3. Si leur foi en Dieu peut être assez vivante pour tirer du bien dans ce qui est mal, cela ne veut pas dire que le mal peut être un bien. Dieu ne se sert pas du mal à des fins pédagogiques, car le mal ne serait plus mal et Dieu en serait indirectement l'instigateur. Non, le mal est mal, Dieu est Dieu, et nous avons le droit de nous révolter devant le mal, de ne pas nous résigner pour que la justice triomphe, comme l'a si bien montré Albert Camus. C'est la vie qui est plus forte, non le mal. (Jacques Gauthier - Animateur de l'émission télévisée "Le Jour du Seigneur" - SRC)
4. Papa dit, — Mack, le fait que je tire un bien incroyable d’insoutenables tragédies ne signifie pas que j’orchestre ces drames. Ne va pas croire que, si je me sers d’une tragédie, cela signifie que je l’ai provoquée ou qu’elle est indispensable à mes des-seins, car tu te tromperais beaucoup sur mon compte. La grâce ne dépend pas de la souffrance pour exister, mais là où il y a de la souffrance, tu trouveras plusieurs facettes et plusieurs nuances de la grâce.(page 234)
5. « Or le désastre n'est pas (uniquement) naturel. Il est (éga-lement) humain. Il se loge dans la négligence du réel : constructions anarchiques, mépris des normes parasismi-ques, densité insupportable de la population et avilissement écologique des bassins versants. Ce dédain du réel est ultimement l'expression d'une résistance têtue et d'une énergie incontrôlable qui engendre une activité ininterrom-pue. Les gens marchent, boivent, achètent, s'écartent, se baissent, pavanent, prennent les tap-taps en marche: il est impossible de convaincre les passants, véritables machines humaines, de s'arrêter, de renoncer à leur toute-puissance. Pourtant, il faudra bien procéder à une évacuation des villes sinistrées pour pouvoir les reconstruire. (Joël Des Rosiers - Écrivain, psychiatre – Le Devoir, 21 janvier 2010)
6. La foi n’exige pas l’abdication de la pensée mais sa ré-orientation. C’est bien par un acte de foi que l’on ne cherche plus l’origine du mal mais la fonction du mal dans l’existence : la pensée tente alors de retrouver son Orient, ce qui peut la placer dans une lumière qui ne vient pas d’elle-même mais qui, par son intermédiaire, donne sens à l’expérience du mal. (Lytta BASSET, Le pardon originel, Ed Labor et Fides 1995, page 42)
7. "Cependant si occupé que je fusse du problème du mal et de la souffrance en ce monde, je ne me suis jamais perdu en méditations mélancoliques à ce sujet. Je me suis attaché à l'idée qu'il était donné à chacun de nous de faire cesser un peu de cette souffrance. (...) Je suis pessimiste aussi quant à la situation actuelle du monde. Je n'arrive pas à me persuader qu'elle soit moins mauvaise qu'elle ne parait.(...) Et cependant je demeure optimiste. J'ai conservé la foi que j'avais dès mon enfance, et dont je suis sûr qu'elle ne peut se perdre, en vérité. J'ai confiance que l'esprit né de la vérité a plus de puissance que la force des circonstances." (Albert Schweitzer - médecin, théologien et musicologue français, Prix Nobel de la Paix en 1952 - Ma vie et ma pensée, Albin Michel 1960)
8. Les gens qui ont peur de l’ENFER cherche une religion; les gens qui passent par un ENFER cherchent Dieu. People who are afraid of HELL look for religion; people who go through HELL look for God. Robert SCHULLER