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Auteurs : M. de Royer
© Fine Media, 2011
ISBN : 978-2-36212-030-5
Document publié sous licence Creative Commons BY-NC-ND
Vous pouvez librement diffuser à titre gratuit ce document, en citant visiblement ComprendreChoisir.com,
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108 rue des Dames, 75017 Paris
Pour toute question, contactez Fine Media à l’adresse : contact@finemedia.fr
Table des matières
L’humidité en un coup d’œil	8
Les risques de l’humidité	
8
Les causes	
8
Les symptômes	
9
Les conséquences	
9
Diagnostiquer l’humidité pour la traiter	
10
Les traitements	
10
Passer par un professionnel !	
12
I. L’humidité dans la maison	
13
Le sous-sol et le sol	
13
Les murs	
14
Les plafonds	
16
Les pièces les plus humides	
17
AA Pour aller plus loin	20
Astuces	20
Questions/réponses de pro	
21
II. Les causes	
26
Le dégât des eaux et l’inondation	
26
Une mauvaise ventilation	
28
Les infiltrations d’eau	
29
La pression hydrostatique	
31
Les remontées capillaires	
32
Comment interpréter les signes d’humidité ?	
33
AA Pour aller plus loin	35
Astuces	35
Questions/réponses de pro	
36
III. Les marqueurs de l’humidité	
La condensation	
Le salpêtre	
La moisissure	
La mérule	

38
38
40
42
43

5
AA Pour aller plus loin	47
Astuce	47
Questions/réponses de pro	
47
IV. Des solutions simples	
50
Le déshumidificateur d’air	
50
La ventilation naturelle	
52
La VMC simple flux	
55
La VMC double flux	
57
La VMR	
58
La VMI	
59
Le puits canadien	
60
Tableau comparatif	
62
AA Pour aller plus loin	63
Astuces	63
Questions/réponses de pro	
64
V. Les traitements	
68
L’assèchement des murs	
68
L’injection de résine	
69
Le drainage du terrain et de la maison	
70
Le puisard	
73
La pose d’une membrane étanche	
74
Le cuvelage	
75
Les traitements de surface	
76
AA Pour aller plus loin	80
Astuce	80
Questions/réponses de pro	
81
VI. Le diagnostic d’humidité	
86
Air trop sec ou trop humide ?	
87
Vérifier le taux d’hygrométrie ?	
87
Rétablir une hygrométrie idéale	
89
Faire réaliser un diagnostic d’humidité par un professionnel	
90
Profiter de la TVA à 7 % sur les travaux	
92
Bénéficier de l’éco-prêt	
92
AA Pour aller plus loin	94
Astuce	94
Questions/réponses de pro	
94

6
Lexique	97
Index des questions et des astuces	98
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage	100
Trouver un pro près de chez vous	104

7
L’humidité en un coup d’œil
Les risques de l’humidité
Les risques de l’humidité portent aussi bien sur
votre maison que sur votre santé. Traiter les
problèmes d’humidité est donc une priorité !

Les causes
Les origines de l’humidité dans la maison sont nombreuses et souvent
difficiles à déterminer. On distingue les causes accidentelles comme une inondation, une fuite, une rupture de canalisation… et les autres causes telles
que :

ππune ventilation insuffisante, qui empêche l’humidité de s’évacuer
correctement ;

ππdes infiltrations, où l’eau de pluie pénètre par des fissures présentes dans
les murs extérieurs et finit par imbiber les murs intérieurs ;

ππla pression hydrostatique, où l’eau s’infiltre latéralement dans les murs de
fondation sous l’effet de la pression du sol ;

ππles remontées capillaires, où l’eau s’infiltre dans les fondations en remontant dans les capillarités présentes dans les murs.

8
L’humidité en un coup d’œil	

Au moindre signe d’humidité, même semblant mineur, faites appel à un spécialiste ! En effet, non traité, un problème d’humidité peut vite s’aggraver
jusqu’à devenir dangereux pour votre maison et votre santé !

Les symptômes
Une maison saine est une maison qui a un taux d’humidité compris entre
45 % et 65 %. Au-delà, votre maison est trop humide, ce qui engendre des
problèmes souvent bien visibles :

ππdes murs sur lesquels des tâches d’humidité apparaissent, des moisissures
se développent, des pans de revêtements se décollent laissant parfois à
voir du salpêtre ;

ππdes plafonds qui se parent d’auréoles, souvent signes d’une fuite ;
ππun sol humide où l’eau quelquefois ruisselle ;
ππune cave humide victime des remontés capillaires ;
ππune salle de bain où trop de condensation se forme ne s’évacuant pas,
signe le plus souvent d’une mauvaise ventilation.

Tous ces symptômes d’humidité sont donc le signe d’un désordre et peuvent
avoir de graves conséquences sur l’état de votre maison.

Les conséquences
Une humidité excessive a des conséquences plus ou moins importantes dans
votre logement : condensation, moisissures, salpêtre, mérule.
La condensation est le passage de la vapeur d’eau à l’état liquide, d’où des
traces d’eau ou d’humidité présentent sur les fenêtres et les murs. Les moisissures sont des champignons dont les auréoles ou efflorescences visibles sont
de couleur blanche, noire, verte ou encore bleue et qui dégagent souvent une
odeur de moisi. Le salpêtre ou « sel de pierre » est lui un dépôt blanchâtre,
en général situé à la base des murs intérieurs. Enfin, la mérule est un champignon lignivore qui s’attaque au bois qui, fragilisé, pourrit.

9
L’humidité en un coup d’œil	

Ces conséquences peuvent paraître mineures, mais parfois cachent des problèmes plus importants qui vont endommager gravement votre maison. De
plus, ces risques portent aussi sur votre santé. En effet, une humidité excessive peut entraîner des allergies, des problèmes respiratoires, des problèmes
articulaires…

Diagnostiquer l’humidité pour la traiter
Il est important de faire réaliser un diagnostic d’humidité afin de déterminer la
cause du désordre et d’éviter tout risque. C’est de ce diagnostic que dépend
le choix du traitement.
Seul un professionnel de l’humidité peut réaliser un bilan et vous proposer les
solutions et mises en œuvre efficaces. À cet effet, il mesure le taux d’humidité de votre maison à l’aide d’un testeur d’humidité et réalise un examen
complet de votre logement, de la cave au toit. N’hésitez pas à contacter un
professionnel qui vous proposera généralement d’effectuer ce diagnostic
gratuitement !

Les traitements
Pour pallier les différents risques liés à une
humidité excessive de la maison, un large choix
de solutions s’offre à vous. Certains traitements
sont simples à mettre en place, d’autres
demandent impérativement l’intervention d’un
spécialiste. Mais le traitement adéquat reste
toujours fonction de la cause de l’humidité.
Certains problèmes d’humidité mineurs peuvent
être traités par l’installation d’un absorbeur
d’humidité électrique ou chimique mais en
général, pour une maison saine, il faut en améliorer la ventilation naturelle ou, mieux, mettre
en place une ventilation motorisée.

10
L’humidité en un coup d’œil	

Plusieurs types de ventilation existent, chacun avec ses avantages et
inconvénients :

ππla VMC simple flux est le procédé classique de ventilation et donc le plus
utilisé ;

ππLa VMC double flux permet en plus de préchauffer l’air neuf entrant dans
la maison.

ππLa VMR est un procédé efficace, mais non réglementaire pour les logements neufs.

ππLa VMI préchauffe l’air comme la VMC, mais est plus simple à installer.
ππLe puits canadien est un procédé géothermique efficace et écologique.
Conjointement ou non à l’amélioration ou l’installation d’une ventilation, la
mise en œuvre d’un traitement en profondeur peut s’avérer nécessaire pour
chasser l’humidité de votre maison.
Là encore, diverses solutions de traitement s’offrent à vous :

ππLe drainage du terrain ou de la maison évacue l’eau stagnant autour des
fondations dans le réseau d’eau pluviale ou dans un puisard.

ππL’assèchement des murs consiste en l’inversion de la polarité des champs

électromagnétiques grâce à un boîtier posé sur le mur, pour chasser l’eau
vers le sol.

ππL’injection de résine dans les murs permet de boucher les capillarités par
lesquelles remonte l’eau contenue dans le sol.

ππLa pose d’une membrane d’étanchéité, qui va entourer les murs enterrés des fondations, empêche les infiltrations latérales par pression
hydrostatique.

ππLe cuvelage, qui consiste à poser une membrane étanche dans la cave,
pour empêcher son humidité excessive, est une solution de moins en
moins utilisée et souvent critiquée.

11
L’humidité en un coup d’œil	

Enfin, l’application de traitements anti-humidité des surfaces tels que l’hydrofuge, les enduits anti-humidité ou la peinture anti-humidité, permet de
protéger superficiellement les murs intérieurs ou extérieurs de l’humidité.

Passer par un professionnel !
Différents professionnels peuvent résoudre les problèmes d’humidité de la
maison selon leur nature : couvreur, plombier, maçon… Cependant, il ne faut
pas se tromper de diagnostic pour ne pas empirer la situation !
Un spécialiste en humidité est une bonne solution, vous avez ainsi un interlocuteur expert en son domaine. De plus, il vous proposera un devis gratuit
en général et réalisera les travaux en vous faisant bénéficier de la TVA à 7 %
(contre 19,6 % si vous les faites vous-même).

12
I.

L’humidité dans la maison
Une maison humide est une maison qui a un taux hydrométrique supérieur
à 65 %. Mais les désordres liés à l’humidité peuvent apparaître dans des
endroits très divers de votre logement : le sous-sol et le sol, les murs extérieurs et intérieurs, le plafond. De plus, certaines pièces comme la salle de
bain ou la cave sont plus sujettes à l’humidité que d’autres.

Le sous-sol et le sol
Une maison peut présenter un fort taux d’humidité dans le sous-sol et/ou au sol.
Un sol trop humide est un sol qui n’évacue pas correctement l’eau (eau de pluie
par exemple) : l’eau stagne au niveau des fondations et finit par s’y infiltrer.

Des signes manifestes
Repérer les signes d’humidité en sous-sol et au sol n’est pas toujours facile,
car ils ne sont pas toujours visibles. Néanmoins, vous pourrez reconnaître l’apparition de tâches, de moisissures, de champignons, de salpêtre…
De plus, l’eau qui ruisselle est une manifestation avérée d’humidité excessive
qui doit immédiatement vous alerter !
13
I. L’humidité dans la maison 	

Des origines naturelles ou accidentelles
Les deux principales origines naturelles d’une humidité importante au niveau
du sous-sol/sol, sans compter les problèmes de condensation, sont l’infiltration d’eau et les remontées capillaires.
L’infiltration d’eau, par pression hydrostatique où l’eau s’infiltre sous l’effet de
la pression du sol exercée contre les fondations, peut être due à un défaut de
construction de la maison. Quant aux remontées capillaires, où l’eau remonte
dans les capillarités du mur imbibant les fondations et traversant les murs,
elles peuvent avoir plusieurs origines : des fuites lentes, des problèmes de
canalisation et d’évacuation d’eau, l’usure des joints… L’humidité d’un soubassement peut également être due à la contamination d’un mur humide en
contact avec le sol.
Une humidité accidentelle à caractère exceptionnel est causée par une inondation ou un dégât des eaux aux conséquences désastreuses : parquet pourri,
poutres abîmées…

Les murs
Le mur fait partie des éléments les plus touchés par l’humidité, et un
désordre, au départ mineur, peut vite contaminer d’autres éléments de votre
maison et se transformer en problème majeur d’humidité dont il est difficile
parfois de trouver la cause originelle.

Des signes manifestes
L’humidité peut toucher les murs intérieurs comme les
murs extérieurs. Ses manifestations multiples doivent
vous alerter. À l’intérieur de la maison, scrutez les
moisissures, les tâches plus ou moins importantes, le
salpêtre, un mur en permanence froid et humide au toucher, une trop forte condensation, le décollement des
revêtements muraux et des odeurs de décomposition.

14
I. L’humidité dans la maison 	

À l’extérieur de la maison, le noircissement ou le décollement d’enduit, un
mur qui ne sèche pas après la pluie et des fissures apparentes sont caractéristiques d’une humidité importante.
Cependant, si certains désordres sont visibles, d’autres peuvent être cachés
dans la maçonnerie. Ainsi, un enduit peut être en parfait état, mais cacher
un mur complètement pourri ! Il ne suffit donc pas de détecter les endroits
atteints par l’humidité, il faut en déterminer les origines exactes.

Diverses origines
Les infiltrations d’eau, les remontées capillaires et une mauvaise ventilation
auxquelles s’ajoute parfois une origine accidentelle d’humidité (inondation,
dégât des eaux) sont les principales causes possibles d’un mur humide.
Ainsi, comme pour le sous-sol/sol, l’eau qui s’introduit par une fissure dans
le mur ou par pression hydrostatique dans les fondations, ou l’eau contenue
dans le sol qui remonte à travers les capillarités du mur est source d’humidité.
Une mauvaise ventilation, empêchant l’évacuation correcte de l’humidité et
entraînant de la condensation, est également à l’origine de murs humides.
Cependant, il est toujours difficile de déterminer de façon certaine et précise la
cause. Celle-ci peut, par exemple, être très éloignée du mur en question. Ainsi,
une infiltration d’eau due à une fissure sur un mur extérieur peut rapidement se
propager vers l’intérieur de votre maison, entraînant des désordres visibles.
Enfin, un dégât des eaux dû à un problème de canalisations ou une inondation sont bien sûr à l’origine de l’humidité excessive des murs.

De nombreuses solutions
La combinaison de plusieurs traitements est parfois nécessaire pour venir à
bout de vos problèmes d’humidité.
Une condensation excessive peut généralement se résoudre par une meilleure
aération. La ventilation naturelle étant souvent insuffisante, différentes autres
solutions (VMC, VMR, VMI) s’offrent alors à vous pour lutter contre l’humidité des murs.
15
I. L’humidité dans la maison 	

Les traitements de surface tels que les peintures anti-humidité, hydrofuges,
enduits anti-humidité peuvent également être efficaces en protégeant vos
murs. Cependant, il est parfois nécessaire de mettre en œuvre des traitements
en profondeur. Vous avez alors le choix entre le système de l’assèchement,
l’injection de résine pour lutter contre les remontées capillaires et les infiltrations d’eau, le drainage pour assainir vos fondations en permettant une
meilleure évacuation de l’eau de pluie ou la pose d’une membrane étanche
pour protéger vos fondations. Le cuvelage reste un ultime procédé très
controversé pour empêcher l’humidité de pénétrer dans votre sous-sol en
créant un caisson étanche par-dessus les murs intérieurs du sous-sol.

Les plafonds
Un plafond humide est souvent le signe d’une condensation excessive ou d’infiltrations d’eau qui proviennent du niveau supérieur (toit,
canalisations…).

Des signes manifestes
L’humidité du plafond, comme celle d’un mur, se traduit par l’apparition de
moisissures et d’auréoles souvent de couleur marron ou rouille.

Une origine parfois plus ciblée
Comme pour le sol ou les murs, sans compter les problèmes de condensation,
des causes naturelles (infiltrations et remontées capillaires) et accidentelles
(dégât des eaux, inondation) peuvent être à l’origine de l’humidité au plafond. Cependant, plus que tout autre élément de la maison, les plafonds sont
sujets à l’humidité en cas de :

ππfuites au niveau du toit ;
ππfuites de canalisations ;
ππfissures dans les murs extérieurs ;
ππmauvaise étanchéité des joints des fenêtres.
16
I. L’humidité dans la maison 	

Des solutions variées
Le traitement adapté au problème
d’humidité de votre plafond dépend de
sa cause : en cas de fuite, il faut
réparer !
Un problème de condensation peut
généralement être résolu grâce à l’installation d’une ventilation efficace
(VMC, VMR, VMI), l’aération naturelle pouvant s’avérer insuffisante. Un
puits canadien peut également être une
bonne alternative et peut se coupler
avec une VMC ou encore une VMI.
D’autres traitements peuvent être
adaptés au problème d’humidité
d’un plafond, ce sont les traitements
de surface : peinture anti-humidité,
hydrofuges, enduits anti-humidité.
Cependant, en cas de problèmes
importants d’humidité, ces derniers peuvent être insuffisants. Un traitement
en profondeur est alors à envisager afin de résoudre durablement la cause
d’humidité au plafond : une injection de résine, un drainage ou encore une
membrane étanche pour bloquer les remontées capillaires et empêcher les
infiltrations.

Les pièces les plus humides
Certaines pièces telles que la cave et la salle de bain sont davantage sujettes à
l’humidité. Cela s’explique facilement : la cave est souvent enterrée et la salle
de bain est une salle d’eau, humide par essence.

17
I. L’humidité dans la maison 	

Attention, cave humide !
En dehors d’un dégât des eaux
exceptionnel, l’humidité d’une cave
est due à des infiltrations causées
par une mauvaise évacuation de
l’eau contenue dans le sol et qui
finit par s’infiltrer dans les murs
enterrés. Des remontées capillaires,
qui imbibent les murs des fondations de l’intérieur, peuvent être
aussi à l’origine d’une cave humide.
Plusieurs traitements combinés sont parfois nécessaires : l’amélioration de la
ventilation de la cave avec l’installation d’une VMC, l’injection de résine pour
empêcher le passage de l’eau dans les capillarités des murs des fondations, le
drainage du sol autour de la maison ou dans la cave afin d’améliorer l’évacuation
de l’eau de pluie gorgeant le sol, ou la pose d’une membrane étanche autour des
fondations pour éviter les infiltrations d’eau dues à la pression hydrostatique.
Le cuvelage, qui forme un caisson étanche dans votre cave, est une solution
qui risque de déplacer le problème vers un autre élément de la maison ou
d’abîmer les fondations par un excès d’humidité.
Le choix du ou des traitements ne peut être pris que par un professionnel
de l’humidité. En effet, une mauvaise mise en œuvre peut avoir des conséquences dramatiques sur la stabilité de votre maison !

Quelle humidité pour une cave à vin ?
Une bonne hygrométrie est un critère essentiel pour une bonne cave à vin.
Elle préserve vos vins contre l’oxydation, les moisissures et le goût de bouchon. Le taux d’humidité idéal se situe entre 50 % et 80 %. Ce taux assure
l’élasticité du bouchon en liège, élément primordial pour empêcher l’air extérieur de s’introduire dans les bouteilles.
Bon à savoir : la cave à vin électrique permet de contrôler précisément l’humidité, au contraire d’une cave à vin classique en sous-sol.

18
I. L’humidité dans la maison 	

Humidité dans la salle de bain
La présence d’humidité dans la salle de bain est un phénomène relativement normal : lorsqu’on prend un bain ou une douche, il se dégage un grand
volume de vapeur d’eau. Si votre salle de bain n’est pas bien équipée, cette
vapeur d’eau peut rapidement se transformer en humidité ambiante en touchant les murs, le plafond et le sol ; c’est le phénomène de la condensation.
L’humidité de la salle de bain doit être chassée à chacun de vos passages.
Pour avoir une pièce saine, vous devez d’abord avoir un bon système de ventilation. Dans l’idéal, elle doit avoir une fenêtre, et cette ventilation naturelle,
effectuée à chaque sortie de bain ou de douche, peut parfois suffire. Mais en
cas de ventilation naturelle inexistante, l’installation d’une VMC, VMR (option
ou non VMP), ou d’une VMI va assurer à la fois l’évacuation de l’air chargé
en vapeur d’eau et son renouvellement, grâce à des bouches motorisées.
Bon à savoir : la VMP, qui se met en marche quand la lumière de la pièce est
allumée, est le système minimum nécessaire quand la pièce d’eau n’a pas de
fenêtre.
En cas de système de ventilation insuffisant, pensez également aux absorbeurs d’humidité : si leur usage est souvent déconseillé seul pour les
problèmes d’humidité importants, dans le cas d’une salle de bain, ils peuvent
parfois suffire à déshumidifier l’air.
Mais la condensation n’est pas la seule cause
d’humidité dans une salle de bain. Des infiltrations des eaux de la douche ou du lavabo
peuvent se produire. En effet, les joints du
carrelage, d’une part, et les joints entre la
baignoire ou le lavabo et leurs supports,
d’autre part, doivent être parfaitement
étanches ; faute de quoi, l’eau s’infiltre parderrière et abîme les cloisons ou les sols.
Et si vous ne parvenez pas à assécher une salle de bain humide par l’amélioration de la ventilation ou l’installation d’un absorbeur d’humidité, faites appel
à un professionnel !
19
I. L’humidité dans la maison 	

AA Pour

aller plus loin

Astuces
Condensation ou humidité interne ?
 par N.G.P

Savoir si nous sommes face à un phénomène de condensation ou alors à un
problème d’humidité interne au mur est assez simple. Pour cela, suivez les instructions qui suivent :

ππPrendre une feuille de papier d’aluminium et découper un morceau de la
valeur d’une feuille papier A4.

ππPoser cette feuille à l’endroit où vous observez l’humidité en la piquant

aux quatre coins avec des petites aiguilles et laisser cette feuille une petite
semaine.

ππEn défaisant les aiguilles, s’il y a des gouttelettes sur la face collée au mur,

l’humidité provient du mur. Si les gouttelettes sont du côté opposé, c’est de
l’humidité de condensation.

Problèmes de condensation dans la véranda !
La condensation est l’ennemie numéro un des vérandas !
Si la condensation apparaît ponctuellement et disparaît ensuite, elle est probablement due à des écarts trop importants de température et d’hygrométrie
(humidité de l’air) entre l’intérieur et l’extérieur. Il n’y a rien de particulier à
faire, tout rentrera dans l’ordre avec de meilleures conditions météorologiques.
Pensez tout de même à aérer naturellement votre véranda en ouvrant les surfaces vitrées.
Les phénomènes de condensation chroniques dans la véranda sont le plus souvent dus à l’une ou l’autre des causes suivantes, ou les deux à la fois : une
mauvaise ventilation et/ou un taux d’humidité dans l’air trop élevé (hygrométrie
au-delà de 60%). Dans les deux cas, il est nécessaire d’améliorer la ventilation
en mettant des grilles d’aération aux vitrages, ou en ménageant un interstice de
1 cm à 2 cm entre le bas de la porte et le sol de la véranda. Le nombre et les
dimensions des ouvertures à créer dépendent du volume de votre véranda.
20
I. L’humidité dans la maison 	

Si l’air est trop humide, il faut installer un déshumidificateur électrique : ces
appareils sont performants et silencieux ; ils peuvent absorber jusqu’à vingt litres
d’eau par jour selon leur capacité.

Questions/réponses de pro
Sous-sol humide
Comment peut-on remédier à l’humidité des murs d’un sous-sol bien ventilé par
plusieurs bouches d’aération ? La maison a 27 ans, les murs sont en parpaings,
recouverts d’enduit, et à l’intérieur, il y a juste une couche de peinture acrylique.
L’humidité apparaît par le haut et sur la moitié du mur qui n’est pas enterré. On
m’a conseillé de poser des plaques de polystyrène extrudé. Qu’en dites-vous ?
 Question de Le Coq
ΔΔ Réponse de Greeneo

Il faut trouver l’origine de l’humidité. Très souvent, elle est due à des coudes
de descentes pluviales percés qui éclaboussent les parpaings. Il est probable, dans votre cas, que la peinture soit aussi un vecteur aggravant de
l’humidité. Peut-être qu’en enlevant cette peinture acrylique et grâce à
votre bonne ventilation, l’eau va mieux s’évaporer. Le polystyrène ne craindra pas l’humidité, mais, à terme, cette couche d’eau pourrait détériorer vos
parpaings ou les plafonds, une fois bloquée par les plaques de polystyrène.
Votre dalle haute (la dalle du rez-de-chaussée vue par en dessous) peut
aussi être la cause de cette humidité. Cela peut être dû à un choc thermique (dalle chaude et air froid) et la création d’un point de rosée. Je vous
conseille de commencer par bien chercher la cause avant d’isoler.

Cave humide
J’ai une cave enterrée avec des murs en pierre, c’est une ancienne ferme. J’ai de
gros problèmes d’humidité : champignons et moisissures. Je ne peux rien mettre
dedans sans que cela s’abîme. Quelle est la solution ?
 Question de Luzerne

21
I. L’humidité dans la maison 	

ΔΔ Réponse de Touraine Technologie

C’est très simple ! Réaménagez les ouvertures existantes (bouchées) ou mettez en place une ventilation forcée, adaptée au volume de la cave.

Comment remonter le taux d’humidité de sa cave à vin ?
Le taux d’humidité de ma cave à vin est inférieur à 50 %, et je n’arrive pas à le
faire remonter : que dois-je faire ?
 Question de Gérard
ΔΔ Réponse de Marjo

Cela n’est pas normal, adressez-vous au fabricant (SAV). Le taux d’humidité
d’une cave à vin doit toujours être situé entre 50 % et 80 %, c’est le taux
idéal que l’on trouve dans les meilleures caves naturelles. Le problème provient peut-être du filtre à charbon actif, trop ancien.
ΔΔ Réponse de Pédébé

Vous pouvez investir dans un humidificateur électrique qui augmentera le
taux d’humidité de votre cave. Il existe également une méthode traditionnelle qui consiste à placer une (ou plusieurs) bassine(s) d’eau dans la pièce
à humidifier.

Humidité dans la salle de bain
J’ai une salle de bain avec une VMC, mais malgré cela, il y a beaucoup d’humidité : les joints de la douche sont noirs. Que faire pour résoudre ce problème ?
 Question de Zamour
ΔΔ Réponse de www.isolext.com

La description que vous faites est très courante et a priori, aucun investissement particulier n’est à prévoir.
Commencez par brosser vos joints à l’eau chaude adjuvantée d’une bonne
dose d’Oxidrine (soude) ou d’eau de Javel (chlore) ; cela devrait faire disparaître les moisissures dues aux micro-organismes. Si les joints en silicone
sont trop abîmés, il faut les éliminer et refaire des joints de bonne qualité
(avec fongicides).

22
I. L’humidité dans la maison 	

Après avoir nettoyé les joints du carrelage, vous pouvez les traiter avec un
hydrofuge courant pour diminuer leur porosité et ralentir le dépôt des salissures. Attendez toutefois que les joints soient secs.
Par définition, la salle de bain est la pièce la plus humide d’un logement, et
une VMC nécessite un minimum d’entretien pour rester efficace. Si celleci ne suffit pas à extraire l’humidité produite lors de son utilisation, faites
vérifier son réglage et aérez au coup par coup suivant les possibilités.

Comment éviter les moisissures sur les murs de ma salle de bain ?
La peinture du mur sous la fenêtre de ma salle de bain (et uniquement celui-là)
s’enlève au fur et à mesure et de la moisissure apparaît. Je n’ai pas de ventilation, juste une fenêtre qui est constamment ouverte (hiver comme été). Étant
locataire, et ma propriétaire résidant à l’étranger, que puis-je faire ? On m’a dit
que l’isolation extérieure n’avait pas été faite correctement. Sachant que je n’ai
pas de bouche d’aération, comment pourrais-je faire pour arranger ça ?
 Question de Mimi
ΔΔ Réponse de Viennot

Vous cumulez vraisemblablement deux problèmes : le manque de ventilation et des ponts thermiques autour de la fenêtre.
Théoriquement, c’est à la charge du propriétaire d’assurer la salubrité du
logement. Et il sera difficile de résoudre ce problème sans son accord. En tant
que locataire, vous pouvez à moindres frais installer un petit extracteur pour
ventiler la salle de bain et nettoyer le mur avec de la Javel. Aérez la pièce le
plus souvent possible et installez des grilles de ventilation sur la fenêtre s’il
n’y en a pas. Évitez le sèche-linge dans cette pièce si vous en avez un.
Bien évidemment, rien ne vaut une remise aux normes de la pièce avec des
murs hydrofugés, une bonne isolation de la fenêtre et une ventilation (VMC
ou VMR).

Humidité dans les toilettes
J’ai de l’humidité qui se propage sur le mur de mes toilettes. J’aurais voulu en
connaître la cause, et bien sûr intervenir.
 Question de Solange le Graet

23
I. L’humidité dans la maison 	

ΔΔ Réponse de Ricket76

Les toilettes sont souvent des pièces froides et humides, et de plus, certaines
maisons ont leur arrivée d’eau par cette pièce, ce qui provoque le dépôt de
condensat sur les tuyauteries ; l’ensemble fait que cet endroit est beaucoup
plus humide que le reste de la maison.
Les solutions sont simples : vérifiez s’il n’y a aucune fuite, même minime ;
chauffez cet endroit ; si possible, isolez les tuyaux d’eau froide qui passent
dans cette pièce ; et surtout créez une bonne ventilation. Préférez une ventilation double flux même si la pose est fastidieuse, vous vous y retrouverez
en confort et en économie d’énergie.

Plafond humide
Depuis que les températures extérieures sont plus froides, je retrouve chaque
matin, sur le plafond de ma chambre située au premier étage sous le toit, des
plaques d’humidité à certains endroits et parfois des moisissures. Mes fenêtres
sont aussi toutes mouillées. On me dit que c’est un problème de ventilation,
mais l’aération de la fenêtre fonctionne. Ce problème ne survient que pendant la
nuit. Serait-ce alors un problème au niveau du toit (fuite) ou bien un problème
de ventilation, comment puis-je le savoir ?
 Question de Lalou
ΔΔ Réponse de Bruel Diags

J’aurais tendance à penser que c’est un problème de condensation associé
peut-être à un problème de ventilation.
Le phénomène de condensation apparaît lorsqu’une surface (plafond,
fenêtre, mur) est soumise à une grande différence de température. Si vous
avez des taches ponctuelles d’humidité au plafond, cela peut avoir deux origines : soit un pont thermique ponctuel dû à un manque d’isolant au niveau
de la zone en question, soit une fuite en toiture.
Sur les fenêtres, pour peu que vous ayez des simples vitrages, il est complètement normal d’avoir de la condensation. C’est une des raisons pour
laquelle on les remplace par des doubles vitrages. Cela améliore l’isolation
thermique et empêche la création de la condensation sur les vitres.

24
I. L’humidité dans la maison 	

Pour le problème de ventilation, je déduis que vous avez des entrées d’air
statiques sur les fenêtres des chambres, de la cuisine, de la salle de bain, etc.
Le principe de ventilation statique est souvent inefficace et inconfortable
(flux d’air important). Du fait de cet inconfort, les orifices de ventilation
sont souvent bouchés et le renouvellement de l’air ne se fait plus.
Selon la configuration de la maison, envisagez la pose d’une ventilation
simple flux à régulation hygrométrique (dite « hygro B »). C’est le plus
simple à poser : il suffit d’installer le moteur et les gaines d’aspiration dans
les combles. Il faudra prévoir des entrées d’air (hygroréglables) sur les
menuiseries des chambres et du séjour. Si votre maison est de plain-pied et
que les combles recouvrent toutes les pièces, vous pouvez aussi envisager
une VMC double flux à haut rendement. Avec ce type de VMC, il n’y a pas
de prise d’air à prévoir dans les pièces sèches.
En conclusion : jetez un œil dans vos combles pour voir si l’isolant est correctement mis partout et si vous avez des fuites au niveau du toit. Si c’est
le cas, faites-les réparer. Puis, complétez l’isolant si vous constatez des
manques. Enfin, envisagez rapidement de faire poser un système de ventilation (voir avec un électricien proche de chez vous).

25
II.

Les causes
Les causes de l’humidité sont nombreuses et bien souvent difficiles à déterminer. Multiples et parfois souterraines, certaines sont facilement observables,
tandis que d’autres sont plus insidieuses. C’est ainsi qu’un problème d’humidité peut apparaître à un endroit alors que sa cause en est éloignée.
Il peut donc être complexe de trouver la cause véritable d’un problème d’humidité, mais certains signes doivent vous alerter et nécessitent, dans certains
cas, un traitement d’urgence en attendant un traitement de fond adapté.

Le dégât des eaux et l’inondation
Les causes accidentelles sont l’une des sources principales d’humidité à l’intérieur des habitations. Les plus courantes sont le dégât des eaux et l’inondation.

Des causes diverses
Un dégât des eaux peut avoir plusieurs origines. Il peut s’agir d’une fuite
lente des sanitaires, lave-vaisselle ou lave-linge… et d’une évacuation plus ou
moins brutale de l’eau suite à la construction défectueuse d’un élément structurel du logement, d’une rupture de tuyauterie ou de l’usure de points de
raccordement (joints dans la salle de bain).
26
II. Les causes 	

Une inondation peut également être due à la rupture d’une canalisation de la
voirie, un cours d’eau en crue…

Des signes d’alerte
Le plus souvent, une fuite n’est pas visible à l’œil nu. Il peut se passer plusieurs jours ou semaines avant que vous ne la découvriez. Certains signes,
comme le sol de votre salle de bain qui ne sèche pas, peuvent cependant
vous mettre la puce à l’oreille.

Traitements d’urgence
En cas de dégât des eaux, il faut en premier lieu couper l’arrivée d’eau au plus
vite. Épongez ensuite avant de procéder :

ππà des réparations de
plomberie ;

ππà la réfection de l’étanchéité du carrelage ;

ππà l’installation d’un absorbeur d’humidité.

En cas d’inondation, des professionnels seulement sont en
mesure d’assécher votre maison
et de diagnostiquer précisément
les travaux à effectuer par la
suite. Attention, il est nécessaire
de prévenir au plus vite votre
assurance, que vous soyez propriétaire ou locataire. Celle-ci
fera intervenir un expert afin de
déterminer la cause du dégât et
vous indemnisera.

27
II. Les causes 	

Une mauvaise ventilation
Une mauvaise ventilation est la cause la plus courante d’humidité dans une
maison.

Première cause d’humidité constante
C’est la cause la plus facile à détecter et à résoudre. Une mauvaise ventilation
engendre une hygrométrie excessive, qui a pour conséquences de favoriser
l’apparition de la condensation, de moisissures, de bactéries, etc.
Les maisons d’aujourd’hui sont de plus en plus isolées afin d’éviter les
déperditions de chaleur. Ce surplus d’isolation doit impérativement être
accompagné d’une bonne ventilation de l’ensemble de l’habitation pour en
chasser l’humidité. Une maison saine a besoin d’une aération efficace !

Des signes d’alerte
Ils sont nombreux et souvent conjoints. La
condensation apparaît en même temps que la
buée, voire un ruissellement d’eau sur les murs
ou les vitres. C’est ce qui entraîne des moisissures, le noircissement des joints, le décollement
du revêtement mural, etc. Une odeur de moisi
est aussi un signe d’humidité. Salpêtre et parfois
mérule s’ensuivent dans le cas d’un environnement intérieur humide constant et excessif.

Une obligation légale
La ventilation est une obligation légale pour toutes les constructions
depuis 1982. Les textes imposent notamment « une aération générale et
permanente » de l’habitation. Le minimum requis est une circulation de l’air
entre des entrées situées dans les pièces principales (séjour, chambres, etc.), et
des sorties d’air placées dans les pièces de service (cuisine, salle de bain, toilettes, buanderie).

28
II. Les causes 	

Améliorer sa ventilation
La ventilation naturelle de votre logement peut facilement être améliorée par
l’ouverture plus fréquente des fenêtres (même l’hiver), l’installation d’entrées
et de sorties d’air, la désobstruction et le dépoussiérage de ces dernières…
mais elle ne suffit pas toujours. Pour résoudre le problème d’une mauvaise
aération de façon efficace et durable, pensez à faire installer une VMC ou une
VMR.

Les infiltrations d’eau
On parle d’infiltrations d’eau lorsque l’eau de pluie pénètre dans les parois ou
le toit de votre habitation.

Principe
L’eau qui s’infiltre finit par imbiber les murs intérieurs, ce qui peut causer de
graves dégâts. Les infiltrations d’eau peuvent aussi être présentes dans les
caves, les sous-sols ou toutes les autres parties de la maison enterrées ou
semi-enterrées. L’eau imprègne d’abord l’extérieur des murs et envahit peu à
peu l’intérieur sous la pression exercée par le sol.

Des causes diverses
L’origine des infiltrations d’eau est multiple. Elles peuvent
être dues à des fissures dans les murs, des fuites, des
gouttières bouchées, des problèmes d’étanchéité (toit,
murs, menuiseries…), le vieillissement des joints (pierres
de façade, fenêtres, baignoires…), la porosité des matériaux de construction ; dans ce dernier cas, il n’y a pas de
fissures, mais les composants ne sont plus imperméables
et l’humidité pénètre donc « un peu partout ».
Les infiltrations latérales (dans les caves et sous-sols),
quant à elles, proviennent d’une différence de niveau du sol entre l’extérieur
(plus haut) et l’intérieur (plus bas) de votre habitation.

29
II. Les causes 	

Des signes d’alerte
Certains signes doivent vous alerter sur la présence d’infiltrations d’eau, par
exemple des auréoles (tâches d’humidité) brunes sur les murs, un plafond
humide par endroits, la peinture qui s’écaille avec un dépôt blanchâtre dû au
salpêtre… Une odeur nauséabonde peut aussi se dégager du pourrissement
du bois et du développement de bactéries qui entraîne les moisissures.

Que faire ?
S’il s’agit d’un problème de toiture,
il est préférable de faire appel à un
couvreur qui vérifiera son étanchéité et effectuera les réparations
nécessaires.
Si les infiltrations viennent d’un mur,
cela dépend de la taille des fissures :

ππen cas de microfissures (moins de
0,2 mm), procédez à un traitement hydrofuge ;

ππen cas de fissures moyennes

(0,2 mm à 2 mm), colmatez avec
du mastic et effectuez un revêtement imperméable sur toute la
surface ;

ππen cas de grosses fissures (plus

de 2 mm), des travaux plus
importants de maçonnerie seront
nécessaires.

Si c’est un problème de porosité, un traitement hydrofuge ou la pose d’un
revêtement imperméable est indispensable et adapté.
En cas d’infiltrations dans les fondations par pression hydrostatique, un drainage ou la pose d’une membrane étanche seront effectués.
30
II. Les causes 	

La pression hydrostatique
La pression hydrostatique est la pression exercée par l’eau sur les fondations
d’un bâtiment.

Des causes diverses
Une pression
hydrostatique peut
être due à :

ππune mauvaise

évacuation de
l’eau de pluie
qui stagne dans
le terrain ;

ππun terrain

en pente qui
entraîne une
accumulation
de l’eau contre vos fondations ;

ππune nappe phréatique trop proche de vos fondations.
L’eau exerce alors une pression sur les murs enterrés et entraîne des infiltrations en sous-sol.

Contrecarrer les effets
Plusieurs traitements peuvent être mis en œuvre pour lutter contre l’humidité
engendrée par la pression hydrostatique. Parmi ceux-ci, l’injection de résine
dans les murs qui vise à combler les capillarités empêchant ainsi le passage de
l’eau, ou la pose d’une membrane étanche autour des fondations afin de bloquer le passage de l’eau et garder ces dernières au sec. Le drainage du terrain
peut, en outre, améliorer l’évacuation de l’eau.

31
II. Les causes 	

Les remontées capillaires
Le phénomène de remontées capillaires provient de l’humidité du sol qui
remonte dans les murs enterrés jusqu’à environ 1,50 m de hauteur, malgré le
phénomène de pesanteur.
Bon à savoir : comme le café dans un sucre, l’humidité peut ainsi monter
jusqu’à l’étage d’une habitation !

Des causes diverses
Les remontées capillaires touchent les murs en contact avec l’eau (fondations), ou ceux qui sont très poreux (non imperméables) ou encore capillaires
(dotés de réseaux capillaires qui permettent à l’eau de remonter) : plus le
réseau est fin, plus l’eau remonte haut.

EXTÉRIEUR

MUR

Évaporation

INTÉRIEUR
Évaporation

Eau souterraine

32
II. Les causes 	

Des signes d’alerte
Les remontées capillaires rendent les
murs humides, particulièrement dans
leur partie basse. C’est ainsi qu’à l’intérieur de la maison, salpêtre et petits
champignons peuvent faire leur apparition, le papier peint se décoller, le
revêtement du sol (moquette) pourrir,
les plâtres se dégrader et les enduits
s’effriter. Et à l’extérieur de la maison,
la dégradation du crépi, des auréoles,
des cloques… se laissent à voir.

Comment les éviter ?
Plusieurs traitements sont envisageables pour lutter contre les
remontées capillaires. Parmi ceux-ci, la
centrale d’assèchement par laquelle on
chasse l’eau vers le sol grâce à un système électromagnétique et l’injection de résine dans le mur pour boucher les
capillarités. Le drainage aura, lui, pour effet de mieux évacuer l’eau de pluie
stagnant dans le sol. Quant à la pose d’une membrane étanche, elle protégera vos fondations en empêchant les infiltrations.
Bon à savoir : le cuvelage ou revêtement d’un mortier de résine étanche à l’eau
est un procédé controversé, car dans la majorité des cas, il déplace simplement
le problème des remontées capillaires vers les parties plus élevées du bâtiment.

Comment interpréter les signes d’humidité ?
Si les causes accidentelles (fuite d’eau, inondation) sont faciles à déceler,
en revanche, il n’est pas toujours évident de savoir si l’humidité vient de la
condensation, d’infiltrations ou de remontées capillaires.

33
II. Les causes 	

Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des signes d’humidité pour
vous aider à faire votre diagnostic. Attention, un tel diagnostic est largement
insuffisant et la mise en œuvre de certaines solutions nécessite de faire appel
à un professionnel.
Signes
Humidité limitée dans le temps
(quand il pleut) et/ou très locale
(plafond, mur, façade)

Causes possibles
Infiltrations locale
(une fuite) ou diffuse (porosité des
murs)

Solutions possibles

•	 Fuite : réparez
•	 Porosité : traitement

hydrofuge, revêtement
imperméable
•	 Cas extrêmes : drainage,
membrane étanche

•	 Buée sur les fenêtres (en hiver)
•	 Peinture qui s’écaille sur les murs

ou au plafond (moins souvent)
•	 Moisissures, tâches noires (champignons), brunes ou verdâtres
Condensation
sur les murs, les poutres (au
niveau de l’ossature des ponts
thermiques), les joints de fenêtre
et de carrelage (salle de bains,
cuisine)

•	 Taches blanches (salpêtre) en bas

des murs ou en sous-sol dans des
pièces mal ventilées (cave)
Remontées
•	 Plâtres qui se dégradent et
capillaires
enduits qui s’effritent
•	 Revêtement de sol qui pourrit

34

•	 Amélioration de la

ventilation
•	 Amélioration de l’isolation
•	 Installation d’un
déshumidificateur

•	 Intérieur : injection de résine
•	 Extérieur : assèchement des

murs, drainage
•	 Traitement local anti-salpêtre
II. Les causes 	

AA Pour

aller plus loin

Astuces
Différents types d’infiltration d’eau dans un bâtiment
 par Lrk

Les infiltrations résultent du passage de l’eau à travers les toits, les murs ou le
sol. Des taches d’humidité apparaissent alors sur les parois. Les origines sont
diverses :

ππdes gouttières mal installées assurant une mauvaise évacuation des eaux ;
ππla présence de fissures dans les murs ;
ππdes joints défectueux dans la maçonnerie.
Les infiltrations causent de nombreux dégâts et sont beaucoup plus difficiles à
traiter qu’un simple problème de condensation.
Les infiltrations d’eau pluviale provoquent des coulures sur les murs et forment
des taches d’humidité ou de moisissures malodorantes ; tandis que les infiltrations latérales provoquent des inondations dans les caves et sous-sols, et des
fissures dans les murs.

Que faire en cas de condensation à l’intérieur de l’abri de piscine ?
Un peu de condensation est inévitable à l’intérieur d’un abri de piscine : de l’eau
s’évapore en permanence de votre bassin et se condense sur les parois de l’abri
en raison de la différence de température entre l’atmosphère intérieure et extérieure. De plus, les matériaux de l’abri sont en principe adaptés à cette humidité
et ne s’altèrent pas pour autant.
En revanche, si la condensation est trop importante, vous devrez envisager
certaines mesures. La condensation excessive concerne généralement les abris
hauts. Dans ce cas, vous pouvez :

ππaérer davantage votre abri ;
ππrecouvrir la nuit votre piscine d’une bâche à bulles ou d’un volet roulant, ce
qui limitera l’évaporation de l’eau ;

ππinstaller un déshumidificateur.
35
II. Les causes 	

Questions/réponses de pro
Taux d’humidité après un dégât des eaux ?
Quel est le taux d’humidité maximal pour repeindre un mur après un dégât des
eaux ?
 Question de Papet92
ΔΔ Réponse de Isosec Maine Normandie

Votre taux d’humidité, en règle générale, ne doit pas dépasser 2 g d’eau/kg
d’air sec. Cette mesure se fait à la bombe à carbure, et votre mesure de
référence doit être prise dans une partie sèche et à deux mètres de hauteur.

Quel produit contre l’humidité après une fuite ?
Il y a quelques jours, je me suis rendu compte qu’un mur de ma chambre était
moisi. Ce mur est commun avec la salle de bain, où il y avait une fuite au niveau
du robinet de la baignoire qui, a priori, est réglé. Actuellement, je laisse sécher ce
mur, et je voudrais savoir quel type de produit je dois appliquer sur le mur de la
chambre (au cas où il y aurait une nouvelle fuite ou si celle-ci n’est pas entièrement réparée). De plus, avant même ce problème de fuite, il y a toujours eu une
odeur et des problèmes d’humidité sur ce mur, malgré une aération quotidienne.
 Question de Melinda86
ΔΔ Réponse de TBC31

Avant tout, assurez-vous que la fuite a été réparée, car aucun produit ne
pourra être efficace contre le mur atteint. Le mieux dans une salle de bain
est de faïencer les murs et de faire les joints avec un produit hydrofuge, du
côté de la salle de bain bien sûr !

Régler un problème d’infiltration par le sol
Nous avons agrandi l’espace entre un garage existant et la maison (dos à un mur
mitoyen). De l’autre côté de ce mur, le niveau du sol est supérieur (1 m) au sol
de notre agrandissement. Nous sommes sur de la roche, donc pratiquement dans
l’impossibilité de creuser. Nous avons enduit le mur mitoyen du côté du voisin

36
II. Les causes 	

et avons posé un drain au pied de ce mur. Mais l’eau continue de s’infiltrer par
le sol au niveau de notre mur intérieur. Nous ne savons plus quoi faire, pouvezvous nous conseiller ?
 Question de Agnès Annick
ΔΔ Réponse de Touraine Technologie

Il est toujours difficile de faire une parfaite étanchéité quand la roche est le
support de fondation. Le drainage mis en place n’a pas dû être posé avec
l’attention exigée. L’emploi de résine ne paraît pas non plus convenir, ou
alors pour un traitement en profondeur, sans un résultat garanti étant donné
que le terrain subira tôt ou tard des déplacements. Cette eau doit être canalisée et non bloquée. Revoyez tout le système de gainage, et pensez plutôt
à la mise en place d’un bac de rétention avec une pompe de relevage.

Infiltration d’eau dans le mur lorsqu’il pleut
J’ai peint les murs de mon sous-sol directement sur les parpaings. Une fois la
peinture sèche, quelques auréoles se sont formées. J’ai aussi un peu d’infiltration
quand il pleut beaucoup. Est-ce normal ?
 Question de Caf
ΔΔ Réponse de Touraine Technologie

C’est tout à fait normal ! Vos parpaings ne sont pas protégés contre la porosité, et cela les rend perméables à l’eau d’infiltration.

37
III.

Les marqueurs de l’humidité
La condensation, le salpêtre, la moisissure et la mérule sont les marqueurs
visibles de l’humidité à l’intérieur des habitations.

La condensation
La condensation provient du contact entre un air intérieur chargé en vapeur
d’eau et une paroi froide : l’air, qui est saturé en vapeur d’eau, se transforme en eau sur cette paroi. Ainsi, la condensation se traduit par la présence
d’eau/humidité sur les murs et les fenêtres : quand vous passez le doigt, il
s’humidifie.
La condensation intervient principalement en automne et en hiver. Elle touche
particulièrement la cuisine et la salle de bain, deux pièces fortement chargées
en vapeur d’eau.

38
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Formation de la condensation

Bon à savoir : contrairement à ce que l’on croit, les problèmes de condensation
sont de plus en plus fréquents, car les logements sont plus isolés, plus chauffés
et moins aérés.

Signes caractéristiques
Certains signes sont caractéristiques de la condensation :

ππl’humidité, voire le ruissellement d’eau sur les murs ;
ππla buée sur les fenêtres au réveil ;
ππles moisissures sur les murs et le carrelage (joints) ;
ππles taches noires (champignons), qui laissent apparaître sur les murs l’ossature des ponts thermiques (endroits où l’isolation thermique n’est pas
suffisante).

39
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Quelles solutions ?
La condensation est le problème d’humidité le plus facile à résoudre.
Cependant, il faut savoir qu’une famille de quatre personnes produit à peu
près 11,5 litres d’eau par jour : respiration, douche, activités ménagères…
Une simple aération quotidienne en ouvrant les fenêtres ne suffit donc pas à
chasser la condensation produite !
Une meilleure ventilation et isolation thermique de votre habitat constitueront
des solutions efficaces. Cette amélioration de l’aération des pièces et des placards passera par l’installation d’une VMC ou d’une VMR, et sa vérification
périodique.
Bon à savoir : vos fenêtres doivent être équipées d’aérateurs au niveau de la
partie haute du châssis. Ces derniers permettent une aération constante et
améliorent le fonctionnement de la VMC.
Des panneaux de plâtre ou d’isolant sur les murs, des doubles vitrages et des
volets pour les fenêtres participeront également à l’amélioration de l’isolation
thermique des parties froides de la maison. Ces solutions peuvent être complétées par l’installation d’un absorbeur d’humidité ou un déshumidificateur
dans votre maison.

Le salpêtre
Salpêtre signifie « sel de pierre ». Il s’agit
de sels minéraux, plus précisément de
nitrate de potassium, qui se déposent
sur les murs intérieurs et abîment ces
derniers ; d’où le décollement de plâtre
et d’enduit, le pourrissement du bois, la
pulvérulence des pierres, etc.
Il se présente sous la forme d’un dépôt
blanchâtre et est généralement situé à la base des murs intérieurs.
Bon à savoir : autrefois, on mélangeait le salpêtre à du soufre et du charbon de
bois afin d’en faire de la poudre à canon.
40
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Pourquoi du salpêtre sur les murs ?
Le salpêtre provient de remontées capillaires couplées à une mauvaise ventilation. L’eau qui remonte dans la maçonnerie est chargée de sels minéraux. Lors
de l’assèchement du mur, ceux-ci, privés d’humidité, vont alors migrer vers la
surface du mur afin de profiter de l’humidité de l’air ambiant. La concentration de sels minéraux en surface engendre leur dépôt sur les murs et abîme
leur surface.

Faire disparaître les traces
Les enduits atteints par le salpêtre doivent être complètement retirés. Ils sont
en effet définitivement contaminés. Après le traitement anti-humidité, il faut
impérativement attendre le séchage complet des murs, qui peut durer plusieurs mois, avant de poser le nouvel enduit. En effet, l’enduit n’adhérerait
pas sur un mur humide, et l’eau présente dans celui-ci l’endommagerait. Tout
serait alors à refaire !
Commencez par brosser le mur avec une brosse
en chiendent, puis rebouchez les fissures éventuelles avec un enduit de rebouchage. Appliquez
alors un enduit anti-salpêtre avec un pinceau ou
un rouleau. Après séchage, vous pouvez revêtir
votre mur comme il vous plaît : peinture, papier
peint, etc.

Quelles solutions ?
Pour éviter la formation de salpêtre, il faut agir sur ses causes. Sans le traitement adéquat, il est inutile de vouloir nettoyer votre mur, le salpêtre
réapparaîtra !
Les remontées capillaires doivent donc être stoppées. Pour cela, plusieurs traitements possibles : assèchement des murs, injection de résine ou de silicone,
drainage de la maison et/ou du terrain, pose d’une membrane d’étanchéité et
dans de rares cas, cuvelage.

41
III. Les marqueurs de l’humidité 	

La ventilation intérieure doit aussi être améliorée en installant une VMC
(simple ou double flux), couplée ou non avec un puits canadien, ou une VMR
ou encore une VMI.
Enfin, des traitements de surface peuvent protéger vos murs du salpêtre :
peinture anti-humidité, hydrofuge de surface, enduit anti-humidité.

La moisissure
La moisissure sur les murs est formée de champignons
microscopiques. Ceux-ci se présentent sous forme de mousse,
d’auréoles ou d’efflorescences de
couleur blanche, verte, noire ou
encore bleue, et s’accompagnent
souvent d’une odeur de moisi. La
moisissure apparaît sur les murs,
mais aussi sur les tissus, les joints
de carrelage ou de fenêtres, et dégrade les revêtements muraux ou au sol.
Elle est particulièrement présente sur les murs des pièces humides comme la
salle de bain, la cuisine ou encore la cave. En outre, la moisissure favorise l’apparition de cafards et de blattes !

Enlever la moisissure
Pour enlever la moisissure sur les murs, le produit, de loin le plus conseillé,
reste l’eau de Javel.
Munissez-vous d’abord de gants et d’un masque, afin de ne pas être en
contact direct avec le produit et en inhaler les vapeurs lors de son maniement.
Puis diluez la Javel dans un peu d’eau et versez ce mélange dans un vaporisateur. Vaporisez-le alors sur les taches de moisissure et frottez ensuite avec une
brosse. Recommencez l’opération si nécessaire.
Bon à savoir : n’utilisez pas d’eau de Javel sur du plâtre !

42
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Quelles solutions ?
Enlever la moisissure des murs ne suffit pas ! Si elle est due à un manque
de ventilation, plusieurs solutions existent : améliorer la ventilation naturelle de votre logement ou installer une ventilation mécanique (VMC simple
ou double flux, VMR, VMI), couplée ou non avec l’installation d’un puits
canadien.
L’humidité excessive des pièces d’eau peut également être combattue à
l’aide d’un déshumidificateur tel qu’un absorbeur d’humidité électrique ou
chimique.
Une infiltration d’eau ou des remontées capillaires peuvent être combattues
par l’assèchement des murs, qui empêchera l’eau de remonter ; ou une injection de résine dans les murs pour boucher les capillarités. Le drainage et la
pose d’une membrane étanche constituent aussi des solutions efficaces.

La mérule
La mérule est un champignon lignivore, c’est-à-dire qui s’attaque au bois.
Il se développe dans l’obscurité, en espace non ventilé et en présence de
bois humide : le bois se fragilise, change de couleur, pourrit, des crevasses
cubiques se forment et le bois finit alors par s’effriter.

Description
Son aspect dépend de son environnement :
dans l’obscurité, il est blanc et cotonneux ; et
en présence de lumière, sa consistance augmente et sa couleur vire au marron.
La mérule touche en premier lieu les charpentes avant de se propager aux plafonds,
planchers, cloisons, escaliers et plinthes de la
maison. Elle ne peut s’attaquer à la maçonnerie, et elle « se contente » de se frayer
un passage dans la moindre fissure pour
43
III. Les marqueurs de l’humidité 	

rejoindre les boiseries. Elle finit ainsi par envahir insidieusement votre maison
et la ronge de l’intérieur, pouvant provoquer l’effondrement des structures
contaminées.
En outre, la mérule est dangereuse pour la santé des habitants de la maison,
car elle entraîne des allergies, de l’asthme et d’autres problèmes respiratoires.

Comment la détecter ?
La mérule est difficile à détecter. Elle fuit la lumière et se développe dans
l’obscurité ; elle est ainsi présente sous les revêtements, derrière les plinthes,
etc. Sa présence n’est souvent détectée qu’une fois le bois en cours de désagrégation. De plus, une fois dans votre maison, ce champignon est capable
de « dormir » jusqu’à ce que les conditions favorables à son développement
soient réunies !
Voici quelques signes qui peuvent vous alerter de la présence de la mérule
dans votre habitation : le bois se déforme (plinthe, chambranle, etc.), se
couvre de filaments blancs à l’aspect cotonneux et une fois attaqué, dégage
une odeur de champignon.

Un diagnostic professionnel obligatoire
En cas de suspicion de mérule, faites appel
sans tarder à une entreprise spécialisée qui
effectuera un diagnostic afin de déterminer la
cause de son apparition, les zones infectées et
l’ampleur de l’invasion. Elle vous énoncera les
précautions à prendre pour votre santé et vous
délivrera le traitement à effectuer.
Ce diagnostic est une étape obligatoire et doit être fait par un spécialiste
avant tout traitement !
Bon à savoir : dans de nombreux cas, quand la mérule est diagnostiquée, il est
trop tard pour intervenir. Il se peut que la seule solution soit la démolition et la
reconstruction du bâtiment.
44
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Traitement préventif
Rappelons que la mérule se développe dans des espaces non ventilés. La première chose à faire est donc d’assurer une bonne ventilation de votre maison
et particulièrement des pièces humides (salle de bain, cuisine, cave, etc.).
La mérule a également besoin d’humidité : surveillez alors la moindre fuite
d’eau et assurez-vous que vos murs ne subissent pas d’infiltrations ou de
remontées capillaires. Évitez aussi de stocker du bois dans un espace humide
et non ventilé et traitez le bois sain avec un produit de préservation du bois
composé d’agent biocide.
Bon à savoir : la mérule est contagieuse, ses spores voyagent facilement. Si une
maison voisine a été infectée, soyez vigilant et n’hésitez pas à faire venir un
spécialiste pour faire un diagnostic de votre logement.

Traitement curatif
Le traitement de la mérule va dépendre du diagnostic et de l’ampleur de
l’attaque. Une fois les zones identifiées, le traitement peut commencer, mais
il exige de lourds travaux qui nécessitent que le bâtiment ne soit plus habité
pendant plusieurs mois.
Les zones infectées sont dégagées par la dépose des revêtements, de l’enduit,
etc., et les boiseries contaminées sont brûlées. La maçonnerie doit également
être traitée : les murs sont mis à nu, puis décapés, brossés et passés au chalumeau. Enfin, ils sont traités en masse avec un produit fongicide.
Par la suite, veillez à n’utiliser que du bois traité dans la masse avec un produit spécial pour éviter toute réapparition.

Vice caché lors d’une vente immobilière ?
Le diagnostic de la mérule lors d’une vente d’un bien immobilier ne fait pas
partie des diagnostics obligatoires comme le plomb, l’amiante, l’électricité,
etc. Cependant, en cas de suspicion et/ou de conditions favorables (cave
humide, mauvaise ventilation, etc.), il est vivement conseillé de demander un

45
III. Les marqueurs de l’humidité 	

tel diagnostic au revendeur. En
particulier, il est recommandé
de procéder à un diagnostic de
la mérule avant toute transaction pour un bâtiment ancien
dans une région très humide
(quart nord-ouest de la
France).
De plus, la présence de mérule
peut, sous certaines conditions,
constituer un vice caché. En effet, s’il est prouvé que le revendeur ne pouvait
pas ignorer l’existence de la contamination et qu’il n’en a pas fait part lors de
la vente, sa responsabilité se trouvera engagée.

46
III. Les marqueurs de l’humidité 	

AA Pour

aller plus loin

Astuce
Vers une meilleure connaissance de la mérule
La revue Science du 14 juillet 2011 publie les résultats d’une étude sur les effets
de la mérule pleureuse sur le bois. À ce jour, aucun traitement ne permet de
lutter définitivement contre ce champignon, qui ravage les poutres des murs et
charpentes. En effet, lorsque ses effets deviennent visibles, il est déjà trop tard.
Par contre, ce que l’étude a permis de comprendre, c’est le mécanisme de
dépolymérisation de la fibre de bois par la mérule. Les champignons dégradent
généralement le bois avec des enzymes. Pour sa part, la mérule produit, au début
de la destruction du bois, des substances puissantes qui cassent la couche de
lignine pour atteindre la cellulose, dont se nourrit le champignon. On peut espérer que ces résultats permettront d’améliorer les techniques de lutte contre la
mérule.
Source : Communiqué du CNRS, 14 juillet 2011.

Questions/réponses de pro
Condensation dans une salle à manger
J’ai fait venir différents spécialistes suite à un problème de condensation qui se
produit sur la fenêtre et le mur de ma salle à manger. Ce problème ne survient
qu’en automne et en hiver, malgré l’installation d’une VMC. Ils me disent tous
la même chose : on ne met pas de VMC dans une salle à manger. Que faire ?
 Question de Anotpa
ΔΔ Réponse de TBC31

Selon vos indications, la condensation est sûrement due à un défaut d’isolation (contact chaud-froid) sur votre paroi extérieure. Il se peut même qu’un
développement d’algues se produise à l’extérieur. Il faudrait revoir l’isolation thermique (intérieure ou extérieure) de la pièce, voire changer le
vitrage et prévoir des bouches d’aération sur votre châssis de fenêtre.

47
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Pour rappel, une VMC se pose toujours dans les pièces d’eau (toilettes, salle
de bain, cuisine) et les bouches d’arrivée d’air frais dans les pièces sèches
(chambres, séjour).
ΔΔ Réponse de Isosec Maine Normandie

La réponse précédente n’est pas complète, car s’il y a une hygrométrie importante dans une pièce, il faut toujours en rechercher la cause principale. Si
votre maison date d’avant 1959, aucune coupure d’arase n’a été faite à la
construction, d’où un phénomène de remontée par capillarité et de transpiration. Vous n’avez sûrement pas un double vitrage, d’où la condensation
de cette vapeur sur des températures inférieures au point de rosée. Vos murs
sont refroidis par cette remontée capillaire, qui est conductrice de froid,
et fait passer l’eau de l’état de vapeur à l’état liquide. Traitez la remontée
capillaire, et vous aurez réglé votre problème. N’oubliez pas non plus de
faire réaliser un contrôle du traitement d’air.

Humidité et état parasitaire
L’état parasitaire de mon habitation fait état d’une « pourriture fibreuse », sans
désignation du champignon en cause. Comment savoir s’il s’agit d’éléments
ordinaires à surveiller, ou d’éléments dangereux et donc à traiter ? Le diagnostiqueur a-t-il l’obligation de désigner explicitement la mérule dans son rapport
ou peut-il se contenter, comme il l’a fait, de la désignation générique ?
 Question de Papaloup
ΔΔ Réponse de Bruel Diags

Dans un état parasitaire, le diagnostiqueur doit effectivement essayer de
définir la nature des agents pathogènes du bois : pourriture fibreuse, cubique,
molle. La mérule fait partie de la catégorie des pourritures cubiques, au
même titre que le coniophore des caves.
La mérule se développe, comme tout champignon, dans l’obscurité et
l’humidité. Pour être fixé sur le champignon présent chez vous, il faudrait
contacter des spécialistes du traitement pour établir l’espèce et surtout l’origine, et pouvoir envisager un traitement efficace et radical.

48
III. Les marqueurs de l’humidité 	

Problème d’humidité dans le bois
Les tôles de plastique de mon logement sont soutenues par du bois, et à un
endroit, le bois est pourri (un champignon apparaît). Que puis-je faire pour
remédier à ce problème, car il ne concerne qu’une petite partie du bois qui soutient mes tôles ?
 Question de Lolo59
ΔΔ Réponse de Datrier

C’est vraisemblablement la mérule… pire et plus insidieuse que le termite.
Il faut brûler tous les bois atteints et traiter la maçonnerie si nécessaire.
Faites intervenir de préférence un professionnel habilité à le faire. Et même
si le champignon est tout autre que la mérule, il faut quand même réagir
très vite pour éviter de contaminer toute votre maison.

Les champignons sont-ils dangereux pour la santé ?
Je loue un appartement depuis deux mois et je me suis aperçu qu’un champignon est apparu : il y a des taches blanchâtres sur le lambris du plafond de la
chambre et le linge dans l’armoire est humide. Est-ce dangereux pour la santé ?
 Question de Obus
ΔΔ Réponse de Guy

Absolument, un logement humide et avec des moisissures présente un
danger pour ses occupants. Celles-ci peuvent provoquer des allergies, des
irritations, et des problèmes au niveau des bronches tels qu’une forte toux,
des sifflements ou de l’asthme. Je vous invite donc à nettoyer ces moisissures, à vérifier la bonne ventilation de votre logement, et à prendre des
mesures pour éviter leur réapparition (aération suffisante, mise en place
d’absorbeurs d’humidité, d’un déshumidificateur électrique ou d’une VMC
si besoin). Vous pouvez également effectuer un diagnostic humidité.

49
IV.

Des solutions simples
Les problèmes courants d’humidité peuvent être résolus simplement avec
l’installation d’un déshumidificateur ou encore l’amélioration du système de
ventilation. De plus, certaines solutions peuvent être couplées pour renforcer
leur efficacité.

Le déshumidificateur d’air
Un déshumidificateur d’air est un appareil peu encombrant qui permet de
faire baisser le taux d’hygrométrie de votre maison. Il régule l’humidité due à
la respiration et minimise la formation de condensation. Il se place généralement dans les pièces sujettes à l’humidité comme la cuisine et la salle de bain.
Mais attention, il ne remplace pas une bonne ventilation !

Contre les effets de l’humidité
Le déshumidificateur d’air a aussi son utilité en cas de problèmes d’humidité
ponctuels : par exemple, pour assécher votre maison suite à un dégât des
eaux ou après un traitement contre l’humidité. Il peut également être utilisé

50
IV. Des solutions simples 	

pour une maison secondaire peu habitée aux saisons humides mais, on l’a
compris, il ne suffit pas si l’humidité vient d’un problème structurel (mauvaise
évacuation d’eau du terrain, murs poreux, fuites, etc.).
Le déshumidificateur d’air est aussi appelé « absorbeur d’humidité ».
Deux types d’absorbeur existent : l’absorbeur électrique ou l’absorbeur
chimique.

Absorbeur d’humidité électrique
L’absorbeur d’humidité électrique a un principe de fonctionnement simple : l’air ambiant, aspiré par un système de
ventilation, se condense et se transforme en eau qui est
récupérée dans un bac que l’on vide au fur et à mesure.
L’absorbeur d’humidité électrique a de nombreux avantages à son actif. Rapide à mettre en place, son allumage
se fait par un simple bouton. Sa facilité d’utilisation le
rend ainsi très utile dans les cuisines, salles de bain ou
autres pièces humides. Efficace, il peut absorber jusqu’à trente litres d’eau par
jour. Selon la taille de la surface à traiter, il se décline en plusieurs modèles
pour une capacité d’absorption plus ou moins grande. Enfin, son fonctionnement électrique permet de faire des économies d’énergie. Vous pouvez
ainsi le mettre en route la nuit si vous avez un abonnement EDF qui prend en
compte les heures creuses.
Mais ces indéniables atouts ne cachent pas certains inconvénients. Son système de ventilation peut être bruyant, fonction du modèle choisi. En outre,
l’appareil se révèle être gourmand en électricité.
Enfin, le prix d’un absorbeur d’humidité électrique se situe dans une large
fourchette, de 20 € à 500 €, qui dépend de ses capacités d’absorption : un
absorbeur d’entrée de gamme (de 20 € à 50 €) présente souvent une
performance peu convaincante à la différence des gammes moyenne (de 85 €
à 160 €) et haute (de 300 € à 500 €), qui sont donc fortement conseillées à
l’achat. Comptez donc environ 100 € pour un appareil de bonne qualité.

51
IV. Des solutions simples 	

Absorbeur d’humidité chimique
L’absorbeur d’humidité chimique a également un principe de fonctionnement
simple : l’air passe dans une cartouche chimique ou une pastille (chlorure de
sodium) qui absorbe l’humidité et la transforme en eau. Cette eau est ensuite
récoltée dans un bac spécial qu’il faut vider dans les sanitaires.
L’avantage premier d’un tel appareil consiste, là encore, en sa simplicité d’utilisation : il suffit d’installer l’appareil, qui fonctionne sans énergie, dans un
coin de la pièce. Sans odeur, il assèche alors l’air au bout des premières 24 h.
Il existe plusieurs modèles d’absorbeur chimique en fonction des surfaces à
assécher : les petits modèles s’accrochent comme des cintres, et sont idéaux
pour les penderies, armoires… tandis que les grands modèles sont à utiliser
pour des pièces de 40 m² (avec deux cartouches).
Cependant, l’absorbeur chimique présente à la fois une contrainte d’utilisation et de prix. En effet, son usage nécessite de changer les cartouches ou
les pastilles environ tous les deux mois et de vider l’eau du bac très fréquemment. De plus, son prix varie selon le modèle choisi et le type de recharge :

ππPour une penderie/armoire : prix ≥ 5 €.
ππPour des pièces normales à grandes : prix ≥ 15 €.
ππCartouches : environ quatre pour 20 €.
ππPastille : environ 22 €.
Enfin, un absorbeur d’humidité chimique est à tenir éloigné des enfants et des
animaux : le chlorure de calcium qu’il contient est très irritant !

La ventilation naturelle
La ventilation est la solution la plus efficace pour lutter contre l’humidité
due à la condensation à l’intérieur de votre habitation, particulièrement dans
les pièces humides : créez des courants d’air dans votre maison ! Mais les
courants d’air ne sont pas toujours suffisamment efficaces pour chasser durablement l’humidité, c’est pourquoi il faut les organiser.

52
IV. Des solutions simples 	

La ventilation naturelle se fonde sur plusieurs principes simples et faciles à
mettre en œuvre. Il s’agit d’aérer votre logement sans aide mécanique, en
ouvrant les fenêtres et en utilisant à la fois le tirage dû au vent (ventilation
traversante) et le tirage thermique.
Bon à savoir : la ventilation peut être complétée par un absorbeur d’humidité
lorsque cela est nécessaire.

Ouvrir les fenêtres
Ouvrir ses fenêtres est le
geste le plus simple pour ventiler ; ce fut d’ailleurs
longtemps le seul moyen
d’aérer son logement. Il est
ainsi essentiel d’aérer votre
maison tous les jours, même
l’hiver où il est conseillé d’ouvrir ses fenêtres cinq minutes
par pièces, plusieurs fois dans
la journée, afin de limiter les
déperditions thermiques.

Ventilation traversante
La ventilation traversante tire parti du vent : des entrées d’air sont placées
face au vent dominant tandis que des sorties d’air sont installées à l’opposé.
Le vent crée une pression qui fait entrer l’air frais extérieur d’un côté ; il
engendre également une dépression qui va chasser l’air chaud et vicié de
l’autre. La ventilation traversante crée ainsi un courant d’air qui renouvelle
l’atmosphère de votre logement.
Une ventilation naturelle efficace se fait avec des entrées d’air dans les pièces
principales et des sorties dans les pièces de service, c’est pourquoi elle nécessite un agencement spécifique de l’habitation avec, dans l’idéal, les pièces de
vie situées du côté du vent dominant.

53
IV. Des solutions simples 	

Tirage thermique
La ventilation qui utilise
le tirage thermique se
fonde sur le principe
simple selon lequel, l’air
chaud étant plus léger
que l’air froid, il
monte ; l’air froid le
remplace, puis se
réchauffe à son tour,
etc. La ventilation
naturelle par tirage
thermique se fait donc
par l’installation de grilles d’aération hautes et basses : des entrées d’air sont
installées en bas des murs pour laisser entrer l’air frais de l’extérieur, tandis
que des bouches reliées à un conduit vertical évacuent l’air chaud par le toit.
Il est possible d’améliorer encore cette ventilation naturelle en ajoutant un
extracteur qui, en tournant, crée une dépression supplémentaire.

Pour une efficacité optimale
La ventilation naturelle comporte de nombreux avantages : elle ne requiert
pas de moteur, et n’entraîne donc aucune consommation d’électricité et ne
produit aucune nuisance sonore. Son entretien est quasi inexistant : il suffit de vérifier régulièrement que les aérations ne sont pas obstruées et de les
dépoussiérer.
Cependant, la ventilation naturelle seule ne fonctionne correctement qu’à la
condition d’être bien pensée… et malheureusement ce n’est pas souvent le
cas ! Elle est souvent inadaptée aux logements actuels de plus en plus isolés, et donc inefficace. En effet, trop forte en hiver (déperditions de chaleur)
et pas assez efficace en été (condensation), cette ventilation naturelle ne
peut fonctionner dans des conditions optimales que si la température intérieure est supérieure à la température extérieure. Quant aux aérations, elles

54
IV. Des solutions simples 	

se bouchent facilement (saletés)… ou sont bouchées parfois volontairement
par un meuble placé devant ! Pour toutes ces raisons, faites appel à un professionnel pour installer votre ventilation naturelle : il vous conseillera sur la
disposition de l’ensemble du système.

La VMC simple flux
La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux est un dispositif
motorisé qui permet un bon renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces de
votre logement. Son action est très efficace pour les problèmes de condensation, c’est pourquoi elle est le système de ventilation mécanique le plus utilisé.

55
IV. Des solutions simples 	

Principe de fonctionnement
La VMC simple flux fonctionne en continu : l’air extérieur pénètre naturellement par des entrées d’air placées dans les pièces de vie (chambres, séjour),
généralement au niveau des fenêtres, puis il est rejeté dans des bouches
d’extraction placées dans les pièces humides (toilettes, cuisine, salle de bain),
lesquelles bouches sont reliées à un petit moteur.
Il existe deux types de VMC simple flux, l’autoréglable et l’hygroréglable, qui
présentent une différence de flux de débit d’air : la VMC simple flux autoréglable a un débit d’air identique quels que soient les conditions climatiques
et le nombre de personnes présentes dans le logement ; tandis que la VMC
simple flux hygroréglable a un débit d’air qui varie en fonction du taux d’humidité à l’intérieur du logement.

Installation
L’installation du système demande quelques travaux, car les aérations sont
reliées par un réseau de tuyaux. Ceux-ci sont suspendus à la charpente et
rejoignent les pièces d’eau (toilettes, cuisine, salle de bain), d’où une évacuation vers l’extérieur est aménagée. Cette installation, dans la mesure où elle
peut-être prévue, est bien sûr plus simple à mettre en œuvre et moins coûteuse dans le cas d’une construction plutôt que lors d’une rénovation.

Prix
Les prix, pose comprise, sont les suivants :

ππVMC simple flux de base : à partir de 250 €.
ππVMC simple flux autoréglable : environ 400 € pour du neuf et de 600 € à
800 € en rénovation.

ππVMC simple flux hygroréglable : environ 700 € pour du neuf et de
1 050 € à 1 400 € en rénovation.

56
IV. Des solutions simples 	

La VMC double flux
La VMC double flux, plus complexe et plus chère que la VMC simple flux, est
de moins en moins utilisée aujourd’hui. De plus, son entretien est plus compliqué et son prix plus onéreux.

Principe de fonctionnement
La VMC est un dispositif motorisé permettant le renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces d’une maison. Elle a un fonctionnement différent de celui
d’une VMC simple flux ;
L’air extérieur pénètre par une unique entrée d’air située sur le toit, et non
par des aérations situées dans les pièces principales, puis il est rejeté dans des
bouches d’extraction placées dans les pièces humides (toilettes, cuisine, salle
de bain). Ces bouches d’extraction sont reliées à un petit moteur.
De plus, ce type de VMC possède une option en plus : l’air neuf introduit
dans l’habitation est réchauffé. En effet, cette VMC est équipée d’un échangeur thermique qui récupère la chaleur des pièces comme la cuisine ou la
salle de bain, et qui permet de préchauffer l’air qui arrive de l’extérieur.
L’air neuf réchauffé est alors envoyé dans les pièces de vie par des bouches
d’insufflation.

Avantages et inconvénients
La VMC double flux est un système avantageux à plusieurs titres. Tout d’abord,
il permet de récupérer entre 70 % et 90 % de l’énergie présente dans l’air
vicié et profite de la chaleur émanant de la cuisine (cuisson) et de la salle de
bain (douches). Ensuite, en été, si la température de la maison est inférieure à
la température extérieure, le système permet de rafraîchir l’air de l’habitation.
Enfin, la VMC double flux prévoit une option « gaz » : la VMC à gaz emprunte
les mêmes réseaux pour évacuer l’air vicié (humide) et les gaz de combustion
d’une chaudière ou d’un chauffe-eau. Ce type d’installation doit d’ailleurs être
contrôlé au minimum tous les trois ans par un professionnel.

57
IV. Des solutions simples 	

Prix
La VMC double flux coûte environ 2 000 € pour une installation lors d’une
construction et 3 500 € en rénovation, pose comprise.

La VMR
La VMR (Ventilation Mécanique Répartie) adopte le même principe que la
VMC : l’air est balayé depuis les pièces de vie jusqu’aux pièces de service d’où
il est rejeté.

Principe de fonctionnement
Contrairement à la VMC, qui se compose d’aérations reliées par un réseau de
tuyaux, la VMR est constituée d’aérateurs individuels installés dans les pièces
de service, plus humides. Des entrées d’air sont ainsi placées en haut des
fenêtres dans les pièces principales (salon, chambres, etc.) pour permettre à
l’air neuf extérieur de rentrer (principe de la ventilation naturelle), et des aérateurs indépendants sont installés dans les pièces humides (cuisine, toilettes,
salle de bains) afin d’aspirer l’air vicié et de le rejeter à l’extérieur.
Vous avez le choix entre deux types d’aérateur : les aérateurs intermittents,
à mettre en marche quand bon vous semble (on parle aussi de ventilation
mécanique ponctuelle − VMP) ; et les aérateurs permanents, qui fonctionnent
en continu et assurent ainsi une meilleure ventilation de votre logement.

Avantages
La VMR est une solution idéale en rénovation, lorsque l’installation d’une
VMC est impossible ou trop complexe à mettre en œuvre. En effet, le système est plus simple à installer qu’une VMC, puisqu’il ne nécessite pas de
passage de gaines. De plus, cette absence de gaines garantit un équipement
plus silencieux. Enfin, une VMR est aussi plus facile à entretenir, un dépoussiérage des aérateurs suffit.
Le prix d’une VMR dépend du nombre d’aérateurs installés. Comptez de
100 € à 200 € par aérateur (en rénovation).
58
IV. Des solutions simples 	

La VMI
Le principe de la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation) est d’insuffler
de l’air neuf dans un logement, le mettant ainsi en légère surpression.

Principe de fonctionnement
Avec une VMI, l’air est filtré et réchauffé
avant d’être introduit dans les pièces de vie.
L’air vicié est évacué par des bouches de sorties installées dans les pièces humides et par
des aérateurs situés au niveau de la traverse
haute des fenêtres dans les pièces de vie.
La VMI est constituée d’une entrée d’air installée sur le toit et d’un caisson, lui-même constitué :

ππd’un ventilateur pour aspirer l’air neuf et le rejeter dans la maison ;
ππde résistances qui préchauffent l’air neuf (possibilité de stopper le préchauffage l’été) ;

ππd’un filtre qui assainit l’air neuf avant de l’insuffler dans la maison.
Une ou deux bouches d’entrées d’air situées au plafond, des bouches de
sortie et des aérateurs qui permettent à l’air vicié de sortir, complètent le
système.
Bon à savoir : une VMI peut être couplée avec un puits canadien. L’air neuf
insufflé dans le logement vient alors du puits.

De nombreux avantages
La VMI est plus facile à installer qu’une VMC double flux et assure une meilleure ventilation de l’ensemble des pièces. De plus, l’air insufflé étant filtré,
l’air ambiant y est plus sain (moins de poussières, de pollen, etc.). Par ailleurs,
la VMI permet des économies grâce au préchauffage de l’air insufflé.
Enfin, la VMI existe en version hydroréglable : le débit d’air insufflé varie alors
en fonction du taux d’humidité.

59
IV. Des solutions simples 	

Un principal inconvénient
Le principal inconvénient de la VMI est qu’elle n’est efficace que pour un
volume inférieur à 500 m3. Au-delà, il faut en installer une seconde. De plus,
ce système est encore peu répandu en France.
Comptez entre 2 000 € et 3 000 €, achat et pose comprise.

Le puits canadien
Un puits canadien est un procédé géothermique, qui met à profit l’inertie du
sol pour réchauffer ou refroidir l’air ambiant d’un bâtiment et lui offrir une
ventilation naturelle.

Principe de fonctionnement
Le sol a une température quasi constante quelle que soit la saison : entre
10 °C et 15 °C. Avec un puits canadien, l’air est puisé à l’extérieur grâce à
une borne de prise d’air. Cet air va ensuite circuler dans un réseau de conduits
enterrés, à 1,5 m de profondeur environ. Il se réchauffe ou se rafraîchit selon
la saison par un échange thermique. L’air est ensuite rejeté dans votre logement grâce à des conduits intérieurs reliés à des bouches d’aération. Des
bouches d’extraction permettent de rejeter l’air vicié à l’extérieur. L’air de
votre logement est ainsi constamment renouvelé !
Bon à savoir : les aérateurs des fenêtres doivent être obstrués pour ne pas introduire un air trop froid ou trop chaud dans votre intérieur, ce qui diminuerait
l’efficacité de votre puits canadien.

Des atouts certains
Le puits canadien permet le renouvellement constant de l’air ambiant et son
filtre vous garantit un air sain. De plus, sa consommation électrique est faible
et vous économisez ainsi jusqu’à 20 % en chauffage et en climatisation.
Enfin, son installation est facile lors d’une construction. Mais attention, l’installation d’un puits canadien lors d’une rénovation s’avère plus complexe et
plus coûteuse que lors de la construction d’une habitation.

60
IV. Des solutions simples 	

Un système limité aux intersaisons
Le puits canadien atteint ses limites à la mi-saison. En effet, à cette période,
l’air extérieur est d’une température confortable, et l’air extrait par le puits
canadien est généralement trop froid. Le puits est donc arrêté pour éviter de
trop refroidir la maison.
Bon à savoir : les aérateurs de vos fenêtres doivent être libérés à la mi-saison
afin de permettre une ventilation naturelle du logement.

Couplage possible avec une VMC
En cas de couplage avec une VMC simple flux, l’air insufflé par la VMC ne
vient plus directement de l’extérieur, il est préchauffé ou rafraîchi par le puits
canadien ; vous économisez ainsi de l’énergie.
En cas de couplage avec une VMC double flux, l’air puisé par la VMC est préchauffé ou rafraîchi par le puits canadien. La VMC réchauffe une nouvelle fois
l’air puisé, ce qui engendre une économie supérieure d’énergie. Et en été, si
l’air de la maison est plus frais que l’extérieur, la VMC rafraîchit un peu plus
l’air qu’elle va insuffler dans la maison : là encore, vous économisez de l’énergie en climatisant moins.

Prix
Comptez de 2 000 € à 8 000 € selon les caractéristiques du puits, sans compter les travaux de
terrassement. Ce prix ne comprend pas non plus
l’étude thermique préalable à toute installation.
Cette étude est essentielle pour dimensionner
correctement votre installation en fonction de
vos besoins et de votre environnement.
Attention, prenez garde aux prix trop bas qui peuvent laisser présager une
qualité médiocre des matériaux et de l’installation. Or, celle-ci est essentielle
pour la qualité de l’air insufflé dans votre maison et la pérennité de votre
système !

61
IV. Des solutions simples 	

Tableau comparatif
Principe de
fonctionnement

Performance

Installation/Coût

•	 Ouverture des
Ventilation
naturelle
Simple
flux

VMC

fenêtres
•	 Tirage dû au vent
•	 Tirage thermique

Efficacité variable

Facile à poser

•	 L’air neuf entre par

des bouches, tandis que l’air vicié est
rejeté mécaniquement
La plus simple et la
vers des sorties d’air
Très efficace et fiable,
moins coûteuse à
Double •	 Permet de réchauffer d’où son succès
installer
l’air neuf entrant dans
flux
la maison
•	 Système relié par des
tuyaux

•	 Grande efficacité
•	 Même principe que la •	 Se met en marche
VMR

VMC, mais avec aérateurs indépendants
•	 En cas de VMP,
emploi d’aérateurs
intermittents

dans une pièce
quand on en
allume la lumière :
dans une pièce
d’eau sans fenêtre,
par exemple

•	 Installation facile en

rénovation, mais non
réglementaire pour
les logements neufs
•	 Plus facile à installer qu’une VMC,
puisqu’elle ne nécessite pas de passage
de gaines

•	 L’air est insufflé méca-

VMI

Puits canadien

niquement par des
bouches motorisées
dans la maison, ce
Efficacité d’un air
qui repousse l’air vicié assaini dans tout le
par des sorties d’air
logement
extérieures
•	 Filtre et préchauffe
l’air entrant

•	 Efficace et
Procédé géothermique
écologique
mettant à profit l’inertie
•	 Peut être couplé à
du sol
la VMC

62

Installation plus facile
que la VMC double flux

•	 Installation facile lors
d’une construction
•	 Économies de
chauffage et de
climatisation
IV. Des solutions simples 	

AA Pour

aller plus loin

Astuces
Bien utiliser son déshumidificateur d’air
 par Touraine Technologie

Dans 90 % des cas, un déshumidificateur ou un absorbeur d’humidité n’est pas
employé à bon escient.
Dans ce cas, son utilisation aggrave le phénomène de remontées des eaux dans
un mur. Si ce mur est confronté à des remontées capillaires, le fait d’aspirer
l’humidité amplifie la mécanique ascensionnelle. L’eau qui monte dans un mur
cherche toujours à s’évaporer, et donc lui faciliter le transport d’eau est un nonsens. Dans cette situation, c’est une manne commerciale pour le vendeur, puisque
vous accentuez le problème. Bien sûr, vous êtes néanmoins content de capter
toute cette quantité d’eau ! Cette eau qui, pour une grande partie, ne devrait pas
s’y trouver. C’est le même principe pour les déshumidificateurs sauf que là, c’est
votre consommation électrique qui monte en flèche !
Ces matériels ne sont à utiliser que dans un seul cas : en cas d’humidité accidentelle (inondation, fuite de canalisation, etc.).

Chauffez et aérez votre maison secondaire avec l’aérateur solaire
Lorsque votre maison secondaire reste inhabitée, froid, humidité, moisissures et
odeurs de renfermé s’installent. Pour remédier à ce problème, certains fabricants
ont mis en place un système d’aération et de chauffage autonome, parce que
fonctionnant avec des panneaux solaires : l’aérateur solaire.
Que votre résidence secondaire soit une maison, un chalet, ou une caravane,
lorsqu’elle reste inhabitée pendant un temps, l’air qu’elle contient doit pouvoir
être renouvelé afin d’éviter l’humidité ou les mauvaises odeurs. Comment faire
si vous en êtes très éloigné tout au long de l’année ?
L’aérateur solaire permet de renouveler l’air intérieur en l’insufflant dans l’habitation, après l’avoir chauffé. De cette façon, l’air est renouvelé tout en diminuant
l’humidité contenue dans l’habitation. Vous pouvez néanmoins, installer un
extracteur d’air ou ajouter des aérations, mais une telle installation ne fera
63
IV. Des solutions simples 	

qu’aspirer l’air intérieur de votre résidence. Ces solutions seront déficientes en
matière d’évacuation de l’humidité par exemple. Par contre, le puits canadien
peut convenir, mais son installation est beaucoup plus importante.
De plus, aucune dépense énergétique n’est nécessaire, et le dispositif se déclenche
seul lorsque la luminosité est suffisante. Le module photovoltaïque permet à la
fois de fournir l’énergie alimentant le ventilateur (qui aspire l’air à l’extérieur et
le filtre), et de chauffer cet air neuf. L’aérateur solaire a donc l’apparence d’un
panneau solaire commun.
L’installation est très simple, car le système est livré entièrement assemblé. Il
suffit de le poser verticalement ou horizontalement à l’endroit le plus exposé au
soleil de votre résidence, que ce soit sur le toit, la façade ou la balustrade. Le seul
aménagement nécessaire est la création d’une ouverture où s’insère le ventilateur. Encore qu’il ne soit pas obligatoire sur tous les modèles, certains possédant
des ventilateurs intégrés.
Enfin, l’aérateur solaire ne demande aucun entretien particulier, excepté sur certains modèles qui nécessitent un nettoyage du filtre régulier.

Questions/réponses de pro
Ruissellement au niveau d’une bouche d’extraction
Nous avons constaté, dans une salle de bain de 6 m2, qu’après avoir pris
cinq douches consécutives, des gouttes d’eau tombaient de la bouche d’extraction de la VMC. D’où cela provient-il ?
 Question de Lulu
ΔΔ Réponse de Sarl Rancuel/Arnaud

Si vous voyez des gouttes se former, c’est que la vapeur d’eau se condense à
cet endroit précis. La bouche, ou plutôt les canalisations de la VMC ne sont
pas isolées et créent donc un point froid où la vapeur d’eau se condense.

Choisir une VMC
J’aimerais connaître la différence entre les VMC simple flux, double flux ou à
gaz.
 Question de Tofio

64
IV. Des solutions simples 	

ΔΔ Réponse de Énergies Diagnostic Solutions

La VMC simple flux classique est composée de modules d’entrée d’air placés sur les fenêtres ou les caissons de volets roulants dans les pièces sèches
(salle à manger, chambres), et de bouches d’extraction dans les pièces
humides (cuisine, salle de bain, toilettes), et enfin d’un extracteur placé
dans les combles.
La VMC simple flux Hygro A possède des modules d’entrée comme la VMC
classique, des bouches d’extraction hygroréglables (le débit varie en fonction de l’humidité ambiante), et un extracteur hygroréglable placé dans les
combles.
La VMC simple flux Hygro B fonctionne comme la précédente, mais avec
des modules d’entrée d’air hygroréglables aussi.
La VMC double flux prend l’air à l’extérieur, sur une façade de la maison. On
le réchauffe au contact de l’air extrait grâce à un échangeur, et on le diffuse
par des bouches d’insufflation dans les pièces sèches. L’air vicié est extrait
par des bouches d’extraction placées dans les pièces humides, échange sa
chaleur dans l’échangeur et part vers l’extérieur (au niveau de la toiture).
L’avantage ? L’air qui va rentrer dans la maison n’est plus à la température
extérieure, mais aux alentours des 15 °C. Une sacrée économie !

Consommation électrique d’une VMC
Pouvez-vous m’indiquer la consommation en W/jour des VMC simple flux et
double flux de manière à faire le bon choix ?
 Question de Chm
ΔΔ Réponse de Guy

La consommation moyenne d’une VMC oscille entre 30 W et 50 W par
heure.

Durée de vie d’une VMC ?
Je viens d’acheter une maison avec une VMC. Elle a été posée en 1980 ; il existe
des interrupteurs, mais je n’ai pas l’impression que cela fonctionne. Quel est le
corps de métier qui peut me renseigner et quelle est la durée de vie d’une VMC ?
 Question de Formula 13

65
IV. Des solutions simples 	

ΔΔ Réponse de Énergies Diagnostic Solutions

Une VMC, c’est avant tout un moteur électrique. Si ce moteur a été utilisé
normalement, sa durée de vie est assez longue ; en revanche, si la turbine a
été encrassée ou si les modules d’extraction n’ont jamais été nettoyés, il est
possible que ce moteur soit hors service.
Habituellement, ce sont les chauffagistes qui installent ce genre de matériel, mais c’est à la portée de n’importe qui ; il suffit de bien repérer les fils
de raccordement de l’alimentation électrique (surtout si c’est une VMC à
deux vitesses). C’est aussi un peu le domaine de l’électricien.

Kit VMC simple flux : puissance des vitesses
La puissance des vitesses n’est indiquée nulle part dans les fiches techniques :
est-ce important dans le choix du kit VMC simple flux ?
 Question de Haneton
ΔΔ Réponse de Isosec Maine Normandie

C’est le débit que peut traiter une VMC qui est important ; le débit va avec
le volume à traiter, d’où son lien avec la puissance de la VMC.

VMC : un arrêt d’urgence pour les pompiers ?
Nous voulons savoir si, dans un immeuble collectif, notre VMC doit avoir un
arrêt d’urgence au rez-de-chaussée pour les pompiers.
 Question de Yeba
ΔΔ Réponse de Procédurière

Oui. L’arrêté du 24 mars 1982 et celui du 28 octobre 1983 précisent les
modalités d’application de l’article R. 111.9 du Code de la construction et
de l’habitation. Ils prévoient notamment qu’en cas de panne de l’extracteur,
il faut un dispositif automatique d’arrêt des appareils de combustion raccordés à la VMC.
Pour les VMC gaz : la sécurité des installations induit le fait que les chaudières
à gaz raccordées à la VMC doivent s’arrêter en cas d’arrêt de l’extracteur.
Elles doivent ainsi répondre à deux exigences de sécurité : la sécurité individuelle et collective.

66
IV. Des solutions simples 	

La sécurité individuelle fait partie intégrante de l’appareil et est mise en
place par le constructeur. Elle garantit le risque individuel de refoulement des
produits de combustion dans le local où est installé l’appareil. Le dispositif
le plus utilisé pour les générateurs classiques (chaudières et chauffe-bains)
est le klixon (détecteur thermique). Il met le générateur en sécurité lorsqu’il
y a un refoulement des produits de combustion dans le logement. Il est
placé dans le coupe-tirage, généralement en partie haute.
Le dispositif de sécurité collective vient en complément de la sécurité individuelle. Sa mise en place est liée au risque que peut constituer le tirage
naturel. En effet, lorsque l’extracteur est arrêté suite à un incident, le risque
de remise en marche des générateurs est d’autant plus grand que la hauteur
de l’immeuble est importante et que la différence de température, entre
l’intérieur et l’extérieur du logement, est grande (tirage thermique important). Le dispositif de sécurité collective comprend les éléments suivants :
un détecteur de défaut d’extraction, un système de transmission d’ordre,
un organe assurant la mise à l’arrêt de chaque chaudière, un dispositif de
signalisation de cet arrêt.
Le dispositif de sécurité collective est obligatoire pour toutes les installations de VMC à gaz postérieures au 31 juillet 1989 (arrêté du 30 mai 1989).
Les installations antérieures à cette date doivent être soumises à un test
vérifiant l’arrêt des chaudières en cas d’arrêt de l’extracteur. Si le test est
négatif, il faut équiper la VMC à gaz de ce dispositif.

67
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  • 2. Le guide de l’humidité Mieux comprendre pour bien choisir ! éditions
  • 3. Plus de 370 guides pratiques Sites web Livres PDF Maison / Travaux Conso / Pratique Argent / Droit Carrière / Business Santé / Beauté
  • 4. Dans la même collection ππMaison et Travaux Le guide de la pompe à chaleur Le guide de la véranda ππArgent et Droit Le guide de l’assurance-vie Le guide de la banque ππSanté et Beauté Le guide de l’appareil auditif Le guide des vergetures Voir la liste complète sur notre e-bibliothèque Auteurs : M. de Royer © Fine Media, 2011 ISBN : 978-2-36212-030-5 Document publié sous licence Creative Commons BY-NC-ND Vous pouvez librement diffuser à titre gratuit ce document, en citant visiblement ComprendreChoisir.com, mais vous n’avez pas le droit ni d’en faire un usage commercial ni de le modifier ou d’en utiliser tout ou partie sans autorisation préalable. € ComprendreChoisir.com est une marque de Fine Media, filiale de Pages Jaunes Groupe. 108 rue des Dames, 75017 Paris Pour toute question, contactez Fine Media à l’adresse : contact@finemedia.fr
  • 5. Table des matières L’humidité en un coup d’œil 8 Les risques de l’humidité 8 Les causes 8 Les symptômes 9 Les conséquences 9 Diagnostiquer l’humidité pour la traiter 10 Les traitements 10 Passer par un professionnel ! 12 I. L’humidité dans la maison 13 Le sous-sol et le sol 13 Les murs 14 Les plafonds 16 Les pièces les plus humides 17 AA Pour aller plus loin 20 Astuces 20 Questions/réponses de pro 21 II. Les causes 26 Le dégât des eaux et l’inondation 26 Une mauvaise ventilation 28 Les infiltrations d’eau 29 La pression hydrostatique 31 Les remontées capillaires 32 Comment interpréter les signes d’humidité ? 33 AA Pour aller plus loin 35 Astuces 35 Questions/réponses de pro 36 III. Les marqueurs de l’humidité La condensation Le salpêtre La moisissure La mérule 38 38 40 42 43 5
  • 6. AA Pour aller plus loin 47 Astuce 47 Questions/réponses de pro 47 IV. Des solutions simples 50 Le déshumidificateur d’air 50 La ventilation naturelle 52 La VMC simple flux 55 La VMC double flux 57 La VMR 58 La VMI 59 Le puits canadien 60 Tableau comparatif 62 AA Pour aller plus loin 63 Astuces 63 Questions/réponses de pro 64 V. Les traitements 68 L’assèchement des murs 68 L’injection de résine 69 Le drainage du terrain et de la maison 70 Le puisard 73 La pose d’une membrane étanche 74 Le cuvelage 75 Les traitements de surface 76 AA Pour aller plus loin 80 Astuce 80 Questions/réponses de pro 81 VI. Le diagnostic d’humidité 86 Air trop sec ou trop humide ? 87 Vérifier le taux d’hygrométrie ? 87 Rétablir une hygrométrie idéale 89 Faire réaliser un diagnostic d’humidité par un professionnel 90 Profiter de la TVA à 7 % sur les travaux 92 Bénéficier de l’éco-prêt 92 AA Pour aller plus loin 94 Astuce 94 Questions/réponses de pro 94 6
  • 7. Lexique 97 Index des questions et des astuces 98 Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 100 Trouver un pro près de chez vous 104 7
  • 8. L’humidité en un coup d’œil Les risques de l’humidité Les risques de l’humidité portent aussi bien sur votre maison que sur votre santé. Traiter les problèmes d’humidité est donc une priorité ! Les causes Les origines de l’humidité dans la maison sont nombreuses et souvent difficiles à déterminer. On distingue les causes accidentelles comme une inondation, une fuite, une rupture de canalisation… et les autres causes telles que : ππune ventilation insuffisante, qui empêche l’humidité de s’évacuer correctement ; ππdes infiltrations, où l’eau de pluie pénètre par des fissures présentes dans les murs extérieurs et finit par imbiber les murs intérieurs ; ππla pression hydrostatique, où l’eau s’infiltre latéralement dans les murs de fondation sous l’effet de la pression du sol ; ππles remontées capillaires, où l’eau s’infiltre dans les fondations en remontant dans les capillarités présentes dans les murs. 8
  • 9. L’humidité en un coup d’œil Au moindre signe d’humidité, même semblant mineur, faites appel à un spécialiste ! En effet, non traité, un problème d’humidité peut vite s’aggraver jusqu’à devenir dangereux pour votre maison et votre santé ! Les symptômes Une maison saine est une maison qui a un taux d’humidité compris entre 45 % et 65 %. Au-delà, votre maison est trop humide, ce qui engendre des problèmes souvent bien visibles : ππdes murs sur lesquels des tâches d’humidité apparaissent, des moisissures se développent, des pans de revêtements se décollent laissant parfois à voir du salpêtre ; ππdes plafonds qui se parent d’auréoles, souvent signes d’une fuite ; ππun sol humide où l’eau quelquefois ruisselle ; ππune cave humide victime des remontés capillaires ; ππune salle de bain où trop de condensation se forme ne s’évacuant pas, signe le plus souvent d’une mauvaise ventilation. Tous ces symptômes d’humidité sont donc le signe d’un désordre et peuvent avoir de graves conséquences sur l’état de votre maison. Les conséquences Une humidité excessive a des conséquences plus ou moins importantes dans votre logement : condensation, moisissures, salpêtre, mérule. La condensation est le passage de la vapeur d’eau à l’état liquide, d’où des traces d’eau ou d’humidité présentent sur les fenêtres et les murs. Les moisissures sont des champignons dont les auréoles ou efflorescences visibles sont de couleur blanche, noire, verte ou encore bleue et qui dégagent souvent une odeur de moisi. Le salpêtre ou « sel de pierre » est lui un dépôt blanchâtre, en général situé à la base des murs intérieurs. Enfin, la mérule est un champignon lignivore qui s’attaque au bois qui, fragilisé, pourrit. 9
  • 10. L’humidité en un coup d’œil Ces conséquences peuvent paraître mineures, mais parfois cachent des problèmes plus importants qui vont endommager gravement votre maison. De plus, ces risques portent aussi sur votre santé. En effet, une humidité excessive peut entraîner des allergies, des problèmes respiratoires, des problèmes articulaires… Diagnostiquer l’humidité pour la traiter Il est important de faire réaliser un diagnostic d’humidité afin de déterminer la cause du désordre et d’éviter tout risque. C’est de ce diagnostic que dépend le choix du traitement. Seul un professionnel de l’humidité peut réaliser un bilan et vous proposer les solutions et mises en œuvre efficaces. À cet effet, il mesure le taux d’humidité de votre maison à l’aide d’un testeur d’humidité et réalise un examen complet de votre logement, de la cave au toit. N’hésitez pas à contacter un professionnel qui vous proposera généralement d’effectuer ce diagnostic gratuitement ! Les traitements Pour pallier les différents risques liés à une humidité excessive de la maison, un large choix de solutions s’offre à vous. Certains traitements sont simples à mettre en place, d’autres demandent impérativement l’intervention d’un spécialiste. Mais le traitement adéquat reste toujours fonction de la cause de l’humidité. Certains problèmes d’humidité mineurs peuvent être traités par l’installation d’un absorbeur d’humidité électrique ou chimique mais en général, pour une maison saine, il faut en améliorer la ventilation naturelle ou, mieux, mettre en place une ventilation motorisée. 10
  • 11. L’humidité en un coup d’œil Plusieurs types de ventilation existent, chacun avec ses avantages et inconvénients : ππla VMC simple flux est le procédé classique de ventilation et donc le plus utilisé ; ππLa VMC double flux permet en plus de préchauffer l’air neuf entrant dans la maison. ππLa VMR est un procédé efficace, mais non réglementaire pour les logements neufs. ππLa VMI préchauffe l’air comme la VMC, mais est plus simple à installer. ππLe puits canadien est un procédé géothermique efficace et écologique. Conjointement ou non à l’amélioration ou l’installation d’une ventilation, la mise en œuvre d’un traitement en profondeur peut s’avérer nécessaire pour chasser l’humidité de votre maison. Là encore, diverses solutions de traitement s’offrent à vous : ππLe drainage du terrain ou de la maison évacue l’eau stagnant autour des fondations dans le réseau d’eau pluviale ou dans un puisard. ππL’assèchement des murs consiste en l’inversion de la polarité des champs électromagnétiques grâce à un boîtier posé sur le mur, pour chasser l’eau vers le sol. ππL’injection de résine dans les murs permet de boucher les capillarités par lesquelles remonte l’eau contenue dans le sol. ππLa pose d’une membrane d’étanchéité, qui va entourer les murs enterrés des fondations, empêche les infiltrations latérales par pression hydrostatique. ππLe cuvelage, qui consiste à poser une membrane étanche dans la cave, pour empêcher son humidité excessive, est une solution de moins en moins utilisée et souvent critiquée. 11
  • 12. L’humidité en un coup d’œil Enfin, l’application de traitements anti-humidité des surfaces tels que l’hydrofuge, les enduits anti-humidité ou la peinture anti-humidité, permet de protéger superficiellement les murs intérieurs ou extérieurs de l’humidité. Passer par un professionnel ! Différents professionnels peuvent résoudre les problèmes d’humidité de la maison selon leur nature : couvreur, plombier, maçon… Cependant, il ne faut pas se tromper de diagnostic pour ne pas empirer la situation ! Un spécialiste en humidité est une bonne solution, vous avez ainsi un interlocuteur expert en son domaine. De plus, il vous proposera un devis gratuit en général et réalisera les travaux en vous faisant bénéficier de la TVA à 7 % (contre 19,6 % si vous les faites vous-même). 12
  • 13. I. L’humidité dans la maison Une maison humide est une maison qui a un taux hydrométrique supérieur à 65 %. Mais les désordres liés à l’humidité peuvent apparaître dans des endroits très divers de votre logement : le sous-sol et le sol, les murs extérieurs et intérieurs, le plafond. De plus, certaines pièces comme la salle de bain ou la cave sont plus sujettes à l’humidité que d’autres. Le sous-sol et le sol Une maison peut présenter un fort taux d’humidité dans le sous-sol et/ou au sol. Un sol trop humide est un sol qui n’évacue pas correctement l’eau (eau de pluie par exemple) : l’eau stagne au niveau des fondations et finit par s’y infiltrer. Des signes manifestes Repérer les signes d’humidité en sous-sol et au sol n’est pas toujours facile, car ils ne sont pas toujours visibles. Néanmoins, vous pourrez reconnaître l’apparition de tâches, de moisissures, de champignons, de salpêtre… De plus, l’eau qui ruisselle est une manifestation avérée d’humidité excessive qui doit immédiatement vous alerter ! 13
  • 14. I. L’humidité dans la maison Des origines naturelles ou accidentelles Les deux principales origines naturelles d’une humidité importante au niveau du sous-sol/sol, sans compter les problèmes de condensation, sont l’infiltration d’eau et les remontées capillaires. L’infiltration d’eau, par pression hydrostatique où l’eau s’infiltre sous l’effet de la pression du sol exercée contre les fondations, peut être due à un défaut de construction de la maison. Quant aux remontées capillaires, où l’eau remonte dans les capillarités du mur imbibant les fondations et traversant les murs, elles peuvent avoir plusieurs origines : des fuites lentes, des problèmes de canalisation et d’évacuation d’eau, l’usure des joints… L’humidité d’un soubassement peut également être due à la contamination d’un mur humide en contact avec le sol. Une humidité accidentelle à caractère exceptionnel est causée par une inondation ou un dégât des eaux aux conséquences désastreuses : parquet pourri, poutres abîmées… Les murs Le mur fait partie des éléments les plus touchés par l’humidité, et un désordre, au départ mineur, peut vite contaminer d’autres éléments de votre maison et se transformer en problème majeur d’humidité dont il est difficile parfois de trouver la cause originelle. Des signes manifestes L’humidité peut toucher les murs intérieurs comme les murs extérieurs. Ses manifestations multiples doivent vous alerter. À l’intérieur de la maison, scrutez les moisissures, les tâches plus ou moins importantes, le salpêtre, un mur en permanence froid et humide au toucher, une trop forte condensation, le décollement des revêtements muraux et des odeurs de décomposition. 14
  • 15. I. L’humidité dans la maison À l’extérieur de la maison, le noircissement ou le décollement d’enduit, un mur qui ne sèche pas après la pluie et des fissures apparentes sont caractéristiques d’une humidité importante. Cependant, si certains désordres sont visibles, d’autres peuvent être cachés dans la maçonnerie. Ainsi, un enduit peut être en parfait état, mais cacher un mur complètement pourri ! Il ne suffit donc pas de détecter les endroits atteints par l’humidité, il faut en déterminer les origines exactes. Diverses origines Les infiltrations d’eau, les remontées capillaires et une mauvaise ventilation auxquelles s’ajoute parfois une origine accidentelle d’humidité (inondation, dégât des eaux) sont les principales causes possibles d’un mur humide. Ainsi, comme pour le sous-sol/sol, l’eau qui s’introduit par une fissure dans le mur ou par pression hydrostatique dans les fondations, ou l’eau contenue dans le sol qui remonte à travers les capillarités du mur est source d’humidité. Une mauvaise ventilation, empêchant l’évacuation correcte de l’humidité et entraînant de la condensation, est également à l’origine de murs humides. Cependant, il est toujours difficile de déterminer de façon certaine et précise la cause. Celle-ci peut, par exemple, être très éloignée du mur en question. Ainsi, une infiltration d’eau due à une fissure sur un mur extérieur peut rapidement se propager vers l’intérieur de votre maison, entraînant des désordres visibles. Enfin, un dégât des eaux dû à un problème de canalisations ou une inondation sont bien sûr à l’origine de l’humidité excessive des murs. De nombreuses solutions La combinaison de plusieurs traitements est parfois nécessaire pour venir à bout de vos problèmes d’humidité. Une condensation excessive peut généralement se résoudre par une meilleure aération. La ventilation naturelle étant souvent insuffisante, différentes autres solutions (VMC, VMR, VMI) s’offrent alors à vous pour lutter contre l’humidité des murs. 15
  • 16. I. L’humidité dans la maison Les traitements de surface tels que les peintures anti-humidité, hydrofuges, enduits anti-humidité peuvent également être efficaces en protégeant vos murs. Cependant, il est parfois nécessaire de mettre en œuvre des traitements en profondeur. Vous avez alors le choix entre le système de l’assèchement, l’injection de résine pour lutter contre les remontées capillaires et les infiltrations d’eau, le drainage pour assainir vos fondations en permettant une meilleure évacuation de l’eau de pluie ou la pose d’une membrane étanche pour protéger vos fondations. Le cuvelage reste un ultime procédé très controversé pour empêcher l’humidité de pénétrer dans votre sous-sol en créant un caisson étanche par-dessus les murs intérieurs du sous-sol. Les plafonds Un plafond humide est souvent le signe d’une condensation excessive ou d’infiltrations d’eau qui proviennent du niveau supérieur (toit, canalisations…). Des signes manifestes L’humidité du plafond, comme celle d’un mur, se traduit par l’apparition de moisissures et d’auréoles souvent de couleur marron ou rouille. Une origine parfois plus ciblée Comme pour le sol ou les murs, sans compter les problèmes de condensation, des causes naturelles (infiltrations et remontées capillaires) et accidentelles (dégât des eaux, inondation) peuvent être à l’origine de l’humidité au plafond. Cependant, plus que tout autre élément de la maison, les plafonds sont sujets à l’humidité en cas de : ππfuites au niveau du toit ; ππfuites de canalisations ; ππfissures dans les murs extérieurs ; ππmauvaise étanchéité des joints des fenêtres. 16
  • 17. I. L’humidité dans la maison Des solutions variées Le traitement adapté au problème d’humidité de votre plafond dépend de sa cause : en cas de fuite, il faut réparer ! Un problème de condensation peut généralement être résolu grâce à l’installation d’une ventilation efficace (VMC, VMR, VMI), l’aération naturelle pouvant s’avérer insuffisante. Un puits canadien peut également être une bonne alternative et peut se coupler avec une VMC ou encore une VMI. D’autres traitements peuvent être adaptés au problème d’humidité d’un plafond, ce sont les traitements de surface : peinture anti-humidité, hydrofuges, enduits anti-humidité. Cependant, en cas de problèmes importants d’humidité, ces derniers peuvent être insuffisants. Un traitement en profondeur est alors à envisager afin de résoudre durablement la cause d’humidité au plafond : une injection de résine, un drainage ou encore une membrane étanche pour bloquer les remontées capillaires et empêcher les infiltrations. Les pièces les plus humides Certaines pièces telles que la cave et la salle de bain sont davantage sujettes à l’humidité. Cela s’explique facilement : la cave est souvent enterrée et la salle de bain est une salle d’eau, humide par essence. 17
  • 18. I. L’humidité dans la maison Attention, cave humide ! En dehors d’un dégât des eaux exceptionnel, l’humidité d’une cave est due à des infiltrations causées par une mauvaise évacuation de l’eau contenue dans le sol et qui finit par s’infiltrer dans les murs enterrés. Des remontées capillaires, qui imbibent les murs des fondations de l’intérieur, peuvent être aussi à l’origine d’une cave humide. Plusieurs traitements combinés sont parfois nécessaires : l’amélioration de la ventilation de la cave avec l’installation d’une VMC, l’injection de résine pour empêcher le passage de l’eau dans les capillarités des murs des fondations, le drainage du sol autour de la maison ou dans la cave afin d’améliorer l’évacuation de l’eau de pluie gorgeant le sol, ou la pose d’une membrane étanche autour des fondations pour éviter les infiltrations d’eau dues à la pression hydrostatique. Le cuvelage, qui forme un caisson étanche dans votre cave, est une solution qui risque de déplacer le problème vers un autre élément de la maison ou d’abîmer les fondations par un excès d’humidité. Le choix du ou des traitements ne peut être pris que par un professionnel de l’humidité. En effet, une mauvaise mise en œuvre peut avoir des conséquences dramatiques sur la stabilité de votre maison ! Quelle humidité pour une cave à vin ? Une bonne hygrométrie est un critère essentiel pour une bonne cave à vin. Elle préserve vos vins contre l’oxydation, les moisissures et le goût de bouchon. Le taux d’humidité idéal se situe entre 50 % et 80 %. Ce taux assure l’élasticité du bouchon en liège, élément primordial pour empêcher l’air extérieur de s’introduire dans les bouteilles. Bon à savoir : la cave à vin électrique permet de contrôler précisément l’humidité, au contraire d’une cave à vin classique en sous-sol. 18
  • 19. I. L’humidité dans la maison Humidité dans la salle de bain La présence d’humidité dans la salle de bain est un phénomène relativement normal : lorsqu’on prend un bain ou une douche, il se dégage un grand volume de vapeur d’eau. Si votre salle de bain n’est pas bien équipée, cette vapeur d’eau peut rapidement se transformer en humidité ambiante en touchant les murs, le plafond et le sol ; c’est le phénomène de la condensation. L’humidité de la salle de bain doit être chassée à chacun de vos passages. Pour avoir une pièce saine, vous devez d’abord avoir un bon système de ventilation. Dans l’idéal, elle doit avoir une fenêtre, et cette ventilation naturelle, effectuée à chaque sortie de bain ou de douche, peut parfois suffire. Mais en cas de ventilation naturelle inexistante, l’installation d’une VMC, VMR (option ou non VMP), ou d’une VMI va assurer à la fois l’évacuation de l’air chargé en vapeur d’eau et son renouvellement, grâce à des bouches motorisées. Bon à savoir : la VMP, qui se met en marche quand la lumière de la pièce est allumée, est le système minimum nécessaire quand la pièce d’eau n’a pas de fenêtre. En cas de système de ventilation insuffisant, pensez également aux absorbeurs d’humidité : si leur usage est souvent déconseillé seul pour les problèmes d’humidité importants, dans le cas d’une salle de bain, ils peuvent parfois suffire à déshumidifier l’air. Mais la condensation n’est pas la seule cause d’humidité dans une salle de bain. Des infiltrations des eaux de la douche ou du lavabo peuvent se produire. En effet, les joints du carrelage, d’une part, et les joints entre la baignoire ou le lavabo et leurs supports, d’autre part, doivent être parfaitement étanches ; faute de quoi, l’eau s’infiltre parderrière et abîme les cloisons ou les sols. Et si vous ne parvenez pas à assécher une salle de bain humide par l’amélioration de la ventilation ou l’installation d’un absorbeur d’humidité, faites appel à un professionnel ! 19
  • 20. I. L’humidité dans la maison AA Pour aller plus loin Astuces Condensation ou humidité interne ? par N.G.P Savoir si nous sommes face à un phénomène de condensation ou alors à un problème d’humidité interne au mur est assez simple. Pour cela, suivez les instructions qui suivent : ππPrendre une feuille de papier d’aluminium et découper un morceau de la valeur d’une feuille papier A4. ππPoser cette feuille à l’endroit où vous observez l’humidité en la piquant aux quatre coins avec des petites aiguilles et laisser cette feuille une petite semaine. ππEn défaisant les aiguilles, s’il y a des gouttelettes sur la face collée au mur, l’humidité provient du mur. Si les gouttelettes sont du côté opposé, c’est de l’humidité de condensation. Problèmes de condensation dans la véranda ! La condensation est l’ennemie numéro un des vérandas ! Si la condensation apparaît ponctuellement et disparaît ensuite, elle est probablement due à des écarts trop importants de température et d’hygrométrie (humidité de l’air) entre l’intérieur et l’extérieur. Il n’y a rien de particulier à faire, tout rentrera dans l’ordre avec de meilleures conditions météorologiques. Pensez tout de même à aérer naturellement votre véranda en ouvrant les surfaces vitrées. Les phénomènes de condensation chroniques dans la véranda sont le plus souvent dus à l’une ou l’autre des causes suivantes, ou les deux à la fois : une mauvaise ventilation et/ou un taux d’humidité dans l’air trop élevé (hygrométrie au-delà de 60%). Dans les deux cas, il est nécessaire d’améliorer la ventilation en mettant des grilles d’aération aux vitrages, ou en ménageant un interstice de 1 cm à 2 cm entre le bas de la porte et le sol de la véranda. Le nombre et les dimensions des ouvertures à créer dépendent du volume de votre véranda. 20
  • 21. I. L’humidité dans la maison Si l’air est trop humide, il faut installer un déshumidificateur électrique : ces appareils sont performants et silencieux ; ils peuvent absorber jusqu’à vingt litres d’eau par jour selon leur capacité. Questions/réponses de pro Sous-sol humide Comment peut-on remédier à l’humidité des murs d’un sous-sol bien ventilé par plusieurs bouches d’aération ? La maison a 27 ans, les murs sont en parpaings, recouverts d’enduit, et à l’intérieur, il y a juste une couche de peinture acrylique. L’humidité apparaît par le haut et sur la moitié du mur qui n’est pas enterré. On m’a conseillé de poser des plaques de polystyrène extrudé. Qu’en dites-vous ? Question de Le Coq ΔΔ Réponse de Greeneo Il faut trouver l’origine de l’humidité. Très souvent, elle est due à des coudes de descentes pluviales percés qui éclaboussent les parpaings. Il est probable, dans votre cas, que la peinture soit aussi un vecteur aggravant de l’humidité. Peut-être qu’en enlevant cette peinture acrylique et grâce à votre bonne ventilation, l’eau va mieux s’évaporer. Le polystyrène ne craindra pas l’humidité, mais, à terme, cette couche d’eau pourrait détériorer vos parpaings ou les plafonds, une fois bloquée par les plaques de polystyrène. Votre dalle haute (la dalle du rez-de-chaussée vue par en dessous) peut aussi être la cause de cette humidité. Cela peut être dû à un choc thermique (dalle chaude et air froid) et la création d’un point de rosée. Je vous conseille de commencer par bien chercher la cause avant d’isoler. Cave humide J’ai une cave enterrée avec des murs en pierre, c’est une ancienne ferme. J’ai de gros problèmes d’humidité : champignons et moisissures. Je ne peux rien mettre dedans sans que cela s’abîme. Quelle est la solution ? Question de Luzerne 21
  • 22. I. L’humidité dans la maison ΔΔ Réponse de Touraine Technologie C’est très simple ! Réaménagez les ouvertures existantes (bouchées) ou mettez en place une ventilation forcée, adaptée au volume de la cave. Comment remonter le taux d’humidité de sa cave à vin ? Le taux d’humidité de ma cave à vin est inférieur à 50 %, et je n’arrive pas à le faire remonter : que dois-je faire ? Question de Gérard ΔΔ Réponse de Marjo Cela n’est pas normal, adressez-vous au fabricant (SAV). Le taux d’humidité d’une cave à vin doit toujours être situé entre 50 % et 80 %, c’est le taux idéal que l’on trouve dans les meilleures caves naturelles. Le problème provient peut-être du filtre à charbon actif, trop ancien. ΔΔ Réponse de Pédébé Vous pouvez investir dans un humidificateur électrique qui augmentera le taux d’humidité de votre cave. Il existe également une méthode traditionnelle qui consiste à placer une (ou plusieurs) bassine(s) d’eau dans la pièce à humidifier. Humidité dans la salle de bain J’ai une salle de bain avec une VMC, mais malgré cela, il y a beaucoup d’humidité : les joints de la douche sont noirs. Que faire pour résoudre ce problème ? Question de Zamour ΔΔ Réponse de www.isolext.com La description que vous faites est très courante et a priori, aucun investissement particulier n’est à prévoir. Commencez par brosser vos joints à l’eau chaude adjuvantée d’une bonne dose d’Oxidrine (soude) ou d’eau de Javel (chlore) ; cela devrait faire disparaître les moisissures dues aux micro-organismes. Si les joints en silicone sont trop abîmés, il faut les éliminer et refaire des joints de bonne qualité (avec fongicides). 22
  • 23. I. L’humidité dans la maison Après avoir nettoyé les joints du carrelage, vous pouvez les traiter avec un hydrofuge courant pour diminuer leur porosité et ralentir le dépôt des salissures. Attendez toutefois que les joints soient secs. Par définition, la salle de bain est la pièce la plus humide d’un logement, et une VMC nécessite un minimum d’entretien pour rester efficace. Si celleci ne suffit pas à extraire l’humidité produite lors de son utilisation, faites vérifier son réglage et aérez au coup par coup suivant les possibilités. Comment éviter les moisissures sur les murs de ma salle de bain ? La peinture du mur sous la fenêtre de ma salle de bain (et uniquement celui-là) s’enlève au fur et à mesure et de la moisissure apparaît. Je n’ai pas de ventilation, juste une fenêtre qui est constamment ouverte (hiver comme été). Étant locataire, et ma propriétaire résidant à l’étranger, que puis-je faire ? On m’a dit que l’isolation extérieure n’avait pas été faite correctement. Sachant que je n’ai pas de bouche d’aération, comment pourrais-je faire pour arranger ça ? Question de Mimi ΔΔ Réponse de Viennot Vous cumulez vraisemblablement deux problèmes : le manque de ventilation et des ponts thermiques autour de la fenêtre. Théoriquement, c’est à la charge du propriétaire d’assurer la salubrité du logement. Et il sera difficile de résoudre ce problème sans son accord. En tant que locataire, vous pouvez à moindres frais installer un petit extracteur pour ventiler la salle de bain et nettoyer le mur avec de la Javel. Aérez la pièce le plus souvent possible et installez des grilles de ventilation sur la fenêtre s’il n’y en a pas. Évitez le sèche-linge dans cette pièce si vous en avez un. Bien évidemment, rien ne vaut une remise aux normes de la pièce avec des murs hydrofugés, une bonne isolation de la fenêtre et une ventilation (VMC ou VMR). Humidité dans les toilettes J’ai de l’humidité qui se propage sur le mur de mes toilettes. J’aurais voulu en connaître la cause, et bien sûr intervenir. Question de Solange le Graet 23
  • 24. I. L’humidité dans la maison ΔΔ Réponse de Ricket76 Les toilettes sont souvent des pièces froides et humides, et de plus, certaines maisons ont leur arrivée d’eau par cette pièce, ce qui provoque le dépôt de condensat sur les tuyauteries ; l’ensemble fait que cet endroit est beaucoup plus humide que le reste de la maison. Les solutions sont simples : vérifiez s’il n’y a aucune fuite, même minime ; chauffez cet endroit ; si possible, isolez les tuyaux d’eau froide qui passent dans cette pièce ; et surtout créez une bonne ventilation. Préférez une ventilation double flux même si la pose est fastidieuse, vous vous y retrouverez en confort et en économie d’énergie. Plafond humide Depuis que les températures extérieures sont plus froides, je retrouve chaque matin, sur le plafond de ma chambre située au premier étage sous le toit, des plaques d’humidité à certains endroits et parfois des moisissures. Mes fenêtres sont aussi toutes mouillées. On me dit que c’est un problème de ventilation, mais l’aération de la fenêtre fonctionne. Ce problème ne survient que pendant la nuit. Serait-ce alors un problème au niveau du toit (fuite) ou bien un problème de ventilation, comment puis-je le savoir ? Question de Lalou ΔΔ Réponse de Bruel Diags J’aurais tendance à penser que c’est un problème de condensation associé peut-être à un problème de ventilation. Le phénomène de condensation apparaît lorsqu’une surface (plafond, fenêtre, mur) est soumise à une grande différence de température. Si vous avez des taches ponctuelles d’humidité au plafond, cela peut avoir deux origines : soit un pont thermique ponctuel dû à un manque d’isolant au niveau de la zone en question, soit une fuite en toiture. Sur les fenêtres, pour peu que vous ayez des simples vitrages, il est complètement normal d’avoir de la condensation. C’est une des raisons pour laquelle on les remplace par des doubles vitrages. Cela améliore l’isolation thermique et empêche la création de la condensation sur les vitres. 24
  • 25. I. L’humidité dans la maison Pour le problème de ventilation, je déduis que vous avez des entrées d’air statiques sur les fenêtres des chambres, de la cuisine, de la salle de bain, etc. Le principe de ventilation statique est souvent inefficace et inconfortable (flux d’air important). Du fait de cet inconfort, les orifices de ventilation sont souvent bouchés et le renouvellement de l’air ne se fait plus. Selon la configuration de la maison, envisagez la pose d’une ventilation simple flux à régulation hygrométrique (dite « hygro B »). C’est le plus simple à poser : il suffit d’installer le moteur et les gaines d’aspiration dans les combles. Il faudra prévoir des entrées d’air (hygroréglables) sur les menuiseries des chambres et du séjour. Si votre maison est de plain-pied et que les combles recouvrent toutes les pièces, vous pouvez aussi envisager une VMC double flux à haut rendement. Avec ce type de VMC, il n’y a pas de prise d’air à prévoir dans les pièces sèches. En conclusion : jetez un œil dans vos combles pour voir si l’isolant est correctement mis partout et si vous avez des fuites au niveau du toit. Si c’est le cas, faites-les réparer. Puis, complétez l’isolant si vous constatez des manques. Enfin, envisagez rapidement de faire poser un système de ventilation (voir avec un électricien proche de chez vous). 25
  • 26. II. Les causes Les causes de l’humidité sont nombreuses et bien souvent difficiles à déterminer. Multiples et parfois souterraines, certaines sont facilement observables, tandis que d’autres sont plus insidieuses. C’est ainsi qu’un problème d’humidité peut apparaître à un endroit alors que sa cause en est éloignée. Il peut donc être complexe de trouver la cause véritable d’un problème d’humidité, mais certains signes doivent vous alerter et nécessitent, dans certains cas, un traitement d’urgence en attendant un traitement de fond adapté. Le dégât des eaux et l’inondation Les causes accidentelles sont l’une des sources principales d’humidité à l’intérieur des habitations. Les plus courantes sont le dégât des eaux et l’inondation. Des causes diverses Un dégât des eaux peut avoir plusieurs origines. Il peut s’agir d’une fuite lente des sanitaires, lave-vaisselle ou lave-linge… et d’une évacuation plus ou moins brutale de l’eau suite à la construction défectueuse d’un élément structurel du logement, d’une rupture de tuyauterie ou de l’usure de points de raccordement (joints dans la salle de bain). 26
  • 27. II. Les causes Une inondation peut également être due à la rupture d’une canalisation de la voirie, un cours d’eau en crue… Des signes d’alerte Le plus souvent, une fuite n’est pas visible à l’œil nu. Il peut se passer plusieurs jours ou semaines avant que vous ne la découvriez. Certains signes, comme le sol de votre salle de bain qui ne sèche pas, peuvent cependant vous mettre la puce à l’oreille. Traitements d’urgence En cas de dégât des eaux, il faut en premier lieu couper l’arrivée d’eau au plus vite. Épongez ensuite avant de procéder : ππà des réparations de plomberie ; ππà la réfection de l’étanchéité du carrelage ; ππà l’installation d’un absorbeur d’humidité. En cas d’inondation, des professionnels seulement sont en mesure d’assécher votre maison et de diagnostiquer précisément les travaux à effectuer par la suite. Attention, il est nécessaire de prévenir au plus vite votre assurance, que vous soyez propriétaire ou locataire. Celle-ci fera intervenir un expert afin de déterminer la cause du dégât et vous indemnisera. 27
  • 28. II. Les causes Une mauvaise ventilation Une mauvaise ventilation est la cause la plus courante d’humidité dans une maison. Première cause d’humidité constante C’est la cause la plus facile à détecter et à résoudre. Une mauvaise ventilation engendre une hygrométrie excessive, qui a pour conséquences de favoriser l’apparition de la condensation, de moisissures, de bactéries, etc. Les maisons d’aujourd’hui sont de plus en plus isolées afin d’éviter les déperditions de chaleur. Ce surplus d’isolation doit impérativement être accompagné d’une bonne ventilation de l’ensemble de l’habitation pour en chasser l’humidité. Une maison saine a besoin d’une aération efficace ! Des signes d’alerte Ils sont nombreux et souvent conjoints. La condensation apparaît en même temps que la buée, voire un ruissellement d’eau sur les murs ou les vitres. C’est ce qui entraîne des moisissures, le noircissement des joints, le décollement du revêtement mural, etc. Une odeur de moisi est aussi un signe d’humidité. Salpêtre et parfois mérule s’ensuivent dans le cas d’un environnement intérieur humide constant et excessif. Une obligation légale La ventilation est une obligation légale pour toutes les constructions depuis 1982. Les textes imposent notamment « une aération générale et permanente » de l’habitation. Le minimum requis est une circulation de l’air entre des entrées situées dans les pièces principales (séjour, chambres, etc.), et des sorties d’air placées dans les pièces de service (cuisine, salle de bain, toilettes, buanderie). 28
  • 29. II. Les causes Améliorer sa ventilation La ventilation naturelle de votre logement peut facilement être améliorée par l’ouverture plus fréquente des fenêtres (même l’hiver), l’installation d’entrées et de sorties d’air, la désobstruction et le dépoussiérage de ces dernières… mais elle ne suffit pas toujours. Pour résoudre le problème d’une mauvaise aération de façon efficace et durable, pensez à faire installer une VMC ou une VMR. Les infiltrations d’eau On parle d’infiltrations d’eau lorsque l’eau de pluie pénètre dans les parois ou le toit de votre habitation. Principe L’eau qui s’infiltre finit par imbiber les murs intérieurs, ce qui peut causer de graves dégâts. Les infiltrations d’eau peuvent aussi être présentes dans les caves, les sous-sols ou toutes les autres parties de la maison enterrées ou semi-enterrées. L’eau imprègne d’abord l’extérieur des murs et envahit peu à peu l’intérieur sous la pression exercée par le sol. Des causes diverses L’origine des infiltrations d’eau est multiple. Elles peuvent être dues à des fissures dans les murs, des fuites, des gouttières bouchées, des problèmes d’étanchéité (toit, murs, menuiseries…), le vieillissement des joints (pierres de façade, fenêtres, baignoires…), la porosité des matériaux de construction ; dans ce dernier cas, il n’y a pas de fissures, mais les composants ne sont plus imperméables et l’humidité pénètre donc « un peu partout ». Les infiltrations latérales (dans les caves et sous-sols), quant à elles, proviennent d’une différence de niveau du sol entre l’extérieur (plus haut) et l’intérieur (plus bas) de votre habitation. 29
  • 30. II. Les causes Des signes d’alerte Certains signes doivent vous alerter sur la présence d’infiltrations d’eau, par exemple des auréoles (tâches d’humidité) brunes sur les murs, un plafond humide par endroits, la peinture qui s’écaille avec un dépôt blanchâtre dû au salpêtre… Une odeur nauséabonde peut aussi se dégager du pourrissement du bois et du développement de bactéries qui entraîne les moisissures. Que faire ? S’il s’agit d’un problème de toiture, il est préférable de faire appel à un couvreur qui vérifiera son étanchéité et effectuera les réparations nécessaires. Si les infiltrations viennent d’un mur, cela dépend de la taille des fissures : ππen cas de microfissures (moins de 0,2 mm), procédez à un traitement hydrofuge ; ππen cas de fissures moyennes (0,2 mm à 2 mm), colmatez avec du mastic et effectuez un revêtement imperméable sur toute la surface ; ππen cas de grosses fissures (plus de 2 mm), des travaux plus importants de maçonnerie seront nécessaires. Si c’est un problème de porosité, un traitement hydrofuge ou la pose d’un revêtement imperméable est indispensable et adapté. En cas d’infiltrations dans les fondations par pression hydrostatique, un drainage ou la pose d’une membrane étanche seront effectués. 30
  • 31. II. Les causes La pression hydrostatique La pression hydrostatique est la pression exercée par l’eau sur les fondations d’un bâtiment. Des causes diverses Une pression hydrostatique peut être due à : ππune mauvaise évacuation de l’eau de pluie qui stagne dans le terrain ; ππun terrain en pente qui entraîne une accumulation de l’eau contre vos fondations ; ππune nappe phréatique trop proche de vos fondations. L’eau exerce alors une pression sur les murs enterrés et entraîne des infiltrations en sous-sol. Contrecarrer les effets Plusieurs traitements peuvent être mis en œuvre pour lutter contre l’humidité engendrée par la pression hydrostatique. Parmi ceux-ci, l’injection de résine dans les murs qui vise à combler les capillarités empêchant ainsi le passage de l’eau, ou la pose d’une membrane étanche autour des fondations afin de bloquer le passage de l’eau et garder ces dernières au sec. Le drainage du terrain peut, en outre, améliorer l’évacuation de l’eau. 31
  • 32. II. Les causes Les remontées capillaires Le phénomène de remontées capillaires provient de l’humidité du sol qui remonte dans les murs enterrés jusqu’à environ 1,50 m de hauteur, malgré le phénomène de pesanteur. Bon à savoir : comme le café dans un sucre, l’humidité peut ainsi monter jusqu’à l’étage d’une habitation ! Des causes diverses Les remontées capillaires touchent les murs en contact avec l’eau (fondations), ou ceux qui sont très poreux (non imperméables) ou encore capillaires (dotés de réseaux capillaires qui permettent à l’eau de remonter) : plus le réseau est fin, plus l’eau remonte haut. EXTÉRIEUR MUR Évaporation INTÉRIEUR Évaporation Eau souterraine 32
  • 33. II. Les causes Des signes d’alerte Les remontées capillaires rendent les murs humides, particulièrement dans leur partie basse. C’est ainsi qu’à l’intérieur de la maison, salpêtre et petits champignons peuvent faire leur apparition, le papier peint se décoller, le revêtement du sol (moquette) pourrir, les plâtres se dégrader et les enduits s’effriter. Et à l’extérieur de la maison, la dégradation du crépi, des auréoles, des cloques… se laissent à voir. Comment les éviter ? Plusieurs traitements sont envisageables pour lutter contre les remontées capillaires. Parmi ceux-ci, la centrale d’assèchement par laquelle on chasse l’eau vers le sol grâce à un système électromagnétique et l’injection de résine dans le mur pour boucher les capillarités. Le drainage aura, lui, pour effet de mieux évacuer l’eau de pluie stagnant dans le sol. Quant à la pose d’une membrane étanche, elle protégera vos fondations en empêchant les infiltrations. Bon à savoir : le cuvelage ou revêtement d’un mortier de résine étanche à l’eau est un procédé controversé, car dans la majorité des cas, il déplace simplement le problème des remontées capillaires vers les parties plus élevées du bâtiment. Comment interpréter les signes d’humidité ? Si les causes accidentelles (fuite d’eau, inondation) sont faciles à déceler, en revanche, il n’est pas toujours évident de savoir si l’humidité vient de la condensation, d’infiltrations ou de remontées capillaires. 33
  • 34. II. Les causes Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des signes d’humidité pour vous aider à faire votre diagnostic. Attention, un tel diagnostic est largement insuffisant et la mise en œuvre de certaines solutions nécessite de faire appel à un professionnel. Signes Humidité limitée dans le temps (quand il pleut) et/ou très locale (plafond, mur, façade) Causes possibles Infiltrations locale (une fuite) ou diffuse (porosité des murs) Solutions possibles • Fuite : réparez • Porosité : traitement hydrofuge, revêtement imperméable • Cas extrêmes : drainage, membrane étanche • Buée sur les fenêtres (en hiver) • Peinture qui s’écaille sur les murs ou au plafond (moins souvent) • Moisissures, tâches noires (champignons), brunes ou verdâtres Condensation sur les murs, les poutres (au niveau de l’ossature des ponts thermiques), les joints de fenêtre et de carrelage (salle de bains, cuisine) • Taches blanches (salpêtre) en bas des murs ou en sous-sol dans des pièces mal ventilées (cave) Remontées • Plâtres qui se dégradent et capillaires enduits qui s’effritent • Revêtement de sol qui pourrit 34 • Amélioration de la ventilation • Amélioration de l’isolation • Installation d’un déshumidificateur • Intérieur : injection de résine • Extérieur : assèchement des murs, drainage • Traitement local anti-salpêtre
  • 35. II. Les causes AA Pour aller plus loin Astuces Différents types d’infiltration d’eau dans un bâtiment par Lrk Les infiltrations résultent du passage de l’eau à travers les toits, les murs ou le sol. Des taches d’humidité apparaissent alors sur les parois. Les origines sont diverses : ππdes gouttières mal installées assurant une mauvaise évacuation des eaux ; ππla présence de fissures dans les murs ; ππdes joints défectueux dans la maçonnerie. Les infiltrations causent de nombreux dégâts et sont beaucoup plus difficiles à traiter qu’un simple problème de condensation. Les infiltrations d’eau pluviale provoquent des coulures sur les murs et forment des taches d’humidité ou de moisissures malodorantes ; tandis que les infiltrations latérales provoquent des inondations dans les caves et sous-sols, et des fissures dans les murs. Que faire en cas de condensation à l’intérieur de l’abri de piscine ? Un peu de condensation est inévitable à l’intérieur d’un abri de piscine : de l’eau s’évapore en permanence de votre bassin et se condense sur les parois de l’abri en raison de la différence de température entre l’atmosphère intérieure et extérieure. De plus, les matériaux de l’abri sont en principe adaptés à cette humidité et ne s’altèrent pas pour autant. En revanche, si la condensation est trop importante, vous devrez envisager certaines mesures. La condensation excessive concerne généralement les abris hauts. Dans ce cas, vous pouvez : ππaérer davantage votre abri ; ππrecouvrir la nuit votre piscine d’une bâche à bulles ou d’un volet roulant, ce qui limitera l’évaporation de l’eau ; ππinstaller un déshumidificateur. 35
  • 36. II. Les causes Questions/réponses de pro Taux d’humidité après un dégât des eaux ? Quel est le taux d’humidité maximal pour repeindre un mur après un dégât des eaux ? Question de Papet92 ΔΔ Réponse de Isosec Maine Normandie Votre taux d’humidité, en règle générale, ne doit pas dépasser 2 g d’eau/kg d’air sec. Cette mesure se fait à la bombe à carbure, et votre mesure de référence doit être prise dans une partie sèche et à deux mètres de hauteur. Quel produit contre l’humidité après une fuite ? Il y a quelques jours, je me suis rendu compte qu’un mur de ma chambre était moisi. Ce mur est commun avec la salle de bain, où il y avait une fuite au niveau du robinet de la baignoire qui, a priori, est réglé. Actuellement, je laisse sécher ce mur, et je voudrais savoir quel type de produit je dois appliquer sur le mur de la chambre (au cas où il y aurait une nouvelle fuite ou si celle-ci n’est pas entièrement réparée). De plus, avant même ce problème de fuite, il y a toujours eu une odeur et des problèmes d’humidité sur ce mur, malgré une aération quotidienne. Question de Melinda86 ΔΔ Réponse de TBC31 Avant tout, assurez-vous que la fuite a été réparée, car aucun produit ne pourra être efficace contre le mur atteint. Le mieux dans une salle de bain est de faïencer les murs et de faire les joints avec un produit hydrofuge, du côté de la salle de bain bien sûr ! Régler un problème d’infiltration par le sol Nous avons agrandi l’espace entre un garage existant et la maison (dos à un mur mitoyen). De l’autre côté de ce mur, le niveau du sol est supérieur (1 m) au sol de notre agrandissement. Nous sommes sur de la roche, donc pratiquement dans l’impossibilité de creuser. Nous avons enduit le mur mitoyen du côté du voisin 36
  • 37. II. Les causes et avons posé un drain au pied de ce mur. Mais l’eau continue de s’infiltrer par le sol au niveau de notre mur intérieur. Nous ne savons plus quoi faire, pouvezvous nous conseiller ? Question de Agnès Annick ΔΔ Réponse de Touraine Technologie Il est toujours difficile de faire une parfaite étanchéité quand la roche est le support de fondation. Le drainage mis en place n’a pas dû être posé avec l’attention exigée. L’emploi de résine ne paraît pas non plus convenir, ou alors pour un traitement en profondeur, sans un résultat garanti étant donné que le terrain subira tôt ou tard des déplacements. Cette eau doit être canalisée et non bloquée. Revoyez tout le système de gainage, et pensez plutôt à la mise en place d’un bac de rétention avec une pompe de relevage. Infiltration d’eau dans le mur lorsqu’il pleut J’ai peint les murs de mon sous-sol directement sur les parpaings. Une fois la peinture sèche, quelques auréoles se sont formées. J’ai aussi un peu d’infiltration quand il pleut beaucoup. Est-ce normal ? Question de Caf ΔΔ Réponse de Touraine Technologie C’est tout à fait normal ! Vos parpaings ne sont pas protégés contre la porosité, et cela les rend perméables à l’eau d’infiltration. 37
  • 38. III. Les marqueurs de l’humidité La condensation, le salpêtre, la moisissure et la mérule sont les marqueurs visibles de l’humidité à l’intérieur des habitations. La condensation La condensation provient du contact entre un air intérieur chargé en vapeur d’eau et une paroi froide : l’air, qui est saturé en vapeur d’eau, se transforme en eau sur cette paroi. Ainsi, la condensation se traduit par la présence d’eau/humidité sur les murs et les fenêtres : quand vous passez le doigt, il s’humidifie. La condensation intervient principalement en automne et en hiver. Elle touche particulièrement la cuisine et la salle de bain, deux pièces fortement chargées en vapeur d’eau. 38
  • 39. III. Les marqueurs de l’humidité Formation de la condensation Bon à savoir : contrairement à ce que l’on croit, les problèmes de condensation sont de plus en plus fréquents, car les logements sont plus isolés, plus chauffés et moins aérés. Signes caractéristiques Certains signes sont caractéristiques de la condensation : ππl’humidité, voire le ruissellement d’eau sur les murs ; ππla buée sur les fenêtres au réveil ; ππles moisissures sur les murs et le carrelage (joints) ; ππles taches noires (champignons), qui laissent apparaître sur les murs l’ossature des ponts thermiques (endroits où l’isolation thermique n’est pas suffisante). 39
  • 40. III. Les marqueurs de l’humidité Quelles solutions ? La condensation est le problème d’humidité le plus facile à résoudre. Cependant, il faut savoir qu’une famille de quatre personnes produit à peu près 11,5 litres d’eau par jour : respiration, douche, activités ménagères… Une simple aération quotidienne en ouvrant les fenêtres ne suffit donc pas à chasser la condensation produite ! Une meilleure ventilation et isolation thermique de votre habitat constitueront des solutions efficaces. Cette amélioration de l’aération des pièces et des placards passera par l’installation d’une VMC ou d’une VMR, et sa vérification périodique. Bon à savoir : vos fenêtres doivent être équipées d’aérateurs au niveau de la partie haute du châssis. Ces derniers permettent une aération constante et améliorent le fonctionnement de la VMC. Des panneaux de plâtre ou d’isolant sur les murs, des doubles vitrages et des volets pour les fenêtres participeront également à l’amélioration de l’isolation thermique des parties froides de la maison. Ces solutions peuvent être complétées par l’installation d’un absorbeur d’humidité ou un déshumidificateur dans votre maison. Le salpêtre Salpêtre signifie « sel de pierre ». Il s’agit de sels minéraux, plus précisément de nitrate de potassium, qui se déposent sur les murs intérieurs et abîment ces derniers ; d’où le décollement de plâtre et d’enduit, le pourrissement du bois, la pulvérulence des pierres, etc. Il se présente sous la forme d’un dépôt blanchâtre et est généralement situé à la base des murs intérieurs. Bon à savoir : autrefois, on mélangeait le salpêtre à du soufre et du charbon de bois afin d’en faire de la poudre à canon. 40
  • 41. III. Les marqueurs de l’humidité Pourquoi du salpêtre sur les murs ? Le salpêtre provient de remontées capillaires couplées à une mauvaise ventilation. L’eau qui remonte dans la maçonnerie est chargée de sels minéraux. Lors de l’assèchement du mur, ceux-ci, privés d’humidité, vont alors migrer vers la surface du mur afin de profiter de l’humidité de l’air ambiant. La concentration de sels minéraux en surface engendre leur dépôt sur les murs et abîme leur surface. Faire disparaître les traces Les enduits atteints par le salpêtre doivent être complètement retirés. Ils sont en effet définitivement contaminés. Après le traitement anti-humidité, il faut impérativement attendre le séchage complet des murs, qui peut durer plusieurs mois, avant de poser le nouvel enduit. En effet, l’enduit n’adhérerait pas sur un mur humide, et l’eau présente dans celui-ci l’endommagerait. Tout serait alors à refaire ! Commencez par brosser le mur avec une brosse en chiendent, puis rebouchez les fissures éventuelles avec un enduit de rebouchage. Appliquez alors un enduit anti-salpêtre avec un pinceau ou un rouleau. Après séchage, vous pouvez revêtir votre mur comme il vous plaît : peinture, papier peint, etc. Quelles solutions ? Pour éviter la formation de salpêtre, il faut agir sur ses causes. Sans le traitement adéquat, il est inutile de vouloir nettoyer votre mur, le salpêtre réapparaîtra ! Les remontées capillaires doivent donc être stoppées. Pour cela, plusieurs traitements possibles : assèchement des murs, injection de résine ou de silicone, drainage de la maison et/ou du terrain, pose d’une membrane d’étanchéité et dans de rares cas, cuvelage. 41
  • 42. III. Les marqueurs de l’humidité La ventilation intérieure doit aussi être améliorée en installant une VMC (simple ou double flux), couplée ou non avec un puits canadien, ou une VMR ou encore une VMI. Enfin, des traitements de surface peuvent protéger vos murs du salpêtre : peinture anti-humidité, hydrofuge de surface, enduit anti-humidité. La moisissure La moisissure sur les murs est formée de champignons microscopiques. Ceux-ci se présentent sous forme de mousse, d’auréoles ou d’efflorescences de couleur blanche, verte, noire ou encore bleue, et s’accompagnent souvent d’une odeur de moisi. La moisissure apparaît sur les murs, mais aussi sur les tissus, les joints de carrelage ou de fenêtres, et dégrade les revêtements muraux ou au sol. Elle est particulièrement présente sur les murs des pièces humides comme la salle de bain, la cuisine ou encore la cave. En outre, la moisissure favorise l’apparition de cafards et de blattes ! Enlever la moisissure Pour enlever la moisissure sur les murs, le produit, de loin le plus conseillé, reste l’eau de Javel. Munissez-vous d’abord de gants et d’un masque, afin de ne pas être en contact direct avec le produit et en inhaler les vapeurs lors de son maniement. Puis diluez la Javel dans un peu d’eau et versez ce mélange dans un vaporisateur. Vaporisez-le alors sur les taches de moisissure et frottez ensuite avec une brosse. Recommencez l’opération si nécessaire. Bon à savoir : n’utilisez pas d’eau de Javel sur du plâtre ! 42
  • 43. III. Les marqueurs de l’humidité Quelles solutions ? Enlever la moisissure des murs ne suffit pas ! Si elle est due à un manque de ventilation, plusieurs solutions existent : améliorer la ventilation naturelle de votre logement ou installer une ventilation mécanique (VMC simple ou double flux, VMR, VMI), couplée ou non avec l’installation d’un puits canadien. L’humidité excessive des pièces d’eau peut également être combattue à l’aide d’un déshumidificateur tel qu’un absorbeur d’humidité électrique ou chimique. Une infiltration d’eau ou des remontées capillaires peuvent être combattues par l’assèchement des murs, qui empêchera l’eau de remonter ; ou une injection de résine dans les murs pour boucher les capillarités. Le drainage et la pose d’une membrane étanche constituent aussi des solutions efficaces. La mérule La mérule est un champignon lignivore, c’est-à-dire qui s’attaque au bois. Il se développe dans l’obscurité, en espace non ventilé et en présence de bois humide : le bois se fragilise, change de couleur, pourrit, des crevasses cubiques se forment et le bois finit alors par s’effriter. Description Son aspect dépend de son environnement : dans l’obscurité, il est blanc et cotonneux ; et en présence de lumière, sa consistance augmente et sa couleur vire au marron. La mérule touche en premier lieu les charpentes avant de se propager aux plafonds, planchers, cloisons, escaliers et plinthes de la maison. Elle ne peut s’attaquer à la maçonnerie, et elle « se contente » de se frayer un passage dans la moindre fissure pour 43
  • 44. III. Les marqueurs de l’humidité rejoindre les boiseries. Elle finit ainsi par envahir insidieusement votre maison et la ronge de l’intérieur, pouvant provoquer l’effondrement des structures contaminées. En outre, la mérule est dangereuse pour la santé des habitants de la maison, car elle entraîne des allergies, de l’asthme et d’autres problèmes respiratoires. Comment la détecter ? La mérule est difficile à détecter. Elle fuit la lumière et se développe dans l’obscurité ; elle est ainsi présente sous les revêtements, derrière les plinthes, etc. Sa présence n’est souvent détectée qu’une fois le bois en cours de désagrégation. De plus, une fois dans votre maison, ce champignon est capable de « dormir » jusqu’à ce que les conditions favorables à son développement soient réunies ! Voici quelques signes qui peuvent vous alerter de la présence de la mérule dans votre habitation : le bois se déforme (plinthe, chambranle, etc.), se couvre de filaments blancs à l’aspect cotonneux et une fois attaqué, dégage une odeur de champignon. Un diagnostic professionnel obligatoire En cas de suspicion de mérule, faites appel sans tarder à une entreprise spécialisée qui effectuera un diagnostic afin de déterminer la cause de son apparition, les zones infectées et l’ampleur de l’invasion. Elle vous énoncera les précautions à prendre pour votre santé et vous délivrera le traitement à effectuer. Ce diagnostic est une étape obligatoire et doit être fait par un spécialiste avant tout traitement ! Bon à savoir : dans de nombreux cas, quand la mérule est diagnostiquée, il est trop tard pour intervenir. Il se peut que la seule solution soit la démolition et la reconstruction du bâtiment. 44
  • 45. III. Les marqueurs de l’humidité Traitement préventif Rappelons que la mérule se développe dans des espaces non ventilés. La première chose à faire est donc d’assurer une bonne ventilation de votre maison et particulièrement des pièces humides (salle de bain, cuisine, cave, etc.). La mérule a également besoin d’humidité : surveillez alors la moindre fuite d’eau et assurez-vous que vos murs ne subissent pas d’infiltrations ou de remontées capillaires. Évitez aussi de stocker du bois dans un espace humide et non ventilé et traitez le bois sain avec un produit de préservation du bois composé d’agent biocide. Bon à savoir : la mérule est contagieuse, ses spores voyagent facilement. Si une maison voisine a été infectée, soyez vigilant et n’hésitez pas à faire venir un spécialiste pour faire un diagnostic de votre logement. Traitement curatif Le traitement de la mérule va dépendre du diagnostic et de l’ampleur de l’attaque. Une fois les zones identifiées, le traitement peut commencer, mais il exige de lourds travaux qui nécessitent que le bâtiment ne soit plus habité pendant plusieurs mois. Les zones infectées sont dégagées par la dépose des revêtements, de l’enduit, etc., et les boiseries contaminées sont brûlées. La maçonnerie doit également être traitée : les murs sont mis à nu, puis décapés, brossés et passés au chalumeau. Enfin, ils sont traités en masse avec un produit fongicide. Par la suite, veillez à n’utiliser que du bois traité dans la masse avec un produit spécial pour éviter toute réapparition. Vice caché lors d’une vente immobilière ? Le diagnostic de la mérule lors d’une vente d’un bien immobilier ne fait pas partie des diagnostics obligatoires comme le plomb, l’amiante, l’électricité, etc. Cependant, en cas de suspicion et/ou de conditions favorables (cave humide, mauvaise ventilation, etc.), il est vivement conseillé de demander un 45
  • 46. III. Les marqueurs de l’humidité tel diagnostic au revendeur. En particulier, il est recommandé de procéder à un diagnostic de la mérule avant toute transaction pour un bâtiment ancien dans une région très humide (quart nord-ouest de la France). De plus, la présence de mérule peut, sous certaines conditions, constituer un vice caché. En effet, s’il est prouvé que le revendeur ne pouvait pas ignorer l’existence de la contamination et qu’il n’en a pas fait part lors de la vente, sa responsabilité se trouvera engagée. 46
  • 47. III. Les marqueurs de l’humidité AA Pour aller plus loin Astuce Vers une meilleure connaissance de la mérule La revue Science du 14 juillet 2011 publie les résultats d’une étude sur les effets de la mérule pleureuse sur le bois. À ce jour, aucun traitement ne permet de lutter définitivement contre ce champignon, qui ravage les poutres des murs et charpentes. En effet, lorsque ses effets deviennent visibles, il est déjà trop tard. Par contre, ce que l’étude a permis de comprendre, c’est le mécanisme de dépolymérisation de la fibre de bois par la mérule. Les champignons dégradent généralement le bois avec des enzymes. Pour sa part, la mérule produit, au début de la destruction du bois, des substances puissantes qui cassent la couche de lignine pour atteindre la cellulose, dont se nourrit le champignon. On peut espérer que ces résultats permettront d’améliorer les techniques de lutte contre la mérule. Source : Communiqué du CNRS, 14 juillet 2011. Questions/réponses de pro Condensation dans une salle à manger J’ai fait venir différents spécialistes suite à un problème de condensation qui se produit sur la fenêtre et le mur de ma salle à manger. Ce problème ne survient qu’en automne et en hiver, malgré l’installation d’une VMC. Ils me disent tous la même chose : on ne met pas de VMC dans une salle à manger. Que faire ? Question de Anotpa ΔΔ Réponse de TBC31 Selon vos indications, la condensation est sûrement due à un défaut d’isolation (contact chaud-froid) sur votre paroi extérieure. Il se peut même qu’un développement d’algues se produise à l’extérieur. Il faudrait revoir l’isolation thermique (intérieure ou extérieure) de la pièce, voire changer le vitrage et prévoir des bouches d’aération sur votre châssis de fenêtre. 47
  • 48. III. Les marqueurs de l’humidité Pour rappel, une VMC se pose toujours dans les pièces d’eau (toilettes, salle de bain, cuisine) et les bouches d’arrivée d’air frais dans les pièces sèches (chambres, séjour). ΔΔ Réponse de Isosec Maine Normandie La réponse précédente n’est pas complète, car s’il y a une hygrométrie importante dans une pièce, il faut toujours en rechercher la cause principale. Si votre maison date d’avant 1959, aucune coupure d’arase n’a été faite à la construction, d’où un phénomène de remontée par capillarité et de transpiration. Vous n’avez sûrement pas un double vitrage, d’où la condensation de cette vapeur sur des températures inférieures au point de rosée. Vos murs sont refroidis par cette remontée capillaire, qui est conductrice de froid, et fait passer l’eau de l’état de vapeur à l’état liquide. Traitez la remontée capillaire, et vous aurez réglé votre problème. N’oubliez pas non plus de faire réaliser un contrôle du traitement d’air. Humidité et état parasitaire L’état parasitaire de mon habitation fait état d’une « pourriture fibreuse », sans désignation du champignon en cause. Comment savoir s’il s’agit d’éléments ordinaires à surveiller, ou d’éléments dangereux et donc à traiter ? Le diagnostiqueur a-t-il l’obligation de désigner explicitement la mérule dans son rapport ou peut-il se contenter, comme il l’a fait, de la désignation générique ? Question de Papaloup ΔΔ Réponse de Bruel Diags Dans un état parasitaire, le diagnostiqueur doit effectivement essayer de définir la nature des agents pathogènes du bois : pourriture fibreuse, cubique, molle. La mérule fait partie de la catégorie des pourritures cubiques, au même titre que le coniophore des caves. La mérule se développe, comme tout champignon, dans l’obscurité et l’humidité. Pour être fixé sur le champignon présent chez vous, il faudrait contacter des spécialistes du traitement pour établir l’espèce et surtout l’origine, et pouvoir envisager un traitement efficace et radical. 48
  • 49. III. Les marqueurs de l’humidité Problème d’humidité dans le bois Les tôles de plastique de mon logement sont soutenues par du bois, et à un endroit, le bois est pourri (un champignon apparaît). Que puis-je faire pour remédier à ce problème, car il ne concerne qu’une petite partie du bois qui soutient mes tôles ? Question de Lolo59 ΔΔ Réponse de Datrier C’est vraisemblablement la mérule… pire et plus insidieuse que le termite. Il faut brûler tous les bois atteints et traiter la maçonnerie si nécessaire. Faites intervenir de préférence un professionnel habilité à le faire. Et même si le champignon est tout autre que la mérule, il faut quand même réagir très vite pour éviter de contaminer toute votre maison. Les champignons sont-ils dangereux pour la santé ? Je loue un appartement depuis deux mois et je me suis aperçu qu’un champignon est apparu : il y a des taches blanchâtres sur le lambris du plafond de la chambre et le linge dans l’armoire est humide. Est-ce dangereux pour la santé ? Question de Obus ΔΔ Réponse de Guy Absolument, un logement humide et avec des moisissures présente un danger pour ses occupants. Celles-ci peuvent provoquer des allergies, des irritations, et des problèmes au niveau des bronches tels qu’une forte toux, des sifflements ou de l’asthme. Je vous invite donc à nettoyer ces moisissures, à vérifier la bonne ventilation de votre logement, et à prendre des mesures pour éviter leur réapparition (aération suffisante, mise en place d’absorbeurs d’humidité, d’un déshumidificateur électrique ou d’une VMC si besoin). Vous pouvez également effectuer un diagnostic humidité. 49
  • 50. IV. Des solutions simples Les problèmes courants d’humidité peuvent être résolus simplement avec l’installation d’un déshumidificateur ou encore l’amélioration du système de ventilation. De plus, certaines solutions peuvent être couplées pour renforcer leur efficacité. Le déshumidificateur d’air Un déshumidificateur d’air est un appareil peu encombrant qui permet de faire baisser le taux d’hygrométrie de votre maison. Il régule l’humidité due à la respiration et minimise la formation de condensation. Il se place généralement dans les pièces sujettes à l’humidité comme la cuisine et la salle de bain. Mais attention, il ne remplace pas une bonne ventilation ! Contre les effets de l’humidité Le déshumidificateur d’air a aussi son utilité en cas de problèmes d’humidité ponctuels : par exemple, pour assécher votre maison suite à un dégât des eaux ou après un traitement contre l’humidité. Il peut également être utilisé 50
  • 51. IV. Des solutions simples pour une maison secondaire peu habitée aux saisons humides mais, on l’a compris, il ne suffit pas si l’humidité vient d’un problème structurel (mauvaise évacuation d’eau du terrain, murs poreux, fuites, etc.). Le déshumidificateur d’air est aussi appelé « absorbeur d’humidité ». Deux types d’absorbeur existent : l’absorbeur électrique ou l’absorbeur chimique. Absorbeur d’humidité électrique L’absorbeur d’humidité électrique a un principe de fonctionnement simple : l’air ambiant, aspiré par un système de ventilation, se condense et se transforme en eau qui est récupérée dans un bac que l’on vide au fur et à mesure. L’absorbeur d’humidité électrique a de nombreux avantages à son actif. Rapide à mettre en place, son allumage se fait par un simple bouton. Sa facilité d’utilisation le rend ainsi très utile dans les cuisines, salles de bain ou autres pièces humides. Efficace, il peut absorber jusqu’à trente litres d’eau par jour. Selon la taille de la surface à traiter, il se décline en plusieurs modèles pour une capacité d’absorption plus ou moins grande. Enfin, son fonctionnement électrique permet de faire des économies d’énergie. Vous pouvez ainsi le mettre en route la nuit si vous avez un abonnement EDF qui prend en compte les heures creuses. Mais ces indéniables atouts ne cachent pas certains inconvénients. Son système de ventilation peut être bruyant, fonction du modèle choisi. En outre, l’appareil se révèle être gourmand en électricité. Enfin, le prix d’un absorbeur d’humidité électrique se situe dans une large fourchette, de 20 € à 500 €, qui dépend de ses capacités d’absorption : un absorbeur d’entrée de gamme (de 20 € à 50 €) présente souvent une performance peu convaincante à la différence des gammes moyenne (de 85 € à 160 €) et haute (de 300 € à 500 €), qui sont donc fortement conseillées à l’achat. Comptez donc environ 100 € pour un appareil de bonne qualité. 51
  • 52. IV. Des solutions simples Absorbeur d’humidité chimique L’absorbeur d’humidité chimique a également un principe de fonctionnement simple : l’air passe dans une cartouche chimique ou une pastille (chlorure de sodium) qui absorbe l’humidité et la transforme en eau. Cette eau est ensuite récoltée dans un bac spécial qu’il faut vider dans les sanitaires. L’avantage premier d’un tel appareil consiste, là encore, en sa simplicité d’utilisation : il suffit d’installer l’appareil, qui fonctionne sans énergie, dans un coin de la pièce. Sans odeur, il assèche alors l’air au bout des premières 24 h. Il existe plusieurs modèles d’absorbeur chimique en fonction des surfaces à assécher : les petits modèles s’accrochent comme des cintres, et sont idéaux pour les penderies, armoires… tandis que les grands modèles sont à utiliser pour des pièces de 40 m² (avec deux cartouches). Cependant, l’absorbeur chimique présente à la fois une contrainte d’utilisation et de prix. En effet, son usage nécessite de changer les cartouches ou les pastilles environ tous les deux mois et de vider l’eau du bac très fréquemment. De plus, son prix varie selon le modèle choisi et le type de recharge : ππPour une penderie/armoire : prix ≥ 5 €. ππPour des pièces normales à grandes : prix ≥ 15 €. ππCartouches : environ quatre pour 20 €. ππPastille : environ 22 €. Enfin, un absorbeur d’humidité chimique est à tenir éloigné des enfants et des animaux : le chlorure de calcium qu’il contient est très irritant ! La ventilation naturelle La ventilation est la solution la plus efficace pour lutter contre l’humidité due à la condensation à l’intérieur de votre habitation, particulièrement dans les pièces humides : créez des courants d’air dans votre maison ! Mais les courants d’air ne sont pas toujours suffisamment efficaces pour chasser durablement l’humidité, c’est pourquoi il faut les organiser. 52
  • 53. IV. Des solutions simples La ventilation naturelle se fonde sur plusieurs principes simples et faciles à mettre en œuvre. Il s’agit d’aérer votre logement sans aide mécanique, en ouvrant les fenêtres et en utilisant à la fois le tirage dû au vent (ventilation traversante) et le tirage thermique. Bon à savoir : la ventilation peut être complétée par un absorbeur d’humidité lorsque cela est nécessaire. Ouvrir les fenêtres Ouvrir ses fenêtres est le geste le plus simple pour ventiler ; ce fut d’ailleurs longtemps le seul moyen d’aérer son logement. Il est ainsi essentiel d’aérer votre maison tous les jours, même l’hiver où il est conseillé d’ouvrir ses fenêtres cinq minutes par pièces, plusieurs fois dans la journée, afin de limiter les déperditions thermiques. Ventilation traversante La ventilation traversante tire parti du vent : des entrées d’air sont placées face au vent dominant tandis que des sorties d’air sont installées à l’opposé. Le vent crée une pression qui fait entrer l’air frais extérieur d’un côté ; il engendre également une dépression qui va chasser l’air chaud et vicié de l’autre. La ventilation traversante crée ainsi un courant d’air qui renouvelle l’atmosphère de votre logement. Une ventilation naturelle efficace se fait avec des entrées d’air dans les pièces principales et des sorties dans les pièces de service, c’est pourquoi elle nécessite un agencement spécifique de l’habitation avec, dans l’idéal, les pièces de vie situées du côté du vent dominant. 53
  • 54. IV. Des solutions simples Tirage thermique La ventilation qui utilise le tirage thermique se fonde sur le principe simple selon lequel, l’air chaud étant plus léger que l’air froid, il monte ; l’air froid le remplace, puis se réchauffe à son tour, etc. La ventilation naturelle par tirage thermique se fait donc par l’installation de grilles d’aération hautes et basses : des entrées d’air sont installées en bas des murs pour laisser entrer l’air frais de l’extérieur, tandis que des bouches reliées à un conduit vertical évacuent l’air chaud par le toit. Il est possible d’améliorer encore cette ventilation naturelle en ajoutant un extracteur qui, en tournant, crée une dépression supplémentaire. Pour une efficacité optimale La ventilation naturelle comporte de nombreux avantages : elle ne requiert pas de moteur, et n’entraîne donc aucune consommation d’électricité et ne produit aucune nuisance sonore. Son entretien est quasi inexistant : il suffit de vérifier régulièrement que les aérations ne sont pas obstruées et de les dépoussiérer. Cependant, la ventilation naturelle seule ne fonctionne correctement qu’à la condition d’être bien pensée… et malheureusement ce n’est pas souvent le cas ! Elle est souvent inadaptée aux logements actuels de plus en plus isolés, et donc inefficace. En effet, trop forte en hiver (déperditions de chaleur) et pas assez efficace en été (condensation), cette ventilation naturelle ne peut fonctionner dans des conditions optimales que si la température intérieure est supérieure à la température extérieure. Quant aux aérations, elles 54
  • 55. IV. Des solutions simples se bouchent facilement (saletés)… ou sont bouchées parfois volontairement par un meuble placé devant ! Pour toutes ces raisons, faites appel à un professionnel pour installer votre ventilation naturelle : il vous conseillera sur la disposition de l’ensemble du système. La VMC simple flux La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux est un dispositif motorisé qui permet un bon renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces de votre logement. Son action est très efficace pour les problèmes de condensation, c’est pourquoi elle est le système de ventilation mécanique le plus utilisé. 55
  • 56. IV. Des solutions simples Principe de fonctionnement La VMC simple flux fonctionne en continu : l’air extérieur pénètre naturellement par des entrées d’air placées dans les pièces de vie (chambres, séjour), généralement au niveau des fenêtres, puis il est rejeté dans des bouches d’extraction placées dans les pièces humides (toilettes, cuisine, salle de bain), lesquelles bouches sont reliées à un petit moteur. Il existe deux types de VMC simple flux, l’autoréglable et l’hygroréglable, qui présentent une différence de flux de débit d’air : la VMC simple flux autoréglable a un débit d’air identique quels que soient les conditions climatiques et le nombre de personnes présentes dans le logement ; tandis que la VMC simple flux hygroréglable a un débit d’air qui varie en fonction du taux d’humidité à l’intérieur du logement. Installation L’installation du système demande quelques travaux, car les aérations sont reliées par un réseau de tuyaux. Ceux-ci sont suspendus à la charpente et rejoignent les pièces d’eau (toilettes, cuisine, salle de bain), d’où une évacuation vers l’extérieur est aménagée. Cette installation, dans la mesure où elle peut-être prévue, est bien sûr plus simple à mettre en œuvre et moins coûteuse dans le cas d’une construction plutôt que lors d’une rénovation. Prix Les prix, pose comprise, sont les suivants : ππVMC simple flux de base : à partir de 250 €. ππVMC simple flux autoréglable : environ 400 € pour du neuf et de 600 € à 800 € en rénovation. ππVMC simple flux hygroréglable : environ 700 € pour du neuf et de 1 050 € à 1 400 € en rénovation. 56
  • 57. IV. Des solutions simples La VMC double flux La VMC double flux, plus complexe et plus chère que la VMC simple flux, est de moins en moins utilisée aujourd’hui. De plus, son entretien est plus compliqué et son prix plus onéreux. Principe de fonctionnement La VMC est un dispositif motorisé permettant le renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces d’une maison. Elle a un fonctionnement différent de celui d’une VMC simple flux ; L’air extérieur pénètre par une unique entrée d’air située sur le toit, et non par des aérations situées dans les pièces principales, puis il est rejeté dans des bouches d’extraction placées dans les pièces humides (toilettes, cuisine, salle de bain). Ces bouches d’extraction sont reliées à un petit moteur. De plus, ce type de VMC possède une option en plus : l’air neuf introduit dans l’habitation est réchauffé. En effet, cette VMC est équipée d’un échangeur thermique qui récupère la chaleur des pièces comme la cuisine ou la salle de bain, et qui permet de préchauffer l’air qui arrive de l’extérieur. L’air neuf réchauffé est alors envoyé dans les pièces de vie par des bouches d’insufflation. Avantages et inconvénients La VMC double flux est un système avantageux à plusieurs titres. Tout d’abord, il permet de récupérer entre 70 % et 90 % de l’énergie présente dans l’air vicié et profite de la chaleur émanant de la cuisine (cuisson) et de la salle de bain (douches). Ensuite, en été, si la température de la maison est inférieure à la température extérieure, le système permet de rafraîchir l’air de l’habitation. Enfin, la VMC double flux prévoit une option « gaz » : la VMC à gaz emprunte les mêmes réseaux pour évacuer l’air vicié (humide) et les gaz de combustion d’une chaudière ou d’un chauffe-eau. Ce type d’installation doit d’ailleurs être contrôlé au minimum tous les trois ans par un professionnel. 57
  • 58. IV. Des solutions simples Prix La VMC double flux coûte environ 2 000 € pour une installation lors d’une construction et 3 500 € en rénovation, pose comprise. La VMR La VMR (Ventilation Mécanique Répartie) adopte le même principe que la VMC : l’air est balayé depuis les pièces de vie jusqu’aux pièces de service d’où il est rejeté. Principe de fonctionnement Contrairement à la VMC, qui se compose d’aérations reliées par un réseau de tuyaux, la VMR est constituée d’aérateurs individuels installés dans les pièces de service, plus humides. Des entrées d’air sont ainsi placées en haut des fenêtres dans les pièces principales (salon, chambres, etc.) pour permettre à l’air neuf extérieur de rentrer (principe de la ventilation naturelle), et des aérateurs indépendants sont installés dans les pièces humides (cuisine, toilettes, salle de bains) afin d’aspirer l’air vicié et de le rejeter à l’extérieur. Vous avez le choix entre deux types d’aérateur : les aérateurs intermittents, à mettre en marche quand bon vous semble (on parle aussi de ventilation mécanique ponctuelle − VMP) ; et les aérateurs permanents, qui fonctionnent en continu et assurent ainsi une meilleure ventilation de votre logement. Avantages La VMR est une solution idéale en rénovation, lorsque l’installation d’une VMC est impossible ou trop complexe à mettre en œuvre. En effet, le système est plus simple à installer qu’une VMC, puisqu’il ne nécessite pas de passage de gaines. De plus, cette absence de gaines garantit un équipement plus silencieux. Enfin, une VMR est aussi plus facile à entretenir, un dépoussiérage des aérateurs suffit. Le prix d’une VMR dépend du nombre d’aérateurs installés. Comptez de 100 € à 200 € par aérateur (en rénovation). 58
  • 59. IV. Des solutions simples La VMI Le principe de la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation) est d’insuffler de l’air neuf dans un logement, le mettant ainsi en légère surpression. Principe de fonctionnement Avec une VMI, l’air est filtré et réchauffé avant d’être introduit dans les pièces de vie. L’air vicié est évacué par des bouches de sorties installées dans les pièces humides et par des aérateurs situés au niveau de la traverse haute des fenêtres dans les pièces de vie. La VMI est constituée d’une entrée d’air installée sur le toit et d’un caisson, lui-même constitué : ππd’un ventilateur pour aspirer l’air neuf et le rejeter dans la maison ; ππde résistances qui préchauffent l’air neuf (possibilité de stopper le préchauffage l’été) ; ππd’un filtre qui assainit l’air neuf avant de l’insuffler dans la maison. Une ou deux bouches d’entrées d’air situées au plafond, des bouches de sortie et des aérateurs qui permettent à l’air vicié de sortir, complètent le système. Bon à savoir : une VMI peut être couplée avec un puits canadien. L’air neuf insufflé dans le logement vient alors du puits. De nombreux avantages La VMI est plus facile à installer qu’une VMC double flux et assure une meilleure ventilation de l’ensemble des pièces. De plus, l’air insufflé étant filtré, l’air ambiant y est plus sain (moins de poussières, de pollen, etc.). Par ailleurs, la VMI permet des économies grâce au préchauffage de l’air insufflé. Enfin, la VMI existe en version hydroréglable : le débit d’air insufflé varie alors en fonction du taux d’humidité. 59
  • 60. IV. Des solutions simples Un principal inconvénient Le principal inconvénient de la VMI est qu’elle n’est efficace que pour un volume inférieur à 500 m3. Au-delà, il faut en installer une seconde. De plus, ce système est encore peu répandu en France. Comptez entre 2 000 € et 3 000 €, achat et pose comprise. Le puits canadien Un puits canadien est un procédé géothermique, qui met à profit l’inertie du sol pour réchauffer ou refroidir l’air ambiant d’un bâtiment et lui offrir une ventilation naturelle. Principe de fonctionnement Le sol a une température quasi constante quelle que soit la saison : entre 10 °C et 15 °C. Avec un puits canadien, l’air est puisé à l’extérieur grâce à une borne de prise d’air. Cet air va ensuite circuler dans un réseau de conduits enterrés, à 1,5 m de profondeur environ. Il se réchauffe ou se rafraîchit selon la saison par un échange thermique. L’air est ensuite rejeté dans votre logement grâce à des conduits intérieurs reliés à des bouches d’aération. Des bouches d’extraction permettent de rejeter l’air vicié à l’extérieur. L’air de votre logement est ainsi constamment renouvelé ! Bon à savoir : les aérateurs des fenêtres doivent être obstrués pour ne pas introduire un air trop froid ou trop chaud dans votre intérieur, ce qui diminuerait l’efficacité de votre puits canadien. Des atouts certains Le puits canadien permet le renouvellement constant de l’air ambiant et son filtre vous garantit un air sain. De plus, sa consommation électrique est faible et vous économisez ainsi jusqu’à 20 % en chauffage et en climatisation. Enfin, son installation est facile lors d’une construction. Mais attention, l’installation d’un puits canadien lors d’une rénovation s’avère plus complexe et plus coûteuse que lors de la construction d’une habitation. 60
  • 61. IV. Des solutions simples Un système limité aux intersaisons Le puits canadien atteint ses limites à la mi-saison. En effet, à cette période, l’air extérieur est d’une température confortable, et l’air extrait par le puits canadien est généralement trop froid. Le puits est donc arrêté pour éviter de trop refroidir la maison. Bon à savoir : les aérateurs de vos fenêtres doivent être libérés à la mi-saison afin de permettre une ventilation naturelle du logement. Couplage possible avec une VMC En cas de couplage avec une VMC simple flux, l’air insufflé par la VMC ne vient plus directement de l’extérieur, il est préchauffé ou rafraîchi par le puits canadien ; vous économisez ainsi de l’énergie. En cas de couplage avec une VMC double flux, l’air puisé par la VMC est préchauffé ou rafraîchi par le puits canadien. La VMC réchauffe une nouvelle fois l’air puisé, ce qui engendre une économie supérieure d’énergie. Et en été, si l’air de la maison est plus frais que l’extérieur, la VMC rafraîchit un peu plus l’air qu’elle va insuffler dans la maison : là encore, vous économisez de l’énergie en climatisant moins. Prix Comptez de 2 000 € à 8 000 € selon les caractéristiques du puits, sans compter les travaux de terrassement. Ce prix ne comprend pas non plus l’étude thermique préalable à toute installation. Cette étude est essentielle pour dimensionner correctement votre installation en fonction de vos besoins et de votre environnement. Attention, prenez garde aux prix trop bas qui peuvent laisser présager une qualité médiocre des matériaux et de l’installation. Or, celle-ci est essentielle pour la qualité de l’air insufflé dans votre maison et la pérennité de votre système ! 61
  • 62. IV. Des solutions simples Tableau comparatif Principe de fonctionnement Performance Installation/Coût • Ouverture des Ventilation naturelle Simple flux VMC fenêtres • Tirage dû au vent • Tirage thermique Efficacité variable Facile à poser • L’air neuf entre par des bouches, tandis que l’air vicié est rejeté mécaniquement La plus simple et la vers des sorties d’air Très efficace et fiable, moins coûteuse à Double • Permet de réchauffer d’où son succès installer l’air neuf entrant dans flux la maison • Système relié par des tuyaux • Grande efficacité • Même principe que la • Se met en marche VMR VMC, mais avec aérateurs indépendants • En cas de VMP, emploi d’aérateurs intermittents dans une pièce quand on en allume la lumière : dans une pièce d’eau sans fenêtre, par exemple • Installation facile en rénovation, mais non réglementaire pour les logements neufs • Plus facile à installer qu’une VMC, puisqu’elle ne nécessite pas de passage de gaines • L’air est insufflé méca- VMI Puits canadien niquement par des bouches motorisées dans la maison, ce Efficacité d’un air qui repousse l’air vicié assaini dans tout le par des sorties d’air logement extérieures • Filtre et préchauffe l’air entrant • Efficace et Procédé géothermique écologique mettant à profit l’inertie • Peut être couplé à du sol la VMC 62 Installation plus facile que la VMC double flux • Installation facile lors d’une construction • Économies de chauffage et de climatisation
  • 63. IV. Des solutions simples AA Pour aller plus loin Astuces Bien utiliser son déshumidificateur d’air par Touraine Technologie Dans 90 % des cas, un déshumidificateur ou un absorbeur d’humidité n’est pas employé à bon escient. Dans ce cas, son utilisation aggrave le phénomène de remontées des eaux dans un mur. Si ce mur est confronté à des remontées capillaires, le fait d’aspirer l’humidité amplifie la mécanique ascensionnelle. L’eau qui monte dans un mur cherche toujours à s’évaporer, et donc lui faciliter le transport d’eau est un nonsens. Dans cette situation, c’est une manne commerciale pour le vendeur, puisque vous accentuez le problème. Bien sûr, vous êtes néanmoins content de capter toute cette quantité d’eau ! Cette eau qui, pour une grande partie, ne devrait pas s’y trouver. C’est le même principe pour les déshumidificateurs sauf que là, c’est votre consommation électrique qui monte en flèche ! Ces matériels ne sont à utiliser que dans un seul cas : en cas d’humidité accidentelle (inondation, fuite de canalisation, etc.). Chauffez et aérez votre maison secondaire avec l’aérateur solaire Lorsque votre maison secondaire reste inhabitée, froid, humidité, moisissures et odeurs de renfermé s’installent. Pour remédier à ce problème, certains fabricants ont mis en place un système d’aération et de chauffage autonome, parce que fonctionnant avec des panneaux solaires : l’aérateur solaire. Que votre résidence secondaire soit une maison, un chalet, ou une caravane, lorsqu’elle reste inhabitée pendant un temps, l’air qu’elle contient doit pouvoir être renouvelé afin d’éviter l’humidité ou les mauvaises odeurs. Comment faire si vous en êtes très éloigné tout au long de l’année ? L’aérateur solaire permet de renouveler l’air intérieur en l’insufflant dans l’habitation, après l’avoir chauffé. De cette façon, l’air est renouvelé tout en diminuant l’humidité contenue dans l’habitation. Vous pouvez néanmoins, installer un extracteur d’air ou ajouter des aérations, mais une telle installation ne fera 63
  • 64. IV. Des solutions simples qu’aspirer l’air intérieur de votre résidence. Ces solutions seront déficientes en matière d’évacuation de l’humidité par exemple. Par contre, le puits canadien peut convenir, mais son installation est beaucoup plus importante. De plus, aucune dépense énergétique n’est nécessaire, et le dispositif se déclenche seul lorsque la luminosité est suffisante. Le module photovoltaïque permet à la fois de fournir l’énergie alimentant le ventilateur (qui aspire l’air à l’extérieur et le filtre), et de chauffer cet air neuf. L’aérateur solaire a donc l’apparence d’un panneau solaire commun. L’installation est très simple, car le système est livré entièrement assemblé. Il suffit de le poser verticalement ou horizontalement à l’endroit le plus exposé au soleil de votre résidence, que ce soit sur le toit, la façade ou la balustrade. Le seul aménagement nécessaire est la création d’une ouverture où s’insère le ventilateur. Encore qu’il ne soit pas obligatoire sur tous les modèles, certains possédant des ventilateurs intégrés. Enfin, l’aérateur solaire ne demande aucun entretien particulier, excepté sur certains modèles qui nécessitent un nettoyage du filtre régulier. Questions/réponses de pro Ruissellement au niveau d’une bouche d’extraction Nous avons constaté, dans une salle de bain de 6 m2, qu’après avoir pris cinq douches consécutives, des gouttes d’eau tombaient de la bouche d’extraction de la VMC. D’où cela provient-il ? Question de Lulu ΔΔ Réponse de Sarl Rancuel/Arnaud Si vous voyez des gouttes se former, c’est que la vapeur d’eau se condense à cet endroit précis. La bouche, ou plutôt les canalisations de la VMC ne sont pas isolées et créent donc un point froid où la vapeur d’eau se condense. Choisir une VMC J’aimerais connaître la différence entre les VMC simple flux, double flux ou à gaz. Question de Tofio 64
  • 65. IV. Des solutions simples ΔΔ Réponse de Énergies Diagnostic Solutions La VMC simple flux classique est composée de modules d’entrée d’air placés sur les fenêtres ou les caissons de volets roulants dans les pièces sèches (salle à manger, chambres), et de bouches d’extraction dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, toilettes), et enfin d’un extracteur placé dans les combles. La VMC simple flux Hygro A possède des modules d’entrée comme la VMC classique, des bouches d’extraction hygroréglables (le débit varie en fonction de l’humidité ambiante), et un extracteur hygroréglable placé dans les combles. La VMC simple flux Hygro B fonctionne comme la précédente, mais avec des modules d’entrée d’air hygroréglables aussi. La VMC double flux prend l’air à l’extérieur, sur une façade de la maison. On le réchauffe au contact de l’air extrait grâce à un échangeur, et on le diffuse par des bouches d’insufflation dans les pièces sèches. L’air vicié est extrait par des bouches d’extraction placées dans les pièces humides, échange sa chaleur dans l’échangeur et part vers l’extérieur (au niveau de la toiture). L’avantage ? L’air qui va rentrer dans la maison n’est plus à la température extérieure, mais aux alentours des 15 °C. Une sacrée économie ! Consommation électrique d’une VMC Pouvez-vous m’indiquer la consommation en W/jour des VMC simple flux et double flux de manière à faire le bon choix ? Question de Chm ΔΔ Réponse de Guy La consommation moyenne d’une VMC oscille entre 30 W et 50 W par heure. Durée de vie d’une VMC ? Je viens d’acheter une maison avec une VMC. Elle a été posée en 1980 ; il existe des interrupteurs, mais je n’ai pas l’impression que cela fonctionne. Quel est le corps de métier qui peut me renseigner et quelle est la durée de vie d’une VMC ? Question de Formula 13 65
  • 66. IV. Des solutions simples ΔΔ Réponse de Énergies Diagnostic Solutions Une VMC, c’est avant tout un moteur électrique. Si ce moteur a été utilisé normalement, sa durée de vie est assez longue ; en revanche, si la turbine a été encrassée ou si les modules d’extraction n’ont jamais été nettoyés, il est possible que ce moteur soit hors service. Habituellement, ce sont les chauffagistes qui installent ce genre de matériel, mais c’est à la portée de n’importe qui ; il suffit de bien repérer les fils de raccordement de l’alimentation électrique (surtout si c’est une VMC à deux vitesses). C’est aussi un peu le domaine de l’électricien. Kit VMC simple flux : puissance des vitesses La puissance des vitesses n’est indiquée nulle part dans les fiches techniques : est-ce important dans le choix du kit VMC simple flux ? Question de Haneton ΔΔ Réponse de Isosec Maine Normandie C’est le débit que peut traiter une VMC qui est important ; le débit va avec le volume à traiter, d’où son lien avec la puissance de la VMC. VMC : un arrêt d’urgence pour les pompiers ? Nous voulons savoir si, dans un immeuble collectif, notre VMC doit avoir un arrêt d’urgence au rez-de-chaussée pour les pompiers. Question de Yeba ΔΔ Réponse de Procédurière Oui. L’arrêté du 24 mars 1982 et celui du 28 octobre 1983 précisent les modalités d’application de l’article R. 111.9 du Code de la construction et de l’habitation. Ils prévoient notamment qu’en cas de panne de l’extracteur, il faut un dispositif automatique d’arrêt des appareils de combustion raccordés à la VMC. Pour les VMC gaz : la sécurité des installations induit le fait que les chaudières à gaz raccordées à la VMC doivent s’arrêter en cas d’arrêt de l’extracteur. Elles doivent ainsi répondre à deux exigences de sécurité : la sécurité individuelle et collective. 66
  • 67. IV. Des solutions simples La sécurité individuelle fait partie intégrante de l’appareil et est mise en place par le constructeur. Elle garantit le risque individuel de refoulement des produits de combustion dans le local où est installé l’appareil. Le dispositif le plus utilisé pour les générateurs classiques (chaudières et chauffe-bains) est le klixon (détecteur thermique). Il met le générateur en sécurité lorsqu’il y a un refoulement des produits de combustion dans le logement. Il est placé dans le coupe-tirage, généralement en partie haute. Le dispositif de sécurité collective vient en complément de la sécurité individuelle. Sa mise en place est liée au risque que peut constituer le tirage naturel. En effet, lorsque l’extracteur est arrêté suite à un incident, le risque de remise en marche des générateurs est d’autant plus grand que la hauteur de l’immeuble est importante et que la différence de température, entre l’intérieur et l’extérieur du logement, est grande (tirage thermique important). Le dispositif de sécurité collective comprend les éléments suivants : un détecteur de défaut d’extraction, un système de transmission d’ordre, un organe assurant la mise à l’arrêt de chaque chaudière, un dispositif de signalisation de cet arrêt. Le dispositif de sécurité collective est obligatoire pour toutes les installations de VMC à gaz postérieures au 31 juillet 1989 (arrêté du 30 mai 1989). Les installations antérieures à cette date doivent être soumises à un test vérifiant l’arrêt des chaudières en cas d’arrêt de l’extracteur. Si le test est négatif, il faut équiper la VMC à gaz de ce dispositif. 67