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Etude sur les phosphates
 de fer et manganèse de la
pegmatite No1 de Palermo,
New Hampshire, Etats-Unis

  Mémoire présenté par Ibrahim HAJDARI, ingénieur de géologie,
                        Pour l’obtention du
         Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences
                  (option Sciences géologiques)
                  Année académique 2003-2004

               Promoteur: Prof. A.-M. Fransolet
Plan de l’exposé
   Introduction
   Pegmatites granitiques
   Phosphates des pegmatites granitiques
   Pegmatite No.1 de Palermo, New Hampshire
    a) géologie et zonation
    b) description minéralogique
    c) paragenèses minérales
   Phosphates d’Al, de Ca, d’U, de Be et de Zn
   Phosphates de Fe et de Mn
    a) mode de cristallisation et paragenèses
    b) cristallochimie
   Nouvelles recherches sur la pegmatite No.2 de
    Palermo
   Conclusions
Introduction
   Les pegmatites granitiques de la classe à éléments rares constituent l’environnement
    géologique le plus commun de minéraux phosphatés où ils cristallisent à tous les
    stades de la genèse pegmatitique,

   Les pegmatites connues : la région de New England, les Black Hills de Dakota du
    sud, quelques pegmatites en Californie méridionale (Etats-Unis), nombreuses
    pegmatites brésiliennes, les pegmatites au Portugal, les occurrences en Bavière (les
    pegmatites de Hagendorf Süd et Hühnerkobel), à la Suède nordique, à Viitaniemi en
    Finlande, la pegmatite de Buranga au Rwanda (Afrique centrale), etc...

   La pegmatite No1 de Palermo, près de North Groton, New Hampshire, est
    caractéristique pour ses nombreux phosphates de fer et manganèse et a été pendant
    longtemps objet des recherches permanentes,

   Une collection de milliers d’échantillons dans cette pegmatite assemblés par G.
    Bjareby, J. V. Smith, P. B. Moore, A. R. Kampf, R. W. Whitmore et actuellement par
    J. Nizamoff, A. U. Falster et W. B. Simmons, dans la pegmatite No2, ainsi que de
    nombreux échantillons de Palermo présents au Laboratoire de Minéralogie de
    l’Université de Liège, procurent une occasion unique à l'étude plus détaillée,

   Ce travail comprend l’état de connaissances actuelles sur la célèbre pegmatite No1
    de Palermo, avec une description détaillée des phosphates de Fe-Mn et, dans le
    dernier chapitre, quelques mots sur la pegmatite No2, en vue de nouvelles
    recherches.
1. Les pegmatites granitiques
            Composition chimique et minéralisation
   La composition chimique proche de celle d’un granite: plus faible teneur en
    CaO, un rapport Na2O/K2O variable, une plus forte teneur en Al2O3 (Černý,
    1982) ainsi qu’un enrichissement considérable en éléments rares tels que
    Li, Rb, Cs, Be, Ga, Sc, Y, REE, Sn, Nb, Ta, U, Th, Hf et Zr et en OH, H2O,
    F, B et P (Černý, 1991a);

   Les pegmatites moins évoluées, dites stériles, ne contiennent que du
    quartz, du feldspath potassique, de l’albite et éventuellement de la
    muscovite et/ou de la biotite. Les pegmatites les plus évoluées, telles que
    les pegmatites à éléments rares, peuvent comporter pas moins d’une
    centaine de phases minérales;

   Dans la masse de la pegmatite, le quartz, les feldspaths et les micas
    représentent en général 90% de tous les minéraux présents, chacune des
    autres phases minérales n’atteignant que rarement 1%, malgré une
    concentration locale parfois spectaculaire;

   Les minéraux des pegmatites granitiques sont en majorité des silicates,
    des phosphates et des oxydes. Mais, la classe des phosphates, en terme
    de variété, domine les assemblages minéralogiques suite à l’abondance
    des phosphates non primaires générés par une grande variété de
    processus d’altération;
Classification des pegmatites
                 granitiques
Les modes de classification des pegmatites sont aussi vastes que
diversifiés. Nombreux auteurs ont proposé différents types de
classifications basées tout d’abord sur les minéraux typiques et
accessoires de la pegmatite, les conditions P-T de sa mise en place,
et plus récemment, sur base de sa géochimie. Pour ne pas
prendre en considération chaque type de classification, seuls les
types principaux et mieux adaptés au sujet seront étudiés ici:

   Classification de Varlamoff, 1954;

   Classification des pegmatites granitiques selon Guinsburg et al.
    (1979);

   Les quatre classes de pegmatites granitiques selon Černý, 1991 a;

   Classification des pegmatites de la classe à éléments rares, selon
    Černý, 1991a;
Classification des pegmatites granitiques du Congo et
   du Rwanda-Burundi, modifié de Varlamoff (1954)
Classification des pegmatites granitiques selon
             Guinsburg et al. (1979)
Les quatre classes de pegmatites granitiques
             selon Černý (1991a)
Classification des pegmatites de la classe à éléments rares, selon
                              Černý (1991a)




La classe des
pegmatites à
éléments rares peut
également être
subdivisée en trois
familles
pétrogénétiques
possédant des
compositions
géochimiques
distinctes :
   LCT (Li-Cs-Ta),
   NYF (Nb-Y-F) et
   Mixte LCT + NYF, en
    fonction de la source du
    bain pegmatitique initial
(Černý, 1991a et Černý,
1992)
Structure généralisée d’une pegmatite
granitique zonale (selon Černý, 1982)
2. Phosphates des pegmatites
         granitiques
   Les paragenèses des phosphates

   Les phosphates primaires

   Les phosphates secondaires

   La structure et cristallochimie
Les paragenèses des
                 phosphates
   Les phosphates sont confinés aux pegmatites granitiques
    souvent bien réparties en zones où le premier groupe de
    minéraux de la phase primaire cristallise vers ou dans le
    noyau de la pegmatite: la triphylite/lithiophilite, le sarcopside,
    la graftonite, la zwiesilite etc.(phosphates de Fe-Mn);
    l’amblygonite/montebrasite, la scorzalite/lazulite etc.
    (phosphates d’Al).

   Quand les solutions hydrothermales, dans les phases finales
    de consolidation du noyau, attaquent le milieu, les minéraux
    fraîchement cristallisés s’altèrent d’où l’apparition des
    phosphates secondaires.

   Une autre origine des phosphates secondaires est le transport
    et l'accumulation des métaux de transition et des anions des
    phosphates loin de la source avec une autre cristallisation sur
    place. Ces phases cristallisent habituellement le long des
    fissures et des surfaces jointes dans la pegmatite (mine de
    Foote, près de Kings Mountain, Caroline du nord).
Les paragenèses des phosphates de pegmatite, divisés en
primaires (cristallisation directe), métasomatiques (remplacement)
  et phases hydrothermales (recristallisation), selon Moore, 1973
Un schéma classique de
paragenèses des
phosphates pegmatitiques.
Les taches noires montrent
les séquences dans
lesquelles les minéraux
apparaissent. La ligne
interrompue à 200°C
indique la stabilité des
molécules d’eau à
s’attacher aux cations des
métaux en transition.
Le grand nombre des
espèces à droite de
cette ligne est très
Remarquable. (Selon Moore,
1973)
Les phosphates primaires
   La composition granitique: feldspath, quartz et mica en tenant
    compte sur la composition des accessoires qui peuvent inclure
    l'excès Li2O, K2O, Na2O, CaO, Al2O3, [PO4]3-, (OH)-. La combinaison
    de ces derniers et leur quantité déterminent la phase accessoire
    primaire;

   Certains "excès", dehors le domaine compositionnel : feldspath-
    quartz-muscovite, sont rares ou non observés dans les systèmes
    naturel : Na2O isolé, K2O isolé, CaO isolé, Al2O3 isolé, ou Fe2O3,
    CaO+Fe2O3 etc... De tels excès seraient trop réactives et auraient
    plutôt été éliminés par la réaction avec du silicium et/ou de
    l’aluminium rencontrés à la source;

   Compositions accessoires communes, comme [PO4]³-+(Fe,Mn)O;
    Li2O+ Al2O3; CaO+(OH)-+[PO4]³-; Li2O+(Fe,Mn)O+[PO4]3- et mènent
    à la phase primaire accessoire: la graftonite, le spodumène,
    l'apatite, la triphylite-lithiophilite respectivement;

   Mais, dans les pegmatites les phases accessoires, par rapport aux
    phases granitiques, ne constituent qu’une petite fraction du corps
    pegmatitique. Par exemple, l’excès [PO4]3-+Li2O+Al2O3
    (Fe,Mn)O+CaO mèneraient à la cristallisation de la triphylite
    jusque le (Fe,Mn)O est épuisé, et puis la cristallisation de
    l'amblygonite jusqu'à ce que Li2O soit épuisé et finalement suivent
Phosphates primaires: subdivision I,
                      cristallisation directe


Espèces           Formule                           Caractéristiques                   Statut

Triphylite        Li(Fe,Mn)2+[PO4]                        bleu grisâtre                  c
Lithiophilite     Li(Mn,Fe)2+[PO4]                        brun, clivage rectangul.       l, c
Sarcopside        (Fe,Mg)2+3 [PO4]2            lamellaire, avec graftonite      l, o
Graftonite        (Ca,Fe)2+(Fe,Mn)22+ [PO4]2   rose, souvent lamellaire         l, c
Béusite           (Ca,Mn)2+(Fe,Mn)2+2[PO4]2    rouge brunâtre, lamel.           l, u
Amblygonite       LiAl(F,OH) [PO4]                        blanc, clivage parfait         l, c
Montebrasite      LiAl(OH,F) [PO4]                        blanc, clivage parfait         l, c
Triplite          (Mn,Fe)22+ (F,OH) [PO4]                 brun rougeâtre, bon clivage l, c
Zwiesilite        (Fe,Mn)22+(F,OH)[PO4]                   brun rougeâtre, bon clivage l, c
Wyllieite         (Na,Ca)2(Fe,Mn)22+ (Al,Mg)[PO4]         vert foncé                     tl, o
Arrojadite        KNa5(Fe2+,Mn2+,Mg,Ca)14 Al[PO4]12(OH)            vert olive             l, o
                          2+   2+
Phosphates primaires: subdivision II, les
            échanges métasomatiques


Espèces                 Formule                 Caractéristiques               Statut



Alluaudite     NaCa(Fe,Mn)2+2(PO4)3
               NaCa(Mn3+ Fe2+)2(PO4)3                noir à verdâtre              l, c
Natrophilite   Na(Mn,Fe)2+[PO4]            incolore à pâle jaunâtre    tl, r
Lazulite       (Mg,Fe)2+Al2(OH)2[PO4]2               bleu nodulaire               l, r
Scorzalite     (Fe,Mg)2+Al2(OH)2[PO4]2               bleu foncé nodulaire         l, u
Triploidite    (Mn,Fe)2+2(OH)[PO4]                   orange rougeâtre,bon cliv.l, u
Wolféite       (Fe,Mn)2+2(OH)[PO4]                   rouge-brun, bon clivage     l, c
Hétérosite     (Fe,Mn)3+[PO4]                        pourpre, selon triphylite    a, c
Purpurite      (Mn,Fe)3+[PO4]                        très pourpre,selon lithioph.l, c
Griphite       Na4Ca2(Mn,Fe)2+8(Al,Fe)3+4 [PO4]12brun, résineux                   tl, c
Les phosphates secondaires
   La majorité des phosphates secondaires dérivent de la série
    triphylite-lithiophilite qui est très réactive en présence de l'eau.

   Avec l'amblygonite-montebrasite comme phosphate primaire, il n'y
    a aucune possibilité d'oxydation et par conséquent nous obtenons
    juste un échange anionique et cationique avec le fluide, mais le
    déplacement du Li et l'addition des autres alcalins et des cations
    alcalinoterreux, forment quelques aluminophosphates tels que la
    lacroixite NaAl(OH,F)[PO4], la morinite NaCaAl(F,OH)3(H2O)[PO4], la
    bertossaïte CaLi2Al4(OH,F)4[PO4]2 et l'apatite omniprésente (Groat et
    al., 1990).

   Puisque les molécules de (H2O)°, sont assez instables à la
    température au-dessus de 250°C et puisque ces molécules
    participent en coordination avec des métaux, on peut dire que les
    réactions menant à la formation de plusieurs composés dans ce
    groupe ont probablement eu lieu au-dessous de 250°C (Mysen et
    al., 1981).

   Ils consistent à un noyau composé des cations des métaux en
    transition (tels que Fe2+, Fe3+, Mn2+, etc..) auxquels s’attachent les
    atomes d'oxygène provenant des molécules d'eau (H2O)°, des
    groupes hydroxyles (OH)- et des anions de phosphate aux
    sommets d’octaèdre [(PO4)³-].
Les phosphates secondaires
   La grande diversité des espèces est attribuée :

        a) aux états très mélangés de valence des métaux,
        b) aux différentes possibilités des ligands à se
    concentrer autour des métaux,
        c) aux différentes manières auxquelles les octaèdres
        peuvent condenser pour former des faisceaux, par
        exemple, avec la diminution de la température de
        cristallisation, c’est le degré de condensation
    octaédrique qui également diminue.

   Les conditions d’oxydation sont importantes dans la
    formation de plusieurs composés de ces phases. On a
    généralement observé que le cation de (Fe2+) s'est oxydé à
    (Fe3+) plus aisément et facilement que (Mn2+) à (Mn3+) : ce
    que plusieurs espèces l’indiquent par la présence de (Fe 3+)
    et (Mn2+) dans le même cristal.
Un schéma classique de
paragenèses des
phosphates
pegmatitiques.
La ligne rouge à environ
200°C indique la stabilité
des molécules d’eau à
s’attacher aux cations
des métaux en transition.
Le grand nombre des
espèces à droite de cette
ligne ou dans le rectangle
vert est très
remarquable. (Selon
Fisher, 1958 et modifié
par Moore, 1973)
Structure et cristallochimie des
      phosphates de pegmatites

   La structure des phosphates pegmatitiques est assez
    complexe. L’arrangement des polyèdres consiste à une
    stéchiométrie de type [Mn(TO4)nΦn], où :

        M =cations en coordination octaédrique ;
        T =cations en coordination tétraédrique et
        Φ =anion non spécifié.

   Les types de structure de phosphates se présentent en
    feuillets et en charpentes
Structure en feuillets
des phosphates :
(a) [M(TO4)Φ3] ;
(b) [M2(TO4)2Φ5] ;
(c)-(f) [M(TO4)Φ2] ;
(g) [M2(TO4)2Φ7] ;
(h) [M(TO4)Φ];
(i) [M(TO4)2Φ2];
(Selon Hawthorne,
1998)
Structure en charpentes des phosphates: (a)-(f), tous ont
    stéchiométrie [M(TO4)Φ]. (Selon Hawthorne, 1998)
3. La pegmatite No.1 de
               Palermo
   Les pegmatites granitiques au nord
    de New England

   La mine de Palermo

   La géologie et zonation

   La description minéralogique
Les pegmatites granitiques au nord de New England
Les pegmatites granitiques au nord de New
                        England
   Les pegmatites extraites en New England sont concentrées dans
    les régions indiquées par le terme de la géologie économique
    "district" (Cameron et autres, 1949).

   Černý (1982, 1991b) a préconisé un nouveau vocabulaire qui décrit
    des populations de pegmatites en termes petrogénétique. L'unité
    fondamentale est le groupe de pegmatites qui comporte plusieurs
    corps pegmatitiques ayant une relation spatiale et cogénétique
    entre eux.

   Wise et Francis (1992) avaient utilisé les séries pour se référer à ces
    corps pegmatitiques mais qui n'ont pas été encore démontrées
    pour être cogénétique ou au moins n'ont pas été d'une manière
    concluante associées aux intrusions granitiques bien spécifiées.

   Un champ de pegmatite inclut un ou plusieurs groupes de
    pegmatites (ou séries) qui se sont consolidées dans un
    environnement géologique commun. Les groupes de pegmatites
    dans un champ pegmatitique ont le même type des sources
    granitiques et approximativement les mêmes âges.

   Les champs pegmatitiques (autrefois districts) en New England
    forment une subprovince discrète dans la province de pegmatite
    appalachienne (Francis et al., 1993).
La minéralogie de quelques pegmatites dans le champ pegmatitique de
  Groton, New Hampshire. Noms des mines et l’énumération par Cameron
  et autres (1954) ; 1. Charles Davis (24), 2. Craylip (26), 3. Fletcher (25), 4.
 Hacket (20), 5. Nancy No.1 (23), 6. Nancy No.2 (24), 7. Palermo No.1 (27), 8.
   Palermo No.2 (28), 9. Palermo No.3 (29), 10. Pike’s Ledge (31), 11. Rice
                     (30), 12. Union (19), 13. Valencia (21).




X = présent, A = abondant, C = commun, U = non commun, R = rare, ? = incertain
La mine de Palermo




              North Groton ●
                      Palermo




La carte de New Hampshire. Palermo se situe à la partie
                   centrale du pays
La géologie
   de la
 pegmatite
   No.1
La zonation




          Séquence des
          assemblages
          minéralogiques depuis
          le mur au centre des
          pegmatites granitiques
          selon Cameron et al.
          (1949), comparée à la
          séquence générale de
          London (1996).
Séquence des assemblages minéralogiques depuis le mur au
centre des pegmatites granitiques selon Norton (1983), comparée
             à la séquence de Cameron et al. (1949)
La zonation de la pegmatite No.1
           de Palermo
Zone            Largeur Taille des    Lithologie      Commentaires
                        grains
Limite                    Très fin    40-50%quartz    La biotite incorporée dans
                < 10 cm   (<< 2 cm)   30-40%musc.     les roches murale
                                      10-20% plagi.

Mur                       Médium      50%plagioc.     Zone de micas (déjà
                < 70 cm   (3-8 cm)    35% quartz      extraits) riche en biotite en
                                      15% muscov.     schorl

Première                  Médium à    45% plagioc.    La biotite et muscovite
intermédiaire   <8m       grossier    25% quartz      (extraction actuelle)
                          (8-12 cm)   25% perthite
                                      5% muscovite
                                                      Chacun des trois
Seconde         < 12 m    Médium à    35% quartz      composants majeurs
intermédiaire             grossier                    peuvent participer à 75%.
                                      35% plagioc.
                                                      Cette zone a été extraite
                                      30% perthite    pour la perthite avant
                                                      1942.

                                                                    La suite…
Zone         Largeur   Taille des       Lithologie     Commentaires
                       grains

                                                       L'albite apparaît comme
Troisième                                              agrégat de la cleavelandite
intermédia                              30% plagioc.   d’une dimension de 10 m x 5
ire (noyau                                             m au contact avec la muscovite
             < 10 m    Fin à grossier   25% quartz
marginal)                                              jaune à verdâtre. Le béryl
                                        25% perthite
                                                       apparaît en grands cristaux le
                                        25% muscov.
                                                       long du noyau. Les cristaux
                                                       géants de triphylite sont
                                                       caractéristiques, tandis que
                                                       l'uraninite est présente dans
                                                       les masses de muscovite.



                                                       Les cristaux subédriques de
                       Très grossier    60% quartz     perthite atteignent la
                                                       dimension 3 m x 1 m. L’albite
Noyau        < 25 m    (> 12 cm)        40% perthite
                                                       se présente dans la perthite,
                                                       en forme d’aguilles. Les veines
                                                       hydrothermales contiennent
                                                       cristaux de quartz et
                                                       phosphates.
La description minéralogique

   Nonante-huit minéraux ont été identifiés
    dans la pegmatite No.1 de Palermo,

   Le minéral primaire le plus important du
    point de vue minéralogique est la triphylite.
    De grands cristaux atteignant plusieurs
    mètres dans la longueur sont trouvés autour
    du bord externe du noyau ,

   Sulfures, oxydes, carbonates, silicates et
    phosphates.
Les sulfures
Les minéraux de
sulfures sont peu
abondants. Ils se
forment avec la
triphylite, dans la zone
du noyau marginal. La
pyrrhotite était
abondante dans les
veinules riches en
triphylite, qui est
présente en forme de
cristaux géants. Toute
la pyrite semble être
secondaire. Les
sulfures identifiés:
l’arsénopyrite, la
bornite, la chalcopyrite,  La triphylite massive avec de la pyrrhotite.
la galène, la löllengite,     La taille d'échantillon : 28 x 37 mm.
la pyrite, le réalgar et  Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne.
la sphalérite.
Les oxydes
   Les oxydes de Fe-Mn se
    sont trouvés dans une
    certaine quantité comme
    produits finals d’altération
    de la triphylite où les
    phosphates ont déjà été
    extraits auparavant.
    Quelques oxydes
    d’uranium et de columbite
    y se trouvent en quantité
    mineure, dans les zones
    intermédiaires,

   Les oxydes identifiés: la
    béta-uranophane, la
    birnessite, la columbite, la
    goethite, l’hématite,
                                        Petits cristaux ronds de rockbridgeite
    l’hollandite, la magnétite,
                                         sur la masse rougeâtre de hématite.
    la pyrolusite, la todorokite,     50x micro photo, la taille de vue 1.75 mm.
    l’uraninite et la               Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne.
    vandendriesscheite.
Les carbonates
   La sidérite et la malachite
    se présentent,
    principalement dans les
    cosses de phosphates, au
    noyau de la pegmatite, en
    tant que minéraux
    secondaires.

   La malachite est rare, alors
    que la sidérite est très
    commune, dans certains
    cas, remplaçant
    entièrement des cristaux
    de triphylite.

   Une concentration élevée
    de CO2, dans des phases
    hydrothermales tardives,       Cristal tabulaire de hagendorfite dans la sidérite.
    est impliquée de                           La taille de cristal 1.5 mm.
    l'abondance de sidérite,                     Localité: Palermo No. 1.
    qui représente le                     Collection et photo: Jason B. Smith.
    carbonate principal de la
    pegmatite.
Les silicates

   Les silicates composent un volume vaste de la pegmatite
    No.1 de Palermo:

     L’almandin, le schorl, la biotite et l’oligoclase sont
      confinés aux parties extérieures de la pegmatite,

     L'albite est trouvée dans toutes les zones
      intermédiaires, et combinée avec le microcline, forme,
      dans le noyau, les grands cristaux de perthite,

     Le zircon a été noté près de cosses de phosphates et
      près de minéraux secondaires d’uranium,

     La bertrandite est consolidée comme altération du béryl,
      tandis que l'uranophane se présente comme altération
      de l’uraninite .
La bertrandite
(cristal transparent)
avec le quartz. 25x
micro photo, la taille
réelle de vue 3.5
mm. Localité:
Palermo No. 1.
Collection de Dionne.
Les phosphates de pegmatite
          No.1 de Palermo
   Paragenèses des phosphates
   Description minéralogique des
    phosphates
   Phosphates non Fe-Mn:
       Phosphates d’Al,
       Phosphates de Ca,
       Phosphates de Be,
       Phosphates de Zn et
       Phosphates d’U.
Paragenèses des phosphates

   La température varie de 700°C-50°C
   Trois étapes successives:
     1.   La cristallisation primaire,
     2.   L’altération métasomatique,
     3.   L’attaque hydrothermale et la
          remobilisation.
   Les processus de substitutions qui
    suivent ces trois phases ne représentent
    que des effets chimiques et d’oxydation.
La cristallisation primaire

   Température: 700°C-600°C

   Localisation: dans le noyau pegmatitique, ce qui indique
    qu’ils ont été formés avant la consolidation de la partie
    majeure du noyau,

   Les minéraux cristallisés sont sans eau (la triphylite, la
    graftonite, le sarcopside etc), bien que quelques uns
    contiennent le (OH)-: l’augelite, la montébrasite, la wolfeite
    etc)

   La prédominance du fer sur manganèse dans la triphylite,
    Li(Fe0,76Mn0,19Mg0,05)PO4, indique une prédominance semblable
    déjà existante dans le magma de pegmatite; (cette
    prédominance est observée dans la plupart des phosphates
    secondaires contenant les deux éléments).
L’altération métasomatique
   Température: 600°C-350°C

   L’appauvrissement de la
    triphylite en lithium et
    l’enrichissement en sodium,
    calcium et aluminium,

   Les températures étaient
    toujours trop hautes pour
    permettre l'incorporation de
    l'eau dans la structure de
    phosphates,

   Les minéraux typiques                   La scorzalite bleue massive.
    métasomatiques se              La taille des cristaux: 8 mm (selon largeur).
    présentent en forme des         Localité: Palermo No. 1. Collecté en 1987.
    masses granulaires montrant                Photo Peter Cristofono.
    peu ou pas de forme de cristal
    (par exemple la scorzalite)
L’attaque hydrothermale et la
            rémobilisation
   Température: 350°C-50°C,

   Les solutions aqueuses dérivées du noyau attaquent les
    phosphates primaires et métasomatiques, en remobilisant
    leurs ions métalliques et ceux de phosphate,

   Ces ions métalliques ont été également transportés loin du
    noyau de pegmatite, formant des cristaux dans des veines
    hydrothermales et incorporant parfois des ions
    additionnels, tels que Be2+(provenant du béryl
    omniprésent),

   Les phosphates formés au-dessous de 250°C contiennent
    souvent de l'eau libre. La quantité de l’eau accroît avec la
    décroissance de température dans des phases tardives de
    cristallisation,

   Les cristaux apparaissent en micro dimensions.
Etats d’oxydation

   Les états d’oxydation varient avec les
    conditions changeantes de température:

     1.   Oxydation partielle: tout le fer est
          divalent;
     2.   Oxydation pleine: tout le fer est
          trivalent;
     3.   Oxydation extrême: tout le
          manganèse est trivalent.
Description minéralogique des
             phosphates
   La pegmatite No. 1 de Palermo a produit, jusqu’aujourd’hui, la
    plus grande variété d'espèces minérales de phosphate que
    n'importe quelle autre pegmatite dans le monde. On a pu vérifié
    un total de 69 minéraux de phosphates, parmi lesquels, onze
    nouvelles espèces, découvertes pour la première fois ici:

    1. La bjarebyite:          (Ba,Sr)(Mn,Fe,Mg)2Al2(PO4)3(OH)2
    2. La foggite:             CaAlPO4(OH)2 ● H2O
    3. La goedkenite:          (Sr,Ca)2Al(PO4)2(OH)
    4. La palermoïte:          (Li,Na)2(Sr,Ca)Al4(PO4)4(OH)4
    5. La samuelsonite:        (Ca,Ba)9(Mn,Fe)4Al2(PO4)10(OH)2
    6. La schoonerite:         ZnMnFe3(PO4)3(OH)2 ● 9H2O
    7. La whitlockite:         Ca18(Mg,Fe)2(H2,Ca)(PO4)14
    8. La whitmoreite:         (Fe,Mn)Fe2(PO4)2(OH)2 ● 4H2O
    9. La wolfeite:            (Fe,Mn)2PO4(OH)
    10.La xanthoxénite:        Ca4Fe2(PO4)4(OH)2 ● 3H2O
Minéraux de
phosphates de la
pegmatite No. 1 de
Palermo (sans
fluoroapatite et
phosphates
uranifères), selon
Segeler et al.(1981).

Légende :
* minéraux pour la
première fois
découverts dans
cette pegmatite ;
P = primaire,
M = métasomatique,
H = hydrothermale,
C = commun,
U = non commun,
R = rare.

Oxydation :
■ = Fe2+,
■■ = Fe2+/3+,
■■■ = Fe3+ (Mn2+),
■■■■ = Mn2+/3+,
■■■■■ = Mn3+.
Les principaux assemblages minéralogiques de
             phosphates non Fe-Mn sont :

    Aluminium: la bjarebyite, la brazilianite, la
     childrenite/eosphorite, la gatumbaite, la goedkénite, la
     gordonite, la goyazite, la foggite, la montebrasite, la
     palermoïte, la paravauxite, la samuelsonite, la scorzalite,
     la wardite;

    Calcium: la carbonate-hydroxyle apatite, la fluorapatite,
     la whitlockite;

    Béryllium: l’hydroxyle-herdérite, la moraésite, la
     roschérite;

    Zinc: la phosphophyllite, l’hopeite ;

    Urane: l’autunite/meta-autunite, la
     torbernite/metatorbernite ;
Phosphates d’aluminium
La FOGGITE
CaAl(PO4)(OH)2●H2O
Hydrothermale/
orthorhombique




La structure de la
foggite à l’axe a
accompagnée avec
le diagramme de
symétrie. Seuls
les polyèdres
(-1/2<x<1/2)
sont montrés.
La foggite selon axe c. Le diagramme des polyèdres ne montre que la
moitié de la maille le long b. Les molécules d’eau désordonnées, OW (1)
et OW (2) se localise dans les canaux spacieux. Les liaisons Ca(1) — O
et Ca(2)— O sont montrées aussi. Selon Moore, Kampf et Araki (1975)
La foggite, nouveau phosphate de Palermo,            Petits cristaux de goedkenite sur les
       en ronds agrégats cristallins.              terminaisons des prismes de palermoite.
          La taille de vue 2.2 mm.                  60x micro photo, taille de vue 1.5 mm.




 Les cristaux de série childrenite-eosphorite.    Des rosettes en forme sphérique composées
 50x micro photo, la taille de vue 1.75 mm.      de blancs cristaux minces et plats de goyazite.
Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne.    50x micro photo, la taille de vue 1.75 mm.
Phosphates de calcium
                        La Samuelsonite
             (Ca,Ba)Ca8(Fe,Mn)2+4Al2[PO4]10(OH)2
Hydrothermale/monoclinique
Paramètres de la maille:
a=18,495(6) Å,
b=6,805(4) Å,
c=14,000(8) Å,
β=112°75’,
groupe spatial C2/m, Z=2,
ρ=3,355 g cm3.



Deux cristaux de
samuelsonite
montrant les formes :
c{001}, a{100}, d{101},
f{-101}, j{-201}, e{012},
t{-211}, et r{-112}. A,
projection plane ; B,
projection clinographique
Un cristal de
samuelsonite
provenant de la
pegmatite No.1 de
Palermo, où ce
phosphate a été
découvert pour la
première fois.
La taille de cristal,
selon largeur:
2.2 mm. Photo et
collection Thomas
Witzke.
La structure de
samuelsonite selon
l’axe b, montre une
analogie avec la
structure d’apatite.
Les polyèdres
M(1)–O et Al–O sont
ombrés. Les liaisons
X(1)–O, X(2)–O,
M(2)–O, Ca(1)–O, et
Ca(2)–O sont
montrées avec des
lignes minces, celles
P–O lignes grasses et
les liaisons Ca(3)–O,
lignes très grasses.
Une structure hypothétique de type
 X2+8Al6[Ca4(PO4)12] (OH)6, analogue avec la structure de
samuelsonite, montrant les liaisons Ca–O, celles adjacentes
P–O ainsi que les polyèdres Al–O. La maille élémentaire est
             basée sur le groupe spatial P63/m.
La whitlockite
                 Ca9(Mg,Fe)2+ H(PO4)7
                    Hydrothermale/trigonale


Cristal tabulaire de
whitlockite, transparent
et vitreux. Ce minéral de
phosphate, trouvé à
Palermo, a, pour la
première fois, été décrit
par Frondel (1949). 60x
micro photo, la taille de
vue 1.5 mm. Localité:
Palermo No. 1.
Collection de Dionne.
Phosphates de Fe-Mn

   Généralités

   La cristallochimie et l’arrangement
    polyédrique

   Le pléochroïsme et la couleur

   Description minéralogique
Généralités
   Les minéraux de phosphates cristallisent dans le noyau
    pegmatitique ou autour de ce noyau,

   Les phosphates provenant du noyau marginal de la pegmatite
    montrent une gamme riche d’altérations comme résultat d'attaque
    hydrothermale rétrograde due par les solutions aqueuses, formées
    pendant l'évolution de la pegmatite.

   Ces zones se caractérisent par la présence énorme de la triphylite,
    plutôt pure, avec des quantités variables de sulfures (la pyrite, la
    pyrrhotite, la sphalérite et occasionnellement la galène), ainsi que
    des masses intensivement oxydées et poreuses (Cameron, 1954;
    Segeler et al., 1981; Kampf, 1982),

   Les zones riches en triphylite, se remplacent successivement par
    de nouvelles associations, telles que triphylite-ludlamite-vivianite,
    triphylite-sidérite, triphylite-hydroxylapatite et whitlockite, etc...

   Ces nouvelles phases altérées, seront fréquemment, elles mêmes
    aussi, remplacées par d’autres assemblages oxydés, comme
    résultat d’attaque des fluides pegmatitiques (Nizamoff et al.,
    2002).
Phosphates de Fe (ferreux-ferrique) et
            Mn (di-trivalent)

Ferreux

arrojadite               KNa5 (Fe2+,Mn2+,Mg,Ca)14Al[PO4]12 (OH)
hureaulite               (Mn,Fe)2+5 [PO4] [PO3(OH)]2 ● 4H2O
ludlamite                Fe2+3 [PO4]2 ● 4H2O
messelite/fairfieldite   Ca2(Fe,Mn)2+ [PO4]2 ● 2H2O
(meta)vivianite          (Fe2+3[PO4] ● 8H2O); Fe2+3 [PO4]2●8H2O
phosphoferrite           (Fe,Mn)2+3 [PO4]2 ● 3H2O
sarcopside/graftonite    (Fe,Mg)2+3 [PO4]2
triphylite               Li(Fe,Mn)2+ [PO4]
wolfeite                 (Fe,Mn)2+2 [PO4] (OH)
Ferrique
bermanite                    Mn2+(Mn,Fe)3+2[PO4]2(OH)2 ● 4H2O
cacoxenite                   Fe3+9[PO4]4(OH)15 ● 18H2O
ferrisicklerite/hétérosite   Li1-x(Fe,Mn)[PO4]
hagendorfite                 (Na,Mn,Ca)2(Mn,Fe)2+(Fe2+,Mg,Fe3+)2[PO4]3
jahnsite                     CaMn2+(Fe,Mg)2+2Fe3+2[PO4]4(OH)2●8H2O
kryzhanovskite               (Fe,Mn)3+3[PO4]2(OH,H2O)3
leucophosphite               KFe3+2[PO4]2(OH) ● 2H2O
mitridatite                  Ca2Fe3+3[PO4]3O2 ● 3H2O
phosphosidérite              Fe3+[PO4] ● 2H2O
(pseudo)laueite              Mn2+Fe3+2[PO4]2(OH)2 ● 8H2O
stewartite                   Mn2+Fe3+2[PO4]2(OH)2 ● 8H2O
strengite                    Fe3+[PO4] ● 2H2O
tavorite                     LiFe3+ [PO4](OH)
xanthoxenite                 Ca4Fe3+2[PO4]4(OH)2 ● 3H2O

                   Ferreux-Ferrique

barbosalite                  (Fe,Mn)2+Fe3+2[PO4]2(OH)2
beraunite                    Fe2+Fe3+5[PO4]4(OH)5 ● 6H2O
dufrenite                    CaFe2+Fe3+10 [PO4](OH)12 ● 4H2O
rockbridgeite                (Fe,Mn)2+Fe3+4[PO4]3(OH)5
schoonerite                  ZnMn2+Fe2+ Fe3+[PO ] (OH) ● 9H O
La cristallochimie et
l’arrangement polyédrique
Le bouquet-h (h-cluster) et son voisinage polyédrique dans une structure type
 des phosphates de Fe-Mn. Le tétraèdre [PO4]3-, montré comme arrête P–O,
   partage ces sommets avec les bouquets qui se trouvent au dessus et au
dessous. Les axes normaux au plan de diagramme, l’axe 5,1 Å et l’axe 13,8 Å,
restent invariables dans ce type de structure, tandis que l’axe en direction des
                              arrêtes est variable
Le pléochroïsme et la couleur
   Un dispositif remarquable des phosphates de Fe-Mn en général, est la
    dépendance de couleur de l’état de valence du fer (Moore, 1970). Les
    composés ferreux pâles, sont colorés en vert et rose et ils sont faiblement
    pléochroïques. Les composés ferriques sont différemment colorés : jaunes,
    bruns, rouges et roses et aussi faiblement pléochroïques. Cependant, les
    composés impliquant le fer ferreux et ferrique à la fois, sont extrêmement
    pléochroïques et sombres : en couleur noir verdâtre
   Les pôles ferriques oxydés des phosphates ferreux-ferriques sont surtout
    oranges, jaunes ou bruns et faiblement pléochroïques. Il est bien connu
    que les états mélangés de valence d’un atome particulier dans le même
    cristal, contribuent souvent aux couleurs foncées. Dans les phosphates de
    fer, où le rapport Fe3+/Fe2+ est beaucoup plus haut de 0,05, les cristaux
    peuvent être de fortement absorbants à presque opaques (Moore, 1970;
    Keller & von Knorring, 1989)
   le rapport entre les couleurs pléochroïques, les positions axiales et
    l'orientation du bouquet-h, pour la dufrenite, la beraunite et la
    rockbridgeite. Cette figure montre que dans la dufrenite et la beraunite, la
    direction de vibration de la couleur vert foncé est orientée environ de 40°
    à 45° déclinée de l'axe du bouquet-h. Dans la rockbridgeite, où les plans
    miroirs rapportent deux axes non parallèles de bouquet-h, les directions de
    vibration coplanaires à ces axes varient de vert bleuâtre à vert foncé
    bleuâtre.
Les gnomo-grammes
montrant la relation entre
les plans de clivage, les
axes des cristaux, le
bouquet-h et l’absorption
maximale pour trois
minéraux de phosphates
Fe-Mn :

beraunite
Fe2+Fe3+5[PO4]4(OH)5●6H2O

dufrenite
CaFe2+Fe3+10[PO4](OH)12●4H2O

rockbridgeite
(Fe,Mn)2+Fe3+4[PO4]3(OH)5
Ibrahim HAJDARI, Disertacion du DEA, Université de Liège Belgique

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Ibrahim HAJDARI, Disertacion du DEA, Université de Liège Belgique

  • 1. Etude sur les phosphates de fer et manganèse de la pegmatite No1 de Palermo, New Hampshire, Etats-Unis Mémoire présenté par Ibrahim HAJDARI, ingénieur de géologie, Pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences (option Sciences géologiques) Année académique 2003-2004 Promoteur: Prof. A.-M. Fransolet
  • 2. Plan de l’exposé  Introduction  Pegmatites granitiques  Phosphates des pegmatites granitiques  Pegmatite No.1 de Palermo, New Hampshire a) géologie et zonation b) description minéralogique c) paragenèses minérales  Phosphates d’Al, de Ca, d’U, de Be et de Zn  Phosphates de Fe et de Mn a) mode de cristallisation et paragenèses b) cristallochimie  Nouvelles recherches sur la pegmatite No.2 de Palermo  Conclusions
  • 3. Introduction  Les pegmatites granitiques de la classe à éléments rares constituent l’environnement géologique le plus commun de minéraux phosphatés où ils cristallisent à tous les stades de la genèse pegmatitique,  Les pegmatites connues : la région de New England, les Black Hills de Dakota du sud, quelques pegmatites en Californie méridionale (Etats-Unis), nombreuses pegmatites brésiliennes, les pegmatites au Portugal, les occurrences en Bavière (les pegmatites de Hagendorf Süd et Hühnerkobel), à la Suède nordique, à Viitaniemi en Finlande, la pegmatite de Buranga au Rwanda (Afrique centrale), etc...  La pegmatite No1 de Palermo, près de North Groton, New Hampshire, est caractéristique pour ses nombreux phosphates de fer et manganèse et a été pendant longtemps objet des recherches permanentes,  Une collection de milliers d’échantillons dans cette pegmatite assemblés par G. Bjareby, J. V. Smith, P. B. Moore, A. R. Kampf, R. W. Whitmore et actuellement par J. Nizamoff, A. U. Falster et W. B. Simmons, dans la pegmatite No2, ainsi que de nombreux échantillons de Palermo présents au Laboratoire de Minéralogie de l’Université de Liège, procurent une occasion unique à l'étude plus détaillée,  Ce travail comprend l’état de connaissances actuelles sur la célèbre pegmatite No1 de Palermo, avec une description détaillée des phosphates de Fe-Mn et, dans le dernier chapitre, quelques mots sur la pegmatite No2, en vue de nouvelles recherches.
  • 4. 1. Les pegmatites granitiques Composition chimique et minéralisation  La composition chimique proche de celle d’un granite: plus faible teneur en CaO, un rapport Na2O/K2O variable, une plus forte teneur en Al2O3 (Černý, 1982) ainsi qu’un enrichissement considérable en éléments rares tels que Li, Rb, Cs, Be, Ga, Sc, Y, REE, Sn, Nb, Ta, U, Th, Hf et Zr et en OH, H2O, F, B et P (Černý, 1991a);  Les pegmatites moins évoluées, dites stériles, ne contiennent que du quartz, du feldspath potassique, de l’albite et éventuellement de la muscovite et/ou de la biotite. Les pegmatites les plus évoluées, telles que les pegmatites à éléments rares, peuvent comporter pas moins d’une centaine de phases minérales;  Dans la masse de la pegmatite, le quartz, les feldspaths et les micas représentent en général 90% de tous les minéraux présents, chacune des autres phases minérales n’atteignant que rarement 1%, malgré une concentration locale parfois spectaculaire;  Les minéraux des pegmatites granitiques sont en majorité des silicates, des phosphates et des oxydes. Mais, la classe des phosphates, en terme de variété, domine les assemblages minéralogiques suite à l’abondance des phosphates non primaires générés par une grande variété de processus d’altération;
  • 5. Classification des pegmatites granitiques Les modes de classification des pegmatites sont aussi vastes que diversifiés. Nombreux auteurs ont proposé différents types de classifications basées tout d’abord sur les minéraux typiques et accessoires de la pegmatite, les conditions P-T de sa mise en place, et plus récemment, sur base de sa géochimie. Pour ne pas prendre en considération chaque type de classification, seuls les types principaux et mieux adaptés au sujet seront étudiés ici:  Classification de Varlamoff, 1954;  Classification des pegmatites granitiques selon Guinsburg et al. (1979);  Les quatre classes de pegmatites granitiques selon Černý, 1991 a;  Classification des pegmatites de la classe à éléments rares, selon Černý, 1991a;
  • 6. Classification des pegmatites granitiques du Congo et du Rwanda-Burundi, modifié de Varlamoff (1954)
  • 7. Classification des pegmatites granitiques selon Guinsburg et al. (1979)
  • 8. Les quatre classes de pegmatites granitiques selon Černý (1991a)
  • 9. Classification des pegmatites de la classe à éléments rares, selon Černý (1991a) La classe des pegmatites à éléments rares peut également être subdivisée en trois familles pétrogénétiques possédant des compositions géochimiques distinctes :  LCT (Li-Cs-Ta),  NYF (Nb-Y-F) et  Mixte LCT + NYF, en fonction de la source du bain pegmatitique initial (Černý, 1991a et Černý, 1992)
  • 10. Structure généralisée d’une pegmatite granitique zonale (selon Černý, 1982)
  • 11. 2. Phosphates des pegmatites granitiques  Les paragenèses des phosphates  Les phosphates primaires  Les phosphates secondaires  La structure et cristallochimie
  • 12. Les paragenèses des phosphates  Les phosphates sont confinés aux pegmatites granitiques souvent bien réparties en zones où le premier groupe de minéraux de la phase primaire cristallise vers ou dans le noyau de la pegmatite: la triphylite/lithiophilite, le sarcopside, la graftonite, la zwiesilite etc.(phosphates de Fe-Mn); l’amblygonite/montebrasite, la scorzalite/lazulite etc. (phosphates d’Al).  Quand les solutions hydrothermales, dans les phases finales de consolidation du noyau, attaquent le milieu, les minéraux fraîchement cristallisés s’altèrent d’où l’apparition des phosphates secondaires.  Une autre origine des phosphates secondaires est le transport et l'accumulation des métaux de transition et des anions des phosphates loin de la source avec une autre cristallisation sur place. Ces phases cristallisent habituellement le long des fissures et des surfaces jointes dans la pegmatite (mine de Foote, près de Kings Mountain, Caroline du nord).
  • 13. Les paragenèses des phosphates de pegmatite, divisés en primaires (cristallisation directe), métasomatiques (remplacement) et phases hydrothermales (recristallisation), selon Moore, 1973
  • 14. Un schéma classique de paragenèses des phosphates pegmatitiques. Les taches noires montrent les séquences dans lesquelles les minéraux apparaissent. La ligne interrompue à 200°C indique la stabilité des molécules d’eau à s’attacher aux cations des métaux en transition. Le grand nombre des espèces à droite de cette ligne est très Remarquable. (Selon Moore, 1973)
  • 15. Les phosphates primaires  La composition granitique: feldspath, quartz et mica en tenant compte sur la composition des accessoires qui peuvent inclure l'excès Li2O, K2O, Na2O, CaO, Al2O3, [PO4]3-, (OH)-. La combinaison de ces derniers et leur quantité déterminent la phase accessoire primaire;  Certains "excès", dehors le domaine compositionnel : feldspath- quartz-muscovite, sont rares ou non observés dans les systèmes naturel : Na2O isolé, K2O isolé, CaO isolé, Al2O3 isolé, ou Fe2O3, CaO+Fe2O3 etc... De tels excès seraient trop réactives et auraient plutôt été éliminés par la réaction avec du silicium et/ou de l’aluminium rencontrés à la source;  Compositions accessoires communes, comme [PO4]³-+(Fe,Mn)O; Li2O+ Al2O3; CaO+(OH)-+[PO4]³-; Li2O+(Fe,Mn)O+[PO4]3- et mènent à la phase primaire accessoire: la graftonite, le spodumène, l'apatite, la triphylite-lithiophilite respectivement;  Mais, dans les pegmatites les phases accessoires, par rapport aux phases granitiques, ne constituent qu’une petite fraction du corps pegmatitique. Par exemple, l’excès [PO4]3-+Li2O+Al2O3 (Fe,Mn)O+CaO mèneraient à la cristallisation de la triphylite jusque le (Fe,Mn)O est épuisé, et puis la cristallisation de l'amblygonite jusqu'à ce que Li2O soit épuisé et finalement suivent
  • 16. Phosphates primaires: subdivision I, cristallisation directe Espèces Formule Caractéristiques Statut Triphylite Li(Fe,Mn)2+[PO4] bleu grisâtre c Lithiophilite Li(Mn,Fe)2+[PO4] brun, clivage rectangul. l, c Sarcopside (Fe,Mg)2+3 [PO4]2 lamellaire, avec graftonite l, o Graftonite (Ca,Fe)2+(Fe,Mn)22+ [PO4]2 rose, souvent lamellaire l, c Béusite (Ca,Mn)2+(Fe,Mn)2+2[PO4]2 rouge brunâtre, lamel. l, u Amblygonite LiAl(F,OH) [PO4] blanc, clivage parfait l, c Montebrasite LiAl(OH,F) [PO4] blanc, clivage parfait l, c Triplite (Mn,Fe)22+ (F,OH) [PO4] brun rougeâtre, bon clivage l, c Zwiesilite (Fe,Mn)22+(F,OH)[PO4] brun rougeâtre, bon clivage l, c Wyllieite (Na,Ca)2(Fe,Mn)22+ (Al,Mg)[PO4] vert foncé tl, o Arrojadite KNa5(Fe2+,Mn2+,Mg,Ca)14 Al[PO4]12(OH) vert olive l, o 2+ 2+
  • 17. Phosphates primaires: subdivision II, les échanges métasomatiques Espèces Formule Caractéristiques Statut Alluaudite NaCa(Fe,Mn)2+2(PO4)3 NaCa(Mn3+ Fe2+)2(PO4)3 noir à verdâtre l, c Natrophilite Na(Mn,Fe)2+[PO4] incolore à pâle jaunâtre tl, r Lazulite (Mg,Fe)2+Al2(OH)2[PO4]2 bleu nodulaire l, r Scorzalite (Fe,Mg)2+Al2(OH)2[PO4]2 bleu foncé nodulaire l, u Triploidite (Mn,Fe)2+2(OH)[PO4] orange rougeâtre,bon cliv.l, u Wolféite (Fe,Mn)2+2(OH)[PO4] rouge-brun, bon clivage l, c Hétérosite (Fe,Mn)3+[PO4] pourpre, selon triphylite a, c Purpurite (Mn,Fe)3+[PO4] très pourpre,selon lithioph.l, c Griphite Na4Ca2(Mn,Fe)2+8(Al,Fe)3+4 [PO4]12brun, résineux tl, c
  • 18. Les phosphates secondaires  La majorité des phosphates secondaires dérivent de la série triphylite-lithiophilite qui est très réactive en présence de l'eau.  Avec l'amblygonite-montebrasite comme phosphate primaire, il n'y a aucune possibilité d'oxydation et par conséquent nous obtenons juste un échange anionique et cationique avec le fluide, mais le déplacement du Li et l'addition des autres alcalins et des cations alcalinoterreux, forment quelques aluminophosphates tels que la lacroixite NaAl(OH,F)[PO4], la morinite NaCaAl(F,OH)3(H2O)[PO4], la bertossaïte CaLi2Al4(OH,F)4[PO4]2 et l'apatite omniprésente (Groat et al., 1990).  Puisque les molécules de (H2O)°, sont assez instables à la température au-dessus de 250°C et puisque ces molécules participent en coordination avec des métaux, on peut dire que les réactions menant à la formation de plusieurs composés dans ce groupe ont probablement eu lieu au-dessous de 250°C (Mysen et al., 1981).  Ils consistent à un noyau composé des cations des métaux en transition (tels que Fe2+, Fe3+, Mn2+, etc..) auxquels s’attachent les atomes d'oxygène provenant des molécules d'eau (H2O)°, des groupes hydroxyles (OH)- et des anions de phosphate aux sommets d’octaèdre [(PO4)³-].
  • 19. Les phosphates secondaires  La grande diversité des espèces est attribuée : a) aux états très mélangés de valence des métaux, b) aux différentes possibilités des ligands à se concentrer autour des métaux, c) aux différentes manières auxquelles les octaèdres peuvent condenser pour former des faisceaux, par exemple, avec la diminution de la température de cristallisation, c’est le degré de condensation octaédrique qui également diminue.  Les conditions d’oxydation sont importantes dans la formation de plusieurs composés de ces phases. On a généralement observé que le cation de (Fe2+) s'est oxydé à (Fe3+) plus aisément et facilement que (Mn2+) à (Mn3+) : ce que plusieurs espèces l’indiquent par la présence de (Fe 3+) et (Mn2+) dans le même cristal.
  • 20. Un schéma classique de paragenèses des phosphates pegmatitiques. La ligne rouge à environ 200°C indique la stabilité des molécules d’eau à s’attacher aux cations des métaux en transition. Le grand nombre des espèces à droite de cette ligne ou dans le rectangle vert est très remarquable. (Selon Fisher, 1958 et modifié par Moore, 1973)
  • 21. Structure et cristallochimie des phosphates de pegmatites  La structure des phosphates pegmatitiques est assez complexe. L’arrangement des polyèdres consiste à une stéchiométrie de type [Mn(TO4)nΦn], où : M =cations en coordination octaédrique ; T =cations en coordination tétraédrique et Φ =anion non spécifié.  Les types de structure de phosphates se présentent en feuillets et en charpentes
  • 22. Structure en feuillets des phosphates : (a) [M(TO4)Φ3] ; (b) [M2(TO4)2Φ5] ; (c)-(f) [M(TO4)Φ2] ; (g) [M2(TO4)2Φ7] ; (h) [M(TO4)Φ]; (i) [M(TO4)2Φ2]; (Selon Hawthorne, 1998)
  • 23. Structure en charpentes des phosphates: (a)-(f), tous ont stéchiométrie [M(TO4)Φ]. (Selon Hawthorne, 1998)
  • 24. 3. La pegmatite No.1 de Palermo  Les pegmatites granitiques au nord de New England  La mine de Palermo  La géologie et zonation  La description minéralogique
  • 25. Les pegmatites granitiques au nord de New England
  • 26. Les pegmatites granitiques au nord de New England  Les pegmatites extraites en New England sont concentrées dans les régions indiquées par le terme de la géologie économique "district" (Cameron et autres, 1949).  Černý (1982, 1991b) a préconisé un nouveau vocabulaire qui décrit des populations de pegmatites en termes petrogénétique. L'unité fondamentale est le groupe de pegmatites qui comporte plusieurs corps pegmatitiques ayant une relation spatiale et cogénétique entre eux.  Wise et Francis (1992) avaient utilisé les séries pour se référer à ces corps pegmatitiques mais qui n'ont pas été encore démontrées pour être cogénétique ou au moins n'ont pas été d'une manière concluante associées aux intrusions granitiques bien spécifiées.  Un champ de pegmatite inclut un ou plusieurs groupes de pegmatites (ou séries) qui se sont consolidées dans un environnement géologique commun. Les groupes de pegmatites dans un champ pegmatitique ont le même type des sources granitiques et approximativement les mêmes âges.  Les champs pegmatitiques (autrefois districts) en New England forment une subprovince discrète dans la province de pegmatite appalachienne (Francis et al., 1993).
  • 27. La minéralogie de quelques pegmatites dans le champ pegmatitique de Groton, New Hampshire. Noms des mines et l’énumération par Cameron et autres (1954) ; 1. Charles Davis (24), 2. Craylip (26), 3. Fletcher (25), 4. Hacket (20), 5. Nancy No.1 (23), 6. Nancy No.2 (24), 7. Palermo No.1 (27), 8. Palermo No.2 (28), 9. Palermo No.3 (29), 10. Pike’s Ledge (31), 11. Rice (30), 12. Union (19), 13. Valencia (21). X = présent, A = abondant, C = commun, U = non commun, R = rare, ? = incertain
  • 28. La mine de Palermo North Groton ● Palermo La carte de New Hampshire. Palermo se situe à la partie centrale du pays
  • 29. La géologie de la pegmatite No.1
  • 30. La zonation Séquence des assemblages minéralogiques depuis le mur au centre des pegmatites granitiques selon Cameron et al. (1949), comparée à la séquence générale de London (1996).
  • 31. Séquence des assemblages minéralogiques depuis le mur au centre des pegmatites granitiques selon Norton (1983), comparée à la séquence de Cameron et al. (1949)
  • 32. La zonation de la pegmatite No.1 de Palermo Zone Largeur Taille des Lithologie Commentaires grains Limite Très fin 40-50%quartz La biotite incorporée dans < 10 cm (<< 2 cm) 30-40%musc. les roches murale 10-20% plagi. Mur Médium 50%plagioc. Zone de micas (déjà < 70 cm (3-8 cm) 35% quartz extraits) riche en biotite en 15% muscov. schorl Première Médium à 45% plagioc. La biotite et muscovite intermédiaire <8m grossier 25% quartz (extraction actuelle) (8-12 cm) 25% perthite 5% muscovite Chacun des trois Seconde < 12 m Médium à 35% quartz composants majeurs intermédiaire grossier peuvent participer à 75%. 35% plagioc. Cette zone a été extraite 30% perthite pour la perthite avant 1942. La suite…
  • 33. Zone Largeur Taille des Lithologie Commentaires grains L'albite apparaît comme Troisième agrégat de la cleavelandite intermédia 30% plagioc. d’une dimension de 10 m x 5 ire (noyau m au contact avec la muscovite < 10 m Fin à grossier 25% quartz marginal) jaune à verdâtre. Le béryl 25% perthite apparaît en grands cristaux le 25% muscov. long du noyau. Les cristaux géants de triphylite sont caractéristiques, tandis que l'uraninite est présente dans les masses de muscovite. Les cristaux subédriques de Très grossier 60% quartz perthite atteignent la dimension 3 m x 1 m. L’albite Noyau < 25 m (> 12 cm) 40% perthite se présente dans la perthite, en forme d’aguilles. Les veines hydrothermales contiennent cristaux de quartz et phosphates.
  • 34. La description minéralogique  Nonante-huit minéraux ont été identifiés dans la pegmatite No.1 de Palermo,  Le minéral primaire le plus important du point de vue minéralogique est la triphylite. De grands cristaux atteignant plusieurs mètres dans la longueur sont trouvés autour du bord externe du noyau ,  Sulfures, oxydes, carbonates, silicates et phosphates.
  • 35. Les sulfures Les minéraux de sulfures sont peu abondants. Ils se forment avec la triphylite, dans la zone du noyau marginal. La pyrrhotite était abondante dans les veinules riches en triphylite, qui est présente en forme de cristaux géants. Toute la pyrite semble être secondaire. Les sulfures identifiés: l’arsénopyrite, la bornite, la chalcopyrite, La triphylite massive avec de la pyrrhotite. la galène, la löllengite, La taille d'échantillon : 28 x 37 mm. la pyrite, le réalgar et Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne. la sphalérite.
  • 36. Les oxydes  Les oxydes de Fe-Mn se sont trouvés dans une certaine quantité comme produits finals d’altération de la triphylite où les phosphates ont déjà été extraits auparavant. Quelques oxydes d’uranium et de columbite y se trouvent en quantité mineure, dans les zones intermédiaires,  Les oxydes identifiés: la béta-uranophane, la birnessite, la columbite, la goethite, l’hématite, Petits cristaux ronds de rockbridgeite l’hollandite, la magnétite, sur la masse rougeâtre de hématite. la pyrolusite, la todorokite, 50x micro photo, la taille de vue 1.75 mm. l’uraninite et la Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne. vandendriesscheite.
  • 37. Les carbonates  La sidérite et la malachite se présentent, principalement dans les cosses de phosphates, au noyau de la pegmatite, en tant que minéraux secondaires.  La malachite est rare, alors que la sidérite est très commune, dans certains cas, remplaçant entièrement des cristaux de triphylite.  Une concentration élevée de CO2, dans des phases hydrothermales tardives, Cristal tabulaire de hagendorfite dans la sidérite. est impliquée de La taille de cristal 1.5 mm. l'abondance de sidérite, Localité: Palermo No. 1. qui représente le Collection et photo: Jason B. Smith. carbonate principal de la pegmatite.
  • 38. Les silicates  Les silicates composent un volume vaste de la pegmatite No.1 de Palermo:  L’almandin, le schorl, la biotite et l’oligoclase sont confinés aux parties extérieures de la pegmatite,  L'albite est trouvée dans toutes les zones intermédiaires, et combinée avec le microcline, forme, dans le noyau, les grands cristaux de perthite,  Le zircon a été noté près de cosses de phosphates et près de minéraux secondaires d’uranium,  La bertrandite est consolidée comme altération du béryl, tandis que l'uranophane se présente comme altération de l’uraninite .
  • 39. La bertrandite (cristal transparent) avec le quartz. 25x micro photo, la taille réelle de vue 3.5 mm. Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne.
  • 40. Les phosphates de pegmatite No.1 de Palermo  Paragenèses des phosphates  Description minéralogique des phosphates  Phosphates non Fe-Mn:  Phosphates d’Al,  Phosphates de Ca,  Phosphates de Be,  Phosphates de Zn et  Phosphates d’U.
  • 41. Paragenèses des phosphates  La température varie de 700°C-50°C  Trois étapes successives: 1. La cristallisation primaire, 2. L’altération métasomatique, 3. L’attaque hydrothermale et la remobilisation.  Les processus de substitutions qui suivent ces trois phases ne représentent que des effets chimiques et d’oxydation.
  • 42. La cristallisation primaire  Température: 700°C-600°C  Localisation: dans le noyau pegmatitique, ce qui indique qu’ils ont été formés avant la consolidation de la partie majeure du noyau,  Les minéraux cristallisés sont sans eau (la triphylite, la graftonite, le sarcopside etc), bien que quelques uns contiennent le (OH)-: l’augelite, la montébrasite, la wolfeite etc)  La prédominance du fer sur manganèse dans la triphylite, Li(Fe0,76Mn0,19Mg0,05)PO4, indique une prédominance semblable déjà existante dans le magma de pegmatite; (cette prédominance est observée dans la plupart des phosphates secondaires contenant les deux éléments).
  • 43. L’altération métasomatique  Température: 600°C-350°C  L’appauvrissement de la triphylite en lithium et l’enrichissement en sodium, calcium et aluminium,  Les températures étaient toujours trop hautes pour permettre l'incorporation de l'eau dans la structure de phosphates,  Les minéraux typiques La scorzalite bleue massive. métasomatiques se La taille des cristaux: 8 mm (selon largeur). présentent en forme des Localité: Palermo No. 1. Collecté en 1987. masses granulaires montrant Photo Peter Cristofono. peu ou pas de forme de cristal (par exemple la scorzalite)
  • 44. L’attaque hydrothermale et la rémobilisation  Température: 350°C-50°C,  Les solutions aqueuses dérivées du noyau attaquent les phosphates primaires et métasomatiques, en remobilisant leurs ions métalliques et ceux de phosphate,  Ces ions métalliques ont été également transportés loin du noyau de pegmatite, formant des cristaux dans des veines hydrothermales et incorporant parfois des ions additionnels, tels que Be2+(provenant du béryl omniprésent),  Les phosphates formés au-dessous de 250°C contiennent souvent de l'eau libre. La quantité de l’eau accroît avec la décroissance de température dans des phases tardives de cristallisation,  Les cristaux apparaissent en micro dimensions.
  • 45. Etats d’oxydation  Les états d’oxydation varient avec les conditions changeantes de température: 1. Oxydation partielle: tout le fer est divalent; 2. Oxydation pleine: tout le fer est trivalent; 3. Oxydation extrême: tout le manganèse est trivalent.
  • 46. Description minéralogique des phosphates  La pegmatite No. 1 de Palermo a produit, jusqu’aujourd’hui, la plus grande variété d'espèces minérales de phosphate que n'importe quelle autre pegmatite dans le monde. On a pu vérifié un total de 69 minéraux de phosphates, parmi lesquels, onze nouvelles espèces, découvertes pour la première fois ici: 1. La bjarebyite: (Ba,Sr)(Mn,Fe,Mg)2Al2(PO4)3(OH)2 2. La foggite: CaAlPO4(OH)2 ● H2O 3. La goedkenite: (Sr,Ca)2Al(PO4)2(OH) 4. La palermoïte: (Li,Na)2(Sr,Ca)Al4(PO4)4(OH)4 5. La samuelsonite: (Ca,Ba)9(Mn,Fe)4Al2(PO4)10(OH)2 6. La schoonerite: ZnMnFe3(PO4)3(OH)2 ● 9H2O 7. La whitlockite: Ca18(Mg,Fe)2(H2,Ca)(PO4)14 8. La whitmoreite: (Fe,Mn)Fe2(PO4)2(OH)2 ● 4H2O 9. La wolfeite: (Fe,Mn)2PO4(OH) 10.La xanthoxénite: Ca4Fe2(PO4)4(OH)2 ● 3H2O
  • 47. Minéraux de phosphates de la pegmatite No. 1 de Palermo (sans fluoroapatite et phosphates uranifères), selon Segeler et al.(1981). Légende : * minéraux pour la première fois découverts dans cette pegmatite ; P = primaire, M = métasomatique, H = hydrothermale, C = commun, U = non commun, R = rare. Oxydation : ■ = Fe2+, ■■ = Fe2+/3+, ■■■ = Fe3+ (Mn2+), ■■■■ = Mn2+/3+, ■■■■■ = Mn3+.
  • 48.
  • 49. Les principaux assemblages minéralogiques de phosphates non Fe-Mn sont :  Aluminium: la bjarebyite, la brazilianite, la childrenite/eosphorite, la gatumbaite, la goedkénite, la gordonite, la goyazite, la foggite, la montebrasite, la palermoïte, la paravauxite, la samuelsonite, la scorzalite, la wardite;  Calcium: la carbonate-hydroxyle apatite, la fluorapatite, la whitlockite;  Béryllium: l’hydroxyle-herdérite, la moraésite, la roschérite;  Zinc: la phosphophyllite, l’hopeite ;  Urane: l’autunite/meta-autunite, la torbernite/metatorbernite ;
  • 50. Phosphates d’aluminium La FOGGITE CaAl(PO4)(OH)2●H2O Hydrothermale/ orthorhombique La structure de la foggite à l’axe a accompagnée avec le diagramme de symétrie. Seuls les polyèdres (-1/2<x<1/2) sont montrés.
  • 51. La foggite selon axe c. Le diagramme des polyèdres ne montre que la moitié de la maille le long b. Les molécules d’eau désordonnées, OW (1) et OW (2) se localise dans les canaux spacieux. Les liaisons Ca(1) — O et Ca(2)— O sont montrées aussi. Selon Moore, Kampf et Araki (1975)
  • 52. La foggite, nouveau phosphate de Palermo, Petits cristaux de goedkenite sur les en ronds agrégats cristallins. terminaisons des prismes de palermoite. La taille de vue 2.2 mm. 60x micro photo, taille de vue 1.5 mm. Les cristaux de série childrenite-eosphorite. Des rosettes en forme sphérique composées 50x micro photo, la taille de vue 1.75 mm. de blancs cristaux minces et plats de goyazite. Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne. 50x micro photo, la taille de vue 1.75 mm.
  • 53. Phosphates de calcium La Samuelsonite (Ca,Ba)Ca8(Fe,Mn)2+4Al2[PO4]10(OH)2 Hydrothermale/monoclinique Paramètres de la maille: a=18,495(6) Å, b=6,805(4) Å, c=14,000(8) Å, β=112°75’, groupe spatial C2/m, Z=2, ρ=3,355 g cm3. Deux cristaux de samuelsonite montrant les formes : c{001}, a{100}, d{101}, f{-101}, j{-201}, e{012}, t{-211}, et r{-112}. A, projection plane ; B, projection clinographique
  • 54. Un cristal de samuelsonite provenant de la pegmatite No.1 de Palermo, où ce phosphate a été découvert pour la première fois. La taille de cristal, selon largeur: 2.2 mm. Photo et collection Thomas Witzke.
  • 55. La structure de samuelsonite selon l’axe b, montre une analogie avec la structure d’apatite. Les polyèdres M(1)–O et Al–O sont ombrés. Les liaisons X(1)–O, X(2)–O, M(2)–O, Ca(1)–O, et Ca(2)–O sont montrées avec des lignes minces, celles P–O lignes grasses et les liaisons Ca(3)–O, lignes très grasses.
  • 56. Une structure hypothétique de type X2+8Al6[Ca4(PO4)12] (OH)6, analogue avec la structure de samuelsonite, montrant les liaisons Ca–O, celles adjacentes P–O ainsi que les polyèdres Al–O. La maille élémentaire est basée sur le groupe spatial P63/m.
  • 57. La whitlockite Ca9(Mg,Fe)2+ H(PO4)7 Hydrothermale/trigonale Cristal tabulaire de whitlockite, transparent et vitreux. Ce minéral de phosphate, trouvé à Palermo, a, pour la première fois, été décrit par Frondel (1949). 60x micro photo, la taille de vue 1.5 mm. Localité: Palermo No. 1. Collection de Dionne.
  • 58. Phosphates de Fe-Mn  Généralités  La cristallochimie et l’arrangement polyédrique  Le pléochroïsme et la couleur  Description minéralogique
  • 59. Généralités  Les minéraux de phosphates cristallisent dans le noyau pegmatitique ou autour de ce noyau,  Les phosphates provenant du noyau marginal de la pegmatite montrent une gamme riche d’altérations comme résultat d'attaque hydrothermale rétrograde due par les solutions aqueuses, formées pendant l'évolution de la pegmatite.  Ces zones se caractérisent par la présence énorme de la triphylite, plutôt pure, avec des quantités variables de sulfures (la pyrite, la pyrrhotite, la sphalérite et occasionnellement la galène), ainsi que des masses intensivement oxydées et poreuses (Cameron, 1954; Segeler et al., 1981; Kampf, 1982),  Les zones riches en triphylite, se remplacent successivement par de nouvelles associations, telles que triphylite-ludlamite-vivianite, triphylite-sidérite, triphylite-hydroxylapatite et whitlockite, etc...  Ces nouvelles phases altérées, seront fréquemment, elles mêmes aussi, remplacées par d’autres assemblages oxydés, comme résultat d’attaque des fluides pegmatitiques (Nizamoff et al., 2002).
  • 60. Phosphates de Fe (ferreux-ferrique) et Mn (di-trivalent) Ferreux arrojadite KNa5 (Fe2+,Mn2+,Mg,Ca)14Al[PO4]12 (OH) hureaulite (Mn,Fe)2+5 [PO4] [PO3(OH)]2 ● 4H2O ludlamite Fe2+3 [PO4]2 ● 4H2O messelite/fairfieldite Ca2(Fe,Mn)2+ [PO4]2 ● 2H2O (meta)vivianite (Fe2+3[PO4] ● 8H2O); Fe2+3 [PO4]2●8H2O phosphoferrite (Fe,Mn)2+3 [PO4]2 ● 3H2O sarcopside/graftonite (Fe,Mg)2+3 [PO4]2 triphylite Li(Fe,Mn)2+ [PO4] wolfeite (Fe,Mn)2+2 [PO4] (OH)
  • 61. Ferrique bermanite Mn2+(Mn,Fe)3+2[PO4]2(OH)2 ● 4H2O cacoxenite Fe3+9[PO4]4(OH)15 ● 18H2O ferrisicklerite/hétérosite Li1-x(Fe,Mn)[PO4] hagendorfite (Na,Mn,Ca)2(Mn,Fe)2+(Fe2+,Mg,Fe3+)2[PO4]3 jahnsite CaMn2+(Fe,Mg)2+2Fe3+2[PO4]4(OH)2●8H2O kryzhanovskite (Fe,Mn)3+3[PO4]2(OH,H2O)3 leucophosphite KFe3+2[PO4]2(OH) ● 2H2O mitridatite Ca2Fe3+3[PO4]3O2 ● 3H2O phosphosidérite Fe3+[PO4] ● 2H2O (pseudo)laueite Mn2+Fe3+2[PO4]2(OH)2 ● 8H2O stewartite Mn2+Fe3+2[PO4]2(OH)2 ● 8H2O strengite Fe3+[PO4] ● 2H2O tavorite LiFe3+ [PO4](OH) xanthoxenite Ca4Fe3+2[PO4]4(OH)2 ● 3H2O Ferreux-Ferrique barbosalite (Fe,Mn)2+Fe3+2[PO4]2(OH)2 beraunite Fe2+Fe3+5[PO4]4(OH)5 ● 6H2O dufrenite CaFe2+Fe3+10 [PO4](OH)12 ● 4H2O rockbridgeite (Fe,Mn)2+Fe3+4[PO4]3(OH)5 schoonerite ZnMn2+Fe2+ Fe3+[PO ] (OH) ● 9H O
  • 63.
  • 64. Le bouquet-h (h-cluster) et son voisinage polyédrique dans une structure type des phosphates de Fe-Mn. Le tétraèdre [PO4]3-, montré comme arrête P–O, partage ces sommets avec les bouquets qui se trouvent au dessus et au dessous. Les axes normaux au plan de diagramme, l’axe 5,1 Å et l’axe 13,8 Å, restent invariables dans ce type de structure, tandis que l’axe en direction des arrêtes est variable
  • 65. Le pléochroïsme et la couleur  Un dispositif remarquable des phosphates de Fe-Mn en général, est la dépendance de couleur de l’état de valence du fer (Moore, 1970). Les composés ferreux pâles, sont colorés en vert et rose et ils sont faiblement pléochroïques. Les composés ferriques sont différemment colorés : jaunes, bruns, rouges et roses et aussi faiblement pléochroïques. Cependant, les composés impliquant le fer ferreux et ferrique à la fois, sont extrêmement pléochroïques et sombres : en couleur noir verdâtre  Les pôles ferriques oxydés des phosphates ferreux-ferriques sont surtout oranges, jaunes ou bruns et faiblement pléochroïques. Il est bien connu que les états mélangés de valence d’un atome particulier dans le même cristal, contribuent souvent aux couleurs foncées. Dans les phosphates de fer, où le rapport Fe3+/Fe2+ est beaucoup plus haut de 0,05, les cristaux peuvent être de fortement absorbants à presque opaques (Moore, 1970; Keller & von Knorring, 1989)  le rapport entre les couleurs pléochroïques, les positions axiales et l'orientation du bouquet-h, pour la dufrenite, la beraunite et la rockbridgeite. Cette figure montre que dans la dufrenite et la beraunite, la direction de vibration de la couleur vert foncé est orientée environ de 40° à 45° déclinée de l'axe du bouquet-h. Dans la rockbridgeite, où les plans miroirs rapportent deux axes non parallèles de bouquet-h, les directions de vibration coplanaires à ces axes varient de vert bleuâtre à vert foncé bleuâtre.
  • 66. Les gnomo-grammes montrant la relation entre les plans de clivage, les axes des cristaux, le bouquet-h et l’absorption maximale pour trois minéraux de phosphates Fe-Mn : beraunite Fe2+Fe3+5[PO4]4(OH)5●6H2O dufrenite CaFe2+Fe3+10[PO4](OH)12●4H2O rockbridgeite (Fe,Mn)2+Fe3+4[PO4]3(OH)5