1. Les réseaux organisationnels d’entreprise : Relier l’efficacité de l’entreprise à la structure de ses réseaux de communication Conférence débat de l’Académie des sciences et de l’Académie des Technologies 29 Mars 2011 Yves Caseau
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Notas do Editor
SPC: modèle de base utilisé très largement chez les consultants (ex: Mc Kinsey) et analystes, enrichi (ex: Joe Bain) Simon : les comportements encapsulent une rationalité procédurale Coase, Williamson: spécificité des actifs dans les transactions -> augmente le coût de coordination Pour aller plus loin dans la transaction: théorie de l’agence = contractualisation de la relation principal-agent Minzberg : Organisation = Management (tete + hiérarchie), Centre opérationnel, Fonctions transverses (support / experts), « Idéologie » ( 6 mécanismes de coordination: ajustement, supervision, standardisation (procédés / résultats / qualification), Note: vision incomplete, laisse de coté les aspect behavioriste, apprentissage, modèle de connaissance
Le schéma ne fait pas apparaitre la dimension culture/connaissance/procédure et les boucles d’apprentissage dynamique, c’est une vision instantanée, qu’il faut élargir par une perpective d’évolution temporelle (tout change: les process, les clients, l’environnement) On arrive alors facilement à l’approche évolutioniste (cf. Nelson et Winter) – poursuit les idée de Schumpeter (destruction créatrice) – Un fondement essentiel pour SIFOA (simulation par algorithmes évolutionnaires) Terme de nano-économie du à Kenneth Arrow : tenir compte des coûts d’information et des coûts de coordination (transaction)
Le transfert d’information I, la partie mécanique de la communication. C’est elle que l’on mesure en termes de latence ou de débit. L’aspect sémantique de la communication, c’est-à-dire la double transformation (encodage) qui permet à A et B de partager en utilisant un « modèle pivot » (en termes informatiques - on peut simplement parler de culture commune). Sans une langue et une culture commune, la performance mécanique n’a pas de sens. L’aspect dynamique, qui décrit le protocole utilisé par A et B pour converger, pour s’assurer que l’information qui est transmise est bien comprise de la même façon de part et d’autre. Écrire = 30 mots/min, parler-écouter 100-150 m/m, lire 300 m/m, parcourir = 500+ m/m Etude de Albert Mehrabian (1950): l’impact total d’un message se décompose en 7% verbal (les mots), 38% vocal (intonation, inflexion, …) et 55% nonverbal (posture et expression faciale)
Rôle de l’organisation qui Façonne les canaux (comités, points) -> crée un « canal » de com Culture: donne les priorités et usage – ex: répondre au tel en réunion Efficacité du tel = fonction de la culture
Formule de Pollaczek-Khinchine : The Pollaczek-Khinchine formula is used in queuing theory to determine the mean time spent waiting in the queue to be serviced (the queuing delay) and the mean end-to-end time through the system. The formula is applicable in a single server situation with arrivals distributed according to a Poisson distribution and a general service time distribution. [Known as a M/G/1 system in Kendall's notation .] The formula was developed by Felix Pollaczek and Aleksandr Khinchin .
Le concept le plus visible est la « structure des petits mondes » et sa mesure associée, celle de diamètre. Les réseaux sociaux ont des petits diamètres, par rapport à leur taille, ce qui se traduit souvent par le terme « degré de séparation ». Compte-tenu du fort degré de « clusterisation » (qui mesure la transitivité – du type « les amis de mes amis sont les amis »), c'est inattendu (alors que ce serait normal pour un graphe aléatoire).
Liens faibles : les personnes que l’on voit rarement (par oppositions aux liens forts) Les liens forts présentent une très forte homophilie (« qui se ressemble s’assemble ») ⇒ ce sont les liens faibles qui permettent d’innover (innover, c’est créer des liens entre des choses différentes) Structure des « petits mondes » Un diamètre de 6 est-il une surprise pour 6 milliards d’individus ? Oui à cause du « taux de cliques » … Mais il existe une structure sous-jacente …
Cette distribution engendre la présence de « nœuds connecteurs ». Les connecteurs jouent un rôle clé dans la transmission des informations, ce qui a été avéré par différents exemples en sociologie et popularisé par Malcom Gladwell dans « The Tipping Point ». Ce rôle de connecteur se caractérise avec la notion de centralité due à Linton Freeman. Les HP Labs ont fait des études passionnantes sur les logs des emails pour reconstruire les « communautés de pratiques » à partir de cette notion de centralité (un nœud central est un point focal des trajets de transfert d'information).
La recherche dans un réseau social est souvent complexe. La condition de Kleinberg permet de comprendre l'équilibre entre deux forces : si il n'y a pas assez de liens, les chemins sont difficiles à trouver, si il y en a trop, il y a tellement de chemins qu'il est très difficile de trouver le plus efficace. Un des points les plus intéressants est la réalisation que la « proximité n'est pas une distance » (essentiellement parce que la proximité dépend de critères multiples), ce qui rend la recherche d'un chemin « de proche en proche » difficile. http://shemesh.larc.nasa.gov/Lectures/OldColloq/WattsColloquium.pdf Modèle de Kleinberg = grid + liens aléatoires. A l’optimum (liens faibles dont la probabilité décroit avec le carré de la distance du grid) – le diamètre est logarithmique
Une autre surprise concerne la distribution des degrés dans les réseaux sociaux : cette distribution est presque toujours une distribution polynomiale (« power law ») alors qu'on pourrait attendre une gaussienne (obtenue pour des graphes aléatoires) ou une exponentielle (que l'on retrouve dans des structures physique obtenues par dégénérescence). On la retrouve d'ailleurs dans les graphes de préférence, c'est ce qui justifie l'équilibre économique de la « long tail ». Les réseaux qui ont ce type de distribution des degrés sont appelés « scale-free » et ont des propriétés remarquables (par exemple, de robustesse). Ils sont caractéristiques d'un processus émergent et intelligent de sélection (cf. Buchanan ). On les retrouve un peu partout : cooccurrence des mots dans le langage naturel, biologie moléculaire, etc. Biologie: « each cell looks like a tiny web, with a few molecules involved in the majority of reactions – th e hubs of the metabolism – while most molecule participated in only one or two »
Idées: Starve your brain from info Time to think Exigencedes process Paradoxe: give time to info processing (instead of jumping) – mais quand même réactif Q1: avoir rework Q2 : résiser aux burst pour rester dans un mode efficace Pas de temps pour restituer : apparition de puits ! Des collaborateurs accumulent la connaissance mais n’ont pas le temps d’en faire bénéficier les autres
Les réseaux d'affiliation sont une forme de réseaux sociaux qui m'intéresse particulièrement puisqu'elle décrit la structure du « système réunion » d'une entreprise. Il se trouve qu'il existe également de nombreuses études sur ces réseaux (taux de clusterisation, degrés, etc.), dont celles, célèbres, sur les films et sur les conseils d'administration. Le point le plus important est qu'on retrouve les deux caractéristiques fondamentales : power law et fort taux de cluster (le terme français est « clique », qui désigne un sous-groupe fortement connecté).
Les réseaux sociaux se transforment en réseaux d'interaction si on ajoute la fréquence d'interaction comme valuation du graphe d'origine (ce qui est également valable pour les réseaux d'affiliation). Je ne m'étends pas puisque c'est un des sujets clés de ce blog .