1. Regroupement des équipes P2S - 1er juin 2010
Collège Marcel Pagnol à Pierre Bénite
Compte rendu des groupes de travail
Les deux pistes de réflexion sont :
- Quelle place pour les Mathématiques
- Comment organiser le travail à 3 disciplines ?
Groupe de travail - salle Histoire-Géographie
Le premier problème soulevé est : Comment intégrer les mathématiques dans un thème comme
« science et aliments ». Les solutions proposées sont de travailler sur la corrélation des données, les
statistiques, la présentation des résultats (courbes….), la modélisation. La modélisation peut être
réalisée avec le logiciel Vensim ou Starlogo pour la SVT. Vensim est un logiciel gratuit, très complet
qui demande cependant du temps pour être pris en main. Il ne peut pas être utilisé pour une seule
séance. Il nécessite une formation pour le professeur.
Le travail collaboratif de plusieurs disciplines (mathématique, SVT, SPC) peut se faire également
autour d’un « objet » ou d’une entrée commune. Par exemple, dans le thème science et aliments,
l’étude d’un fruit avec la gestion des stocks, de l’approvisionnement (mathématiques), le goût (SVT) et
la composition chimique (SPC). Cette façon de travailler fait intervenir toutes les disciplines
impliquées
Voici d’autres points d’entrée évoqués :
- Dans science et aliments: le vin ou le lait avec une partie stockage et approvisionnement, une
partie biologie et physico chimique.
- Dans science et investigation policière : l’encre avec la cryptographie, l’analyse de l’encre ; les
trajectoires d’objet avec le logiciel Geogebra ; l’enquête archéologique avec la datation ; les
empreintes digitales ; les logiciels de morphing.
- Dans science et œuvres d’art ; la musique avec les gammes, fréquences et toutes les études
mathématiques, physiques et biologiques à réaliser autour de cet objet.
La fin de l’atelier est consacrée à l’organisation du travail.
Un point est fait sur les P2S dont les équipes pouvaient travailler en co-intervention, en alternance, ou
en fonction des besoins.
Pour les MPS des problèmes sont évoqués : la gestion des STI, les contraintes liées à la DHG, les
difficultés pratiques liées aux heures supplémentaires (il y en a parfois beaucoup pour une des
disciplines ce qui rend difficile l’intégration de ses professeurs en MPS), le petit nombre d’heures de
MPS risque de rendre cet enseignement « bouche trou ».
Groupe de travail - salle culturelle
Une partie du temps a été consacrée à l’expression de craintes et d’interrogations concernant la fin de
P2S et la mise en place de MPS :
- MPS prélude-t-il l’arrivée de profils de professeurs multivalents ? Réponse des IA-IPR : ce
serait une dérive locale ; insistent sur la conservation des spécificités disciplinaires ;
- Concernant le recrutement des élèves : alors qu’il a pu être reproché à P2S de concentrer les
bons élèves, MPS s’annonce au moins en principe ouvert à tous les élèves, même à ceux
n’ayant pas vocation à s’orienter en S. Ce principe sera mis à l’épreuve de la réalité…
- Crainte de voir MPS utilisé comme variable d’ajustement des services des enseignants (ce qui
semble être le cas dans certains lycées) ;
- L’organisation est-elle du seul ressort du chef d’établissement, ou les enseignants doivent-ils
proposer et défendre des modalités d’organisation ?
2. - Tant qu’il s’agissait d’expérimentation (P2S), les enseignants acceptaient de travailler en co-
animation, gratuitement. Ce mode d’enseignement a largement prouvé son intérêt et sa
richesse, tant pour les élèves que pour les professeurs. Dans le cadre de MPS, cela ne sera
pas accepté pas les professeurs.
- Nécessité d’une réflexion de fond sur la définition des sciences, et de leur place dans
l’enseignement : dépasser l’image de matières de sélection, de l’élitisme de la série S.
Discussion autour de l’enseignement des mathématiques :
- l’implication des mathématiques est difficile à cerner car très rapidement les situations
étudiées en sciences expérimentales débouchent sur des concepts mathématiques d’un
niveau largement supérieur à la seconde ;
- on peut envisager de s’affranchir des obstacles des notions hors programme en ayant recours
aux TICE ;
- une autre piste consiste à partir d’une problématique mathématique adaptée au niveau
seconde, sur laquelle se greffent ensuite les sciences expérimentales (e.g.: le nombre d’or,
génétique et probabilités) ;
- nécessité d’harmoniser le vocabulaire entre les disciplines (e.g.: hypothèse vs conjecture) ;
- il y aura davantage d’apport des maths s’il y a co-intervention au moins ponctuelle ;
- il est nécessaire de penser la programmation des mathématiques du tronc commun en
fonction des thèmes MPS (par exemple traiter des fonctions en début d’année).
Discussion sur les modalités d’organisation du travail pluridisciplinaire dans MPS :
- dans certains cas, seules 2 matières sont impliquées, le plus souvent SVT et SPC, les maths
ne participant pas ;
- l’horaire d’1h30 par semaine sur toute l’année pour 3 disciplines n’apparaît pas forcément
comme le plus judicieux ou le plus pratique: de nombreuses modalités d’organisation
prévoient une annualisation des heures : 2 ou 3h par semaine, sur un nombre de semaines
plus court ; 3h sur un semestre, l’autre semestre étant dévolu à SES ; etc… (voir par exemple
les propositions de l’académie de Créteil : http://www.mapie.ac-creteil.fr/spip.php?article64 )
- la durée d’1h30 pour une séance de mathématiques peut paraître trop longue. Possibilité de
ne voir les élèves qu’une heure, mais plus souvent.
- est évoqué l’intérêt d’avoir aussi les élèves en tronc commun : moins de confort si les élèves
ne voient le professeur que pour P2S (ils ont moins l’impression de travailler), a contrario
meilleurs rapports avec les élèves s’ils ont le même professeur en P2S et tronc commun. Par
ailleurs cela permet de constater que de bons élèves en tronc commun se révèlent peu
autonomes dans le cadre moins scolaire de P2S.
- est également souligné l’intérêt de faire travailler les élèves en trinôme (plus adapté à
l’investigation, à la réflexion collective et au travail en équipe, et gain en efficacité sur une
séance d’1h30). Par contre le binôme paraît plus favorable aux activités manipulatoires.
Philippe Jeanjacquot et Vincent Guili
Juin 2010