21ème Festival du Film de Valenciennes - Communiqué de Presse
Fondation Cartier 30ans
1.
2. MAI 2014 – MARS 2015
20 octobre 1984 : Cartier inaugure la Fondation
Cartier pour l’art contemporain. En pionnier, avec
une vision claire et déterminée du mécénat, elle invente
une manière unique de croiser tous les domaines
de la création, d’ouvrir tous les champs de la curiosité.
En 30 ans d’engagement et de dialogue ininterrompu
avec les artistes, avec plus de 100 expositions et
800 oeuvres créées à son initiative, la Fondation Cartier
affirme un style fait d’audace et de liberté.
En 2014, la Fondation Cartier pour l’art contemporain
célèbre 30 ans d’histoires écrites avec les artistes.
Durant une année, le bâtiment de Jean Nouvel
devient la scène vivante où les oeuvres et les artistes
se retrouvent pour incarner ce qui fait l’esprit
de la Fondation Cartier : la création et la découverte,
l’ouverture et la transversalité, la mixité des voix
et le dépassement des limites.
3. 1984 › 2014
LISTE DES
EXPOSITIONS
1984
20 octobre
Inauguration
de la Fondation Cartier
pour l’art contemporain,
à Jouy-en-Josas
Les Fers de César
Lisa Milroy
Julian Opie
1985
Vivre en couleur
Avec François Bauchet,
Yves Cordier, Elisabeth
Garouste et Mattia Bonetti,
Pascal Mourgue, Nemo,
Nestor Perkal, Pierre Sala,
Philippe Starck, Totem
Natures de rêves
Les Bonsaïs de Rémy
Samson
Jean-Pierre Raynaud,
Histoire du Pot
Sculptures, première
approche pour un parc
Avec notamment :
Arman, Giuseppe Penone,
Jean-Pierre Raynaud, Richard
Tuttle, Barry Flanagan,
Daniel Spoerri, César,
François Morellet,
Max Bill, …
1986
Sur les murs
Avec notamment Rémi
Blanchard, Philippe Cognée,
Robert Combas, Patrick
Tosani, …
L’Art fun ou l’Enfance
de l’art
Avec notamment Buddy di
Rosa, David Finn, Présence
Panchounette, Nicole
Stenger, …
Raymond Hains,
Hommage au Marquis de
Bièvre
Les Années 60 : 1960-1969,
La Décade triomphante
Avec notamment Sam
Francis, Joan Mitchell,
Edward Ruscha, Tom
Wesselmann, …
Peintres et sculpteurs
espagnols 1981-1986
Evergon
Les Championnes de César
1987
Dominique Gauthier
François Boisrond
Shirley Jaffe
Les Stars de la photo vues
par les éditions Condé Nast
Hommage à Ferrari,
Scénographie d’Andrée
Putman
Emmanuel Pereire,
Peintures 1983-1987
Ian Hamilton Finlay,
Poursuites révolutionnaires
Daniel Boudinet,
Un Paysage ou
Neuf vues du jardin
de Ian Hamilton Finlay
1988
Danemark 88 : Robert
Jacobsen et Jean Clareboudt,
Rencontre de deux
générations
Alain Bizos, Portraits
M.D.F. : Des créateurs
pour un matériau
Avec notamment François
Bauchet, Sylvain Dubuisson,
Olivier Gagnère, Eric
Jourdan, Pascal Mourgue,
Elizabeth de Portzamparc,
Andrée Putman, Martin
Szekely…
Vraiment faux
Scénographie d’Elisabeth
Garouste et Mattia Bonetti
Gérard Garouste,
Les Indiennes
La Mode,
une nouvelle génération
Avec Nathalie Cesbron,
Maïté Julian, José Levy,
Frédéric Molenac, Pascale
Risbourg, Elisabeth Verrimst
Scènes de mode : Ouka Lele
pour Philippe Model
1989
Un, deux, trois… Sculptures :
Judith Bartolani et
Claude Caillol,
Ni rond, ni carré, ni pointu
Solex-nostalgie
Aspects de la jeune sculpture
européenne
Avec Elisabeth Ballet,
Sylvie Blocher, Eugenio
Cano, Grenville Davey,
Thomas Grünfeld, Marin
Kasimir
Jochen Gerz : Une
exposition / An Exhibition
Photographies
Ingo Maurer, Lumière,
Hasard, Réflexion
Collection Peinture
Avec notamment Sam
Francis, Shirley Jaffe,
Emmanuel Pereire, Claude
Viallat, …
Couleur Sud
Avec Jérôme Bost, Alain Diot,
Noël Dolla, Serge Plagnol,
Jean-Jacques Surian
Nos années 80
Scénographie de François
Bauchet, Sylvain Dubuisson,
Éric Jourdan, Dominique
Lyon, Martin Szekely
1990
Bill Viola,
The Sleep of Reason
Ligne de mire – 1
Avec Absalon, Richard
Baquié, Bernard Bazile, James
Coleman, Fischli & Weiss,
Philippe Perrin, Markus
Raetz, Thomas Ruff, Alain
Séchas, Hiroshi Sugimoto,
Patrick Tosani, James Turrell
Andy Warhol System:
Pub – Pop – Rock
Success is a Job in New York
Andy Warhol,
Les estampes
Sur les traces acharnées
du Velvet
Carnet de voyages – 1
Avec notamment David
Boeno, Massimo Kaufmann,
Klaus Kehrwald, …
Monique Frydman,
Éphéméride
15 juin : Concert du
Velvet Underground
Avec Lou Reed et John Cale,
Sterling Morrison et Maureen
Tucker
1991
Richard Baquié,
Constats d’échec
Lignes de mire – 2
Avec Jean-Michel Alberola,
Nicos Baikas, Jean-Pierre
Bertrand, Ashley Bickerton,
David Boeno, Fischli & Weiss,
Toni Grand, Massimo
Kaufmann, Allan McCollum,
Moshe Ninio, Beat Streuli,
Jeff Wall
La Vitesse
Scénographie de Kristian
Gavoille, avec notamment
Bazilebustamante, William
Klein, Etienne-Jules Marey,
Edward Ruscha, …
Jean-Bernard Métais
1992
Machines d’architecture
À visage découvert
Avec notamment John
Baldessari, Jean-Michel
Basquiat, Christian Boltanski,
Chuck Close, …
1993
Marc Couturier,
les Dessins du troisième jour
Yasumasa Morimura,
9 visages
Jeff Wall
Azur
Avec notamment Frédéric
Bruly-Bouabré, James Lee
Byars, Vija Celmins, James
Turrell, On Kawara, Tatsuo
Miyajima, Cai Guo-Qiang, …
1994
Inauguration
du nouveau bâtiment
de la Fondation Cartier
pour l’art contemporain
dessiné par l’architecte
Jean Nouvel,
et du jardin créé par
Lothar Baumgarten
(Theatrum Botanicum)
au 261 boulevard
Raspail à Paris.
Ron Arad
Richard Artschwager
Pierrick Sorin,
Avant la bataille
Carole Benzaken
Matej Kren,
Histoire de l’art (1991)
Huang Yong Ping,
Devons-nous encore
construire une grande
cathédrale ?
Chuck Close,
8 peintures récentes
Raymond Hains,
Les 3 Cartier. Du Grand
Louvre aux 3 Cartier
Seydou Keita
Shinzo et Roso Fukuhara,
Photographies 1913-1941
1995
Herbert Zangs,
OEuvres 1952-1959
Jean-Michel Alberola,
L’Effondrement des enseignes
lumineuses
Marc Newson,
Bucky, de la chimie
au design
Matthew Barney,
Cremaster 4
Nobuyoshi Araki,
Journal intime, 1994
Malick Sidibé
Jérôme Deschamps
et Macha Makeieff,
Vestiaire (et Défilé)
Tom Wesselmann
Bodys Isek Kingelez
Jean Tinguely
James Lee Byars
Thierry Kuntzel,
Nostos III
Vija Celmins
1996
by night
Scénographie de Bruno
Moinard, avec notamment
Nan Goldin, Douglas Gordon,
Wolfgang Tillmans,
Bill Viola, Hergé, Raymond
Depardon, …
Tatsuo Miyajima
Comme un oiseau
Scénographie de Bruno
Moinard, avec notamment
Balthasar Burkhard,
Merce Cunningham,
Claude Lévi-Strauss, David
Hammons, Annette Messager,
Georg Baselitz, Panamarenko,
Robert Franck, Jean-Jacques
Audubon, …
Double vie, double vue
Avec notamment Lee
Friedandler, Seydou Keita,
Felten Massinger, Rebecca
Horn, Helmut Newton, Diane
Arbus, Roger Ballen, Cindy
Sherman, Martial Raysse, …
1997
Patrick Vilaire,
Réflexion sur la mort
Huang Yong Ping,
Péril de mouton
Alain Séchas
Alain Diot
Coïncidences
Avec notamment
Pierre Bismuth, Xavier
Veilhan, Pierre Huyghe, …
Amours
Avec notamment Olivier
Assayas, Claire Denis,
Raymond Depardon,
Francesca Woodman, Thierry
Kuntzel, Ana Mendieta, …
1998
Gérard Deschamps,
Homo Accessoirus
Panamarenko,
La Grande exposition
des soucoupes volantes
Francesca Woodman
être nature
Avec notamment la collection
d’insecte de Jacques
Kerchache, Ana Mendieta,
David Hammons, Vija
Celmins, Patrick Blanc,
Tunga, Hubert Duprat,
Yukio Nakagawa, …
Issey Miyake Making Things
1999
Beaurin Domercq
Gottfried Honegger
un monde réel
Avec notamment Chris
Burden, Jean-Michel Alberola,
Tacita Dean, Diller +
Scofidio, Moebius, Mikhail
Romadin, Andrei Ujica,
Bodys Isek Kingelez, …
RADI DESIGNER,
Fabulation
Stan Douglas
Herb Ritts
Sarah Sze
2000
Cai Guo-Qiang
Guillermo Kuitca
J. D. ’Okhai Ojeikere
le désert
Avec notamment William
Eggleston, Lee Friedandler,
Andrei Ujica, Sir Wilfred
Thesiger, …
Thomas Demand
Bernard Piffaretti,
Va-et-vient, Come and Go
2001
Pierrick Sorin
Alair Gomes
un art populaire
Avec notamment Arthur
Bispo do Rosario, Mike
Kelley, Liza Lou, Takashi
Murakami, Alessandro
Mendini, Virgil Ortiz,
Artavazd Achotowitch
Pelechian, …
William Eggleston
Gérard Garouste, Ellipse
2002
Alessandro Mendini,
Vincent Beaurin,
Fabrice Domercq,
Fragilisme
Takashi Murakami et
Kaikai Kiki : Kawaii !
Vacances d’été et Coloriage
Paul Virilio, Ce qui arrive,
Unknown Quantity,
Avec notamment
Peter Hutton, Jonas Mekas,
Aernout Mik, Artavazd
Achotowitch Pelechian,
Nancy Rubins, Andrei Ujica,
Lebbeus Woods, …
2003
Yanomami, l’esprit
de la forêt
Avec notamment Davi
Kopenawa Yanomami, Bruce
Albert, Claudia Andujar,
Vincent Beaurin, Raymond
Depardon, Gary Hill, Adriana
Varejão, Volkmar Ziegler, …
Daido Moriyama
Jean-Michel Othoniel,
Crystal Palace
2004
Marc Newson, Kelvin 40
Chéri Samba,
J’aime Chéri Samba
Jean Paul Gaultier,
Pain Couture
Raymond Depardon,
7 × 3, une exposition
de films
Hiroshi Sugimoto,
Étant donné :
Le Grand Verre
2005
Adriana Varejão,
Chambre d’échos
Rinko Kawauchi
J’en rêve
Avec notamment Camille
Henrot, Erina Matsui,
Charwei Tsai, …
John Maeda,
Nature + Eye’m Hungry
Ron Mueck
2006
Juergen Teller,
Do you know what I mean?
Tadanori Yokoo
Agnès Varda, L’île et elle
Gary Hill
Tabaimo
2007
David Lynch,
The Air is on Fire
Rock’n’Roll 39-59
Robert Adams,
On the Edge
Lee Bul,
On Every New Shadow
2008
Andrea Branzi,
Open Enclosures
Patti Smith, Land 250
César, Anthologie
par Jean Nouvel
Raymond Depardon
et Paul Virilio,
Terre Natale,
Ailleurs commence ici
2009
Beatriz Milhazes
William Eggleston, Paris
Né dans la rue – Graffiti,
Avec notamment PartOne,
Seen, JonOne, Cripta, …
2010
Beat Takeshi Kitano,
Gosse de Peintre
MOEBIUS-TRANSE-FORME
2011
Vaudou, Collection Anne
et Jacques Kerchache
Scénographie d’Enzo Mari
Mathématiques,
un dépaysement soudain
Avec Sir Michael Atiyah,
Jean-Pierre Bourguignon,
Alain Connes, Nicole El
Karoui, Misha Gromov,
Giancarlo Lucchini, Cédric
Villani, Don Zagier, Jean-
Michel Alberola, Raymond
Depardon et Claudine
Nougaret, Takeshi Kitano,
David Lynch, Beatriz
Milhazes, Patti Smith, Hiroshi
Sugimoto et Tadanori Yokoo
2012
Histoires de voir,
Show and Tell
Scénographie
d’Alessandro Mendini,
avec notamment Mamadou
Cissé, Jangarh Singh Shyam,
Jean Joseph Jean-Baptiste,
dessinateurs Huni Ku ,
Isabel Mendes da Cunha,
Véio, …
Yue Minjun,
L’Ombre du fou rire
2013
Ron Mueck
América Latina, 1960-2013
Avec notamment Eugenio
Dittborn, Marcelo Brodsky,
Oscar Bony, Adriana Lestido,
Marcos López, Graciela
Iturbide, Milagros
de la Torre, …
4. MAI 2014 – MARS 2015
LA FONDATION DE LA FONDATION :
10 ANS À JOUY-EN-JOSAS
C’est grâce à l’artiste César qu’Alain Dominique Perrin,
alors président de Cartier International, découvre le domaine
du Montcel à Jouy-en-Josas, propice à la création d’un lieu
artistique et d’un parc de sculptures dont le Long Term Parking
d’Arman et le Pot doré de Jean-Pierre Raynaud restent
les emblèmes. En 1984, la Fondation Cartier est en France
la première fondation d’entreprise engagée pour la diffusion
de l’art contemporain. Moins de deux ans plus tard, le
Ministère de la Culture commande à Alain Dominique Perrin
un rapport sur le mécénat : la première loi sur le mécénat,
dite « loi Léotard » votée le 23 juillet 1987, en découlera.
C’est l’acte de naissance officiel du mécénat français.
Dès sa création, sous la direction de Marie-Claude Beaud
(1984-1994), la Fondation Cartier pour l’art contemporain
articule son action autour de trois règles d’or qui perdurent
jusqu’à aujourd’hui, dessinant une typologie des expositions
et orientant sa programmation. La première est la place
centrale accordée à l’artiste et à la création, que ce soit avec
des créateurs de renommée internationale ou avec de jeunes
talents, offrant aux uns comme aux autres un espace de liberté
et de rencontres. De Raymond Hains (1986) à Bill Viola (1990),
chaque exposition est un moment d’exception et une présence
inoubliable. Lieu de création et de recherche, la Fondation
Cartier invite en résidence, entre 1984 et 1993, de nombreux
artistes français – Fabrice Hyber, Jean-Michel Othoniel,
Absalon… – et du monde entier – Huang Yong Ping
et Cai Guo-Qiang (Chine), Chéri Samba (République
démocratique du Congo), Tatsuo Miyajima ( Japon)… –
ainsi que de jeunes critiques d’art et commissaires d’expositions
comme Hans Ulrich Obrist, Fei Dawei et Hou Hanru.
La plupart avaient alors une vingtaine d’années ; ils mènent
depuis une carrière internationale.
La deuxième idée fondatrice : privilégier la transversalité.
Dès 1984, la Fondation Cartier pour l’art contemporain
réserve une place importante au design, l’expose et fait appel
aux plus grands designers pour créer chaque scénographie,
comme Andrée Putman pour l’exposition Hommage à Ferrari.
Au début des années 1990, la Fondation Cartier invente
une vision nouvelle avec des expositions thématiques,
croise les champs de la création, fait dialoguer l’art
contemporain avec les arts primitifs ou populaires,
traverse les frontières et repousse les limites : c’est d’abord
La Vitesse avec Paul Virilio, puis À visage découvert.
Elle affirme sa curiosité par un geste fort : elle ouvre
l’espace d’exposition au spectacle vivant avec, en 1990,
le concert du Velvet Underground avec Lou Reed, moment
inoubliable de son histoire.
Enfin, troisième credo essentiel : la séparation radicale
entre la Fondation Cartier et la Maison Cartier.
1994 : LA FONDATION CARTIER POUR L’ART
CONTEMPORAIN, UN « MONUMENT POUR PARIS ».
En 1994, la Fondation Cartier s’installe à Paris, dans un
bâtiment de verre et d’acier commandé à Jean Nouvel.
Faire appel à un grand nom de l’architecture contemporaine
internationale était alors un geste fort de la part de Cartier.
Revendiqué par Jean Nouvel comme son « monument
pour Paris », le bâtiment du boulevard Raspail répond
à un parti pris audacieux, celui de concevoir un espace muséal
ouvert et transparent qui remplace les murs par la possibilité
infinie de toujours réinventer le lieu d’exposition. Ce geste
radical a souvent inspiré les artistes qui ont répondu de façon
d’autant plus puissante à l’esprit des lieux.
À Paris, sous l’impulsion d’Hervé Chandès, directeur
depuis 1994, l’engagement fort avec les artistes, qui signe
l’identité de la Fondation Cartier depuis toujours, se traduit
par l’invitation à réaliser des oeuvres de commande pour
les expositions. Avec 800 oeuvres ainsi initiées – qui sont
depuis entrées dans la collection de la Fondation Cartier –,
ces commandes font l’une des singularités du mécénat
tel que Cartier le conçoit. Elles donnent aux artistes
la possibilité de créer à une échelle nouvelle, comme pour
la gigantesque installation de Sarah Sze (1999), ou de réaliser
un objet hors norme tel l’avion imaginé par le designer
Marc Newson (2004). De commandes en expositions,
la Fondation Cartier accompagne les artistes sur la durée,
de Raymond Depardon à William Eggleston, de
Raymond Hains à Pierrick Sorin. Du chamanisme aux
mathématiques ou au vaudou, la Fondation Cartier élargit
constamment le champ de la curiosité, entraîne le visiteur
vers des territoires inattendus, provoque des conversations
ininterrompues entre des artistes, des scientifiques ou
des Indiens d’Amazonie, et fait dialoguer l’art contemporain
avec l’art populaire. Lieu du dépaysement constant,
elle montre les créateurs les plus connus sous un jour inédit,
surprenant ou décalé, comme avec la boulangerie imaginée
par Jean Paul Gaultier. Elle renouvelle la manière d’exposer
5. des cinéastes avec David Lynch, Takeshi Kitano ou
Agnès Varda. Elle s’intéresse aux expressions de la culture
populaire comme le graffiti ou le rock’n’roll. Régulièrement,
elle expose la pensée avec la complicité de philosophes.
Elle offre au public des rencontres d’exception avec l’univers
de la mode, à travers le travail d’Issey Miyake, ou celui
de la bande dessinée avec Moebius, dont elle a été la première
à révéler la dimension artistique. Scène vivante, elle s’ouvre
à la danse, à la musique et à la performance avec les
Soirées Nomades. Lieu de l’image, elle fait de la photographie
l’un des pôles majeurs de sa programmation et de
sa collection, de Francesca Woodman à Robert Adams,
de Daido Moriyama à Nobuyoshi Araki et Hiroshi Sugimoto.
Résolument internationale, elle s’est souvent tournée vers
le Japon, le Brésil ou la Chine et a été la première institution
à présenter, en dehors de l’Afrique, des monographies
de photographes africains, de Seydou Keita à J.D. ’Okhai
Ojeikere et Malick Sidibé.
Internationale dans sa programmation et ses acquisitions,
la Fondation Cartier pour l’art contemporain l’est aussi
à travers les itinérances qui entraînent ses expositions
de Tokyo à Buenos Aires, Copenhague ou Rio de Janeiro.
Ce rayonnement repose sur les liens privilégiés tissés au
fil des années avec les plus grandes institutions culturelles.
Mais que ce soit en France ou à travers le monde, l’esprit
de la Fondation Cartier reste le même : porter toujours plus
d’attention aux artistes et privilégier curiosité et dépaysement,
ouverture et liberté, singularité et pluralité.
Un engagement tourné également vers le public, que
la Fondation Cartier invite à partager une expérience
de l’art et de la pensée d’aujourd’hui, à travers des expositions
à la fois exigeantes et populaires, ouvrant les portes de l’art
contemporain à une large audience, comme en témoigne
l’exposition consacrée à Ron Mueck qui a accueilli plus
de 300 000 visiteurs en 2013.
2014 : UNE ANNÉE ANNIVERSAIRE
POUR 30 ANS DE MÉCÉNAT
À partir du 10 mai 2014, la Fondation Cartier pour l’art
contemporain invite le public à partager la célébration
de ces 30 ans de mécénat et d’expositions. Pendant un an,
la communauté des artistes qui ont fait son histoire revient
boulevard Raspail, s’installe dans les espaces et offre
au visiteur un moment de présence partagé. Articulée
en deux grands volets, cette année exceptionnelle réserve
une place essentielle aux oeuvres parmi les plus emblématiques
qui ont marqué les expositions de la Fondation Cartier depuis
sa création et qui en sont les moments clés. De l’avion du
designer australien Marc Newson à la monumentale sphère
dorée de James Lee Byars, du sous-marin de Panamarenko
aux Brise-lames de Raymond Hains, des peintures de
Chéri Samba aux carnets de Moebius, de la sculpture In Bed
de Ron Mueck à la ville de Bodys Isek Kingelez, les oeuvres
se répondent et se succèdent, faisant de Mémoires Vives, premier
volet de l’année anniversaire, une exposition en mouvement
perpétuel qui, de mai à septembre, réservera la surprise de
sa progressive métamorphose. Les artistes eux-mêmes ont tenu
à être présents pour l’événement, à partager avec le public
une prise de parole ou une performance. David Lynch
conçoit un théâtre de l’image qui accueille une programmation
de films d’artistes et un voyage à travers la mémoire
de la Fondation Cartier. Issey Miyake revisite la nuit avec
une spectaculaire installation lumineuse déployée dans
le jardin et le rez-de-chaussée. De Patti Smith à Jean-Michel
Alberola, Alessandro Mendini ou Agnès Varda, les artistes
rendent visibles les liens forts et durables tissés par la
Fondation Cartier avec chacun, la fidélité et la continuité
au fil de ces 30 ans d’histoires. Mémoires Vives raconte une
autre histoire de l’art contemporain, qui fait de la dimension
humaine et de la relation privilégiée avec les artistes les
éléments essentiels d’une programmation. Chaque oeuvre,
issue de la collection, est ainsi porteuse d’une histoire
qui sera partagée avec le public par la voix de conteurs,
dépositaires de cette mémoire vivante.
À partir d’octobre 2014, le décor change et la Fondation
Cartier pour l’art contemporain se métamorphose
sous la direction d’Elizabeth Diller et de Ricardo Scofidio.
Les deux architectes connaissent bien le lieu : en 1999,
à l’occasion de l’exposition un monde réel, ils mettent
en scène une collection de robots dans le vaste espace
du rez-de-chaussée, et en 2008, ils reviennent signer
l’installation Exit – un environnement cartographique
high-tech rendant visibles en temps réel les flux de
populations dans le monde – présentée dans Terre Natale,
Ailleurs commence ici. Leur vision et leurs projets, mêlant
arts visuels et arts de la scène, performance et nouvelles
technologies, ébranlent le périmètre de l’architecture
et du design. Pour son année anniversaire, la Fondation
Cartier pour l’art contemporain leur confie l’orchestration
d’un projet ambitieux où la mémoire dialogue avec l’avenir.
Privilégiant au quotidien la collaboration avec des artistes
de différents domaines, les deux architectes feront de
cet événement un espace de rencontre vivant et en perpétuel
mouvement.
SUR FONDATION.CARTIER.COM
Pour cette année anniversaire, la Fondation Cartier
pour l’art contemporain développe une plateforme digitale
ad hoc, accessible depuis son site Internet et sur tous supports.
Elle promet de faire découvrir et de diffuser à l’international
30 ans d’art contemporain à travers de nombreux récits
inédits et réserve une place centrale aux événements variés
qui se tiendront dans le bâtiment de Jean Nouvel et hors
les murs. Une programmation en ligne de projets d’artistes
spécifiquement conçus pour Internet sera également
offerte en exclusivité aux visiteurs du site.
Toute l’actualité de la programmation et des événements
est disponible sur fondation.cartier.com et sur les réseaux
sociaux.