1. BIOTECHNOLOGIES
by WWW.AFRIKASOURCES.COM - Juillet 2014
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D'une
manière
générale,
il
existe
deux
types
d'innovation
technologique:
graduelle
et
perturbatrice.
Les
changements
graduels
mènent
à
un
perfectionnement
des
processus
et
des
produits.
Les
technologies
perturbatrices
engendrent
des
changements
radicaux
et
brusques
qui
mettent
en
cause
des
systèmes
sociaux,
é c o n o m i q u e s ,
e n v i r o n n e m e n t a u x
e t
gouvernementaux
plus
vastes.
La
plupart
des
analystes
considèrent
que
quatre
technologies
émergentes
(les
technologies
numériques,
les
biotechnologies,
les
nanotechnologies
et
les
neurosciences)
pourraient
provoquer
des
changements
sociaux
et
économiques
perturbateurs
au
cours
des
10
à
15
prochaines
années.
Ces
technologies
auront
une
incidence
sur
pratiquement
tous
les
secteurs
de
l'économie.
L'un
des
aspects
les
plus
perturbateurs
de
certaines
de
ces
technologies
est
leur
propension
à
accroître
la
productivité
avec
un
moindre
effectif.
L'intelligence
artificielle
(comme
le
logiciel
Siri
d'Apple)
conjuguée
aux
analyses
de
données
pourrait
changer
radicalement
le
secteur
des
services
en
réduisant
l'effectif.
Dans
de
plus
en
plus
de
secteurs,
l'impression
tridimensionnelle
pourrait
avoir
des
conséquences
économiques
sur
les
industries
manufacturières
et
modifier
leur
implantation
territoriale.
La
biologie
synthétique
pourrait
changer
l'économie
et
la
circulation
des
matières
premières
dans
les
domaines
de
l'agriculture,
de
la
foresterie,
de
l'énergie
et
des
mines.
Les
gouvernements,
les
entreprises
et
la
société
devront
travailler
de
concert
pour
veiller
à
ce
que
des
politiques
et
des
institutions
innovatrices
soient
en
place
afin
de
suivre
la
vague
des
changements
technologiques.
Les
10
à
15
prochaines
années
constitueront
une
ère
de
transition.
Presque
toutes
les
grandes
infrastructures
utiles
à
des
domaines
tels
que
le
perfectionnement
professionnel,
les
soins
de
santé,
les
transports
et
la
sécurité
subiront
probablement
des
pressions.
Sous-‐estimer
le
rythme
du
changement
ou
ne
pas
en
tenir
compte
pourrait
très
bien
menacer
notre
compétitivité,
notre
état
de
préparation
et
notre
résilience.
Encore
peu
connu
du
grand
public,
le
marché
des
biotechnologies
offre
pourtant
des
perspectives
énormes.
Et
la
France
recèle
dans
ce
domaine
de
véritables
pépites
:
notre
pays
est
le
deuxième
acteur
économique
mondial
pour
des
sciences
de
la
vie.
2. Club Export
Réunion et
CCIFM
Au cœur des Mascareignes, dans le sud-
ouest de l’océan Indien, les deux îles-sœurs,
Maurice et La Réunion cherchent aujourd’hui
les voies du rebond économique plus d’un
demi-siècle après leur « décolonisation ».
Ces territoires aux histoires nourries des
belles heures de la Compagnie des Indes,
choisirent pour l’une l’indépendance de
l’Angleterre (en 1968), et pour l’autre,
l’intégration à la République Française et à
l’Europe. Elles connaîtront alors des destins
aussi proches que parallèles.
Travaillant à développer les liens entre les
deux îles, la CCIFM (Maurice) et le Club
Export de La Réunion organisent pour la 3ème
année consécutive des échanges entre les
opérateurs économiques réunionnais et
mauriciens.
Les Rencontres de 2014 font suite aux deux
précédentes éditions, dont la dernière s’est
déroulée le 14 et 15 novembre 2013.
Les Rencontres Réunion/Maurice 2014
auront pour thème «Développement
durable et biotechnologies» et se
tiendront à La Réunion du 13 au 16
novembre 2014.
Sewen
Solutions
by
AFRIKASOURCES
Prospectif
Architecte
de
votre
croissance
Outil
d’aide
d’aide
à
la
décision
«Straight
to
the
point»
«Out-‐of-‐the-‐box
thinking»
Multiculturel
car
créole
Créateur
de
solutions
Définition
générale
des
biotechnologies
Les
biotechnologies
sont
l’ensemble
des
méthodes
et
des
techniques
qui
utilisent
comme
outils
des
organismes
vivants
(cellules
animales
et
végétales,
micro
organismes…)
ou
des
parties
de
ceux-‐ci
(gènes,
enzymes…).
Elles
permettent
la
mise
au
point
et
le
développement
de
nouveaux
produits
pour
la
santé
de
l’Homme,
pour
la
qualité
et
la
sécurité
de
son
alimentation,
et
pour
la
protection
de
son
environnement.
L’OCDE
définit
les
biotechnologies
comme
«
l’application
des
principes
scientifiques
et
de
l'ingénierie
à
la
transformation
de
matériaux
par
des
agents
biologiques
pour
produire
des
biens
et
services
».
Ces
biotechnologies,
ou
«
technologies
de
bioconversion
»
comme
leur
nom
l'indique,
résultent
d'un
mariage
entre
la
science
des
êtres
vivants
-‐
la
biologie
-‐
et
un
ensemble
de
techniques
nouvelles
issues
d'autres
disciplines
telles
que
la
microbiologie,
la
biochimie,
la
biophysique,
la
génétique,
la
biologie
moléculaire,
l'informatique…
Selon
le
cabinet
Ernst
&
Young,
«
les
entreprises
de
biotechnologies
se
définissent
comme
des
entreprises
utilisant
les
techniques
modernes
de
biologie
pour
développer
des
produits
ou
services
pour
la
santé
humaine
et
animale,
la
productivité
agricole,
la
transformation
alimentaire,
les
ressources
renouvelables,
la
production
industrielle
ou
la
gestion
de
l’environnement.
L’instrumentation
médicale,
les
grandes
firmes
pharmaceutiques,
agroalimentaires
et
de
production
ne
sont
pas
prises
en
compte
».
A
quoi
servent
les
biotechnologies
?
Les
sciences
du
vivant
doivent
répondre
à
plusieurs
défis
majeurs
:
• en
matière
de
santé
(maladies
émergentes,
maladies
neurodégénératives,
sûreté
et
sécurité
alimentaire,
qualité
nutritionnelle...),
• en
matière
d'indépendance
énergétique
vis-‐à-‐vis
des
sources
fossiles
(biocarburants
et
précurseurs
pour
la
chimie),
• en
matière
de
développement
durable
(agriculture
innovante
et
respectueuse
des
exigences
environnementales
et
sanitaires).
Biotechs
françaises
et
modèle
américain
Le
modèle
de
développement
couramment
évoqué
lorsque
l’on
parle
de
“biotech”
est
celui
des
réseaux
américains
tels
que
la
Silicon
valley:
des
firmes
tournées
vers
la
recherche
active,
c’est-‐
à-‐dire
engagées
dans
la
course
aux
brevets
et
aux
publications,
financées
par
du
capital
risque
puis
introduites
en
Bourse.
Si
ce
modèle
reste
parfaitement
pertinent
aux
États-‐Unis,
la
même
recette
ne
peut
être
appliquée
au
secteur
des
biotechnologies
européen.
En
effet,
le
contexte
légal,
institutionnel
et
économique
n’est
pas
le
même.
En
France,
par
exemple,
le
secteur
des
biotechnologies
reste
très
circonscrit
et
compte
peu
d’entreprises
cotées.
Leur
taille
modeste
ne
leur
permet
pas
de
générer
beaucoup
d’emplois
et
même
les
alliances
entre
biotechs
et
avec
des
partenaires
installés
(par
exemple
des
majors
de
l’industrie
pharmaceutique)
notamment
au
sein
des
pôles
de
3. compétitivité
ne
leur
suffisent
pas
à
atteindre
une
taille
critique.
Par
conséquent,
le
modèle
de
développement
à
l’américaine
ne
peut
être
répliqué
tel
quel.
En
revanche,
certaines
biotechs
françaises
basées
sur
un
modèle
de
développement
qui
leur
est
propre
fonctionnent
parfaitement:
c’est
notamment
le
cas
des
petites
biotechs
qui
fournissent
des
services
aux
grands
laboratoires.
Financer
les
projets
Biotech
Identifiés
comme
"prioritaires"
par
le
Gouvernement,
cinq
axes
stratégiques
permettront
à
la
France
d’augmenter
son
potentiel
de
croissance
:
l'enseignement
supérieur
et
la
formation,
le
développement
durable,
la
recherche,
l'industrie
et
les
PME
et
l'économie
numérique.
A
travers
ce
programme,
l’Etat
s’adresse
aux
générations
futures
afin
de
leur
permettre
de
défendre
leurs
chances
et
celles
de
la
France
dans
le
monde
de
demain.
Le
programme
Investissements
d'Avenir,
c'est
35
milliards
d’euros
sur
dix
ans
pour
financer
l'innovation
en
France,
renforcer
la
productivité,
la
capacité
d’innover
et
accroître
la
compétitivité
des
entreprises.
Via
divers
supports
publics
comme
les
Investissements
d’avenir,
la
France
espère
faire
émerger
une
bio-‐économie
basée
sur
la
connaissance
du
vivant
et
sur
de
nouvelles
valorisations
des
ressources
biologiques
renouvelables.
L’un
des
objectifs
est
de
permettre
à
la
France
de
rétablir
sa
compétitivité
sur
le
plan
mondial
en
lançant
des
programmes
de
recherche
ambitieux
dans
le
domaine
de
la
génétique
et
des
biotechnologies.
On
espère
ainsi
offrir
aux
chercheurs
les
plates-‐formes
technologiques
de
niveau
international
dont
ils
ont
besoin,
notamment
pour
le
séquençage,
le
génotypage,
l'analyse
bioinformatique,
l'imagerie
cellulaire,
ou
encore
l'exploration
fonctionnelle,
le
criblage
et
la
production
de
cellules
souches.
Les
autorités
souhaitent
aussi
réussir
la
transition
industrielle
biotechnologique
en
finançant
des
démonstrateurs.
C'est
une
étape
cruciale
qui
exige
le
plus
souvent
une
recherche
technologique
de
pointe
pour
passer
du
micro-‐incubateur
au
prototype
de
cuve
industrielle,
notamment
pour
les
biocarburants
de
3ème
génération
issus
des
algues,
la
production
de
précurseurs
chimiques
issus
des
plantes
ou
encore
les
biothérapies.
Au
niveau
européen
Pour
répondre
aux
défis
posés
par
la
crise
économique,
les
enjeux
écologiques
et
les
problématiques
sociales,
la
Commission
Européenne
a
dressé
pour
la
prochaine
période
de
programmation
2014-‐2020
une
stratégie
de
"croissance
intelligente
durable
et
inclusive"
:
la
stratégie
Europe
2020
qui
prend
le
relais
de
l'agenda
de
Lisbonne.
La
«
smart
specialisation
»
a
ainsi
pour
objectif
de
renforcer
la
diversité
régionale,
en
évitant
que
plusieurs
régions
n’investissent
dans
des
activités
similaires.
A
l'inverse,
la
concentration
des
actifs
régionaux
doit
permettre
d'atteindre
une
masse
critique
dans
des
domaines
d'excellence
au
rayonnement
mondial.
A
l'opposé
d'une
stratégie
top-‐down,
la
S3
repose
sur
un
processus
dynamique
de
"découverte
entrepreneuriale",
impliquant
les
acteurs
publics,
économiques
de
la
recherche
et
de
l'enseignement.
Il
s'agit
concrètement
de
renforcer
les
échanges
et
les
collaborations
entre
ces
acteurs
et
leur
capacité
à
innover
grâce
à
des
politiques
d'incitation
et
de
soutien
bien
pensées.
A
La
Réunion
Depuis
novembre
2010
et
sur
recommandation
de
la
Commission
européenne,
La
Réunion
s’est
dotée
d’une
Stratégie
régionale
d’innovation
(SRI).
Elle
vise
à
structurer
le
territoire
ou
à
améliorer
«
notre
machine
régionale
à
innover
»
pour
atteindre
un
nouvel
acte
de
développement.
L’objectif
est
également
de
créer
l’environnement
qui
dynamise
le
processus
d’innovation
à
La
Réunion.
La
SRI
est
un
document
stratégique
comprenant
un
socle
macro-‐économique,
8
grandes
orientations
et
17
propositions
d’actions.
Sa
mise
en
œuvre
est
placée
sous
l’autorité
d’un
comité
de
pilotage
réunissant
l’État,
le
Conseil
régional
et
le
Conseil
général.
La
responsabilité
opérationnelle
de
la
mise
en
œuvre
est
confiée
au
Comité
régional
pour
l’innovation
(CRI)
dont
le
pilotage
est
assurée
par
NEXA,
l’Agence
Régionale
de
Développement
et
de
l’Innovation.
4. OUTRE-MER
Grâce à ses Outre-mer, la France est la
deuxième puissance maritime derrière
les États-Unis, avec 11 millions de km²
sur tous les océans.
Ces territoires recèlent au large des
hydrocarbures et des ressources
précieuses, comme les « métaux
mineurs et les terres rares »,
indispensables au développement
d’industries comme la chimie, la
pharmacie, l’aéronautique, les
nouvelles technologies.
« Si la France faisait valoir ses droits
sur 2 millions de km² supplémentaires
et accédait à ces richesses, cela
pourrait profiter aux populations locales
qui auraient là des opportunités de
formation et d’emploi. »
Les
Biotechnologies
dans
les
Mascareignes
Le
secteur
des
biotechnologies
à
La
Réunion
repose
sur
un
fort
potentiel
mais
se
révèle
encore
peu
structuré
et
avec
un
tissu
d’entreprises
composés
essentiellement
de
start-‐ups.
A
lui
seul,
l’agro-‐nutrition
regroupe
le
quart
des
dépenses
de
recherche
de
l’île
:
les
autres
grands
secteurs
qui
font
l’objet
de
dépenses
de
recherche
sont
l’observation
de
la
terre
et
la
santé
(source
:
IEDOM
–
mars
2013).
En
effet,
outre
l’Université
et
plusieurs
centres
de
recherche
public,
le
secteur
compte
la
seule
structure
de
recherche
privée
de
l’île
:
le
Groupement
d’intérêt
économique
«
eRcane
»,
acteur
majeur
de
la
filière
canne
à
sucre.
Des
recherches
en
biotechnologies
sont
réalisées
par
le
CYROI
structuré
autour
du
cyclotron
et
pourront
également
s’appuyer
sur
la
plate-‐forme
mutualisées
privée
ECO-‐EX.
En
appui
aux
secteurs
les
plus
dynamiques
de
son
économie,
des
«écosystèmes
d’innovation»
ont
émergé
afin
d’appuyer
et
de
coordonner
les
initiatives
locales
dans
cette
démarche.
En
intégrant
des
secteurs
tels
que
l’agro-‐alimentaire
(eRcane,
l'Armeflhor,
CRITT),
les
ressources
naturelles
(pôle
de
compétitivité
Qualitropic),
les
énergies
renouvelables
(cluster
Temergie,
projet
Energreen),
les
ressources
de
la
mer
(ARDA,
ARVAM),
l‘innovation
(Technopôle),
le
bâti
tropical
(Cirbat),
ces
structures
alimentent
les
axes
et
projets
de
recherche.
Elles
constituent
maintenant
des
écosystèmes
d’innovation
dynamiques
et
aptes
à
favoriser
la
valorisation
économique
des
potentiels
de
La
Réunion,
et
à
anticiper
le
développement
durable
de
ces
secteurs
d’activités.
La
Réunion
dispose
en
outre
de
ressources
naturelles
exceptionnelles
qui
sont
un
atout
pour
un
développement
durable
générateur
d’activités
et
d’emplois,
de
plus
d’autonomie
vis-‐à-‐vis
de
l’extérieur
et
qui
mettent
en
valeur
les
forces
du
territoire.
Qu’il
s’agisse
de
s’appuyer
sur
les
savoirs
locaux,
riches
d’un
métissage
culturel
singulier,
de
développer
les
énergies
renouvelables,
un
tourisme
responsable,
une
agriculture
vivrière
bio,
toutes
ces
activités
reposent
sur
la
connaissance
et
la
préservation
d’une
biodiversité
unique.
La
conservation
de
cette
biodiversité,
forte
d’une
grande
variété
d’espèces
endémiques,
liée
à
l’insularité
et
à
la
diversité
des
milieux
et
habitat
naturels,
constitue
de
toutes
les
façons
une
responsabilité
vis-‐à-‐vis
des
biens
communs
de
l’humanité.
Du
coté
mauricien,
au
fil
des
années,
l’Ile
a
fait
d'importants
progrès
en
ce
qui
concerne
l'application
de
la
biotechnologie,
ce
qui
a
conduit
à
l'émergence
d'une
industrie
biotechnologique
dans
quatre
principaux
domaines,
à
savoir
la
biotechnologie
rouge
(le
secteur
de
la
santé),
la
biotechnologie
blanche
(le
secteur
industriel),
la
biotechnologie
verte
(l'agriculture)
et
la
biotechnologie
bleue
(le
secteur
maritime).
Il
existe
actuellement
environ
une
vingtaine
d’entreprises
engagées
dans
les
applications
biotechnologiques
à
Maurice.
Elles
emploient
près
de
1.300
personnes
et
elles
génèrent
des
revenus
à
hauteur
de
100
millions
de
dollars.
Leurs
diverses
activités
comprennent
la
bioinformatique,
les
contrats
de
recherche,
les
essais
cliniques,
la
fabrication
pharmaceutique,
la
fabrication
des
dispositifs
médicaux,
les
engrais
biologiques
et
la
fabrication
de
biocarburants.
Au
cours
des
trois
dernières
années,
Maurice
a
attiré
près
de
30
millions
de
dollars
US
en
termes
d'IDE
dans
le
secteur
de
la
biotechnologie.
Le
Board
of
Investment
s'est
engagé
à
donner
tout
le
soutien
requis
en
vue
du
développement
de
cette
industrie
et
il
a
facilité
la
réalisation
des
projets
d'investissement
dans
diverses
activités.
Le
BOI
a
également
travaillé
en
étroite
collaboration
avec
toutes
les
parties
prenantes
pour
l'élaboration
du
cadre
juridique
et
réglementaire.