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Éditorial
u cours de ce dernier trimestre, la médecine cardiovasculaire a été propulsée au centre de l’actualité
médicale des médias grâce (à cause) des nouveaux Anticoagulants Directs Oraux Spécifiques (ADOS). Ce
n’est ni notre rôle ni notre souhait de prendre ouvertement la défense d’un traitement ou d’une classe thérapeutique. Vous avez tous vos opinions acquises auprès de ceux qui assurent notre formation continue mais
aussi « dans la vraie vie » et vous connaissez tous les études de haut grade qui ont montré la non infériorité
des ces ADOS dans la prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse avec un risque significativement moins élevé d’accidents hémorragiques majeurs ou graves. Quel que soit votre engagement dans la prise
en charge thérapeutique de la maladie thromboembolique, simples conseils au médecin traitant, surveillance
d’un traitement au long cours depuis le moment du diagnostic jusqu’à ce que vous décidiez de l’arrêter, il
existe deux éceuils à éviter : 1/ le mésusage et 2/ l’information insuffisante au patient sur les risques et les
bénéfices du traitement. Chacun d’entre eux doit avoir sur lui une carte ou un carnet confirmant qu’il est
actuellement traité par un ADOS. Si cela n’a pas été fait par le precripteur initial, vous vous devez d’y remédier (un carnet patient est disponible depuis plus d’un an sur le site de la SFA www.angeiologie.fr). De plus
vous savez qu’au moindre doute vous pouvez faire appel à nos experts-thrombose là aussi via notre site. C’est
à cela que sert notre Thrombo-Ecole.
A
Au cœur de notre activité quotidienne figurent aussi un autre sujet incontournable : les aberrations de la
nomenclature des actes vasculaires, en réponse à la lettre de notre collègue, le Syndicat National a bien voulu
donner son avis et par la même occasion faire le point sur ses objectifs actuels.
Toujours dans le domaine de notre activité libérale, nous avons invité Cl. Vaislic, Expert auprès des Tribunaux
de Paris, à commenter les risques judiciaires qui peuvent surgir un jour ou l’autre. Ceci nous a incité à rechercher quelques données récentes officielles sur les sinistres qui ont pu impliquer les angéiologues. Selon des
données récentes du Sou Médical - Groupe MACSF - six dossiers impliquant des médecins angio-phlébologues ont été déclarés en 2012, soit une sinistralité de 1,4%. Tous émanaient de médecins libéraux. Un seul
concernait un dommage corporel (chute de la table lors d’une sclérothérapie), alors que les autres étaient
imputables à un défaut de prise en charge. Si l’on tient compte de l’ensemble des sinistres, le taux est de 1,51
pour 100 sociétaires en 2012 versus 1,53% en 2010 (rapport 2012 du Sou Médical). On peut donc considérer
qu’il n’y a pas une évolution inquiétante du taux de procédure à l’encontre des médecins, cependant ce pourcentage de 1% fait réfléchir.
Nous avons souhaité faire une mise au point sur le phénomène de Raynaud, motif de consultation assez
féquent dans nos cabinets en particulier à cette période de l’année. Luc Mouthon explique la marche à suivre
pour confirmer qu’il s’agit bien d’un phénomène de Raynaud. C’est là aussi un excellent document de base
préparant à la cession des JIFA consacrée aux vascularites.
Concernant l’association thrombose et cancer, Ismail Elalamy aborde les actions spécifiques des héparines sur
les tumeurs et il soulève le voile sur les actions pléiotropes de ces médicaments multicibles particulièrement
intéressantes en contexte néoplasique prothrombotique.
Désireux de participer activement à la campagne anti-tabac, nous avons mis au point une rubrique spécifiquement dédiée à ce thème. Une étude est en cours sur femme-tabac et maladies veineuses et le rapport sera
présenté dans le prochain numéro.
ANGÉIOLOGIE, VOL. 65, N° 3, OCTOBRE 2013
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ÉDITORIAL
Alors que le groupe de Travail sur les traitements de la maladie veineuse chronique venait à bout de l’analyse
du document de NICE (été 2013) nous avons reçu le rapport de la HAS concernant le traitement des varices
tronculaires par radiofréquence. Nous en reparlerons dès la rentrée.
Et puis, les 64es JIFA approchent et vous pourrez retrouver tous ces thèmes et bien d’autres. Consultez le programme disponible sur le site et inscrivez vous vite. Nous comptons sur votre présence pour animer ces
échanges intéractifs pour l actualisation de nos connaissances et l’optimisation de notre pratique.
Très bonne fin d’année
V ARFI, M CAZAUBON et I ELALAMY
Que faites vous chez ce patient ?
réponse dans l’article de L.MOUTHON
L'image du trimestre : cancer du rein droit
drainé par une veine ovarienne droite
(Photo D. FOSTER)
ANGÉIOLOGIE, VOL. 65, N° 3, OCTOBRE 2013