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SEL INFOS novembre 2019

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  1. 1. novembre 2019 143 doSSier ProjetS I N F O R M A T I O N S Marcher dans la pauvreté, ce n’est pas une fatalité ParrainaGe Un nouvel espoir en forme de canoë SenSibiliSation Qui croire sur les questions de développement ? Petite impulsion. Grands effets Une action chrétienne dans un monde en détresse www.selfrance.org
  2. 2. éditorial SoMMaire 2 I SEL INFORMATIONS I 143 En ces temps où les taux d’intérêts sont historique- ment bas, où la rémunération de l’épargne est infé- rieure à l’inflation, thésauriser n’est pas la bonne dé- cision. Il y a, dans le monde, trop d’argent disponible, d’après les experts. Investir, c’est la préconisation de tout financier rai- sonnable ; consommer, c’est la recommandation et l’espérance des politiques. Des centaines de millions de gens dans le monde aimeraient être confrontés à cette alternative, mais ils imaginent difficilement que ce soit un jour possible. Ceux qui sont en situation de pauvreté ne le sont pas par choix. Ils ont la compétence, la volonté, l’énergie, la détermination et sont aussi capables que nous de développer des activités génératrices de revenus. Ils ne sont pas destinés à rester pauvres, assistés, dépendants. Alors que leur manque-t-il ? La même chose que tout français qui veut entreprendre mais qui n’a pas d’argent : que ceux qui détiennent les res- sources financières prennent le risque d’investir en eux. Monexpériencem’aapprisquetoutinvestissementprésentaitunrisque, mais qu’investir sur des hommes et des femmes volontaires demeurait le risque le plus raisonnable que nous puissions envisager. Acteurs pertinents, impliqués sur le terrain, responsables et cohérents dans leur démarche, les partenaires Impulsion économique du SEL sont les bons relais. C’est pourquoi, nous leur donnons les moyens d’accom- pagner les projets dont leurs bénéficiaires sont porteurs. Investiràleurcôté,c’estlesaideràtransformerdesprojetsenréalisation. C’est donner à de nombreuses personnes une espérance de voir leur si- tuation changer. Il n’y a pas de fatalité ! Endonnant,notreinvestissementseraunactehumainementraisonnable, éthiquement responsable et spirituellement fraternel. Notre retour sur investissement : le sourire des bénéficiaires ! Pouvons-nous nous priver d’une telle opportunité ? CLAUDE GRANDJEAN Président du SEL P3 | Sel news P6 | dossier Marcher dans la pauvreté, ce n'est pas une fatalité ! P7 | Le défi de la pauvreté économique P9 | Pauvreté économique : s’en sortir, c’est possible ! P12 | Projets Petite impulsion. Grands effets ! P14 | Parrainage Un nouvel espoir en forme de canoë P16 | Michée France Une fin en beauté ! P18 | Sensibilisation Fiabilité des sources : qui croire sur les questions de développement ? Imprimésurpapier100%recyclé Directeurs de la publication : Claude Grandjean et Patrick Guiborat | Responsable de la rédaction : David Alonso | Secrétariat de rédaction : Laura Boyadjian | Comité de rédaction : David Alonso, Laura Boyadjian, Véronique Lavoué | équipe de rédaction : Claude Grandjean, Patrick Guiborat, Laura Boyadjian, David Alonso, Sophonie Jean-Louis, Doris Lévi Alvarès, Nicolas Fouquet, Esther Ngu, Daniel Hillion | Graphisme et mise en page : Jacques Maré | Prix du numéro : 1 € | Abonnement : 4 € - Abonnement de soutien : 20 € | CPPAP n°1121 H 80951 | ISSN 1145-2269 | Imprimerie IMEAF | Trimestriel : novembre 2019 | Photos : SEL (sauf mention) Association Service d’Entraide et de Liaison, 157 rue des Blains - 92220 BAGNEUX - Tél. 01 45 36 41 51 - contact@selfrance.org | Dons uniquement : IBAN : FR57 2004 1000 0100 0195 5F02 034 - BIC : PSSTFRPPPAR | Parrainage et Ticket-Repas : IBAN - FR34 2004 1000 0113 7110 9S02 033 - BIC - PSSTFRPPPAR | SEL PROJETS BELGIQUE, 243 route Provinciale - 1301 BIERGES - Tél. / Fax (010) 65.08.51 - Compte Fortis : IBAN : BE85 0012 1339 3006 - BIC : GEBABEBB avec la mention DON | SEL SUISSE ROMANDE, Compte bancaire : Banque COOP CH 413585.300070-9 IMPÔT À LA SOURCE ET DÉDUCTION FISCALE Avec l’impôt à la source, vous pouvez toujours déduire 66% de vos dons (75 % pour les Ticket-Repas) dans la limite de 20% du revenu imposable : vos droits sont identiques. En janvier 2019, vous avez reçu un acompte équivalent à 60% de la réduction d'impôt dont vous avez bénéficié en 2018, relatif à vos dons réalisés en 2017. En juillet 2019, vous avez reçu le solde, calculé à partir de votre déclaration de revenus faite au printemps. Pour en savoir plus : selfrance.org, rubrique déductions fiscales. Vous pouvez aussi nommer le SEL bénéficiaire d’une assurance vie. De plus, par la Fondation SEL vous pouvez attribuer un legs en indiquant au verso « Pour la Fondation du Protestantisme, avec affectation à la Fondation SEL », ou pour la déduction IFI, en envoyant votre chèque à l’ordre de « Fondation SEL », à l'adresse suivante : 157 rue des Blains, 92220 Bagneux. Si vous ne souhaitez pas recevoir notre journal, dites-le-nous en renvoyant votre étiquette. Nous ne voudrions pas vous importuner davantage. Conformément à l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant dans nos fichiers.
  3. 3. le mot de Patrick Pourquoi l’action « impulsion économique » des partenaires du Sel est si importante pour les bénéficiaires ? Nous savons combien il est important d’avoir une activité qui nous permette de subvenir à nos besoins et à ceux de nos proches.Etd’autantplusdansdescontextesdegrandepauvreté : j’ai si souvent constaté la joie et la fierté des personnes qui réussissent à vivre plus décemment grâce à leur travail. Le sourire de ces jeunes femmes actives dans leur local de coiffure, de ces vendeuses de produits alimentaires au marché, de ces jeunes qui apprennent un savoir-faire artisanal, ou qui ont été embauchés dans une grande entreprise... et autres exemples que vous trouverez dans ce numéro. Lorsque les conditions sont réunies, ce type de projets offre aux bénéficiaires une manière valorisante et responsabilisante de s’en sortir. Ils dépendent moins de la collectivité et sont désormais en capacité d’y contribuer en apportant leur savoir- faire. Leur famille et leur communauté en voient donc aussi les effets bénéfiques. comments’inscritl’impulsionéconomiquedansladynamique des diverses actions du Sel ? De manière tout à fait complémentaire. En effet, tous nos par- tenaires ont un même objectif : que chaque individu améliore ses conditions de vie et puisse contribuer au bien commun. Le développement est une conjonction de divers éléments, et l’impulsion économique a besoin en particulier de personnes en bonne santé, formées et équipées. Le parrainage individuel permet le développement de l’enfant et du jeune ; les projets de développement communautaire comme l’accès aux soins, à l’eau potable et à une alimentation saine et adaptée facilitent le développement d’activités économiques. Enfin,n’oublionspasquedesressourcesapportéesdel’extérieur (état, collectivités locales, organisations de la société civile, investissements privés, etc.) jouent aussi un rôle important dans le développement économique de la société. PATRICk GUIBORAT, DIRECTEUR GéNéRAL DU SEL Sel newS 143 I SEL INFORMATIONS I 3 Pour nous suivre Site : www.selfrance.org Blog : www.blog.selfrance.org Youtube : SEL Facebook : SEL (Service d’Entraide et de Liaison) Twitter : ong_SEL À propos du Sel Le Service d’Entraide et de Liaison est une association protestante de solidarité internationale, créé en 1980 par l’Alliance évangélique Française. Il vise à améliorer les conditions de vie de personnes et de populations en situations de pauvreté dans les pays en développement, et travaille en partenariat avec des organisations chrétiennes locales, responsables des projets qu’elles élaborent et mettent en œuvre. Instagram : sel_ong Si vous passiez par Waldhambach, le 7 juillet dernier, vous ne pouviez pas rater cet évènement  : la famille Ensminger ouvrait les portes de sa ferme au public. L’oc- casion pour eux de faire découvrir leur travail d’éleveurs aux visiteurs curieux. Cette exploitation, forte d’une soixantaine de vaches lai- tières, produit « du lait biologique en essayant d’être auto- suffisantepourl’alimentation desanimaux(fourrages,céréales, paille). » Très attachés aux enjeux liés à l’agriculture, la famille Ensminger souhaitait sensibiliser ses visiteurs à la cause des paysans africains. Et quand les agriculteurs se serrent les coudes, on peut s’attendre à constater de beaux résul- tats : à l’issue de cette journée, 2000 € ont été levés en faveur des projets Agriculture du SEL ! « Cela a été un vrai plaisir de pouvoir soutenir financièrement les agriculteurs des pays en développement. Que chacune des graines semées puisse porter beaucoup de fruits. » Retrouver nos mini-séries liées à Agriculture sur la chaine Youtube du SEL Un(e) directeur(trice) du Parrainage Un(e) directeur(trice) administratif(ve) et Financier(ère) Postes basés à Bagneux. À pourvoir dès que possible. Plus d’information sur www.selfrance.org, rubrique « nous rejoindre » le Sel recrUte
  4. 4. Sel newS 4 I SEL INFORMATIONS I 143 À VOS AGENDAS ! les prochains évènements pour nous rencontrer ! 9 novembre | Rencontre EvénémentiElles | Nemours (77) 9-10 novembre | Spectacle Jésus le Don d’une Vie | Marseille (13) (billetterie sur le dondunevie.fr) 11 novembre | Rencontre EvénémentiElles | Meyzieu (69) 18-19 novembre | Centre évangélique d’Information et d’Action (CEIA) | Paris 6-15 décembre | Tournée de Noël d’Héritage en Belgique et France (dates sur heritagemusique.com) 13-23 décembre | Tournée de noël de Pierre Lachat (dates sur pierrelachat.com) le Sel sera heureux de vous retrouver lors de ces événements et de répondre à toutes vos questions ! n’hésitez-pas à inviter vos amis ! abonnez-vous à la page Facebook du Sel pour découvrir nos différentes actions ! crise humanitaire au burkina Faso : les chiffres depuis 2015, le burkina Faso est devenu le théâtre de mul- tiples attaques terroristes qui sévissent principalement dans le nord du pays. Voici un petit point sur la situation. 3 régions du Burkina Faso sont les plus impactées (Sahel, Centre Nord et Nord). 14provinces sont actuellement en état d’urgence. 289 000personnes déplacées dans le pays (soit 4 fois plus qu’au début de l’année 2019). 2 024écoles fermées. 330 000enfants n’ont pas pu faire leur rentrée dans ces régions. Pour répondre à cette urgence, nos partenaires chrétiens locaux font appel à nous : • Priez pour les populations affectées par cette crise • Mobilisez vos églises • Donnez ce que vous pouvez pour soutenir l’action de nos partenaires. Plus d’informations sur www.selfrance.org Sources : UNHCR, ACAPS, OCHA. Chiffres d’août-septembre 2019. Bébé Marco : le post Facebook le plus liké ! découvrez le nouveau livre de Frédéric de coninck écritpourdeschrétiens qui « ne savent pas par quelboutsesaisir »des « enjeux énormes » qui se posent à nous dans lemonded’aujourd’hui, ce livre propose une lecturepertinentepour penseretvivreunepré- sence chrétienne dans lemonded’aujourd’hui. Retrouvez la recension du livre « Être le sel de la terre dans un monde en muta- tion », sur blog.selfrance.org
  5. 5. 143 I SEL INFORMATIONS I 5 JOURNéE DU SEL 2020 réservez la date ! Sortez votre agenda et celui de votre église : le dimanche 22 mars aura lieu la prochaine Journée du SEL. Cette année, nous insistons sur le fait qu’il en faut peu pour rendre heureux. Oui, lutter contre la pauvreté, c’est aussi notre respon- sabilité, chacun selon nos possibilités et notre appel. téléchargez gratuitement le dossier d’ani- mation à partir du 14 janvier ! Sel newS Cette année, le mois de juillet était sportif dans les camps de jeunes ! Sensibili- sés aux besoins de ceux qui ne bénéficient pas des mêmes facilités qu’eux, les jeunes ont transpiré pour la bonne cause ! Au camp CDJ à Saint-Lunaire, 25 préadolescents ont couru au profit des projets Eau et Assainissement des partenaires du SEL. Plus au sud, dans le cadre de Sport et Foi, ils étaient une trentaine à courir en faveur de la sécurité alimen- taire des paysans. Bravo et merci à eux ! Vous aussi, chaussez vos baskets ! La Course des héros revient en 2020 ! Inscrivez-vous dès le 1er décembre pour courir 2, 6 ou 10 km pour aider des hommes, femmes et enfants à sortir de l’extrême pauvreté. Que vous soyez à Paris, Lyon, Bordeaux ou Nantes, rejoignez l’équipe du SEL en juin ! Pour plus d’infos : dlevialvares@selfrance.org Raphaël est récemment devenu délégué du SEL dans son église, à Saint-Georges-sur-Baulche (89). Profitant de la participation de cette dernière à la Fête des associations de sa commune, il y a présenté le SEL. Après nous avoir demandé de la documentation, il a préparé son stand pour l’occasion. Aujourd’hui, il se souvient des mouvements spontanés de quelques personnes intriguées par le stand : « Les gens sont très attentifs à notre discours. Ils pren- nentaisémentlesbrochures. »Pour lui, c’est « une façon de mettre en lumièreletravailduSEL.»Raphaël, par sa présence, a vu l’opportu- nité de tendre la main à ceux qui voient l’église sans jamais oser venir : les chrétiens participent aussi à la vie hors de l’église, comme les autres. Un délégué dans la ville Les campeurs de Saint-Lunaire ont mouillé leur maillot pour les projets Eau et Assainissement !
  6. 6. doSSier dans les pages suivantes, nous traitons un problème épineux : la pauvreté économique. comment les plus pauvres peuvent-ils s’en sortir, quand ils n’en ont pas les moyens ? loin de baisser les bras face à ce qui semble être une fatalité, les partenaires impulsion économique du Sel mettent en place des solutions. découvrez dans ce dossier comment une petite impulsion dans la vie des bénéficiaires peut provoquer de grands effets ! Marcher dans la pauvreté, ce n’est pas une fatalité !
  7. 7. S i elle ne peut s’y résumer, la pau- vreté revêt néanmoins une dimen- sion économique indéniable. Agir dans ce secteur est alors indispensable pour améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables des pays en développement. UNE TRADUCTION éCONOMIQUE DE LA PAUVRETé Il existe plusieurs approches pour abor- der et comprendre la notion de pau- vreté. S’il n’est pas toujours simple d’en donner une définition précise et accep- tée par tous, il y a généralement unani- mité dans le domaine du développement pour dire que la pauvreté se traduit par un manque de moyens matériels et pé- cuniers. La notion de pauvreté ne peut sûrement pas se résumer à ce seul as- pect économique mais il en constitue néanmoins une dimension essentielle. La mise en place d’outils pour chercher à la mesurer fait également l’objet de débats parmi les spécialistes. Depuis plu- sieurs décennies maintenant, l’approche de la Banque mondiale privilégie le concept de bien-être économique en se focalisant notamment sur l’étude des revenus. Bien que critiquée, la fixation du seuil de pauvreté absolue à 1,90 dollar par jour a au moins le mérite de faire prendre conscience de l’absence de moyens essentiels de survie chez cer- taines personnes. D’autres approches se veulent complémentaires. Certains cher- cheurs en sciences sociales insistent ainsi sur le manque de capacités, d’opportu- nités ou encore de potentialités des per- sonnes vulnérables. LES CAUSES éCONOMIQUES DE LA PAUVRETé Les causes de la pauvreté sont multiples et variées  : catastrophes naturelles, pesanteurs culturelles, conflits... Autant de facteurs qui peuvent expliquer ces situations de détresse. Parmi les raisons avancées, les questions d’ordre écono- mique ne doivent pas être négligées. Elles participent, dans certains cas, à la pau- périsationdepansentiersdelapopulation dans les pays en développement. Lorsqu’il est question de facteurs écono- miques occasionnant de la précarité, il est possible de distinguer les raisons ex- ternes des raisons internes. Concernant les premières, outre l’évasion fiscale, il peut être fait mention de la « hausse des taux d’intérêt mondiaux (alourdissant le service de la dette des pays en voie de développement)  » ou du «  ralentisse- ment de la croissance dans les pays in- dustrialisés (engendrant une réduction des exportations des pays en voie de dé- veloppement) »1 . Au niveau des secondes, il s’agit davan- tage des défaillances de l’environne- ment proche : calendrier inadapté des doSSier le défi de la pauvreté économique la pauvreté économique, ils sont nombreux à y être confrontés. Quelles en sont les causes et les conséquences ? nous traitons la question dans cet article. Avoir une petite activité c’est bien. Mais sans les moyens de la développer, cela ne suffit souvent pas pour s’en sortir. 1 https://www.cairn.info/revue-internationale-des- sciences-sociales-2002-1-page-175.htm PAR NICOLAS FOUQUET
  8. 8. 2 https://www.un.org/french/events/rio92/rioissue.htm 8 I SEL INFORMATIONS I 143 réformes économiques du pays, actions au seul bénéfice d’individus ou groupes puissants… UNE EXCLUSION éCONOMIQUE ET SOCIALE La lutte contre la pauvreté économique est indispensable car, sans action entre- prise, elle conduit indéniablement à des phénomènes d’exclusion. Le premier mar- ché rendu difficile d’accès aux plus dému- nis est celui du travail. Bien souvent, les populations défavorisées des pays en développement se tournent vers le sec- teur informel, faute de diplôme ou de débouchés suffisants. Leurs revenus peu- vent alors être aléatoires, leur situation relativement instable. L’autre marché auquel les plus pauvres ne peuvent accéder est le système finan- cier traditionnel. Ne pouvant compter sur un capital de départ personnel, ils au- raient pourtant besoin de fonds pour fi- nancer leurs projets entrepreneurials et l’achat d’équipements. Malheureuse- ment, leur solvabilité est faible et les banques ne veulent pas prendre le risque de leur accorder d’emprunts. Leurs idées et leur bonne volonté ne peuvent alors pas toujours être suffi- santes pour s’en sortir. L’économie est donc au cœur de l’enjeu du développement, en tant que source de problèmes potentiels mais aussi de solutions possibles. La pauvreté induit un cercle vicieux qu’il faut arriver à bri- ser. D’autant plus que les dommages dé- passent le strict cadre individuel et pé- cunier. Ainsi, «  la pauvreté oblige les gens et les nations, particulièrement dans les pays en développement, à se li- vrer à de nombreuses activités qui sont insoutenables à terme. »2 n doSSier « Ces changements ont créé en moi le désir de réussir… » ephrata, partenaire des projets impulsion éco- nomiqueduSelauMali,proposedesformations professionnelles aux jeunes pour les sortir de la rue. découvrez le témoignage de Massan, jeune femme bénéficiaire. « J’ai appris à lire, à écrire et à compter, à respecter mes parents, à gérer mes émotions. Désormais, je soutiens mes parents avec l’argent que je gagne en coiffant les jeunes filles du quartier. Je suis aussi inscrite dans le centre de formation le plus renommé de Bamako pour apprendre le métier de mes rêves. Ces changements ont créé en moi le désir de réussir et d’avancer, quelques soient les pro- blèmes que je rencontrerai sur mon chemin. » Offrir une formation à un jeune vulnérable, c’est lui donner l’opportunité d’un nouveau départ !
  9. 9. 143 I SEL INFORMATIONS I 9 doSSier P our certaines populations affectées par la pauvreté, celle-ci rime mal- heureusement souvent avec fata- lité. En effet, leur situation semble diffi- cilement pouvoir changer… à moins d’une aide extérieure ! UN CERCLE VICIEUX À BRISER Même armé de la meilleure volonté du monde, il est très difficile pour quelqu’un de sortir de la précarité. La raison ? La pauvreté enferme bien souvent dans un cercle vicieux. Arriver à s’en extraire n’est pas aisé, aggravé par des schémas de reproduction de la pauvreté percep- tibles entre les générations. J’ai abandonné l’école très tôt à cause du manque de moyens de ma maman. Bénéficiaired’undenospartenaireschré- tiens au Mali, Oumar met le doigt sur la manière dont les choses se passent au niveau de la cellule familiale. « J’ai aban- donné l’école très tôt à cause du manque de moyens de ma maman. À la maison, mon frère et moi ne mangions pas à notre faim et dormions sur une natte à même le sol. Ma maman n’étant jamais à la maison, je passais tout mon temps dans les rues. » Ces situations conduisent à terme à une forme d’exclusion sociale car l’accès de ces personnes au marché du travail ou au système financier traditionnel de- vient extrêmement compliqué, pour ne pas dire impossible. la pauvreté, même économique, n’est pas une fatalité ! il existe des solutions pour briser ce cercle vicieux. et si cela commençait par un coup de pouce ? PAR NICOLAS FOUQUET Pauvreté économique : s’en sortir, c’est possible !
  10. 10. UN COUP DE POUCE NéCESSAIRE La pauvreté ne touche pas tout le monde de la même manière. Parmi les couches défavoriséesdelapopulation,ilestànoter que les femmes et les jeunes se trouvent surreprésentés. Pour sortir de cette spi- rale négative, une aide venant de l’exté- rieur est bien souvent indispensable. Il ne manque en effet souvent pas grand- chose à ces personnes, hormis ce petit coupdepoucequifaittouteladifférence. Le cas de Dénise illustre relativement bien cette problématique. Couturière, elle disposait de peu de moyens pour son atelier. En bénéficiant d’un crédit de 40 000 FCFA (61 €), elle a pu acheter une machine à coudre de seconde main et répondre à la demande de ses clients. Les compétences et le désir de s’en sortir sont déjà présents. Il s’agit ici surtout de venir renforcer les capacités du bénéfi- ciaire.Ilestdoncimportantdes’assurerau préalable de la viabilité des projets pour que cette aide soit libératrice et qu’elle n’entraîne pas une dépendance malsaine. Grâce aux connaissances reçues, mon atelier de couture est mieux géré ! DES SOUTIENS DE DIFFéRENTE NATURE Instinctivement, on s’imagine que le coup de pouce apporté revêt une dimension pécuniaire. Le manque de ressources financières est en effet grandement pré- judiciable à ces personnes pour qu’elles puissent démarrer une activité pérenne ou faire face aux aléas de la vie. Il est alors primordial de leur donner les moyens de leurs ambitions en recourant aux différents outils de la microfinance : accompagner la mise en place de Groupes d’épargne et de Crédit ou sou- tenir des Institutions de Microfinance (voir pages 11-12). Néanmoins, si cette aide peut être de nature financière, il ne faudrait pas non plus faire l’erreur de l’y restreindre. Faci- literl’accèsàdeséquipementsenmettant en commun des activités de production estuneautrefaçonderépondreaubesoin des populations. Enfin, la mise en place de formations professionnelles et de sessions d’alpha- bétisation peut aussi s’avérer très utile. « Grâce aux connaissances reçues sur le système de gestion d’entreprise, mon atelier de couture est maintenant mieux géré et plus rentable qu’auparavant », explique Odette, bénéficiaire de notre partenaire EMA (Burkina Faso). VERS UNE AUTONOMIE BéNéFIQUE Renforcés dans leurs capacités, les béné- ficiaires disposent désormais d’une acti- vité génératrice de revenus. Ils voient alors leurs conditions de vie s’améliorer progressivement. J’ai maintenant une activité qui me donne de l’argent. Benjamin a appris à fabriquer du savon qu’il vend : « J’ai maintenant une activité qui me donne de l’argent et mes enfants ne souffriront plus du manque d’habits ou de nourriture. » Grâce à ces coups de pouce, ce n’est pas le quotidien du seul bénéficiaire qui est amélioré mais, par effet domino, celui de toute sa famille. On constate même des effets positifs dans la communauté. Mélinda se réjouit ainsi de pouvoir « acheter des vêtements pour [s]es enfants, les soigner, payer la nourriture et même aider [s]on mari ». Un cercle vertueux s’enclenche : « J’ai pu scolariser mon cadet et l’aînée apprend la couture. » Soutenir les activités économiques des populations défavorisées des pays en développement est donc essentiel pour les aider à sortir de la pauvreté. Néan- moins, il ne faut pas se contenter d’ac- tions qui permettent la subsistance. Il faut les associer à un soutien qui assure une émancipation durable. n 10 I SEL INFORMATIONS I 143 doSSier Grâce à leur activité économique, les personnes vulnérables reprennent confiance en elles et en l’avenir.
  11. 11. Contribuez à la mission du SEL en faisant plaisir à vos proches ! Pour commander un de ces produits, remplissez le bon de commande sur le coupon de ce numéro et retournez-le au SEL, accompagné de votre paiement, à l’aide de l’enveloppe préaffranchie. Pour une vie juste et généreuse T. keller | 19 € évangéliser, témoigner, s’engager sous la direction de J-P. Remp | 13 € ils ont aimé leur prochain N. Fouquet | 11,90 € les villageois de baobila (Jeu de société) | 34,90 € 143 I SEL INFORMATIONS I 11
  12. 12. 12 I SEL INFORMATIONS I 143 ProjetS Soutenez les projets impulsion économique par un don et permettez à de nombreux bénéficiaires de recevoir l’impulsion qui changera la fin de leur histoire ! Pauvres un jour, pauvres toujours ? les partenaires impulsion économique du Sel ne sont pa d’afrique subsaharienne, ils agissent en mettant en place des projets d’appui aux activités éc qui provoque une réaction en chaine bénéfique. épargner en groupe La communauté et la solidarité sont des valeurs et des forces dans les sociétés africaines, où nos partenaires locaux œuvrent. S’appuyer sur ce principe d’entraide pour permettre à des com- munautés de se développer économi- quement leur parait donc évident. Ils accompagnent la mise en place de Groupes d’épargne et de Crédit (GEC) dans les villages ou quartiers des grandes villes. Ces GEC de 20 à 25 per- sonnes se réunissent régulièrement et épargnent ensemble de l’argent  : les membres du groupe pourront ainsi dé- marrer ou développer une activité gé- nératrice de revenus. Encouragés et motivés, les membres prennent conscience qu’ensemble, ils ont les moyens de voir leurs conditions s’améliorer. Être équipés pour mieux se développer Pour développer une activité économique, être formé, c’est bien, mais être équipé c’est mieux. En effet, il est difficile pour un menuisier sans outils de répondre à la demande de ses clients. Ainsi, l’appui aux activités éco- nomiques passe également par l’équipement des bénéfi- ciaires : avec les bons outils, ils sont en mesure de mieux faire ce qu’ils savent déjà faire. Être équipés en matériel (machine à coudre, boite à outils…) ou en matières premières (bois, fil, tissu…) permet aux artisans d’avoir les ressources néces- saires pour développer leur activité économique. Ce n’est pas un avenir prometteur qui attend les enfants non scolarisés ou dés- colarisés. Ne sachant ni lire, ni écrire, ni calculer, ils sont plutôt condamnés à tra- vailler très jeunes ou à « trainer » dans les rues pour subvenir à leurs besoins. C’est pourquoi, les partenaires du SEL, comme Ephrata (Mali), proposent des ses- sions d’alphabétisation, pour reprendre les bases puis des formations qualifiantes et techniques pour que les jeunes appren- nent un métier. Formés, ils ont les moyens de démarrer une activité économique ou de trouver un travail. apprendre un métier
  13. 13. 143 I SEL INFORMATIONS I 13 ProjetS épargner pour une vie meilleure ! Fidèle lompo, un de nos partenaires chrétien au burkina Faso, œuvre au service des plus pauvres au burkina Faso au travers d’une structure de microfinance (aGd/ViMe) dont il estledirecteur.danscetteinterview,découvrezl’impactde l’épargne dans la vie des bénéficiaires de prêts. Laura Boyadjian  : En quoi consiste l’épargne que vous proposez dans vos agences ? Fidèle Lompo : Nous encourageons les personnes qui bénéficient d’un micro- crédit à mettre leur argent dans un compte de notre structure plutôt qu’à la maison. Ainsi, il est bien gardé ! On leur suggère aussi de faire valoriser leur épargne pour bénéficier d’une pe- tite compensation du fait que l’argent est resté longtemps chez nous. Quelle était la situation des per- sonnes avant de bénéficier des ser- vices d’AGD/VIME ? Des gens souffraient et n’avaient même pas le minimum pour manger. Ils n’avaient pas non plus le courant, ni l’eau. Leurs enfants se retrouvaient dans la rue pour essayer de gagner de l’argent. Les parents perdaient leur au- torité sur eux. Et qu’est-ce que ça a changé pour eux de pouvoir épargner ? On a vu une énorme différence ! Cer- tains ont acheté un vélo pour aller ven- dre leurs plats de cacahuètes, les us- tensiles de cuisine se renouvellent, ils apprennent à mieux gérer leur argent. Leur confiance en eux est revenue. Ils retrouvent espoir et peuvent faire des projets auxquels ils donnent vie. Il y en a qui n’attendent que ça pour améliorer leur vie ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous nous appe- lons « Vie meilleure ». Avec notre enca- drement, on aide les bénéficiaires à se développer, mais c’est eux qui combat- tent et qui changent. Pourquoi, d’après vous, c’est aux chré- tiens de se mobiliser pour permettre aux communautés de se développer ? Nous sommes le sel de la terre : Dieu nous a mis sur terre pour donner le bon goût à ceux qui n’en ont pas. Donc quand le chrétien est quelque part, c’est à lui d’œuvrer à la transformation de son milieu pour que, là où ils sont, il y ait de l’impact. Pour que les gens puissent voir que nous sommes des en- fants de Dieu ! n rêver en grand grâce à un prêt Malgré leur motivation et leurs initia- tives, il est difficile pour les plus vul- nérables de ne pas perdre courage face aux multiples refus des établis- sements bancaires pour les aider à se développer. Ils sont des «  clients  à risque ». Nos partenaires, comme AGD1 (Bur- kina Faso), prennent le risque de faire confiance aux plus pauvres. Le SEL soutient, en effet, le fonctionnement d’Institutions de Microfinance, qui per- mettent aux plus défavorisés de pou- voir emprunter de l’argent pour une activité qui génère des revenus. Grâce à ce coup de pouce, les bénéficiaires reprennent confiance en eux. Voués à rester pauvres ? Sûrement pas ! 1 Action Grace Divine/ Vie Meilleure « On ne peut développer quelqu’un. C’est la personne qui peut se dévelop- per elle-même mais on peut l’y aider. » Fidèle (à g.) as de cet avis. dans plusieurs pays conomiques. Une petite impulsion PAR LAURA BOYADJIAN
  14. 14. Un voyage à Kigoma, dans une province au nord-est de la tanzanie, vous amène au bord du lac tanganyika. c’est ici, dans un village appelé Kibirizi que Frank, un garçon parrainé de 10 ans, vit avec sa famille. Son père est pêcheur et sa mère vend de l’eau. ParrainaGe centré SUr cHriSt – PoUr l’enFant – en collaboration aVec l’éGliSe14 I a pêche dans le Tanganyika repré- sente 18% de la pêche continentale en Tanzanie. La plupart des pêcheurs de ce lac utilisent un canoë. Mais tout le monde n’a pas les moyens d’acheter son propre canoé. PAS DE POISSON, PAS D’ARGENT « Je pêche depuis que j’ai 16 ans. J’ai main- tenant 40 ans et je n’ai jamais eu mon propre canoë. J'en empruntais un auprès d'unautrepêcheur ;jepayaisunpourcentage de l'argent que je gagnais en vendant mes prises. » raconte Jackson, le père de Frank. Comme au temps de Jésus, attraper du poisson n'est jamais garanti. Chaque jour, Jackson se lève à 2 heures du matin et ne rentre pas avant 14 heures. Parfois, il lui faut plusieurs jours avant une prise. Jessica, la mère de Frank, a appris à faire face au planning imprévisible de son mari et au revenu instable de pêcheur. Aller chercher de l’eau et la vendre dans son quartier est sa manière de contribuer aux revenus familiaux. Elle peut gagner jusqu’à $1,75. «  Je vends de l'eau pour m'assurer que, même si mon mari ne ramène pas de poisson, je peux toujours nourrir mes enfants. » témoigne-t-elle. QUAND UN CADEAU POUR LA FAMILLE CHANGE BEAUCOUP De leur 3 enfants, c’est Frank qui est ins- crit au centre d’accueil Compassion de kibirizi.  Et c’est un véritable soutien pour cette famille ! « La plupart des familles à Kigoma ont de faibles revenus. Il y a des familles qui se ré- veillent le matin ne sachant pas ce qu’elles vont manger. » raconte Leves Gervas, em- ployé au centre d’accueil.
  15. 15. L'un des aspects les plus précieux du parrainage est la relation entre le parrain et l’enfant : ils peuvent communiquer à travers les lettres et construire un lien. Les parrains peuvent aussi envoyer des cadeaux à leurs filleuls ainsi qu’à leur famille. « Nous avons vu combien les cadeaux des parrains ont pu aider une famille entière. » poursuit Leves. En 2016, Frank reçoit un cadeau pour sa famille de la part de son parrain. La famille décide d’acheter un canoë. « Les années précédentes, nous ache- tions de la nourriture et des vête- ments. Nous avons pu économiser et envoyer de l’argent à notre fils aîné qui est à l'université. Une autre fois, nous avons acheté des tôles de fer pour la construction d’une nouvelle maison. En 2016, nous avons décidé d'acheter un canoë car la pêche est ce que je sais faire de mieux. » explique Jackson. UN NOUVEAU CAP POUR LA FAMILLE DE FRANCk Sur son canoë, Jackson a inscrit ce rappel : « Quand les choses se cor- sent, vous ne devez pas vous arrêter. » Grâce à cette nouvelle acquisition, Jackson est désormais fier de pou- voir ramener jusqu’à $22 en bonne période. Ainsi, il peut mieux subve- nir aux besoins de sa famille. Chaque communauté a le potentiel de sortir de la pauvreté. C’est pour- quoi, le centre d’accueil de kibirizi accompagnelesfamillesdesenfants parrainés. « Lorsque les parents ont une source de revenu stable, ils offrent uneviemeilleureàleursenfants.Regar- dez la famille de Frank : le fait que le père ait acheté le canoë leur a permis de commencer à construire une meil- leure maison pour leurs enfants, ils sont nourris et portent des vêtements décents.  » conclue un membre du personnel du centre. n 143 I SEL INFORMATIONS I 15 Une carte : ce petit geste est à lui seul capable d’illuminer le visage d’un enfant. cependant, qu’il est parfois difficile de trouver les mots justes ! avant que la panique ne vous envahisse, retrouvez ici quelques idées pour écrire une belle carte de noël à votre filleul(e). u travers d’un don et d’une carte, vous êtes, chaque année, nombreux à appor- ter beaucoup de joie dans la vie des enfants parrainés. Retrouvez 3 idées pour contrer la panne d’inspiration au moment d’écrire votre carte. LES MOMENTS FORTS DE L’ANNéE Vous aimez en savoir plus sur la vie de votre filleul(e) ? C’est réciproque. Partagez avec votre filleul(e) pourquoi 2019 était une bonne année pour vous ! EXPLIQUER À VOTRE FILLEUL COMMENT VOUS FÊTEz NOëL On fête Noël différemment selon les pays et les cultures. Par exemple, au Mexique, en région rurale, des familles sculptent des radis en santons de Noël ! Chaque famille crée aussi ses propres traditions  : regarder un film à Noël, chanter des chants de Noël… Votre filleul et sa famille seront contents d’entendre parler de vos projets. VOTRE PRIèRE POUR LA NOUVELLE ANNéE Elle peut être très simple ; faites-lui aussi savoir vos sujets de prière. Votre filleul(e) apprécie beaucoup vos prières mais aussi les moments où il peut prier pour vous. Enfin, vous pouvez rappeler à votre filleul(e) combien vous l’aimez et partagez lui la joie de Noël à travers un cadeau et une carte ! POUR PARTICIPER À L’APPEL DE NOëL ? • Rendez-vous sur notre www.selfrance.org (rubrique parrainage/carte de Noël 2019), écrivez votre carte et faites votre don • Retournez au SEL la carte de Noël et le coupon que vous avez reçu chez vous L’équipe du parrainage se tient à votre disposition pour répondre à vos questions au 01 45 36 41 52 ou par email à parrainage@selfrance.org ParrainaGe
  16. 16. MicHée France 16 I SEL INFORMATIONS I 143 L es réflexions chrétiennes contemporaines sur l’engage- ment social mettent souvent en avant un idéal exprimé à l’aide du mot hébreu shalom. keller rap- pelle que ce terme, traduit par «  paix  » en français, est riche de sens et évoque «  un état de plein épanouissement dans tous les domaines ». « En général, « pratiquer la justice », c’est vivre d’une manière qui favorise une société au sein de laquelle les êtres humains peuvent s’épanouir. » Pourenarriveràcettenotion,keller parle de la création comme d’une demeure et surtout comme d’un vêtement. Le monde est semblable à l’assemblage bien structuré des matériaux dont un bâtisseur fait une maison ; à un tissu dont les fils sont entrelacés et reliés les uns aux autres de toutes sortes de manières différentes. C’est cet entrelacement harmonieux qui est le shalom. Lorsque l’humanité se détourne de Dieu, le shalom s’effiloche : « Lorsque nous avons perdu notre communion avec Dieu, le monde a cessé de tourner « rond ».Ilestdésormaisremplidegens affamés, malades, vieillissant, et porte partout la trace de la mort physique. » LA BEAUTé DE LA CROIX Dans la deuxième partie du chapi- tre, Tim keller montre que l’expé- rience de la beauté tend à nous faire sortir de nous-mêmes pour devenir justes. Il précise cependant que seule la perception de la beauté de Dieu est réellement suf- fisante pour cela. dans le dernier chapitre de son livre Pour une vie juste et généreuse, tim Keller associe paix, beauté et justice dans une méditation qui sort des sentiers battus. ensemble, survolons ses réflexions qui apportent un souffle bienfaisant. POUR UNE VIE JUSTE ET GéNéREUSE Une fin en beauté ! PAR DANIEL HILLION
  17. 17. 143 I SEL INFORMATIONS I 17 Cette beauté nous est révélée à la croix. Après avoir décrit la façon dont Jésus «  n’est pas simplement devenu l’un des pauvres et des lais- sés-pour-compte », mais «  a pris la place de nous tous qui étions plongés danslapauvretéetlafaillitespirituelles (Matthieu 5.3) » et « a acquitté notre dette », keller s’écrie : « Voilà un chef- d’œuvre de beauté. Le placer au centre de votre vie et de votre cœur fera de vous un juste. » Nous rejoignons ici l’une des thèses principales du livre de keller qui lie l’expérience de la grâce de Dieu et la pratique de la justice. L’une des facettes de cette affirmation consiste à dire que c’est la fascina- tion pour la beauté de ce que Dieu a fait pour nous en Jésus sur la croix qui nous décentre de nous-mêmes et nous ouvre à la pratique de la justice envers notre prochain en situation de pauvreté. SE TISSER SOI-MÊME DANS LA TRAME En revenant à l’image du vêtement, keller nous dit que pour pratiquer la justice, il s’agit de « se tisser soi- même dans la trame » : « Retisser le shalom, c’est faire le sacrifice de filer, de lacer, de consacrer de notre temps, de nos biens, de notre pouvoir et de nos ressources à la vie et aux besoins des autres. » Il s’agit de ne pas garder toutes ces choses pour nous tout seuls. Ce serait une injustice, parce qu’en réalité elles appartiennent à Dieu ! Il nous faut au contraire les « tisser » dans la vie des autres. CesperspectivesdeTimkellerméri- tent d’être profondément méditées. Le rapprochement de la notion de shalom avec l’image du vêtement est particulièrement fécond même si l’argumentation biblique de keller demanderait à être complétée par des éléments montrant à quel point laconceptiondumondequ’ellenous présente est en harmonie avec la révélation de l’écriture. Bien souvent, l’invocation du sha- lom n’évite pas le piège d’un certain utopisme. Il n’en va pas ainsi chez keller. Il est vrai qu’il ne se de- mande pas jusqu’où il est possible dans ce monde d’atteindre l’idéal d’une « société au sein de laquelle les êtres humains peuvent s’épanouir ». Mais dans le cadre du livre de kel- ler, là n’est peut-être pas la ques- tion. Il s’agit plutôt de savoir si chacun d’entre nous pratique la jus- tice, se tisse dans la trame, est prêt aux sacrifices personnels que cela implique. Il s’agit de « se rendre là où le tissu du shalom s’est effiloché, où les membres les plus faibles de la so- ciété passent à travers les trous, et les colmater. C’est ce qui se produit lorsque nous prêtons attention aux besoins des pauvres et que nous y ré- pondons. » La lucidité du livre de Keller, c’est qu’il sait qu’il n’y a qu’un seul che- min à prendre pour aller dans cette direction : ce n’est ni la culpabili- sation, ni l’ambition, les rêves ou la mobilisation de l’énergie que nous pouvons trouver en nous- mêmes. Le seul chemin qui rend la justice praticable s’appelle Jésus et Jésus crucifié. Et cela, c’est vrai- ment une bonne nouvelle ! n Vous cherchez encore quoi offrir à vos proches pour noël ? Faites-leur plaisir et commandez le livre « Pour une vie juste et gé- néreuse » de Tim keller, pour 19 €. Il suffit de remplir le coupon joint et de le retourner au SEL à l’aide de l’enveloppe préaffranchie. MicHée France
  18. 18. 18 I SEL INFORMATIONS I 143 dans un monde où l’on reçoit des milliers d’informations chaque jour, la question de la fiabilité des sources est plus que pertinente : que croire ? où trouver des informations fiables ? dans cette réflexion, découvrez des astuces pour vous informer sur la pauvreté avec discernement ! SenSibiliSation PAR NICOLAS FOUQUET E n tant que chrétien, il nous faut accorder une importance par- ticulière à la recherche de la vérité. À l’ère de l’internet et des « fa- kenews », il est possible d’être un peu déboussolé. Le problème est général mais il concerne aussi les réflexions autour du sujet de la pauvreté. LA GRâCE COMMUNE Il peut s’agir d’une évidence pour certains mais ce principe théolo- gique ancien est essentiel lorsque l’on aborde cette question. De quoi s’agit-il ? On parle de grâce commune pour désigner cette action de Dieu par laquelle il restreint les effets du péché et rend par conséquent les hu- mains, croyants ou pas, capables de contribuer valablement au bien de la société. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un organisme, un chercheur ou un journaliste n’est pas chrétien que son propos est forcément discrédité. In- versement, le péché des chrétiens leur est pardonné en Christ mais il n’est pas pour autant étranger à leur vie. Par conséquent, ils n’ont pas le monopole du vrai ! Il y a donc du sens à accorder du cré- dit aux propos tenus par des orga- nismes ou des médias chrétiens mais ça ne doit pas nous dispenser d’exer- Qui croire sur les questions de développement ? FIABILITé DES SOURCES 
  19. 19. 143 I SEL INFORMATIONS I 19 SenSibiliSation cer là-aussi notre discernement. Et surtout, ça ne doit pas nous conduire à être constamment suspicieux à l’égard des sources d’information non explicitement chrétiennes. DES CONSEILS PRATIQUES Cette mise au point liminaire effec- tuée, voici une liste non-exhaustive de conseils pratiques à mettre en œuvre pour déterminer la fiabilité d’une information : ‰Vérifier la provenance de l’information Cette étape est, en général, plus fa- cile à réaliser lorsque l’on est en face de documents imprimés plutôt que de renseignements glanés sur inter- net mais elle n’en est pas moins es- sentielle. Elle consiste à évaluer la crédibilité de la source d’information et le sérieux de l’auteur qui en est à l’origine. ‰déterminer l’objectif du document Il s’agit de s’interroger ici sur le sens dupropostenuetsurlebutrecherché par la publication. Quel est l’objectif poursuivi par l’auteur ? Y a-t-il une recherchedeneutralitéetunevolonté d’informer le plus objectivement pos- sible ou bien s’agit-il davantage de l’expression d’une opinion  person- nelle ? L’auteur a-t-il un intérêt, notamment financier, à émettre telle opinion ? ‰chercher la source initiale Des chiffres ou des citations sont régulièrement mentionnés dans les articles. Pour les réutiliser à son pro- pre compte, il est préférable – dans la mesure du possible – de remonter à la première source. Ce travail prend du temps et n’est pas toujours simple mais c’est le prix à payer pour s’as- surer d’une information juste et fiable etpouréviterlapropagationd’erreurs sur le mode du « téléphone arabe ». ‰recouper les informations Assez logiquement, une seule per- sonne a plus de probabilité de se tromper que plusieurs. En recoupant lesinformations,onnepeutsûrement pas éviter toutes les erreurs mais on place un garde-fou. Cette régulation doit alors se faire par le nombre mais aussiparladiversificationdessources. Ne se retreindre qu’à une unique grille de lecture d’événements peut être préjudiciable. UN TRAVAIL INDISPENSABLE Comme pour les nombreux autres sujets, les questions relatives à la lutte contre la pauvreté méritent que l’on s’y intéresse en les traitant à partir d’informations fiables. Si la caricature ou les raccourcis volontaires sont évidemment dom- mageables pour le débat, il est impor- tant aussi de ne pas se cantonner à des prises de position partisanes ou dénuéesdefond.Lechrétien,désireux d’approfondir les questions de déve- loppement, peut ainsi difficilement faire l’économie de la recherche de données solides et vérifiées. Ce cadre est le prérequis à un débat serein et constructif. En effet, ce n’est pasparcequ’ilestpossibledes’accor- der sur des faits ou des chiffres ob- jectifs qu’il n’est pas envisageable en- suited’enfaireunelecturedifférente. DES SITES UTILES Au-delà, bien évidemment, du blog du SEL, voici une liste partielle et sûrement partiale de ressources inté- ressantes à consulter (avec discer- nement) sur les questions de déve- loppement : • Les sites institutionnels  : qu’il s’agisse de ceux du gouvernement français (ministère des affaires étrangères, Agence Française de Développement...), des Nations Unies (OMS pour les questions de santé,FAOpourlesquestionsliées à la faim…) ou des ONG (Oxfam sur les inégalités, Transparency International à propos de la cor- ruption…) • Les plateformes multi-experts  : Dette et développement, le GIEC, etc. • Les médias, en particulier ceux qui sont spécialisés sur ces sujets : Le Monde Afrique, RFI, Jeune Afrique, Alternatives écono- miques… Et le journalisme d’in- vestigation qui tend à se dévelop- per au niveau international. n
  20. 20. oUi, je VeUX SoUtenir leS ProjetS iMPUlSion éconoMiQUe dU Sel ! Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : Courriel : @ Tél. : SI1911C Parce qu’un petit coup de pouce peut changer le cours d’une histoire… En Afrique subsaharienne, vivre de son travail n’est pour certains qu’un rêve inaccessible. Pourtant, même les plus pauvres ont les capacités de subvenir à leurs besoins ! Ce qui leur manque, c’est les moyens d’y parvenir. donnons-leur l’impulsion qui provoquera de grands effets ! ✂ À renvoyer dans l’enveloppe préaffranchie au SEL, 157 rue des Blains - 92220 BAGNEUX Je fais un don ponctuel par chèque (à l'ordre du SEL) de : ❏25 € ❏50 € ❏100 € ❏150 € ❏Autre : ……………… € DDE Vous pouvez aussi faire un don par internet sur notre site www.selfrance.org

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