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Fiches
Techniques
Soins infirmiers en Chirurgie
Dans le cadre du module « PATHOLOGIE CHIRURGICALE ET SOINS INFIRMIERS »
Mlle TOUZAMI Sanaa
Enseignante Permanente à l’ISPITS de Settat
Royaume du Maroc
Ministère de la santé et de la protection sociale
Institut supérieur des professions infirmières
et technique de santé Settat
‫المملكة‬
‫المغربية‬
‫وزارة‬
‫الصحة‬
‫والحماية‬
‫االجتماعية‬
‫المعهد‬
‫العالي‬
‫للعلوم‬
‫التمريضية‬
‫وتقنيات‬
‫الصحة‬
‫سطات‬
Année universitaire 2021/2022
ISPITS SETTAT 1
1
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 01
Préparation de la chambre d’un opéré
Réfection d’un lit d’opéré
Temps prévu de préparation : 15 min
Définition
Cette préparation sera effectuée en prévision du retour du patient opéré après passage en
salle de surveillance post-interventionnelle (Salle de Réveil).
Elle comportera les différents dispositifs de surveillance permettant la sécurité et une
qualité optimale de soins au patient.
Indications
Tout patient ayant subi une intervention chirurgicale après passage en salle de réveil.
Prérequis indispensables
▪ La connaissance de la nature de l’intervention.
▪ La surveillance spécifique induite par cette intervention.
▪ Les protocoles du service en matière de prise en charge d’un patient à son retour.
▪ Le matériel nécessaire afin d’assurer sa sécurité et une qualité de surveillance et de soins
optimisée.
Préparation du Matériel
Le matériel sera préparé en fonction du type de l’intervention.
▪ Le chariot d’urgence
▪ Nécessaire pour la prise des constantes (Thermomètre, tensiomètre manuel ou
électronique, électrocardioscope avec des électrodes, saturomètre si possible)
▪ Un pied à perfusion
▪ Un dispositif d’oxygénothérapie (Lunettes ou masque à O2, flacon barboteur, sonde à
oxygène et source d’oxygène)
▪ Un dispositif d’aspiration (Aspirateur) relié à une prise de vide, des sondes, le
nécessaire pour rincer le dispositif.
▪ Bocaux de drainage et moyen de raccordement (tubulures) ;
▪ Pochettes à urine ;
▪ Des flacons de sérum ;
ISPITS SETTAT 2
2
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 01
▪ Médicaments prescrits… ;
▪ Le matériel spécifique lié à l’intervention
Le nécessaire pour la réfection du lit
▪ Des alèses et/ou des draps, des protections à usage unique en vue de faciliter une
éventuelle réfection
▪ Un matelas à eau ou anti- escarres si nécessaire
▪ Une couverture afin de maintenir la température corporelle du patient.
▪ Une porte sachet à urines si le patient est porteur d’une sonde vésicale.
▪ Haricot et serviettes
▪ Bouillotte ou moyens de chauffage
▪ Attaches
▪ Une table adaptable.
▪ Des bocaux pour la diurèse.
▪ Un bassin.
Réfection d’un lit d’opéré ordinaire
▪ Pendant l’intervention, le lit aura été complètement refait et préparé selon le type de
l’intervention, en général c’est un lit sans traversin ni oreiller.
▪ Vérifier que le matelas est confortable et recouvert de sa housse ;
▪ Enlever l’oreiller et le traversin ;
▪ Placer le drap de dessous ;
▪ Placer les alèses assez haut et border ;
▪ Placer deux (2) autres alèses au niveau de la région opérée et bien border ;
▪ Compléter avec le drap de dessus, la couverture qui ne seront pas bordés (coins à la tête) ;
▪ Le lit sera modérément chauffé par trois (3) bouillottes qui sont enlevées avant
l’emplacement du malade.
Différentes positions de l’opéré :
- Quel que soit le type de l’intervention, la position décubitus dorsale reste la meilleure, la tête
sur le côté, ce qui évite la chute de la langue en arrière et l’évacuation des vomissements
rapidement.
- La position assise ou demi-assise est indiquée en cas de chirurgie thoracique ou cardiaque.
- La position latérale et ventrale, avec un plan dur, sont recommandées en chirurgie de la
colonne vertébrale.
ISPITS SETTAT 1
1
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 02
Préparation cutanée pré opératoire
« Champ opératoire »
Définition
La préparation cutanée préopératoire regroupe l’ensemble des soins corporels locaux et
généraux réalisés en période pré opératoire.
La préparation cutanée pré opératoire comporte plusieurs étapes et activités décrites selon 2
parties suivant leur lieu de réalisation :
✓ La douche ou toilette préopératoire avec la dépilation, l’hygiène bucco-
dentaire, et le port de la tenue de transfert sont réalisés en service
d’hospitalisation.
✓ La préparation du site opératoire est réalisée au bloc opératoire, elle comprend
les étapes détersion, rinçage, séchage et antisepsie
Objectif du soin
Eliminer la flore bactérienne transitoire et diminuer la flore résidente du tissu cutané chez
tout patient devant subir un acte chirurgical.
Matériel
Pour la toilette du patient
▪ Gant et serviette à usage unique.
▪ Pyjama propre.
▪ Blouse de bloc, surchaussures, coiffe
▪ Savon antiseptique.
▪ Linge pour la réfection du lit.
Pour le rasage
▪ Tondeuse électrique avec tête à usage unique sur un plateau.
▪ Compresses non stériles
▪ Conteneur à objet piquant ou tranchant.
▪ Sac imperméable pour l’élimination des déchets.
▪ Gants non stériles
▪ Protection pour le lit
▪ Antiseptique pour recouvrir le champ opératoire (selon le protocole du service).
Recommandations
▪ Le rasoir mécanique est à proscrire car il crée des microcoupures.
ISPITS SETTAT 2
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Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 02
▪ La dépilation doit être effectuée le matin de l’intervention et non la veille.
▪ L’antiseptique utilisé dans le service doit être le même que celui utilisé au bloc
opératoire.
Déroulement du soin
La veille de l’intervention
▪ Demander au patient de prendre une douche et un shampooing avec le savon
antiseptique. Lui fournir le matériel nécessaire. Si le patient est dépendant, cette
toilette sera réalisée par l’infirmière et l’aide-soignante au lit du patient ou en
chariot douche.
▪ Vérifier la propreté de l’ombilic et des ongles (sans vernis).
▪ Refaire le lit avec du linge propre.
▪ Demander au patient de revêtir un pyjama propre et de ne pas marcher pieds nus.
Le jour de l’intervention
▪ Installer le patient confortablement.
▪ Installer la protection.
▪ Mettre les gants à usage unique.
▪ Effectuer la dépilation de la zone opératoire.
▪ Eliminer la protection contenant les poils dans le sac à déchets contaminés.
▪ Eliminer la tête jetable de la tondeuse dans le conteneur à objets tranchants.
▪ Demander au patient de prendre une douche ou effectuer la toilette au lit si le
patient ne peut se lever.
▪ Refaire le lit avec du linge propre.
▪ Recouvrir la zone opératoire d’un antiseptique selon le protocole du service.
▪ Demander au patient de revêtir la blouse, les chaussures, la coiffe de bloc et lui
demander de ne pas se lever.
▪ Vérifier l’absence de prothèse ou de bijoux
ISPITS SETTAT 1
1
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 03
Premier lever d’un opéré
Définition
« Un premier lever » se dit d’un patient qui se lève de son lit pour la première fois après
une intervention chirurgicale.
L’autorisation de se lever est donnée par le chirurgien ayant opéré le patient. En règle
générale, le premier lever s’effectue le plus rapidement possible. Il est lié à l’amélioration
clinique du patient, il évite les risques du décubitus.
Indications
Après toute intervention chirurgicale, la technique du premier lever doit être appliquée.
La date du premier lever peut être précisée.
Préparation du Matériel
▪ Appareil à tension artérielle.
▪ Fauteuil avec drap protecteur
▪ Tabouret (sous les jambes) ou repose- pieds du fauteuil.
Préparation du patient
▪ Prévenir le patient la veille et dix minutes avant le soin, tenir compte du contexte
psychologique du patient.
▪ Le patient est en position demi- assise
Réalisation technique du geste et surveillance
▪ Mettre le fauteuil près du lit parallèlement à la tête ou au pied du lit, les infirmiers ne
doivent avoir que deux pas à faire pour déposer le malade.
▪ Installer sur le fauteuil deux oreillers : un sous le siège et l’autre contre le dos et une
couverture assez large pour couvrir le malade, la recouvrir avec l’alèse en toile, mettre un
tabouret aux pieds du fauteuil.
▪ Prendre le pouls et la tension artérielle du patient
allongé
▪ Tourner le malade au bord du lit,
▪ Passer un bras sous les omoplates du patient et
placer une main au niveau des genoux. Faire pivoter
le patient sur les fesses et l’asseoir au bord du lit
(rotation douce)
ISPITS SETTAT 2
2
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 03
▪ Laisser pendre les jambes une minute hors du lit pour que la circulation s’établisse dans
cette position et l’habiller avec les pantoufles.
▪ Reprendre le pouls. Si les pulsations sont supérieures à 100, ne pas lever le malade.
▪ Si le malade à des vertiges le recoucher.
▪ Si le malade se sent bien, l’inviter à se
lever et à prendre appui debout sur le sol,
en fixant un point devant (ne pas regarder
le sol pour éviter un étourdissement).
▪ L’aider à marcher jusqu’au fauteuil en
suivant les indications médicales ou le protocole (avec ou sans appui d’une des deux
jambes…), utiliser des cannes anglaises, un déambulateur, un fauteuil roulant (si la marche
n’est pas autorisée…).
▪ Installer le patient confortablement avec l’adaptable ou la table de nuit à sa portée
▪ Refaire le lit du malade en grand.
Lever d’un phlébitique :
L’avis du médecin est obligatoire
Matériel :
▪ Préparer le même matériel que pour les cas précédents.
▪ Ajouter des bandes Velpeau ou une bande élastique.
Manière de procéder :
▪ Faire soutenir les jambes par l’aide pour faire un bandage compressif avant de procéder au
premier lever afin de :
– Faciliter le retour veineux par pression exercée sur les muscles des jambes
– Diminuer l’œdème des membres inférieurs
– Eviter la chute de la pression artérielle lors du premier lever après un alitement prolongé
ou en post-opératoire
▪ Prendre le pouls et la tension artérielle, surveiller le faciès et la respiration du malade.
▪ Si le malade pâlit, l’allonger immédiatement, appeler d’urgence le médecin, de même s’il
est pris de dyspnée.
Incidents, accidents, complications
Ces risques sont essentiellement présents lors d’un premier lever après un alitement prolongé :
ISPITS SETTAT 3
3
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 03
• Le risque d’hypotension orthostatique : la personne fait un malaise qui se manifeste par la
tête qui tourne (vertiges), des sueurs, de la pâleur, voire une perte de connaissance.
• La personne soignée peut aussi chuter à cause d’une faiblesse musculaire liée à une fonte
musculaire lors de l’alitement prolongé.
• La thrombose veineuse profonde
• L’embolie pulmonaire
Position Trendelenburg : Position d'un malade couché sur le dos et dont la tête est placée
plus bas que les pieds.
En cas de malaise, recoucher la personne soignée immédiatement.
Avertir une infirmière et médecin sans laisser le patient sans surveillance.
Mettre la personne en position de Trendelenburg (lever les pieds du lit).
Contrôler ensuite les paramètres (signes vitaux tension artérielle = TA, pulsations)
ISPITS SETTAT 1
1
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 04
Soins des plaies
Réalisation, surveillance et réfection des pansements
Définition
Un pansement est un dispositif de protection au niveau d’une région malade, blessée ou
opérée, répondant à un but de désinfection, de protection, d’absorption, de compression, ou de
contention.
Le recouvrement d’une plaie aiguë par un dispositif de protection cutanée permet d’éviter
une infection ou une surinfection de la plaie.
Le choix de la technique ainsi que la fréquence de réfection des pansements dépendent du
risque infectieux. On distingue 3 types de plaies
Les plaies aiguës à faibles
risques infectieux
Ce sont les cicatrices postopératoires simples suturées par
agrafes ou par fils
Les plaies aiguës à risques
infectieux modérés
Ce sont les cicatrices postopératoires comportant des lames,
des drains, des mèches ou des fixateurs externes.
Les plaies aiguës à risques
infectieux élevés
Sont des plaies avec perte de substances importantes, plaies
post-traumatiques, les moignons d’amputation ouverts, les
pansements de greffes de lambeaux, les plaies infectées.
Un lambeau est une technique chirurgicale qui permet d'apporter du tissu pour réparer une perte
de substance
Indications
▪ Plaies chirurgicales.
▪ Plaies traumatiques
▪ Plaies comportant de multiples portes d’entrée et des risques possibles de contamination
(présence de drain, lame, broche…).
▪ Plaies ouvertes ou délabrées qui représentent des risques augmentés de contamination
exogène
Objectifs
▪ Prévenir l’infection par une désinfection.
▪ Protéger la peau de la macération et de l’action irritante des secrétions.
▪ Protéger la plaie d’un traumatisme ou d’un dommage supplémentaire.
ISPITS SETTAT 2
2
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 04
▪ Favoriser la cicatrisation par la régénération des tissus.
▪ Apprécier l’efficacité du traitement local.
▪ Assurer le confort du malade.
▪ Assurer une compression en cas d’hémorragie.
Préparation du Matériel
Le matériel est disposé sur un chariot à pansement désinfecté de la façon suivante :
Sur le rayon supérieur du chariot a pansement, mettre tout le matériel stérile :
▪ Des antiseptiques (alcool a 70°, de la Bétadine, l’éosine, eau oxygénée…)
▪ Une pince à servir.
▪ Plateaux stériles.
▪ Tambour de compresses + plumasseaux ou pansements américains+ champs stériles.
▪ Boite instruments contenant :
✓ Pince de Kocher et de péan.
✓ Pince à disséquer.
▪ Ciseaux.
▪ Lames bistouris.
Sur le rayon moyen, mettre tout le matériel propre :
▪ Produits médicamenteux divers (Produit détersif, cicatrisant « Selon la PM)
▪ Du sérum physiologique.
▪ Des bandes, du sparadrap adhésif, du coton cadré, du coton hydrophile.
Sur le rayon inferieur, mettre tout le matériel septique :
▪ Deux haricots un contenant un antiseptique et l’autre sec.
▪ Un conteneur pour recueillir les objets piquants et tranchants.
▪ Alaise de protection (en toile et en caoutchouc).
▪ Sac a élimination des déchets.
Technique générale des pansements
Prise de contact et préparation du patient :
▪ Vérifier l’identité du patient
▪ S’assurer de la prescription médicale (traitement, fréquence de changement…)
▪ S’assurer que l’environnement est propre et que la toilette du patient a été réalisée
▪ Prévoir un paravent si salle commune.
▪ Fermer porte et fenêtre.
▪ Informer le patient du soin et lui expliquer le processus
ISPITS SETTAT 3
3
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 04
▪ Préparer le patient psychologiquement pour une éventuelle sensation de douleur
▪ S’informer sur d’éventuelles allergies du patient vis-à-vis de l’antiseptique utilisé et du
sparadrap.
▪ Préparer le matériel et l’installer sur le chariot après vérification de la stérilisation et
des dates de péremption des produits
L’enlèvement du pansement précédent :
▪ Effectuer un lavage simple des mains
▪ Se déplacer auprès du patient
▪ Placer une protection sur le drap afin d’éviter de le souiller
▪ Mettre les gants propres
▪ Oter le pansement souillé, si adhérence des compresses à la plaie, verser du sérum
physiologique et retirer le pansement
▪ Jeter le pansement et les gants dans le sac des déchets contaminés
▪ Observer l’aspect de la plaie et l’état cutané à proximité : couleur, odeur, présence de
pus, de sérosité…
Préparation du pansement :
▪ Poser la partie à soigner sur le champ de protection propre (ou papier absorbant)
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains
▪ Disposer le champ stérile dans le plateau
▪ Disposer les compresses stériles dans le champ
▪ Mettre les pinces stériles sur le champ
▪ Mettre les gants stériles
▪ Prendre une compresse à l’aide de la pince à disséquer
▪ Faire un tampon en pliant la compresse en 4 par les extrémités en se servant de la pince
de Kocher et la pince à disséquer
▪ Verser l’antiseptique sur la compresse au-dessus de la cupule en évitant les fautes
d’asepsie
▪ Nettoyer largement la plaie avec la Bétadine scrub
▪ Effectuer le nettoyage de la manière suivante :
✓ En allant du centre de la plaie vers l’extérieur (technique de l’escargot dans le
cas de d’orifice ou point de suture unique)
✓ En allant du plus propre au moins propre (de la périphérie vers le centre de la
plaie dans le cas d’une cicatrice)
ISPITS SETTAT 4
4
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 04
▪ Passer la compresse une seule fois et changer autant de fois que cela est nécessaire
▪ Rincer avec du sérum physiologique
▪ Sécher avec des compresses stériles sèches
▪ Appliquer l’antiseptique dermique (Bétadine dermique) et laisser séché
▪ Déposer des compresses sèches sur la plaie pour la couvrir
▪ Mettre la pince de Kocher dans l’haricot avec l’eau javellisé
▪ Enlever les gants et les jeter dans le sac à déchets contaminés
▪ Fixer le pansement à l’aide de sparadrap ou matériel de contention (bande)
▪ Enlever la protection et la jeter (si papier absorbant)
▪ Réinstaller le patient
▪ Noter le soin dans la feuille de surveillance et le dossier du patient
▪ Enregistrer les informations de l’observation sur le pansement et la plaie (aspect,
coloration des tissus, odeur, réaction du patient...)
▪ Nettoyer et ranger le matériel
▪ Se laver les mains
Technique des gants stériles
Cette technique permet d’avoir une main restant « propre » (celle qui reste dans le matériel
stérile, c’est celle qui « sert l’autre main ») et d’avoir une main considérée comme « sale »
(celle qui va au patient).
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains
▪ Mettre des gants stériles
▪ Procéder à la réfection du pansement en utilisant la technique d’une main « propre » et
d’une main « sale » :
✓ Avec la main la plus éloignée du patient (main « propre »), prendre une compresse
stérile imbibée d’antiseptique.
✓ Avec la main la plus proche du patient (main « sale »), saisir la compresse imbibée sans
rentrer en contact avec l’autre main.
▪ Pratiquer une antiseptise de la plaie.
▪ Rincer avec le sérum physiologique.
▪ Sécher avec des compresses stériles sèches.
▪ Appliquer l’antiseptique dermique.
▪ Ne jamais repasser à un même endroit.
▪ Utiliser une compresse par passage puis la jeter dans le sac déchets.
ISPITS SETTAT 5
5
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 04
▪ Couvrir la plaie : déposer des compresses stériles sèches en commençant par la taille et en
allant vers la périphérie en faisant chevaucher les compresses.
▪ Ôter les gants stériles et les jeter dans le sac a déchets.
▪ Fixer le pansement avec une bande de sparadrap autoadhésif hypoallergénique.
▪ Effectuer un lavage simple des mains.
▪ Réinstaller le patient.
▪ Éliminer les déchets contaminés et désinfecter le matériel utilisé ainsi que le plan de travail.
Asepsie de la peau en 4 étapes
Types de pansements
1. Pansement simple ou pansement sec :
▪ Ils sont employés pour les plaies opératoires aseptiques.
▪ Le pansement est fait selon la technique précédemment décrite. Après le nettoyage et la
désinfection de la plaie, on recouvre par des compresses et on maintien par le sparadrap.
2. Pansement gras :
▪ Définition : C’est le soin d’une plaie avec utilisation de gaze imprégnée de substances
grasses associées ou non à des antibiotiques, à des antiseptiques ou à des substances
cicatrisantes.
▪ Indications :
Plaies superficielles propres
- Brûlures ;
- Escarres ;
- Greffes
▪ Technique :
- Procéder comme pour le pansement simple
Nettoyage Désinfection
Séchage
Rinçage
-Antiseptique moussant -Eau stérile ou sérum
physiologique
-Antiseptique dermique
-Toujours du plus propre au
plus sale
-Utiliser une compresse par
passage
-Ne jamais repasser à un
même endroit.
ISPITS SETTAT 6
6
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 04
- A l’aide d’une pince stérile, soulever le papier interposé entre les deux feuilles de tulle
et couper avec un ciseau stérile la
quantité nécessaire pour recouvrir la
plaie.
- Appliquer le morceau découpé sur la
plaie et recouvrir ;
- Terminer le soin comme pour le
pansement simple.
NB :
✓ Les pansements des brûlés quelques soit l’étendue et la profondeur de la brûlure
doivent toujours être exécutés avec la plus grande asepsie.
✓ Le pansement au tulle gras ou à la biogaze est très utile dans le traitement des brûlures
ou à la suite d’une greffe épidermique.
3. Pansement humide :
▪ Consiste à appliquer un pansement humide, chaud ou froid localement sur la lésion. Ils
peuvent être additionnés d’antiseptique (alcool à 70°) ou d’antibiotique (rifocine).
▪ Conditions requises : Renouveler le pansement aussitôt qu’il commence à sécher.
NB : en cas de lymphangite, on peut pratiquer soit un pansement humide chaud alcoolisé soit
un pansement froid alcoolisé.
Indications Technique
Pansements
humides
chauds
Anti-infection :
-Lymphangite
-Infection locale non collectée
(abcès, panaris, furoncle…)
Anti-inflammatoire :
- Résorption d’un hématome ;
- Infiltration des tissus par un
sérum passé en dehors de la
veine.
Sédatif :
-Douleur musculaire, péri-
articulaire
- Mettre dans une cupule stérile de l’eau bouillie chaude.
- Y tremper des compresses et du coton hydrophile stérile.
- à l’aide de deux pinces ou de deux gants stériles prendre les
compresses, les essorer et les poser sur la région atteinte, en
ayant soin de ne pas brûler le malade.
-Essorer le coton, l’étirer, et le déposer sur les compresses.
-En cas de pansement humide chaud alcoolisé, avant de le
recouvrir, verser un peu d’alcool dessus
- Recouvrir avec du coton cardé en le faisant déborder
largement pour éviter que le malade ne soit mouillé.
- Terminer le pansement par un bandage.
Pansements
humides
froids
-Œdème d’origine traumatique
-Saignement
-Luxation
- Le pansement humide froid peut être alcoolisé ou non.
- Essorer compresses et coton dans l’eau refroidie stérile (s’il
y a plaie)
- Renouveler toutes les deux heures.
ISPITS SETTAT 1
1
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 05
Ablation des fils et d’agrafes
Définition
C’est une technique qui consiste à enlever le système de réparation cutanée sur une plaie
presque ou totalement cicatrisée.
Objectif du soin
Retirer le matériel de suture (fils non résorbables ou agrafes) lorsque l’incision est refermée et
en voie de cicatrisation.
Indications
▪ Plaie cicatrisée (selon la prescription médicale ou un protocole de soin préétabli).
▪ Plaie sous tension : permettre l’écoulement d’une collection de pus ou un hématome.
Délai de retrait de fils et des agrafes
▪ Les fils Résorbables : résorption sur 12 à 60 jours
▪ Les fils non résorbables posés suite à une intervention chirurgicale ou à une plaie
accidentelle doivent être ôtés au bout d’une semaine à 12 jours selon la prescription :
✓ Les fils à points simples se retirent généralement entre J9 et J11 (Un fil sur deux est
d’abord retiré, suivi des autres fils un jour ou deux après)
✓ Les surjets sont retirés entre le 10éme et le 12éme jour ;
✓ Les fils posés sur le visage et cou sont retirés entre le 6éme et le 7éme jour et
beaucoup plus tôt en chirurgie esthétique (J 3 à J 5)
✓ Les fils posés sur les membres, le cuir chevelu (J10 à J15)
✓ Les fils posés sur l’abdomen (J11 à J15)
✓ Les agrafes sont retirées vers le 5éme ou 6éme jour, en deux fois ou en une fois.
✓ S’il y a alternance de fils ou d’agrafes sur une même plaie, les agrafes sont retirées
en premier lieu.
Recommandations
▪ Vérifier la prescription médicale avant l’ablation des fils ou des agrafes.
▪ Vérifier l’état de la cicatrisation de la plaie avant l’ablation des fils ou des agrafes.
▪ Les fils ou les agrafes peuvent être retirés en une seule fois ou seulement un fil ou une
agrafe sur deux.
▪ Les agrafes sont généralement desserrées la veille de leur ablation.
▪ Eviter de faire pénétrer la partie extérieure du fil (considérée septique) à l’intérieur de la
plaie (considérée aseptique).
ISPITS SETTAT 2
2
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 05
Préparation du Matériel
Pour le soin (Ce matériel est à usage unique)
▪ Pince à disséquer pour l’ablation des fils.
▪ Pince de Michel pour l’ablation des agrafes ou ôte-agrafe.
▪ Bistouri stérile à usage unique ou une lame stérile à usage unique.
Pour l’asepsie
▪ Gants propres.
▪ Gants stériles.
▪ Protection à usage unique
▪ Compresses stériles.
▪ Produit nettoyant- désinfectant.
▪ Plateau.
▪ Sérum physiologique ou eau stérile.
▪ Antiseptique dermique.
▪ Sac à élimination des déchets contaminés.
▪ Sac poubelle pour les emballages et matériel non contaminé.
▪ Conteneur à déchets contaminés piquants et tranchants.
▪ Haricot.
Technique
▪ Vérifier la prescription médicale :
o Date d'ablation.
o Type d’ablation : tous les fils, 1 fils sur 2.
▪ Préparer le matériel sur le chariot individuel en séparant le matériel stérile ou propre
(premier étage du chariot) du matériel non stérile.
▪ Expliquer le soin au patient et le prévenir que c’est un acte non douloureux.
▪ Installer confortablement le patient.
▪ Monter ou descendre le lit du patient de façon a travaillé dans des conditions
ergonomiques.
▪ Effectuer un lavage simple des mains
▪ Installer une protection de façon à isoler le pansement des draps.
▪ Retirer le pansement à l’aide d’un gant, retourner le gant pour enfermer le pansement
sale à l’intérieur et jeter l’ensemble dans le sac à déchets.
ISPITS SETTAT 3
3
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 05
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains ou une friction avec une solution
hydroalcoolique.
▪ Ouvrir le set de pansement, installer les pinces sur le bord du plateau, remplir la cupule
de produits antiseptiques.
▪ Nettoyer et désinfecter la plaie en insistant sur les points de pénétration des fils ou des
agrafes pour retirer d’éventuelles croûtes.
▪ Déposer une compresse stérile près de la plaie pour y poser les fils ou les agrafes au
cours de l’ablation.
1. Point séparé
▪ Saisir une des extrémités des fils avec la pince et le mobiliser pour le décoller
de la peau.
▪ Couper le fil sous le nœud au ras de la peau.
▪ Tirer le fil et le poser sur la compresse en vérifiant la présence des trois brins.
▪ Faire de même pour les autres fils ou un fil sur deux selon la prescription.
2. Surjet simple
▪ Tenir le nœud de départ avec la pince et couper au ras de la peau.
▪ Extérioriser en tirant avec la pince le premier fil ainsi libéré, le couper au ras de
la peau et le déposer sur la compresse.
▪ Faire de même jusqu’au nœud final d’arrêt qu’il suffit de tirer.
3. Surjet intradermique
▪ Tenir le nœud de départ avec la pince et couper au ras de la peau.
▪ Tirer sur la peau pour allonger la cicatrice.
▪ Tirer avec la pince le nœud final, ce qui a pour conséquence de ramener la
totalité du fil intradermique à l’extérieur. Cette manœuvre est effectuée
doucement pour ne pas casser le fil.
4. Agrafes
▪ Saisir les deux extrémités de l’agrafe entre les mors de la pince à pansement.
▪ Introduire le bec de la pince de Michel ou la partie proéminente de l’ôte-agrafe
entre la peau et au centre de l’agrafe.
▪ Serrer la pince de Michel ou l’ôte-agrafe, ce qui entraîne l’ouverture de l’agrafe.
▪ Dégager l’agrafe et la déposer sur la compresse.
▪ Faire de même pour toute les agrafes ou une sur deux en fonction de la
prescription.
ISPITS SETTAT 4
4
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 05
▪ Jeter le coupe-fil dans le conteneur à objet tranchant.
▪ Immerger la pince de Michel sale dans le bain décontaminant.
▪ Nettoyer et sécher la cicatrice.
▪ Si l’incision présente une désunion, il est impossible de rapprocher les berges et de les
fixer avec des sutures adhésives.
▪ En fonction de la cicatrice obtenue, la laisser à l’air ou la recouvrir d’un pansement.
▪ Immerger les instruments sales dans le bain décontaminant.
▪ Réinstaller confortablement le patient.
▪ Ranger le matériel, nettoyer et décontaminer le chariot.
▪ Noter dans le dossier de soin l’ablation des fils ou des agrafes, l’état de la cicatrice, la
pose de sutures adhésives ou de pansement.
Surveillance après le soin
▪ Contrôler l’absence de signes inflammatoires dus parfois à l’infection d’un fil oublié
sous la peau (douleur, chaleur, rougeur, œdème).
▪ Contrôler l’absence de chéloïde, pouvant être provoquée par l’oubli d’un fil (ne
s’infectant peut- être pas, mais formant un kyste)
ISPITS SETTAT 5
5
Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 05
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 06
Dispositifs d’aspiration chirurgicale
Ablation du drain ou de lames
Définition
✓ Le système d’aspiration chirurgicale, le drain de Redon relié à un flacon de vide d’air,
recueille les sérosités contenues dans une plaie chirurgicale, il évite les épanchements
sanguins (hématomes…).
✓ D’autres dispositifs de drainages chirurgicaux non aspiratifs sont des lames, des drains
ronds, ils permettent également d’évacuer les sérosités vers l’extérieur dans un sac
collecteur. Ils sont situés :
o Au niveau des plaies sous- cutanées ou musculaires.
o Au regard de l’organe opéré.
✓ Le soin consiste en une surveillance de la lame, des sérosités qui en découlent, en termes
de qualité et de quantité, ainsi que les soins locaux de propreté.
Ablation d'un drain de Redon
Définition
L’ablation d’un drain de Redon consiste à enlever le drainage aspiratif (sous vide) ou non
aspiratif (sans vide) lorsque les sérosités recueillies deviennent moins importantes voire nulles.
Matériel
▪ Gants non stériles à usage unique.
▪ Gants stériles.
▪ Bistouri stérile à usage unique ou une lame stérile à usage unique.
▪ Pince stérile.
▪ Compresses stériles.
▪ Produits antiseptiques pour l’antisepsie en 3 temps :
o Savon antiseptique.
o Sérum physiologique ou eau stérile.
o Antiseptique dermique.
▪ Flacon bactériologique stérile.
▪ Etiquettes laboratoire d'identification patient.
▪ Bon d'analyses laboratoire, avec pochette de transport.
▪ Sac à élimination des déchets contaminés.
ISPITS SETTAT 2
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 06
▪ Sac poubelle pour les emballages et matériel non contaminé.
▪ Conteneur à déchets contaminés piquants et tranchants.
Technique
▪ Vérifier la prescription médicale :
▪ - Date d'ablation.
▪ - Ablation en mode aspiratif ou non aspiratif.
▪ Quantifier le recueil du drain : si recueil important, ne pas enlever le drain et le signaler au
médecin.
▪ Prévenir le patient du soin, lui expliquer le processus, le prévenir que c'est un acte pouvant
être douloureux.
▪ Installer confortablement le patient.
▪ Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer une friction avec une solution
hydroalcoolique.
▪ Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer une friction avec une solution hydro
alcoolique.
▪ Mettre les gants non stériles à usage unique.
▪ Oter le pansement et le jeter dans le sac à déchets contaminés ; ôter les gants et les jeter.
▪ Observer l'aspect de l'orifice de sortie du drain de Redon, repérer les fils fixant le Redon à
la peau à enlever.
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains.
▪ Mettre les gants stériles.
▪ Pratiquer une antisepsie de la peau en 3 temps :
o Aller toujours d'une zone nettoyée donc propre vers une zone moins propre : faire
le contour puis terminer par l'orifice de sortie du drain.
o Ne jamais repasser à un même endroit.
o Utiliser une compresse par passage puis la jeter dans le sac à déchets contaminés.
o Nettoyer avec le savon antiseptique.
o Rincer avec le sérum physiologique ou l'eau stérile.
o Sécher avec des compresses stériles sèches.
o Appliquer l'antiseptique dermique.
▪ Saisir le nœud du premier fil à l'aide de la pince stérile et tirer légèrement pour soulever et
décoller le fil de la peau.
▪ Couper le fil à ras de la peau et tirer doucement.
ISPITS SETTAT 3
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 06
▪ Déposer au fur et à mesure les fils sur une compresse sèche et vérifier l'intégralité des fils.
▪ Poser un matelas de compresses sèches en haut du point de ponction.
▪ Maintenir de l'autre main le drain du Redon avec une compresse stérile, de façon à ne pas
se déstériliser.
▪ Retirer le drain sans appuyer sur l'orifice avec le matelas de compresses car cela risque de
fausser les résultats de bactériologie si les germes se fixent sur les compresses.
▪ Une fois le drain retiré, recouvrir l'orifice de sortie avec le matelas de compresses pour
éviter un écoulement de la plaie.
▪ Couper l'extrémité du drain et le mettre dans le flacon de bactériologie en restant stérile.
▪ Pratiquer une seconde antisepsie de la peau avec l'antiseptique dermique.
▪ Mettre un pansement légèrement compressif sur la cicatrice pour éviter une infection et
l'écoulement de la plaie.
▪ Oter les gants stériles et les jeter dans le sac à déchets contaminés.
▪ Eliminer les déchets contaminés et désinfecter le matériel utilisé ainsi que le plan de travail.
▪ Effectuer un lavage simple des mains.
▪ Réinstaller le patient.
▪ Etiqueter le flacon au lit du patient, remplir le bon d'analyse et acheminer le flacon au
laboratoire d'analyse.
▪ Transmission : quantité et aspect des sérosités recueillies, aspect du point de ponction,
nombre de fils enlevés, réaction du patient.
Risques et complications
▪ Adhérence du drain aux tissus.
▪ Risque d’hémorragie.
▪ Risque infectieux.
Surveillances et évaluation
▪ Evolution de la cicatrisation de l'orifice de
sortie.
▪ Etat du pansement.
▪ Courbe de température.
ISPITS SETTAT 1
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 07
Pose d’une voie veineuse périphérique
Définition
C’est une technique qui consiste à l'introduction d'un cathéter dans une veine afin de
permettre l'administration de solutés quand la voie orale n'est pas possible. Il s'agit donc d'un
geste invasif qui engendre des risques infectieux.
Indications
▪ Hydratation
▪ Alimentation parentérale
▪ Transfusion
▪ Administration de médicaments
▪ En per et postopératoire
▪ Une anesthésie continue en SAT pour des malades en réanimation nécessitants une
adaptation au respirateur.
Ne pas ponctionner le côté !
▪ D’une fistule artério-veineuse.
▪ Du bras hémiplégique.
▪ En regard d’une articulation.
▪ Lésions cutanées ou infectieuses.
▪ Phlébite du membre supérieur.
Sites d’injection
▪ Veines du dos de la main
▪ Radiales
▪ Céphaliques et basiliques
▪ Fémorales
▪ Saphènes internes et externes
▪ Jugulaires internes et externes
▪ Fontanelle chez le nourrisson
ISPITS SETTAT 2
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 07
Préparation du Matériel
▪ Plateau stérile
▪ Garrot veineux
▪ Gants stériles et propres à usage unique
▪ Tubulure de perfusion +/- robinet trois voies
▪ Cathéters périphériques de différents calibres
▪ Solution à perfuser (étiquetés)
▪ Pied à perfusion
▪ Conteneur pour évacuation du matériel piquant ou tranchant
▪ Sac à déchets
▪ Protection
▪ Ciseau
▪ Compresses stériles
▪ Sparadrap
▪ Antiseptiques
Technique
▪ Vérifier l'identité du patient
▪ S'assurer de la décontamination des surfaces de travail et du matériel à utiliser
▪ Procéder à un lavage de mains antiseptique
▪ Préparer de façon antiseptique et étiqueter les solutés et médicaments à administrer
▪ Connecter la tubulure à la perfusion et la purger.
▪ Attention : Veiller à garder l'extrémité de perfuseur stérile (le laisser dans son emballage
lors de la purge)
▪ Installer le patient confortablement
ISPITS SETTAT 3
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 07
▪ Poser la protection sous son bras ou sa main
▪ Serrer le garrot et repérer la veine.
▪ Desserrer le garrot
▪ Préparer le matériel : ouvrir l'emballage des gants stériles, du cathéter, des compresses
stériles. Imbiber les compresses d'antiseptique, sparadrap)
▪ Réaliser l’antisepsie en 4 temps
▪ Resserrer le garrot
▪ Procéder à un nouveau lavage de mains antiseptique
▪ Enfiler les gants stériles
▪ Introduire le cathéter (biseaux vers le haut) : dès que le sang arrive dans la chambre de
reflux, faire glisser, sans forcer, le cathéter sur l'aiguille afin de le positionner dans la veine.
(Attention : utiliser une nouvelle aiguille à chaque tentative)
▪ D'une main, desserrer le garrot (attention ! cette main n'est plus stérile !) et maintenir le
cathéter de l'autre
▪ Jeter le mandrin dans le collecteur à aiguilles
▪ Raccorder la tubulure : prendre la tubulure de la perfusion de la main déstérilisée, mais
connecter l'extrémité de tubulure à l'aide de la main stérile.
▪ Vérifier le débit et la perméabilité en ouvrant à grand débit le garde-veine
▪ Appliquer le pansement occlusif ou sparadrap en couvrant bien le point de ponction.
▪ Régler le débit de la perfusion selon la prescription
▪ Réinstaller le patient
▪ Ranger et décontaminer le matériel
▪ Noter le soin.
▪ Le cathéter doit être changer toutes les 72h (selon les protocoles, et selon l'état de santé
du patient).
Surveillance
Il faut être vigilant dans cette surveillance car c'est une porte d'entrée directe dans la circulation
sanguine, de ce fait il faut :
▪ Vérifier le retour veineux pour s'assurer qu'on est toujours dans la veine
▪ Contrôler la fixation et la perméabilité du cathéter
▪ Dépister les hématomes, les hémorragies, les signes locaux d'inflammation, d'infection, et
d'intolérance
ISPITS SETTAT 4
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique N° 07
▪ Examiner le point de ponction au minimum ttes les 8h à la recherche d'une douleur, un
érythème, un œdème, une induration ou un cordon bleu palpable
▪ Prendre la T° et surveiller la courbe thermique car une hyperthermie associée à un problème
local conduit à l'ablation du cathéter
Retrait du cathéter
▪ Se laver les mains
▪ Mettre des gants non stériles
▪ Retirer le pansement transparent et le cathéter
▪ Comprimer le point de ponction à l'aide d'une compresse
▪ S'assurer que le point de ponction ne saigne plus avant de laisser un pansement sec
▪ Mettre un pansement alcoolisé
▪ Noter le retrait du cathéter dans le dossier de soins
ISPITS SETTAT 1
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 08
Préparation et pose d’une perfusion et
de seringues auto- pulsées
Définition
▪ La perfusion de voies périphériques ou centrales veineuses de solutés iso- ou hypertonique,
salé, sucré ou médicamenteux s’effectue de manière prolongée.
▪ Les produits sont contenus dans des flacons souples ou rigides, des pousse- seringues
électriques, des compte- gouttes électroniques ou des pompes automatiques.
▪ La perfusion est prescrite pour 24 heures, en général. Les quantités sont réparties
harmonieusement sur 24 heures en fonction des électrolytes (à ne pas trop concentrer).
Indications
▪ Traitement d’une réhydratation par des solutés isotoniques, hypotoniques ou hypertoniques
lorsque l’apport digestif est impossible ou insuffisant.
▪ Équilibre hydroélectrolytique.
▪ Traitement d’une insuffisance circulatoire par des solutés de remplissage ou de produits
d’origine humaine (Transfusion)
▪ Traitement d’une anémie par une transfusion sanguine.
▪ Traitements médicamenteux (antibiotiques, catécholamines, thérapeutique oncologique).
▪ Assistance nutritive parentérale.
Préparation du Matériel
Pour l’asepsie
▪ Compresses stériles.
▪ Gants stériles
▪ Antiseptique
▪ Produit désinfectant.
▪ Plateau.
▪ Haricot.
▪ Conteneur à aiguilles
Pour les préparations
▪ Flacons de perfusion adaptés aux prescriptions médicales, sous forme de poches en PVC,
de manière générale, ou sous forme rigide (PVC ou verre) ou semi- rigide.
 Les contenances de poches sont : 50 ml, 100 ml, 250 ml, 500 ml ou 1 000 ml.
▪ Tubulure adaptée comprenant :
 Un perforateur ;
ISPITS SETTAT 2
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 08
 Une chambre compte- gouttes (elle permet de contrôler le débit) ;
 Un dispositif de réglage du débit (molette) ;
 Un système de connexion verrouillable Luer- Lock sur le cathéter ;
 Un site d’injection ;
 Une tubulure en PVC d’une longueur minimale de 1,50 m, transparente pour permettre
de détecter le passage éventuel de bulles d’air ;
 Un robinet à trois voies si besoin.
▪ Produits nécessaires à la reconstitution des produits (ampoules de chlorure de sodium, de
glucosé, d’eau pour préparation injectable ou de diluants spécifiques).
▪ Seringues de 5ml et de 10ml ( pour le transfert des produits).
▪ Sparadrap
▪ Seringue de 50 mL à verrou (embout Luer- Lock)
▪ Prolongateur de seringue
Pour le contrôle de débit
▪ Pousse- seringue électrique : (SAP : Seringue Auto-Pousseuse)
 Pour une perfusion régulière et précise ;
 Pour des débits faibles de moins de 10 ml/h ;
 Pour un volume maximum de 50 ml.
▪ Pompes volumétriques :
 Pour les grands débits de plus de 100 ml/h.
▪ Pompes à perfusion :
 Pour des volumes supérieurs à 100 ml à des débits précis.
La concentration et les débits affichés sont calculés ou programmés automatiquement.
Préparation du matériel
▪ Vérifier les flacons de perfusion, les produits à injecter et leurs reconstituants, leur
identification, leur concentration, les produits ajoutés (électrolytes dans les solutés de
perfusion), les dates de péremption ;
▪ Organiser correctement le lieu de reconstitution et prévoir le moment de préparation des
produits.
Réalisation technique du geste et surveillance
▪ Des électrolytes, ou différents produits peuvent être ajoutés dans un flacon (vitamines,
solutions nutritives…), ces produits peuvent être prêts à être injectés ou doivent être
reconstitués :
ISPITS SETTAT 3
3
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique N° 08
 Procéder à la reconstitution des produits à injecter, à l’aide du diluant fourni avec
seringue et trocart (soin stérile).
 Injecter de façon stérile le diluant, le mélanger en le tournant entre les mains avec
la poudre lyophilisée doucement pour ne pas faire mousser le produit
 Ouvrir la poche et conserver la partie inférieure de l’emballage qui sert de protection
stérile pour le transfert du produit vers la poche.
 Administrer stérilement les produits dans le flacon de perfusion.
 Adapter la tubulure en perforant le bouchon en caoutchouc du flacon ou de la poche
souple.
 Pincer la chambre compte- gouttes pour la remplir à moitié et purger l’ensemble.
 Identifier sur le flacon le nom du patient ou le numéro de chambre pour lequel le
flacon est destiné et les médicaments ou électrolytes ajoutés.
 Poser la tubulure et la perfusion sur le cathéter du patient ou changer une perfusion
vide, en adaptant la perfusion sur un robinet à trois voies avec des compresses
stériles imbibées d’antiseptique.
 Contrôler le débit à l’aide de la molette limitatrice de débit
 L’infirmier applique une prescription et une posologie. Un calcul de doses, de débit,
de proportion, est à effectuer afin de fournir la quantité de produit actif au patient.
 Réaliser une boucle de sécurité en dessous du niveau du cœur avec le prolongateur
pour éviter le retour veineux et toute possibilité de déplacement de bulles d’air dans
le circuit.
Pour la préparation d’un pousse- seringue automatique
▪ Remplir la seringue avec le médicament prescrit en respectant le mode de dilution adéquat,
une seringue est généralement remplie à 50 mL (permettant un débit, par exemple, à 5 mL/h
pour un passage sur 10 heures) ou à 48 mL (débit à 4 mL/h pendant 12 heures).
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
1
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Le sondage vésical
Pose et surveillance et retrait de la sonde urinaire
Définition
Le sondage vésical est l’introduction d’une sonde dans la vessie par l’urètre afin de
permettre l'écoulement des urines. Ce soin invasif n’est pas traumatisant nécessitant un strict
respect des règles d’hygiène et d’asepsie.
Sonde urinaire
Une sonde urinaire est un dispositif médical en forme de tube mince et souple
Une sonde urinaire est caractérisée par plusieurs éléments :
▪ Sa longueur (exprimée en cm)
▪ Sa charrière notée CH, c’est-à-dire son diamètre externe. 1 CH = 1/3 mm. Chaque CH
est caractérisée par une couleur spécifique du connecteur
▪ Sa stérilité
▪ Son extrémité distale (qui se situera au niveau de la vessie pendant le sondage) : elle
peut être droite (Nelaton), béquillée à bout olivaire (Tiemann), …
▪ L’extrémité proximale : le connecteur (aussi appelé godet) permet de relier la sonde à
une poche de recueil urinaire, ou d’évacuer directement les urines vers les toilettes
Types de sondages
Accès vésical
Sondage évacuateur
(Intermittent)
Sondage à demeure
(Permanent)
Lavage vésical
-Sonde provisoire
-Retrait de la sonde après
évacuation de l’urine
-Destiné à rester en place
quelques jours ou plusieurs mois
-Urine évacué en permanence
-Sonde permanente maintenue en
place dans la vessie par un
ballonnet
-Sondes 2 voies
Sondage à évacuateur
Unique
Sondage à évacuateur
Répété
Auto-Sondage
= Par le patient lui même
Hétéro-Sondage
=fait par infirmière ou un proche
-Sondes 3 voies
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
2
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Indications
▪ Rétention urinaire temporaire ou partielle chronique ou aiguë.
▪ Incontinence urinaire
▪ Intervention chirurgicale (prostatectomie, intervention sur la vessie)
▪ Des entrées et sorties.
▪ Chez le patient alité, porteur d’une escarre au niveau du sacrum (pour éviter la macération).
Contre-indications
▪ Suspicion de rupture traumatique de l'urètre (suite à fracture du bassin).
▪ Présence d'une prothèse endo-urétrale ou sphincter artificiel.
▪ Rétention chronique avec distension du haut de l'appareil.
▪ Problème prostatique sévère.
▪ Infection urogénitale
Dans ces cas, on utilisera un cathéter sus-pubien en substitut de la sonde, exclusivement
posé par un médecin
Matériel
Nécessaire pour la toilette urogénitale hygiénique :
▪ Savon doux.
▪ Gant de toilette.
▪ Serviette.
▪ Gants non stériles à usage unique.
▪ Plat bassin (pour la femme).
▪ Alaise de protection.
Nécessaire pour le sondage urinaire
▪ Sonde urinaire (latex enduit de silicone, ou mieux en silicone pur) Au calibre adapté de :
o 6 à 10 CH (charrière) en pédiatrie
o 14 à 24 CH pour les adultes
▪ Sac collecteur d’urine, gradué et vidangeable
▪ Support pour le sac, relié au lit.
▪ Des antiseptiques (alcool à 70°, bétadine)
▪ Ampoule de 10 ml d’eau stérile
▪ Seringue de 10 ml à 20 ml ;
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
▪ Un lubrifiant (huile de paraffine, ou vaseline) stérile
▪ Gel anesthésiant (surtout si la sonde est posée chez un homme) sur PM
▪ Des compresses stériles.
▪ Champ perforé stérile.
▪ Plateau stérile.
▪ Solution hydroalcoolique
▪ Paire de ciseaux stériles,
▪ Alèse de protection.
▪ Gants stériles.
▪ Gants non stériles.
▪ Sachets pour l’élimination des déchets
▪ Haricots.
Préparation du patient
▪ Vérifier la prescription médicale et expliquer le soin au malade.
▪ Mettre la malade en décubitus dorsal
▪ Demander au malade de plier la jambe gauche et allonger la jambe droite
▪ Placer l’alèse de protection
Technique de pose d’une sonde urinaire chez la femme
Procéder à la toilette intime :
▪ Mettre les gants non stériles.
▪ Savonner en commençant par la cuisse la plus éloignée, remonter vers l'abdomen,
passer sur le pubis puis finir en descendant sur la cuisse la plus proche.
▪ Savonner ensuite les organes de l'extérieur vers l'intérieur et de haut en bas, sans retour
afin d'éviter une dissémination des germes anaux au niveau du vagin.
▪ Insister au niveau des plis.
▪ Rincer en procédant de la même façon.
▪ Essuyer en tamponnant, sans frotter.
▪ Jeter les gants.
▪ Enlever le plat bassin et réinstaller la patiente sur une alèse sèche.
Procéder à la toilette antiseptique :
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains.
▪ Mettre les gants stériles.
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
▪ Effectuer la toilette génitale antiseptique avec les compresses stériles imbibées
d'antiseptique en allant d'avant en arrière et utiliser une compresse par passage :
✓ 1 ère compresse : pubis droit, pli inguinal droit.
✓ 2ème compresse : pubis gauche, pli inguinal gauche.
✓ 3ème compresse : grande lèvre droite.
✓ 4ème compresse : grande lèvre gauche.
✓ 5ème compresse : petite lèvre droite.
✓ 6ème compresse : petite lèvre gauche.
✓ 7ème compresse : méat urinaire.
✓ 8ème compresse : laisser une compresse sur le méat urinaire
▪ Jeter les gants.
▪ Effectuer un lavage simple des mains.
Introduire la sonde
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains.
▪ Travailler de manière aseptique.
▪ Si un infirmier travaillant seul disposera son matériel stérile sur un champ de table
▪ En travaillant à deux, une personne sert le matériel de manière stérile à celui qui pose la
sonde.
▪ Relier la sonde urinaire au sac collecteur d’urine (en laissant la sonde au maximum dans
son emballage stérile) afin de réaliser un milieu clos.
▪ Remplir la seringue de 10 ml d’eau stérile
▪ Vérifier la perméabilité du ballonnet (en injectant l’eau stérile par l’embout dédié, et la
récupérer)
Ce milieu clos ne devra jamais être ouvert, la sonde ne devra pas être déconnectée. Si cela devait
arriver, il faudrait changer tout le système, et donc, poser une nouvelle sonde urinaire
▪ Verser le lubrifiant sur une compresse stérile.
▪ Se désinfecter les mains de nouveau.
▪ Mettre les gants stériles.
▪ Installer le champ perforé stérile : centrer la fente du champ sur la vulve
▪ Lubrifier la sonde urinaire.
▪ Ecarter les lèvres de la main non dominante.
▪ Enlever la compresse et la jeter.
▪ Saisir la sonde avec la main dominante
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
5
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
▪ Introduire la sonde par le méat urinaire dans l'urètre en fonçant environ 4cm, enfoncer
doucement et ne pas forcer, jusqu’à l’apparition d’urines.
▪ Adapter le collecteur à urines stérile, et gonfler le ballonnet (pour la quantité minimale à
injecter, se référer à l’indication inscrite au niveau de l’entrée du ballonnet).
▪ Évacuer les déchets.
▪ Se laver les mains.
▪ Réinstaller la patiente confortablement et lui donner les informations complémentaires liées
à la pose de la sonde vésicale.
▪ Tracer le soin dans le dossier de la patiente (date de la pose, type de sonde, calibre, quantité
d’eau injectée dans le ballonnet, aspect et quantité d’urines recueillies).
Attention ! Les orifices vaginal et urétral se confondent très facilement. Risque infectieux !
Technique de pose d’une sonde urinaire chez l’homme
La méthode de préparation du matériel et d’information sont les mêmes que chez la femme.
Procéder à la toilette uro-génitale hygiénique
Procéder à la toilette antiseptique :
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains.
▪ Mettre les gants stériles.
▪ Effectuer la toilette génitale antiseptique avec les compresses stériles imbibées
d'antiseptique en allant d'avant en arrière et utiliser une
compresse par passage :
✓ 1 ère compresse : méat urinaire.
✓ 2ème compresse : sillon préputial
✓ 3ème compresse : verge.
✓ 4ème compresse : laisser sur la verge
▪ Jeter les gants.
▪ Effectuer un lavage simple des mains.
Introduire la sonde
▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains.
▪ Travailler de manière aseptique.
▪ Si un infirmier travaillant seul disposera son matériel stérile sur un champ de table
▪ En travaillant à deux, une personne sert le matériel de manière stérile à celui qui pose
la sonde.
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
▪ Relier la sonde urinaire au sac collecteur d’urine (en laissant la sonde au maximum dans
son emballage stérile) afin de réaliser un milieu clos.
▪ Remplir la seringue de 10 ml d’eau stérile
▪ Vérifier la perméabilité du ballonnet (en injectant l’eau stérile par l’embout dédié, et la
récupérer)
Ce milieu clos ne devra jamais être ouvert, la sonde ne devra pas être déconnectée. Si cela devait
arriver, il faudrait changer tout le système, et donc, poser une nouvelle sonde urinaire
▪ Se désinfecter les mains de nouveau.
▪ Mettre les gants stériles.
▪ Installer le champ perforé stérile sur les cuisses et recouvrir le scrotum.
▪ Répartir le lubrifiant sur une compresse stérile, puis le long de la sonde.
▪ Saisir la sonde avec la main dominante : faire une boucle en l'air.
▪ Saisir la verge avec la main non dominante en maintenant une traction légère et la tenir
en position verticale pour faire "disparaître" la courbure antérieure.
▪ Introduire la sonde par le méat urinaire dans l'urètre jusqu'à sentir « une butée »
▪ Abaisser la verge horizontalement pour terminer l'introduction de la sonde, et poursuit la
montée de la sonde jusqu’à la vessie.
▪ Un écoulement d'urine atteste de la bonne position de la sonde.
▪ Adapter le collecteur à urines stérile, et gonfler le ballonnet
▪ Évacuer les déchets.
▪ Se laver les mains.
▪ Réinstaller la patiente confortablement et lui donner les informations complémentaires liées
à la pose de la sonde vésicale.
▪ Tracer le soin dans le dossier de la patiente (date de la pose, type de sonde, calibre, quantité
d’eau injectée dans le ballonnet, aspect et quantité d’urines recueillies).
Attention !
✓ Ne jamais utiliser de sérum physiologique pour gonfler le ballonnet : risque de
cristallisation
✓ L’huile de vaseline (ou à base de vaseline) est à proscrire sur les sondes de latex et
fortement déconseillée sur les en silicone.
✓ Pour les sondes pré lubrifiées : appliquer de l’eau stérile à l’aide d’une compresse sur la
sonde pour activer le lubrifiant.
✓ Pour les sondes non lubrifiées : appliquer un lubrifiant stérile en uni dose à l’aide d’une
compresse stérile
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Risques et complications observées
▪ Fausse route urétrale.
▪ Obstacle (prostate).
▪ Perforation de l’urètre.
▪ Hémorragie (lavage continu).
▪ Absence d’urines (anurie).
▪ Infection.
▪ Gonflement du ballonnet dans l’urètre
Surveillance d’un malade porteur d’une sonde vésicale
La surveillance d’une sonde à demeure est importante car il faut redouter l’infection.
Surveillance des urines
▪ Aspect et odeur : urines troublés et fétides indiquent une pyurie.
▪ Des urines hémorragiques peuvent signaler une irritation vésicale
▪ Quantité : le volume de la diurèse sera noté chaque jour sur la FT et feuille de surveillance.
▪ Le débit : un ralentissement doit traduire une obstruction de la sonde.
▪ ECBU : examen cytobactériologique des urines
Surveillance de la sonde
▪ Position de la sonde : s’il y a fuite des urines en dehors de la sonde vérifier la position de
la sonde et l’état du ballonnet.
▪ Perméabilité : risque d’obstruction de la sonde
Surveillance de l’état général du malade
▪ Hyperthermie avec frissons peut être causée par une infection urinaire.
Soins
▪ Vidanger la poche avant chaque mobilisation du patient (toilette) et avant chaque
transport
▪ L’hygiène : veiller à la propreté de la sonde et à l’hygiène du malade
▪ Changer la sonde dès que cela est nécessaire.
▪ Pour retirer la sonde aspirer d’abord le liquide ou l’air introduit dans le ballonnet pour le
dégonfler, ensuite retirer la sonde.
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Sonde urinaire chez l’homme
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Retrait d’une sonde urinaire
Matériel
▪ Protection à usage unique ou bassin.
▪ Seringue de 10 ou 20 ml en fonction de la capacité du ballonnet de la sonde urinaire.
▪ Gants jetables et compresses.
▪ Nécessaire pour toilette périnéale simple.
▪ Haricot.
▪ Collecteur à déchets septiques.
Réalisation de la technique
▪ Installer le patient en décubitus dorsal.
▪ Placer une alèse absorbante sous le siège (ou un bassin).
▪ Se laver les mains de façon aseptique.
▪ Adapter la seringue sur l’embout de remplissage du ballonnet de la sonde urinaire.
▪ Aspirer le contenu du ballonnet.
▪ Effectuer une douce traction sur la sonde en la saisissant avec des compresses. Dans le
même temps, demander au patient de tousser ou d’inspirer profondément.
▪ Vidanger le contenu du collecteur dans un vidoir ou dans les sanitaires.
▪ Jeter le dispositif dans le collecteur à déchets septiques.
▪ Procéder à une toilette périnéale simple rafraîchissante.
Sonde à 3 voies
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Cathéter sus-pubien
(Si le sondage par les voies naturelles est impossible)
Définition
▪ Le cathétérisme sus-pubien consiste à effectuer une dérivation urinaire temporaire ou
définitive au moyen d’un cathéter introduit dans la vessie par voie sus-pubienne.
▪ En cas d'échec au sondage vésical par l'urètre, parfois dans le cadre d'un drainage en
urgence des urines (globe vésical).
▪ Seul un chirurgien, un urologue, un réanimateur ou un urgentiste est compétent pour la
mise en place d'un cathéter sus-pubien.
▪ Pour ce geste, une asepsie chirurgicale est nécessaire.
▪ Le cathéter sus-pubien peut être mis en place pour quelques heures seulement ou rester
plusieurs semaines
Indications
Situation aiguë de rétention urinaire ou globe vésical après :
▪ Traumatisme de l'urètre
▪ Sténose de l’urètre
▪ Prostatite aiguë
▪ Existence d'une prothèse urétrale
▪ En cas de contre-indication au sondage vésical classique par l'urètre.
▪ En cas d'échec du sondage vésical.
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Lavage de la vessie ou irrigation
Définition
Il consiste à faire passer un courant de liquide dans la vessie par l’intermédiaire d’une
sonde pour la nettoyer ou la débarrasser des caillots de sang, notamment après certaines
interventions chirurgicales.
Indications
▪ Avant et pendant les cystoscopies,
▪ Après une cystostomie,
▪ Tumeur de la vessie,
▪ Prévention de l’infection quand il y a sonde à demeure ou en cas de sondages répétés…
Précautions à prendre
▪ Asepsie rigoureuse ;
▪ Port de lunettes, surblouse et masque : risque de projections ;
▪ Surveillance du patient : état général, douleurs, température.
Méthodes de lavage vésical
Il existe deux méthodes
• Lavage continu : en postopératoire de la prostate ou la vessie, hématurie.
• Lavage ponctuel, à la seringue : en postopératoire, vérification de la perméabilité des
sondes.
Dans les 2 cas, le soin est à pratiqu er avec rigueur, afin d’anticiper et prévenir un risque
majeur : l’infection urinaire.
Déroulement de soins
Effectuer le lavage vésical à la seringue
Matériel
▪ Gants et compresses stériles.
▪ Seringue à gros embout 50 à 60 cc.
▪ Sérum physiologique isotonique.
▪ Collecteur à urines stérile.
▪ Réceptacle de récupération (usage unique ou stérilisable).
▪ Antiseptique.
▪ Compresses stériles.
▪ Collecteur à urines stérile.
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
▪ Protection pour le lit.
▪ Sacs à déchets.
▪ Nécessaire pour hygiène des mains.
Technique
▪ Installer le malade confortablement en position dorsale.
▪ Mettre la protection.
▪ Si le malade n’est pas porteur d’une sonde vésicale : le sonder.
o Sonde vésicale à calibre suffisant pour un lavage efficace (minimum Ch 18).
▪ Vérifier la perméabilité de la sonde et la vidange total de la vessie.
▪ Effectuer un lavage simple des mains.
▪ Procéder de nouveau à une désinfection des mains avant d’enfiler les gants stériles.
▪ Remplir une seringue de sérum physiologique (30 à 40 ml) et la déposer sur le champ
stérile (ou papier d’emballage stérile des gants).
▪ Déconnecter délicatement la sonde vésicale de son collecteur à l’aide d’une
compresse stérile + antiseptique.
▪ Injecter le sérum physiologique et aspirer aussitôt le contenu vésical.
▪ Déverser le liquide récupéré dans le réceptacle prévu à cet effet.
▪ Renouveler le soin autant de fois que nécessaire jusqu’à l’obtention d’un liquide
propre (sans caillots ni mucus vésical).
▪ Connecter un collecteur d’urines stérile.
Mettre en place un lavage vésical continu
(irrigation vésicale en continu)
Matériel
▪ Gants stériles
▪ . Sonde pour lavage urinaire
▪ Nécessaire à hygiène des mains
▪ Collecteur à urines stérile.
▪ Compresses stériles
▪ Antiseptique
▪ Sacs à déchets
▪ Tubulure pour irrigation dite « en Y »
▪ Potence
▪ Poches sérum physiologique pour irrigation 3 litres (x2)
▪ Bocaux à urines
SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche Technique n° 09
Technique
▪ Adapter la tubulure en Y sur les poches de sérum physiologique (sur une potence à
pieds renforcés si possible pour une meilleure stabilité du montage) et la purger.
▪ Adapter la tubulure à la sonde vésicale au niveau de l’entrée prévue à cet effet de
façon aseptique.
▪ Régler le débit en fonction de la prescription médicale et de la couleur du liquide
recueilli : plus le liquide est hématurique, plus le débit est rapide. Le débit sera réduit
dès que le liquide revient clair (rosé à translucide) et sous couvert du médecin.
Risques et complications
▪ Douleur : quantité de liquide trop importante.
▪ Obstruction de la sonde
Surveillance
▪ Elle repose essentiellement sur le « bilan des entrées et des sorties ».
▪ Elle permet d’écarter une altération de la fonction éliminatoire : la diurèse est donc
surveillée toute au long de la journée, puis bilan des 24 heures.
▪ Aspect du liquide de lavage.
SONDAGE NASOGASTRIQUE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n° 10
Sondage naso-gastrique
Définition
C'est une technique qui consiste à placer une sonde dans l'estomac afin de réaliser
l'aspiration du contenu gastrique ou pour permettre un traitement si nécessaire ou une
alimentation
Types de sondes naso-gastriques
▪ Sonde d’aspiration gastrique semi rigide, dite « Sonde de Salem »
▪ Sonde d’alimentation entérale (souple, siliconée) « Sonde de Levin »
Indications
 Aspiration des sécrétions gastriques : lorsque l’estomac du patient doit rester exempt de
toute sécrétion (lors d’une intervention chirurgicale sur le tube digestif, d’une intubation
endotrachéale, d’une hématémèse…).
 Tubage gastrique : prélèvement de sécrétions gastriques effectué le matin, afin d’analyser
les crachats ingérés pendant la nuit, pour diagnostiquer une tuberculose par exemple (le BK
crachat).
 Lavage gastrique : lors d’une hématémèse abondante, suite à une rupture de varices
œsophagiennes par exemple, lors d’une intoxication médicamenteuse…
 Alimentation entérale : lors d’une intubation, lorsque la personne est dans l’incapacité de
se nourrir…
Contre-indications
▪ Présence d’une douleur importante lors de la pose de la SNG
▪ Lésions hémorragiques et varices œsophagiennes
▪ Si antécédents ORL connus, privilégier la pose par le médecin
Matériels
Sur un chariot propre et décontaminé il faut préparer les sondes :
▪ Sonde de Salem
▪ Gants stériles à usage unique
▪ Compresses stériles
▪ Lubrifiant stérile sous forme de gel ou de spray hydrosoluble
▪ Verre d'eau
▪ Seringue de 60 ml avec un embout conique
▪ Stéthoscope
SONDAGE NASOGASTRIQUE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n° 10
▪ Sparadrap
▪ Haricot
▪ Protection
▪ Marqueur indélébile
▪ Sac à élimination des déchets
▪ Nécessaire pour l'hygiène des mains
▪ Système d’aspiration : Prise murale de vide munie d’un manomètre ; Réceptacle à
usage unique ; Tuyaux ; Raccord biconique
Technique de sondage naso-gastrique
▪ Vérifier la prescription médicale.
▪ Vérifier le bilan de l'hémostase du patient : TP, TCA, plaquettes.
▪ Prévenir le patient et lui expliquer que c'est un soin désagréable mais pas douloureux.
▪ Effectuer un lavage simple des mains ou une friction avec une solution hydro-alcoolique
▪ Préparer le matériel après vérification des dates de péremption
▪ Demander au patient de se moucher
▪ Installer le patient en position assise, tête légèrement inclinée vers l'avant : permet
l'ouverture de l'œsophage.
▪ Enlever prothèses dentaires Si le patient est porteur.
▪ Mettre les gants stériles.
Choisir le repère sur la sonde :
▪ 1er repère : distance entre l'oreille et le nez.
▪ 2ème repère : ajouter au 1er repère, la distance entre le nez et le creux gastrique.
▪ Lubrifier la sonde.
▪ Introduire la sonde horizontalement dans une narine.
▪ Respecter la courbure physiologique.
▪ Vérifier que la sonde ne s'enroule pas dans la bouche.
▪ Progresser lentement jusqu’à l'estomac, en ménageant des pauses pour permettre au patient
de respirer : ne jamais forcer en raison du risque de blessure de la cloison nasale.
▪ Si le patient se met à tousser, stopper la progression de la sonde : la sonde peut se trouver
dans une bronche, dans ce cas, retirer la sonde, lubrifier à nouveau la sonde et recommencer
en passant par l'autre narine.
▪ Stopper la progression lorsque le repère est à la narine.
▪ Vérifier le bon positionnement de la sonde :
SONDAGE NASOGASTRIQUE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n° 10
▪ Aspirer 30 ml d'air dans la seringue et adapter la seringue à la sonde.
▪ Poser le stéthoscope au niveau de l'air gastrique : région épigastrique (8-10 cm sous le
sternum).
▪ Injecter les 30 ml d'air contenus dans la seringue.
▪ Ecouter les borborygmes qui confirme la bonne position de la sonde.
▪ Désadapter la seringue.
▪ Fixer la sonde avec du sparadrap sur la narine puis sur le front ou la joue
Risques et complications
▪ La sonde peut être poussée dans la trachée par accident : Si le patient se met à tousser ou
à avoir du mal à respirer, il faut immédiatement retirer la sonde et recommencer l’opération.
▪ Epistaxis
▪ Passage en sous muqueux : Si la sonde progresse avec difficulté et n’est pas visible dans la
bouche ou au fond de la gorge, il faut la retirer et recommencer l’opération.
▪ Fausse route intracrânienne : Raison pour laquelle il est interdit de poser une SNG par le
nez sur un patient atteint d’un traumatisme facial.
Surveillance infirmière
▪ Bon positionnement de la sonde
▪ Remplacer les fixations de manière journalière
▪ Surveillance de l’état cutané avec mobilisation de la sonde et
▪ Surveillance d’éventuels saignements
▪ Soins de nez, soins de bouche
SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT
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Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 11
Soins d’une stomie
Définition
La stomie est une intervention chirurgicale de dérivation externe des urines ou des matières
fécales, à travers l’abouchement chirurgical d’un organe creux à la peau.
Selon leur localisation :
• Entérostomie : au niveau de l’intestin ;
• Urostomie : au niveau des voies urinaires.
• Colostomie : au niveau de colon
Elle peut être temporaire ou définitive.
Objectifs
Eliminer les selles ou les urines à l’aide d’un appareillage adapté.
Choisir un appareillage adapté afin de réduire les irritations cutanées.
Changer l’appareillage et assurer les soins de la peau.
Matériels
▪ Appareillage d’une stomie digestive
Système une pièce Système deux pièces
La poche et le protecteur cutané forment un
ensemble. Il s’agit soit d’une poche fermée
soit d’une poche drainable
Le support protecteur et la poche de recueil
forment deux parties distinctes. Conseillé aux
peaux sensibles les poches sont drainables ou
fermées.
▪ Compresses non stériles ou mouchoirs en papier.
▪ Savon naturel, sans coloration et sans huile.
▪ Eau de robinet.
▪ Gants non stériles à usage unique, ciseaux.
▪ Sac à élimination des déchets.
▪ Protection
SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT
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Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 11
Critères de choix de l’appareillage
✓ Le type de stomie : poche fermée pour la colostomie
✓ Les caractéristiques de la peau : système « deux-pièces » pour les peaux fragiles afin de
limiter les irritations liées au changement répétitif de la poche.
✓ Le diamètre d’ouverture de la poche : il doit être adapté à la taille et à la forme de la stomie.
✓ Le nombre des selles émises par jour : au-delà de trois selles par jour, choisir un système
« deux pièces >>.
Généralités
▪ Les soins des stomies ne sont pas stériles. Le port des gants est nécessaire pour la
protection de l’infirmière.
▪ Nettoyer la stomie et son environnement cutané à l’aide de papier, eau tiède et savon
neutre.
▪ Sécher sans frotter ;
▪ Eviter l’emploi du savon parfumé et d’antiseptiques qui peuvent provoquer irritation,
allergie ;
▪ L’utilisation d’alcool, éther est proscrite ;
▪ Fréquence de changement de la poche :
o 1 à 2 fois / jour pour une poche fermée ;
o 1 fois / 2 à 3 jours pour un système drainable.
Soins d’hygiène et changement de poche
1ér temps
▪ Mesurer le diamètre de la stomie à l’aide du gabarit de découpe ;
▪ Découper le support au diamètre de la stomie
SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT
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Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 11
2éme temps : Ablation de l’appareil en place.
▪ Poche décollée avec douceur de haut en bas :
Retirer l’appareil collecteur en place en
commençant par la partie supérieure
▪ Si urostomie ou iléostomie vider la poche au
préalable.
3éme temps :
▪ Soin d’hygiène : lavage à l’eau, savon si souillures organiques, rinçage et séchage
minutieux de la peau péristomiale par tamponnement.
▪ Afin de prévenir toute allergie, proscrire l’éther, l’éosine,
la bétadine, pommade…
▪ Examen de la stomie ;
▪ Examen de la peau péristomiale.
▪ Choisir un moment tranquille (avant les repas)
▪ Enlever le papier protégeant l’adhésif de la plaque de protection cutanée ;
▪ Faites d’abord adhérer le centre de la plaque qui entoure la stomie
▪ Terminer par les bords ;
▪ Adapter la poche à la plaque de bas en haut ;
▪ Vérifier qu’elle tienne bien ;
▪ Se laver les mains
Eléments de surveillance
▪ Observer la stomie et l’état cutané péristomiale pour détecter rapidement l’apparition d’une
éruption cutanée, d’une inflammation, d’un saignement, d’un trouble du transit.
SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT
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Soins Infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 11
▪ Surveiller le nombre, l’aspect, l’odeur des selles et la présence ou l’absence de gaz à la
recherche d’un trouble du transit.
▪ Surveiller la température pour dépister une infection.
▪ Surveiller l’état psychologique : degré d’acceptation par le patient de sa nouvelle situation
et des changements à apporter à son style de vie
Soins éducatifs
▪ L’intégration du patient comporte 4 phases :
1- L’infirmier fait le soin auprès du patient ;
2- L’infirmier fait le soin en donnant des explications ;
3- Le patient fait le soin sous la surveillance de l’infirmier ;
4- Le patient se soigne lui-même et les résultats sont évalués ultérieurement.
▪ Le programme d’éducation comporte :
o La vidange de la poche ;
o Le changement de la poche support en place ;
o Le changement du support.
o Les soins de la peau ;
o Le régime alimentaire adéquat (proposé en collaboration avec le diététicien)
SOINS DE FIXATEUR EXTERNE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 12
Soins infirmiers au patient porteur
de fixateur externe
Définition
C’est un montage associant des broches transfixantes introduites par voie percutanée et unifiées
entre elles par du matériel extra-corporel.
C’est un dispositif de fixation situé à l’extérieur du corps et raccordé à l’os par les fiches.
La mise en place d’un fixateur externe est réalisée sous anesthésie générale au bloc opératoire
Objectif de soins
▪ Prévenir des infections
▪ Surveiller l’état local au niveau des fixateurs
Indications de fixateur externe
Le fixateur externe est utilisé en Chirurgie Orthopédique et en Traumatologie pour :
▪ Stabiliser temporairement les fractures chez les patients polytraumatisés
▪ Traiter des fractures ouvertes des os longs dont la fixation interne n’est pas possible
▪ Traiter des fractures multi fragmentaires
▪ Corriger l’axe mécanique ou anatomique des membres inferieures ou supérieures
Indications de soins
▪ Se fait sur prescription médicale.
▪ En général, changement des pansements tous les jours la première semaine puis, selon
écoulement, 2 à 3 fois par semaine.
Prérequis indispensables
▪ La connaissance de la nature de l’intervention.
▪ La surveillance spécifique induite par cette intervention.
▪ Les protocoles du service en matière de prise en charge d’un patient à son retour.
▪ Le matériel nécessaire afin d’assurer sa sécurité et une qualité de surveillance et de soins
optimisée.
Préparation du Matériel
Le matériel sera préparé en fonction du type de l’intervention.
▪ Un set de pansements
▪ Des compresses stériles
▪ Des gants non stériles
▪ Des antiseptiques
SOINS DE FIXATEUR EXTERNE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 12
▪ Du sérum physiologique
▪ Des cotons-tiges non stériles
▪ Sparadrap
▪ Un jersey adapté au fixateur
▪ Une protection jetable, un haricot, un sac poubelle pour déchets contaminés
Déroulement du soin
Pratiquer un lavage simple des mains et enfiler une paire de gants stériles
▪ Mettre en place une protection jetable sous le matériel
▪ Enlever les compresses sales
▪ Nettoyer, avec des compresses imbibées d’antiseptique, la peau autour du fixateur puis
celui-ci
▪ Rincer abondamment et sécher avec des compresses
▪ Utiliser des cotons-tiges pour les vis et écrous
▪ Changer la protection
▪ Nettoyer les fiches du fixateur avec des compresses imbibées d’antiseptique
▪ Rincer et sécher
▪ Faire un pansement sec ou gras selon la prescription médicale
▪ Protéger le fixateur par un jersey adapté.
▪ Renouveler le lavage simple des mains
Soins éducatifs : Pendant le soin, apprendre au patient à entretenir seul son fixateur avec
de l’eau et du savon désinfectant et à passer de l’alcool sur les chromes, les vis et les écrous
SOINS DE FIXATEUR EXTERNE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 12
Couvrir avec les 2 compresses coupées en Y en se chevauchant
SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n°13
Surveiller un patient porteur
d’un plâtre circulaire pour fracture des membres
Définition
Le plâtre est un appareil destiné à immobiliser un membre fracturé, cette thérapeutique peut
être associée à un traitement orthopédique. Il doit être léger et solide.
Indications
Plâtre de contention d’immobilisation Plâtre de maintien temporaire
-Immobilisation d’une fracture pendant le
temps de consolidation après un traitement
orthopédique, ou en postopératoire après une
ostéosynthèse
-Mise au repos des ligaments ou des
articulations après entorse ou luxation
-Fixation en bonne position d’une
articulation douloureuse et déformée : dans
les polyarthrites, les scolioses
-Mise au repos d’une articulation dans le
processus infectieux(ostéomyélite)
Généralités
▪ Le plâtre peut être circulaire ou sous forme d'attelle
▪ Le plâtre doit prendre l'articulation sus et sous-jacentes
▪ Bien garnir l'intérieur du plâtre : jersey, coton, ouate
▪ Pas de plâtre trop serré (Risque de compression)
Complications du plâtre
Complications liées aux plâtres
Complications
Vasculaires
Compression
Cutanée
Complications
Thrombo-emboliques
Complications
Articulaires
Déplacement
Secondaire
Complications
Musculaires
-Syndrome des loges
-Syndrome de Volkmann
-Compression Veineuse
avec gêne au retour veineux
-Phlébites
- Embolie pulmonaire
SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n°13
Syndrome des loges
C’est une ischémie avec hyperpression tissulaire des loges musculaires de l’avant-bras ou de
la jambe. L’œdème, l’hématome intramusculaire ou une contusion vasculaire (garrot interne)
sont responsables de ce syndrome, qui peut être majoré par un plâtre circulaire (garrot externe)
❖ Signes cliniques
▪ Douleurs à la contraction volontaire des masses musculaires de la jambe et de l’avant-
bras
▪ Impossibilité de mobilisation des doigts et des orteils
▪ Pâleur et refroidissement des extrémités
▪ Sensibilité distale anormale
▪ Pouls distaux abolis
Syndrome de Volkmann
C’est une nécrose ischémique avec rétraction et paralysie de certains groupes musculaires. Il
est la conséquence d’un syndrome des loges non traité.
❖ Signes cliniques
▪ Pâleur et refroidissement des extrémités
▪ Atteintes nerveuses et musculaires responsables d’attitudes vicieuses
NB : Au premier signe de douleur, pratiquer l’ablation immédiate du plâtre
Phlébite
La phlébite ou thrombose veineuse correspond à la formation d'un caillot sanguin au niveau
d'une veine. Elle est la conséquence :
• De la stase veineuse, due à l’immobilisation prolongée favorisée par un appareil plâtré
• De la chirurgie orthopédique
❖ Signes cliniques
▪ Les signes locaux de type rougeur, chaleur, dilatation du réseau veineux ne sont pas
visibles puisque le mollet est plâtré.
▪ De même, la douleur à la pression des masses musculaires du mollet et à la flexion du
pied su la jambe (signe de Homans) ne pourra être appréciée que si la contention est
une genouillère laissant libre la dorsiflexion du pied.
▪ Crampes unilatérales du mollet.
▪ Œdème du pied
▪ « Signes de la pancarte » avec fébricule et accélération progressive du pouls.
SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n°13
Embolie Pulmonaire
Elle est la complication la plus grave des
thromboses veineuses post-traumatiques
❖ Etiologies
Migration de fragments du caillot
jusqu’au artères pulmonaires
❖ Signes cliniques
▪ Douleurs thoraciques
▪ Dyspnée importante
▪ Augmentation du pouls,
diminution de la pression artérielle
Prévenir les complications
▪ Administrer et surveiller le traitement anticoagulant préventif.
▪ Lever le patient et l’installer au fauteuil le plus rapidement possible
▪ Inciter le patient à effectuer des contractions musculaires, à mobiliser ses doigts, ses orteils
et les articulations qui ne sont pas plâtrées.
▪ Vérifier l’odeur du plâtre, qui peut être révélatrice de l’infection d’une cicatrice
d’ostéosynthèse
Surveillance du plâtre
▪ Les pouls distaux
▪ La sensibilité
▪ La chaleur
▪ La motricité
▪ Surélévation du membre plâtré
▪ Au moindre doute (œdème, douleur, hypoesthésies, cyanose) il faut décomprimer ou
enlever le plâtre.
▪ Faire des radiographies à la recherche d'un déplacement secondaire
▪ Ces mesures doivent être expliqué au patient, et à sa famille.
▪ Connaitre les signes de compression :
o Sensation de brûlure localisée
o Fourmillement des extrémités
SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n°13
o Cyanose ou décoloration des doigts et des orteils
o Douleur en un point particulier
o Œdème des extrémités
o Chaleur excessive du plâtre
o Douleur pulsatile
o Disparition des pouls
▪ Examiner les bords du plâtre, qui ne doivent pas être trop serrés
L’apparition d’une seul de ces signes nécessite la dépose immédiate du plâtre
Ablation du plâtre
▪ Le plâtre est fendu avec la scie électrique vibratoire, elle n’est pas dangereuse pour la
peau, cependant elle donne une sensation désagréable, la fente obtenue est écartée à
l’aide de cisaille à plâtre.
▪ Le jersey est coupé avec le ciseau, le membre est dégagé sans que le malade ne fasse
d’effort.
▪ La région plâtrée est nettoyée à l’eau et au savon.
▪ De la vaseline simple et un pansement protecteur seront placés sur la plaque brunâtre
de desquamation, un nettoyage sera fait le lendemain
En Bref ….
▪ La prise en charge porte sur :
o L’installation du patient en fonction de son plâtre
o Le dépistage des compressions
o La prévention des complications
o L’éducation du patient
SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en chirurgie
Fiche technique n°13
Types de plâtres
Plâtre thoraco-Brachial
Plâtre Brachio-antébrachial
Plâtre Antébrachial
Dujarier Plâtré
Plâtres du membre supérieur
Botte pédieuse
Botte pédieuse
Plâtre cruro-pédieux Plâtre pelvi-pédieux
Plâtres du membre inférieur
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
Pose et surveillance de transfusion (Produits sanguins labiles)
Définition
✓ La transfusion sanguine est un acte thérapeutique qui consiste à administrer dans le système
circulatoire d’un malade une quantité de produit sanguin labile en tenant compte du groupe
et du rhésus sanguins.
✓ Cet acte engage la responsabilité du médecin, de l’infirmier, et d’autres acteurs.
✓ Le but de la TS est de compenser un déficit de la masse sanguine ou l’un des composants
du sang.
Indications
En chirurgie En médecine
▪ Hémorragies et choc
hémorragiques
▪ Brûlures
▪ Transfusion préopératoire
Transfusion per opératoire
Transfusion post opératoire
▪ Hémopathies
▪ Anémie par accidents hémorragiques
▪ Hémophilie Syndrome hémorragique
▪ Transfusion de CGR : Lorsqu’il y a une anémie.
▪ Transfusion de concentrés plaquettaires : Indiquée
lorsque la chute du taux des plaquettes atteint un seuil
hémorragique (les plaquettes jouent un rôle primordial
dans la coagulation du sang)
▪ Transfusion du plasma : Indiquée dans certaines
situations de troubles de la coagulation
Les produits Sanguins Labiles (PSL)
L’acte transfusionnel concerne tous les types de produits sanguins labiles (PSL) :
▪ Concentré de globules rouges ou concentré globulaire ou érythrocytaire
▪ Concentré de plaquettes
▪ Concentré de granulocytes (polynucléaires)
▪ Plasma frais congelé (PFC) ou Plasma thérapeutique (PT)
▪ Sang total (moins utilisé)
Le Système ABO
Le système ABO est défini par la présence d’antigènes (A, B) à la surface des globules rouges
et la présence d’anticorps réguliers dans le plasma.
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
Les anticorps du système ABO sont constamment présents :
• Un sujet de groupe A a l’antigène A et des
anticorps anti-B.
• Un sujet de groupe B a l’antigène B et des
anticorps anti-A.
• Un sujet de groupe O n’a pas d’antigène et a
des anticorps anti-A et anti-B.
• Un sujet de groupe AB a l’antigène A et
l’antigène B et n’a pas d’anticorps.
Ce qui signifierait qu’un individu de groupe A possède des Anticorps contre le sang de groupe
B et vice et versa.
Le système Rhésus
▪ Il comprend plusieurs Ag dont le principal est l’Ag D. Ceux qui le possèdent sont dits
positifs.
▪ Ce système est d’origine génétique. Les incidents d’incompatibilité les plus fréquents
sont dus à cet Ag D.
▪ La transfusion de sang Rh+ à un sujet Rh- provoque chez le transfusé l’apparition
d’anticorps anti Rh à la prochaine transfusion, cela provoquera un accident
d’incompatibilité.
▪ Il est interdit de transfuser du sang Rh.D positif à un patient Rh.D négatif.
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
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Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
Règles de compatibilité
Compatibilité ABO des globules rouges
Pour la transfusion de globules rouges, les
individus de groupe O- peuvent donner à
n’importe quel receveur : ils sont appelés «
donneurs universels ». À l’inverse, les
individus de groupe AB+ peuvent recevoir les
globules rouges de tous les groupes sanguins.
Ils sont dits « receveurs universels ».
Compatibilité ABO des plasmas sanguins
Pour la transfusion de plasma, les règles de
compatibilité sont différentes. Le plasma de
donneurs de groupe AB convient à tous les
receveurs : ils sont « donneurs universels de
plasma ».
Pour le plasma, les règles de compatibilité
sont l’inverse de celle des globules rouges.
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
4
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
Contrôle pré-transfusionnel (Cross match)
Le Contrôle Pré transfusionnel est le dernier contrôle de sécurité avant l’administration du
produit sanguin labile pour la prévention des accidents par incompatibilité ABO.
C’est la réalisation d’une réaction de Beth-Vincent sur le sang du malade et sur les globules
rouges de la poche. L’objectif est de vérifier, immédiatement avant la transfusion, la
concordance des réactions d’agglutination du sang du patient et du sang de la poche. Il
comporte 2 étapes :
Nouvelle vérification attentive des documents :
▪ Vérification de l’identité du receveur décliné par lui-même et sa concordance avec les
documents nominatifs.
▪ Concordance du groupe sanguin mentionné sur le document de groupage, la fiche de
distribution et l’étiquette du produit.
▪ Concordance des données d’identification du produit portées sur l’étiquette et sur la fiche
de distribution (type de produit, numéro d’identification à 11 chiffres).
▪ Date de péremption du produit.
▪ Conformité des règles transfusionnelles spécifique au patient.
Procédure du contrôle pré transfusionnel :
▪ Identifier le carton pré transfusionnel (Cross match) : nom, prénom, date de naissance.
▪ Coller ou noter le numéro du produit à tester.
▪ Indiquer le nom de la personne effectuant le contrôle, la date, l’heure.
▪ Déposer une goutte de sang du patient dans le carré côté "malade" ou receveur.
▪ Déposer une goutte de sang de la poche dans le carré côté "poche" ou donneur.
▪ Déposer une goutte de sérum physiologique sur chaque case de réactif : anti-A, anti- B
▪ A l’aide d’un tube à fond rond, prélever une petite goutte de sang dans la case "malade", la
transférer et mélanger dans les cases anti-A et anti-B.
▪ Répéter la même opération pour la poche à transfuser : case " poche".
▪ Interpréter les réactions d’agglutination.
Les précautions à prendre avant la transfusion
▪ La poche du sang doit être fermée hermétiquement,
▪ Le sang doit être conservé dans le réfrigérateur, ne le sortir que peut du temps avant la
transfusion,
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
5
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
▪ Le sang est un liquide qu’il faut transporter sans secousses.
▪ Utilisation du sang iso groupe iso rhésus.
▪ Vérifier la date de péremption du sachet.
▪ Vérifier la couleur du plasma surnageant au-dessus des globules : une teinte rosée indique
une hémolyse, dans ce cas la poche doit être rejetée.
▪ Ne pas réchauffer le sang
▪ Vérifier la carte de groupage du malade. Le groupe du receveur doit correspondre à celui
du donneur.
▪ Faire le cross match avant la transfusion. (Contrôle pré-transfusionnel)
Le protocole à respecter pour faire une transfusion
Avant :
▪ Prendre les constantes (T°, TA, FR, …)
▪ Vérifier la date de péremption.
▪ S’assurer de l’identité du malade et de sa carte de groupage.
▪ Faire le contrôle pré transfusionnel : une carte de contrôle pour chaque sachet de sang.
Pendant :
▪ Surveiller le débit.
▪ Dépister les incidents
▪ Surveiller les téguments, la sueur, les vomissements, les douleurs lombaires, devant ces
signes, il faut arrêter la transfusion et appeler le médecin.
▪ Si le rythme est très long, il faut penser à un spasme veineux, ou pliure tubulaire,
Après :
▪ Faire un pansement aseptique au lieu de l’injection.
▪ Réinstaller le malade confortablement.
▪ Prendre les constantes du malade
▪ Surveiller le malade
Matériel nécessaire pour la TS
▪ La poche du sang doit être fermée hermétiquement
▪ Matériel nécessaire à la perfusion
▪ Matériel nécessaire au cathétérisme veineux périphérique
▪ Transfuseurs ou tubulures de transfusion spéciales avec un filtre.
▪ Le nécessaire pour faire le Cross match (Carte Cross match, sérum salé ..)
▪ Matériel de surveillance hémodynamique.
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
6
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
Technique
– Expliquer le soin au malade.
– Faire le contrôle pré transfusionnel (cross match)
– Prendre les constantes
– Placer la protection
– Enfiler les gants
– Désinfecter largement le lieu d’injection.
– Ponctionner la veine
– Prendre du sang pour un éventuel groupage et contrôle
– Retirer le garrot
– Adapter le transfuseur à l’intranule.
– Placer la transfusion du sang après avoir retiré le sérum salé
– Noter le soin et le nombre de poches transfusées
– Mettre la carte de contrôle pré transfusionnel dans le dossier du malade.
– Reprendre les constantes
– Surveiller le malade.
– Pour le débit les 20 à 30 premiers ml sont passés lentement, en surveillant le malade
pour dépister les accidents hémolytiques.
– Le débit peut varier en l’urgence de la transfusion et la tolérance du malade.
Les accidents de la transfusion
Accidents circulatoires : Ils sont liés à l’hyper volémie occasionnée par un apport important
en produits sanguins.
Population concernée Signes cliniques Conduite à tenir
-Les insuffisants
cardiaques
-Les enfants et les
vieillards
- Anémies chroniques
- céphalées.
- dyspnée.
- œdème pulmonaire
avec cyanose
- arrêt immédiat de la transfusion en gardant
l’abord veineux.
- Mettre le malade en position demi assise.
- Perfusion lente et peu abondante
* prévention : adapter le débit de la transfusion
à la volémie du malade.
Accidents hémolytiques : elles sont dues à une incompatibilité sanguine
Symptômes :
• Douleurs lombaires violentes, malaise, frissons, angoisse, agitation, sensation de Chaleur,
TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT
7
Soins infirmiers en Chirurgie
Fiche technique n° 14
• Signes cardio-vasculaires (polypnée, tachycardie, chute de la tension artérielle.)
Conduite à tenir :
• Arrêter immédiatement la transfusion.
• Lutter contre le collapsus
• Avertir le médecin
Accidents infectieux : liés à une contamination bactérienne massive.
Symptômes :
- Malaises - Frissons -Pic fébrile - Collapsus
- Nausées et vomissements. -Diarrhées.
Prévention :
- Travailler avec asepsie.
Accidents allergiques : ils sont dus à l’intolérance du plasma au donneur
*Signes :
- Erythème généralisé. - Urticaire - Prurit
- Œdème visage et cou. - Gêne respiratoire.
Conduite à tenir :
- L’injection d’un antihistaminique
M.S – Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES
Don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain - loi n° 03-94
1
Bulletin officiel n° 4323 du 10 rabii II 1416 (6 septembre 1995)
Dahir n° 1-95-133 du 19 safar 1416 (18 juillet 1995) portant
promulgation de la loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement
et à l'utilisation du sang humain.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand Sceau de Sa Majesté Hassan II)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment son article 26,
A décidé ce qui suit :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent
dahir, la loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang
humain, adoptée par la Chambre des représentants le 20 moharrem 1416 (19
juin 1995).
Fait à Rabat, le 19 safar 1416 (18 juillet 1995)
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
Abdellatif Filali.
*
* *
Loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation
du sang humain
M.S – Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES
Don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain - loi n° 03-94
2
Chapitre Premier
Du Don et du Prélèvement du Sang
Article Premier : Le don du sang doit, en toute circonstance, être volontaire.
Aucune pression d'aucune sorte ne doit être exercée sur le donneur qui doit
exprimer son consentement au don en toute liberté et conscience.
Les organisations non gouvernementales peuvent mener, sous le contrôle de
l'administration, des campagnes en vue de promouvoir le don du sang.
Article 2 : Le don du sang est gratuit et ne peut donner lieu au profit du
donneur à aucune rémunération de quelque nature que ce soit.
La cession du sang, du plasma, des culots globulaires et des culots
plaquettaires donne lieu à la perception d'une contrepartie en rémunération
du coût des opérations effectuées pour le prélèvement du sang, les examens
de laboratoire, la conservation, la transformation et le conditionnement du
produit.
Article 3 : L'anonymat entre le donneur et le receveur doit être respecté sauf
en cas de nécessité thérapeutique.
Article 4 : Le sang objet du don doit faire l'objet d'analyses biologiques et de
détection des maladies contagieuses.
Toute personne désireuse de faire don de son sang doit être informée que le
sang qui lui sera prélevé fera l'objet d'analyses biologiques dont les résultats
seront portés à sa connaissance.
La liste des maladies contagieuses et des analyses sus-indiquées est fixée par
voie réglementaire. Les résultats de ces analyses sont propres au donneur et
restent confidentiels.
Article 5 : Le prélèvement du sang en vue de son don ne peut être effectué
sur des personnes âgées de plus de 65 ans et de moins de 18 ans sauf avis
médical contraire exprès. En outre, les mineurs âgés de moins de 18 ans qui
désirent faire don de leur sang doivent présenter une autorisation de leurs
parents ou de leur représentant légal.
Article 6 : Le prélèvement du sang total en vue de son don ou de son usage à
des fins thérapeutiques ne peut être effectué que par un docteur en
médecine ou sous sa responsabilité et dans les seuls services relevant de
l'Etat.
Tout prélèvement doit être précédé d'un examen médical. Il ne peut être
effectué sur des personnes dont l'état de santé général ne permet pas de le
supporter sans fatigue ou sans risque ni sur des personnes atteintes de
maladies transmissibles par le sang. La liste des maladies transmissibles, ainsi
M.S – Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES
Don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain - loi n° 03-94
3
que la fréquence et l'importance des prélèvements qui peuvent être supportés
par un donneur sont fixées par voie réglementaire.
Article 7 : Des prélèvements spécifiques de plaquettes, de globules blancs, de
globules rouges ou de plasma peuvent être réalisés à l'aide d'appareils à
cytaphérèse ou de plasmaphérèse et de kits à usage unique sur des donneurs
sains volontaires.
Ces prélèvements sont faits dans les mêmes conditions que celles exigées pour
un prélèvement de sang total.
Article 8 : Le sang prélevé sous forme de saignée, dans un but thérapeutique
sur des malades ayant une polyglobulie ou sous forme de plasmaphérèse en
cas de syndrome d'hyperviscosité sanguine ou de processus auto-immuns ou de
toute autre indication des épurations plasmatiques, ne peut être transfusé.
Article 9 : Le prélèvement du sang peut être effectué sur des malades en vue
d'une transfusion autologue dans un but d'économie du sang et de sécurité
transfusionnelle.
Les conditions d'application de ces dispositions sont fixées par voie
réglementaire.
Chapitre II : De l'Utilisation du Sang
Article 10 : Le sang et ses dérivés ne peuvent être livrés que sur demande
écrite du médecin traitant.
La transfusion du sang ne peut être effectuée que sur prescription médicale,
sous la responsabilité d'un médecin et selon des règles fixées par voie
réglementaire.
La transfusion du sang ne peut être effectuée que dans un milieu de soins.
Article 11 : (modifié par l'article 1er de la loi n° 23-04 promulguée par le dahir n° 1-05-81 du 23
novembre 2005 - 20 chaoual 1426 ; B.O. n° 5378 du 15 décembre 2005). La préparation, la
cession des dérivés du sang labiles tels que le plasma, les culots globulaires et
les culots plaquettaires issus de la séparation du sang total ne peuvent être
effectuées que dans les services relevant de l'Etat.
Les règles d'hémovigilance ainsi que celles relatives au conditionnement,
conservation, étiquetage, dépôt et péremption du sang, du plasma, des
produits sanguins et des dérivés du sang, sont fixées par voie réglementaire.
Article 11-1 : (ajouté par l'article 2 de la loi n° 23-04 promulguée par le dahir n° 1-05-81 du 23
novembre 2005 - 20 chaoual 1426 ; B.O. n° 5378 du 15 décembre 2005). On entend, au sens
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Soins infirmiers en chirurgie ( 2éme Partie-Fiches techniques)

  • 1. Fiches Techniques Soins infirmiers en Chirurgie Dans le cadre du module « PATHOLOGIE CHIRURGICALE ET SOINS INFIRMIERS » Mlle TOUZAMI Sanaa Enseignante Permanente à l’ISPITS de Settat Royaume du Maroc Ministère de la santé et de la protection sociale Institut supérieur des professions infirmières et technique de santé Settat ‫المملكة‬ ‫المغربية‬ ‫وزارة‬ ‫الصحة‬ ‫والحماية‬ ‫االجتماعية‬ ‫المعهد‬ ‫العالي‬ ‫للعلوم‬ ‫التمريضية‬ ‫وتقنيات‬ ‫الصحة‬ ‫سطات‬ Année universitaire 2021/2022
  • 2. ISPITS SETTAT 1 1 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 01 Préparation de la chambre d’un opéré Réfection d’un lit d’opéré Temps prévu de préparation : 15 min Définition Cette préparation sera effectuée en prévision du retour du patient opéré après passage en salle de surveillance post-interventionnelle (Salle de Réveil). Elle comportera les différents dispositifs de surveillance permettant la sécurité et une qualité optimale de soins au patient. Indications Tout patient ayant subi une intervention chirurgicale après passage en salle de réveil. Prérequis indispensables ▪ La connaissance de la nature de l’intervention. ▪ La surveillance spécifique induite par cette intervention. ▪ Les protocoles du service en matière de prise en charge d’un patient à son retour. ▪ Le matériel nécessaire afin d’assurer sa sécurité et une qualité de surveillance et de soins optimisée. Préparation du Matériel Le matériel sera préparé en fonction du type de l’intervention. ▪ Le chariot d’urgence ▪ Nécessaire pour la prise des constantes (Thermomètre, tensiomètre manuel ou électronique, électrocardioscope avec des électrodes, saturomètre si possible) ▪ Un pied à perfusion ▪ Un dispositif d’oxygénothérapie (Lunettes ou masque à O2, flacon barboteur, sonde à oxygène et source d’oxygène) ▪ Un dispositif d’aspiration (Aspirateur) relié à une prise de vide, des sondes, le nécessaire pour rincer le dispositif. ▪ Bocaux de drainage et moyen de raccordement (tubulures) ; ▪ Pochettes à urine ; ▪ Des flacons de sérum ;
  • 3. ISPITS SETTAT 2 2 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 01 ▪ Médicaments prescrits… ; ▪ Le matériel spécifique lié à l’intervention Le nécessaire pour la réfection du lit ▪ Des alèses et/ou des draps, des protections à usage unique en vue de faciliter une éventuelle réfection ▪ Un matelas à eau ou anti- escarres si nécessaire ▪ Une couverture afin de maintenir la température corporelle du patient. ▪ Une porte sachet à urines si le patient est porteur d’une sonde vésicale. ▪ Haricot et serviettes ▪ Bouillotte ou moyens de chauffage ▪ Attaches ▪ Une table adaptable. ▪ Des bocaux pour la diurèse. ▪ Un bassin. Réfection d’un lit d’opéré ordinaire ▪ Pendant l’intervention, le lit aura été complètement refait et préparé selon le type de l’intervention, en général c’est un lit sans traversin ni oreiller. ▪ Vérifier que le matelas est confortable et recouvert de sa housse ; ▪ Enlever l’oreiller et le traversin ; ▪ Placer le drap de dessous ; ▪ Placer les alèses assez haut et border ; ▪ Placer deux (2) autres alèses au niveau de la région opérée et bien border ; ▪ Compléter avec le drap de dessus, la couverture qui ne seront pas bordés (coins à la tête) ; ▪ Le lit sera modérément chauffé par trois (3) bouillottes qui sont enlevées avant l’emplacement du malade. Différentes positions de l’opéré : - Quel que soit le type de l’intervention, la position décubitus dorsale reste la meilleure, la tête sur le côté, ce qui évite la chute de la langue en arrière et l’évacuation des vomissements rapidement. - La position assise ou demi-assise est indiquée en cas de chirurgie thoracique ou cardiaque. - La position latérale et ventrale, avec un plan dur, sont recommandées en chirurgie de la colonne vertébrale.
  • 4. ISPITS SETTAT 1 1 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 02 Préparation cutanée pré opératoire « Champ opératoire » Définition La préparation cutanée préopératoire regroupe l’ensemble des soins corporels locaux et généraux réalisés en période pré opératoire. La préparation cutanée pré opératoire comporte plusieurs étapes et activités décrites selon 2 parties suivant leur lieu de réalisation : ✓ La douche ou toilette préopératoire avec la dépilation, l’hygiène bucco- dentaire, et le port de la tenue de transfert sont réalisés en service d’hospitalisation. ✓ La préparation du site opératoire est réalisée au bloc opératoire, elle comprend les étapes détersion, rinçage, séchage et antisepsie Objectif du soin Eliminer la flore bactérienne transitoire et diminuer la flore résidente du tissu cutané chez tout patient devant subir un acte chirurgical. Matériel Pour la toilette du patient ▪ Gant et serviette à usage unique. ▪ Pyjama propre. ▪ Blouse de bloc, surchaussures, coiffe ▪ Savon antiseptique. ▪ Linge pour la réfection du lit. Pour le rasage ▪ Tondeuse électrique avec tête à usage unique sur un plateau. ▪ Compresses non stériles ▪ Conteneur à objet piquant ou tranchant. ▪ Sac imperméable pour l’élimination des déchets. ▪ Gants non stériles ▪ Protection pour le lit ▪ Antiseptique pour recouvrir le champ opératoire (selon le protocole du service). Recommandations ▪ Le rasoir mécanique est à proscrire car il crée des microcoupures.
  • 5. ISPITS SETTAT 2 2 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 02 ▪ La dépilation doit être effectuée le matin de l’intervention et non la veille. ▪ L’antiseptique utilisé dans le service doit être le même que celui utilisé au bloc opératoire. Déroulement du soin La veille de l’intervention ▪ Demander au patient de prendre une douche et un shampooing avec le savon antiseptique. Lui fournir le matériel nécessaire. Si le patient est dépendant, cette toilette sera réalisée par l’infirmière et l’aide-soignante au lit du patient ou en chariot douche. ▪ Vérifier la propreté de l’ombilic et des ongles (sans vernis). ▪ Refaire le lit avec du linge propre. ▪ Demander au patient de revêtir un pyjama propre et de ne pas marcher pieds nus. Le jour de l’intervention ▪ Installer le patient confortablement. ▪ Installer la protection. ▪ Mettre les gants à usage unique. ▪ Effectuer la dépilation de la zone opératoire. ▪ Eliminer la protection contenant les poils dans le sac à déchets contaminés. ▪ Eliminer la tête jetable de la tondeuse dans le conteneur à objets tranchants. ▪ Demander au patient de prendre une douche ou effectuer la toilette au lit si le patient ne peut se lever. ▪ Refaire le lit avec du linge propre. ▪ Recouvrir la zone opératoire d’un antiseptique selon le protocole du service. ▪ Demander au patient de revêtir la blouse, les chaussures, la coiffe de bloc et lui demander de ne pas se lever. ▪ Vérifier l’absence de prothèse ou de bijoux
  • 6. ISPITS SETTAT 1 1 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 03 Premier lever d’un opéré Définition « Un premier lever » se dit d’un patient qui se lève de son lit pour la première fois après une intervention chirurgicale. L’autorisation de se lever est donnée par le chirurgien ayant opéré le patient. En règle générale, le premier lever s’effectue le plus rapidement possible. Il est lié à l’amélioration clinique du patient, il évite les risques du décubitus. Indications Après toute intervention chirurgicale, la technique du premier lever doit être appliquée. La date du premier lever peut être précisée. Préparation du Matériel ▪ Appareil à tension artérielle. ▪ Fauteuil avec drap protecteur ▪ Tabouret (sous les jambes) ou repose- pieds du fauteuil. Préparation du patient ▪ Prévenir le patient la veille et dix minutes avant le soin, tenir compte du contexte psychologique du patient. ▪ Le patient est en position demi- assise Réalisation technique du geste et surveillance ▪ Mettre le fauteuil près du lit parallèlement à la tête ou au pied du lit, les infirmiers ne doivent avoir que deux pas à faire pour déposer le malade. ▪ Installer sur le fauteuil deux oreillers : un sous le siège et l’autre contre le dos et une couverture assez large pour couvrir le malade, la recouvrir avec l’alèse en toile, mettre un tabouret aux pieds du fauteuil. ▪ Prendre le pouls et la tension artérielle du patient allongé ▪ Tourner le malade au bord du lit, ▪ Passer un bras sous les omoplates du patient et placer une main au niveau des genoux. Faire pivoter le patient sur les fesses et l’asseoir au bord du lit (rotation douce)
  • 7. ISPITS SETTAT 2 2 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 03 ▪ Laisser pendre les jambes une minute hors du lit pour que la circulation s’établisse dans cette position et l’habiller avec les pantoufles. ▪ Reprendre le pouls. Si les pulsations sont supérieures à 100, ne pas lever le malade. ▪ Si le malade à des vertiges le recoucher. ▪ Si le malade se sent bien, l’inviter à se lever et à prendre appui debout sur le sol, en fixant un point devant (ne pas regarder le sol pour éviter un étourdissement). ▪ L’aider à marcher jusqu’au fauteuil en suivant les indications médicales ou le protocole (avec ou sans appui d’une des deux jambes…), utiliser des cannes anglaises, un déambulateur, un fauteuil roulant (si la marche n’est pas autorisée…). ▪ Installer le patient confortablement avec l’adaptable ou la table de nuit à sa portée ▪ Refaire le lit du malade en grand. Lever d’un phlébitique : L’avis du médecin est obligatoire Matériel : ▪ Préparer le même matériel que pour les cas précédents. ▪ Ajouter des bandes Velpeau ou une bande élastique. Manière de procéder : ▪ Faire soutenir les jambes par l’aide pour faire un bandage compressif avant de procéder au premier lever afin de : – Faciliter le retour veineux par pression exercée sur les muscles des jambes – Diminuer l’œdème des membres inférieurs – Eviter la chute de la pression artérielle lors du premier lever après un alitement prolongé ou en post-opératoire ▪ Prendre le pouls et la tension artérielle, surveiller le faciès et la respiration du malade. ▪ Si le malade pâlit, l’allonger immédiatement, appeler d’urgence le médecin, de même s’il est pris de dyspnée. Incidents, accidents, complications Ces risques sont essentiellement présents lors d’un premier lever après un alitement prolongé :
  • 8. ISPITS SETTAT 3 3 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 03 • Le risque d’hypotension orthostatique : la personne fait un malaise qui se manifeste par la tête qui tourne (vertiges), des sueurs, de la pâleur, voire une perte de connaissance. • La personne soignée peut aussi chuter à cause d’une faiblesse musculaire liée à une fonte musculaire lors de l’alitement prolongé. • La thrombose veineuse profonde • L’embolie pulmonaire Position Trendelenburg : Position d'un malade couché sur le dos et dont la tête est placée plus bas que les pieds. En cas de malaise, recoucher la personne soignée immédiatement. Avertir une infirmière et médecin sans laisser le patient sans surveillance. Mettre la personne en position de Trendelenburg (lever les pieds du lit). Contrôler ensuite les paramètres (signes vitaux tension artérielle = TA, pulsations)
  • 9. ISPITS SETTAT 1 1 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 04 Soins des plaies Réalisation, surveillance et réfection des pansements Définition Un pansement est un dispositif de protection au niveau d’une région malade, blessée ou opérée, répondant à un but de désinfection, de protection, d’absorption, de compression, ou de contention. Le recouvrement d’une plaie aiguë par un dispositif de protection cutanée permet d’éviter une infection ou une surinfection de la plaie. Le choix de la technique ainsi que la fréquence de réfection des pansements dépendent du risque infectieux. On distingue 3 types de plaies Les plaies aiguës à faibles risques infectieux Ce sont les cicatrices postopératoires simples suturées par agrafes ou par fils Les plaies aiguës à risques infectieux modérés Ce sont les cicatrices postopératoires comportant des lames, des drains, des mèches ou des fixateurs externes. Les plaies aiguës à risques infectieux élevés Sont des plaies avec perte de substances importantes, plaies post-traumatiques, les moignons d’amputation ouverts, les pansements de greffes de lambeaux, les plaies infectées. Un lambeau est une technique chirurgicale qui permet d'apporter du tissu pour réparer une perte de substance Indications ▪ Plaies chirurgicales. ▪ Plaies traumatiques ▪ Plaies comportant de multiples portes d’entrée et des risques possibles de contamination (présence de drain, lame, broche…). ▪ Plaies ouvertes ou délabrées qui représentent des risques augmentés de contamination exogène Objectifs ▪ Prévenir l’infection par une désinfection. ▪ Protéger la peau de la macération et de l’action irritante des secrétions. ▪ Protéger la plaie d’un traumatisme ou d’un dommage supplémentaire.
  • 10. ISPITS SETTAT 2 2 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 04 ▪ Favoriser la cicatrisation par la régénération des tissus. ▪ Apprécier l’efficacité du traitement local. ▪ Assurer le confort du malade. ▪ Assurer une compression en cas d’hémorragie. Préparation du Matériel Le matériel est disposé sur un chariot à pansement désinfecté de la façon suivante : Sur le rayon supérieur du chariot a pansement, mettre tout le matériel stérile : ▪ Des antiseptiques (alcool a 70°, de la Bétadine, l’éosine, eau oxygénée…) ▪ Une pince à servir. ▪ Plateaux stériles. ▪ Tambour de compresses + plumasseaux ou pansements américains+ champs stériles. ▪ Boite instruments contenant : ✓ Pince de Kocher et de péan. ✓ Pince à disséquer. ▪ Ciseaux. ▪ Lames bistouris. Sur le rayon moyen, mettre tout le matériel propre : ▪ Produits médicamenteux divers (Produit détersif, cicatrisant « Selon la PM) ▪ Du sérum physiologique. ▪ Des bandes, du sparadrap adhésif, du coton cadré, du coton hydrophile. Sur le rayon inferieur, mettre tout le matériel septique : ▪ Deux haricots un contenant un antiseptique et l’autre sec. ▪ Un conteneur pour recueillir les objets piquants et tranchants. ▪ Alaise de protection (en toile et en caoutchouc). ▪ Sac a élimination des déchets. Technique générale des pansements Prise de contact et préparation du patient : ▪ Vérifier l’identité du patient ▪ S’assurer de la prescription médicale (traitement, fréquence de changement…) ▪ S’assurer que l’environnement est propre et que la toilette du patient a été réalisée ▪ Prévoir un paravent si salle commune. ▪ Fermer porte et fenêtre. ▪ Informer le patient du soin et lui expliquer le processus
  • 11. ISPITS SETTAT 3 3 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 04 ▪ Préparer le patient psychologiquement pour une éventuelle sensation de douleur ▪ S’informer sur d’éventuelles allergies du patient vis-à-vis de l’antiseptique utilisé et du sparadrap. ▪ Préparer le matériel et l’installer sur le chariot après vérification de la stérilisation et des dates de péremption des produits L’enlèvement du pansement précédent : ▪ Effectuer un lavage simple des mains ▪ Se déplacer auprès du patient ▪ Placer une protection sur le drap afin d’éviter de le souiller ▪ Mettre les gants propres ▪ Oter le pansement souillé, si adhérence des compresses à la plaie, verser du sérum physiologique et retirer le pansement ▪ Jeter le pansement et les gants dans le sac des déchets contaminés ▪ Observer l’aspect de la plaie et l’état cutané à proximité : couleur, odeur, présence de pus, de sérosité… Préparation du pansement : ▪ Poser la partie à soigner sur le champ de protection propre (ou papier absorbant) ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains ▪ Disposer le champ stérile dans le plateau ▪ Disposer les compresses stériles dans le champ ▪ Mettre les pinces stériles sur le champ ▪ Mettre les gants stériles ▪ Prendre une compresse à l’aide de la pince à disséquer ▪ Faire un tampon en pliant la compresse en 4 par les extrémités en se servant de la pince de Kocher et la pince à disséquer ▪ Verser l’antiseptique sur la compresse au-dessus de la cupule en évitant les fautes d’asepsie ▪ Nettoyer largement la plaie avec la Bétadine scrub ▪ Effectuer le nettoyage de la manière suivante : ✓ En allant du centre de la plaie vers l’extérieur (technique de l’escargot dans le cas de d’orifice ou point de suture unique) ✓ En allant du plus propre au moins propre (de la périphérie vers le centre de la plaie dans le cas d’une cicatrice)
  • 12. ISPITS SETTAT 4 4 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 04 ▪ Passer la compresse une seule fois et changer autant de fois que cela est nécessaire ▪ Rincer avec du sérum physiologique ▪ Sécher avec des compresses stériles sèches ▪ Appliquer l’antiseptique dermique (Bétadine dermique) et laisser séché ▪ Déposer des compresses sèches sur la plaie pour la couvrir ▪ Mettre la pince de Kocher dans l’haricot avec l’eau javellisé ▪ Enlever les gants et les jeter dans le sac à déchets contaminés ▪ Fixer le pansement à l’aide de sparadrap ou matériel de contention (bande) ▪ Enlever la protection et la jeter (si papier absorbant) ▪ Réinstaller le patient ▪ Noter le soin dans la feuille de surveillance et le dossier du patient ▪ Enregistrer les informations de l’observation sur le pansement et la plaie (aspect, coloration des tissus, odeur, réaction du patient...) ▪ Nettoyer et ranger le matériel ▪ Se laver les mains Technique des gants stériles Cette technique permet d’avoir une main restant « propre » (celle qui reste dans le matériel stérile, c’est celle qui « sert l’autre main ») et d’avoir une main considérée comme « sale » (celle qui va au patient). ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains ▪ Mettre des gants stériles ▪ Procéder à la réfection du pansement en utilisant la technique d’une main « propre » et d’une main « sale » : ✓ Avec la main la plus éloignée du patient (main « propre »), prendre une compresse stérile imbibée d’antiseptique. ✓ Avec la main la plus proche du patient (main « sale »), saisir la compresse imbibée sans rentrer en contact avec l’autre main. ▪ Pratiquer une antiseptise de la plaie. ▪ Rincer avec le sérum physiologique. ▪ Sécher avec des compresses stériles sèches. ▪ Appliquer l’antiseptique dermique. ▪ Ne jamais repasser à un même endroit. ▪ Utiliser une compresse par passage puis la jeter dans le sac déchets.
  • 13. ISPITS SETTAT 5 5 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 04 ▪ Couvrir la plaie : déposer des compresses stériles sèches en commençant par la taille et en allant vers la périphérie en faisant chevaucher les compresses. ▪ Ôter les gants stériles et les jeter dans le sac a déchets. ▪ Fixer le pansement avec une bande de sparadrap autoadhésif hypoallergénique. ▪ Effectuer un lavage simple des mains. ▪ Réinstaller le patient. ▪ Éliminer les déchets contaminés et désinfecter le matériel utilisé ainsi que le plan de travail. Asepsie de la peau en 4 étapes Types de pansements 1. Pansement simple ou pansement sec : ▪ Ils sont employés pour les plaies opératoires aseptiques. ▪ Le pansement est fait selon la technique précédemment décrite. Après le nettoyage et la désinfection de la plaie, on recouvre par des compresses et on maintien par le sparadrap. 2. Pansement gras : ▪ Définition : C’est le soin d’une plaie avec utilisation de gaze imprégnée de substances grasses associées ou non à des antibiotiques, à des antiseptiques ou à des substances cicatrisantes. ▪ Indications : Plaies superficielles propres - Brûlures ; - Escarres ; - Greffes ▪ Technique : - Procéder comme pour le pansement simple Nettoyage Désinfection Séchage Rinçage -Antiseptique moussant -Eau stérile ou sérum physiologique -Antiseptique dermique -Toujours du plus propre au plus sale -Utiliser une compresse par passage -Ne jamais repasser à un même endroit.
  • 14. ISPITS SETTAT 6 6 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 04 - A l’aide d’une pince stérile, soulever le papier interposé entre les deux feuilles de tulle et couper avec un ciseau stérile la quantité nécessaire pour recouvrir la plaie. - Appliquer le morceau découpé sur la plaie et recouvrir ; - Terminer le soin comme pour le pansement simple. NB : ✓ Les pansements des brûlés quelques soit l’étendue et la profondeur de la brûlure doivent toujours être exécutés avec la plus grande asepsie. ✓ Le pansement au tulle gras ou à la biogaze est très utile dans le traitement des brûlures ou à la suite d’une greffe épidermique. 3. Pansement humide : ▪ Consiste à appliquer un pansement humide, chaud ou froid localement sur la lésion. Ils peuvent être additionnés d’antiseptique (alcool à 70°) ou d’antibiotique (rifocine). ▪ Conditions requises : Renouveler le pansement aussitôt qu’il commence à sécher. NB : en cas de lymphangite, on peut pratiquer soit un pansement humide chaud alcoolisé soit un pansement froid alcoolisé. Indications Technique Pansements humides chauds Anti-infection : -Lymphangite -Infection locale non collectée (abcès, panaris, furoncle…) Anti-inflammatoire : - Résorption d’un hématome ; - Infiltration des tissus par un sérum passé en dehors de la veine. Sédatif : -Douleur musculaire, péri- articulaire - Mettre dans une cupule stérile de l’eau bouillie chaude. - Y tremper des compresses et du coton hydrophile stérile. - à l’aide de deux pinces ou de deux gants stériles prendre les compresses, les essorer et les poser sur la région atteinte, en ayant soin de ne pas brûler le malade. -Essorer le coton, l’étirer, et le déposer sur les compresses. -En cas de pansement humide chaud alcoolisé, avant de le recouvrir, verser un peu d’alcool dessus - Recouvrir avec du coton cardé en le faisant déborder largement pour éviter que le malade ne soit mouillé. - Terminer le pansement par un bandage. Pansements humides froids -Œdème d’origine traumatique -Saignement -Luxation - Le pansement humide froid peut être alcoolisé ou non. - Essorer compresses et coton dans l’eau refroidie stérile (s’il y a plaie) - Renouveler toutes les deux heures.
  • 15. ISPITS SETTAT 1 1 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 05 Ablation des fils et d’agrafes Définition C’est une technique qui consiste à enlever le système de réparation cutanée sur une plaie presque ou totalement cicatrisée. Objectif du soin Retirer le matériel de suture (fils non résorbables ou agrafes) lorsque l’incision est refermée et en voie de cicatrisation. Indications ▪ Plaie cicatrisée (selon la prescription médicale ou un protocole de soin préétabli). ▪ Plaie sous tension : permettre l’écoulement d’une collection de pus ou un hématome. Délai de retrait de fils et des agrafes ▪ Les fils Résorbables : résorption sur 12 à 60 jours ▪ Les fils non résorbables posés suite à une intervention chirurgicale ou à une plaie accidentelle doivent être ôtés au bout d’une semaine à 12 jours selon la prescription : ✓ Les fils à points simples se retirent généralement entre J9 et J11 (Un fil sur deux est d’abord retiré, suivi des autres fils un jour ou deux après) ✓ Les surjets sont retirés entre le 10éme et le 12éme jour ; ✓ Les fils posés sur le visage et cou sont retirés entre le 6éme et le 7éme jour et beaucoup plus tôt en chirurgie esthétique (J 3 à J 5) ✓ Les fils posés sur les membres, le cuir chevelu (J10 à J15) ✓ Les fils posés sur l’abdomen (J11 à J15) ✓ Les agrafes sont retirées vers le 5éme ou 6éme jour, en deux fois ou en une fois. ✓ S’il y a alternance de fils ou d’agrafes sur une même plaie, les agrafes sont retirées en premier lieu. Recommandations ▪ Vérifier la prescription médicale avant l’ablation des fils ou des agrafes. ▪ Vérifier l’état de la cicatrisation de la plaie avant l’ablation des fils ou des agrafes. ▪ Les fils ou les agrafes peuvent être retirés en une seule fois ou seulement un fil ou une agrafe sur deux. ▪ Les agrafes sont généralement desserrées la veille de leur ablation. ▪ Eviter de faire pénétrer la partie extérieure du fil (considérée septique) à l’intérieur de la plaie (considérée aseptique).
  • 16. ISPITS SETTAT 2 2 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 05 Préparation du Matériel Pour le soin (Ce matériel est à usage unique) ▪ Pince à disséquer pour l’ablation des fils. ▪ Pince de Michel pour l’ablation des agrafes ou ôte-agrafe. ▪ Bistouri stérile à usage unique ou une lame stérile à usage unique. Pour l’asepsie ▪ Gants propres. ▪ Gants stériles. ▪ Protection à usage unique ▪ Compresses stériles. ▪ Produit nettoyant- désinfectant. ▪ Plateau. ▪ Sérum physiologique ou eau stérile. ▪ Antiseptique dermique. ▪ Sac à élimination des déchets contaminés. ▪ Sac poubelle pour les emballages et matériel non contaminé. ▪ Conteneur à déchets contaminés piquants et tranchants. ▪ Haricot. Technique ▪ Vérifier la prescription médicale : o Date d'ablation. o Type d’ablation : tous les fils, 1 fils sur 2. ▪ Préparer le matériel sur le chariot individuel en séparant le matériel stérile ou propre (premier étage du chariot) du matériel non stérile. ▪ Expliquer le soin au patient et le prévenir que c’est un acte non douloureux. ▪ Installer confortablement le patient. ▪ Monter ou descendre le lit du patient de façon a travaillé dans des conditions ergonomiques. ▪ Effectuer un lavage simple des mains ▪ Installer une protection de façon à isoler le pansement des draps. ▪ Retirer le pansement à l’aide d’un gant, retourner le gant pour enfermer le pansement sale à l’intérieur et jeter l’ensemble dans le sac à déchets.
  • 17. ISPITS SETTAT 3 3 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 05 ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains ou une friction avec une solution hydroalcoolique. ▪ Ouvrir le set de pansement, installer les pinces sur le bord du plateau, remplir la cupule de produits antiseptiques. ▪ Nettoyer et désinfecter la plaie en insistant sur les points de pénétration des fils ou des agrafes pour retirer d’éventuelles croûtes. ▪ Déposer une compresse stérile près de la plaie pour y poser les fils ou les agrafes au cours de l’ablation. 1. Point séparé ▪ Saisir une des extrémités des fils avec la pince et le mobiliser pour le décoller de la peau. ▪ Couper le fil sous le nœud au ras de la peau. ▪ Tirer le fil et le poser sur la compresse en vérifiant la présence des trois brins. ▪ Faire de même pour les autres fils ou un fil sur deux selon la prescription. 2. Surjet simple ▪ Tenir le nœud de départ avec la pince et couper au ras de la peau. ▪ Extérioriser en tirant avec la pince le premier fil ainsi libéré, le couper au ras de la peau et le déposer sur la compresse. ▪ Faire de même jusqu’au nœud final d’arrêt qu’il suffit de tirer. 3. Surjet intradermique ▪ Tenir le nœud de départ avec la pince et couper au ras de la peau. ▪ Tirer sur la peau pour allonger la cicatrice. ▪ Tirer avec la pince le nœud final, ce qui a pour conséquence de ramener la totalité du fil intradermique à l’extérieur. Cette manœuvre est effectuée doucement pour ne pas casser le fil. 4. Agrafes ▪ Saisir les deux extrémités de l’agrafe entre les mors de la pince à pansement. ▪ Introduire le bec de la pince de Michel ou la partie proéminente de l’ôte-agrafe entre la peau et au centre de l’agrafe. ▪ Serrer la pince de Michel ou l’ôte-agrafe, ce qui entraîne l’ouverture de l’agrafe. ▪ Dégager l’agrafe et la déposer sur la compresse. ▪ Faire de même pour toute les agrafes ou une sur deux en fonction de la prescription.
  • 18. ISPITS SETTAT 4 4 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 05 ▪ Jeter le coupe-fil dans le conteneur à objet tranchant. ▪ Immerger la pince de Michel sale dans le bain décontaminant. ▪ Nettoyer et sécher la cicatrice. ▪ Si l’incision présente une désunion, il est impossible de rapprocher les berges et de les fixer avec des sutures adhésives. ▪ En fonction de la cicatrice obtenue, la laisser à l’air ou la recouvrir d’un pansement. ▪ Immerger les instruments sales dans le bain décontaminant. ▪ Réinstaller confortablement le patient. ▪ Ranger le matériel, nettoyer et décontaminer le chariot. ▪ Noter dans le dossier de soin l’ablation des fils ou des agrafes, l’état de la cicatrice, la pose de sutures adhésives ou de pansement. Surveillance après le soin ▪ Contrôler l’absence de signes inflammatoires dus parfois à l’infection d’un fil oublié sous la peau (douleur, chaleur, rougeur, œdème). ▪ Contrôler l’absence de chéloïde, pouvant être provoquée par l’oubli d’un fil (ne s’infectant peut- être pas, mais formant un kyste)
  • 19. ISPITS SETTAT 5 5 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 05
  • 20. ISPITS SETTAT 1 1 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 06 Dispositifs d’aspiration chirurgicale Ablation du drain ou de lames Définition ✓ Le système d’aspiration chirurgicale, le drain de Redon relié à un flacon de vide d’air, recueille les sérosités contenues dans une plaie chirurgicale, il évite les épanchements sanguins (hématomes…). ✓ D’autres dispositifs de drainages chirurgicaux non aspiratifs sont des lames, des drains ronds, ils permettent également d’évacuer les sérosités vers l’extérieur dans un sac collecteur. Ils sont situés : o Au niveau des plaies sous- cutanées ou musculaires. o Au regard de l’organe opéré. ✓ Le soin consiste en une surveillance de la lame, des sérosités qui en découlent, en termes de qualité et de quantité, ainsi que les soins locaux de propreté. Ablation d'un drain de Redon Définition L’ablation d’un drain de Redon consiste à enlever le drainage aspiratif (sous vide) ou non aspiratif (sans vide) lorsque les sérosités recueillies deviennent moins importantes voire nulles. Matériel ▪ Gants non stériles à usage unique. ▪ Gants stériles. ▪ Bistouri stérile à usage unique ou une lame stérile à usage unique. ▪ Pince stérile. ▪ Compresses stériles. ▪ Produits antiseptiques pour l’antisepsie en 3 temps : o Savon antiseptique. o Sérum physiologique ou eau stérile. o Antiseptique dermique. ▪ Flacon bactériologique stérile. ▪ Etiquettes laboratoire d'identification patient. ▪ Bon d'analyses laboratoire, avec pochette de transport. ▪ Sac à élimination des déchets contaminés.
  • 21. ISPITS SETTAT 2 2 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 06 ▪ Sac poubelle pour les emballages et matériel non contaminé. ▪ Conteneur à déchets contaminés piquants et tranchants. Technique ▪ Vérifier la prescription médicale : ▪ - Date d'ablation. ▪ - Ablation en mode aspiratif ou non aspiratif. ▪ Quantifier le recueil du drain : si recueil important, ne pas enlever le drain et le signaler au médecin. ▪ Prévenir le patient du soin, lui expliquer le processus, le prévenir que c'est un acte pouvant être douloureux. ▪ Installer confortablement le patient. ▪ Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer une friction avec une solution hydroalcoolique. ▪ Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer une friction avec une solution hydro alcoolique. ▪ Mettre les gants non stériles à usage unique. ▪ Oter le pansement et le jeter dans le sac à déchets contaminés ; ôter les gants et les jeter. ▪ Observer l'aspect de l'orifice de sortie du drain de Redon, repérer les fils fixant le Redon à la peau à enlever. ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains. ▪ Mettre les gants stériles. ▪ Pratiquer une antisepsie de la peau en 3 temps : o Aller toujours d'une zone nettoyée donc propre vers une zone moins propre : faire le contour puis terminer par l'orifice de sortie du drain. o Ne jamais repasser à un même endroit. o Utiliser une compresse par passage puis la jeter dans le sac à déchets contaminés. o Nettoyer avec le savon antiseptique. o Rincer avec le sérum physiologique ou l'eau stérile. o Sécher avec des compresses stériles sèches. o Appliquer l'antiseptique dermique. ▪ Saisir le nœud du premier fil à l'aide de la pince stérile et tirer légèrement pour soulever et décoller le fil de la peau. ▪ Couper le fil à ras de la peau et tirer doucement.
  • 22. ISPITS SETTAT 3 3 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 06 ▪ Déposer au fur et à mesure les fils sur une compresse sèche et vérifier l'intégralité des fils. ▪ Poser un matelas de compresses sèches en haut du point de ponction. ▪ Maintenir de l'autre main le drain du Redon avec une compresse stérile, de façon à ne pas se déstériliser. ▪ Retirer le drain sans appuyer sur l'orifice avec le matelas de compresses car cela risque de fausser les résultats de bactériologie si les germes se fixent sur les compresses. ▪ Une fois le drain retiré, recouvrir l'orifice de sortie avec le matelas de compresses pour éviter un écoulement de la plaie. ▪ Couper l'extrémité du drain et le mettre dans le flacon de bactériologie en restant stérile. ▪ Pratiquer une seconde antisepsie de la peau avec l'antiseptique dermique. ▪ Mettre un pansement légèrement compressif sur la cicatrice pour éviter une infection et l'écoulement de la plaie. ▪ Oter les gants stériles et les jeter dans le sac à déchets contaminés. ▪ Eliminer les déchets contaminés et désinfecter le matériel utilisé ainsi que le plan de travail. ▪ Effectuer un lavage simple des mains. ▪ Réinstaller le patient. ▪ Etiqueter le flacon au lit du patient, remplir le bon d'analyse et acheminer le flacon au laboratoire d'analyse. ▪ Transmission : quantité et aspect des sérosités recueillies, aspect du point de ponction, nombre de fils enlevés, réaction du patient. Risques et complications ▪ Adhérence du drain aux tissus. ▪ Risque d’hémorragie. ▪ Risque infectieux. Surveillances et évaluation ▪ Evolution de la cicatrisation de l'orifice de sortie. ▪ Etat du pansement. ▪ Courbe de température.
  • 23. ISPITS SETTAT 1 1 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 07 Pose d’une voie veineuse périphérique Définition C’est une technique qui consiste à l'introduction d'un cathéter dans une veine afin de permettre l'administration de solutés quand la voie orale n'est pas possible. Il s'agit donc d'un geste invasif qui engendre des risques infectieux. Indications ▪ Hydratation ▪ Alimentation parentérale ▪ Transfusion ▪ Administration de médicaments ▪ En per et postopératoire ▪ Une anesthésie continue en SAT pour des malades en réanimation nécessitants une adaptation au respirateur. Ne pas ponctionner le côté ! ▪ D’une fistule artério-veineuse. ▪ Du bras hémiplégique. ▪ En regard d’une articulation. ▪ Lésions cutanées ou infectieuses. ▪ Phlébite du membre supérieur. Sites d’injection ▪ Veines du dos de la main ▪ Radiales ▪ Céphaliques et basiliques ▪ Fémorales ▪ Saphènes internes et externes ▪ Jugulaires internes et externes ▪ Fontanelle chez le nourrisson
  • 24. ISPITS SETTAT 2 2 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 07 Préparation du Matériel ▪ Plateau stérile ▪ Garrot veineux ▪ Gants stériles et propres à usage unique ▪ Tubulure de perfusion +/- robinet trois voies ▪ Cathéters périphériques de différents calibres ▪ Solution à perfuser (étiquetés) ▪ Pied à perfusion ▪ Conteneur pour évacuation du matériel piquant ou tranchant ▪ Sac à déchets ▪ Protection ▪ Ciseau ▪ Compresses stériles ▪ Sparadrap ▪ Antiseptiques Technique ▪ Vérifier l'identité du patient ▪ S'assurer de la décontamination des surfaces de travail et du matériel à utiliser ▪ Procéder à un lavage de mains antiseptique ▪ Préparer de façon antiseptique et étiqueter les solutés et médicaments à administrer ▪ Connecter la tubulure à la perfusion et la purger. ▪ Attention : Veiller à garder l'extrémité de perfuseur stérile (le laisser dans son emballage lors de la purge) ▪ Installer le patient confortablement
  • 25. ISPITS SETTAT 3 3 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 07 ▪ Poser la protection sous son bras ou sa main ▪ Serrer le garrot et repérer la veine. ▪ Desserrer le garrot ▪ Préparer le matériel : ouvrir l'emballage des gants stériles, du cathéter, des compresses stériles. Imbiber les compresses d'antiseptique, sparadrap) ▪ Réaliser l’antisepsie en 4 temps ▪ Resserrer le garrot ▪ Procéder à un nouveau lavage de mains antiseptique ▪ Enfiler les gants stériles ▪ Introduire le cathéter (biseaux vers le haut) : dès que le sang arrive dans la chambre de reflux, faire glisser, sans forcer, le cathéter sur l'aiguille afin de le positionner dans la veine. (Attention : utiliser une nouvelle aiguille à chaque tentative) ▪ D'une main, desserrer le garrot (attention ! cette main n'est plus stérile !) et maintenir le cathéter de l'autre ▪ Jeter le mandrin dans le collecteur à aiguilles ▪ Raccorder la tubulure : prendre la tubulure de la perfusion de la main déstérilisée, mais connecter l'extrémité de tubulure à l'aide de la main stérile. ▪ Vérifier le débit et la perméabilité en ouvrant à grand débit le garde-veine ▪ Appliquer le pansement occlusif ou sparadrap en couvrant bien le point de ponction. ▪ Régler le débit de la perfusion selon la prescription ▪ Réinstaller le patient ▪ Ranger et décontaminer le matériel ▪ Noter le soin. ▪ Le cathéter doit être changer toutes les 72h (selon les protocoles, et selon l'état de santé du patient). Surveillance Il faut être vigilant dans cette surveillance car c'est une porte d'entrée directe dans la circulation sanguine, de ce fait il faut : ▪ Vérifier le retour veineux pour s'assurer qu'on est toujours dans la veine ▪ Contrôler la fixation et la perméabilité du cathéter ▪ Dépister les hématomes, les hémorragies, les signes locaux d'inflammation, d'infection, et d'intolérance
  • 26. ISPITS SETTAT 4 4 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique N° 07 ▪ Examiner le point de ponction au minimum ttes les 8h à la recherche d'une douleur, un érythème, un œdème, une induration ou un cordon bleu palpable ▪ Prendre la T° et surveiller la courbe thermique car une hyperthermie associée à un problème local conduit à l'ablation du cathéter Retrait du cathéter ▪ Se laver les mains ▪ Mettre des gants non stériles ▪ Retirer le pansement transparent et le cathéter ▪ Comprimer le point de ponction à l'aide d'une compresse ▪ S'assurer que le point de ponction ne saigne plus avant de laisser un pansement sec ▪ Mettre un pansement alcoolisé ▪ Noter le retrait du cathéter dans le dossier de soins
  • 27. ISPITS SETTAT 1 1 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 08 Préparation et pose d’une perfusion et de seringues auto- pulsées Définition ▪ La perfusion de voies périphériques ou centrales veineuses de solutés iso- ou hypertonique, salé, sucré ou médicamenteux s’effectue de manière prolongée. ▪ Les produits sont contenus dans des flacons souples ou rigides, des pousse- seringues électriques, des compte- gouttes électroniques ou des pompes automatiques. ▪ La perfusion est prescrite pour 24 heures, en général. Les quantités sont réparties harmonieusement sur 24 heures en fonction des électrolytes (à ne pas trop concentrer). Indications ▪ Traitement d’une réhydratation par des solutés isotoniques, hypotoniques ou hypertoniques lorsque l’apport digestif est impossible ou insuffisant. ▪ Équilibre hydroélectrolytique. ▪ Traitement d’une insuffisance circulatoire par des solutés de remplissage ou de produits d’origine humaine (Transfusion) ▪ Traitement d’une anémie par une transfusion sanguine. ▪ Traitements médicamenteux (antibiotiques, catécholamines, thérapeutique oncologique). ▪ Assistance nutritive parentérale. Préparation du Matériel Pour l’asepsie ▪ Compresses stériles. ▪ Gants stériles ▪ Antiseptique ▪ Produit désinfectant. ▪ Plateau. ▪ Haricot. ▪ Conteneur à aiguilles Pour les préparations ▪ Flacons de perfusion adaptés aux prescriptions médicales, sous forme de poches en PVC, de manière générale, ou sous forme rigide (PVC ou verre) ou semi- rigide.  Les contenances de poches sont : 50 ml, 100 ml, 250 ml, 500 ml ou 1 000 ml. ▪ Tubulure adaptée comprenant :  Un perforateur ;
  • 28. ISPITS SETTAT 2 2 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 08  Une chambre compte- gouttes (elle permet de contrôler le débit) ;  Un dispositif de réglage du débit (molette) ;  Un système de connexion verrouillable Luer- Lock sur le cathéter ;  Un site d’injection ;  Une tubulure en PVC d’une longueur minimale de 1,50 m, transparente pour permettre de détecter le passage éventuel de bulles d’air ;  Un robinet à trois voies si besoin. ▪ Produits nécessaires à la reconstitution des produits (ampoules de chlorure de sodium, de glucosé, d’eau pour préparation injectable ou de diluants spécifiques). ▪ Seringues de 5ml et de 10ml ( pour le transfert des produits). ▪ Sparadrap ▪ Seringue de 50 mL à verrou (embout Luer- Lock) ▪ Prolongateur de seringue Pour le contrôle de débit ▪ Pousse- seringue électrique : (SAP : Seringue Auto-Pousseuse)  Pour une perfusion régulière et précise ;  Pour des débits faibles de moins de 10 ml/h ;  Pour un volume maximum de 50 ml. ▪ Pompes volumétriques :  Pour les grands débits de plus de 100 ml/h. ▪ Pompes à perfusion :  Pour des volumes supérieurs à 100 ml à des débits précis. La concentration et les débits affichés sont calculés ou programmés automatiquement. Préparation du matériel ▪ Vérifier les flacons de perfusion, les produits à injecter et leurs reconstituants, leur identification, leur concentration, les produits ajoutés (électrolytes dans les solutés de perfusion), les dates de péremption ; ▪ Organiser correctement le lieu de reconstitution et prévoir le moment de préparation des produits. Réalisation technique du geste et surveillance ▪ Des électrolytes, ou différents produits peuvent être ajoutés dans un flacon (vitamines, solutions nutritives…), ces produits peuvent être prêts à être injectés ou doivent être reconstitués :
  • 29. ISPITS SETTAT 3 3 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique N° 08  Procéder à la reconstitution des produits à injecter, à l’aide du diluant fourni avec seringue et trocart (soin stérile).  Injecter de façon stérile le diluant, le mélanger en le tournant entre les mains avec la poudre lyophilisée doucement pour ne pas faire mousser le produit  Ouvrir la poche et conserver la partie inférieure de l’emballage qui sert de protection stérile pour le transfert du produit vers la poche.  Administrer stérilement les produits dans le flacon de perfusion.  Adapter la tubulure en perforant le bouchon en caoutchouc du flacon ou de la poche souple.  Pincer la chambre compte- gouttes pour la remplir à moitié et purger l’ensemble.  Identifier sur le flacon le nom du patient ou le numéro de chambre pour lequel le flacon est destiné et les médicaments ou électrolytes ajoutés.  Poser la tubulure et la perfusion sur le cathéter du patient ou changer une perfusion vide, en adaptant la perfusion sur un robinet à trois voies avec des compresses stériles imbibées d’antiseptique.  Contrôler le débit à l’aide de la molette limitatrice de débit  L’infirmier applique une prescription et une posologie. Un calcul de doses, de débit, de proportion, est à effectuer afin de fournir la quantité de produit actif au patient.  Réaliser une boucle de sécurité en dessous du niveau du cœur avec le prolongateur pour éviter le retour veineux et toute possibilité de déplacement de bulles d’air dans le circuit. Pour la préparation d’un pousse- seringue automatique ▪ Remplir la seringue avec le médicament prescrit en respectant le mode de dilution adéquat, une seringue est généralement remplie à 50 mL (permettant un débit, par exemple, à 5 mL/h pour un passage sur 10 heures) ou à 48 mL (débit à 4 mL/h pendant 12 heures).
  • 30. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 1 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Le sondage vésical Pose et surveillance et retrait de la sonde urinaire Définition Le sondage vésical est l’introduction d’une sonde dans la vessie par l’urètre afin de permettre l'écoulement des urines. Ce soin invasif n’est pas traumatisant nécessitant un strict respect des règles d’hygiène et d’asepsie. Sonde urinaire Une sonde urinaire est un dispositif médical en forme de tube mince et souple Une sonde urinaire est caractérisée par plusieurs éléments : ▪ Sa longueur (exprimée en cm) ▪ Sa charrière notée CH, c’est-à-dire son diamètre externe. 1 CH = 1/3 mm. Chaque CH est caractérisée par une couleur spécifique du connecteur ▪ Sa stérilité ▪ Son extrémité distale (qui se situera au niveau de la vessie pendant le sondage) : elle peut être droite (Nelaton), béquillée à bout olivaire (Tiemann), … ▪ L’extrémité proximale : le connecteur (aussi appelé godet) permet de relier la sonde à une poche de recueil urinaire, ou d’évacuer directement les urines vers les toilettes Types de sondages Accès vésical Sondage évacuateur (Intermittent) Sondage à demeure (Permanent) Lavage vésical -Sonde provisoire -Retrait de la sonde après évacuation de l’urine -Destiné à rester en place quelques jours ou plusieurs mois -Urine évacué en permanence -Sonde permanente maintenue en place dans la vessie par un ballonnet -Sondes 2 voies Sondage à évacuateur Unique Sondage à évacuateur Répété Auto-Sondage = Par le patient lui même Hétéro-Sondage =fait par infirmière ou un proche -Sondes 3 voies
  • 31. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 2 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Indications ▪ Rétention urinaire temporaire ou partielle chronique ou aiguë. ▪ Incontinence urinaire ▪ Intervention chirurgicale (prostatectomie, intervention sur la vessie) ▪ Des entrées et sorties. ▪ Chez le patient alité, porteur d’une escarre au niveau du sacrum (pour éviter la macération). Contre-indications ▪ Suspicion de rupture traumatique de l'urètre (suite à fracture du bassin). ▪ Présence d'une prothèse endo-urétrale ou sphincter artificiel. ▪ Rétention chronique avec distension du haut de l'appareil. ▪ Problème prostatique sévère. ▪ Infection urogénitale Dans ces cas, on utilisera un cathéter sus-pubien en substitut de la sonde, exclusivement posé par un médecin Matériel Nécessaire pour la toilette urogénitale hygiénique : ▪ Savon doux. ▪ Gant de toilette. ▪ Serviette. ▪ Gants non stériles à usage unique. ▪ Plat bassin (pour la femme). ▪ Alaise de protection. Nécessaire pour le sondage urinaire ▪ Sonde urinaire (latex enduit de silicone, ou mieux en silicone pur) Au calibre adapté de : o 6 à 10 CH (charrière) en pédiatrie o 14 à 24 CH pour les adultes ▪ Sac collecteur d’urine, gradué et vidangeable ▪ Support pour le sac, relié au lit. ▪ Des antiseptiques (alcool à 70°, bétadine) ▪ Ampoule de 10 ml d’eau stérile ▪ Seringue de 10 ml à 20 ml ;
  • 32. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 3 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 ▪ Un lubrifiant (huile de paraffine, ou vaseline) stérile ▪ Gel anesthésiant (surtout si la sonde est posée chez un homme) sur PM ▪ Des compresses stériles. ▪ Champ perforé stérile. ▪ Plateau stérile. ▪ Solution hydroalcoolique ▪ Paire de ciseaux stériles, ▪ Alèse de protection. ▪ Gants stériles. ▪ Gants non stériles. ▪ Sachets pour l’élimination des déchets ▪ Haricots. Préparation du patient ▪ Vérifier la prescription médicale et expliquer le soin au malade. ▪ Mettre la malade en décubitus dorsal ▪ Demander au malade de plier la jambe gauche et allonger la jambe droite ▪ Placer l’alèse de protection Technique de pose d’une sonde urinaire chez la femme Procéder à la toilette intime : ▪ Mettre les gants non stériles. ▪ Savonner en commençant par la cuisse la plus éloignée, remonter vers l'abdomen, passer sur le pubis puis finir en descendant sur la cuisse la plus proche. ▪ Savonner ensuite les organes de l'extérieur vers l'intérieur et de haut en bas, sans retour afin d'éviter une dissémination des germes anaux au niveau du vagin. ▪ Insister au niveau des plis. ▪ Rincer en procédant de la même façon. ▪ Essuyer en tamponnant, sans frotter. ▪ Jeter les gants. ▪ Enlever le plat bassin et réinstaller la patiente sur une alèse sèche. Procéder à la toilette antiseptique : ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains. ▪ Mettre les gants stériles.
  • 33. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 4 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 ▪ Effectuer la toilette génitale antiseptique avec les compresses stériles imbibées d'antiseptique en allant d'avant en arrière et utiliser une compresse par passage : ✓ 1 ère compresse : pubis droit, pli inguinal droit. ✓ 2ème compresse : pubis gauche, pli inguinal gauche. ✓ 3ème compresse : grande lèvre droite. ✓ 4ème compresse : grande lèvre gauche. ✓ 5ème compresse : petite lèvre droite. ✓ 6ème compresse : petite lèvre gauche. ✓ 7ème compresse : méat urinaire. ✓ 8ème compresse : laisser une compresse sur le méat urinaire ▪ Jeter les gants. ▪ Effectuer un lavage simple des mains. Introduire la sonde ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains. ▪ Travailler de manière aseptique. ▪ Si un infirmier travaillant seul disposera son matériel stérile sur un champ de table ▪ En travaillant à deux, une personne sert le matériel de manière stérile à celui qui pose la sonde. ▪ Relier la sonde urinaire au sac collecteur d’urine (en laissant la sonde au maximum dans son emballage stérile) afin de réaliser un milieu clos. ▪ Remplir la seringue de 10 ml d’eau stérile ▪ Vérifier la perméabilité du ballonnet (en injectant l’eau stérile par l’embout dédié, et la récupérer) Ce milieu clos ne devra jamais être ouvert, la sonde ne devra pas être déconnectée. Si cela devait arriver, il faudrait changer tout le système, et donc, poser une nouvelle sonde urinaire ▪ Verser le lubrifiant sur une compresse stérile. ▪ Se désinfecter les mains de nouveau. ▪ Mettre les gants stériles. ▪ Installer le champ perforé stérile : centrer la fente du champ sur la vulve ▪ Lubrifier la sonde urinaire. ▪ Ecarter les lèvres de la main non dominante. ▪ Enlever la compresse et la jeter. ▪ Saisir la sonde avec la main dominante
  • 34. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 5 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 ▪ Introduire la sonde par le méat urinaire dans l'urètre en fonçant environ 4cm, enfoncer doucement et ne pas forcer, jusqu’à l’apparition d’urines. ▪ Adapter le collecteur à urines stérile, et gonfler le ballonnet (pour la quantité minimale à injecter, se référer à l’indication inscrite au niveau de l’entrée du ballonnet). ▪ Évacuer les déchets. ▪ Se laver les mains. ▪ Réinstaller la patiente confortablement et lui donner les informations complémentaires liées à la pose de la sonde vésicale. ▪ Tracer le soin dans le dossier de la patiente (date de la pose, type de sonde, calibre, quantité d’eau injectée dans le ballonnet, aspect et quantité d’urines recueillies). Attention ! Les orifices vaginal et urétral se confondent très facilement. Risque infectieux ! Technique de pose d’une sonde urinaire chez l’homme La méthode de préparation du matériel et d’information sont les mêmes que chez la femme. Procéder à la toilette uro-génitale hygiénique Procéder à la toilette antiseptique : ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains. ▪ Mettre les gants stériles. ▪ Effectuer la toilette génitale antiseptique avec les compresses stériles imbibées d'antiseptique en allant d'avant en arrière et utiliser une compresse par passage : ✓ 1 ère compresse : méat urinaire. ✓ 2ème compresse : sillon préputial ✓ 3ème compresse : verge. ✓ 4ème compresse : laisser sur la verge ▪ Jeter les gants. ▪ Effectuer un lavage simple des mains. Introduire la sonde ▪ Effectuer un lavage antiseptique des mains. ▪ Travailler de manière aseptique. ▪ Si un infirmier travaillant seul disposera son matériel stérile sur un champ de table ▪ En travaillant à deux, une personne sert le matériel de manière stérile à celui qui pose la sonde.
  • 35. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 6 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 ▪ Relier la sonde urinaire au sac collecteur d’urine (en laissant la sonde au maximum dans son emballage stérile) afin de réaliser un milieu clos. ▪ Remplir la seringue de 10 ml d’eau stérile ▪ Vérifier la perméabilité du ballonnet (en injectant l’eau stérile par l’embout dédié, et la récupérer) Ce milieu clos ne devra jamais être ouvert, la sonde ne devra pas être déconnectée. Si cela devait arriver, il faudrait changer tout le système, et donc, poser une nouvelle sonde urinaire ▪ Se désinfecter les mains de nouveau. ▪ Mettre les gants stériles. ▪ Installer le champ perforé stérile sur les cuisses et recouvrir le scrotum. ▪ Répartir le lubrifiant sur une compresse stérile, puis le long de la sonde. ▪ Saisir la sonde avec la main dominante : faire une boucle en l'air. ▪ Saisir la verge avec la main non dominante en maintenant une traction légère et la tenir en position verticale pour faire "disparaître" la courbure antérieure. ▪ Introduire la sonde par le méat urinaire dans l'urètre jusqu'à sentir « une butée » ▪ Abaisser la verge horizontalement pour terminer l'introduction de la sonde, et poursuit la montée de la sonde jusqu’à la vessie. ▪ Un écoulement d'urine atteste de la bonne position de la sonde. ▪ Adapter le collecteur à urines stérile, et gonfler le ballonnet ▪ Évacuer les déchets. ▪ Se laver les mains. ▪ Réinstaller la patiente confortablement et lui donner les informations complémentaires liées à la pose de la sonde vésicale. ▪ Tracer le soin dans le dossier de la patiente (date de la pose, type de sonde, calibre, quantité d’eau injectée dans le ballonnet, aspect et quantité d’urines recueillies). Attention ! ✓ Ne jamais utiliser de sérum physiologique pour gonfler le ballonnet : risque de cristallisation ✓ L’huile de vaseline (ou à base de vaseline) est à proscrire sur les sondes de latex et fortement déconseillée sur les en silicone. ✓ Pour les sondes pré lubrifiées : appliquer de l’eau stérile à l’aide d’une compresse sur la sonde pour activer le lubrifiant. ✓ Pour les sondes non lubrifiées : appliquer un lubrifiant stérile en uni dose à l’aide d’une compresse stérile
  • 36. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 7 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Risques et complications observées ▪ Fausse route urétrale. ▪ Obstacle (prostate). ▪ Perforation de l’urètre. ▪ Hémorragie (lavage continu). ▪ Absence d’urines (anurie). ▪ Infection. ▪ Gonflement du ballonnet dans l’urètre Surveillance d’un malade porteur d’une sonde vésicale La surveillance d’une sonde à demeure est importante car il faut redouter l’infection. Surveillance des urines ▪ Aspect et odeur : urines troublés et fétides indiquent une pyurie. ▪ Des urines hémorragiques peuvent signaler une irritation vésicale ▪ Quantité : le volume de la diurèse sera noté chaque jour sur la FT et feuille de surveillance. ▪ Le débit : un ralentissement doit traduire une obstruction de la sonde. ▪ ECBU : examen cytobactériologique des urines Surveillance de la sonde ▪ Position de la sonde : s’il y a fuite des urines en dehors de la sonde vérifier la position de la sonde et l’état du ballonnet. ▪ Perméabilité : risque d’obstruction de la sonde Surveillance de l’état général du malade ▪ Hyperthermie avec frissons peut être causée par une infection urinaire. Soins ▪ Vidanger la poche avant chaque mobilisation du patient (toilette) et avant chaque transport ▪ L’hygiène : veiller à la propreté de la sonde et à l’hygiène du malade ▪ Changer la sonde dès que cela est nécessaire. ▪ Pour retirer la sonde aspirer d’abord le liquide ou l’air introduit dans le ballonnet pour le dégonfler, ensuite retirer la sonde.
  • 37. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 8 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Sonde urinaire chez l’homme
  • 38. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 9 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Retrait d’une sonde urinaire Matériel ▪ Protection à usage unique ou bassin. ▪ Seringue de 10 ou 20 ml en fonction de la capacité du ballonnet de la sonde urinaire. ▪ Gants jetables et compresses. ▪ Nécessaire pour toilette périnéale simple. ▪ Haricot. ▪ Collecteur à déchets septiques. Réalisation de la technique ▪ Installer le patient en décubitus dorsal. ▪ Placer une alèse absorbante sous le siège (ou un bassin). ▪ Se laver les mains de façon aseptique. ▪ Adapter la seringue sur l’embout de remplissage du ballonnet de la sonde urinaire. ▪ Aspirer le contenu du ballonnet. ▪ Effectuer une douce traction sur la sonde en la saisissant avec des compresses. Dans le même temps, demander au patient de tousser ou d’inspirer profondément. ▪ Vidanger le contenu du collecteur dans un vidoir ou dans les sanitaires. ▪ Jeter le dispositif dans le collecteur à déchets septiques. ▪ Procéder à une toilette périnéale simple rafraîchissante. Sonde à 3 voies
  • 39. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 10 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Cathéter sus-pubien (Si le sondage par les voies naturelles est impossible) Définition ▪ Le cathétérisme sus-pubien consiste à effectuer une dérivation urinaire temporaire ou définitive au moyen d’un cathéter introduit dans la vessie par voie sus-pubienne. ▪ En cas d'échec au sondage vésical par l'urètre, parfois dans le cadre d'un drainage en urgence des urines (globe vésical). ▪ Seul un chirurgien, un urologue, un réanimateur ou un urgentiste est compétent pour la mise en place d'un cathéter sus-pubien. ▪ Pour ce geste, une asepsie chirurgicale est nécessaire. ▪ Le cathéter sus-pubien peut être mis en place pour quelques heures seulement ou rester plusieurs semaines Indications Situation aiguë de rétention urinaire ou globe vésical après : ▪ Traumatisme de l'urètre ▪ Sténose de l’urètre ▪ Prostatite aiguë ▪ Existence d'une prothèse urétrale ▪ En cas de contre-indication au sondage vésical classique par l'urètre. ▪ En cas d'échec du sondage vésical.
  • 40. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 11 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Lavage de la vessie ou irrigation Définition Il consiste à faire passer un courant de liquide dans la vessie par l’intermédiaire d’une sonde pour la nettoyer ou la débarrasser des caillots de sang, notamment après certaines interventions chirurgicales. Indications ▪ Avant et pendant les cystoscopies, ▪ Après une cystostomie, ▪ Tumeur de la vessie, ▪ Prévention de l’infection quand il y a sonde à demeure ou en cas de sondages répétés… Précautions à prendre ▪ Asepsie rigoureuse ; ▪ Port de lunettes, surblouse et masque : risque de projections ; ▪ Surveillance du patient : état général, douleurs, température. Méthodes de lavage vésical Il existe deux méthodes • Lavage continu : en postopératoire de la prostate ou la vessie, hématurie. • Lavage ponctuel, à la seringue : en postopératoire, vérification de la perméabilité des sondes. Dans les 2 cas, le soin est à pratiqu er avec rigueur, afin d’anticiper et prévenir un risque majeur : l’infection urinaire. Déroulement de soins Effectuer le lavage vésical à la seringue Matériel ▪ Gants et compresses stériles. ▪ Seringue à gros embout 50 à 60 cc. ▪ Sérum physiologique isotonique. ▪ Collecteur à urines stérile. ▪ Réceptacle de récupération (usage unique ou stérilisable). ▪ Antiseptique. ▪ Compresses stériles. ▪ Collecteur à urines stérile.
  • 41. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 12 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 ▪ Protection pour le lit. ▪ Sacs à déchets. ▪ Nécessaire pour hygiène des mains. Technique ▪ Installer le malade confortablement en position dorsale. ▪ Mettre la protection. ▪ Si le malade n’est pas porteur d’une sonde vésicale : le sonder. o Sonde vésicale à calibre suffisant pour un lavage efficace (minimum Ch 18). ▪ Vérifier la perméabilité de la sonde et la vidange total de la vessie. ▪ Effectuer un lavage simple des mains. ▪ Procéder de nouveau à une désinfection des mains avant d’enfiler les gants stériles. ▪ Remplir une seringue de sérum physiologique (30 à 40 ml) et la déposer sur le champ stérile (ou papier d’emballage stérile des gants). ▪ Déconnecter délicatement la sonde vésicale de son collecteur à l’aide d’une compresse stérile + antiseptique. ▪ Injecter le sérum physiologique et aspirer aussitôt le contenu vésical. ▪ Déverser le liquide récupéré dans le réceptacle prévu à cet effet. ▪ Renouveler le soin autant de fois que nécessaire jusqu’à l’obtention d’un liquide propre (sans caillots ni mucus vésical). ▪ Connecter un collecteur d’urines stérile. Mettre en place un lavage vésical continu (irrigation vésicale en continu) Matériel ▪ Gants stériles ▪ . Sonde pour lavage urinaire ▪ Nécessaire à hygiène des mains ▪ Collecteur à urines stérile. ▪ Compresses stériles ▪ Antiseptique ▪ Sacs à déchets ▪ Tubulure pour irrigation dite « en Y » ▪ Potence ▪ Poches sérum physiologique pour irrigation 3 litres (x2) ▪ Bocaux à urines
  • 42. SONDAGE VESICAL ISPITS SETTAT 13 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche Technique n° 09 Technique ▪ Adapter la tubulure en Y sur les poches de sérum physiologique (sur une potence à pieds renforcés si possible pour une meilleure stabilité du montage) et la purger. ▪ Adapter la tubulure à la sonde vésicale au niveau de l’entrée prévue à cet effet de façon aseptique. ▪ Régler le débit en fonction de la prescription médicale et de la couleur du liquide recueilli : plus le liquide est hématurique, plus le débit est rapide. Le débit sera réduit dès que le liquide revient clair (rosé à translucide) et sous couvert du médecin. Risques et complications ▪ Douleur : quantité de liquide trop importante. ▪ Obstruction de la sonde Surveillance ▪ Elle repose essentiellement sur le « bilan des entrées et des sorties ». ▪ Elle permet d’écarter une altération de la fonction éliminatoire : la diurèse est donc surveillée toute au long de la journée, puis bilan des 24 heures. ▪ Aspect du liquide de lavage.
  • 43. SONDAGE NASOGASTRIQUE ISPITS SETTAT 1 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n° 10 Sondage naso-gastrique Définition C'est une technique qui consiste à placer une sonde dans l'estomac afin de réaliser l'aspiration du contenu gastrique ou pour permettre un traitement si nécessaire ou une alimentation Types de sondes naso-gastriques ▪ Sonde d’aspiration gastrique semi rigide, dite « Sonde de Salem » ▪ Sonde d’alimentation entérale (souple, siliconée) « Sonde de Levin » Indications  Aspiration des sécrétions gastriques : lorsque l’estomac du patient doit rester exempt de toute sécrétion (lors d’une intervention chirurgicale sur le tube digestif, d’une intubation endotrachéale, d’une hématémèse…).  Tubage gastrique : prélèvement de sécrétions gastriques effectué le matin, afin d’analyser les crachats ingérés pendant la nuit, pour diagnostiquer une tuberculose par exemple (le BK crachat).  Lavage gastrique : lors d’une hématémèse abondante, suite à une rupture de varices œsophagiennes par exemple, lors d’une intoxication médicamenteuse…  Alimentation entérale : lors d’une intubation, lorsque la personne est dans l’incapacité de se nourrir… Contre-indications ▪ Présence d’une douleur importante lors de la pose de la SNG ▪ Lésions hémorragiques et varices œsophagiennes ▪ Si antécédents ORL connus, privilégier la pose par le médecin Matériels Sur un chariot propre et décontaminé il faut préparer les sondes : ▪ Sonde de Salem ▪ Gants stériles à usage unique ▪ Compresses stériles ▪ Lubrifiant stérile sous forme de gel ou de spray hydrosoluble ▪ Verre d'eau ▪ Seringue de 60 ml avec un embout conique ▪ Stéthoscope
  • 44. SONDAGE NASOGASTRIQUE ISPITS SETTAT 2 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n° 10 ▪ Sparadrap ▪ Haricot ▪ Protection ▪ Marqueur indélébile ▪ Sac à élimination des déchets ▪ Nécessaire pour l'hygiène des mains ▪ Système d’aspiration : Prise murale de vide munie d’un manomètre ; Réceptacle à usage unique ; Tuyaux ; Raccord biconique Technique de sondage naso-gastrique ▪ Vérifier la prescription médicale. ▪ Vérifier le bilan de l'hémostase du patient : TP, TCA, plaquettes. ▪ Prévenir le patient et lui expliquer que c'est un soin désagréable mais pas douloureux. ▪ Effectuer un lavage simple des mains ou une friction avec une solution hydro-alcoolique ▪ Préparer le matériel après vérification des dates de péremption ▪ Demander au patient de se moucher ▪ Installer le patient en position assise, tête légèrement inclinée vers l'avant : permet l'ouverture de l'œsophage. ▪ Enlever prothèses dentaires Si le patient est porteur. ▪ Mettre les gants stériles. Choisir le repère sur la sonde : ▪ 1er repère : distance entre l'oreille et le nez. ▪ 2ème repère : ajouter au 1er repère, la distance entre le nez et le creux gastrique. ▪ Lubrifier la sonde. ▪ Introduire la sonde horizontalement dans une narine. ▪ Respecter la courbure physiologique. ▪ Vérifier que la sonde ne s'enroule pas dans la bouche. ▪ Progresser lentement jusqu’à l'estomac, en ménageant des pauses pour permettre au patient de respirer : ne jamais forcer en raison du risque de blessure de la cloison nasale. ▪ Si le patient se met à tousser, stopper la progression de la sonde : la sonde peut se trouver dans une bronche, dans ce cas, retirer la sonde, lubrifier à nouveau la sonde et recommencer en passant par l'autre narine. ▪ Stopper la progression lorsque le repère est à la narine. ▪ Vérifier le bon positionnement de la sonde :
  • 45. SONDAGE NASOGASTRIQUE ISPITS SETTAT 3 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n° 10 ▪ Aspirer 30 ml d'air dans la seringue et adapter la seringue à la sonde. ▪ Poser le stéthoscope au niveau de l'air gastrique : région épigastrique (8-10 cm sous le sternum). ▪ Injecter les 30 ml d'air contenus dans la seringue. ▪ Ecouter les borborygmes qui confirme la bonne position de la sonde. ▪ Désadapter la seringue. ▪ Fixer la sonde avec du sparadrap sur la narine puis sur le front ou la joue Risques et complications ▪ La sonde peut être poussée dans la trachée par accident : Si le patient se met à tousser ou à avoir du mal à respirer, il faut immédiatement retirer la sonde et recommencer l’opération. ▪ Epistaxis ▪ Passage en sous muqueux : Si la sonde progresse avec difficulté et n’est pas visible dans la bouche ou au fond de la gorge, il faut la retirer et recommencer l’opération. ▪ Fausse route intracrânienne : Raison pour laquelle il est interdit de poser une SNG par le nez sur un patient atteint d’un traumatisme facial. Surveillance infirmière ▪ Bon positionnement de la sonde ▪ Remplacer les fixations de manière journalière ▪ Surveillance de l’état cutané avec mobilisation de la sonde et ▪ Surveillance d’éventuels saignements ▪ Soins de nez, soins de bouche
  • 46. SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT 1 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 11 Soins d’une stomie Définition La stomie est une intervention chirurgicale de dérivation externe des urines ou des matières fécales, à travers l’abouchement chirurgical d’un organe creux à la peau. Selon leur localisation : • Entérostomie : au niveau de l’intestin ; • Urostomie : au niveau des voies urinaires. • Colostomie : au niveau de colon Elle peut être temporaire ou définitive. Objectifs Eliminer les selles ou les urines à l’aide d’un appareillage adapté. Choisir un appareillage adapté afin de réduire les irritations cutanées. Changer l’appareillage et assurer les soins de la peau. Matériels ▪ Appareillage d’une stomie digestive Système une pièce Système deux pièces La poche et le protecteur cutané forment un ensemble. Il s’agit soit d’une poche fermée soit d’une poche drainable Le support protecteur et la poche de recueil forment deux parties distinctes. Conseillé aux peaux sensibles les poches sont drainables ou fermées. ▪ Compresses non stériles ou mouchoirs en papier. ▪ Savon naturel, sans coloration et sans huile. ▪ Eau de robinet. ▪ Gants non stériles à usage unique, ciseaux. ▪ Sac à élimination des déchets. ▪ Protection
  • 47. SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT 2 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 11 Critères de choix de l’appareillage ✓ Le type de stomie : poche fermée pour la colostomie ✓ Les caractéristiques de la peau : système « deux-pièces » pour les peaux fragiles afin de limiter les irritations liées au changement répétitif de la poche. ✓ Le diamètre d’ouverture de la poche : il doit être adapté à la taille et à la forme de la stomie. ✓ Le nombre des selles émises par jour : au-delà de trois selles par jour, choisir un système « deux pièces >>. Généralités ▪ Les soins des stomies ne sont pas stériles. Le port des gants est nécessaire pour la protection de l’infirmière. ▪ Nettoyer la stomie et son environnement cutané à l’aide de papier, eau tiède et savon neutre. ▪ Sécher sans frotter ; ▪ Eviter l’emploi du savon parfumé et d’antiseptiques qui peuvent provoquer irritation, allergie ; ▪ L’utilisation d’alcool, éther est proscrite ; ▪ Fréquence de changement de la poche : o 1 à 2 fois / jour pour une poche fermée ; o 1 fois / 2 à 3 jours pour un système drainable. Soins d’hygiène et changement de poche 1ér temps ▪ Mesurer le diamètre de la stomie à l’aide du gabarit de découpe ; ▪ Découper le support au diamètre de la stomie
  • 48. SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT 3 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 11 2éme temps : Ablation de l’appareil en place. ▪ Poche décollée avec douceur de haut en bas : Retirer l’appareil collecteur en place en commençant par la partie supérieure ▪ Si urostomie ou iléostomie vider la poche au préalable. 3éme temps : ▪ Soin d’hygiène : lavage à l’eau, savon si souillures organiques, rinçage et séchage minutieux de la peau péristomiale par tamponnement. ▪ Afin de prévenir toute allergie, proscrire l’éther, l’éosine, la bétadine, pommade… ▪ Examen de la stomie ; ▪ Examen de la peau péristomiale. ▪ Choisir un moment tranquille (avant les repas) ▪ Enlever le papier protégeant l’adhésif de la plaque de protection cutanée ; ▪ Faites d’abord adhérer le centre de la plaque qui entoure la stomie ▪ Terminer par les bords ; ▪ Adapter la poche à la plaque de bas en haut ; ▪ Vérifier qu’elle tienne bien ; ▪ Se laver les mains Eléments de surveillance ▪ Observer la stomie et l’état cutané péristomiale pour détecter rapidement l’apparition d’une éruption cutanée, d’une inflammation, d’un saignement, d’un trouble du transit.
  • 49. SOINS DE STOMIE DIGESTIVE ISPITS SETTAT 4 Soins Infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 11 ▪ Surveiller le nombre, l’aspect, l’odeur des selles et la présence ou l’absence de gaz à la recherche d’un trouble du transit. ▪ Surveiller la température pour dépister une infection. ▪ Surveiller l’état psychologique : degré d’acceptation par le patient de sa nouvelle situation et des changements à apporter à son style de vie Soins éducatifs ▪ L’intégration du patient comporte 4 phases : 1- L’infirmier fait le soin auprès du patient ; 2- L’infirmier fait le soin en donnant des explications ; 3- Le patient fait le soin sous la surveillance de l’infirmier ; 4- Le patient se soigne lui-même et les résultats sont évalués ultérieurement. ▪ Le programme d’éducation comporte : o La vidange de la poche ; o Le changement de la poche support en place ; o Le changement du support. o Les soins de la peau ; o Le régime alimentaire adéquat (proposé en collaboration avec le diététicien)
  • 50. SOINS DE FIXATEUR EXTERNE ISPITS SETTAT 1 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 12 Soins infirmiers au patient porteur de fixateur externe Définition C’est un montage associant des broches transfixantes introduites par voie percutanée et unifiées entre elles par du matériel extra-corporel. C’est un dispositif de fixation situé à l’extérieur du corps et raccordé à l’os par les fiches. La mise en place d’un fixateur externe est réalisée sous anesthésie générale au bloc opératoire Objectif de soins ▪ Prévenir des infections ▪ Surveiller l’état local au niveau des fixateurs Indications de fixateur externe Le fixateur externe est utilisé en Chirurgie Orthopédique et en Traumatologie pour : ▪ Stabiliser temporairement les fractures chez les patients polytraumatisés ▪ Traiter des fractures ouvertes des os longs dont la fixation interne n’est pas possible ▪ Traiter des fractures multi fragmentaires ▪ Corriger l’axe mécanique ou anatomique des membres inferieures ou supérieures Indications de soins ▪ Se fait sur prescription médicale. ▪ En général, changement des pansements tous les jours la première semaine puis, selon écoulement, 2 à 3 fois par semaine. Prérequis indispensables ▪ La connaissance de la nature de l’intervention. ▪ La surveillance spécifique induite par cette intervention. ▪ Les protocoles du service en matière de prise en charge d’un patient à son retour. ▪ Le matériel nécessaire afin d’assurer sa sécurité et une qualité de surveillance et de soins optimisée. Préparation du Matériel Le matériel sera préparé en fonction du type de l’intervention. ▪ Un set de pansements ▪ Des compresses stériles ▪ Des gants non stériles ▪ Des antiseptiques
  • 51. SOINS DE FIXATEUR EXTERNE ISPITS SETTAT 2 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 12 ▪ Du sérum physiologique ▪ Des cotons-tiges non stériles ▪ Sparadrap ▪ Un jersey adapté au fixateur ▪ Une protection jetable, un haricot, un sac poubelle pour déchets contaminés Déroulement du soin Pratiquer un lavage simple des mains et enfiler une paire de gants stériles ▪ Mettre en place une protection jetable sous le matériel ▪ Enlever les compresses sales ▪ Nettoyer, avec des compresses imbibées d’antiseptique, la peau autour du fixateur puis celui-ci ▪ Rincer abondamment et sécher avec des compresses ▪ Utiliser des cotons-tiges pour les vis et écrous ▪ Changer la protection ▪ Nettoyer les fiches du fixateur avec des compresses imbibées d’antiseptique ▪ Rincer et sécher ▪ Faire un pansement sec ou gras selon la prescription médicale ▪ Protéger le fixateur par un jersey adapté. ▪ Renouveler le lavage simple des mains Soins éducatifs : Pendant le soin, apprendre au patient à entretenir seul son fixateur avec de l’eau et du savon désinfectant et à passer de l’alcool sur les chromes, les vis et les écrous
  • 52. SOINS DE FIXATEUR EXTERNE ISPITS SETTAT 3 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 12 Couvrir avec les 2 compresses coupées en Y en se chevauchant
  • 53. SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT 1 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n°13 Surveiller un patient porteur d’un plâtre circulaire pour fracture des membres Définition Le plâtre est un appareil destiné à immobiliser un membre fracturé, cette thérapeutique peut être associée à un traitement orthopédique. Il doit être léger et solide. Indications Plâtre de contention d’immobilisation Plâtre de maintien temporaire -Immobilisation d’une fracture pendant le temps de consolidation après un traitement orthopédique, ou en postopératoire après une ostéosynthèse -Mise au repos des ligaments ou des articulations après entorse ou luxation -Fixation en bonne position d’une articulation douloureuse et déformée : dans les polyarthrites, les scolioses -Mise au repos d’une articulation dans le processus infectieux(ostéomyélite) Généralités ▪ Le plâtre peut être circulaire ou sous forme d'attelle ▪ Le plâtre doit prendre l'articulation sus et sous-jacentes ▪ Bien garnir l'intérieur du plâtre : jersey, coton, ouate ▪ Pas de plâtre trop serré (Risque de compression) Complications du plâtre Complications liées aux plâtres Complications Vasculaires Compression Cutanée Complications Thrombo-emboliques Complications Articulaires Déplacement Secondaire Complications Musculaires -Syndrome des loges -Syndrome de Volkmann -Compression Veineuse avec gêne au retour veineux -Phlébites - Embolie pulmonaire
  • 54. SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT 2 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n°13 Syndrome des loges C’est une ischémie avec hyperpression tissulaire des loges musculaires de l’avant-bras ou de la jambe. L’œdème, l’hématome intramusculaire ou une contusion vasculaire (garrot interne) sont responsables de ce syndrome, qui peut être majoré par un plâtre circulaire (garrot externe) ❖ Signes cliniques ▪ Douleurs à la contraction volontaire des masses musculaires de la jambe et de l’avant- bras ▪ Impossibilité de mobilisation des doigts et des orteils ▪ Pâleur et refroidissement des extrémités ▪ Sensibilité distale anormale ▪ Pouls distaux abolis Syndrome de Volkmann C’est une nécrose ischémique avec rétraction et paralysie de certains groupes musculaires. Il est la conséquence d’un syndrome des loges non traité. ❖ Signes cliniques ▪ Pâleur et refroidissement des extrémités ▪ Atteintes nerveuses et musculaires responsables d’attitudes vicieuses NB : Au premier signe de douleur, pratiquer l’ablation immédiate du plâtre Phlébite La phlébite ou thrombose veineuse correspond à la formation d'un caillot sanguin au niveau d'une veine. Elle est la conséquence : • De la stase veineuse, due à l’immobilisation prolongée favorisée par un appareil plâtré • De la chirurgie orthopédique ❖ Signes cliniques ▪ Les signes locaux de type rougeur, chaleur, dilatation du réseau veineux ne sont pas visibles puisque le mollet est plâtré. ▪ De même, la douleur à la pression des masses musculaires du mollet et à la flexion du pied su la jambe (signe de Homans) ne pourra être appréciée que si la contention est une genouillère laissant libre la dorsiflexion du pied. ▪ Crampes unilatérales du mollet. ▪ Œdème du pied ▪ « Signes de la pancarte » avec fébricule et accélération progressive du pouls.
  • 55. SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT 3 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n°13 Embolie Pulmonaire Elle est la complication la plus grave des thromboses veineuses post-traumatiques ❖ Etiologies Migration de fragments du caillot jusqu’au artères pulmonaires ❖ Signes cliniques ▪ Douleurs thoraciques ▪ Dyspnée importante ▪ Augmentation du pouls, diminution de la pression artérielle Prévenir les complications ▪ Administrer et surveiller le traitement anticoagulant préventif. ▪ Lever le patient et l’installer au fauteuil le plus rapidement possible ▪ Inciter le patient à effectuer des contractions musculaires, à mobiliser ses doigts, ses orteils et les articulations qui ne sont pas plâtrées. ▪ Vérifier l’odeur du plâtre, qui peut être révélatrice de l’infection d’une cicatrice d’ostéosynthèse Surveillance du plâtre ▪ Les pouls distaux ▪ La sensibilité ▪ La chaleur ▪ La motricité ▪ Surélévation du membre plâtré ▪ Au moindre doute (œdème, douleur, hypoesthésies, cyanose) il faut décomprimer ou enlever le plâtre. ▪ Faire des radiographies à la recherche d'un déplacement secondaire ▪ Ces mesures doivent être expliqué au patient, et à sa famille. ▪ Connaitre les signes de compression : o Sensation de brûlure localisée o Fourmillement des extrémités
  • 56. SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT 4 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n°13 o Cyanose ou décoloration des doigts et des orteils o Douleur en un point particulier o Œdème des extrémités o Chaleur excessive du plâtre o Douleur pulsatile o Disparition des pouls ▪ Examiner les bords du plâtre, qui ne doivent pas être trop serrés L’apparition d’une seul de ces signes nécessite la dépose immédiate du plâtre Ablation du plâtre ▪ Le plâtre est fendu avec la scie électrique vibratoire, elle n’est pas dangereuse pour la peau, cependant elle donne une sensation désagréable, la fente obtenue est écartée à l’aide de cisaille à plâtre. ▪ Le jersey est coupé avec le ciseau, le membre est dégagé sans que le malade ne fasse d’effort. ▪ La région plâtrée est nettoyée à l’eau et au savon. ▪ De la vaseline simple et un pansement protecteur seront placés sur la plaque brunâtre de desquamation, un nettoyage sera fait le lendemain En Bref …. ▪ La prise en charge porte sur : o L’installation du patient en fonction de son plâtre o Le dépistage des compressions o La prévention des complications o L’éducation du patient
  • 57. SURVEILLANCE DE PLÄTRE ISPITS SETTAT 5 Soins infirmiers en chirurgie Fiche technique n°13 Types de plâtres Plâtre thoraco-Brachial Plâtre Brachio-antébrachial Plâtre Antébrachial Dujarier Plâtré Plâtres du membre supérieur Botte pédieuse Botte pédieuse Plâtre cruro-pédieux Plâtre pelvi-pédieux Plâtres du membre inférieur
  • 58. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 1 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 Pose et surveillance de transfusion (Produits sanguins labiles) Définition ✓ La transfusion sanguine est un acte thérapeutique qui consiste à administrer dans le système circulatoire d’un malade une quantité de produit sanguin labile en tenant compte du groupe et du rhésus sanguins. ✓ Cet acte engage la responsabilité du médecin, de l’infirmier, et d’autres acteurs. ✓ Le but de la TS est de compenser un déficit de la masse sanguine ou l’un des composants du sang. Indications En chirurgie En médecine ▪ Hémorragies et choc hémorragiques ▪ Brûlures ▪ Transfusion préopératoire Transfusion per opératoire Transfusion post opératoire ▪ Hémopathies ▪ Anémie par accidents hémorragiques ▪ Hémophilie Syndrome hémorragique ▪ Transfusion de CGR : Lorsqu’il y a une anémie. ▪ Transfusion de concentrés plaquettaires : Indiquée lorsque la chute du taux des plaquettes atteint un seuil hémorragique (les plaquettes jouent un rôle primordial dans la coagulation du sang) ▪ Transfusion du plasma : Indiquée dans certaines situations de troubles de la coagulation Les produits Sanguins Labiles (PSL) L’acte transfusionnel concerne tous les types de produits sanguins labiles (PSL) : ▪ Concentré de globules rouges ou concentré globulaire ou érythrocytaire ▪ Concentré de plaquettes ▪ Concentré de granulocytes (polynucléaires) ▪ Plasma frais congelé (PFC) ou Plasma thérapeutique (PT) ▪ Sang total (moins utilisé) Le Système ABO Le système ABO est défini par la présence d’antigènes (A, B) à la surface des globules rouges et la présence d’anticorps réguliers dans le plasma.
  • 59. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 2 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 Les anticorps du système ABO sont constamment présents : • Un sujet de groupe A a l’antigène A et des anticorps anti-B. • Un sujet de groupe B a l’antigène B et des anticorps anti-A. • Un sujet de groupe O n’a pas d’antigène et a des anticorps anti-A et anti-B. • Un sujet de groupe AB a l’antigène A et l’antigène B et n’a pas d’anticorps. Ce qui signifierait qu’un individu de groupe A possède des Anticorps contre le sang de groupe B et vice et versa. Le système Rhésus ▪ Il comprend plusieurs Ag dont le principal est l’Ag D. Ceux qui le possèdent sont dits positifs. ▪ Ce système est d’origine génétique. Les incidents d’incompatibilité les plus fréquents sont dus à cet Ag D. ▪ La transfusion de sang Rh+ à un sujet Rh- provoque chez le transfusé l’apparition d’anticorps anti Rh à la prochaine transfusion, cela provoquera un accident d’incompatibilité. ▪ Il est interdit de transfuser du sang Rh.D positif à un patient Rh.D négatif.
  • 60. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 3 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 Règles de compatibilité Compatibilité ABO des globules rouges Pour la transfusion de globules rouges, les individus de groupe O- peuvent donner à n’importe quel receveur : ils sont appelés « donneurs universels ». À l’inverse, les individus de groupe AB+ peuvent recevoir les globules rouges de tous les groupes sanguins. Ils sont dits « receveurs universels ». Compatibilité ABO des plasmas sanguins Pour la transfusion de plasma, les règles de compatibilité sont différentes. Le plasma de donneurs de groupe AB convient à tous les receveurs : ils sont « donneurs universels de plasma ». Pour le plasma, les règles de compatibilité sont l’inverse de celle des globules rouges.
  • 61. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 4 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 Contrôle pré-transfusionnel (Cross match) Le Contrôle Pré transfusionnel est le dernier contrôle de sécurité avant l’administration du produit sanguin labile pour la prévention des accidents par incompatibilité ABO. C’est la réalisation d’une réaction de Beth-Vincent sur le sang du malade et sur les globules rouges de la poche. L’objectif est de vérifier, immédiatement avant la transfusion, la concordance des réactions d’agglutination du sang du patient et du sang de la poche. Il comporte 2 étapes : Nouvelle vérification attentive des documents : ▪ Vérification de l’identité du receveur décliné par lui-même et sa concordance avec les documents nominatifs. ▪ Concordance du groupe sanguin mentionné sur le document de groupage, la fiche de distribution et l’étiquette du produit. ▪ Concordance des données d’identification du produit portées sur l’étiquette et sur la fiche de distribution (type de produit, numéro d’identification à 11 chiffres). ▪ Date de péremption du produit. ▪ Conformité des règles transfusionnelles spécifique au patient. Procédure du contrôle pré transfusionnel : ▪ Identifier le carton pré transfusionnel (Cross match) : nom, prénom, date de naissance. ▪ Coller ou noter le numéro du produit à tester. ▪ Indiquer le nom de la personne effectuant le contrôle, la date, l’heure. ▪ Déposer une goutte de sang du patient dans le carré côté "malade" ou receveur. ▪ Déposer une goutte de sang de la poche dans le carré côté "poche" ou donneur. ▪ Déposer une goutte de sérum physiologique sur chaque case de réactif : anti-A, anti- B ▪ A l’aide d’un tube à fond rond, prélever une petite goutte de sang dans la case "malade", la transférer et mélanger dans les cases anti-A et anti-B. ▪ Répéter la même opération pour la poche à transfuser : case " poche". ▪ Interpréter les réactions d’agglutination. Les précautions à prendre avant la transfusion ▪ La poche du sang doit être fermée hermétiquement, ▪ Le sang doit être conservé dans le réfrigérateur, ne le sortir que peut du temps avant la transfusion,
  • 62. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 5 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 ▪ Le sang est un liquide qu’il faut transporter sans secousses. ▪ Utilisation du sang iso groupe iso rhésus. ▪ Vérifier la date de péremption du sachet. ▪ Vérifier la couleur du plasma surnageant au-dessus des globules : une teinte rosée indique une hémolyse, dans ce cas la poche doit être rejetée. ▪ Ne pas réchauffer le sang ▪ Vérifier la carte de groupage du malade. Le groupe du receveur doit correspondre à celui du donneur. ▪ Faire le cross match avant la transfusion. (Contrôle pré-transfusionnel) Le protocole à respecter pour faire une transfusion Avant : ▪ Prendre les constantes (T°, TA, FR, …) ▪ Vérifier la date de péremption. ▪ S’assurer de l’identité du malade et de sa carte de groupage. ▪ Faire le contrôle pré transfusionnel : une carte de contrôle pour chaque sachet de sang. Pendant : ▪ Surveiller le débit. ▪ Dépister les incidents ▪ Surveiller les téguments, la sueur, les vomissements, les douleurs lombaires, devant ces signes, il faut arrêter la transfusion et appeler le médecin. ▪ Si le rythme est très long, il faut penser à un spasme veineux, ou pliure tubulaire, Après : ▪ Faire un pansement aseptique au lieu de l’injection. ▪ Réinstaller le malade confortablement. ▪ Prendre les constantes du malade ▪ Surveiller le malade Matériel nécessaire pour la TS ▪ La poche du sang doit être fermée hermétiquement ▪ Matériel nécessaire à la perfusion ▪ Matériel nécessaire au cathétérisme veineux périphérique ▪ Transfuseurs ou tubulures de transfusion spéciales avec un filtre. ▪ Le nécessaire pour faire le Cross match (Carte Cross match, sérum salé ..) ▪ Matériel de surveillance hémodynamique.
  • 63. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 6 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 Technique – Expliquer le soin au malade. – Faire le contrôle pré transfusionnel (cross match) – Prendre les constantes – Placer la protection – Enfiler les gants – Désinfecter largement le lieu d’injection. – Ponctionner la veine – Prendre du sang pour un éventuel groupage et contrôle – Retirer le garrot – Adapter le transfuseur à l’intranule. – Placer la transfusion du sang après avoir retiré le sérum salé – Noter le soin et le nombre de poches transfusées – Mettre la carte de contrôle pré transfusionnel dans le dossier du malade. – Reprendre les constantes – Surveiller le malade. – Pour le débit les 20 à 30 premiers ml sont passés lentement, en surveillant le malade pour dépister les accidents hémolytiques. – Le débit peut varier en l’urgence de la transfusion et la tolérance du malade. Les accidents de la transfusion Accidents circulatoires : Ils sont liés à l’hyper volémie occasionnée par un apport important en produits sanguins. Population concernée Signes cliniques Conduite à tenir -Les insuffisants cardiaques -Les enfants et les vieillards - Anémies chroniques - céphalées. - dyspnée. - œdème pulmonaire avec cyanose - arrêt immédiat de la transfusion en gardant l’abord veineux. - Mettre le malade en position demi assise. - Perfusion lente et peu abondante * prévention : adapter le débit de la transfusion à la volémie du malade. Accidents hémolytiques : elles sont dues à une incompatibilité sanguine Symptômes : • Douleurs lombaires violentes, malaise, frissons, angoisse, agitation, sensation de Chaleur,
  • 64. TRANSFUSION SANGUINE ISPITS SETTAT 7 Soins infirmiers en Chirurgie Fiche technique n° 14 • Signes cardio-vasculaires (polypnée, tachycardie, chute de la tension artérielle.) Conduite à tenir : • Arrêter immédiatement la transfusion. • Lutter contre le collapsus • Avertir le médecin Accidents infectieux : liés à une contamination bactérienne massive. Symptômes : - Malaises - Frissons -Pic fébrile - Collapsus - Nausées et vomissements. -Diarrhées. Prévention : - Travailler avec asepsie. Accidents allergiques : ils sont dus à l’intolérance du plasma au donneur *Signes : - Erythème généralisé. - Urticaire - Prurit - Œdème visage et cou. - Gêne respiratoire. Conduite à tenir : - L’injection d’un antihistaminique
  • 65.
  • 66. M.S – Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES Don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain - loi n° 03-94 1 Bulletin officiel n° 4323 du 10 rabii II 1416 (6 septembre 1995) Dahir n° 1-95-133 du 19 safar 1416 (18 juillet 1995) portant promulgation de la loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain. LOUANGE A DIEU SEUL ! (Grand Sceau de Sa Majesté Hassan II) Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur ! Que Notre Majesté Chérifienne, Vu la Constitution, notamment son article 26, A décidé ce qui suit : Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain, adoptée par la Chambre des représentants le 20 moharrem 1416 (19 juin 1995). Fait à Rabat, le 19 safar 1416 (18 juillet 1995) Pour contreseing : Le Premier ministre, Abdellatif Filali. * * * Loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain
  • 67. M.S – Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES Don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain - loi n° 03-94 2 Chapitre Premier Du Don et du Prélèvement du Sang Article Premier : Le don du sang doit, en toute circonstance, être volontaire. Aucune pression d'aucune sorte ne doit être exercée sur le donneur qui doit exprimer son consentement au don en toute liberté et conscience. Les organisations non gouvernementales peuvent mener, sous le contrôle de l'administration, des campagnes en vue de promouvoir le don du sang. Article 2 : Le don du sang est gratuit et ne peut donner lieu au profit du donneur à aucune rémunération de quelque nature que ce soit. La cession du sang, du plasma, des culots globulaires et des culots plaquettaires donne lieu à la perception d'une contrepartie en rémunération du coût des opérations effectuées pour le prélèvement du sang, les examens de laboratoire, la conservation, la transformation et le conditionnement du produit. Article 3 : L'anonymat entre le donneur et le receveur doit être respecté sauf en cas de nécessité thérapeutique. Article 4 : Le sang objet du don doit faire l'objet d'analyses biologiques et de détection des maladies contagieuses. Toute personne désireuse de faire don de son sang doit être informée que le sang qui lui sera prélevé fera l'objet d'analyses biologiques dont les résultats seront portés à sa connaissance. La liste des maladies contagieuses et des analyses sus-indiquées est fixée par voie réglementaire. Les résultats de ces analyses sont propres au donneur et restent confidentiels. Article 5 : Le prélèvement du sang en vue de son don ne peut être effectué sur des personnes âgées de plus de 65 ans et de moins de 18 ans sauf avis médical contraire exprès. En outre, les mineurs âgés de moins de 18 ans qui désirent faire don de leur sang doivent présenter une autorisation de leurs parents ou de leur représentant légal. Article 6 : Le prélèvement du sang total en vue de son don ou de son usage à des fins thérapeutiques ne peut être effectué que par un docteur en médecine ou sous sa responsabilité et dans les seuls services relevant de l'Etat. Tout prélèvement doit être précédé d'un examen médical. Il ne peut être effectué sur des personnes dont l'état de santé général ne permet pas de le supporter sans fatigue ou sans risque ni sur des personnes atteintes de maladies transmissibles par le sang. La liste des maladies transmissibles, ainsi
  • 68. M.S – Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES Don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain - loi n° 03-94 3 que la fréquence et l'importance des prélèvements qui peuvent être supportés par un donneur sont fixées par voie réglementaire. Article 7 : Des prélèvements spécifiques de plaquettes, de globules blancs, de globules rouges ou de plasma peuvent être réalisés à l'aide d'appareils à cytaphérèse ou de plasmaphérèse et de kits à usage unique sur des donneurs sains volontaires. Ces prélèvements sont faits dans les mêmes conditions que celles exigées pour un prélèvement de sang total. Article 8 : Le sang prélevé sous forme de saignée, dans un but thérapeutique sur des malades ayant une polyglobulie ou sous forme de plasmaphérèse en cas de syndrome d'hyperviscosité sanguine ou de processus auto-immuns ou de toute autre indication des épurations plasmatiques, ne peut être transfusé. Article 9 : Le prélèvement du sang peut être effectué sur des malades en vue d'une transfusion autologue dans un but d'économie du sang et de sécurité transfusionnelle. Les conditions d'application de ces dispositions sont fixées par voie réglementaire. Chapitre II : De l'Utilisation du Sang Article 10 : Le sang et ses dérivés ne peuvent être livrés que sur demande écrite du médecin traitant. La transfusion du sang ne peut être effectuée que sur prescription médicale, sous la responsabilité d'un médecin et selon des règles fixées par voie réglementaire. La transfusion du sang ne peut être effectuée que dans un milieu de soins. Article 11 : (modifié par l'article 1er de la loi n° 23-04 promulguée par le dahir n° 1-05-81 du 23 novembre 2005 - 20 chaoual 1426 ; B.O. n° 5378 du 15 décembre 2005). La préparation, la cession des dérivés du sang labiles tels que le plasma, les culots globulaires et les culots plaquettaires issus de la séparation du sang total ne peuvent être effectuées que dans les services relevant de l'Etat. Les règles d'hémovigilance ainsi que celles relatives au conditionnement, conservation, étiquetage, dépôt et péremption du sang, du plasma, des produits sanguins et des dérivés du sang, sont fixées par voie réglementaire. Article 11-1 : (ajouté par l'article 2 de la loi n° 23-04 promulguée par le dahir n° 1-05-81 du 23 novembre 2005 - 20 chaoual 1426 ; B.O. n° 5378 du 15 décembre 2005). On entend, au sens