1. ITINERAIRE 1 : LE CHEVALIER, EXEMPLE DE MESURE OU
INSTRUMENT DE PROPAGANDE?
CONTEXTE: ITINERAIRE EN CLASSE DE TERZA
THEMATIQUE CULTURELLE: LE MOYEN AGE
PROBLEMATIQUE: LE CHEVALIER
CORPUS: LAISSES N……….” LA CHANSON DE ROLAND”
Exercice 1: donnez un titre aux 2 séquences.
….....................................................................................................................................
...
LIX
Le comte Roland s’est entendu nommer. Alors il parla comme un chevalier doit faire
: « Sire parâtre, j’ai bien lieu de vous chérir : vous m’avez élu pour l’arrière-garde.
Charles, le roi qui tient la France, n’y perdra, je crois, palefroi ni destrier, mulet ni
mule, il n’y perdra cheval de selle ni cheval de charge qu’on ne l’ait d’abord disputé
par l’épée. » Ganelon répond : « Vous dites vrai, je le sais bien. »
LX
Quand Roland entend qu’il sera à l’arrière-garde, il dit, irrité, à son parâtre : « Ah !
truand, méchant homme de vile souche, l’avais-tu donc cru, que je laisserais choir le
gant par terre, comme toi le bâton, devant Charles ?
LXI
Droit empereur, » dit Roland le baron, « donnez-moi l’arc que vous tenez au poing.
Nul ne me reprochera, je crois, de l’avoir laissé choir, comme fit Ganelon du bâton
qu’avait reçu sa main droite. » L’empereur tient la tête baissée. Il lisse sa barbe, tord
sa moustache. Il pleure, il ne peut s’en tenir.
LXII
Alors vint Naimes : en la cour il n’y a pas meilleur vassal. Il dit au roi : « Vous l’avez
entendu, le comte Roland est rempli de colère. Le voilà marqué pour l’arrière-garde
: vous n’avez pas un baron qui puisse rien y changer. Donnez-lui l’arc que vous avez
tendu, et trouvez-lui qui bien l’assiste. » Le roi donne l’arc et Roland l’a reçu.
(…..)
2. …......................................................................................................................................
LXXXVIII
Quand Roland voit qu’il y aura bataille, il se fait plus fier que lion ou léopard. Il
appelle les Français et Olivier : « Sire compagnon, ami, ne parlez plus ainsi !
L’empereur, qui nous laissa des Français, a trié ces vingt mille : il savait que pas un
n’est un couard. Pour son seigneur on doit souffrir de grands maux et endurer les
grands chauds et les grands froids, et on doit perdre du sang et de la chair. Frappe
de ta lance, et moi de Durendal, ma bonne épée, que me donna le roi. Si je meurs, qui
l’aura pourra dire : « Ce fut l’épée d’un noble vassal. »
LXXXIX
D’autre part voici l’archevêque Turpin. Il éperonne et monte sur un tertre dénudé. Il
appelle les Français et les sermonne : « Seigneurs barons, Charles nous a laissés ici
: pour notre roi nous devons bien mourir. Aidez à soutenir la chrétienté ! Vous aurez
une bataille, vous en êtes bien sûrs, car de vos yeux vous voyez les Sarrasins. Battez
votre coulpe, demandez à Dieu merci ; je vous absoudrai pour guérir vos âmes. Si
vous mourez, vous serez de saints martyrs, vous aurez des sièges au plus haut
paradis. » Les Français descendent de cheval, se prosternent contre terre, et
l’archevêque, au nom de Dieu, les a bénis. Pour pénitence il leur ordonne de frapper.
XC
Les Français se redressent et se mettent sur pieds. Ils sont bien absous, quittes de
leurs péchés, et l’archevêque, au nom de Dieu, les a bénis. Puis ils sont remontés sur
leurs destriers bien courants. Ils sont armés comme il convient à des chevaliers, et
tous bien appareillés pour la bataille. Le comte Roland appelle Olivier : « Sire
compagnon, vous disiez bien, Ganelon nous a trahis. Il en a pris pour son salaire de
l’or, des richesses, des deniers. Puisse l’empereur nous venger ! Le roi Marsile nous
a achetés par marché ; mais la marchandise, il ne l’aura que par l’épée ! »
XCI
Aux ports d’Espagne Roland passe sur Veillantif, son cheval bien courant. Il a revêtu
ses armes, qui bien le parent. Il va, le baron, brandissant son épieu. Vers le ciel il en
tourne la pointe ; au fer est lacé un gonfanon tout blanc ; les franges battent jusqu’à
ses mains. Noble est son corps, son visage clair et riant. Après lui vient son
compagnon, et ceux de France l’appellent leur garant. Il regarde menaçant vers les
Sarrasins, puis, humble et doux, vers les Français, et leur dit ces mots, courtoisement
: « Seigneurs barons, doucement, au pas ! Ces païens vont en quête de leur martyre.
3. Avant ce soir nous aurons gagné un beau et riche butin : nul roi de France n’eut
jamais le pareil. » Comme il parlait, les armées se joignirent.
Exercice 2
Répondez aux questions:
1. Qui sont les personnages des quatre premières laisses?
2. De quoi vient-il d’etre informé le comte Roland?
3. Quels sentiments sa reaction exprime-t-elle?
4. Par quelle figure de réthorique Roland exprime sa rage?
5. Quel exemple Roland propose-t-il pour souligner la lacheté de Ganelon?
6. Quelle relation de parenté y-a-t-il entre Roland et Ganelon?
7. Comment Roland definit-il Ganelon?
8. La langue des laisses privilège la parataxe ou l’ hypotaxe?
9. Quels animaux expriment-ils les qualités guerrières de Roland?
10.Quels mots traduisent le rapport de loyauté existant entre les chevaliers?
11.A quoi sont-ils disposés les chevaliers pour leur roi et leur foi?
12.Comment s'appelle-t-elle l'épée de Roland, qui la lui a donnée, qu'est-ce quelle
représente?
13.Que reste-t-il après la mort en bataille d'un chevalier?
14.La mort des chevaliers sera utile à quoi?
15.Qu'est-ce que Charlemagne incarne, au dèlà de son role d'empereur?
16.A quoi sont-ils comparés les chevaliers qui vont mourir en bataille contre les
Infidèles?
17.Est-ce que les chevaliers paiens incarnent les memes valeurs de loyauté,
fidelitè mutuelle et honneur que les Français?
18.Quels gestes les Français accomplisssent-ils avant de donner bataille?
19.Par quelles expressions Roland est décrit dans ses attitudes envers les Français
et les Sarrasins?
20.Dans une interprétation chrétienne, qui Charlemagne et Ganelon
reprèsenteraient-ils?
4. 21.Est-ce qu’on peut considèrerer la Chanson de roland comme un document
historique?
Exercice 3:
Ecrivez un commentaire sur les deux séquences en ajoutant votre reflexion
personnelle.