LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
I. La réalité substituée
1. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(1)
Substituer, c’est accepter à la place. Si
tu voulais seulement considérer
exactement ce que cela entraîne, tu
percevrais immédiatement à quel
point cela est en désaccord avec le but
que le Saint-Esprit t’a donné, et qu’il
voudrait accomplir pour toi.
Substituer, c’est choisir entre, donc
renoncer à un aspect de la Filialité en
faveur de l’autre. Dans ce but
particulier, l’un est jugé plus valable et
l’autre est remplacé par lui. La relation
dans laquelle la substitution a eu lieu
est ainsi fragmentée, et son but est
divisé en conséquence. Fragmenter,
c’est exclure, et la substitution est la
plus solide défense qu’ait l’ego pour la
séparation.
2. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(2)
Le Saint-Esprit n’utilise jamais de
substituts. Là où l’ego perçoit une
personne comme la remplaçante
d’une autre, le Saint-Esprit les voit
jointes et indivisibles. Il ne juge pas
entre elles, connaissant qu’elles ne
font qu’un. Étant unies, elles ne font
qu’un parce qu’elles sont les mêmes.
Manifestement, la substitution est un
processus dans lequel elles sont
perçues comme différentes. L’un
voudrait unir; l’autre séparer. Ce que
Dieu a joint et ce que le Saint-Esprit
voit ne faisant qu’un, rien ne peut le
séparer. Mais tout semble séparer les
relations fragmentées que l’ego
parraine pour détruire.
3. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(3)
L’amour est la seule émotion dans laquelle
la substitution est impossible. La peur
suppose la substitution par définition, car
elle-même remplace l’amour. La peur est
une émotion à la fois fragmentée et
fragmentante. Elle semble prendre de
nombreuses formes et chacune d’elles
semble requérir une forme différente de
passage à l’acte pour sa satisfaction. Bien
que cela semble introduire une conduite
très variable, la perception fragmentée
dont découle la conduite a un effet bien
plus sérieux. Personne n’est vu comme
étant complet. L’accent est mis sur le
corps, avec une insistance particulière sur
certaines parties; et il est utilisé comme
mesure de comparaison pour accepter ou
rejeter le passage à l’acte d’une forme
particulière de peur.
4. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(4)
Toi qui crois que Dieu est peur, tu n’as fait
qu’une substitution. Elle a pris de
nombreuses formes, parce que c’était la
substitution de l’illusion à la vérité; de la
fragmentation à l’entièreté. Elle s’est
tellement fractionnée, subdivisée et
redivisée, maintes et maintes fois, qu’il est
maintenant presque impossible de
percevoir qu’elle a jadis été une, et qu’elle
est encore ce qu’elle était. Cette seule
erreur, qui porta la vérité à l’illusion, l’infini
au temps et la vie à la mort, c’est tout ce
que tu as jamais fait. Ton monde tout
entier repose sur elle. Tout ce que tu vois
la reflète et chaque relation particulière
que tu as jamais faite en fait partie.
5. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(5)
Tu es peut-être surpris d’entendre à quel
point la réalité est différente de ce que tu
vois. Tu ne te rends pas compte de
l’immensité de cette seule erreur. Elle était
si vaste et si complètement incroyable
qu’un monde d’une irréalité totale devait
en émerger. Quoi d’autre pouvait-il en
sortir? Ses aspects fragmentés sont déjà
assez apeurants, quand tu commences à
les regarder. Mais rien de ce que tu as vu
n’a pu te faire même entrevoir l’énormité
de l’erreur originelle, qui a semblé te
chasser hors du Ciel et faire éclater la
connaissance en d’in-signifiants petits
morceaux de perceptions disjointes, tout
en te forçant à faire encore de nouvelles
substitutions.
6. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(6)
Ce fut la première projection de l’erreur
vers l’extérieur. Le monde surgit pour la
cacher et devint l’écran, dressé entre toi et
la vérité, sur lequel elle fut projetée. Car la
vérité s’étend vers l’intérieur, où l’idée de
perte est in-signifiante et où seule
l’augmentation est concevable. Trouves-tu
réellement étrange qu’un monde où tout
est à l’envers et sens dessus dessous ait
surgi de cette projection de l’erreur?
C’était inévitable. Car la vérité portée à
cela ne pouvait que demeurer au-dedans,
en silence, sans prendre part à toute la
folle projection par laquelle ce monde
avait été fait. Ne l’appelle pas péché mais
folie, car ce l’était et ce l’est encore. Ne
l’investis pas de culpabilité, car la
culpabilité implique que cela fut accompli
en réalité. Et par-dessus tout, n’en aie pas
peur.
7. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(7) 1/2
Quand tu sembles voir surgir pour
t’effrayer quelque forme distordue
de l’erreur originelle, dis seulement:
« Dieu n’est pas peur, mais Amour»,
et elle disparaîtra. La vérité te
sauvera. Elle ne t’a pas quitté pour
aller dans le monde fou et te
délaisser ainsi. À l’intérieur est la
santé d’esprit; l’insanité est à
l’extérieur de toi. Tu crois
seulement que c’est le contraire;
que la vérité est à l’extérieur, et que
l’erreur et la culpabilité sont au-
dedans.
8. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(8) 2/2
Tes petites substitutions insensées,
teintées d’insanité, qui tourbillonnent
dans leur course détraquée comme
des plumes dansant follement dans le
vent, n’ont aucune substance. Elles
fusionnent, se mêlent et se séparent,
motifs changeants et totalement in-
signifiants qu’il n’est pas besoin de
juger du tout. Il ne sert à rien de les
juger individuellement. Leurs
minuscules différences de forme ne
sont pas du tout de réelles différences.
Aucune n’a la moindre importance.
C’est cela qu’elles ont en commun et
rien d’autre. Or que faut-il d’autre
pour faire qu’elles soient toutes les
mêmes?
9. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(9)
Laisse-les toutes partir, dansant,
plongeant et tournant dans le vent
jusqu’à ce qu’elles disparaissent de ta
vue, loin, loin à l’extérieur de toi. Puis
tourne-toi vers le calme majestueux
en dedans, où dans une sainte
quiétude demeure le Dieu vivant Que
tu n’as jamais quitté, et Qui ne t’a
jamais quitté. Le Saint-Esprit te prend
doucement par la main et retrace avec
toi ton voyage fou à l’extérieur de toi-
même, te ramenant doucement vers
la vérité et la sécurité en dedans. Il
porte à la vérité toutes tes projections
insanes et les folles substitutions que
tu as placées à l’extérieur de toi. Ainsi
Il inverse le cours de l’insanité et te
ramène à la raison.
10. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(10)
Dans ta relation avec ton frère, où Il a pris
tout en charge à ta requête, Il a mis le cap sur
l’intérieur, sur la vérité que vous partagez.
Dans le monde fou à l’extérieur de toi, rien ne
peut être partagé, mais seulement substitué;
or partager et substituer n’ont rien de
commun en réalité. Au-dedans de toi tu aimes
ton frère d’un amour parfait. Là est la terre
sainte, où nulle substitution ne peut entrer et
où seule la vérité en ton frère peut demeurer.
Là vous êtes joints en Dieu, ensemble l’un
avec l’autre autant que vous l’êtes avec Lui.
L’erreur originelle n’est pas entrée là et n’y
entrera jamais. Là est l’éclatante vérité à
laquelle le Saint-Esprit a dédié ta relation.
Laisse-Le l’amener là où tu voudrais qu’elle
soit. Donne-Lui juste un peu de foi en ton
frère, pour L’aider à te montrer qu’aucun des
substituts que tu as faits pour remplacer le
Ciel ne peut t’en garder loin.
11. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(11)
Il n’y a en toi aucune séparation, et aucun
substitut ne peut te garder loin de ton
frère. Ta réalité était la création de Dieu, et
elle n’a pas de substitut. Vous êtes joints si
fermement dans la vérité que seul Dieu est
là. Et jamais Il n’accepterait autre chose à
votre place. Il vous aime tous les deux
également et ne faisant qu’un. Or de
même qu’il vous aime, de même vous
êtes. Vous n’êtes pas joints dans l’illusion
mais dans une Pensée si sainte et si
parfaite qu’il ne peut rester aucune illusion
pour assombrir le saint lieu où vous vous
tenez ensemble. Dieu est avec toi, mon
frère. Joignons-nous en Lui dans la paix et
la gratitude, et acceptons Son don comme
étant notre réalité la plus sainte et la plus
parfaite, que nous partageons en Lui.
12. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(12)
Le Ciel est rendu à toute la Filialité par ta
relation, car en elle réside la Filialité,
entière et belle, en sécurité dans ton
amour. Le Ciel est entré calmement, car
toutes les illusions ont été doucement
portées à la vérité en toi, et l’amour a luit
sur toi, bénissant ta relation de vérité.
Dieu et toute Sa création y sont entrés
ensemble. Comme elle est belle et sainte,
ta relation, avec la vérité qui luit sur elle !
Le Ciel la contemple et se réjouit que tu
l’aies laissé venir à toi. Et Dieu Lui-même
Se réjouit que ta relation soit telle qu’elle a
été créée. L’univers au-dedans de toi se
tient là avec toi et avec ton frère,
ensemble. Et le Ciel regarde avec amour ce
qui s’est joint en lui, ainsi qu’avec son
Créateur.
13. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(13)
Ceux que Dieu a appelés ne devraient
entendre aucun substitut. Leur appel
n’est qu’un écho de l’erreur originelle
qui a fracassé le Ciel. Et qu’est
devenue la paix en ceux qui ont
entendu? Retourne au Ciel avec moi;
allons ensemble avec ton frère hors de
ce monde et par un autre, vers la
beauté et la joie que l’autre contient.
Voudrais-tu affaiblir et briser encore
davantage ce qui est déjà brisé et sans
espoir? Est-ce ici que tu voudrais
chercher le bonheur? Ou ne
préférerais-tu pas guérir ce qui a été
brisé et te joindre pour rendre entier
ce qui a été ravagé par la séparation et
la maladie ?
14. Chapitre 18
LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée
(14)
Ensemble, ton frère et toi, vous
avez été appelés à la fonction la
plus sainte que contienne ce
monde. C’est la seule qui n’ait pas
de limites et aille vers chaque
fragment brisé de la Filialité, avec
un réconfort qui guérit et unit. Cela
t’est offert, dans ta relation sainte.
Accepte-le ici, et tu donneras
comme tu as accepté. La paix de
Dieu t’est donnée avec le but
lumineux dans lequel tu te joins à
ton frère. La sainte lumière qui vous
a réunis, toi et lui, doit s’étendre,
comme tu l’as accepté.