Google et le service public d'éducation : est-ce conciliable ? Table-ronde aux états généraux du numérique pour l'éducation. Martinique. 8 Octobre 2020
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
Google-service-public-education
1. Google et le service public
d’éducation : est-ce conciliable.
2. Google et le service public d'éducation ne
sont pas conciliables
• Parce que Google … n’est pas un service public.
• Parce que l’éducation et la santé sont les « mass markets » que Google et les autres Gafam voient
comme leur dernier horizon de croissance.
• Parce que le modèle d’affaire de ces firmes est l’antithèse d’une politique éducative.
– Pour ces firmes, la publicité c’est du contenu, le contenu. Pour l’école, les contenus c’est tout
sauf de la publicité.
– Représentants d’un capitalisme de surveillance. Aucune forme de désintéressement. Jamais.
Désintéressement chez ces acteurs n’intervient que comme un accident (ex Google Books).
• Parce qu’ils ont une stratégie. De substitution.
– D’abord se substituer aux services (courriel, tchat …)
– puis aux infrastructures (stockage, débit …)
– puis à la formation (« Marketing digital » dans les universités … avec le tapis rouge des
universités … https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/02/facebook-google-
universite-formation-et-merde.html mais aussi Facebook qui forme les chômeurs (et accède
aux infos Pôle Emploi), Microsoft qui déploie des « écoles pour publics fragiles » …)
– puis à la certification (diplômes – systèmes de « Badges »)
• Mais.
3. Google et le service public d'éducation ne
sont pas conciliables
• Mais.
• Mais il y existe des stratégies de braconnage.
• Braconnage culturel (Michel De Certeau) mais aussi braconnage technique (« ruses »
techniques, « pratiques de l’espace »).
• Pas de condamnation à être surveillés et punis
• En utilisant Google on braconne aussi l’institution faillible ou trop pesante ou trop inefficace.
• Effet miroir. Parfois l’institution réagit
• Mais ces braconnages sont de plus en plus difficiles voir impossibles car ces « espaces » sont
de plus en plus contraints, fermés, individuels
– exemple mail google Fcpe
– Exemple prêt (impossible) de tablettes
• Problèmes : espaces numériques institutionnels (ENT) : inaccessibles (en écriture) aux
parents. Et souvent aussi inaccessibles en lecture. Et pas uniquement en temps de
confinement
4. Google et le service public d'éducation ne
sont pas conciliables
• Mais.
• Le problème est d’abord politique.
• Les politiques numériques d’éducation sont malhonnêtes et inadaptées
• Inadaptées car on continue d’offrir des iPad ou des « terminaux ».
– Or l’acculturation « technique » est déjà faite, c’est la dimension culturelle (culture
numérique) qui manque et l’émancipation que rend possible l’apprentissage du code
(mais UNIQUEMENT si cet apprentissage se fait en lien et après celui de la culture
numérique : cf Code Is Law de Lessig).
– Le taux d’équipement n’est plus un révélateur systématique de pauvreté. Là où il y a le
plus d’écrans, c’est souvent dans les foyers les plus modestes.
• Malhonnêtes car on passe des contrats léonins avec Microsoft tout en expliquant qu’on
soutient le logiciel libre.
• Il existe des solutions qui sont avant tout politiques : soutenir les acteurs du libre (Framasoft).
Déployer des infrastructures sur lesquelles faire tourner ces équipements, ces logiciels, ces
services.