SlideShare uma empresa Scribd logo
1 de 26
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
1
MODULE : TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
CHAPITRE 1 : EVALUATION DU PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE
Evaluer le patrimoine d’une entreprise consiste Ă  rĂ©unir le maximum d’informations comptables et
extra-comptables pour que son propriétaire et/ou son successeur puissent déterminer sa valeur et lui
attribuer un prix. Les banques, les experts, les nĂ©gociateurs et l’Etat ont mis au point des mĂ©thodes
qui permettent d’en fixer le prix d’une maniùre aussi satisfaisante que possible pour les parties. Ces
méthodes ont pour but de tenter une démarche rationnelle : aux éléments patrimoniaux permis par le
capital et l’autofinancement, se sont ajoutĂ©es des notions difficilement chiffrables comme le savoir
faire, le fonds commercial, 
 D’oĂč, une complexitĂ© de cette tĂąche d’évaluation du patrimoine.
I- LES ELEMENTS DU PATRIMOINE :
Le patrimoine d’une entreprise est constituĂ© par l’ensemble de ses droits et obligations :
- droits de propriété sur des biens tels que les immobilisations, les stocks, les titres,

- droits de créance sur les clients, les débiteurs divers,

- obligations envers les fournisseurs, les banques, l’Etat,

Il convient de recenser ces divers éléments avant de procéder à leur évaluation.
1- L’actif du bilan :
L’actif du bilan est la partie oĂč sont comptabilisĂ©s l’ensemble des biens et crĂ©ances qui constituent
le patrimoine de l’entreprise. On distingue deux grandes parties de l’actif :
a- L’actif immobilisĂ© :
Il reprĂ©sente les investissements de l’entreprise et regroupe les Ă©lĂ©ments du patrimoine destinĂ©s Ă 
rester plus d’un exercice dans le patrimoine.
Pour les biens acquis en crĂ©dit bail, l’entreprise n’en devient propriĂ©taire qu’aprĂšs la levĂ©e de
l’option d’achat. Donc, ces biens ne peuvent figurer au bilan pendant la durĂ©e du leasing.
L’actif immobilisĂ© se subdivise en quatre parties :
– Les immobilisations en non valeur (fais d’établissements, charges Ă  rĂ©partir,
)
– Les immobilisations incorporelles (fonds commercial, brevets, licences,
)
– Les immobilisations corporelles (terrains, constructions, installations techniques, matĂ©riels et
outillage industriels, matériel de transport
 )
– Les immobilisations financiĂšres (titres de participations, titres immobilisĂ©s, autres titres...)
b- L’actif circulant :
Il regroupe les Ă©lĂ©ments d’actif qui doivent sortir de l’entreprise et donner lieu Ă  une rentrĂ©e
monĂ©taire au cours de l’exercice, tels que :
– Les stocks de matiùres premiùres, d’en-cours, de produits et de marchandises qui doivent
servir Ă  la fabrication ou ĂȘtre vendus au cours de l’exercice;
– Les avances versĂ©es par l’entreprise sur les commandes passĂ©es aux fournisseurs;
– Les crĂ©ances clients;
– Les valeurs mobiliùres de placements temporaires en actions, obligations ou TCN en vue de
réaliser un gain à brÚve échéance ;
– Les disponibilitĂ©s, valeurs Ă  l’encaissement, les comptes en banque, la caisse

Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
2
2- Le passif du bilan :
Le passif regroupe la totalitĂ© des fonds utilisĂ©s par l’entreprise. Il est constituĂ© de l’ensemble des
sources de financement qui permettent Ă  l’entreprise de financer son patrimoine et son activitĂ©. Il
comprend notamment :
a- Les capitaux propres :
Ils reprĂ©sentent les fonds que l’entreprise utilise et qui lui appartiennent. Ils sont constituĂ©s par :
– Le capital social qui reprĂ©sente les apports rĂ©alisĂ©s par les associĂ©s;
– Les rĂ©serves qui reprĂ©sentent la partie des bĂ©nĂ©fices, des exercices passĂ©s, non distribuĂ©s aux
actionnaires et conservĂ©s pour le financement de l’entreprise;
– Le rĂ©sultat de l’exercice qui apparaĂźt dans le bilan avant rĂ©partition. Dans le bilan aprĂšs
répartition, il est partagé entre dividendes distribués, les réserves et le report à nouveau.
b- Les Provisions pour risques et charges :
Elles sont généralement assimilées à des dettes à échéances indéterminées :
– Risques de litiges, de perte de change, amendes et pĂ©nalitĂ©s
,
– Et provisions pour retraites, pour impĂŽts diffĂ©rĂ©s
 .
c- Les Dettes
Cette rubrique regroupe les sources de financement externes à l’entreprise. On distingue parmi les
dettes :
– Les dettes financiùres qui regroupent les emprunts obligataires, les dettes bancaires à court et
à long terme, les dettes rattachées aux comptes courants
 Ce sont toutes les dettes qui
entraĂźnent le versement d’un intĂ©rĂȘt.
– Les dettes liĂ©es Ă  l’exploitation tels que les avances et acomptes reçus, les dettes
fournisseurs, les dettes fiscales et sociales, les dividendes Ă  payer aux actionnaires;
– Les dettes diverses relatives à des achats d’immobilisations, à des versements restant à
effectuer sur des titres de participation ou sur des titres immobilisés et non libérés
 .
Les dettes diverses sont celles qui ne concernent pas l’exploitation.
3- Distinction entre immobilisation/charges/stocks :
Une immobilisation remplie 3 critĂšres :
En gĂ©nĂ©ral, ce sont des biens Ă  usage durable se consommant sur une durĂ©e +1 an.
Ce sont des biens destinĂ©s Ă  ĂȘtre utilisĂ©s par l’entreprise ;
Ex : ordinateurs destinĂ©s Ă  la vente marchandises.
ordinateurs destinĂ©s Ă  l’utilisation par l’entreprise immobilisations.
Le bien doit ĂȘtre propriĂ©tĂ© de l’entreprise.
Une charge est une dĂ©pense qui se traduit par un appauvrissement de l’entreprise dans la mesure oĂč
elle se traduit par une baisse de l’actif (ï€Ąï€Ąimmo en NVï€Ąï€Ą)
Un stock est constituĂ© par des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise
soit pour ĂȘtre revendus en l’état soit pour ĂȘtre consommĂ©s.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
3
II- L’EVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE :
1- Principes comptables fondamentaux :
Une finalité est assignée à la comptabilité normalisée : les états de synthÚse doivent donner une
image fidĂšle du patrimoine, de la situation financiĂšre et des rĂ©sultats de l’entreprise. Pour arriver Ă 
cet objectif final, les enregistrements comptables doivent respecter un certain nombre de principes
fondamentaux. Les principes comptables fondamentaux retenus par la Norme Générale, au nombre
de sept, sont tous acceptés par la communauté financiÚre internationale :
‱ continuitĂ© d'exploitation ;
‱ permanence des mĂ©thodes ;
‱ coĂ»t historique ;
‱ spĂ©cialisation des exercices ;
‱ prudence ;
‱ clartĂ© ;
‱ importance significative.
a- le principe de continuité d'exploitation :
1 - Selon le principe de ContinuitĂ© d'exploitation, l’entreprise doit Ă©tablir ses Ă©tats de synthĂšse dans la
perspective d'une poursuite normale de ses activitĂ©s. Par consĂ©quent, en l’absence d'indication contraire, elle
est censĂ©e Ă©tablir ses Ă©tats de synthĂšse sans l’intention ni l’obligation de se mettre en liquidation ou de
rĂ©duire sensiblement l’étendue de ses activitĂ©s.
2 - Ce principe conditionne l’application des autres principes, mĂ©thodes et rĂšgles comptables tels que ceux-ci
doivent ĂȘtre respectĂ©s par l’entreprise, en particulier ceux relatifs Ă  la permanence des mĂ©thodes et aux rĂšgles
d'évaluation et de présentation des états de synthÚse.
3 - Dans le cas oĂč les conditions d'une cessation d'activitĂ© totale ou partielle sont rĂ©unies, l’hypothĂšse de
continuitĂ© d'exploitation doit ĂȘtre abandonnĂ©e au profit de l’hypothĂšse de liquidation ou de cession. En
conséquence, les principes de permanence de méthodes, du coût historique et de spécialisation des exercices
sont remis en cause. Seules des valeurs de liquidation ou de cession doivent alors ĂȘtre retenues et la
prĂ©sentation des Ă©tats de synthĂšse doit elle-mĂȘme ĂȘtre faite en fonction de cette hypothĂšse.
4 - Selon ce mĂȘme principe, l’entreprise corrige Ă  sa valeur de liquidation ou de cession tout Ă©lĂ©ment isolĂ©
d'actif dont l’utilisation doit ĂȘtre dĂ©finitivement abandonnĂ©e.
b - Le principe de permanence des méthodes :
1 - En vertu du principe de permanence des mĂ©thodes, l’entreprise Ă©tablit ses Ă©tats de synthĂšse en appliquant
les mĂȘmes rĂšgles d'Ă©valuation et de prĂ©sentation d'un exercice Ă  l’autre.
2 - L’entreprise ne peut introduire de changement dans ses mĂ©thodes et rĂšgles d'Ă©valuation et de prĂ©sentation
que dans des cas exceptionnels.
Dans ces circonstances, les modifications intervenues dans les méthodes et rÚgles habituelles sont précisées
et justifiĂ©es, dans l’état des informations complĂ©mentaires ETIC, avec indication de leur influence sur le
patrimoine, la situation financiÚre et les résultats.
c - le principe du coût historique :
1 - En vertu du principe du coût historique, la valeur d'entrée d'un élément inscrit en comptabilité pour son
montant exprimĂ© en unitĂ©s monĂ©taires courantes Ă  la date d'entrĂ©e reste intangible quelle que soit l’évolution
ultĂ©rieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élĂ©ment, sous rĂ©serve de
l’application du principe de prudence.
2 - Par dĂ©rogation Ă  ce principe, l’entreprise peut dĂ©cider Ă  la rĂ©Ă©valuation de l’ensemble de ses
immobilisations corporelles et financiÚres, conformément aux prescriptions du CGNC.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
4
d - le principe de spécialisation des exercices :
1 - En raison du dĂ©coupage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et les produits
doivent ĂȘtre, en vertu du principe de spĂ©cialisation des exercices, rattachĂ©s Ă  l’exercice qui les concerne
effectivement et Ă  celui-lĂ  seulement.
2 - Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis et les charges au fur et à mesure
qu'elles sont engagées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
3 - Toute charge ou tout produit rattachable Ă  l’exercice mais connu postĂ©rieurement Ă  la date de clĂŽture et
avant celle d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse, doit ĂȘtre comptabilisĂ© parmi les charges et les produits de
l’exercice considĂ©rĂ©.
4 - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant à un exercice antérieur, doit
ĂȘtre inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.
5 - Toute charge ou tout produit comptabilisĂ© au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices ultĂ©rieurs,
doit ĂȘtre soustrait des Ă©lĂ©ments constitutifs du rĂ©sultat de l’exercice en cours et inscrit dans un compte de
régularisation.
e - le principe de prudence :
1 - En vertu du principe de prudence, les incertitudes présentes susceptibles d'entraßner un accroissement des
charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent ĂȘtre prises en considĂ©ration dans le calcul du
résultat de cet exercice. Ainsi, ce principe évite de transférer sur des exercices ultérieurs ces charges ou ces
minorations de produits, qui doivent grever le rĂ©sultat de l’exercice prĂ©sent.
2 - En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et définitivement
acquis à l’entreprise ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dùs lors qu'elles sont probables.
3 - Seuls les bénéfices réalisés à la date de clÎture d'un exercice peuvent affecter les résultats ; par exception
est considéré comme réalisé le bénéfice partiel sur une opération non achevée à la date de clÎture répondant
aux conditions fixées par le CGNC.
4 - La plus-value constatée entre la valeur actuelle d'un élément d'actif et sa valeur d'entrée n'est pas
comptabilisĂ©e. La moins-value doit toujours ĂȘtre inscrite en charges, mĂȘme si elle apparaĂźt comme
temporaire Ă  la date d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse.
5 - Tous les risques et les charges nĂ©s en cours de l’exercice ou au cours d'un exercice antĂ©rieur doivent ĂȘtre
inscrits dans les charges de l’exercice mĂȘme s'ils ne sont connus qu'entre la date de la clĂŽture de l’exercice et
la date d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse.
f - le principe de clarté :
1 - Selon le principe de clarté :
‱ les opĂ©rations et informations doivent ĂȘtre inscrites dans les comptes sous la rubrique adĂ©quate,
avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles ;
‱ les Ă©lĂ©ments d'actif et de passif doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s sĂ©parĂ©ment ;
‱ les Ă©lĂ©ments des Ă©tats de synthĂšse doivent ĂȘtre inscrits dans les postes adĂ©quats sans aucune
compensation entre ces postes.
2 - En application de ce principe, l’entreprise doit organiser sa comptabilitĂ©, enregistrer ses opĂ©rations,
préparer et présenter ses états de synthÚse conformément aux prescriptions du CGNC.
3 - Les mĂ©thodes utilisĂ©es doivent ĂȘtre clairement indiquĂ©es notamment dans les cas oĂč elles relĂšvent
d'options autorisĂ©es par le CGNC ou dans ceux oĂč elles constituent des dĂ©rogations Ă  caractĂšre exceptionnel.
4 - A titre exceptionnel, des opĂ©rations de mĂȘme nature rĂ©alisĂ©es en un mĂȘme lieu, le mĂȘme jour, peuvent
ĂȘtre regroupĂ©es en vue de leur enregistrement selon les modalitĂ©s prĂ©vues par le CGNC.
5 - Par dĂ©rogation, des postes relevant d'une mĂȘme rubrique d'un Ă©tat de synthĂšse peuvent
exceptionnellement ĂȘtre regroupĂ©s si leur montant respectif n'est pas significatif au regard de l’objectif
d'image fidĂšle.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
5
g - le principe d'importance significative :
1 - Selon le principe d'importance significative, les états de synthÚse doivent révéler tous les éléments dont
l’importance peut affecter les Ă©valuations et les dĂ©cisions. Dans ce sens, est significative toute information
susceptible d'influencer l’opinion que les lecteurs des Ă©tats de synthĂšse peuvent avoir sur le patrimoine, la
situation financiÚre et les résultats.
2 - Ce principe trouve essentiellement son application en matiÚre d'évaluation et en matiÚre de présentation
des Ă©tats de synthĂšse. Il ne va pas Ă  l’encontre des rĂšgles prescrites par le CGNC concernant l’exhaustivitĂ© de
la comptabilité, la précision des enregistrements et des équilibres comptables exprimés en unités monétaires
courantes.
3 - Dans les évaluations nécessitant des estimations, les méthodes par approximation ne sont admises que si
leurs incidences par rapport à des méthodes plus élaborées n'atteignent pas des montants significatifs au
regard de l’objectif de l’image fidùle.
4 - Dans la prĂ©sentation de l’ETIC, le principe d'importance significative a pour consĂ©quence l’obligation de
ne faire apparaĂźtre que les informations d'importance significative.
Exemple :
Vous prendrez en compte les principes comptables fondamentaux pour justifier la comptabilisation
des opérations suivantes :
1- La facture relative aux frais de tĂ©lĂ©phone pour le mois de dĂ©cembre 2014 ne sera reçue qu’à
la fin de janvier 2015. Montant estimé à 1 200 Dhs TTC ;
2- L’entreprise a fait en fin d’exercice l’objet d’un contrîle fiscal ; Les conclusions provisoires
laissent prĂ©sager un redressement de l’IS estimĂ© Ă  34 000 Dhs ;
3- Le compte collectif « clients » laisse apparaitre un solde global débiteur de 156 000 Dhs.
Cependant, certains clients ont un solde créditeur de 34 000 Dhs dû aux avoirs qui leur ont
été adressé aprÚs rÚglement ;
4- L’entreprise avait acquis un immeuble en 2003 à 1 400 000 Dhs. Au 31/12/2014, un expert a
estimé sa valeur actuelle à 2 300 000 Dhs ;
5- L’entreprise a cautionnĂ© un prĂȘt bancaire de 5 000 000 Dhs accordĂ© Ă  l’un de ses associĂ©s ;
6- L’acquisition d’une immobilisation Ă  crĂ©dit dont le prix est fixĂ© en monnaie Ă©trangĂšre. Le
montant des rĂšglements effectuĂ©s s’élĂšve en dirhams Ă  700 000 Dhs alors que la valeur de
l’immobilisation comptabilisĂ©e au moment de l’opĂ©ration d’acquisition est de 640 000 Dhs ;
7- L’entreprise se demande si elle peut chaque annĂ©e faire varier ses amortissements en
fonction de l’activitĂ© et des rĂ©sultats ;
8- Comment peut-on dĂ©finir l’image fidĂšle :
o C’est l’image aussi objective que possible de la rĂ©alitĂ© de l’entreprise
o C’est la rĂ©gularitĂ© et la sincĂ©ritĂ© des comptes
o C’est le fait que les comptes ont Ă©tĂ© certifiĂ©s par un expert comptable
o C’est la prise en compte de toutes les opĂ©rations qui peuvent augmenter ou diminuer
le rĂ©sultat de l’entreprise mĂȘme si elles ne sont pas certaines.
9- Le coĂ»t dĂ©jĂ  engagĂ© d’une commande en cours ajoutĂ© au montant prĂ©visible des dĂ©penses
restant à effectuer sur cette commande est supérieur au prix fixé dans le contrat de
l’entreprise avec son client ;
10- L’entreprise a acquis des matiùres premiùres auprùs de son fournisseur et en contrepartie,
elle lui a envoyé un lot de produit finis.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
6
2- MĂ©thodes d’évaluation
Les méthodes d'évaluation couvrent les principes, bases, conventions, rÚgles et procédures adoptés pour la
détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité. Ces méthodes, servent de base à
l’enregistrement des opĂ©rations et Ă  la prĂ©paration des Ă©tats de synthĂšse. Elles trouvent leur application au
niveau des éléments patrimoniaux et par répercussion au niveau des produits et des charges.
a - principes d'Ă©valuation :
L’évaluation des Ă©lĂ©ments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes gĂ©nĂ©raux.
a1) Evaluation :
1 - Les méthodes d'évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux retenus et
notamment des principes de continuité d'exploitation, de prudence et du coût historique.
2 - L’évaluation des Ă©lĂ©ments inscrits en comptabilitĂ© Ă©tant fondĂ©e sur le principe du coĂ»t historique, la
réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.
3 - La valeur d'un Ă©lĂ©ment revĂȘt trois formes distinctes :
‱ la valeur d'entrĂ©e dans le patrimoine ;
‱ la valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire ;
‱ la valeur comptable nette figurant au bilan.
4 - L’entreprise procĂšde Ă  la fin de chaque exercice au recensement et Ă  l’évaluation de ses Ă©lĂ©ments
patrimoniaux.
5 - Les Ă©lĂ©ments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s sĂ©parĂ©ment.
a2) corrections de valeur
1 - Le passage de la valeur d'entrée à la valeur comptable nette, lorsqu'elles sont différentes, s'effectue sous
forme de corrections de valeur constituées en général par des amortissements ou des provisions pour
dépréciation ; dans ce cas la valeur d'entrée des éléments est maintenue en écriture en tant que valeur brute.
2 - Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en période bénéficiaire.
3 - Si des Ă©lĂ©ments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application de la
lĂ©gislation fiscale, il y a lieu d'indiquer dans l’ETIC le montant dĂ»ment motivĂ© de ces corrections.
a3) dérogations
Des dérogations aux principes d'évaluation précédents sont admises dans des cas exceptionnels ; lorsqu'il est
fait usage de ces dĂ©rogations, celles-ci doivent ĂȘtre signalĂ©es dans l’ETIC et dĂ»ment motivĂ©es avec indication
de leur influence sur le patrimoine, la situation financiÚre et les résultats.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
7
b - rÚgles générales d'évaluation :
b1) - formes de la valeur
En comptabilitĂ©, la valeur revĂȘt trois formes : valeur d'entrĂ©e, valeur actuelle et valeur comptable nette.
1 - La valeur d'entrĂ©e dans le patrimoine d'un Ă©lĂ©ment d'actif, dĂ©terminĂ©e en fonction de l’utilitĂ© Ă©conomique
présumée de cet élément, est constituée :
‱ pour les Ă©lĂ©ments acquis Ă  titre onĂ©reux par la somme des coĂ»ts mesurĂ©s en termes
monĂ©taires que l’entreprise a dĂ» supporter pour les acheter ou les produire ;
‱ pour les Ă©lĂ©ments acquis Ă  titre gratuit par la somme des coĂ»ts mesurĂ©s en termes
monĂ©taires que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les produire.
2 - La valeur actuelle d'un élément du patrimoine est une valeur d'estimation, à la date considérée, en
fonction du marchĂ© et de l’utilitĂ© Ă©conomique pour l’entreprise.
3 - La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d'entrée aprÚs correction le cas échéant,
dans le respect du principe de prudence et par comparaison avec la valeur actuelle.
b2) - Evaluation à la date d'entrée
Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments sont portés en comptabilité selon les rÚgles générales
d'Ă©valuation qui suivent :
b2.1) - Biens et titres :
Les biens et les titres sont inscrits en comptabilité :
‱ Ă  leur coĂ»t d'acquisition pour les biens acquis Ă  titre onĂ©reux ;
‱ Ă  leur prix d'achat pour les titres acquis Ă  titre onĂ©reux ;
‱ Ă  leur coĂ»t de production pour les biens produits ;
‱ Ă  leur valeur d'apport stipulĂ©e dans l’acte d'apport pour les biens et titres apportĂ©s ;
‱ Ă  leur valeur actuelle pour les biens et titres acquis par voie d'Ă©change, cette valeur Ă©tant
dĂ©terminĂ©e par la valeur de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sĂ»re;
‱ Ă  leur coĂ»t calculĂ© pour les biens acquis conjointement ou produits conjointement pour un
montant global déterminé :
* pour les biens acquis, par la ventilation du coût global d'acquisition
proportionnellement Ă  la valeur relative qui peut ĂȘtre attachĂ©e Ă  chacun des biens dans leur
valeur totale, dĂšs qu'ils peuvent ĂȘtre individualisĂ©s ;
* pour les biens produits de façon liée et indissociable, par la ventilation du coût de
production global selon la valeur attribuée à chacun d'eux dans la valeur totale dÚs qu'ils
peuvent ĂȘtre individualisĂ©s.
b2.2 - Créances, dettes et disponibilités :
Les créances, les dettes et les disponibilités sont inscrites en comptabilité pour leur montant nominal.
Les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies étrangÚres sont converties en monnaie
nationale à leur date d'entrée.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
8
b3) - corrections de valeur
Pour l’arrĂȘtĂ© des comptes, la valeur comptable nette des Ă©lĂ©ments patrimoniaux est dĂ©terminĂ©e
conformément aux rÚgles générales qui suivent :
1 - La valeur d'entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le CGNC notamment en
matiÚre de créances, dettes et disponibilités libellées en monnaies étrangÚres ou indexées.
2 - Cependant, la valeur d'entrĂ©e des Ă©lĂ©ments de l’actif immobilisĂ© dans l’utilisation est limitĂ©e dans le
temps doit faire l’objet de corrections de valeur sous forme d'amortissement. L’amortissement consiste à
Ă©taler le montant amortissable d'une immobilisation sur sa durĂ©e prĂ©visionnelle d'utilisation par l’entreprise
selon un plan d'amortissement. La valeur d'entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme la
"valeur nette d'amortissements" de l’immobilisation.
3 - A la date d'inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d'entrée des éléments ou pour les
immobilisations amortissables à leur valeur nette d'amortissements, aprùs amortissement de l’exercice.
4 - Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité :
‱ sous forme d'amortissements exceptionnels, si elles ont un caractĂšre dĂ©finitif ;
‱ sous forme de provisions pour dĂ©prĂ©ciation si elles n'ont pas un caractĂšre dĂ©finitif.
5 - La valeur comptable nette des éléments d'actif est :
‱ soit la valeur d'entrĂ©e ou la "valeur nette d'amortissements " si la valeur actuelle leur est
supérieure ou égale ;
‱ soit la valeur actuelle si elle leur est infĂ©rieure.
6 - Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financiĂšres, et pour autant que leur valeur
actuelle n'est jugée ni notablement ni durablement inférieure à leur valeur d'entrée ou à leur valeur nette
d'amortissements, celle-ci n'est pas corrigée.
3- Evaluation des immobilisations en non valeur
La valeur d'entrée est constituée :
a- par la somme des charges dont l’étalement sur plusieurs exercices est opĂ©rĂ© en vertu de leur
caractÚre propre (frais préliminaires) et en vertu d'une décision exceptionnelle de gestion (charges à répartir)
b- par le montant total des primes de remboursement des obligations (différence entre le montant
futur Ă  rembourser hors intĂ©rĂȘts, et le montant versĂ© par le prĂȘteur).
4- Evaluation des immobilisations corporelles et incorporelles :
Les immobilisations doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es Ă  3 occasions : Ă  leur entrĂ©e en actif, Ă  l’établissement des Etats
financiers, Ă  leurs sorties du bilan.
Les immobilisations peuvent arriver à l’entreprise de 4 maniùres :
 Acquisition d’immobilisations (soit complĂštement payĂ©, soit Ă©change de biens).
 Immobilisations produites par l’entreprise.
 L’apport en nature (ça peut ĂȘtre lors de la constitution de l’entreprise, augmentation de capital,
fusion).
 Immobilisations reçues gratuitement (ex : subvention de l’Etat).
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
9
a – Immobilisations acquises Ă  titre onĂ©reux
Les immobilisations achetĂ©es par l’entreprise doivent ĂȘtre inscrites Ă  leur coĂ»t d’acquisition.
CoĂ»t d’acquisition = Prix d’acquisition + Frais accessoires d’acquisition
Le coût d'acquisition est formé :
a) du prix d'achat augmenté des droits de douane et autres impÎts et taxes non récupérables et
diminué des réductions commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables ;
b) des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que : transports ; frais de transit ; frais de
rĂ©ception ; assurances - transport ... Ă  l’exclusion des taxes lĂ©galement rĂ©cupĂ©rables.
Sont cependant Ă  exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations les frais d'acquisition
d'immobilisations qui consistent en : droits de mutation (enregistrement) ; honoraires et commissions ; frais
d'actes. Ces frais sont à inscrire en " charges à répartir sur plusieurs exercices ", et amortir sur cinq exercices
au maximum.
c) des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien, en état d'utilisation à
l’exclusion des frais d'essais et de mise au point qui sont à classer dans les charges de l’exercice ou, le cas
Ă©chĂ©ant, susceptibles d'ĂȘtre rĂ©partis sur plusieurs exercices.
Les frais gĂ©nĂ©raux et les charges financiĂšres engagĂ©s pour l’acquisition d'immobilisations sont
exclus du coût d'acquisition de ces immobilisations. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un délai
d'acquisition supérieur à un an, les frais financiers spécifiques de préfinancement se rapportant à cette
pĂ©riode peuvent ĂȘtre inclus dans le coĂ»t d'acquisition de ces immobilisations.
Exemple 1 :
L’entreprise SATEX a acquis le 05/03/2014 un matĂ©riel industriel aux conditions suivantes :
Prix HT 



.: 100.000
Remise (5%) 

.: 


.
Net commercial 
: . 



Escompte (2%) 
.: 
. 


Net financier 

.: 



Transport 


..: 4.000
TVA (20%) 


: 

..
TTC 





: 



Les frais d’installation de la
machine assurés par une
entreprise spĂ©cialisĂ©e s’élĂšvent Ă 
9.000 Dhs. Les frais d’essayage
et de mise au point s’élĂšvent Ă 
3 000 Dhs.
TVA (20%) :



..
TTC : 




 (par chùque)
L’entreprise a payĂ© par ailleurs
des honoraires à un ingénieur
qui a été conseiller pour cet
investissement :
HT : 3.000
TVA (20 %) : 



.
TTC : 




.
(par chĂšque)
TAF :
Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de cette machine. Le rĂšglement se fera Ă  crĂ©dit : 20% sur 6 mois ;
le reste sur 18 mois.
Exemple 2 :
Une entreprise s’est procurĂ© le 20/02/2014, un camion aux conditions suivantes :
Prix HT : 900.000
Options : 12.000
Total (HT) : 912.000
TVA (20 %) : 182 400
Frais d’immatriculation : 7.240
Vignette : 3.000
TTC : 1 104 640
Avant de le mettre en service, l’entreprise l’a dĂ©posĂ©e chez un tĂŽlier pour le frapper de l’enseigne de
l’établissement, la facture reçue le 04/03/2014 s’élĂšve Ă  9 600 Dhs TTC (TVA 20%).
TAF :
Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de ce camion (tous les rĂšglements ont Ă©tĂ© faits par chĂšque).
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
10
Exemple 3 :
Une entreprise s’est procurĂ© le 15/01/2014, un bĂątiment aux conditions suivantes :
Prix d’achat : 5.000.000 Dhs (rĂšglement Ă  crĂ©dit sur 5 ans)
Les frais d’actes, de conservations, d’enregistrements et les honoraires du notaire se sont chiffrĂ©s Ă 
184.000 Dhs (dont 4000 Dhs de TVA ; tous ces frais ont été réglés par chÚque)
Plus tard, l’entreprise a engagĂ© des frais divers d’amĂ©nagement pour rendre le local apte aux usages
dont il est destiné pour un coût de 334.800 Dhs HT (TVA 14% ; rÚglement par chÚque)
TAF :
Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de ce bĂątiment.
Exemple 4 :
Une entreprise s’est procurĂ©e 8% du capital d’une autre sociĂ©tĂ© et a reçu la facture suivante :
8.000 actions Ă  120 Dhs/une ; commission 0,5% du prix de vente ; TVA 10%. RĂšglement par
virement.
TAF :
Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de ces titres.
Exemple 5 :
Une entreprise s’est procurĂ© le 20/03/2014, un matĂ©riel de production aux conditions suivantes :
Prix d’engin : 15.000.000
PiĂšces de rechange : 800.000
Fournitures consommable : 12.000
HT : 15.812.000
TVA (20%) : 3.162.400
TTC : 18.974.400 (par virement)
c- Immobilisations produites par l’entreprise
Le coût de production des immobilisations est formé de la somme :
‱ du coĂ»t d'acquisition des matiĂšres et fournitures utilisĂ©es pour la production de l’élĂ©ment ;
‱ des charges directes de production tels les charges de personnel, les services extĂ©rieurs, les
amortissements ;
‱ des charges indirectes de production dans la mesure oĂč elles peuvent ĂȘtre raisonnablement
rattachĂ©es Ă  la production de l’immobilisation.
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas, sauf conditions spécifiques de
l’activitĂ© Ă  justifier dans l’ETIC :
‱ les frais d'administration gĂ©nĂ©rale de l’entreprise ;
‱ les frais de stockage ;
‱ les frais de recherche et dĂ©veloppement ;
‱ les charges financiùres.
NĂ©anmoins le coĂ»t de production des immobilisations peut comprendre le montant des intĂ©rĂȘts
relatifs aux dettes contractées pour le financement de cette production depuis le " préfinancement "
spĂ©cifique jusqu'Ă  la date normale d'achĂšvement de l’immobilisation ou de sa mise en service si elle
est exceptionnellement antérieure à cette date.
Exemple :
La société TAXIM a construit en 2013 un dépÎt. Le coût de la production comprend :
Mat et fourni diverses : 300.000
Main d’Ɠuvre : 100.000
Frais divers (charges d’exploitation) : 60.000
Frais financiers (intĂ©rĂȘts intercalaires) : 40.000
HT : 500.000
TAF :
Passer l’écriture de l’entrĂ©e du bĂątiment en activitĂ©.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
11
d- Immobilisations acquises Ă  titre d'apport
La valeur d'entrĂ©e est Ă©gale au montant stipulĂ© dans l’acte d'apport.
Exemple :
Le 20/04/2014, l’AGE de l’entreprise KLM a validĂ© une augmentation du capital pour permettre
l’entrĂ©e d’un nouvel associĂ©. Celui-ci apporte Ă  l’entreprise son fonds de commerce composĂ© des
éléments suivants :
- Droit au bail, clientĂšle et achalandage : 300 000 Dhs
- 05 micro-ordinateurs et 02 imprimantes : 45 000 Dhs
- Camionnette de livraison : 250 000 Dhs
- Stocks de marchandises : 100 000 Dhs
- Créances clients : 60 000 Dhs (seront reprises pour 50 000 Dhs)
- Dettes fournisseurs : 95 000 Dhs.
L’entreprise a dĂ©cidĂ© de reprendre ces Ă©lĂ©ments pour les valeurs indiquĂ©es dans l’acte d’apport et
s’engage à prendre en charge les dettes fournisseurs.
TAF :
Enregistrer les opĂ©rations d’apport et d’augmentation du capital dans les comptes de l’entreprise.
e- Immobilisations acquises Ă  titre gratuit
La valeur d'entrĂ©e est Ă©gale Ă  la valeur actuelle, " valeur estimĂ©e " Ă  la date de l’entrĂ©e en fonction
du marchĂ© et de l’utilitĂ© Ă©conomique du bien pour l’entreprise.
Exemple :
Mr BENDAHER est un jeune agriculteur qui gĂšre une petite exploitation agricole. Pour lui
permettre de dĂ©velopper son activitĂ©, son pĂšre lui fait donation d’un terrain de 5 hectares.
Un terrain juxtaposĂ© de 3 hectares, appartenant Ă  un voisin, a Ă©tĂ© vendu le mĂȘme mois pour 900 000
Dhs. Les frais de notaire sont de 1% et les frais d’enregistrement sont de 2,5%.
TAF :
Enregistrer cette opĂ©ration dans les comptes de l’exploitation agricole.
f- Immobilisations acquises au moyen de subventions d'investissement
 Principe :
Il s’agit d’aides financiĂšres octroyĂ©es aux entreprises par l’Etat ou les CollectivitĂ©s locales. Ces
subventions ont pour objectif de financer des activités à long terme, ou souvent des investissements
lourds. Elles figurent au passif du bilan de l’entreprise bĂ©nĂ©ficiaire, parmi les capitaux propres
assimilĂ©s : 1311 : subventions d’investissement. Toutefois, cette subvention, pouvant ĂȘtre assimilĂ©e
Ă  un produit exceptionnel, doit supporter l’impĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices. Elle sera donc transfĂ©rĂ©e au CPC
par fractions sur la mĂȘme durĂ©e que celle de l’amortissement de l’immobilisation financĂ©e.
Dans le cas oĂč les subventions ont servis au financement d’une immobilisation non amortissable,
elles doivent ĂȘtre rapportĂ©es par fractions Ă©gales au nombre d’annĂ©es pendant lesquelles ces
immobilisations sont inaliĂ©nables, ou bien, Ă  dĂ©faut de clause d’inaliĂ©nabilitĂ©, sur 10 ans
(subvention/10).
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
12
L’enregistrement de ces subventions peut se faire en trois Ă©tapes :
 Promesse de subvention : (date de la notification de la subvention par le donateur)
3451 subvention Ă  recevoir x
1311 subvention d’investissement x
 Encaissement de la subvention : (date de rĂ©ception de l’avis du chĂšque ou de l’avis de crĂ©dit de la banque)
5141 banque x
3451 subvention Ă  recevoir x
 Quote-part imposable au titre de l’exercice : (date d’inventaire)
1319 subventions d’investissement inscrites au CPC y
7577 reprise/subvention d’inv y
Avec : y =
đ‘«đ‘Źđ‘š 𝒙 đ‘ș𝒖𝒃𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏
đ‘œđ‘¶ (đ‘Żđ‘»)
 Applications :
Exemple 1 :
Le 20/04, l’entreprise ABC, spĂ©cialisĂ©e dans la gestion de dĂ©chets mĂ©nagers, a reçu la promesse de
la commune urbaine de lui donner une subvention de 450 000 Dhs pour l’acquisition d’un nouvel
incinĂ©rateur dont le prix est estimĂ© Ă  800.000 Dhs H.T. Le 30/06, l’entreprise est informĂ©e par sa
banque du virement de la subvention promise par la commune. Le mĂȘme jour, elle passe la
commande Ă  son fournisseur.
Le 18/07, l’entreprise ABC reçoit l’incinĂ©rateur ainsi que la facture N° 184 correspondante. Elle
convient avec son fournisseur les modalités de rÚglement suivantes : 50% par chÚque, 10% dans 3
mois, le reste dans 2 ans.
Le comptable a dĂ©cidĂ© d’étaler cette subvention sur la durĂ©e d’amortissement du matĂ©riel fixĂ©e Ă  10
ans (amortissement linéaire).
TAF :
Passez les Ă©critures comptables nĂ©cessaires au cours de l’exercice et Ă  la date d’inventaire.
Exemple 2 :
Le 02/09/2012, l’exploitation agricole KLM reçoit la notification de l’attribution par le Ministùre de
l’Agriculture d’une subvention destinĂ©e Ă  financer l’acquisition d’un terrain et de deux
moissonneuses batteuses.
Le 08/10/2012, elle procĂšde Ă  l’investissement prĂ©vu.
- Terrain : coĂ»t d’acquisition 1 400 000 Dhs subventionnĂ© Ă  hauteur de 60%. Aucun dĂ©lai
d’inaliĂ©nabilitĂ© n’a Ă©tĂ© imposĂ© par le ministĂšre ;
- Moissonneuses batteuses : coĂ»t d’acquisition 600 000 Dhs HT (TVA 10%). Ce matĂ©riel,
subventionnĂ© Ă  hauteur de 45%, fera l’objet d’un amortissement dĂ©gressif sur 5 ans.
Le contrat établit pour ces acquisitions stipule que le rÚglement se fera à crédit sur 4 ans. Mais dÚs
réception de la subvention, son montant sera reversé au fournisseur.
Le 15/12/2012, l’entreprise encaisse les chùques relatifs à ces deux subventions.
Le 20/12/2012, l’entreprise reverse les subventions reçues par virement au fournisseur.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
13
TAF :
Passez les écritures comptables nécessaires :
1- au cours de l’exercice
2- au 31/12/2012.
3- au 31/12/2013.
Le 23/04/2014, l’entreprise KLM cùde une moissonneuse batteuse au prix de 200 000 Dhs. Le
rĂšglement se fera dans 5 mois. Aucune Ă©criture n’a Ă©tĂ© passĂ©e Ă  cette date.
TAF :
1- Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/2014.
2- Déterminer le résultat imposable sur cette cession.
g- Immobilisations obtenues en " crédit-bail "
 Principe :
Le crédit-bail, ou leasing, est un moyen de financement des immobilisations, biens mobiliers ou
immobiliers. Il donne à l’utilisateur du bien :
- d'une part, un droit de jouissance ;
- d'autre part, la possibilité d'acquérir le bien concerné soit en fin de contrat, soit au terme de
pĂ©riodes fixĂ©es Ă  l’avance moyennant le paiement du prix convenu.
Les sommes versĂ©es par l’utilisateur du bien avant qu'il n'en devienne propriĂ©taire sont dĂ©nommĂ©es
"redevances " ou "loyers". Dans le CPC, les sommes dues par l’utilisateur au titre de la pĂ©riode de
jouissance constituent des charges d'exploitation. Ces sommes doivent ĂȘtre enregistrĂ©es au dĂ©bit du
compte : 6132 "Redevances de crédit-bail".
Pour des raisons de tradition juridique et de textes, la Norme reste fidÚle au "périmÚtre patrimonial"
du bilan, Ă  peu d'exceptions prĂšs : les biens inscrits Ă  l’actif sont limitĂ©s Ă  ceux qui sont la propriĂ©tĂ©
de l’entreprise, Ă  l’exclusion de biens en location ou en crĂ©dit-bail. En effet, le bien acquis en
leasing ne doit pas figurer Ă  l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas levĂ©
l’option d'achat. Cependant, cette opĂ©ration doit figurer dans les ETIC en complĂ©ments
d'informations au bilan et au CPC
Pour l’établissement de la situation patrimoniale, les dettes attachĂ©es aux "redevances" ou "loyers"
non acquittés qui concernent la période écoulée doivent figurer dans les comptes de tiers concernés.
Le cas échéant, les "redevances" ou "loyers" qui concernent la période d'utilisation postérieure à la
date de clĂŽture du bilan font l’objet d'un rattachement Ă  la pĂ©riode Ă  laquelle ils se rapportent.
Lorsque l’utilisateur devient propriĂ©taire du bien en levant l’option d'achat dont il est titulaire, il
doit inscrire cette immobilisation Ă  l’actif de son bilan pour un montant Ă©tabli conformĂ©ment aux
rÚgles applicables en matiÚre de détermination de la valeur d'entrée.
Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-bail pour se procurer des
biens d'Ă©quipements donnent dans l’ETIC les informations requises dans le tableau B 10. Ces
informations tendent à la reconstitution d'une situation comparable à celle qu'aurait vue l’entreprise
si elle avait acquis en toute propriété les biens pris en crédit bail, compte tenu de ses modalités
particuliĂšres de paiement.
 Application :
Le 13/10/2009, l’entreprise SDF signe un contrat de leasing sur 5 ans avec la sociĂ©tĂ©
MAGHREBAIL portant sur la location avec option d’achat d’une machine valant 500 000 Dhs HT.
Le contrat prĂ©voit des redevances annuelles de 150 000 Dhs HT payables d’avance.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
14
La durée de vie de la machine est de 10 ans. La valeur résiduelle au bout des 5 ans est fixée à 4% de
la valeur d’origine HT.
Le 02/10/2014, l’entreprise SDF lùve son option d’achat et paie le prix de rachat par chùque.
TAF :
Passer au journal les écritures nécessaires :
1- pour l’exercice 2009.
2- pour l’exercice 2014.
h- Ensembles immobiliers
La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier, tel un terrain construit ou un immeuble acheté, doit
ĂȘtre ventilĂ©s entre ses deux Ă©lĂ©ments constitutifs :
‱ La valeur d'entrĂ©e du terrain ;
‱ La valeur d'entrĂ©e de la construction.
Exemple :
La sociĂ©tĂ© Batiloca est spĂ©cialisĂ©e dans l’immobilier de location. Elle a bĂąti en 2014 un ensemble
immobilier comportant 10 étages de 4 appartements chacun destiné à la location nue longue durée.
Cet ensemble immobilier a été mis en service le 17/10/2014. Le coût de cet ensemble immobilier
est Ă©valuĂ© d’aprĂšs les Ă©lĂ©ments de la comptabilitĂ© analytique Ă  12 000 000 Dhs (dont 2 000 000 Dhs
pour le terrain). Cet ensemble immobilier sera amorti sur 25 ans en mode linéaire.
Cette société doit par ailleurs comptabiliser des provisions pour grosses réparations qui
comprennent : des travaux d’amĂ©lioration, des grosses rĂ©parations, des dĂ©penses de gros entretiens,
et des dĂ©penses d’entretien courant.
Au 31/12/2014, les montants estimatifs des provisions Ă  constituer sont les suivants :
- Travaux d’amĂ©lioration : 720 000 Dhs
- Travaux de grosses réparations : 540 000 Dhs
- Travaux de gros entretiens : 270 000 Dhs
- Travaux d’entretien courant : 150 000 Dhs.
Les travaux d’amĂ©lioration ne sont pas programmĂ©s Ă  l’avance ; les travaux de grosses rĂ©parations
sont programmés sur 5 ans ; les travaux de gros entretiens sont programmés sur 4 ans ; alors que les
travaux d’entretien courant sont programmĂ©s chaque annĂ©e (avec une provision constituĂ©es l’annĂ©e
précédente).
TAF :
1- Enregistrer l’opĂ©ration d’acquisition de cet ensemble immobilier
2- Passer les Ă©critures de rĂ©gularisation Ă  la fin de l’exercice.
Remarque :
Conformément aux méthodes dévaluation, la valeur actuelle d'une immobilisation incorporelle ou corporelle
est dĂ©terminĂ©e Ă  partir du marchĂ© et de l’utilitĂ© du bien pour l’entreprise.
La rĂ©fĂ©rence du marchĂ© est normalement le prix actuel d'achat de l’immobilisation (Ă  la date de l’inventaire),
majoré des charges accessoires d'achat et d'installation, ou le coût actuel de production pour les
immobilisations produites par l’entreprise pour elle-mĂȘme et n'ayant pas d'Ă©quivalent sur le marchĂ©.
La valeur actuelle de l’immobilisation peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©tant le prix qu'accepterait d'en donner un
acquĂ©reur Ă©ventuel de l’entreprise dans l’état et le lieu oĂč elle se trouve.
Lorsque des " sorties " de titres ont été opérées (à la suite de cessions notamment), portant sur des ensembles
de titres de mĂȘme nature confĂ©rant les mĂȘme droits, la valeur d'entrĂ©e des titres restants est dĂ©terminĂ©e par la
méthode du " coût d'achat moyen pondéré " aprÚs chaque entrée ou, à défaut, par la méthode du " premier
entré ; premier sorti " dite F.I.F.O (first in, first out).
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
15
5- Evaluation des Ă©lĂ©ments de l’actif circulant :
a- Les stocks :
Conformément aux méthodes d'évaluation, les stocks sont enregistrés :
‱ Ă  leur coĂ»t d'acquisition pour les biens acquis Ă  titre onĂ©reux, directement Ă  partir des documents
de base (factures, ...). Le prix d'achat facturé est augmenté des droits de douane et autres impÎts et
taxes non rĂ©cupĂ©rables ainsi que des charges accessoires d'achat engagĂ©es jusqu'Ă  l’entrĂ©e en
"magasin" de stockage (transport ; frais de transit ; commissions et courtages ; frais de réception,
déchargement, manutention ; assurances transport ; diminué des taxes légalement récupérables, telle
la TVA "déductible" ainsi que des réductions commerciales obtenues (rabais, remises, ristournes) ;
‱ Ă  leur coĂ»t de production pour les biens produits par l’entreprise, Ă  l’aide de la comptabilitĂ©
analytique. Il correspond à la somme : des coûts d'acquisition des matiÚres et fournitures utilisées
pour la production de l’élĂ©ment ; des charges directes de production telles les charges de personnel,
les services extérieurs, les amortissements ...; des charges indirectes de production dans la mesure
oĂč il est possible de les rattacher raisonnablement Ă  la production de l’élĂ©ment qui ont Ă©tĂ© engagĂ©s
pour amener les produits Ă  l’endroit et dans l’état oĂč ils se trouvent.
Pour les articles, objets ou catégorises individualisés, et identifiables, le coût d'entrée est déterminé
par article, objet ou catégorie. En revanche, pour les articles ou objets interchangeables, et non
identifiĂ©s par unitĂ© aprĂšs leur entrĂ©e en stock, le coĂ»t d'entrĂ©e du stock observĂ© Ă  l’inventaire, est
obtenu par calcul selon l’une des deux mĂ©thodes suivantes : CMUP ; FIFO.
La valeur au bilan faire apparaßtre distinctement les trois éléments :
- la valeur d'entrée, (maintenue en écritures en tant que valeur brute) ;
- la provision pour dépréciation (en diminution) ;
- la valeur comptable nette (par différence).est obtenue,
En application du principe de prudence, est retenue comme valeur comptable nette, dans le bilan, la
valeur d'entrée ou, si elle lui est inférieure, la valeur actuelle.
Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, il est appliqué à cette derniÚre une correction
en diminution sous forme d'une " provision pour dépréciation ".
Exemple :
Les mouvements de la matiĂšre premiĂšre « bois » pour l’entreprise « Atlas Bois » durant le mois de
Mars 2014 sont les suivants :
Le 01/11/2014 : Stock initial : 15 unitĂ©s Ă  410 DH l’unitĂ©.
Le 06/11/2014 : Bon d’entrĂ©e n°1 : 40 unitĂ©s Ă  412 DH l’unitĂ©.
Le 10/11/2014 : Bon de sortie n°1 : 15 unités.
Le 16/11/2014 : Bon de sortie n°2 : 24 unités.
Le 20/11/2014 : Bon d’entrĂ©e n°2 : 25 unitĂ©s Ă  415 DH l’une.
Le 24/11/2014 : Bon de sortie n°3 : 30 unités.
Le 25/11/2014 : Bon d’entrĂ©e n°3 : 20 unitĂ©s Ă  414 DH l’une.
Le 28/11/2014 : Bon de sortie n°4 : 28 unités.
Travail Ă  faire :
1- Etablir la fiche de stock de cette matiĂšre premiĂšre en appliquant :
- la méthode de CMUP (fin de période)
- la méthode FIFO
2- Etablir le bilan sachant que le stock final a enregistré une dépréciation de 10%.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
16
Fiche de stock du « bois » Méthode : CMUP (FP)
Dates Libellés Entrées Sorties Stocks
Q. C.U. M. Q. C.U. M. Q. C.U. M.
Extrait du bilan :
ACTIF Montant Brut Amort & Prov Montant net
Stocks
Fiche de stock du « bois » Méthode : FIFO
Dates Libellés Entrées Sorties Stocks
Q. C.U. M. Q. C.U. M. Q. C.U. M.
Extrait du bilan :
ACTIF Montant Brut Amort & Prov Montant net
Stocks
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
17
b- Les créances :
En vertu du principe du coût historique, les créances sont inscrites en comptabilité pour leur
montant nominal (le principal).
Les créances libellées en monnaies étrangÚres sont converties en monnaie nationale à leur date
d'entrée.
La valeur actuelle d'une créance est en principe égale à sa valeur nominale, inscrite en valeur
d'entrée, si le rÚglement final prévu parait certain.
La valeur au bilan des créances est égale à leur montant nominal sauf cas de dépréciation des
créances.
Lorsque le rÚglement futur d'une créance paraßt incertain, notamment à la suite d'un litige avec le
dĂ©biteur, ou en raison de sa situation financiĂšre, une provision pour dĂ©prĂ©ciation doit ĂȘtre constituĂ©e
calculée sur la base de la perte probable future.
Exemple :
 Extrait de la balance avant inventaire au 31/12/2014 de l’E/se SABIR :
N° comptes Libellés Débit Crédit
3421
3424
3942
Clients
Clients douteux ou litigieux
PPD des clients et CR
1.236.000
46.560
??
 Etat des crĂ©ances douteuses au 31/12/2014 :
Clients Créances
TTC 2012
Provision
2013
RĂšglement
TTC 2014
Observations
FADEL 36.000 20% 9.000 Insolvable
GNAOUI ?? 1.000 -- Encaissement probable de 75% du solde
HILAL 12.000 1.320 1.680 La totalité du solde sera récupérée
IFKIRNE 21.600 -- -- Perte estimée à 60%
Travail Ă  faire :
1- a- DĂ©terminer le montant des provisions Ă  la balance avant inventaire 2014.
b- Calculer le montant de la créance du client GNAOUI.
2- Compléter le tableau des créances suivant :
Clients Créanc
es 2013
TTC
RĂšgleme
nt 2014
TTC
Soldes 2014 Provisions Ajustements Créances
irrécouvrables
TTC HT 2014 2013 Dot Rep HT TVA
FADEL
GNAOUI
HILAL
IFKIRNE
3- Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/2014.
4- Présenter un extrait de la balance aprÚs inventaire au 31/12/2014.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
18
c- Les titres :
Les titres sont portĂ©s en comptabilitĂ© pour leur prix d'achat Ă  l’exclusion des frais d'acquisition,
lesquels sont inscrits directement dans les charges de l’exercice.
L’obtention d'actions dites juridiquement " gratuites " est sans influence sur la valeur globale
d'entrée des titres correspondants détenus dont le coût unitaire moyen se trouve diminué.
A une date quelconque et en particulier à la date de l’inventaire, les titres de placement ont une "
valeur actuelle " Ă©gale :
- au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotés ;
- à leur valeur probable de négociation s'ils ne sont pas cotés.
Cette valeur probable de négociation est à apprécier dans la perspective d'une cession à brÚve
échéance (à moins d'un an).
La comparaison de la valeur d'entrée et de la valeur actuelle fait apparaßtre des plus-values ou des
moins-values par catégories homogÚnes de titres.
Les plus-values ne sont pas comptabilisĂ©es ; les moins-values doivent l’ĂȘtre sous forme de
provisions pour dépréciation.
Exemple :
L’entreprise XARA vous fournit les informations d’inventaire suivantes :
a- Extrait de la balance avant inventaire de l’E/se XARA au 31/12/2013 :
N° comptes Libellés Débit Crédit
2510
3500
3950
Titres de participation
Titres et valeurs de placement
PPD des TVP
25.400
43.500
??
b- Etat des titres :
N° de
comptes
Titres Achat Cours Observations
Q P.U 2012 2013
2510 RISMA 200 ?? 130 125 Cession de 120 titres Ă  128 dhs/un ;
commission HT : 2% du prix de vente.
3500 HPS 150 290 282 285 Cession de 90 titres au prix global de
27.000 dhs ; commission TTC : 550 dhs.
N.B : Lors des cessions de titres, aucune Ă©criture n’a Ă©tĂ© passĂ©e.
Travail Ă  faire :
1- DĂ©terminer les valeurs manquantes Ă  la balance et Ă  l’état des titres.
2- PrĂ©senter sous forme d’un tableau le calcul des provisions des titres RISMA et HPS.
3- Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/2013.
4- Présenter un extrait du bilan au 31/12/2013
Etat des titres
Titres Achat Cours Provisions Ajustements
Q P.U 2012 2013 2013 2012 Dotation Reprise
TP : RISMA
 CĂ©dĂ©s
 Non cĂ©dĂ©s
TVP : HPS
 CĂ©dĂ©s
 Non cĂ©dĂ©s
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
19
Chapitre 2 : LA REGULARISATION DES CHARGES ET PRODUITS
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, pour qu’un enregistrement comptable soit valide, l’entreprise doit disposer d’une
piĂšce justificative. Cependant, il arrive souvent qu’à la fin de l’exercice, l’entreprise a consommĂ©
certaines charges ou a rĂ©alisĂ© certains produits mais la facture correspondante n’a pas encore Ă©tĂ©
reçue ou établie. ParallÚlement, certaines charges ou produits, déjà comptabilisées, peuvent
concerner l’exercice suivant ; Elle devra alors procĂ©der Ă  la rĂ©gularisation de ces opĂ©rations pour
pouvoir dĂ©terminer le rĂ©sultat exact de l’exercice arrivĂ© Ă  sa fin. Ce faisant, l’entreprise respecte le
principe de « la spécialisation des exercices ».
En effet, en raison du dĂ©coupage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et
les produits doivent ĂȘtre, en vertu du principe de spĂ©cialisation des exercices, rattachĂ©s Ă  l’exercice
qui les concerne effectivement et à celui-là seulement. Il en résulte que :
- Toute charge ou tout produit rattachable Ă  l’exercice mais connu postĂ©rieurement Ă  la date de
clĂŽture et avant celle d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse, doit ĂȘtre comptabilisĂ© parmi les charges
et les produits de l’exercice considĂ©rĂ© ;
- Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant Ă  un exercice
antĂ©rieur, doit ĂȘtre inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours ;
- Toute charge ou tout produit comptabilisĂ© au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices
ultĂ©rieurs, doit ĂȘtre soustrait des Ă©lĂ©ments constitutifs du rĂ©sultat de l’exercice en cours et inscrit
dans un compte de régularisation.
Opérations à régulariser
Charges Produits
Déjà comptabilisées non encore Déjà comptabilisés non encore
comptabilisées comptabilisés
Charges constatées Charges Produits constatés Produits
d’avance à payer d’avance à recevoir
N.B :
- La régularisation des charges et produits peut concerner leur montant total ou seulement une partie
calculée au prorata-temporis.
- Les Ă©critures de rĂ©gularisation ci-dessus, enregistrĂ©es Ă  la clĂŽture de l'exercice, doivent ĂȘtre
contrepassées à la réouverture des comptes de l'exercice suivant.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
20
1- LES CHARGES CONSTATEES D’AVANCE
Ce sont des charges enregistrĂ©es au cours de l’exercice mais qui correspondent Ă  des achats de
biens, ou services ou à des prestations dont la fourniture doit intervenir ultérieurement. Elles
doivent donc ĂȘtre retranchĂ©es des charges de l’exercice actuel dans la mesure oĂč elles sont
considĂ©rĂ©es comme une crĂ©ance en nature de l’E/se, Ă  comptabiliser au dĂ©bit du compte 3491 «
Charges constatĂ©es d’avance » (CCA). Pour cela, Ă  la fin de l’exercice, on passe l’écriture suivante :
31/12
3491 Charges constatĂ©es d’avance H.T
61.. Compte de charges H.T
RĂ©gularisation
Exemple :
Au 31/12/2012, le comptable relÚve les opérations suivantes :
- Une prime d’assurance annuelle de 6.000 Dhs a Ă©tĂ© payĂ©e le 01/04/2012.
- Le 27/12/2012, l’E/se a reçu la facture concernant des M/ses pour une valeur de 9.600 Dhs
TTC. Au 31/12/2012, les M/ses objet de cette facture ne sont pas encore reçues.
 Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations :
2- LES CHARGES A PAYER
Les charges Ă  payer sont des charges qui correspondent Ă  des biens ou des services dont la
fourniture ou la prestation est dĂ©jĂ  intervenue au cours de l’exercice ; mais pour lesquelles la facture
du fournisseur n'est pas encore parvenue. Elles sont inscrites au Passif du bilan.
Les régularisations portant sur des "charges à payer" consistent à débiter le compte de charge
concernĂ© (et 7119 RRR accordĂ©s par l’E/se) et le compte de TVA (S’il y a lieu), par le crĂ©dit de l’un
des comptes de tiers concernés suivants :
4417 : Fournisseurs-factures non parvenues
4427 : RRR Ă  accorder-avoirs Ă  Ă©tablir
4437 : Charges de personnel Ă  payer
4447 : Charges sociales Ă  payer
4457 : Etat, impĂŽts et taxes Ă  payer
4465 : Associés, dividendes à payer
4485 : Obligations, coupons Ă  payer
4493 : IntĂ©rĂȘts courus et non Ă©chus Ă  payer
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
21
N.B :
Les comptes « charges Ă  payer » doivent ĂȘtre crĂ©ditĂ©s par des montants TTC ;
Le compte de régularisation de TVA à débiter est 3458 ;
Toute opération donnant lieu à une facture (achats de marchandises, téléphone, eau et électricité 
)
doit ĂȘtre enregistrĂ©e dans le compte 4417.
Exemple :
Au 31/12/2012, le comptable relÚve les opérations suivantes :
- Les frais de téléphone de décembre 2012 sont estimées à 4.800 Dhs H.T (TVA 20%). La
facture correspondante ne sera reçue qu’au cours de 2013.
- Le 01//09/2012, l’E/se a contractĂ© un emprunt bancaire de 600.000 Dhs au taux de 12%
(TVA 10%), remboursable annuellement sur 5 ans. Le premier versement se fera le
31/08/2013.
 Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations :
3- LES PRODUITS CONSTATÉS D’AVANCE
Lorsqu’une crĂ©ance comptabilisĂ©e concerne un bien non livrĂ© ou une prestation non encore
effectuĂ©e, le produit comptabilisĂ© d'avance doit ĂȘtre Ă©liminĂ© des produits d'exploitation par
l'intermédiaire du compte 4491 "Produits constatés d'avance" (PCA). En effet, le compte 4491
permet de rattacher Ă  l'exercice les produits qui le concernent effectivement, et ceux-lĂ  seulement. Il
est crédité en fin d'exercice par le débit des comptes de produits intéressés.
31/12
71.. Compte de produits H.T
4491 produits constatĂ©es d’avance H.T
RĂ©gularisation
Exemple :
Au 31/12/2012, le comptable relÚve les opérations suivantes :
- Le 01/12/2012, l’E/se a encaissĂ© par avance 6.000 Dhs de loyer trimestriel d’un dĂ©pĂŽt.
- Le 29/12/2012, l’E/se envoie à son client AZER la facture N° 873 d’un montant de 21.180
Dhs TTC.
Le 31/12/2012, les M/ses objet de cette facture ne sont pas encore livrées.
 Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations :
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
22
4- LES PRODUITS A RECEVOIR
Lorsqu’un bien livrĂ© ou une prestation effectuĂ©e n'a pas encore fait l'objet d'une crĂ©ance, elle est
ajoutĂ©e aux produits d'exploitation par l'intermĂ©diaire d’un compte de rĂ©gularisation. Celui-ci est
débité, à la clÎture de l'exercice, du montant taxes comprises des créances imputables à cet exercice,
dont le montant est suffisamment connu et pour lesquelles les piĂšces justificatives n'ont pas encore
été établies, par le crédit des comptes concernés des classes 4 et 7.
Les comptes de régularisation à utiliser pour les produits à recevoir sont :
3417 : RRR à obtenir-avoirs non encore reçus
3427 : Clients- facture à établir et créances sur travaux non encore facturables
3487 : Créances rattachées aux autres débiteurs
3493 : IntĂ©rĂȘts courus et non Ă©chus Ă  percevoir
N.B :
* les comptes de « de produits Ă  recevoir » doivent ĂȘtre dĂ©bitĂ©s par des montants TTC
* le compte de régularisation de TVA à créditer est 4458
Exemple :
Au 31/12/2012, le comptable relÚve les opérations suivantes :
- Le 01/05/2012, l’E/se avait souscrit (achetĂ©) un bon de trĂ©sor (BDT) de 250.000 Dhs. Les
intĂ©rĂȘts annuels qui s’élĂšvent Ă  12.450 Dhs ne seront reçus que le 30/04/2013.
- Le fournisseur ZALAGH avait promis à l’E/se une ristourne de 2.700 Dhs HT. Au
31/12/2012, l’avoir correspondant n’a pas encore Ă©tait reçu.
 Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations :
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
23
Exercice de synthĂšse :
Le comptable de l’E/se « QUARK » vous fournit la liste suivante des opĂ©rations sur produits et
charges Ă  rĂ©gulariser Ă  la fin de l’exercice 2013 :
1- Des M/ses ont été livrées le 30/12/2013 à un client pour une valeur de 18.552 dhs TTC. Le
31/12/2013, la facture correspondante n’est pas encore Ă©tablie.
2- La prime d’assurance semestrielle de 4.992 dhs a Ă©tĂ© payĂ©e le 01/12/2013.
3- Les factures de téléphone pour novembre et décembre ne sont pas encore reçues à fin 2013. La
consommation téléphonique pour ces deux mois est estimée à 8.200 dhs HT.
4- Le 30/08/2013, l’E/se reçoit de son partenaire commercial une redevance annuelle pour marque pour
12.000 dhs. Elle couvre la période du 01/09/2013 au 31/08/2014.
5- L’E/se a rĂ©glĂ© 15.600 dhs TTC, TVA 20%, de frais de location d’un vĂ©hicule pour la pĂ©riode du
01/12/2013 au 31/01/2014.
6- Les commissions dues aux reprĂ©sentants de l’E/se au titres des ventes de dĂ©cembre 2013 s’élĂšvent Ă 
45.000 dhs. Les charges sociales correspondantes sont estimées à 20%.
7- Un prĂȘt de 100.000 dhs accordĂ© Ă  un salariĂ© le 01/04/2013 est remboursable annuellement au taux
d’intĂ©rĂȘt de 2%. TVA 20%.
8- Le 27/12/2013, l’E/se a reçu des M/ses pour une valeur de 31.800 dhs TTC. La facture
correspondante n’a pas encore Ă©tĂ© envoyĂ©e par le fournisseur Ă  la fin de l’exercice.
9- Le 01/03/2013, l’E/se a payĂ© les frais d’abonnement annuel Ă  une revue technique : 612 dhs TTC ;
TVA 20%.
10- L’E/se a rĂ©alisĂ© un chiffre d’affaires de 3.400.000 dhs HT avec son principal fournisseur. Il est
convenu que celui-ci accorde à l’E/se une ristourne selon le barùme suivant :
Chiffre d’affaires HT Barùme
0 Ă  1.000.000 0,5%
1.000.000 Ă  3.000.000 1%
3.000.000 Ă  8.000.000 2%
+ 8.000.000 4%
11- Le 23/12/2013, l’E/se a reçu la facture relative à un achat de M/ses pour 82.850 dhs HT. Cependant,
à fin 2013, les M/ses ne sont pas encore livrées par le fournisseur.
12- Le 01/04/2010, L’E/se a contractĂ© un emprunt bancaire de 400.000 dhs remboursables sur 5 ans au
taux de 7% annuel. Le remboursement se fait Ă  terme Ă©chu, chaque 31/03.
Le remboursement Ă  effectuer le 31/03/2014 s’élĂšve Ă  91.200 (dont 11.200 d’intĂ©rĂȘts).
13- Suite à une livraison non conforme, l’E/se doit accorder un rabais de 2.400 dhs TTC à son client.
L’avoir correspondant ne sera Ă©tabli qu’en janvier 2014.
14- Certains salariés ont acquis, au titre de 2013, des droits à congés payés pour 31.000 dhs. Ils leurs
seront versés sur leur demande au cours de 2014.
15- La facture d’eau et d’électricitĂ© pour le mois de dĂ©cembre 2013 ne sera reçue qu’en janvier 2014.
Son montant est estimé à 6.400 dhs HT, TVA 20%.
16- Il reste en stock à la fin de l’exercice :
o Des produits d’entretien (stockables) pour 4.600 dhs ;
o Des timbres postaux pour 1.000 dhs ;
o Des timbres fiscaux pour 5.000 dhs.
17- Un camion de l’E/se qui avait Ă©tĂ© accidentĂ©, a Ă©tĂ© rĂ©parĂ© en dĂ©cembre 2013. A la fin de l’exercice, le
garagiste ne nous a pas encore envoyĂ© la facture. Le devis estimatif acceptĂ© par l’E/se s’élevait Ă 
35.000 dhs HT, TVA 20%.
18- Une secrĂ©taire intĂ©rimaire a Ă©tĂ© engagĂ©e pour le mois de dĂ©cembre 2013. Sa rĂ©munĂ©ration qui s’élĂšve
Ă  7.000 dhs sera payĂ©e en janvier 2014 dĂšs rĂ©ception de la facture de la sociĂ©tĂ© d’intĂ©rim.
19- L’E/se a placĂ© des excĂ©dents de trĂ©sorerie sous forme de bons de caisse en optant pour des intĂ©rĂȘts
prĂ©comptĂ©s (reçus Ă  l’avance). Le montant de ces intĂ©rĂȘts est de 3.800 dhs.
20- La Patente (impĂŽt direct) due Ă  l’Etat au titre de l’exercice 2013 est estimĂ©e Ă  13.500 Dhs. Elle sera
payée au cours de 2014.
Travail Ă  faire :
Passer les écritures de régularisation des charges et produits au 31/12/2013.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
24
ETUDES DE CAS :
Cas N° 1 : ALPPHACOM
La société ALPPHACOM avait commandé le 01/04/2014, une machine-outil à un fournisseur Tangérois
pour un prix de 1 500 000 Dhs. Cette machine doit ĂȘtre livrĂ©e en dĂ©cembre 2014. Elle a versĂ© le 01/04/2014
un acompte de 500 000 Dhs au fournisseur et une commission de 15 000 Dhs HT à un intermédiaire résidant
à Rabat, qui a facilité la transaction.
Pour financer cette acquisition, ALPHACOM a fait un emprunt de 500 000 Dhs le 01/04/2014 au taux de
6%, emprunt qui doit ĂȘtre complĂ©tĂ© par un emprunt de mĂȘme montant le 01/12/2014.
La machine a été réceptionnée le 01/12/2014. Le fournisseur Tangérois a consenti un escompte de 1% pour
rÚglement au comptant. La facture a été réglée à réception par chÚque bancaire. Le transport a été effectué
par une entreprise casablancaise, qui, également le 01/12/2014, a présenté une facture de 20 000 Dhs HT sur
laquelle elle a consenti une remise de 5%. La machine est devenue opérationnelle le 03/12/2014.
Le 05/12/2014, toutefois, lors de la mise en marche, la société ALPHACOM a dû faire intervenir une
entreprise afin de remettre en Ă©tat des conduits de fumĂ©e qui avaient Ă©tĂ© dĂ©tĂ©riorĂ©s lors de l’installation de la
machine-outil. La facture s’est Ă©levĂ©e Ă  60 000 Dhs TTC.
Travail Ă  faire :
1- Indiquer quels sont les Ă©lĂ©ments qui peuvent constituer le coĂ»t d’acquisition d’une immobilisation
corporelle.
2- Rappeler les conditions d’incorporation des coĂ»ts liĂ©s aux emprunts dans le coĂ»t d’entrĂ©e d’un actif.
3- La sociĂ©tĂ© ALPHACOM ayant dĂ©cidĂ© de maximiser le coĂ»t d’acquisition de la machine-outil,
présenter les écritures comptables enregistrées en 2014.
Cas N° 2 : SAN LEON ENERGY
La sociĂ©tĂ© San Leon Energy est une entreprise pĂ©troliĂšre basĂ©e Ă  Dublin. Elle a dĂ©cidĂ© d’installer une plate
forme prùs d’Agadir sur le bloc Sidi Moussa dans l’offshore du Maroc. L’exploitation doit durer entre 7
et 15 ans et la sociĂ©tĂ© devra remettre en Ă©tat le site aprĂšs l’arrĂȘt. Le coĂ»t estimĂ© de cette remise en Ă©tat est
estimé à 1 500 000 Dhs.
Les travaux d’installation ont dĂ©butĂ© le 1er
juin 2013 et l’ensemble devrait ĂȘtre opĂ©rationnel Ă  compter du 31
décembre 2014.
Pour réaliser ces travaux, la société San Leon Energy a demandé et obtenu un emprunt bancaire de
5 000 000 Dhs, remboursable en 5 annuités constantes au taux de 6%. Les fonds ont été débloqués
le 1er
mai 2013.
Les Ă©lĂ©ments relatifs Ă  cette installation peuvent ainsi ĂȘtre Ă©valuĂ©s comme suit (HT) :
Coûts engagés en 2013 Montants
- Frais d’études prĂ©alables
- Matériaux acquis et utilisés
- Factures de sous-traitance
- Main d’Ɠuvre interne
- Frais administratifs généraux
300 000
800 000
1 120 000
950 000
50 000
Coûts engagés en 2014 Montants
- Matériaux acquis et utilisés
- Factures de sous-traitance
- Main d’Ɠuvre interne
- Autres coûts internes directs
- Frais administratifs généraux
1 400 000
2 580 000
1 800 000
150 000
200 000
Travail Ă  faire :
1- DĂ©terminer le coĂ»t d’entrĂ©e de la plate forme pĂ©troliĂšre sachant qu’il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©
d’incorporer le coĂ»t de l’emprunt au coĂ»t d’entrĂ©e.
2- Passer les écritures nécessaires au 31/12/2013 et 31/12/2014.
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
25
Cas N° 3 : BELGAM
La sociĂ©tĂ© BELGAM avait effectuĂ© au 31/12/2004 la rĂ©Ă©valuation d’un ensemble immobilier acquis
Ă  24 600 000 Dhs (dont 4 800 000 Dhs pour le terrain) le 01/01/1999, amortissable en 25 ans, sans
valeur résiduelle significative.
La valeur d’utilitĂ© au 31/12/2004 pour cet ensemble immobilier est de 36 000 000 Dhs (dont
7 200 000 Dhs pour le terrain).
Cet ensemble immobilier a été vendu le 01/10/2014 pour 42 000 000 Dhs.
Travail Ă  faire :
1- Reconstituer l’écriture au 31/12/2004 constatant la rĂ©Ă©valuation.
2- Passer au 31/12/2014 les Ă©critures de rĂ©gularisation qui s’imposent (l’écriture de cession a
été passée correctement en son temps).
Cas N° 4 : MAPHAR
La société MAPHAR a engagé au cours de 2014 des dépenses en recherche et développement. Le
projet en question concerne la mise au point de la molécule CHL4BK. Cette molécule conduira à la
fabrication d’un mĂ©dicament nouveau contre l’EBOLA et qui sera commercialisĂ© en 2015.
DĂ©penses relatives au projet :
- Charges du personnel dédié ..





.. : 300 000 Dhs
- Amortissement du matériel 






. : 160 000 Dhs
- Autres dépenses 











 : 200 000 Dhs
1- Passer l’écriture permettant d’immobiliser ces dĂ©penses au 31/12/2014
Au cours de 2015, les travaux de mise au point de la molécule CHL4BK sont terminés. La société
MAPHAR dĂ©cida alors de prendre un brevet lui en assurant l’exclusivitĂ©.
2- PrĂ©senter au 31/12/2015, l’écriture permettant de constater l’obtention du brevet.
Cas N° 5 : INFOTECH
La sociĂ©tĂ© INFOTECH a fait l’acquisition le 1er
octobre 2014 d’un micro ordinateur Ă©quipĂ© de
logiciels divers. La facture correspondante est détaillée comme suit :
- Micro ordinateur HP Pavillon + Ă©cran TFT 17" : 8 000 Dhs
- Logiciels installés : Windows 7, MicroSoft office 2010, Norton Antivirus 2014 : 3 150 Dhs
- Remise 5% ; TVA 20% ; rÚglement à crédit sur 6 mois.
Par ailleurs, INFOTECH a mis en "fabrication" un logiciel d’application de gestion du personnel
pour lequel les dĂ©penses suivantes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© engagĂ©es (ce logiciel n’est pas encore opĂ©rationnel
au 31 décembre 2014 :
- Frais d’administration gĂ©nĂ©rale 

.. : 52 000 Dhs
- Analyse organique 







 : 42 000 Dhs
- Programmation 








. : 68 000 Dhs
La durĂ©e d’utilisation du matĂ©riel et des logiciels est estimĂ©e Ă  4 ans.
Enfin, la sociĂ©tĂ© INFOTECH a Ă©laborĂ© Ă  l’aide d’un professionnel externe un site internet
(opérationnel à compter du 1er
janvier 2015) de prĂ©sentation de l’entreprise (www.infotech.ma). Les
dépenses relatives à ce site internet ont été enregistrées provisoirement en charges au cours de
l’exercice 2014. Elles se dĂ©composent comme suit :
- Coûts engagés lors de la phase de recherche préalable : 10 000 Dhs
- Obtention et immatriculation du nom de domaine : 2 000 Dhs
Comptabilité approfondie FSJES M.BOITI
26
- Acquisition et dĂ©veloppement du matĂ©riel et du logiciel d’exploitation qui se rapportent
à la mise en fonctionnalité du site : 60 000 Dhs
- DĂ©veloppement, acquisition et fabrication sur commande d’un code pour les
programmes, de logiciels de base de données et de logiciels intégrant les applications
distribuées dans les programmes : 20 000 Dhs
- RĂ©alisation de la documentation technique : 8 000 Dhs
- CoĂ»ts affĂ©rents au contenu, comprenant les frais induits par la prĂ©paration, l’alimentation
et la mise Ă  jour du site ainsi que l’expĂ©dition du contenu du site : 50 000 Dhs.
Travail Ă  faire :
1- Enregistrer la facture du 1er
octobre 2014
2- Quelle Ă©criture relative Ă  la mise en "fabrication" faut-il comptabiliser au 31/12/2014
3- Passer l’écriture de comptabilisation des coĂ»ts de crĂ©ation du site internet au 31/12/2014
4- Comptabiliser les amortissements des matériels et logiciels au 31/12/2014
Cas N° 6 : opérations en devises
Une entreprise a rĂ©alisĂ© les 2 opĂ©rations suivantes avec l’étranger :
Le 20/11/2013, achat d’une machine de production à un fournisseur français. La facture N° 145 se
prĂ©sente comme suit : MB 150 000 € ; remise 5% ; dĂ©lai de paiement 6 mois.
A cette occasion, elle a payé des droits de douanes pour 60 000 Dhs et des frais de transport à un
transporteur marocain pour 15 000 Dhs.
Le 15/12/2013, vente de produits finis à un client résident aux Etats-Unis. La facture N° 342
contient les éléments suivants : MB : 27 000 $ ; remise 10% ; rÚglement dans deux mois.
Le 17/02/2014, la banque nous envoie l’avis de crĂ©dit concernant le rĂšglement de la facture N° 342.
Le 19/05/2014, l’entreprise rùgle par virement la facture N° 145.
Evolution du taux de change
20/11/2013 1 € = 11,50 Dhs
15/12/2013 1 $ = 7,50 Dhs
31/12/2013 1 € = 11,30 Dhs
1 $ = 7,80 Dhs
17/02/2014 1 $ = 8,05 Dhs
19/05/2014 1 € = 11,35 Dhs
Travail Ă  faire :
Passer toutes les écritures que vous jugez nécessaires pour valider ces 2 opérations.
Cas N° 7 :
Le portefeuille de titres et valeurs de placement dĂ©tenus pas l’entreprise ASCAF prĂ©sentent les
caractĂ©ristiques suivantes Ă  la clĂŽture de l’exercice 2014 :
Noms des
titres
Catégories Qtés Valeur
d’entrĂ©e
Valeur
d’inventaire
Moins
values
Plus
values
Nature de la variation
des cours
A Non cotés 50 100 85 Variation normale
B Cotés 100 136 140 Variation normale
C Cotés 200 245 250 Variation normale
D Non cotés 70 320 330 Variation normale
E Cotés 130 149 142 Variation anormale et
momentanée
F Non cotés 180 200 190 Variation anormale et
momentanée
G Cotés 60 80 86 Variation normale
Travail Ă  faire :
RĂ©gulariser cette situation au 31/12/2014

Mais conteĂșdo relacionado

Semelhante a techniques_comptables.docx

comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive
 comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive
comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctiveOmar Kadiri
 
Uploads newbb 4725_47be9190b1e86
Uploads newbb 4725_47be9190b1e86Uploads newbb 4725_47be9190b1e86
Uploads newbb 4725_47be9190b1e86bant9ahba
 
présentation Comptabilité approfondie.pptx
présentation Comptabilité approfondie.pptxprésentation Comptabilité approfondie.pptx
présentation Comptabilité approfondie.pptxHICHAMESSAOUDI2
 
Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)
Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)
Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)HasnaĂą Gaboun
 
Analyse financiere
Analyse financiereAnalyse financiere
Analyse financiereOthmane Ait
 
Les+principes+comptables+fondamentaux 1
Les+principes+comptables+fondamentaux 1Les+principes+comptables+fondamentaux 1
Les+principes+comptables+fondamentaux 1Sanaa Salhi
 
Comptabilité des société
Comptabilité des sociétéComptabilité des société
Comptabilité des sociétéJamal Ait Ahmid
 
Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01
Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01
Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01youssef loco
 
ACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.doc
ACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.docACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.doc
ACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.docMhandATLAGH4
 
Analyses financiĂšres iut licence GRC
Analyses financiĂšres iut  licence GRCAnalyses financiĂšres iut  licence GRC
Analyses financiĂšres iut licence GRCtonio rt
 
Cours_2_ (9).pdf
Cours_2_ (9).pdfCours_2_ (9).pdf
Cours_2_ (9).pdfDjJackita
 
L'essentiel du regroupement en normes IFRS
L'essentiel du regroupement en normes IFRSL'essentiel du regroupement en normes IFRS
L'essentiel du regroupement en normes IFRSStephane Lefrancq
 
Comptabilite generale
Comptabilite generaleComptabilite generale
Comptabilite generaleHamza Med
 
Comptabilite generale
Comptabilite generaleComptabilite generale
Comptabilite generaleliksimo
 
PPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN BIEN
PPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN  BIENPPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN  BIEN
PPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN BIENIMANEENNAJY
 
5384b64d8ed1f
5384b64d8ed1f5384b64d8ed1f
5384b64d8ed1fFida Hmd
 
soutenance-rapport-pfe.pptx
soutenance-rapport-pfe.pptxsoutenance-rapport-pfe.pptx
soutenance-rapport-pfe.pptxSoumiaEnnabih
 
Principes comptables et normes internationales.pdf
Principes comptables et normes internationales.pdfPrincipes comptables et normes internationales.pdf
Principes comptables et normes internationales.pdfOumaimaBouayad1
 

Semelhante a techniques_comptables.docx (20)

comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive
 comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive
comptabilite-generale-s1-chapitre-introdulctive
 
Uploads newbb 4725_47be9190b1e86
Uploads newbb 4725_47be9190b1e86Uploads newbb 4725_47be9190b1e86
Uploads newbb 4725_47be9190b1e86
 
présentation Comptabilité approfondie.pptx
présentation Comptabilité approfondie.pptxprésentation Comptabilité approfondie.pptx
présentation Comptabilité approfondie.pptx
 
Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)
Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)
Immobilisations Incorporelles selon le PCG Marocain (rapport)
 
Analyse financiere
Analyse financiereAnalyse financiere
Analyse financiere
 
Les+principes+comptables+fondamentaux 1
Les+principes+comptables+fondamentaux 1Les+principes+comptables+fondamentaux 1
Les+principes+comptables+fondamentaux 1
 
Comptabilité des société
Comptabilité des sociétéComptabilité des société
Comptabilité des société
 
Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01
Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01
Comptabilitegenerale 121227114742-phpapp01
 
Chapitre 1
Chapitre 1Chapitre 1
Chapitre 1
 
ACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.doc
ACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.docACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.doc
ACQUISITION DES IMMOBILISATION COURS RECTIFIE.doc
 
Evaluation des actions
Evaluation des actionsEvaluation des actions
Evaluation des actions
 
Analyses financiĂšres iut licence GRC
Analyses financiĂšres iut  licence GRCAnalyses financiĂšres iut  licence GRC
Analyses financiĂšres iut licence GRC
 
Cours_2_ (9).pdf
Cours_2_ (9).pdfCours_2_ (9).pdf
Cours_2_ (9).pdf
 
L'essentiel du regroupement en normes IFRS
L'essentiel du regroupement en normes IFRSL'essentiel du regroupement en normes IFRS
L'essentiel du regroupement en normes IFRS
 
Comptabilite generale
Comptabilite generaleComptabilite generale
Comptabilite generale
 
Comptabilite generale
Comptabilite generaleComptabilite generale
Comptabilite generale
 
PPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN BIEN
PPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN  BIENPPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN  BIEN
PPT CB MASTER BANQUE ET ASSURANCE BIEN BIEN BIEN BIEN
 
5384b64d8ed1f
5384b64d8ed1f5384b64d8ed1f
5384b64d8ed1f
 
soutenance-rapport-pfe.pptx
soutenance-rapport-pfe.pptxsoutenance-rapport-pfe.pptx
soutenance-rapport-pfe.pptx
 
Principes comptables et normes internationales.pdf
Principes comptables et normes internationales.pdfPrincipes comptables et normes internationales.pdf
Principes comptables et normes internationales.pdf
 

techniques_comptables.docx

  • 1. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 1 MODULE : TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES CHAPITRE 1 : EVALUATION DU PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE Evaluer le patrimoine d’une entreprise consiste Ă  rĂ©unir le maximum d’informations comptables et extra-comptables pour que son propriĂ©taire et/ou son successeur puissent dĂ©terminer sa valeur et lui attribuer un prix. Les banques, les experts, les nĂ©gociateurs et l’Etat ont mis au point des mĂ©thodes qui permettent d’en fixer le prix d’une maniĂšre aussi satisfaisante que possible pour les parties. Ces mĂ©thodes ont pour but de tenter une dĂ©marche rationnelle : aux Ă©lĂ©ments patrimoniaux permis par le capital et l’autofinancement, se sont ajoutĂ©es des notions difficilement chiffrables comme le savoir faire, le fonds commercial, 
 D’oĂč, une complexitĂ© de cette tĂąche d’évaluation du patrimoine. I- LES ELEMENTS DU PATRIMOINE : Le patrimoine d’une entreprise est constituĂ© par l’ensemble de ses droits et obligations : - droits de propriĂ©tĂ© sur des biens tels que les immobilisations, les stocks, les titres,
 - droits de crĂ©ance sur les clients, les dĂ©biteurs divers,
 - obligations envers les fournisseurs, les banques, l’Etat,
 Il convient de recenser ces divers Ă©lĂ©ments avant de procĂ©der Ă  leur Ă©valuation. 1- L’actif du bilan : L’actif du bilan est la partie oĂč sont comptabilisĂ©s l’ensemble des biens et crĂ©ances qui constituent le patrimoine de l’entreprise. On distingue deux grandes parties de l’actif : a- L’actif immobilisĂ© : Il reprĂ©sente les investissements de l’entreprise et regroupe les Ă©lĂ©ments du patrimoine destinĂ©s Ă  rester plus d’un exercice dans le patrimoine. Pour les biens acquis en crĂ©dit bail, l’entreprise n’en devient propriĂ©taire qu’aprĂšs la levĂ©e de l’option d’achat. Donc, ces biens ne peuvent figurer au bilan pendant la durĂ©e du leasing. L’actif immobilisĂ© se subdivise en quatre parties : – Les immobilisations en non valeur (fais d’établissements, charges Ă  rĂ©partir,
) – Les immobilisations incorporelles (fonds commercial, brevets, licences,
) – Les immobilisations corporelles (terrains, constructions, installations techniques, matĂ©riels et outillage industriels, matĂ©riel de transport
 ) – Les immobilisations financiĂšres (titres de participations, titres immobilisĂ©s, autres titres...) b- L’actif circulant : Il regroupe les Ă©lĂ©ments d’actif qui doivent sortir de l’entreprise et donner lieu Ă  une rentrĂ©e monĂ©taire au cours de l’exercice, tels que : – Les stocks de matiĂšres premiĂšres, d’en-cours, de produits et de marchandises qui doivent servir Ă  la fabrication ou ĂȘtre vendus au cours de l’exercice; – Les avances versĂ©es par l’entreprise sur les commandes passĂ©es aux fournisseurs; – Les crĂ©ances clients; – Les valeurs mobiliĂšres de placements temporaires en actions, obligations ou TCN en vue de rĂ©aliser un gain Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance ; – Les disponibilitĂ©s, valeurs Ă  l’encaissement, les comptes en banque, la caisse

  • 2. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 2 2- Le passif du bilan : Le passif regroupe la totalitĂ© des fonds utilisĂ©s par l’entreprise. Il est constituĂ© de l’ensemble des sources de financement qui permettent Ă  l’entreprise de financer son patrimoine et son activitĂ©. Il comprend notamment : a- Les capitaux propres : Ils reprĂ©sentent les fonds que l’entreprise utilise et qui lui appartiennent. Ils sont constituĂ©s par : – Le capital social qui reprĂ©sente les apports rĂ©alisĂ©s par les associĂ©s; – Les rĂ©serves qui reprĂ©sentent la partie des bĂ©nĂ©fices, des exercices passĂ©s, non distribuĂ©s aux actionnaires et conservĂ©s pour le financement de l’entreprise; – Le rĂ©sultat de l’exercice qui apparaĂźt dans le bilan avant rĂ©partition. Dans le bilan aprĂšs rĂ©partition, il est partagĂ© entre dividendes distribuĂ©s, les rĂ©serves et le report Ă  nouveau. b- Les Provisions pour risques et charges : Elles sont gĂ©nĂ©ralement assimilĂ©es Ă  des dettes Ă  Ă©chĂ©ances indĂ©terminĂ©es : – Risques de litiges, de perte de change, amendes et pĂ©nalitĂ©s
, – Et provisions pour retraites, pour impĂŽts diffĂ©rĂ©s
 . c- Les Dettes Cette rubrique regroupe les sources de financement externes Ă  l’entreprise. On distingue parmi les dettes : – Les dettes financiĂšres qui regroupent les emprunts obligataires, les dettes bancaires Ă  court et Ă  long terme, les dettes rattachĂ©es aux comptes courants
 Ce sont toutes les dettes qui entraĂźnent le versement d’un intĂ©rĂȘt. – Les dettes liĂ©es Ă  l’exploitation tels que les avances et acomptes reçus, les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales, les dividendes Ă  payer aux actionnaires; – Les dettes diverses relatives Ă  des achats d’immobilisations, Ă  des versements restant Ă  effectuer sur des titres de participation ou sur des titres immobilisĂ©s et non libĂ©rĂ©s
 . Les dettes diverses sont celles qui ne concernent pas l’exploitation. 3- Distinction entre immobilisation/charges/stocks : Une immobilisation remplie 3 critĂšres : En gĂ©nĂ©ral, ce sont des biens Ă  usage durable se consommant sur une durĂ©e +1 an. Ce sont des biens destinĂ©s Ă  ĂȘtre utilisĂ©s par l’entreprise ; Ex : ordinateurs destinĂ©s Ă  la vente marchandises. ordinateurs destinĂ©s Ă  l’utilisation par l’entreprise immobilisations. Le bien doit ĂȘtre propriĂ©tĂ© de l’entreprise. Une charge est une dĂ©pense qui se traduit par un appauvrissement de l’entreprise dans la mesure oĂč elle se traduit par une baisse de l’actif (ï€Ąï€Ąimmo en NVï€Ąï€Ą) Un stock est constituĂ© par des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise soit pour ĂȘtre revendus en l’état soit pour ĂȘtre consommĂ©s.
  • 3. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 3 II- L’EVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE : 1- Principes comptables fondamentaux : Une finalitĂ© est assignĂ©e Ă  la comptabilitĂ© normalisĂ©e : les Ă©tats de synthĂšse doivent donner une image fidĂšle du patrimoine, de la situation financiĂšre et des rĂ©sultats de l’entreprise. Pour arriver Ă  cet objectif final, les enregistrements comptables doivent respecter un certain nombre de principes fondamentaux. Les principes comptables fondamentaux retenus par la Norme GĂ©nĂ©rale, au nombre de sept, sont tous acceptĂ©s par la communautĂ© financiĂšre internationale : ‱ continuitĂ© d'exploitation ; ‱ permanence des mĂ©thodes ; ‱ coĂ»t historique ; ‱ spĂ©cialisation des exercices ; ‱ prudence ; ‱ clartĂ© ; ‱ importance significative. a- le principe de continuitĂ© d'exploitation : 1 - Selon le principe de ContinuitĂ© d'exploitation, l’entreprise doit Ă©tablir ses Ă©tats de synthĂšse dans la perspective d'une poursuite normale de ses activitĂ©s. Par consĂ©quent, en l’absence d'indication contraire, elle est censĂ©e Ă©tablir ses Ă©tats de synthĂšse sans l’intention ni l’obligation de se mettre en liquidation ou de rĂ©duire sensiblement l’étendue de ses activitĂ©s. 2 - Ce principe conditionne l’application des autres principes, mĂ©thodes et rĂšgles comptables tels que ceux-ci doivent ĂȘtre respectĂ©s par l’entreprise, en particulier ceux relatifs Ă  la permanence des mĂ©thodes et aux rĂšgles d'Ă©valuation et de prĂ©sentation des Ă©tats de synthĂšse. 3 - Dans le cas oĂč les conditions d'une cessation d'activitĂ© totale ou partielle sont rĂ©unies, l’hypothĂšse de continuitĂ© d'exploitation doit ĂȘtre abandonnĂ©e au profit de l’hypothĂšse de liquidation ou de cession. En consĂ©quence, les principes de permanence de mĂ©thodes, du coĂ»t historique et de spĂ©cialisation des exercices sont remis en cause. Seules des valeurs de liquidation ou de cession doivent alors ĂȘtre retenues et la prĂ©sentation des Ă©tats de synthĂšse doit elle-mĂȘme ĂȘtre faite en fonction de cette hypothĂšse. 4 - Selon ce mĂȘme principe, l’entreprise corrige Ă  sa valeur de liquidation ou de cession tout Ă©lĂ©ment isolĂ© d'actif dont l’utilisation doit ĂȘtre dĂ©finitivement abandonnĂ©e. b - Le principe de permanence des mĂ©thodes : 1 - En vertu du principe de permanence des mĂ©thodes, l’entreprise Ă©tablit ses Ă©tats de synthĂšse en appliquant les mĂȘmes rĂšgles d'Ă©valuation et de prĂ©sentation d'un exercice Ă  l’autre. 2 - L’entreprise ne peut introduire de changement dans ses mĂ©thodes et rĂšgles d'Ă©valuation et de prĂ©sentation que dans des cas exceptionnels. Dans ces circonstances, les modifications intervenues dans les mĂ©thodes et rĂšgles habituelles sont prĂ©cisĂ©es et justifiĂ©es, dans l’état des informations complĂ©mentaires ETIC, avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financiĂšre et les rĂ©sultats. c - le principe du coĂ»t historique : 1 - En vertu du principe du coĂ»t historique, la valeur d'entrĂ©e d'un Ă©lĂ©ment inscrit en comptabilitĂ© pour son montant exprimĂ© en unitĂ©s monĂ©taires courantes Ă  la date d'entrĂ©e reste intangible quelle que soit l’évolution ultĂ©rieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élĂ©ment, sous rĂ©serve de l’application du principe de prudence. 2 - Par dĂ©rogation Ă  ce principe, l’entreprise peut dĂ©cider Ă  la rĂ©Ă©valuation de l’ensemble de ses immobilisations corporelles et financiĂšres, conformĂ©ment aux prescriptions du CGNC.
  • 4. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 4 d - le principe de spĂ©cialisation des exercices : 1 - En raison du dĂ©coupage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et les produits doivent ĂȘtre, en vertu du principe de spĂ©cialisation des exercices, rattachĂ©s Ă  l’exercice qui les concerne effectivement et Ă  celui-lĂ  seulement. 2 - Les produits sont comptabilisĂ©s au fur et Ă  mesure qu'ils sont acquis et les charges au fur et Ă  mesure qu'elles sont engagĂ©es, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement. 3 - Toute charge ou tout produit rattachable Ă  l’exercice mais connu postĂ©rieurement Ă  la date de clĂŽture et avant celle d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse, doit ĂȘtre comptabilisĂ© parmi les charges et les produits de l’exercice considĂ©rĂ©. 4 - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant Ă  un exercice antĂ©rieur, doit ĂȘtre inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours. 5 - Toute charge ou tout produit comptabilisĂ© au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices ultĂ©rieurs, doit ĂȘtre soustrait des Ă©lĂ©ments constitutifs du rĂ©sultat de l’exercice en cours et inscrit dans un compte de rĂ©gularisation. e - le principe de prudence : 1 - En vertu du principe de prudence, les incertitudes prĂ©sentes susceptibles d'entraĂźner un accroissement des charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent ĂȘtre prises en considĂ©ration dans le calcul du rĂ©sultat de cet exercice. Ainsi, ce principe Ă©vite de transfĂ©rer sur des exercices ultĂ©rieurs ces charges ou ces minorations de produits, qui doivent grever le rĂ©sultat de l’exercice prĂ©sent. 2 - En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et dĂ©finitivement acquis Ă  l’entreprise ; en revanche, les charges sont Ă  prendre en compte dĂšs lors qu'elles sont probables. 3 - Seuls les bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s Ă  la date de clĂŽture d'un exercice peuvent affecter les rĂ©sultats ; par exception est considĂ©rĂ© comme rĂ©alisĂ© le bĂ©nĂ©fice partiel sur une opĂ©ration non achevĂ©e Ă  la date de clĂŽture rĂ©pondant aux conditions fixĂ©es par le CGNC. 4 - La plus-value constatĂ©e entre la valeur actuelle d'un Ă©lĂ©ment d'actif et sa valeur d'entrĂ©e n'est pas comptabilisĂ©e. La moins-value doit toujours ĂȘtre inscrite en charges, mĂȘme si elle apparaĂźt comme temporaire Ă  la date d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse. 5 - Tous les risques et les charges nĂ©s en cours de l’exercice ou au cours d'un exercice antĂ©rieur doivent ĂȘtre inscrits dans les charges de l’exercice mĂȘme s'ils ne sont connus qu'entre la date de la clĂŽture de l’exercice et la date d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse. f - le principe de clartĂ© : 1 - Selon le principe de clartĂ© : ‱ les opĂ©rations et informations doivent ĂȘtre inscrites dans les comptes sous la rubrique adĂ©quate, avec la bonne dĂ©nomination et sans compensation entre elles ; ‱ les Ă©lĂ©ments d'actif et de passif doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s sĂ©parĂ©ment ; ‱ les Ă©lĂ©ments des Ă©tats de synthĂšse doivent ĂȘtre inscrits dans les postes adĂ©quats sans aucune compensation entre ces postes. 2 - En application de ce principe, l’entreprise doit organiser sa comptabilitĂ©, enregistrer ses opĂ©rations, prĂ©parer et prĂ©senter ses Ă©tats de synthĂšse conformĂ©ment aux prescriptions du CGNC. 3 - Les mĂ©thodes utilisĂ©es doivent ĂȘtre clairement indiquĂ©es notamment dans les cas oĂč elles relĂšvent d'options autorisĂ©es par le CGNC ou dans ceux oĂč elles constituent des dĂ©rogations Ă  caractĂšre exceptionnel. 4 - A titre exceptionnel, des opĂ©rations de mĂȘme nature rĂ©alisĂ©es en un mĂȘme lieu, le mĂȘme jour, peuvent ĂȘtre regroupĂ©es en vue de leur enregistrement selon les modalitĂ©s prĂ©vues par le CGNC. 5 - Par dĂ©rogation, des postes relevant d'une mĂȘme rubrique d'un Ă©tat de synthĂšse peuvent exceptionnellement ĂȘtre regroupĂ©s si leur montant respectif n'est pas significatif au regard de l’objectif d'image fidĂšle.
  • 5. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 5 g - le principe d'importance significative : 1 - Selon le principe d'importance significative, les Ă©tats de synthĂšse doivent rĂ©vĂ©ler tous les Ă©lĂ©ments dont l’importance peut affecter les Ă©valuations et les dĂ©cisions. Dans ce sens, est significative toute information susceptible d'influencer l’opinion que les lecteurs des Ă©tats de synthĂšse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financiĂšre et les rĂ©sultats. 2 - Ce principe trouve essentiellement son application en matiĂšre d'Ă©valuation et en matiĂšre de prĂ©sentation des Ă©tats de synthĂšse. Il ne va pas Ă  l’encontre des rĂšgles prescrites par le CGNC concernant l’exhaustivitĂ© de la comptabilitĂ©, la prĂ©cision des enregistrements et des Ă©quilibres comptables exprimĂ©s en unitĂ©s monĂ©taires courantes. 3 - Dans les Ă©valuations nĂ©cessitant des estimations, les mĂ©thodes par approximation ne sont admises que si leurs incidences par rapport Ă  des mĂ©thodes plus Ă©laborĂ©es n'atteignent pas des montants significatifs au regard de l’objectif de l’image fidĂšle. 4 - Dans la prĂ©sentation de l’ETIC, le principe d'importance significative a pour consĂ©quence l’obligation de ne faire apparaĂźtre que les informations d'importance significative. Exemple : Vous prendrez en compte les principes comptables fondamentaux pour justifier la comptabilisation des opĂ©rations suivantes : 1- La facture relative aux frais de tĂ©lĂ©phone pour le mois de dĂ©cembre 2014 ne sera reçue qu’à la fin de janvier 2015. Montant estimĂ© Ă  1 200 Dhs TTC ; 2- L’entreprise a fait en fin d’exercice l’objet d’un contrĂŽle fiscal ; Les conclusions provisoires laissent prĂ©sager un redressement de l’IS estimĂ© Ă  34 000 Dhs ; 3- Le compte collectif « clients » laisse apparaitre un solde global dĂ©biteur de 156 000 Dhs. Cependant, certains clients ont un solde crĂ©diteur de 34 000 Dhs dĂ» aux avoirs qui leur ont Ă©tĂ© adressĂ© aprĂšs rĂšglement ; 4- L’entreprise avait acquis un immeuble en 2003 Ă  1 400 000 Dhs. Au 31/12/2014, un expert a estimĂ© sa valeur actuelle Ă  2 300 000 Dhs ; 5- L’entreprise a cautionnĂ© un prĂȘt bancaire de 5 000 000 Dhs accordĂ© Ă  l’un de ses associĂ©s ; 6- L’acquisition d’une immobilisation Ă  crĂ©dit dont le prix est fixĂ© en monnaie Ă©trangĂšre. Le montant des rĂšglements effectuĂ©s s’élĂšve en dirhams Ă  700 000 Dhs alors que la valeur de l’immobilisation comptabilisĂ©e au moment de l’opĂ©ration d’acquisition est de 640 000 Dhs ; 7- L’entreprise se demande si elle peut chaque annĂ©e faire varier ses amortissements en fonction de l’activitĂ© et des rĂ©sultats ; 8- Comment peut-on dĂ©finir l’image fidĂšle : o C’est l’image aussi objective que possible de la rĂ©alitĂ© de l’entreprise o C’est la rĂ©gularitĂ© et la sincĂ©ritĂ© des comptes o C’est le fait que les comptes ont Ă©tĂ© certifiĂ©s par un expert comptable o C’est la prise en compte de toutes les opĂ©rations qui peuvent augmenter ou diminuer le rĂ©sultat de l’entreprise mĂȘme si elles ne sont pas certaines. 9- Le coĂ»t dĂ©jĂ  engagĂ© d’une commande en cours ajoutĂ© au montant prĂ©visible des dĂ©penses restant Ă  effectuer sur cette commande est supĂ©rieur au prix fixĂ© dans le contrat de l’entreprise avec son client ; 10- L’entreprise a acquis des matiĂšres premiĂšres auprĂšs de son fournisseur et en contrepartie, elle lui a envoyĂ© un lot de produit finis.
  • 6. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 6 2- MĂ©thodes d’évaluation Les mĂ©thodes d'Ă©valuation couvrent les principes, bases, conventions, rĂšgles et procĂ©dures adoptĂ©s pour la dĂ©termination de la valeur des Ă©lĂ©ments inscrits en comptabilitĂ©. Ces mĂ©thodes, servent de base Ă  l’enregistrement des opĂ©rations et Ă  la prĂ©paration des Ă©tats de synthĂšse. Elles trouvent leur application au niveau des Ă©lĂ©ments patrimoniaux et par rĂ©percussion au niveau des produits et des charges. a - principes d'Ă©valuation : L’évaluation des Ă©lĂ©ments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes gĂ©nĂ©raux. a1) Evaluation : 1 - Les mĂ©thodes d'Ă©valuation dĂ©pendent Ă©troitement des principes comptables fondamentaux retenus et notamment des principes de continuitĂ© d'exploitation, de prudence et du coĂ»t historique. 2 - L’évaluation des Ă©lĂ©ments inscrits en comptabilitĂ© Ă©tant fondĂ©e sur le principe du coĂ»t historique, la rĂ©Ă©valuation des comptes constitue une dĂ©rogation Ă  ce principe. 3 - La valeur d'un Ă©lĂ©ment revĂȘt trois formes distinctes : ‱ la valeur d'entrĂ©e dans le patrimoine ; ‱ la valeur actuelle Ă  une date quelconque et notamment Ă  la date de l’inventaire ; ‱ la valeur comptable nette figurant au bilan. 4 - L’entreprise procĂšde Ă  la fin de chaque exercice au recensement et Ă  l’évaluation de ses Ă©lĂ©ments patrimoniaux. 5 - Les Ă©lĂ©ments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s sĂ©parĂ©ment. a2) corrections de valeur 1 - Le passage de la valeur d'entrĂ©e Ă  la valeur comptable nette, lorsqu'elles sont diffĂ©rentes, s'effectue sous forme de corrections de valeur constituĂ©es en gĂ©nĂ©ral par des amortissements ou des provisions pour dĂ©prĂ©ciation ; dans ce cas la valeur d'entrĂ©e des Ă©lĂ©ments est maintenue en Ă©criture en tant que valeur brute. 2 - Les corrections de valeur doivent se faire en pĂ©riode dĂ©ficitaire comme en pĂ©riode bĂ©nĂ©ficiaire. 3 - Si des Ă©lĂ©ments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application de la lĂ©gislation fiscale, il y a lieu d'indiquer dans l’ETIC le montant dĂ»ment motivĂ© de ces corrections. a3) dĂ©rogations Des dĂ©rogations aux principes d'Ă©valuation prĂ©cĂ©dents sont admises dans des cas exceptionnels ; lorsqu'il est fait usage de ces dĂ©rogations, celles-ci doivent ĂȘtre signalĂ©es dans l’ETIC et dĂ»ment motivĂ©es avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financiĂšre et les rĂ©sultats.
  • 7. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 7 b - rĂšgles gĂ©nĂ©rales d'Ă©valuation : b1) - formes de la valeur En comptabilitĂ©, la valeur revĂȘt trois formes : valeur d'entrĂ©e, valeur actuelle et valeur comptable nette. 1 - La valeur d'entrĂ©e dans le patrimoine d'un Ă©lĂ©ment d'actif, dĂ©terminĂ©e en fonction de l’utilitĂ© Ă©conomique prĂ©sumĂ©e de cet Ă©lĂ©ment, est constituĂ©e : ‱ pour les Ă©lĂ©ments acquis Ă  titre onĂ©reux par la somme des coĂ»ts mesurĂ©s en termes monĂ©taires que l’entreprise a dĂ» supporter pour les acheter ou les produire ; ‱ pour les Ă©lĂ©ments acquis Ă  titre gratuit par la somme des coĂ»ts mesurĂ©s en termes monĂ©taires que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les produire. 2 - La valeur actuelle d'un Ă©lĂ©ment du patrimoine est une valeur d'estimation, Ă  la date considĂ©rĂ©e, en fonction du marchĂ© et de l’utilitĂ© Ă©conomique pour l’entreprise. 3 - La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est Ă©gale Ă  la valeur d'entrĂ©e aprĂšs correction le cas Ă©chĂ©ant, dans le respect du principe de prudence et par comparaison avec la valeur actuelle. b2) - Evaluation Ă  la date d'entrĂ©e Lors de leur entrĂ©e dans le patrimoine, les Ă©lĂ©ments sont portĂ©s en comptabilitĂ© selon les rĂšgles gĂ©nĂ©rales d'Ă©valuation qui suivent : b2.1) - Biens et titres : Les biens et les titres sont inscrits en comptabilitĂ© : ‱ Ă  leur coĂ»t d'acquisition pour les biens acquis Ă  titre onĂ©reux ; ‱ Ă  leur prix d'achat pour les titres acquis Ă  titre onĂ©reux ; ‱ Ă  leur coĂ»t de production pour les biens produits ; ‱ Ă  leur valeur d'apport stipulĂ©e dans l’acte d'apport pour les biens et titres apportĂ©s ; ‱ Ă  leur valeur actuelle pour les biens et titres acquis par voie d'Ă©change, cette valeur Ă©tant dĂ©terminĂ©e par la valeur de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sĂ»re; ‱ Ă  leur coĂ»t calculĂ© pour les biens acquis conjointement ou produits conjointement pour un montant global dĂ©terminĂ© : * pour les biens acquis, par la ventilation du coĂ»t global d'acquisition proportionnellement Ă  la valeur relative qui peut ĂȘtre attachĂ©e Ă  chacun des biens dans leur valeur totale, dĂšs qu'ils peuvent ĂȘtre individualisĂ©s ; * pour les biens produits de façon liĂ©e et indissociable, par la ventilation du coĂ»t de production global selon la valeur attribuĂ©e Ă  chacun d'eux dans la valeur totale dĂšs qu'ils peuvent ĂȘtre individualisĂ©s. b2.2 - CrĂ©ances, dettes et disponibilitĂ©s : Les crĂ©ances, les dettes et les disponibilitĂ©s sont inscrites en comptabilitĂ© pour leur montant nominal. Les crĂ©ances, les dettes et les disponibilitĂ©s libellĂ©es en monnaies Ă©trangĂšres sont converties en monnaie nationale Ă  leur date d'entrĂ©e.
  • 8. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 8 b3) - corrections de valeur Pour l’arrĂȘtĂ© des comptes, la valeur comptable nette des Ă©lĂ©ments patrimoniaux est dĂ©terminĂ©e conformĂ©ment aux rĂšgles gĂ©nĂ©rales qui suivent : 1 - La valeur d'entrĂ©e des Ă©lĂ©ments est intangible sauf exceptions prĂ©vues par le CGNC notamment en matiĂšre de crĂ©ances, dettes et disponibilitĂ©s libellĂ©es en monnaies Ă©trangĂšres ou indexĂ©es. 2 - Cependant, la valeur d'entrĂ©e des Ă©lĂ©ments de l’actif immobilisĂ© dans l’utilisation est limitĂ©e dans le temps doit faire l’objet de corrections de valeur sous forme d'amortissement. L’amortissement consiste Ă  Ă©taler le montant amortissable d'une immobilisation sur sa durĂ©e prĂ©visionnelle d'utilisation par l’entreprise selon un plan d'amortissement. La valeur d'entrĂ©e diminuĂ©e du montant cumulĂ© des amortissements forme la "valeur nette d'amortissements" de l’immobilisation. 3 - A la date d'inventaire, la valeur actuelle est comparĂ©e Ă  la valeur d'entrĂ©e des Ă©lĂ©ments ou pour les immobilisations amortissables Ă  leur valeur nette d'amortissements, aprĂšs amortissement de l’exercice. 4 - Seules les moins-values dĂ©gagĂ©es de cette comparaison sont inscrites en comptabilitĂ© : ‱ sous forme d'amortissements exceptionnels, si elles ont un caractĂšre dĂ©finitif ; ‱ sous forme de provisions pour dĂ©prĂ©ciation si elles n'ont pas un caractĂšre dĂ©finitif. 5 - La valeur comptable nette des Ă©lĂ©ments d'actif est : ‱ soit la valeur d'entrĂ©e ou la "valeur nette d'amortissements " si la valeur actuelle leur est supĂ©rieure ou Ă©gale ; ‱ soit la valeur actuelle si elle leur est infĂ©rieure. 6 - Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financiĂšres, et pour autant que leur valeur actuelle n'est jugĂ©e ni notablement ni durablement infĂ©rieure Ă  leur valeur d'entrĂ©e ou Ă  leur valeur nette d'amortissements, celle-ci n'est pas corrigĂ©e. 3- Evaluation des immobilisations en non valeur La valeur d'entrĂ©e est constituĂ©e : a- par la somme des charges dont l’étalement sur plusieurs exercices est opĂ©rĂ© en vertu de leur caractĂšre propre (frais prĂ©liminaires) et en vertu d'une dĂ©cision exceptionnelle de gestion (charges Ă  rĂ©partir) b- par le montant total des primes de remboursement des obligations (diffĂ©rence entre le montant futur Ă  rembourser hors intĂ©rĂȘts, et le montant versĂ© par le prĂȘteur). 4- Evaluation des immobilisations corporelles et incorporelles : Les immobilisations doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es Ă  3 occasions : Ă  leur entrĂ©e en actif, Ă  l’établissement des Etats financiers, Ă  leurs sorties du bilan. Les immobilisations peuvent arriver Ă  l’entreprise de 4 maniĂšres :  Acquisition d’immobilisations (soit complĂštement payĂ©, soit Ă©change de biens).  Immobilisations produites par l’entreprise.  L’apport en nature (ça peut ĂȘtre lors de la constitution de l’entreprise, augmentation de capital, fusion).  Immobilisations reçues gratuitement (ex : subvention de l’Etat).
  • 9. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 9 a – Immobilisations acquises Ă  titre onĂ©reux Les immobilisations achetĂ©es par l’entreprise doivent ĂȘtre inscrites Ă  leur coĂ»t d’acquisition. CoĂ»t d’acquisition = Prix d’acquisition + Frais accessoires d’acquisition Le coĂ»t d'acquisition est formĂ© : a) du prix d'achat augmentĂ© des droits de douane et autres impĂŽts et taxes non rĂ©cupĂ©rables et diminuĂ© des rĂ©ductions commerciales obtenues et des taxes lĂ©galement rĂ©cupĂ©rables ; b) des charges accessoires d'achat y affĂ©rentes, tels que : transports ; frais de transit ; frais de rĂ©ception ; assurances - transport ... Ă  l’exclusion des taxes lĂ©galement rĂ©cupĂ©rables. Sont cependant Ă  exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations les frais d'acquisition d'immobilisations qui consistent en : droits de mutation (enregistrement) ; honoraires et commissions ; frais d'actes. Ces frais sont Ă  inscrire en " charges Ă  rĂ©partir sur plusieurs exercices ", et amortir sur cinq exercices au maximum. c) des charges d'installation qui sont nĂ©cessaires pour mettre le bien, en Ă©tat d'utilisation Ă  l’exclusion des frais d'essais et de mise au point qui sont Ă  classer dans les charges de l’exercice ou, le cas Ă©chĂ©ant, susceptibles d'ĂȘtre rĂ©partis sur plusieurs exercices. Les frais gĂ©nĂ©raux et les charges financiĂšres engagĂ©s pour l’acquisition d'immobilisations sont exclus du coĂ»t d'acquisition de ces immobilisations. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un dĂ©lai d'acquisition supĂ©rieur Ă  un an, les frais financiers spĂ©cifiques de prĂ©financement se rapportant Ă  cette pĂ©riode peuvent ĂȘtre inclus dans le coĂ»t d'acquisition de ces immobilisations. Exemple 1 : L’entreprise SATEX a acquis le 05/03/2014 un matĂ©riel industriel aux conditions suivantes : Prix HT 



.: 100.000 Remise (5%) 

.: 


. Net commercial 
: . 


 Escompte (2%) 
.: 
. 

 Net financier 

.: 


 Transport 


..: 4.000 TVA (20%) 


: 

.. TTC 





: 


 Les frais d’installation de la machine assurĂ©s par une entreprise spĂ©cialisĂ©e s’élĂšvent Ă  9.000 Dhs. Les frais d’essayage et de mise au point s’élĂšvent Ă  3 000 Dhs. TVA (20%) :



.. TTC : 




 (par chĂšque) L’entreprise a payĂ© par ailleurs des honoraires Ă  un ingĂ©nieur qui a Ă©tĂ© conseiller pour cet investissement : HT : 3.000 TVA (20 %) : 



. TTC : 




. (par chĂšque) TAF : Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de cette machine. Le rĂšglement se fera Ă  crĂ©dit : 20% sur 6 mois ; le reste sur 18 mois. Exemple 2 : Une entreprise s’est procurĂ© le 20/02/2014, un camion aux conditions suivantes : Prix HT : 900.000 Options : 12.000 Total (HT) : 912.000 TVA (20 %) : 182 400 Frais d’immatriculation : 7.240 Vignette : 3.000 TTC : 1 104 640 Avant de le mettre en service, l’entreprise l’a dĂ©posĂ©e chez un tĂŽlier pour le frapper de l’enseigne de l’établissement, la facture reçue le 04/03/2014 s’élĂšve Ă  9 600 Dhs TTC (TVA 20%). TAF : Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de ce camion (tous les rĂšglements ont Ă©tĂ© faits par chĂšque).
  • 10. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 10 Exemple 3 : Une entreprise s’est procurĂ© le 15/01/2014, un bĂątiment aux conditions suivantes : Prix d’achat : 5.000.000 Dhs (rĂšglement Ă  crĂ©dit sur 5 ans) Les frais d’actes, de conservations, d’enregistrements et les honoraires du notaire se sont chiffrĂ©s Ă  184.000 Dhs (dont 4000 Dhs de TVA ; tous ces frais ont Ă©tĂ© rĂ©glĂ©s par chĂšque) Plus tard, l’entreprise a engagĂ© des frais divers d’amĂ©nagement pour rendre le local apte aux usages dont il est destinĂ© pour un coĂ»t de 334.800 Dhs HT (TVA 14% ; rĂšglement par chĂšque) TAF : Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de ce bĂątiment. Exemple 4 : Une entreprise s’est procurĂ©e 8% du capital d’une autre sociĂ©tĂ© et a reçu la facture suivante : 8.000 actions Ă  120 Dhs/une ; commission 0,5% du prix de vente ; TVA 10%. RĂšglement par virement. TAF : Enregistrer le coĂ»t d’acquisition de ces titres. Exemple 5 : Une entreprise s’est procurĂ© le 20/03/2014, un matĂ©riel de production aux conditions suivantes : Prix d’engin : 15.000.000 PiĂšces de rechange : 800.000 Fournitures consommable : 12.000 HT : 15.812.000 TVA (20%) : 3.162.400 TTC : 18.974.400 (par virement) c- Immobilisations produites par l’entreprise Le coĂ»t de production des immobilisations est formĂ© de la somme : ‱ du coĂ»t d'acquisition des matiĂšres et fournitures utilisĂ©es pour la production de l’élĂ©ment ; ‱ des charges directes de production tels les charges de personnel, les services extĂ©rieurs, les amortissements ; ‱ des charges indirectes de production dans la mesure oĂč elles peuvent ĂȘtre raisonnablement rattachĂ©es Ă  la production de l’immobilisation. Toutefois, ce coĂ»t de production rĂ©el et complet ne comprend pas, sauf conditions spĂ©cifiques de l’activitĂ© Ă  justifier dans l’ETIC : ‱ les frais d'administration gĂ©nĂ©rale de l’entreprise ; ‱ les frais de stockage ; ‱ les frais de recherche et dĂ©veloppement ; ‱ les charges financiĂšres. NĂ©anmoins le coĂ»t de production des immobilisations peut comprendre le montant des intĂ©rĂȘts relatifs aux dettes contractĂ©es pour le financement de cette production depuis le " prĂ©financement " spĂ©cifique jusqu'Ă  la date normale d'achĂšvement de l’immobilisation ou de sa mise en service si elle est exceptionnellement antĂ©rieure Ă  cette date. Exemple : La sociĂ©tĂ© TAXIM a construit en 2013 un dĂ©pĂŽt. Le coĂ»t de la production comprend : Mat et fourni diverses : 300.000 Main d’Ɠuvre : 100.000 Frais divers (charges d’exploitation) : 60.000 Frais financiers (intĂ©rĂȘts intercalaires) : 40.000 HT : 500.000 TAF : Passer l’écriture de l’entrĂ©e du bĂątiment en activitĂ©.
  • 11. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 11 d- Immobilisations acquises Ă  titre d'apport La valeur d'entrĂ©e est Ă©gale au montant stipulĂ© dans l’acte d'apport. Exemple : Le 20/04/2014, l’AGE de l’entreprise KLM a validĂ© une augmentation du capital pour permettre l’entrĂ©e d’un nouvel associĂ©. Celui-ci apporte Ă  l’entreprise son fonds de commerce composĂ© des Ă©lĂ©ments suivants : - Droit au bail, clientĂšle et achalandage : 300 000 Dhs - 05 micro-ordinateurs et 02 imprimantes : 45 000 Dhs - Camionnette de livraison : 250 000 Dhs - Stocks de marchandises : 100 000 Dhs - CrĂ©ances clients : 60 000 Dhs (seront reprises pour 50 000 Dhs) - Dettes fournisseurs : 95 000 Dhs. L’entreprise a dĂ©cidĂ© de reprendre ces Ă©lĂ©ments pour les valeurs indiquĂ©es dans l’acte d’apport et s’engage Ă  prendre en charge les dettes fournisseurs. TAF : Enregistrer les opĂ©rations d’apport et d’augmentation du capital dans les comptes de l’entreprise. e- Immobilisations acquises Ă  titre gratuit La valeur d'entrĂ©e est Ă©gale Ă  la valeur actuelle, " valeur estimĂ©e " Ă  la date de l’entrĂ©e en fonction du marchĂ© et de l’utilitĂ© Ă©conomique du bien pour l’entreprise. Exemple : Mr BENDAHER est un jeune agriculteur qui gĂšre une petite exploitation agricole. Pour lui permettre de dĂ©velopper son activitĂ©, son pĂšre lui fait donation d’un terrain de 5 hectares. Un terrain juxtaposĂ© de 3 hectares, appartenant Ă  un voisin, a Ă©tĂ© vendu le mĂȘme mois pour 900 000 Dhs. Les frais de notaire sont de 1% et les frais d’enregistrement sont de 2,5%. TAF : Enregistrer cette opĂ©ration dans les comptes de l’exploitation agricole. f- Immobilisations acquises au moyen de subventions d'investissement  Principe : Il s’agit d’aides financiĂšres octroyĂ©es aux entreprises par l’Etat ou les CollectivitĂ©s locales. Ces subventions ont pour objectif de financer des activitĂ©s Ă  long terme, ou souvent des investissements lourds. Elles figurent au passif du bilan de l’entreprise bĂ©nĂ©ficiaire, parmi les capitaux propres assimilĂ©s : 1311 : subventions d’investissement. Toutefois, cette subvention, pouvant ĂȘtre assimilĂ©e Ă  un produit exceptionnel, doit supporter l’impĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices. Elle sera donc transfĂ©rĂ©e au CPC par fractions sur la mĂȘme durĂ©e que celle de l’amortissement de l’immobilisation financĂ©e. Dans le cas oĂč les subventions ont servis au financement d’une immobilisation non amortissable, elles doivent ĂȘtre rapportĂ©es par fractions Ă©gales au nombre d’annĂ©es pendant lesquelles ces immobilisations sont inaliĂ©nables, ou bien, Ă  dĂ©faut de clause d’inaliĂ©nabilitĂ©, sur 10 ans (subvention/10).
  • 12. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 12 L’enregistrement de ces subventions peut se faire en trois Ă©tapes :  Promesse de subvention : (date de la notification de la subvention par le donateur) 3451 subvention Ă  recevoir x 1311 subvention d’investissement x  Encaissement de la subvention : (date de rĂ©ception de l’avis du chĂšque ou de l’avis de crĂ©dit de la banque) 5141 banque x 3451 subvention Ă  recevoir x  Quote-part imposable au titre de l’exercice : (date d’inventaire) 1319 subventions d’investissement inscrites au CPC y 7577 reprise/subvention d’inv y Avec : y = đ‘«đ‘Źđ‘š 𝒙 đ‘ș𝒖𝒃𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏 đ‘œđ‘¶ (đ‘Żđ‘»)  Applications : Exemple 1 : Le 20/04, l’entreprise ABC, spĂ©cialisĂ©e dans la gestion de dĂ©chets mĂ©nagers, a reçu la promesse de la commune urbaine de lui donner une subvention de 450 000 Dhs pour l’acquisition d’un nouvel incinĂ©rateur dont le prix est estimĂ© Ă  800.000 Dhs H.T. Le 30/06, l’entreprise est informĂ©e par sa banque du virement de la subvention promise par la commune. Le mĂȘme jour, elle passe la commande Ă  son fournisseur. Le 18/07, l’entreprise ABC reçoit l’incinĂ©rateur ainsi que la facture N° 184 correspondante. Elle convient avec son fournisseur les modalitĂ©s de rĂšglement suivantes : 50% par chĂšque, 10% dans 3 mois, le reste dans 2 ans. Le comptable a dĂ©cidĂ© d’étaler cette subvention sur la durĂ©e d’amortissement du matĂ©riel fixĂ©e Ă  10 ans (amortissement linĂ©aire). TAF : Passez les Ă©critures comptables nĂ©cessaires au cours de l’exercice et Ă  la date d’inventaire. Exemple 2 : Le 02/09/2012, l’exploitation agricole KLM reçoit la notification de l’attribution par le MinistĂšre de l’Agriculture d’une subvention destinĂ©e Ă  financer l’acquisition d’un terrain et de deux moissonneuses batteuses. Le 08/10/2012, elle procĂšde Ă  l’investissement prĂ©vu. - Terrain : coĂ»t d’acquisition 1 400 000 Dhs subventionnĂ© Ă  hauteur de 60%. Aucun dĂ©lai d’inaliĂ©nabilitĂ© n’a Ă©tĂ© imposĂ© par le ministĂšre ; - Moissonneuses batteuses : coĂ»t d’acquisition 600 000 Dhs HT (TVA 10%). Ce matĂ©riel, subventionnĂ© Ă  hauteur de 45%, fera l’objet d’un amortissement dĂ©gressif sur 5 ans. Le contrat Ă©tablit pour ces acquisitions stipule que le rĂšglement se fera Ă  crĂ©dit sur 4 ans. Mais dĂšs rĂ©ception de la subvention, son montant sera reversĂ© au fournisseur. Le 15/12/2012, l’entreprise encaisse les chĂšques relatifs Ă  ces deux subventions. Le 20/12/2012, l’entreprise reverse les subventions reçues par virement au fournisseur.
  • 13. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 13 TAF : Passez les Ă©critures comptables nĂ©cessaires : 1- au cours de l’exercice 2- au 31/12/2012. 3- au 31/12/2013. Le 23/04/2014, l’entreprise KLM cĂšde une moissonneuse batteuse au prix de 200 000 Dhs. Le rĂšglement se fera dans 5 mois. Aucune Ă©criture n’a Ă©tĂ© passĂ©e Ă  cette date. TAF : 1- Passer les Ă©critures de rĂ©gularisation nĂ©cessaires au 31/12/2014. 2- DĂ©terminer le rĂ©sultat imposable sur cette cession. g- Immobilisations obtenues en " crĂ©dit-bail "  Principe : Le crĂ©dit-bail, ou leasing, est un moyen de financement des immobilisations, biens mobiliers ou immobiliers. Il donne Ă  l’utilisateur du bien : - d'une part, un droit de jouissance ; - d'autre part, la possibilitĂ© d'acquĂ©rir le bien concernĂ© soit en fin de contrat, soit au terme de pĂ©riodes fixĂ©es Ă  l’avance moyennant le paiement du prix convenu. Les sommes versĂ©es par l’utilisateur du bien avant qu'il n'en devienne propriĂ©taire sont dĂ©nommĂ©es "redevances " ou "loyers". Dans le CPC, les sommes dues par l’utilisateur au titre de la pĂ©riode de jouissance constituent des charges d'exploitation. Ces sommes doivent ĂȘtre enregistrĂ©es au dĂ©bit du compte : 6132 "Redevances de crĂ©dit-bail". Pour des raisons de tradition juridique et de textes, la Norme reste fidĂšle au "pĂ©rimĂštre patrimonial" du bilan, Ă  peu d'exceptions prĂšs : les biens inscrits Ă  l’actif sont limitĂ©s Ă  ceux qui sont la propriĂ©tĂ© de l’entreprise, Ă  l’exclusion de biens en location ou en crĂ©dit-bail. En effet, le bien acquis en leasing ne doit pas figurer Ă  l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas levĂ© l’option d'achat. Cependant, cette opĂ©ration doit figurer dans les ETIC en complĂ©ments d'informations au bilan et au CPC Pour l’établissement de la situation patrimoniale, les dettes attachĂ©es aux "redevances" ou "loyers" non acquittĂ©s qui concernent la pĂ©riode Ă©coulĂ©e doivent figurer dans les comptes de tiers concernĂ©s. Le cas Ă©chĂ©ant, les "redevances" ou "loyers" qui concernent la pĂ©riode d'utilisation postĂ©rieure Ă  la date de clĂŽture du bilan font l’objet d'un rattachement Ă  la pĂ©riode Ă  laquelle ils se rapportent. Lorsque l’utilisateur devient propriĂ©taire du bien en levant l’option d'achat dont il est titulaire, il doit inscrire cette immobilisation Ă  l’actif de son bilan pour un montant Ă©tabli conformĂ©ment aux rĂšgles applicables en matiĂšre de dĂ©termination de la valeur d'entrĂ©e. Les entreprises commerciales qui font appel Ă  des opĂ©rations de crĂ©dit-bail pour se procurer des biens d'Ă©quipements donnent dans l’ETIC les informations requises dans le tableau B 10. Ces informations tendent Ă  la reconstitution d'une situation comparable Ă  celle qu'aurait vue l’entreprise si elle avait acquis en toute propriĂ©tĂ© les biens pris en crĂ©dit bail, compte tenu de ses modalitĂ©s particuliĂšres de paiement.  Application : Le 13/10/2009, l’entreprise SDF signe un contrat de leasing sur 5 ans avec la sociĂ©tĂ© MAGHREBAIL portant sur la location avec option d’achat d’une machine valant 500 000 Dhs HT. Le contrat prĂ©voit des redevances annuelles de 150 000 Dhs HT payables d’avance.
  • 14. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 14 La durĂ©e de vie de la machine est de 10 ans. La valeur rĂ©siduelle au bout des 5 ans est fixĂ©e Ă  4% de la valeur d’origine HT. Le 02/10/2014, l’entreprise SDF lĂšve son option d’achat et paie le prix de rachat par chĂšque. TAF : Passer au journal les Ă©critures nĂ©cessaires : 1- pour l’exercice 2009. 2- pour l’exercice 2014. h- Ensembles immobiliers La valeur d'entrĂ©e d'un ensemble immobilier, tel un terrain construit ou un immeuble achetĂ©, doit ĂȘtre ventilĂ©s entre ses deux Ă©lĂ©ments constitutifs : ‱ La valeur d'entrĂ©e du terrain ; ‱ La valeur d'entrĂ©e de la construction. Exemple : La sociĂ©tĂ© Batiloca est spĂ©cialisĂ©e dans l’immobilier de location. Elle a bĂąti en 2014 un ensemble immobilier comportant 10 Ă©tages de 4 appartements chacun destinĂ© Ă  la location nue longue durĂ©e. Cet ensemble immobilier a Ă©tĂ© mis en service le 17/10/2014. Le coĂ»t de cet ensemble immobilier est Ă©valuĂ© d’aprĂšs les Ă©lĂ©ments de la comptabilitĂ© analytique Ă  12 000 000 Dhs (dont 2 000 000 Dhs pour le terrain). Cet ensemble immobilier sera amorti sur 25 ans en mode linĂ©aire. Cette sociĂ©tĂ© doit par ailleurs comptabiliser des provisions pour grosses rĂ©parations qui comprennent : des travaux d’amĂ©lioration, des grosses rĂ©parations, des dĂ©penses de gros entretiens, et des dĂ©penses d’entretien courant. Au 31/12/2014, les montants estimatifs des provisions Ă  constituer sont les suivants : - Travaux d’amĂ©lioration : 720 000 Dhs - Travaux de grosses rĂ©parations : 540 000 Dhs - Travaux de gros entretiens : 270 000 Dhs - Travaux d’entretien courant : 150 000 Dhs. Les travaux d’amĂ©lioration ne sont pas programmĂ©s Ă  l’avance ; les travaux de grosses rĂ©parations sont programmĂ©s sur 5 ans ; les travaux de gros entretiens sont programmĂ©s sur 4 ans ; alors que les travaux d’entretien courant sont programmĂ©s chaque annĂ©e (avec une provision constituĂ©es l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente). TAF : 1- Enregistrer l’opĂ©ration d’acquisition de cet ensemble immobilier 2- Passer les Ă©critures de rĂ©gularisation Ă  la fin de l’exercice. Remarque : ConformĂ©ment aux mĂ©thodes dĂ©valuation, la valeur actuelle d'une immobilisation incorporelle ou corporelle est dĂ©terminĂ©e Ă  partir du marchĂ© et de l’utilitĂ© du bien pour l’entreprise. La rĂ©fĂ©rence du marchĂ© est normalement le prix actuel d'achat de l’immobilisation (Ă  la date de l’inventaire), majorĂ© des charges accessoires d'achat et d'installation, ou le coĂ»t actuel de production pour les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-mĂȘme et n'ayant pas d'Ă©quivalent sur le marchĂ©. La valeur actuelle de l’immobilisation peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©tant le prix qu'accepterait d'en donner un acquĂ©reur Ă©ventuel de l’entreprise dans l’état et le lieu oĂč elle se trouve. Lorsque des " sorties " de titres ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©es (Ă  la suite de cessions notamment), portant sur des ensembles de titres de mĂȘme nature confĂ©rant les mĂȘme droits, la valeur d'entrĂ©e des titres restants est dĂ©terminĂ©e par la mĂ©thode du " coĂ»t d'achat moyen pondĂ©rĂ© " aprĂšs chaque entrĂ©e ou, Ă  dĂ©faut, par la mĂ©thode du " premier entrĂ© ; premier sorti " dite F.I.F.O (first in, first out).
  • 15. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 15 5- Evaluation des Ă©lĂ©ments de l’actif circulant : a- Les stocks : ConformĂ©ment aux mĂ©thodes d'Ă©valuation, les stocks sont enregistrĂ©s : ‱ Ă  leur coĂ»t d'acquisition pour les biens acquis Ă  titre onĂ©reux, directement Ă  partir des documents de base (factures, ...). Le prix d'achat facturĂ© est augmentĂ© des droits de douane et autres impĂŽts et taxes non rĂ©cupĂ©rables ainsi que des charges accessoires d'achat engagĂ©es jusqu'Ă  l’entrĂ©e en "magasin" de stockage (transport ; frais de transit ; commissions et courtages ; frais de rĂ©ception, dĂ©chargement, manutention ; assurances transport ; diminuĂ© des taxes lĂ©galement rĂ©cupĂ©rables, telle la TVA "dĂ©ductible" ainsi que des rĂ©ductions commerciales obtenues (rabais, remises, ristournes) ; ‱ Ă  leur coĂ»t de production pour les biens produits par l’entreprise, Ă  l’aide de la comptabilitĂ© analytique. Il correspond Ă  la somme : des coĂ»ts d'acquisition des matiĂšres et fournitures utilisĂ©es pour la production de l’élĂ©ment ; des charges directes de production telles les charges de personnel, les services extĂ©rieurs, les amortissements ...; des charges indirectes de production dans la mesure oĂč il est possible de les rattacher raisonnablement Ă  la production de l’élĂ©ment qui ont Ă©tĂ© engagĂ©s pour amener les produits Ă  l’endroit et dans l’état oĂč ils se trouvent. Pour les articles, objets ou catĂ©gorises individualisĂ©s, et identifiables, le coĂ»t d'entrĂ©e est dĂ©terminĂ© par article, objet ou catĂ©gorie. En revanche, pour les articles ou objets interchangeables, et non identifiĂ©s par unitĂ© aprĂšs leur entrĂ©e en stock, le coĂ»t d'entrĂ©e du stock observĂ© Ă  l’inventaire, est obtenu par calcul selon l’une des deux mĂ©thodes suivantes : CMUP ; FIFO. La valeur au bilan faire apparaĂźtre distinctement les trois Ă©lĂ©ments : - la valeur d'entrĂ©e, (maintenue en Ă©critures en tant que valeur brute) ; - la provision pour dĂ©prĂ©ciation (en diminution) ; - la valeur comptable nette (par diffĂ©rence).est obtenue, En application du principe de prudence, est retenue comme valeur comptable nette, dans le bilan, la valeur d'entrĂ©e ou, si elle lui est infĂ©rieure, la valeur actuelle. Si la valeur actuelle est infĂ©rieure Ă  la valeur d'entrĂ©e, il est appliquĂ© Ă  cette derniĂšre une correction en diminution sous forme d'une " provision pour dĂ©prĂ©ciation ". Exemple : Les mouvements de la matiĂšre premiĂšre « bois » pour l’entreprise « Atlas Bois » durant le mois de Mars 2014 sont les suivants : Le 01/11/2014 : Stock initial : 15 unitĂ©s Ă  410 DH l’unitĂ©. Le 06/11/2014 : Bon d’entrĂ©e n°1 : 40 unitĂ©s Ă  412 DH l’unitĂ©. Le 10/11/2014 : Bon de sortie n°1 : 15 unitĂ©s. Le 16/11/2014 : Bon de sortie n°2 : 24 unitĂ©s. Le 20/11/2014 : Bon d’entrĂ©e n°2 : 25 unitĂ©s Ă  415 DH l’une. Le 24/11/2014 : Bon de sortie n°3 : 30 unitĂ©s. Le 25/11/2014 : Bon d’entrĂ©e n°3 : 20 unitĂ©s Ă  414 DH l’une. Le 28/11/2014 : Bon de sortie n°4 : 28 unitĂ©s. Travail Ă  faire : 1- Etablir la fiche de stock de cette matiĂšre premiĂšre en appliquant : - la mĂ©thode de CMUP (fin de pĂ©riode) - la mĂ©thode FIFO 2- Etablir le bilan sachant que le stock final a enregistrĂ© une dĂ©prĂ©ciation de 10%.
  • 16. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 16 Fiche de stock du « bois » MĂ©thode : CMUP (FP) Dates LibellĂ©s EntrĂ©es Sorties Stocks Q. C.U. M. Q. C.U. M. Q. C.U. M. Extrait du bilan : ACTIF Montant Brut Amort & Prov Montant net Stocks Fiche de stock du « bois » MĂ©thode : FIFO Dates LibellĂ©s EntrĂ©es Sorties Stocks Q. C.U. M. Q. C.U. M. Q. C.U. M. Extrait du bilan : ACTIF Montant Brut Amort & Prov Montant net Stocks
  • 17. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 17 b- Les crĂ©ances : En vertu du principe du coĂ»t historique, les crĂ©ances sont inscrites en comptabilitĂ© pour leur montant nominal (le principal). Les crĂ©ances libellĂ©es en monnaies Ă©trangĂšres sont converties en monnaie nationale Ă  leur date d'entrĂ©e. La valeur actuelle d'une crĂ©ance est en principe Ă©gale Ă  sa valeur nominale, inscrite en valeur d'entrĂ©e, si le rĂšglement final prĂ©vu parait certain. La valeur au bilan des crĂ©ances est Ă©gale Ă  leur montant nominal sauf cas de dĂ©prĂ©ciation des crĂ©ances. Lorsque le rĂšglement futur d'une crĂ©ance paraĂźt incertain, notamment Ă  la suite d'un litige avec le dĂ©biteur, ou en raison de sa situation financiĂšre, une provision pour dĂ©prĂ©ciation doit ĂȘtre constituĂ©e calculĂ©e sur la base de la perte probable future. Exemple :  Extrait de la balance avant inventaire au 31/12/2014 de l’E/se SABIR : N° comptes LibellĂ©s DĂ©bit CrĂ©dit 3421 3424 3942 Clients Clients douteux ou litigieux PPD des clients et CR 1.236.000 46.560 ??  Etat des crĂ©ances douteuses au 31/12/2014 : Clients CrĂ©ances TTC 2012 Provision 2013 RĂšglement TTC 2014 Observations FADEL 36.000 20% 9.000 Insolvable GNAOUI ?? 1.000 -- Encaissement probable de 75% du solde HILAL 12.000 1.320 1.680 La totalitĂ© du solde sera rĂ©cupĂ©rĂ©e IFKIRNE 21.600 -- -- Perte estimĂ©e Ă  60% Travail Ă  faire : 1- a- DĂ©terminer le montant des provisions Ă  la balance avant inventaire 2014. b- Calculer le montant de la crĂ©ance du client GNAOUI. 2- ComplĂ©ter le tableau des crĂ©ances suivant : Clients CrĂ©anc es 2013 TTC RĂšgleme nt 2014 TTC Soldes 2014 Provisions Ajustements CrĂ©ances irrĂ©couvrables TTC HT 2014 2013 Dot Rep HT TVA FADEL GNAOUI HILAL IFKIRNE 3- Passer les Ă©critures de rĂ©gularisation nĂ©cessaires au 31/12/2014. 4- PrĂ©senter un extrait de la balance aprĂšs inventaire au 31/12/2014.
  • 18. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 18 c- Les titres : Les titres sont portĂ©s en comptabilitĂ© pour leur prix d'achat Ă  l’exclusion des frais d'acquisition, lesquels sont inscrits directement dans les charges de l’exercice. L’obtention d'actions dites juridiquement " gratuites " est sans influence sur la valeur globale d'entrĂ©e des titres correspondants dĂ©tenus dont le coĂ»t unitaire moyen se trouve diminuĂ©. A une date quelconque et en particulier Ă  la date de l’inventaire, les titres de placement ont une " valeur actuelle " Ă©gale : - au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotĂ©s ; - Ă  leur valeur probable de nĂ©gociation s'ils ne sont pas cotĂ©s. Cette valeur probable de nĂ©gociation est Ă  apprĂ©cier dans la perspective d'une cession Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance (Ă  moins d'un an). La comparaison de la valeur d'entrĂ©e et de la valeur actuelle fait apparaĂźtre des plus-values ou des moins-values par catĂ©gories homogĂšnes de titres. Les plus-values ne sont pas comptabilisĂ©es ; les moins-values doivent l’ĂȘtre sous forme de provisions pour dĂ©prĂ©ciation. Exemple : L’entreprise XARA vous fournit les informations d’inventaire suivantes : a- Extrait de la balance avant inventaire de l’E/se XARA au 31/12/2013 : N° comptes LibellĂ©s DĂ©bit CrĂ©dit 2510 3500 3950 Titres de participation Titres et valeurs de placement PPD des TVP 25.400 43.500 ?? b- Etat des titres : N° de comptes Titres Achat Cours Observations Q P.U 2012 2013 2510 RISMA 200 ?? 130 125 Cession de 120 titres Ă  128 dhs/un ; commission HT : 2% du prix de vente. 3500 HPS 150 290 282 285 Cession de 90 titres au prix global de 27.000 dhs ; commission TTC : 550 dhs. N.B : Lors des cessions de titres, aucune Ă©criture n’a Ă©tĂ© passĂ©e. Travail Ă  faire : 1- DĂ©terminer les valeurs manquantes Ă  la balance et Ă  l’état des titres. 2- PrĂ©senter sous forme d’un tableau le calcul des provisions des titres RISMA et HPS. 3- Passer les Ă©critures de rĂ©gularisation nĂ©cessaires au 31/12/2013. 4- PrĂ©senter un extrait du bilan au 31/12/2013 Etat des titres Titres Achat Cours Provisions Ajustements Q P.U 2012 2013 2013 2012 Dotation Reprise TP : RISMA  CĂ©dĂ©s  Non cĂ©dĂ©s TVP : HPS  CĂ©dĂ©s  Non cĂ©dĂ©s
  • 19. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 19 Chapitre 2 : LA REGULARISATION DES CHARGES ET PRODUITS En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, pour qu’un enregistrement comptable soit valide, l’entreprise doit disposer d’une piĂšce justificative. Cependant, il arrive souvent qu’à la fin de l’exercice, l’entreprise a consommĂ© certaines charges ou a rĂ©alisĂ© certains produits mais la facture correspondante n’a pas encore Ă©tĂ© reçue ou Ă©tablie. ParallĂšlement, certaines charges ou produits, dĂ©jĂ  comptabilisĂ©es, peuvent concerner l’exercice suivant ; Elle devra alors procĂ©der Ă  la rĂ©gularisation de ces opĂ©rations pour pouvoir dĂ©terminer le rĂ©sultat exact de l’exercice arrivĂ© Ă  sa fin. Ce faisant, l’entreprise respecte le principe de « la spĂ©cialisation des exercices ». En effet, en raison du dĂ©coupage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et les produits doivent ĂȘtre, en vertu du principe de spĂ©cialisation des exercices, rattachĂ©s Ă  l’exercice qui les concerne effectivement et Ă  celui-lĂ  seulement. Il en rĂ©sulte que : - Toute charge ou tout produit rattachable Ă  l’exercice mais connu postĂ©rieurement Ă  la date de clĂŽture et avant celle d'Ă©tablissement des Ă©tats de synthĂšse, doit ĂȘtre comptabilisĂ© parmi les charges et les produits de l’exercice considĂ©rĂ© ; - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant Ă  un exercice antĂ©rieur, doit ĂȘtre inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours ; - Toute charge ou tout produit comptabilisĂ© au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices ultĂ©rieurs, doit ĂȘtre soustrait des Ă©lĂ©ments constitutifs du rĂ©sultat de l’exercice en cours et inscrit dans un compte de rĂ©gularisation. OpĂ©rations Ă  rĂ©gulariser Charges Produits DĂ©jĂ  comptabilisĂ©es non encore DĂ©jĂ  comptabilisĂ©s non encore comptabilisĂ©es comptabilisĂ©s Charges constatĂ©es Charges Produits constatĂ©s Produits d’avance Ă  payer d’avance Ă  recevoir N.B : - La rĂ©gularisation des charges et produits peut concerner leur montant total ou seulement une partie calculĂ©e au prorata-temporis. - Les Ă©critures de rĂ©gularisation ci-dessus, enregistrĂ©es Ă  la clĂŽture de l'exercice, doivent ĂȘtre contrepassĂ©es Ă  la rĂ©ouverture des comptes de l'exercice suivant.
  • 20. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 20 1- LES CHARGES CONSTATEES D’AVANCE Ce sont des charges enregistrĂ©es au cours de l’exercice mais qui correspondent Ă  des achats de biens, ou services ou Ă  des prestations dont la fourniture doit intervenir ultĂ©rieurement. Elles doivent donc ĂȘtre retranchĂ©es des charges de l’exercice actuel dans la mesure oĂč elles sont considĂ©rĂ©es comme une crĂ©ance en nature de l’E/se, Ă  comptabiliser au dĂ©bit du compte 3491 « Charges constatĂ©es d’avance » (CCA). Pour cela, Ă  la fin de l’exercice, on passe l’écriture suivante : 31/12 3491 Charges constatĂ©es d’avance H.T 61.. Compte de charges H.T RĂ©gularisation Exemple : Au 31/12/2012, le comptable relĂšve les opĂ©rations suivantes : - Une prime d’assurance annuelle de 6.000 Dhs a Ă©tĂ© payĂ©e le 01/04/2012. - Le 27/12/2012, l’E/se a reçu la facture concernant des M/ses pour une valeur de 9.600 Dhs TTC. Au 31/12/2012, les M/ses objet de cette facture ne sont pas encore reçues.  Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations : 2- LES CHARGES A PAYER Les charges Ă  payer sont des charges qui correspondent Ă  des biens ou des services dont la fourniture ou la prestation est dĂ©jĂ  intervenue au cours de l’exercice ; mais pour lesquelles la facture du fournisseur n'est pas encore parvenue. Elles sont inscrites au Passif du bilan. Les rĂ©gularisations portant sur des "charges Ă  payer" consistent Ă  dĂ©biter le compte de charge concernĂ© (et 7119 RRR accordĂ©s par l’E/se) et le compte de TVA (S’il y a lieu), par le crĂ©dit de l’un des comptes de tiers concernĂ©s suivants : 4417 : Fournisseurs-factures non parvenues 4427 : RRR Ă  accorder-avoirs Ă  Ă©tablir 4437 : Charges de personnel Ă  payer 4447 : Charges sociales Ă  payer 4457 : Etat, impĂŽts et taxes Ă  payer 4465 : AssociĂ©s, dividendes Ă  payer 4485 : Obligations, coupons Ă  payer 4493 : IntĂ©rĂȘts courus et non Ă©chus Ă  payer
  • 21. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 21 N.B : Les comptes « charges Ă  payer » doivent ĂȘtre crĂ©ditĂ©s par des montants TTC ; Le compte de rĂ©gularisation de TVA Ă  dĂ©biter est 3458 ; Toute opĂ©ration donnant lieu Ă  une facture (achats de marchandises, tĂ©lĂ©phone, eau et Ă©lectricitĂ© 
) doit ĂȘtre enregistrĂ©e dans le compte 4417. Exemple : Au 31/12/2012, le comptable relĂšve les opĂ©rations suivantes : - Les frais de tĂ©lĂ©phone de dĂ©cembre 2012 sont estimĂ©es Ă  4.800 Dhs H.T (TVA 20%). La facture correspondante ne sera reçue qu’au cours de 2013. - Le 01//09/2012, l’E/se a contractĂ© un emprunt bancaire de 600.000 Dhs au taux de 12% (TVA 10%), remboursable annuellement sur 5 ans. Le premier versement se fera le 31/08/2013.  Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations : 3- LES PRODUITS CONSTATÉS D’AVANCE Lorsqu’une crĂ©ance comptabilisĂ©e concerne un bien non livrĂ© ou une prestation non encore effectuĂ©e, le produit comptabilisĂ© d'avance doit ĂȘtre Ă©liminĂ© des produits d'exploitation par l'intermĂ©diaire du compte 4491 "Produits constatĂ©s d'avance" (PCA). En effet, le compte 4491 permet de rattacher Ă  l'exercice les produits qui le concernent effectivement, et ceux-lĂ  seulement. Il est crĂ©ditĂ© en fin d'exercice par le dĂ©bit des comptes de produits intĂ©ressĂ©s. 31/12 71.. Compte de produits H.T 4491 produits constatĂ©es d’avance H.T RĂ©gularisation Exemple : Au 31/12/2012, le comptable relĂšve les opĂ©rations suivantes : - Le 01/12/2012, l’E/se a encaissĂ© par avance 6.000 Dhs de loyer trimestriel d’un dĂ©pĂŽt. - Le 29/12/2012, l’E/se envoie Ă  son client AZER la facture N° 873 d’un montant de 21.180 Dhs TTC. Le 31/12/2012, les M/ses objet de cette facture ne sont pas encore livrĂ©es.  Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations :
  • 22. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 22 4- LES PRODUITS A RECEVOIR Lorsqu’un bien livrĂ© ou une prestation effectuĂ©e n'a pas encore fait l'objet d'une crĂ©ance, elle est ajoutĂ©e aux produits d'exploitation par l'intermĂ©diaire d’un compte de rĂ©gularisation. Celui-ci est dĂ©bitĂ©, Ă  la clĂŽture de l'exercice, du montant taxes comprises des crĂ©ances imputables Ă  cet exercice, dont le montant est suffisamment connu et pour lesquelles les piĂšces justificatives n'ont pas encore Ă©tĂ© Ă©tablies, par le crĂ©dit des comptes concernĂ©s des classes 4 et 7. Les comptes de rĂ©gularisation Ă  utiliser pour les produits Ă  recevoir sont : 3417 : RRR Ă  obtenir-avoirs non encore reçus 3427 : Clients- facture Ă  Ă©tablir et crĂ©ances sur travaux non encore facturables 3487 : CrĂ©ances rattachĂ©es aux autres dĂ©biteurs 3493 : IntĂ©rĂȘts courus et non Ă©chus Ă  percevoir N.B : * les comptes de « de produits Ă  recevoir » doivent ĂȘtre dĂ©bitĂ©s par des montants TTC * le compte de rĂ©gularisation de TVA Ă  crĂ©diter est 4458 Exemple : Au 31/12/2012, le comptable relĂšve les opĂ©rations suivantes : - Le 01/05/2012, l’E/se avait souscrit (achetĂ©) un bon de trĂ©sor (BDT) de 250.000 Dhs. Les intĂ©rĂȘts annuels qui s’élĂšvent Ă  12.450 Dhs ne seront reçus que le 30/04/2013. - Le fournisseur ZALAGH avait promis Ă  l’E/se une ristourne de 2.700 Dhs HT. Au 31/12/2012, l’avoir correspondant n’a pas encore Ă©tait reçu.  Enregistrement comptable de rĂ©gularisation de ces deux opĂ©rations :
  • 23. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 23 Exercice de synthĂšse : Le comptable de l’E/se « QUARK » vous fournit la liste suivante des opĂ©rations sur produits et charges Ă  rĂ©gulariser Ă  la fin de l’exercice 2013 : 1- Des M/ses ont Ă©tĂ© livrĂ©es le 30/12/2013 Ă  un client pour une valeur de 18.552 dhs TTC. Le 31/12/2013, la facture correspondante n’est pas encore Ă©tablie. 2- La prime d’assurance semestrielle de 4.992 dhs a Ă©tĂ© payĂ©e le 01/12/2013. 3- Les factures de tĂ©lĂ©phone pour novembre et dĂ©cembre ne sont pas encore reçues Ă  fin 2013. La consommation tĂ©lĂ©phonique pour ces deux mois est estimĂ©e Ă  8.200 dhs HT. 4- Le 30/08/2013, l’E/se reçoit de son partenaire commercial une redevance annuelle pour marque pour 12.000 dhs. Elle couvre la pĂ©riode du 01/09/2013 au 31/08/2014. 5- L’E/se a rĂ©glĂ© 15.600 dhs TTC, TVA 20%, de frais de location d’un vĂ©hicule pour la pĂ©riode du 01/12/2013 au 31/01/2014. 6- Les commissions dues aux reprĂ©sentants de l’E/se au titres des ventes de dĂ©cembre 2013 s’élĂšvent Ă  45.000 dhs. Les charges sociales correspondantes sont estimĂ©es Ă  20%. 7- Un prĂȘt de 100.000 dhs accordĂ© Ă  un salariĂ© le 01/04/2013 est remboursable annuellement au taux d’intĂ©rĂȘt de 2%. TVA 20%. 8- Le 27/12/2013, l’E/se a reçu des M/ses pour une valeur de 31.800 dhs TTC. La facture correspondante n’a pas encore Ă©tĂ© envoyĂ©e par le fournisseur Ă  la fin de l’exercice. 9- Le 01/03/2013, l’E/se a payĂ© les frais d’abonnement annuel Ă  une revue technique : 612 dhs TTC ; TVA 20%. 10- L’E/se a rĂ©alisĂ© un chiffre d’affaires de 3.400.000 dhs HT avec son principal fournisseur. Il est convenu que celui-ci accorde Ă  l’E/se une ristourne selon le barĂšme suivant : Chiffre d’affaires HT BarĂšme 0 Ă  1.000.000 0,5% 1.000.000 Ă  3.000.000 1% 3.000.000 Ă  8.000.000 2% + 8.000.000 4% 11- Le 23/12/2013, l’E/se a reçu la facture relative Ă  un achat de M/ses pour 82.850 dhs HT. Cependant, Ă  fin 2013, les M/ses ne sont pas encore livrĂ©es par le fournisseur. 12- Le 01/04/2010, L’E/se a contractĂ© un emprunt bancaire de 400.000 dhs remboursables sur 5 ans au taux de 7% annuel. Le remboursement se fait Ă  terme Ă©chu, chaque 31/03. Le remboursement Ă  effectuer le 31/03/2014 s’élĂšve Ă  91.200 (dont 11.200 d’intĂ©rĂȘts). 13- Suite Ă  une livraison non conforme, l’E/se doit accorder un rabais de 2.400 dhs TTC Ă  son client. L’avoir correspondant ne sera Ă©tabli qu’en janvier 2014. 14- Certains salariĂ©s ont acquis, au titre de 2013, des droits Ă  congĂ©s payĂ©s pour 31.000 dhs. Ils leurs seront versĂ©s sur leur demande au cours de 2014. 15- La facture d’eau et d’électricitĂ© pour le mois de dĂ©cembre 2013 ne sera reçue qu’en janvier 2014. Son montant est estimĂ© Ă  6.400 dhs HT, TVA 20%. 16- Il reste en stock Ă  la fin de l’exercice : o Des produits d’entretien (stockables) pour 4.600 dhs ; o Des timbres postaux pour 1.000 dhs ; o Des timbres fiscaux pour 5.000 dhs. 17- Un camion de l’E/se qui avait Ă©tĂ© accidentĂ©, a Ă©tĂ© rĂ©parĂ© en dĂ©cembre 2013. A la fin de l’exercice, le garagiste ne nous a pas encore envoyĂ© la facture. Le devis estimatif acceptĂ© par l’E/se s’élevait Ă  35.000 dhs HT, TVA 20%. 18- Une secrĂ©taire intĂ©rimaire a Ă©tĂ© engagĂ©e pour le mois de dĂ©cembre 2013. Sa rĂ©munĂ©ration qui s’élĂšve Ă  7.000 dhs sera payĂ©e en janvier 2014 dĂšs rĂ©ception de la facture de la sociĂ©tĂ© d’intĂ©rim. 19- L’E/se a placĂ© des excĂ©dents de trĂ©sorerie sous forme de bons de caisse en optant pour des intĂ©rĂȘts prĂ©comptĂ©s (reçus Ă  l’avance). Le montant de ces intĂ©rĂȘts est de 3.800 dhs. 20- La Patente (impĂŽt direct) due Ă  l’Etat au titre de l’exercice 2013 est estimĂ©e Ă  13.500 Dhs. Elle sera payĂ©e au cours de 2014. Travail Ă  faire : Passer les Ă©critures de rĂ©gularisation des charges et produits au 31/12/2013.
  • 24. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 24 ETUDES DE CAS : Cas N° 1 : ALPPHACOM La sociĂ©tĂ© ALPPHACOM avait commandĂ© le 01/04/2014, une machine-outil Ă  un fournisseur TangĂ©rois pour un prix de 1 500 000 Dhs. Cette machine doit ĂȘtre livrĂ©e en dĂ©cembre 2014. Elle a versĂ© le 01/04/2014 un acompte de 500 000 Dhs au fournisseur et une commission de 15 000 Dhs HT Ă  un intermĂ©diaire rĂ©sidant Ă  Rabat, qui a facilitĂ© la transaction. Pour financer cette acquisition, ALPHACOM a fait un emprunt de 500 000 Dhs le 01/04/2014 au taux de 6%, emprunt qui doit ĂȘtre complĂ©tĂ© par un emprunt de mĂȘme montant le 01/12/2014. La machine a Ă©tĂ© rĂ©ceptionnĂ©e le 01/12/2014. Le fournisseur TangĂ©rois a consenti un escompte de 1% pour rĂšglement au comptant. La facture a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e Ă  rĂ©ception par chĂšque bancaire. Le transport a Ă©tĂ© effectuĂ© par une entreprise casablancaise, qui, Ă©galement le 01/12/2014, a prĂ©sentĂ© une facture de 20 000 Dhs HT sur laquelle elle a consenti une remise de 5%. La machine est devenue opĂ©rationnelle le 03/12/2014. Le 05/12/2014, toutefois, lors de la mise en marche, la sociĂ©tĂ© ALPHACOM a dĂ» faire intervenir une entreprise afin de remettre en Ă©tat des conduits de fumĂ©e qui avaient Ă©tĂ© dĂ©tĂ©riorĂ©s lors de l’installation de la machine-outil. La facture s’est Ă©levĂ©e Ă  60 000 Dhs TTC. Travail Ă  faire : 1- Indiquer quels sont les Ă©lĂ©ments qui peuvent constituer le coĂ»t d’acquisition d’une immobilisation corporelle. 2- Rappeler les conditions d’incorporation des coĂ»ts liĂ©s aux emprunts dans le coĂ»t d’entrĂ©e d’un actif. 3- La sociĂ©tĂ© ALPHACOM ayant dĂ©cidĂ© de maximiser le coĂ»t d’acquisition de la machine-outil, prĂ©senter les Ă©critures comptables enregistrĂ©es en 2014. Cas N° 2 : SAN LEON ENERGY La sociĂ©tĂ© San Leon Energy est une entreprise pĂ©troliĂšre basĂ©e Ă  Dublin. Elle a dĂ©cidĂ© d’installer une plate forme prĂšs d’Agadir sur le bloc Sidi Moussa dans l’offshore du Maroc. L’exploitation doit durer entre 7 et 15 ans et la sociĂ©tĂ© devra remettre en Ă©tat le site aprĂšs l’arrĂȘt. Le coĂ»t estimĂ© de cette remise en Ă©tat est estimĂ© Ă  1 500 000 Dhs. Les travaux d’installation ont dĂ©butĂ© le 1er juin 2013 et l’ensemble devrait ĂȘtre opĂ©rationnel Ă  compter du 31 dĂ©cembre 2014. Pour rĂ©aliser ces travaux, la sociĂ©tĂ© San Leon Energy a demandĂ© et obtenu un emprunt bancaire de 5 000 000 Dhs, remboursable en 5 annuitĂ©s constantes au taux de 6%. Les fonds ont Ă©tĂ© dĂ©bloquĂ©s le 1er mai 2013. Les Ă©lĂ©ments relatifs Ă  cette installation peuvent ainsi ĂȘtre Ă©valuĂ©s comme suit (HT) : CoĂ»ts engagĂ©s en 2013 Montants - Frais d’études prĂ©alables - MatĂ©riaux acquis et utilisĂ©s - Factures de sous-traitance - Main d’Ɠuvre interne - Frais administratifs gĂ©nĂ©raux 300 000 800 000 1 120 000 950 000 50 000 CoĂ»ts engagĂ©s en 2014 Montants - MatĂ©riaux acquis et utilisĂ©s - Factures de sous-traitance - Main d’Ɠuvre interne - Autres coĂ»ts internes directs - Frais administratifs gĂ©nĂ©raux 1 400 000 2 580 000 1 800 000 150 000 200 000 Travail Ă  faire : 1- DĂ©terminer le coĂ»t d’entrĂ©e de la plate forme pĂ©troliĂšre sachant qu’il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’incorporer le coĂ»t de l’emprunt au coĂ»t d’entrĂ©e. 2- Passer les Ă©critures nĂ©cessaires au 31/12/2013 et 31/12/2014.
  • 25. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 25 Cas N° 3 : BELGAM La sociĂ©tĂ© BELGAM avait effectuĂ© au 31/12/2004 la rĂ©Ă©valuation d’un ensemble immobilier acquis Ă  24 600 000 Dhs (dont 4 800 000 Dhs pour le terrain) le 01/01/1999, amortissable en 25 ans, sans valeur rĂ©siduelle significative. La valeur d’utilitĂ© au 31/12/2004 pour cet ensemble immobilier est de 36 000 000 Dhs (dont 7 200 000 Dhs pour le terrain). Cet ensemble immobilier a Ă©tĂ© vendu le 01/10/2014 pour 42 000 000 Dhs. Travail Ă  faire : 1- Reconstituer l’écriture au 31/12/2004 constatant la rĂ©Ă©valuation. 2- Passer au 31/12/2014 les Ă©critures de rĂ©gularisation qui s’imposent (l’écriture de cession a Ă©tĂ© passĂ©e correctement en son temps). Cas N° 4 : MAPHAR La sociĂ©tĂ© MAPHAR a engagĂ© au cours de 2014 des dĂ©penses en recherche et dĂ©veloppement. Le projet en question concerne la mise au point de la molĂ©cule CHL4BK. Cette molĂ©cule conduira Ă  la fabrication d’un mĂ©dicament nouveau contre l’EBOLA et qui sera commercialisĂ© en 2015. DĂ©penses relatives au projet : - Charges du personnel dĂ©diĂ© ..





.. : 300 000 Dhs - Amortissement du matĂ©riel 






. : 160 000 Dhs - Autres dĂ©penses 











 : 200 000 Dhs 1- Passer l’écriture permettant d’immobiliser ces dĂ©penses au 31/12/2014 Au cours de 2015, les travaux de mise au point de la molĂ©cule CHL4BK sont terminĂ©s. La sociĂ©tĂ© MAPHAR dĂ©cida alors de prendre un brevet lui en assurant l’exclusivitĂ©. 2- PrĂ©senter au 31/12/2015, l’écriture permettant de constater l’obtention du brevet. Cas N° 5 : INFOTECH La sociĂ©tĂ© INFOTECH a fait l’acquisition le 1er octobre 2014 d’un micro ordinateur Ă©quipĂ© de logiciels divers. La facture correspondante est dĂ©taillĂ©e comme suit : - Micro ordinateur HP Pavillon + Ă©cran TFT 17" : 8 000 Dhs - Logiciels installĂ©s : Windows 7, MicroSoft office 2010, Norton Antivirus 2014 : 3 150 Dhs - Remise 5% ; TVA 20% ; rĂšglement Ă  crĂ©dit sur 6 mois. Par ailleurs, INFOTECH a mis en "fabrication" un logiciel d’application de gestion du personnel pour lequel les dĂ©penses suivantes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© engagĂ©es (ce logiciel n’est pas encore opĂ©rationnel au 31 dĂ©cembre 2014 : - Frais d’administration gĂ©nĂ©rale 

.. : 52 000 Dhs - Analyse organique 







 : 42 000 Dhs - Programmation 








. : 68 000 Dhs La durĂ©e d’utilisation du matĂ©riel et des logiciels est estimĂ©e Ă  4 ans. Enfin, la sociĂ©tĂ© INFOTECH a Ă©laborĂ© Ă  l’aide d’un professionnel externe un site internet (opĂ©rationnel Ă  compter du 1er janvier 2015) de prĂ©sentation de l’entreprise (www.infotech.ma). Les dĂ©penses relatives Ă  ce site internet ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es provisoirement en charges au cours de l’exercice 2014. Elles se dĂ©composent comme suit : - CoĂ»ts engagĂ©s lors de la phase de recherche prĂ©alable : 10 000 Dhs - Obtention et immatriculation du nom de domaine : 2 000 Dhs
  • 26. ComptabilitĂ© approfondie FSJES M.BOITI 26 - Acquisition et dĂ©veloppement du matĂ©riel et du logiciel d’exploitation qui se rapportent Ă  la mise en fonctionnalitĂ© du site : 60 000 Dhs - DĂ©veloppement, acquisition et fabrication sur commande d’un code pour les programmes, de logiciels de base de donnĂ©es et de logiciels intĂ©grant les applications distribuĂ©es dans les programmes : 20 000 Dhs - RĂ©alisation de la documentation technique : 8 000 Dhs - CoĂ»ts affĂ©rents au contenu, comprenant les frais induits par la prĂ©paration, l’alimentation et la mise Ă  jour du site ainsi que l’expĂ©dition du contenu du site : 50 000 Dhs. Travail Ă  faire : 1- Enregistrer la facture du 1er octobre 2014 2- Quelle Ă©criture relative Ă  la mise en "fabrication" faut-il comptabiliser au 31/12/2014 3- Passer l’écriture de comptabilisation des coĂ»ts de crĂ©ation du site internet au 31/12/2014 4- Comptabiliser les amortissements des matĂ©riels et logiciels au 31/12/2014 Cas N° 6 : opĂ©rations en devises Une entreprise a rĂ©alisĂ© les 2 opĂ©rations suivantes avec l’étranger : Le 20/11/2013, achat d’une machine de production Ă  un fournisseur français. La facture N° 145 se prĂ©sente comme suit : MB 150 000 € ; remise 5% ; dĂ©lai de paiement 6 mois. A cette occasion, elle a payĂ© des droits de douanes pour 60 000 Dhs et des frais de transport Ă  un transporteur marocain pour 15 000 Dhs. Le 15/12/2013, vente de produits finis Ă  un client rĂ©sident aux Etats-Unis. La facture N° 342 contient les Ă©lĂ©ments suivants : MB : 27 000 $ ; remise 10% ; rĂšglement dans deux mois. Le 17/02/2014, la banque nous envoie l’avis de crĂ©dit concernant le rĂšglement de la facture N° 342. Le 19/05/2014, l’entreprise rĂšgle par virement la facture N° 145. Evolution du taux de change 20/11/2013 1 € = 11,50 Dhs 15/12/2013 1 $ = 7,50 Dhs 31/12/2013 1 € = 11,30 Dhs 1 $ = 7,80 Dhs 17/02/2014 1 $ = 8,05 Dhs 19/05/2014 1 € = 11,35 Dhs Travail Ă  faire : Passer toutes les Ă©critures que vous jugez nĂ©cessaires pour valider ces 2 opĂ©rations. Cas N° 7 : Le portefeuille de titres et valeurs de placement dĂ©tenus pas l’entreprise ASCAF prĂ©sentent les caractĂ©ristiques suivantes Ă  la clĂŽture de l’exercice 2014 : Noms des titres CatĂ©gories QtĂ©s Valeur d’entrĂ©e Valeur d’inventaire Moins values Plus values Nature de la variation des cours A Non cotĂ©s 50 100 85 Variation normale B CotĂ©s 100 136 140 Variation normale C CotĂ©s 200 245 250 Variation normale D Non cotĂ©s 70 320 330 Variation normale E CotĂ©s 130 149 142 Variation anormale et momentanĂ©e F Non cotĂ©s 180 200 190 Variation anormale et momentanĂ©e G CotĂ©s 60 80 86 Variation normale Travail Ă  faire : RĂ©gulariser cette situation au 31/12/2014