8. Eléments naturels du paysage Eléments humains du paysage
A l’aide de la photo suivante, complète ce tableau.
9.
10. Ablis, malgré ses 3300 habitants aujourd'hui, est toujours considéré comme un
village par ces habitants. Tout a changé avec les années soixante, lorsque
Carrefour a installé un hypermarché à Chartres (20 km). L'autoroute venait
d'être construite, les femmes passaient de plus en plus le permis de conduire,
et les déplacements ont commencé à se multiplier.
À la même époque, un lotissement a amené des familles plus jeunes, attirées
par exemple par des logements plus accessibles qu'à Rambouillet, où se
trouvait une importante usine de fabrication de transistors (Radiotechnique,
puis Philips). Et les entreprises sont venues, attirées par l'autoroute. À une
première zone d'activités a succédé un deuxième espace de 30 hectares.
Quelques exemples : une usine de transformation de charcuterie (Géo) et
surtout des bases logistiques, par exemple pour le discounter Aldi (200
personnes) ou pour le stockage frigorifique des surgelés : à partir de là, les
produits peuvent être très facilement redistribués dans une vaste partie de la
France. Au total, 1000 emplois au quotidien existent sur la zone industrielle.
Propos recueilli auprès du maire d’Ablis, Monsieur Jean Louis Barth, janvier 2010
18. II. Un village qui change peu : l’exemple de Banfora, au
Burkina Faso
19.
20. Banfora se situe au Burkina Faso. C’est un peu qui est
à l’ouest de l’Afrique, entre le Mali et la Côte-d’Ivoire.
Banfora est à l’ouest du Burkina Faso.
25. D’abord, entourant le village, il y une couronne de champs de
500 à 1 000 mètres de rayon qui, bénéficiant des déchets
ménagers, du fumier du petit bétail, sont cultivés tous les ans.
On y produit des légumes, des condiments et le mil, base de
l’alimentation. (…) Au delà, tout autour, s’étend une zone de
champs temporaires beaucoup plus vaste de 5 à 6 kilomètres.
Ces champs qui trouent la savane, portent la première année
de l’arachide, la seconde du mil ; puis ils sont laissés en
jachère pour plusieurs années. (…) Plus loin encore, c’est le
domaine de la savane, jamais cultivée mais pâturée par les
troupeaux.
D’après R. Lebeau, Les grands types de structures agraires
dans le monde, A. Colin, 2002
26. Travail collectif à la houe
Les paysans retournent le sol avec
la daba (houe traditionnelle)
28. Dans mon pays, l'eau est rare et la saison des pluies est
courte. Quand il commence à pleuvoir, il faut se dépêcher de
semer le mil1. En trois mois, le mil est mûr. Mais les bonnes
récoltes sont de plus en plus rares. Depuis mon enfance la vie
a changé, il y a plus de gens, plus d'animaux, on cultive plus
de terre. Dans ma famille, on est plus de 5 personnes et
souvent le mil ne suffit pas. On va alors cueillir des plantes
sauvages, le fonio2 et le bulbe de nénuphar. Pendant les
années de sécheresse, je suis souvent parti travailler en Côte
d'Ivoire.
D’après le site Agropolis museum
1Céréale d’Afrique
2 Petite céréale africaine
30. Je suis un paysan du Sahel et je viens vous parler de mon pays. Dans mon
pays, l'eau est rare et la saison des pluies est courte. Les pluies sont
toujours incertaines. Quand il commence à pleuvoir, il faut se dépêcher de
semer le mil. Les champs sont grands, et le sol est sableux. On a des outils
légers pour semer et sarcler rapidement. En trois mois, le mil est mûr. Mais
ici, les bonnes récoltes sont de plus en plus rares.
Dans ma famille, on est plus de cinq personnes et le mil ne suffit souvent
pas. On va alors cueillir des plantes sauvages, le fonio et le bulbe de
nénuphar. Pendant la saison des pluies, après les semis, notre campement
est éloigné des champs, pour que les troupeaux n'y causent pas de dégâts.
On revient s'installer après la récolte sur les champs pour qu'ils profitent de
la fumure animale. Et puis, c'est là que nous avons nos greniers. Pour
cultiver nos champs, mais aussi pour conduire nos troupeaux, il nous faut
bien connaître la nature. A chaque moment, il faut être capable de choisir
les meilleurs pâturages et les points d'eau, connaître ce qui est bon et ce
qui est mauvais pour les animaux, profiter des plantes utiles. Mes ancêtres
savaient toutes ces choses, mon père me les à apprises, et je les apprends
à mon tour à mes fils.
31. Je suis responsable du troupeau de bovins, et c'est moi qui décide
de sa conduite. Nous avons aussi des chèvres et des moutons, qui
sont gardés par les enfants. C 'est la vente des animaux qui nous
permet de gagner de l'argent.
Quand notre mil ne suffit pas, il faut en acheter. Et, nous avons
besoin de bien d'autres choses que nous trouvons sur les marchés.
Pendant les années de sécheresse, je suis souvent parti pour
chercher du travail loin d'ici, en Côte d'Ivoire.
Depuis mon enfance, la vie a changé. Il y a plus de gens, plus
d'animaux, et on cultive plus de terre. La sécheresse a été dure,
beaucoup d'arbres sont morts. Il y a moins de mil et moins d'herbe
qu'avant. Mais nous avons aussi appris à nous aider. Dans la
région, nous avons créé des groupements de paysans. Nous
constituons des stocks de céréales en profitant de bons prix, et
nous essayons de nous entendre pour mieux utiliser les pâturages.
Notre espoir, finalement, c'est la solidarité.