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ART CONTEMPORAIN
8 lieux d’EXPOSITION
SAINT-FLOUR 8 juillet-19 août
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Chemin d’Art offre une nouvelle fois au public une sélection d’artistes contemporains différents dans leur
démarche mais rassemblés dans un projet bien défini. Ce dernier consiste à s’inspirer d’un lieu, Saint-Flour,
comme genèse de création. Les artistes sont invités à prendre possession d’un lieu sanflorain, soit comme
incitateur, soit comme lieu de présentation d’une pièce en affinité avec l’endroit choisi.
Cette année, la sélection s’est portée aussi bien sur des artistes nationaux qu’internationaux. Se côtoient
ainsi jeunes artistes débutants, originaires ou non de la région Auvergne et artistes confirmés ayant déjà
exposé dans les lieux bien identifiés comme la biennale de Venise, la Tate Moderne de Londres ou le centre
Georges Pompidou.
A ceux qui connaissent ou qui découvrent Saint-Flour et sa campagne, Chemin d’Art donne à voir des
regards, des points de vue sur un lieu fortement empreint de nature, de géologie et d’histoire. Comme hier,
quand des artistes d’origines variées allaient de château en château proposer leur art et ainsi renouveler les
styles, les artistes de Chemin d’Art ouvrent à leur tour de nouveaux horizons esthétiques et artistiques.
André Maigne a choisi cette année le cimetière, avec un arbre mort dressé, comme le mat d’une frêle
embarcation perdue au milieu des mers. Ici, ce n’est pas la mer qui brille de mille reflets, mais l’arbre
entièrement recouvert de facettes réfléchissantes. Arbre symbolisant à la fois la mort et la vie, cette œuvre,
selon le point de vue d’où on la regarde, pousse le spectateur à la réflexion existentielle comme une vanité
nous donne à voir bien au-delà de la simple ressemblance.
François Davin a investi le lit de l’Ander, au Pont Vieux, avec une pièce qui, à bien des égards, reprend la
forme des sarcophages en pierre de l’époque médiévale. A l’inverse de ces derniers, la pièce de Davin est
pleine de galets, tenus entre eux par une armature métallique ; pas de place pour un quelconque corps. Il
s’opère avec l’environnement un délicat dialogue entre une forme manufacturée, un gabion, et un lit de
rivière laissé au caprice de la nature. Non loin de l’ancienne loge de la recluse, qui était enfermée et devait
prier pour la ville de Saint-Four et ses habitants, Davin travaille la notion d’enfermement non comme une
césure mais comme une opposition ; opposition des cailloux libres aux cailloux contenus et rangés dans leur
résille de métal.
Le travail d’Alexandra David se décline en affiches. Elle investit les panneaux d’affichage publicitaire.
Conception graphique qui joue avec le nom Saint-Flour, qui prononcé à l’anglaise signifie sainte-farine !
Alexandra David aime l’absurde et le révèle avec bonheur.
Thierry et Valérie Teneul, ont pris place au calvaire. Emplacement que tout le monde perçoit mais que
peu de personnes fréquentent depuis la fin des rites processionnels. De loin, la structure architecturale
édifiée ressemble au célèbre viaduc de Garabit, à ceci près qu’il s’élance à la conquête d’un espace bien
trop important pour cette frêle construction en rondins. Sur site, l’œuvre n’a rien de rectiligne mais épouse
les formes aléatoires du terrain en pente et ainsi, permet au spectateur de déambuler entre les arches d’un
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viaduc qui invite à la rêverie. Les Teneul ont dédié leur œuvre aux anges ! Ils questionnent les rapports entre
l’homme et la nature en arpenteurs du monde.
Les deux artistes qui suivent développent des démarches qui utilisent des éléments naturels et traitent ainsi
de nos rapports complexes avec la nature.
Cécilia Paredes, qui représenta le Costa Rica à la dernière biennale d’art contemporain de Venise, présente
une œuvre tout en délicatesse, suspension d’une structure de brindilles de gorgones noires qui, par un jeu
de lumière, semble être soulevée par sa propre force. Elle la qualifie de tapisserie. Paredes rend un
hommage à une nature certes fragile, mais forte de sens pour qui sait la travailler.
Isabelle Tournoud s’est imprégnée de l’histoire des recluses de Saint-Flour. Sa recluse est immaculée.
Entièrement fabriquée en éléments naturels et qui plus est en monnaie du pape, elle présente ce « miracle
de la nature » derrière une grille, au sein d’un espace sombre, qui par un jeu de lumière, fait, de ce que
l’on peut appeler une robe, une vision. Se présente ainsi à nous un corps de recluse quasi immatériel.
Pierrick Sorin, est fidèle à cette manifestation, et présente une de ses vidéos de la série des « projets
d’artistes » qui, par la dérision, s’amuse du monde de l’art contemporain et révèle ainsi au public que les
artistes, au moins lui, ne sont pas dupes du caractère parfois artificiel de ce milieu. Ce qui nous rassure,
c’est que cela le fut de tout temps !
Mathieu Rouget est un peu la nouveauté de Chemin d’Art 2006 de par la série de pièces photographiques
qu’il présente sur Saint-Flour et sa campagne. Ce jeune artiste qui réside dans l’Allier, aime à dire qu’il
pratique la photographie comme la peinture. En cinq clichés retravaillés, il donne à voir et à comprendre
un nouveau monde ; le monde n’est pas horizontal, ni rond, mais carré, avec au centre le ciel. Bien plus
fort que Copernic, le monde nous entoure comme un cadre de fenêtre. Mathieu Rouget tente une nouvelle
perspective. Son monde est une grotte où les ombres convergent vers la lumière céleste. Il déconstruit notre
vision du monde et la place de l’homme en est profondément modifiée. Le réaménagement spatial qu’il
nous propose invite le spectateur à réfléchir sur la relation entre l’humain et son environnement.
Chemin d’Art 2006 est un excellent cru. Si par le passé le cours du monde était au centre des démarches,
cette année c’est l’Homme qui est en question. Les différents questionnements proposés sont autant de
portes, d’étapes initiatiques sur le chemin de la lumière, celle qui permet de voir autrement un monde ni
plus, ni moins complexe qu’avant, mais que nous ne savons plus, peut être, regarder.
Christian Garcelon
Inspecteur et conseiller arts plastiques
DRAC d’Auvergne
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Alexandra DAVID
Sainte Farine
Alexandra David part du principe que toute « La première fois que j'ai lu le nom de la ville de Saint-Flour, j'ai ri. Pas un rire de méprise mais un vrai
expérience peut donner lieu à une forme rire. J'ai pensé à tous ces anglo-saxons qui avaient dû passer dans la ville avant moi et qui ont
artistique. Son travail se construit donc selon certainement eu ce même rire.
les caprices de son ordinateur (ou de son Rire aux éclats.
banquier), son état affectif ou encore une Sainte Farine.
rencontre insolite. Chaque sujet donne lieu Saint-Flour se traduit en anglais par Sainte Farine.
à un nouveau dispositif et de nouveaux Lorsque l'on voyage, ce genre de quiproquo est un moment magique. C'est ce qui fait que l'on se
matériaux qu'elle explore avec humour et rappelle d'un lieu à vie.
dérision. J'ai eu envie de faire un projet à partir de ce déplacement du sens du nom de la ville en créant mes
propres posters inspirés d'affiches publicitaires de marques de farines anglo-saxonnes.
Elles seront dispersées dans le tissu urbain de façon à pouvoir, l'espace d'un instant, penser la ville
autrement. »
Alexandre David
Sainte Farine
“The first time I fell upon the name of the town of Saint Flour, I laughed. Not out of mockery, but just a
true hearty laugh. I thought of all the English speaking visitors who may have passed through this town
before me and who had a good giggle for the same reason.
Saint Flour.
All of a sudden my imagination transformed the town into a huge mound of flour that the local people
had unconsciously named this way.
Alexandra DAVID When travelling, these unusual interpretations are magical moments. They make us remember names of
Nationalité franco-australienne certain places for life.
Vit et travaille à Grenoble et Milan (Italie) I decided to carry out a project about this shift in the meaning by reinventing posters from flour
alexandrakdavid@gmail.com advertisements in English.
http://axsdenied.free.fr They will be set up instead of the familiar advertising throughout town to surprise and enable to see the
town of Saint Flour through different eyes in a wink”.
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Alexandra DAVID - Sainte-Farine - Papier, peinture - Tissu urbain de la ville - Chemin d’Art 2006 Saint-Flour.
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François DAVIN
Le Gisant de toutes
les Recluses
Réalisées pour des lieux spécifiques, pour leur « Mes œuvres sont souvent presque invisibles. Parfois transparentes, comme la « Recluse » d'osier
forme, leur mémoire, l'imaginaire qu'ils portent, réalisée en 2001 a Saint-Flour, parfois en matériaux si intégrés au lieu qu'on les remarque a peine,
leur fonction et leurs usagers, les œuvres de comme ici, cette année.
François Davin sont d'abord des « actes d'art ». En amont de la pile centrale du Pont Vieux de Saint-Flour, et pour la protéger des crues de la rivière, j'ai
L’artiste croit que ces actes peuvent aider à construit un gabion, ouvrage technique fait de pierres enserrées dans du grillage pour protéger les berges.
révéler, équilibrer, réconcilier les lieux et les J'ai donné à ce gabion la forme d'un gisant, forme de pierre honorant, dans les églises, le dernier
communautés pour lesquels il crée. sommeil de personnages illustres. Pour moi, ce gisant évoque toutes les « Recluses » de Saint-Flour qui,
Membre fondateur et président d'Artists enfermées dans un édifice construit sur le pont pendant près de 400 ans, prièrent pour le salut de la Ville.
in Nature International Network. Par delà la mort, elles poursuivent leur mission, protégeant le pont sur lequel elles officièrent. »
Initiateur du « Vent des Forêts ». François Davin
« Protection »
“My art pieces are often almost invisible. Sometimes, they are transparent, as was the “Recluse” that I
created in willow branches in Chemin d'Art 2001, and sometimes the materials used blend in with the
site so discreetly that it is hardly possible to see them, as it is the case, here, this year.
Upstream from the centre of the Pont Vieux in Saint Flour, in order to protect it from the flood waters, I
have built a gabion, a technical device made with stones enclosed in wire mesh, used generally to protect
the banks of streams.
Francois DAVIN
I gave this gabion the shape of a recumbent effigy, like those that were placed on the tombs of knights
and bishops in ancient times. For me, this shape honours
5, Hyne Estate Road,
all the “Recluses” of Saint Flour who, for almost 400 years, were voluntarily imprisoned in a small building
Kandanga
erected on that same bridge and prayed for the protection of the town.
QLD 4570 Australie
Beyond death, they carry on with their mission, protecting the bridge where they played their role.”
+61 (0)4 08 149 111
fr.davin@bigpond.com
www.francois-davin.net
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François DAVIN - Le Gisant de toutes les Recluses - Galets de la rivière, grillage galvanisé.
Dimensions : 4.5 x 1 x 0.4 m - Lit de la rivière l’Ander - Chemin d’Art 2006 Saint-Flour.
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André MAIGNE
Arbre de Vie
Depuis quelques années, le travail d’André « C’est un arbre mort, mais un arbre resté debout. Il n’a pas de nouvelles feuilles, il n’est pas redevenu vert.
Maigne est marqué par des recherches sur Son corps reste mort, mais une nouvelle vie se manifeste par de petits éclats qui émaillent sa surface et qui,
la lumière artificielle ou naturelle et le de loin, attirent l’œil. Par temps couvert, c’est un « bruissement » de lumière. Par grand soleil, ce sont de
mouvement. A l’extérieur, il réalise des petites lumières vives, changeantes, peu nombreuses.
installations in situ, où le soleil et le vent L’ensemble reste discret. C’est une invitation à la réflexion, au recueillement. Un questionnement sur la
ont leur rôle à jouer. Dans « Arbre de vie » mort, la vie, sur ce qui reste – ou ne reste pas – après le grand départ. Un questionnement métaphysique
il utilise aussi des miroirs. et ouvert…
Nous sommes à l’intérieur du cimetière, et cette question prend ici tout son sens. »
André Maigne
The Tree of Life
It’s a dead tree but a tree that’s still standing. It has no new leaves. It is no longer green. Its body is dead
but a new life can be seen in the tiny shards that cover its surface and that, from a distance, attract the
eye. When the sky is gray, it is a “flutter” of light. In the sunshine it sparkles with a small number of tiny,
bright and changing lights.
The overall effect of the work is discreet. It is an invitation for thought, for contemplation, on the question
of death, life, what remains-or is lost- after the great departure. It’s a metaphysical and open question…
We are inside a cemetery and here this question finds its true meaning.
André MAIGNE
22, rue de la Résistance
15100 Saint-Flour
chemin.dart@laposte.net
http://perso.orange.fr/andre.maigne/index.htm
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André MAIGNE - Arbre de Vie - bois, miroirs, clous, H : 7,5 m - Cimetière de la ville haute - Chemin d’Art 2006 Saint-Flour.
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Cecilia PAREDES
La dentelle « LACE »,
un bondage naturel
Née à Lima (Pérou), Cecilia Paredes vit « En tant qu’artiste, j’accorde un intérêt tout particulier aux origines et à la nature. A partir de ces deux
et travaille à San José (Costa Rica) et prémices, j’effectue des recherches, je rassemble des informations que j’étudie et interprète. Au cours de
Philadelphie (Etats-Unis). mes investigations, je découvre des éléments de proximité entre le règne de l’Homme et celui de la nature.
A travers ses œuvres, elle révèle la relation En repoussant ainsi les limites estrictus sensu, je travaille en harmonie avec les éléments de la nature que
symbiotique qui existe entre l’Homme et la j’essaie de présenter comme tout autre chose en transformant et en transgressant les limites par des
Nature. De cette manière, elle renforce son métamorphoses et la recherche continuelles d’une harmonie cosmologique. Œuvre tissée de gorgones
identité et les principaux liens de la nature noires telle une tapisserie, « LACE » illustre cette conception.
sous toutes ses formes. Ainsi, elle réinvente On a qualifié mon mode de vie de nomade et c’est vraisemblablement à travers mon œuvre que je construis
son œuvre dans un langage sans limites, mon identité et mes origines personnelles.
correspondant à son imagination extrême
Mon œuvre réalisée autour de l’objet tente d’aligner la nature telle une source et les matériaux faits par
l’Homme qui se ressemblent. Si je fais tout cela c’est parce que je m’intéresse aux origines, aux relations et
et en se fondant sur les souvenirs de son
aux limites. L’œuvre propose un récit qui englobe la réalité apparente mais quand on l’examine de près, ce
existence corporelle.
ne l’est pas. Depuis mon enfance, l’océan a été une source majeure pour moi. Ce goût salé est une présence
Œuvre tissée de gorgones noires telle une
permanente dans ma vie. »
immense tapisserie suspendue dans l’air par
un fil de nylon invisible, LACE, dédiée à la
LACE, a natural bondage
dentelle, illustre parfaitement cette conception.
“As an artist, the main concern I have is origin and nature. Under those two premises, I investigate, collect,
study and interpret. In these explorations and collections, I find notions of proximity between human and
natural reigns and pushing the demarcations estrictus sensu I work with elements of nature trying to make
Cecilia PAREDES them pose as other, transmuting and transgressing boundaries, constantly metamorphosing and looking for
3901 Locust Walk a cosmologic unity.That is the case of LACE, work made out of black seafan weaved as tapestry.
Philadelphia, PA My file of life has been described as nomad and it is perhaps through my work that I am building my own
19104, USA identity and origin.
2154178870 My work around the object tries to aligne nature as a source and man made materials that look alike. The
lainfanta@yahoo.com
reason I do it is because I am interested in origin, and links and boundaries. The work offers a narrative that
www.ceciliaparedes.com
involves apparent reality, but when inspected closely, it is not. The ocean has been a great source for me since
I was a child. That salty taste has been a constant presence in my life”.
Cecilia PAREDES
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Mathieu ROUGET
La terre n’est pas ronde
La dernière série de photographies de Mathieu Rouget, La terre n'est pas ronde, évoque la notion de
cadre, de fenêtre ouverte sur un monde reconstitué selon ses propres normes avec ses lignes, sa
géométrie, son apesanteur. La souris devient le pinceau et la palette des effets offerts par l’ordinateur
Adaptant sa pratique aux supports les plus
permet un détournement des sujets et de la perspective, à l'image de ce qu’ont pu, en leur temps,
traditionnels comme les plus modernes,
accomplir les peintres surréalistes ou ceux de l’époque plus lointaine du Quattrocento…
Mathieu Rouget tend à développer un
Ces photographies, empruntes d'esthétisme et de sérénité, succèdent à des travaux plus politiques de
vocabulaire visuel évolutif, à la frontière
l'artiste, comme 14-18, série de sérigraphies sur sacs poubelles (1998) évoquant la Grande Guerre, sa
des langages et des pratiques.
vidéo Norbert (2001) relatant la violence qui fut celle d’un ancien détenu multirécidiviste et barbouze de
Depuis 2005, il vit et travaille dans l’Allier.
l'Algérie ou son dessin filmé Pour Maman (2002), réalisé au retour d’un voyage à Sarajevo.
Les paysages ruraux de La terre n'est pas ronde, libérés des tumultes citadins, témoignent d'une insolente
sérénité qui se dégage dans ces perspectives revues et corrigées de champs, de verdures ou de plages
mises en scènes. Tout en préservant leurs grâces, l’artiste met en relief un monde un peu trop carré qui
ne tourne peut-être pas si rond...
Mathieu Rouget
The Earth Isn’t Round
Mathieu Rouget’s latest series of photographs, La terre n'est pas ronde [The earth isn’t round], alludes to the
familiar notion of the frame as a window on the world, redefining it in terms of his own linear codes,
geometric standards and perception of weightlessness. The computer mouse acts as a brush and palette,
producing digital effects that enable him to revisit subject matter and perspective, much as Surrealist painters
did in their time, following in the footsteps of the great masters of the Quattrocento.
At once strongly æsthetic and imbued with a sense of serenity, these photographs contrast considerably with
the artist’s previous, more political work such as 14-18, a series of silk-screens on plastic refuse bags (1998)
Mathieu ROUGET
linked to WWI, Norbert (2001) a video documenting the violence conveyed by a former repeat offender who
2, Sentier du Cabosset
had been a barbouze agent in Algeria, or Pour Maman (2002) a drawing sequence filmed as a tribute to his
03170 Chamblet
mother, shortly after a trip to Sarajevo.
04 70 07 92 03
Devoid of the tensions associated with city life, the rural landscapes featured in La terre n'est pas ronde exude
rouget@mathieurouget.com
a blatantly ironic sense of tranquility enhanced by corrected perspectives, offering a fresh take on fields, leafy
http://www.mathieurouget.com
environments and beach scenes. While preserving its charm, the artist highlights the idiosyncrasies of a
perhaps too square planet that may be losing its marbles...
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Mathieu ROUGET - La terre n’est pas ronde - Série de 5 photographies 100/100 cm - Photographie numérique retouchée sur ordinateur -
Tirages jet d’encre sur papier photo, plastifié et contre collé sur aluminium - Bibliothèque - Chemin d’Art 2006 Saint-Flour.
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Pierrick SORIN
« Projets d’artistes »
« Nantes, projets d'artistes » (*), a pour cadre et sujet la ville de Nantes et traite (avec humour) de la
commande publique.
L'artiste a mis en scène sept vrais faux artistes européens (alias Pierrick Sorin) qui, dans ce film de 26 minutes
Né en 1960, à Nantes, Pierrick Sorin est
construit comme un documentaire pour la télévision, présentent leurs projets d'intervention dans différents
artiste videaste. Il réalise des courts-
lieux de la ville.
métrages et des dispositifs visuels dans
Sur le mode de la dérision Pierrick Sorin aborde ici la question de l'art en situation de commande
lesquels il se moque, sur un mode
institutionnelle comme instrument de communication politique.
burlesque, de l'existence humaine et de
La ville est transfigurée. Le recours aux images de synthèse permet à Pierrick Sorin d'ériger de nouveaux
la création artistique. Fervent pratiquant monuments dans l'espace urbain et de détourner quelques édifices de la ville.
de l'auto-filmage, il est souvent l'unique Les projets anticipent sur l'usage des nouvelles technologies dans l'espace urbain comme cet arc en ciel
acteur des histoires qu'il invente. déclenché par des conversations de téléphones portables connectés à un ordinateur. Il invente ainsi un
Ses œuvres ont été présentées dans les nouveau genre artistique, en écho à la science-fiction de Jules Verne qui serait l'art-fiction.
hauts lieux de l'art contemporain :
(*) Ce film est une production Ville de Nantes soutenue par la Mission 2000 en France, avec la collaboration du Musée des
Fondation Cartier, Centre Georges Beaux-Arts et de l'Ecole régionale des Beaux-Arts.
Pompidou, Tate gallery de Londres, musée
Guggenheim de New-york, Metropolitan “Artistic projects”
Museum of photography de Tokyo...
The film entitled Nantes, projets d'artistes (*) takes place in Nantes and takes a (humorous) look at public
commissions of artwork.
The artist directed real-fake European artists (alias Pierrick Sorin) who present their projects for different
public places in the town. During this 26-minute TV mockumentary seven artists are filmed presenting
their works.
Pierrick Sorin uses this satire to explore the question of art commissioned for public places by institutions
as a political communications tool.
Pierrick SORIN
The city is transformed. The use of computer-generated images allows Pierrick Sorin to erect new
25, rue du Fourré
monuments in the urban landscape and modify some of the town’s buildings. The projects predict the use
44 000 NANTES
of new technologies in urban environments such as, for example, a rainbow set off by conversations on
02 40 48 16 21
mobile telephones that are linked to a computer. Through these images the artist creates a new genre
pierrick.sorin@wanadoo.fr that is an echo of Jules Verne’s science fiction : art fiction.
www.pierricksorin.com
(*) This film is a production of the city of Nantes, sponsored by the Mission 2000 en France and created in cooperation with
the Musée de Beaux-Arts and the Ecole régionale des Beaux-Arts.
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Thierry et Valérie TENEUL
La voie des anges
Sculpteurs inspirés par les ressources de « Emergeant à fleur de terre, les forces souterraines chatouillent nos pieds.
la nature. Utilisant particulièrement le A Saint-Flour, elles semblent comme stoppées dans leur élan par une puissance supérieure. Les orgues
végétal, Thierry et Valérie Teneul réalisent de basalte montrent ce moment d'arrêt et forment autant de témoins de cette rencontre...
des installations monumentales Chemin suspendu au no man's land qui sépare la lumière des ténèbres, l'œuvre matérialise le passage
questionnant les paysages. Loin de désigner, emprunté par les anges pour s'approcher du sol. Evoluant entre ciel et terre, ceux-ci semblent marcher
leurs œuvres cherchent à emmener le sur les nuages. Il suffit que leurs pieds subtils frôlent la roche pour en calmer les démons !
spectateur dans leur monde, à lui permettre Invisible, le vent fait vibrer leur peau. En tendant l'oreille on l'entend bourdonner. Passant du chaud au
de s'y retrouver ! froid, ses variations donnent à sentir le souffle divin. Modulant ses sonorités, il permet d'écouter les voix
célestes. En rafale il se claque sur le basalte pour entonner le chant des orgues... »
Thierry et Valérie Teneul.
The angel’s path
“Emerging from under the earth’s crust, subterranean forces tickle our feet. At Saint-Flour they seem to
have been stopped in their tracks by a higher power. The basaltic organs are witnesses to this encounter,
this moment when time stood still…
A pathway suspended in a no man’s land between darkness and light, this work is the materialization of
the path used by the angels to approach the earth. Moving between heaven and earth, they seem to be
walking on the clouds. One touch of their subtle feet is enough to calm the demons in the rock !
Invisible, the wind makes their skin quiver. If you listen carefully you can hear it murmur. Turning from hot
to cold, in its variations you can feel the Divine Breath. In its modulations you can hear the celestial voices.
Thierry et Valérie TENEUL In a sudden burst it claps against the basalt and makes the organs sing…”
12, Place de l'Abbaye
59870 Marchiennes
tél/fax: 00 33 (0) 3 27 91 34 74
teneul@wanadoo.fr
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Thierry et Valérie TENEUL - La Voie des Anges - Bois d'accacia - 30 m de long, 3 m de haut et 2 m de large -
Site du calvaire - Chemin d’Art 2006 Saint-Flour.
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Isabelle TOURNOUD
Sainte-Lunaire,
robe de recluse
Artiste styliste ou inventeur déjanté, Isabelle « Saint-Flour construisit au Moyen âge, une recluserie sur le pont Sainte-Christine. Cette très petite loge
Tournoud parle de nos rapports complexes servait a enfermer des jeunes femmes choisies parmi les habitantes du village qui y priaient jusqu'à leur
avec la nature. mort pour protéger la ville des fléaux de l'époque : invasions, famine, maladies... Leur sacrifice en faisait
De sa collection de parures haute couture des saintes.
à ses chimères végétales, elle nous emmène Mon projet est de réaliser la robe emblématique de ces femmes ainsi cloîtrées. Cette robe aura une forme
la tête dans les étoiles ou nous questionne très simple mais laissera deviner les courbes du corps féminin soulignant sa sensualité, rappelant sa présence
sur le monde actuel. au monde. Elle sera entièrement réalisée en monnaie du pape, un matériau évoquant la fragilité de cette
enveloppe charnelle mais réfléchissant une incroyable lumière, une lumière céleste ?
Au Moyen-âge, l’homme pensait que la souffrance permettait de s'attirer des récompenses célestes,
voire l'immortalité.
Cette robe fait référence à ces croyances.
Elle prendra place au sein d'un lieu sacré, comme un hommage à toutes ces femmes qui se sont ou qui
ont été sacrifiées au nom de la religion chrétienne ».
Isabelle Tournoud
Sainte-Lunaire, a recluse’s dress
Saint-Flour built a hermitage for recluses in the Middle Ages on Sainte-Catherine bridge. This tiny dwelling
was used to cloister young women chosen among the inhabitants of the village to pray until their deaths
for the protection of the town against the scourges of the times: invasions, disease, famine…Their
sacrifice earned them sainthood.
My project is to create the symbolic dress of these cloistered women. This dress will have a very simple
Isabelle TOURNOUD
form but will also suggest the curves of the female body, highlighting its sensuality and thus reminding
7, allée du Parc de la Bièvre
us of her presence in the world. It will be entirely made of Annual Honesty, a material that evokes the
fragility of the bodily envelope but that also reflects an incredible light; a celestial light ?
94 240 l'Hay-les-roses
In the Middle Ages man thought that suffering earned him compensation in the afterlife and even immortality.
01 46 83 41 79
This dress reflects these beliefs.
isabelle.tournoud@wanadoo.fr
It will find its place in a holy place, as a tribute to all these women who sacrificed their lives or who were
sacrificed in the name of Christianity.
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Isabelle TOURNOUD - Sainte Lunaire, robe de recluse - Monnaie du pape, colle -
150 cm x 20 cm x 25 cm - Sacristie - Chemin d’Art 2006 Saint-Flour.
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Direction Artistique du Festival :
André Maigne
22, rue de la Résistance 15 100 Saint-Flour 33 (0)4 71 60 12 23
chemin.dart@laposte.net
Internet : http://perso.orange.fr/andre.maigne/index.htm
Cette manifestation a été réalisée
en liaison avec la Municipalité de Saint-Flour
En particulier :
Pierre Jarlier, Sénateur-Maire de Saint-Flour
Serge Pélissier, Adjoint à la Culture
Jean-Pierre Vigier, Directeur Général des Services
Daniel Dalle, Directeur des Services Techniques
Hervé Blanco et Claire Antony, Centre Culturel « La Passerelle »
Marie Petitimbert, Chargée de Communication
Nicolas Mayet, site Internet
Remerciements à :
Christian Garcelon, conseiller Arts Plastiques DRAC d’Auvergne
Frédéric Bouglé, directeur du Creux de l’Enfer, Centre d'art contemporain à Thiers
Sandrine Daureil, animatrice du Label Pays d’art et d’histoire du Pays de Saint-Flour
Jérôme Coppack, Office de tourisme du Pays de Saint-Flour
Christine Maigne (Plasticienne)
Ainsi qu’à Jean-Luc Daureil et Sylvain Kahane
Association Saint-Flour Accueil
Association Crématiste de Saint-Flour
Aux saisonnières de « La Passerelle »
Aux familles qui ont accueilli des artistes
Catalogue et prospectus : André Maigne, Christine Maigne, Marie Petitimbert, Raom et Loba
Impression du catalogue : Un, Deux… Quatre Editions
Crédit photo : André Maigne, Alexandra David, Sylvain Kahane, Marie Petitimbert
ISBN : 2-35145-036-1
CONSEIL RÉGIONAL D'AUVERGNE
25. Chemin d'art2006
photo : Studio Ferraton
29/11/06
14:42
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SAINT-FLOUR Pays d’art et d’histoire