SlideShare uma empresa Scribd logo
1 de 45
Baixar para ler offline
Master SpĂ©cialisĂ© Management Financier de l’Entreprise

SĂ©minaires de Gestion FinanciĂšre Approfondie







Diagnostic Financier 
Gestion de TrĂ©sorerie 
Gestion des Stocks 
INTRODUCTION GENERALE
1- DĂ©finitions
La gestion financiĂšre peut ĂȘtre dĂ©finie comme Ă©tant«la fonction qui a pour but essentiellement
d’assurer rĂ©guliĂšrement Ă  l’entreprise les fonds nĂ©cessaires Ă  son Ă©quipement rationnel et Ă  son
exploitation courante, et d’autre part de contrĂŽler la rentabilitĂ© des opĂ©rations auxquelles sont
affectés ces fonds. »
1

Une deuxiÚme définition, celle de la centrale des bilans de la banque de France postule que « la
gestion financiĂšre est la recherche de l’équilibreĂ  court, moyen et long terme entre les sorties et les
entrées de capitaux, c à d entre les besoins financiers et les ressources financiÚres »
La fonction financiĂšre dans une entreprise a pour mission :
- d’assurer l’enregistrement comptable des diffĂ©rentes opĂ©rations et la tenue des comptes
-

Le contrĂŽle de gestion des diffĂ©rentes opĂ©rations rĂ©alisĂ©es par l’entreprise
La gestion de trĂ©sorerie de l’entreprise
La gestion des opĂ©rations de croissance interne etexterne de l’entreprise
La gestion des opérations boursiÚres
La gestion des opérations fiscales.

2- l’importance de l’information financiùre
L’information comptable et financiĂšre est la matiĂšre premiĂšre de toute analyse financiĂšre effectuĂ©e Ă 
l’intĂ©rieur ou Ă  l’extĂ©rieur de l’entreprise. Elle est prĂ©sentĂ©e dans des supports appelĂ©s documents
comptables ou Ă©tats de synthĂšse.
L’information financiùre est donc la plate forme qui permet à l’analyse interne ou externe de
procĂ©der au diagnostic de la situation financiĂšre de l’entreprise afin de pouvoirs ressortir les points
forts et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier.
Sur la base de ce diagnostic, les responsables financiers au sein de l’entreprise peuvent prendre
des dĂ©cisions qui engagent l’avenir de l’entreprise en tenant compte de ses contraintes internes et
celles que présente son environnement externe.
Pour pouvoir mener Ă  bien une mission d’analyse fin anciĂšre, Ă©tape primordiale pour toute dĂ©cision
de gestion financiĂšre, les informations comptables et financiĂšres doivent ĂȘtre regroupĂ©es dans des
schémas simplifiés sous forme de masses ou flux quirenseignent sur la situation financiÚre de
l’entreprise
3- Présentation des principaux documents comptables
3.1. Le bilan
Le bilan est un inventaire des actifs et des passifs d’une entreprise. Il renseigne sur la situation
financiĂšre de l’entreprise Ă  un instant donnĂ©, gĂ©nĂ©ralement la fin de l’exercice comptable.
Le bilan comptable se présente comme suit :

1

G. DEPALLENS « Gestion financiÚre » Edition SIREY, Paris 1990

2
Actif
Actif immobilisé :
- Immobilisations en non-valeurs
- Immobilisations incorporelles
- Immobilisations corporelles
- Immobilisations financiĂšres
Actif circulant :
Stocks
- Stock des marchandises
- Stocks de matiĂšres premiĂšres
- Stocks de produits finis
CrĂ©ances de l’actif circulant
- Fournisseurs débiteurs, avances
acomptes
- Clients et comptes rattachés
- Etat débiteur
Trésorerie :
- Banque
- caisse
Total actif

Passif
Capitaux propres et assimilés :
- Capital social ou personnel
- RĂ©sultat de l’exercice
- Capitaux
propres assimilés
(subventions d’investissement et
provisions réglementées
Dettes de financement
- Emprunt obligataire
- Autres dettes de financement
et

Dettes du passif circulant
- Fournisseurs
et
comptes
rattachés
- Clients
créditeurs, avances et
acomptes
- Etat créditeur
Trésorerie - passif
Banques (soldes créditeurs)
Total passif

Ces masses peuvent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es de maniĂšre simplifiĂ©e comme suit :
Actif
immobilisé

Fonds propres

Immobilisations
nettes
Valeurs
d’exploitation ou
stocks

Dettes de
financement

Capitaux
permanents

Fonds de
roulement

Actifs
circulants
Créances de
l’actif circulant

Dettes Ă  court
terme
d’exploitation

Disponibilités

Dettes bancaires Ă 
court terme

Dettes du
passif
circulant

Ces Ă©lĂ©ments composent ce que l’on appelle le bilanfinancier simplifiĂ© ou condensĂ© qui peut ĂȘtre
présenté comme suit :

3
ACTIF
Rubriques

PASSIF
montants

Rubriques

Actif immobilisé net
Stocks
Créances
de
l’actif
circulant
Trésorerie - actif

Capitaux propres
Dettes de financement
Dettes du passif circulant

Total Actif

Montants

Total Passif

-

L’actif immobilisĂ© net (valeurs brutes – amortissements) reprĂ©sente la valeur des actifs
Ă  plus d’un an. Il d’agit essentiellement des outil s de production ( bĂątiments, matĂ©riel,
machine, etc.)
Les stocks reprĂ©sentent l’ensemble des valeurs d’exploitation ( stock de matiĂšres
premiĂšres, de matiĂšres consommables, de marchandise ou de produits finis)
Les crĂ©ances de l’actif circulant reprĂ©sentent lesactifs qui donneront lieu dans le court
terme (moins d’un an) Ă  une rentrĂ©e de fonds ( clients, effets Ă  recevoir
)
La trésorerie-actif est constituée des avoirs et encaisses dans les différents comptes
bancaires et en caisse.
Les fonds propres regroupent le capital, les réserves et assimilés, les subventions
2
d’investissement et le rĂ©sultat de l’exercice .
Les dettes de financement concernent toutes les dettes à plus d’un an. Il s’agit, en
principe, des emprunts obligataires ou ceux contractés auprÚs des banques pour

assurer des programmes d’investissement à moyen et long terme.
-

Les dettes de l’actif circulant englobent Ă  la fois les dettes d’exploitation liĂ©es aux
opérations commerciales réalisées avec les différents fournisseurs, et les dettes

bancaires à court terme ( découvert bancaire, facilités de caisse)

3.2. Le compte des produits et de charges (CPC) :
AppelĂ© aussicompte RĂ©sultatde l’exercice, il regroupe l’ensemble des produits et des charges
sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaisse ment ou de paiement. Il fait apparaütre par
diffĂ©rence entre les deux, le bĂ©nĂ©fice ou la pertede l’exercice.
PrĂ©sentation simplifiĂ©e d’un compte de produits etde charges (CPC)
Charges
Montants Produits
Montant
Stock initial
Achats (HT)
ImpĂŽts et taxes
Frais de personnel
Frais financiers
Charges non courantes
Dotations
aux
amortissements et aux
provisions
RĂ©sultat de l’exercice

2

Stock final
Ventes (HT)
Produits accessoires
Produits financiers
Produits non courants

Lorsqu’il s’agit d’un bilan avant affectation du r Ă©sultat de l’exercice.

4
3. Les autres documents comptables
Ce sont des documents qui permettent de fournir des informations susceptibles de permettre une
compréhension des autres documents, en complétant ou en présentant sous une autre forme les
informations contenues dans les autres documents de synthÚse. Ces documents sont regroupés
en annexe permet aux destinataires ( analyste interne, auditeur externe, administration
fiscale
) d’avoir une meilleure appr Ă©ciation du patrimoine, de la situation financiĂšre et des
rĂ©sultats de l’entreprise. Les principaux Ă©tats d’informations complĂ©mentaires sont :
-

l’état des dĂ©biteurs Ă  la fin de l’exercice
l’état dĂ©taillĂ© des amortissements pratiquĂ©s auretitde l’exercice
l’état dĂ©taillĂ© des provisions constituĂ©es au titrede l’exercice
l’état des investissements rĂ©alisĂ© durant l’exercic
Et toute autre information chiffrĂ©e ou non qui permettrait de clarifier davantage l’une
des rubriques du bilan ou du "Compte Produits et Charges".

5
1 : Les instruments et les mĂ©thodes de l’analyse financiĂšre

Chapitre

Introduction : DĂ©finition et objet de l’analyse financiĂšre
1. DĂ©finition :
L’analyse financiĂšre consiste en une Ă©tude des Ă©tats financiers de l’entreprise afin de mesurer :
- Si les objectifs fixés sont atteints
- Si les contraintes sont respectées
- Si la politique suivie est efficace
Elle vise à trouver les réponses à trois questions fondamentales
- Quel type d’actif dĂ©tenir ?
- Quel est le montant de cet actif ?
- Quel financement mettre en Ɠuvre ?
L’objectif de l’analyse financiĂšre est, donc, de permettre de porter une apprĂ©ciation sur la situation
financiĂšre et sur les performances de l’entreprise, dans l’optique d’une mesure du degrĂ© d’atteinte des
objectifs et de respect des contraintes financiĂšres.
L’objectif thĂ©orique, est avant tout, la maximisation de la valeur de la firme. Cela coĂŻncide,
Ă©videmment, avec l’intĂ©rĂȘt des actionnaires.
L’apprĂ©ciation du degrĂ© de rĂ©alisation des objectifs permet aussi d’apprĂ©hender la capacitĂ© bĂ©nĂ©ficiaire
de l’entreprise ( sa rentabilitĂ©, sesflux de trĂ©sorerie), sa pĂ©rennitĂ© dans le temps (risque Ă©conomique)
ainsi que sa solvabilité financiÚre à ourt,c moyen et long terme (risque financier)
Le diagnostic financier, ne se limite, cependant, pas à de simples constats, il détecte des phénomÚnes,
en trouve l’explication, et doit recommander les solutions les plus appropriĂ©s Ă  engager afin de dĂ©celer
les voies d’amĂ©lioration des performances et cellede limitation des risques.
2. Les utilisateurs de l’analyse financiùre
Ils sont multiples, et chacun d’eux a une prĂ©occupation spĂ©cifique
- L’entreprise elle-mĂȘme : Les dirigeants de l’entreprise se soucient de l’analyse de leurs comptes
pour plusieurs raisons, dont notamment :
o
La validation des choix stratégiques, en particulie les choix financiers
o

L’anticipation de la rĂ©action de

l’environnement, principalement celle des marchĂ©s

financiers : des actionnaires et des prĂȘteurs
- Les acteurs au niveau des marchĂ©s de capitaux : ils’agit essentiellement de ceux qui financent
l’entreprise, à savoir les actionnaires et les banq uiers.
o Les actionnaires cherchent à mesurer la rentabilité de leurs placements ainsi que le
niveau de risque de leurs portefeuilles. Leur préoccupation principale consiste à
mesurer l’accumulation de la valeur atteinte par les titres qu’ils dĂ©tiennent ainsi que le
niveau du risque qu’ils supportent. Cela leur permettrait de procĂ©der Ă  des
comparaisons avec d’autres types de placements pour valoriser leurs patrimoines
financiers.
o

Les prĂȘteurs et les banquiers fournissent Ă  l’entreprise des ressources financiĂšres qui

présentent une double contrainte de rémunération etde remboursement. Ils ont pour
souci d’évaluer la capacitĂ© de l’entreprise Ă  payer les frais financiers et Ă  rembourser

le principal de l’emprunt.
o

Les investisseurs potentiels : ils cherchent Ă  mesu rer l’éventuel enrichissement qui
dĂ©coulerait de leur participation dans le capital de l’entreprise. Les investisseurs

cherchent souvent Ă  ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© pour le risque ’ilsqu prennent en investiss ant des

les actifs d’une entreprise

6
-

Les autres partenaires de l’entreprise : Ce sont, essentiellement, les clients, les fournisseurs et
les salariés.
o Les clients de l’entreprise cherchent Ă  Ă©valuer la pĂ©rennitĂ© de leurs fournisseurs pour
Ă©viter tout risque de rupture de stocks et d’approvisionnement. Cette analyse leur
permettra aussi de dĂ©finir le champ d’une Ă©ventuell nĂ©gociation commerciale sur les
prix et sur les délais.
o Les fournisseurs utilisent l’analyse financiĂšre pour apprĂ©cier la solvabilitĂ© de leurs
clients auxquels ils octroient des dĂ©lais de paiement. La dĂ©faillance d’un client peut
générer des pertes considérables sur les plans commercial et financier.
o Les salariĂ©s s’intĂ©ressent Ă  l’analyse financiĂšre de leur entreprise dans une perspective
de conserver leurs emplois et Ă  Ă©valuer la capacitĂ©de l’entreprise Ă  sauvegarder le
versement de leurs rémunérations ( salaires, primes
)
3. Les instruments de l’analyse financiùre.
Le diagnostic financier est un processus à plusieur s étapes qui peuvent se résumer ainsi :
La collecte de l’information
Le redressement des comptes
Le calcul des indicateurs

L’analyse des rĂ©sultats
Pour mener à bien une mission de diagnostic financi er de l’entreprise, l’analyste financier
(interne ou externe) dispose d’une sĂ©rie d’outils et de mĂ©thodes.
-

-

* Les outils de l’analyse financiùre renferment l’approche globale et l’approche relative.
L’approche globale consiste à exploiter les grandes masses du bilan et du CPC et à faire
apparaßtre dans les documents comptables corrigés des agrégats ayant une signification
financiĂšre.
o Pour le bilan, il s’agira des grandes masses financiĂšres ( Actif ImmobilisĂ© (AI), Actif
Circulant (AC), Trésorerie (TR), Financement propre (CP), Dettes de financement
(DLMT), Dettes du passif circulant (DCT).
o Pour le CPC, il s’agit du calcul des soldes intermĂ©diaires de gestion. Marge
commerciale (MC), Valeur ajoutĂ©e (VA), ExcĂ©dent brut d’exploitation (EBE)

L’approche relative utilise la technique des ratios qui consiste à comparer deux grandeurs
financiĂšres pour apprĂ©cier une performance ou une dĂ©faillance de l’entreprise

* Les techniques et les mĂ©thodes de l’analyse financiĂšre sont multiples et vont de la comparaison
à la décomposition des indicateurs financiers
- La comparaison met le ratio dans sa conception dynamique puisqu’un ratio n’a que peu de
sens lorsqu’il est apprĂ©hendĂ© isolĂ©ment. La comparaison Ă  un indicateur permettra sa juste
apprĂ©ciation. On distingue entre la comparaison dans le temps, dans l’espace et la
comparaison normative.
o Dans le temps, l’évolution d’un ratio permet de dĂ©terminer des tendances sur une
période plus ou moins longue.
o

Dans l’espace, la co mparaison permet d’évaluer les rat ios de l’entreprise par rapports

Ă  ceux des autres entreprises du mĂȘme secteur d’activitĂ©.
o

Enfin, la co mparaison normative, permet de co mparer l’indicateur à des n ormes

Ă©conomiques, Ă  des usances ou Ă  des normes arrĂȘtĂ©espar les diffĂ©rents acteurs de
l’environnement de l’entreprise pour apprĂ©cier ses performances.
-

La décomposition, appelée aussi analyse pyramidaledes ratios, est une technique qui cherc he à
faire Ă©clater un ratio afin de pouvoir en examiner les composantes.

7
Bénéficenet
Exe mple le ratio de re ntabilité fina nc iÚre =

ratios :
-

Capitaux propres

Bénéficenet

le ratio de marge commerciale =

chiffre d'affaires ,
Chiffres d'affaires

Et le ratio de rotation des capitaux propres =

On aura donc :

La rentabilité

peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en deux

.

Capitaux propres
Bénéficenet
Bénéficenet
=
chiffre d'affaires
Capitaux pr opres

x

= marge commerciale x rotationdes capitaux propres

8

Bénéficenet
chiffre d'affaires
Chapitre 2

LE BILAN FINANCIER

Introduction
La comptabilité générale a pour mission de fournir,àtravers le bilan comptable, une image de
l’entreprise qui rĂ©pond Ă  une approche juridique et comptable, gĂ©nĂ©ralement amplifiĂ©e de la
préoccupation fiscale.
Cette image ne correspond pas strictement aux préoccupations du financier, qui cherche à
apprécier tous les emplois réalisés et toutes les essources utilisées à leurs vraies valeurs,
indépendamment des seules rÚgles comptables qui leurs sont appliquées.
Les pratiques et les normes comptables sont telles, que le financier va ĂȘtre obligĂ© de procĂ©der Ă 
une sĂ©rie de retraitements pour disposer d’un bilan conforme Ă  ses prĂ©occupations, et qui recense bien
toutes les grandeurs dont il a besoin.
Pour mener Ă  bien son diagnostic financier, l’analy ste doit procĂ©der Ă  une correction du bilan
comptable pour obtenir le bilan financier.
1.

Passage du bilan comptable au bilan financier

L’élaboration du bilan comptable corrigĂ©, ou bilanfinancier, nĂ©cessite certaines retraitements au
niveau des comptes de l’actif et ceux du passif.
les redressements des comptes de l’actif
a. Elimination de l’actif fictif
Par actif fictif, on entend l’ensemble des immobilisations en non-valeurs. Il s’agit de certaines
charges, comptabilisĂ©es au niveau de l’actif immobilisĂ©, vu leur caractĂšre durable, en vue de
leur amortissement sur plusieurs exercices (au plus 5 ans)
Il s’agit des frais prĂ©liminaires, des charges Ă  rĂ©partir sur plusieurs exercices et des primes de
remboursement des obligations.
Au niveau du bilan financier, ces charges doivent disparaĂźtre de l’actif immobilisĂ© de
l’entreprise. La valeur correspondante vient en dĂ©duction du montant des capitaux propres
pour ainsi assurer l’équilibre du bilan.
b. Les immobilisations financiĂšres
Certaines immobilisations financiùres sont liquidables à moins d’un an. Il convient alors de les
considérer comme des liquidités et de les transférevers les comptes de la trésorerie-actif
c. Intégration des effets escomptés non échus
Les effets reçus des dĂ©biteurs qui sont portĂ©s Ă  l’escompte et non encore encaissĂ©s par l’entreprise
sont considĂ©rĂ©s, d’un point de vue comptable, commedes engagements hors bilan.
Au niveau du bilan financier, leur montant doit ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ© :
- A l’actif, au niveau du compte client
- Au passif au compte crĂ©dits d’escompte ( trĂ©sorerie-passif)
d. Les crĂ©ances Ă  plus d’un an
Le montant des crĂ©ances Ă  plus d’un an (clients et autres) doit ĂȘtre pris en considĂ©ration pour
l’évaluation de la liquiditĂ© de l’actif circulant.Certains analystes estiment qu’il convient alors de le
rĂ©intĂ©grer au niveau des immobilisations financiĂšres en l’éliminant des comptes de l’actif circulant,
puisque sa liquidité est condamnée à court terme.

9
Les retraitements au niveau des comptes du passif

-

a. Les capitaux propres
Sont assimilés à des fonds propres toutes ressources qui ne présentent pas des contraintes de
durée de détention dans le temps (pas de remboursement) ni de rémunération.
Il convient d’abord de ne pas omettre de soustraire le montant de l’actif fictif Ă©liminĂ© au niveau
de l’actif immobilisĂ©.
Si une partie du capital souscrit est non appelée, il convient de la déduire du montant du

capital social. La mĂȘme somme est Ă  Ă©liminer au niveau de l’actif immobilisĂ©.
- L’affectation du rĂ©sultat de l’exercice : si le montant des dividendes Ă  verser est dĂ©terminĂ©, il
convient d’affecter le rĂ©sultat comme suit :
o

o

La partie Ă  distribuer aux actionnaires (les divide ndes Ă  payer) sont Ă  annexer aux

dettes Ă  court terme
Le reste doit ĂȘtre mis en rĂ©serves au niveau des capitaux propres.

-

Les provisions pour risques et charges :
Si ces provisions ont un caractÚre de réserve (présence récurrente), on les intÚgre en quasi-fonds
propres. S’il ne s’agit que de provisions con stituĂ©es pour simple prĂ©caution fiscale, il convient
de les rattacher aux dettes Ă  court terme.
Certains analystes affectent les provisions pour risques aux fonds propres, et les provisions
pour charges aux dettes Ă  court terme.
- De mĂȘme, lorsque l’entreprise gĂšre des comptes courants pour ses actionnaires, et que ces
comptes présentent un caractÚre de permanence, il convient de les assimiler à des fonds propres et
de les soustraire des dettes Ă  court terme
b. Ventilation des dettes de financement :
La partie des dettes Ă  long et moyen terme qui vien dra Ă  Ă©chĂ©ance Ă  moins d’un an n’est plus Ă 
considĂ©rer comme une dette de financement. On doitl’éliminer de cette rubrique et l’annexer
aux dettes Ă  court terme.
Présentation des principales rubriques du bilan financier
Actif

Passif

Capitaux propres

Actif immobilisé net

Dette de financement
Stocks
CrĂ©ances de l’actif
circulant

Dettes du passif
circulant

Trésorerie-actif

Les rubriques du bilan financier ainsi présentées onts élaborées à partir des comptes du bilan
comptables aprÚs avoir effectué tous les retraitements nécessaires pour mieux visualiser la
situation financiùre de l’entreprise.

10
Cela permet aussi de respecter l’ordre de liquiditĂ© croissante au niveau de l’actif et de
l’exigibilitĂ© dĂ©croissante au niveau du passif.
Sur la base de ces Ă©lĂ©ments, l’analyste financier pourra procĂ©der au diagnostic financier de
l’entreprise.
2. Notions de fonds de roulement (FDR) et de besoins en fonds de roulement (BFDR)
2.1 Le fonds de roulement (FDR)
2.1.1 DĂ©finition
Le FDR peut ĂȘtre dĂ©finit comme Ă©tant la partie desressources permanentes de l’entreprise qui
est affectĂ©e pour le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise.
C’est l’excĂ©dent du financement permanent (capitaux propres + dettes de financement) sur
l’actif immobilisĂ©.
2.1.2. DĂ©termination du FDR
Il y’a deux mĂ©thodes pour la dĂ©termination du fondsde roulement, par le haut du bilan et par le
bas du bilan.
Par le haut du bilan
FDR = Financement permanent - Actif immobilisé
Par le bas du bilan
FDR = Actif circulant- Passif circulant
Le FDR peut aussi ĂȘtre exprimĂ© en ratio : FDR =

Financement permanent
Actif immobilisé

, ce ratio

détermine ainsi le taux de couverture des immobilisations par les capitaux permanents de
l’entreprise.
On peut déterminer aussi le FDR propre qui représente la partie des capitaux propres affectée
au financement du cycle d’exploitation
FDR propre = Capitaux propres – Actif immobilisĂ©
Ou
FDR propre = Actif circulant - Dettes
2.1.3 Utilité du FDR
Le FDR permet d’apprĂ©cier l’équilibre financier del’entreprise, et il permet de porter un
jugement sur la situation financiĂšre Ă  court terme de l’entreprise dans la mesure oĂč il constitue
une marge de sĂ©curitĂ© qui permettrait Ă  l’entreprise de faire face, sans difficultĂ©s, Ă  ses
Ă©chĂ©ances et ainsi assurer la pĂ©rennitĂ© de l’équilibre de ses structures financiĂšres.
2.1.4 FDR et politique de financement de l’entreprise
- Le FDR est un outil important pour Ă©valuer la politique de financement de l’entreprise.
L’existence d’un fonds de roulement positif tĂ©moigne d’un Ă©quilibre financier de l’entreprise.
La rĂšgle de l’orthodoxie financiĂšre stipule, en effet, que les emplois stables (actif immobilisĂ©)
doivent ĂȘtre financĂ©s par des ressources stables inancement(f permanent), et que les ressources
circulantes (dettes à court terme) soient affectées à des emplois cycliques (actif circulant). Le
FDR positif est une marge de sĂ©curitĂ© dont disposel’entreprise pour ne pas enfreindre son
Ă©quilibre financier Ă  court terme.

11
2.1.5 . FDR et politique d’investissement de l’entrepris e
L’investissement par acquisition des biens immobilisables accroüt la valeur de l’actif
immobilisé.
Pour conserver un FDR stable, il faut que les nouvelles acquisitions des immobilisations soient
financées par des capitaux permanents ( fonds propres ou dettes de financement)
NĂ©anmoins, il faut toujours prendre en considĂ©ratio les autres emplois d’exploitation qui sont
liĂ©s Ă  la politique d’investissement (les besoins en fonds de roulement (BFDR)) pour ainsi
Ă©viter tout problĂšme d’asphyxie financiĂšre et sauvegarder un FDR toujours positif pour le
financement d’une partie de l’exploitation.
Enfin, il faut signaler que si le FDR est en relation Ă©troite avec l’équilibre financier de
l’entreprise, il n’en reste pas moins qu’il n’ y’a pas de lien Ă  gĂ©nĂ©raliser entre l’existence d’un
FDR positif et la situation financiĂšre saine de l’entreprise. Le FDR peut ĂȘtre nĂ©gatif dans
certaines activités qui ne nécessitent pas une forte intensité capitalistique en immobilisations (les
activités commerciales et de services), ou desactivités dont les ressources cycliques font plus
que couvrir les emplois circulants (les grandes surfaces, les pharmacies
)
En gĂ©nĂ©ral, l’utilitĂ© du FDR ne peut ĂȘtre apprĂ©ciĂ©epour une entreprise que par rapport aux
besoins de fonds de roulement qui se dégagent de son exploitation.
2.2. Le besoin en fonds de roulement (BFDR)
2.2.1. DĂ©termination du BFDR
Le cycle d’exploitation d’une entreprise nĂ©cessite des ressources d’exploitation et engendre
des besoins d’exploitation.
- Les besoins d’exploitation sont les stocks et les crĂ©ances de l’actif circulant ( Clients et comptes
rattachés, autres débiteurs, comptes de régularisation-actif)
- Les ressources d’exploitation sont formĂ©es des dettes du passif circulant Ă  savoir les fournisseurs
et comptes rattachés et les autres dettes non financiÚres
BFDR = Besoins d’exploitation – Ressources d’exploi tation
L’équation le plus souvent utilisĂ©e est :
BFDR = Stocks et encours + créances sur clients et comptes rattachés + autres créances
– crĂ©dits fournisseurs et comptes rattachĂ©s – autres dettes non financiĂšres.
Le BFDR est généralement positif dans les entreprises à forte intensité capitalistiques
(entreprise industrielle)
Il peut ĂȘtre nĂ©gatif dans certaines entreprises quibĂ©nĂ©ficient de ressources cycliques importantes
par rapport aux emplois circulants (exemple des grandes surfaces qui achÚtent à crédit et
vendent souvent au comptant)

-

2.2.2 Les caractéristiques du BFDR
Quatre facteurs influencent le BFDR d’une entreprise
Le secteur d’activitĂ©
Le chiffre d’affaires
La valeur ajoutée
La situation de la trésorerie
a. BFDR et secteur d’activitĂ©
Plus l’activitĂ© de l’entreprise engendre un cycle d’exploitation long, plus le BFDR est
important.

12
On peut alors rencontrer un BFDR négatif dans le secteur de la distribution ayant un cycle
d’exploitation trĂšs court, tandis qu’un secteur comme l’aĂ©ronautique nĂ©cessite un BFDR plus
important que celui de l’automobile.
b. BFDR et chiffre d’affaires
Entre le chiffre d’affaires et le BFDR s’établit une relation proportionnelle. Plus l’entreprise
rĂ©alise un chiffre d’affaires important, plus elle aura un BFDR important car elle sera amenĂ©e Ă 
constituer des stocks de plus en plus importants et accordera des crédits à ses clients. Elle pourra
aussi réduire ce BFDR si elle arrive à négocier des échéances plus importantes au niveau du
crédit-fournisseur.
c. BFDR et degrĂ© d’intĂ©gration de la filiĂšre
Le degrĂ© d’intĂ©gration de la filiĂšre correspond autaux d’intĂ©gration de l’entreprise dans le
processus de production d’un bien ou d’un service.
Plus l’entreprise est prĂ©sente dans les divers stades de production, plus sa valeur ajoutĂ©e est
importante, et plus son BFDR augmente.
Pour diminuer le BFDR, certaines entreprises peuvent recourir Ă  la sous-traitance.
d. BFDR et trésorerie
La trésorerie entretient une relation trÚs étroiteavec le BFDR à travers le FDR.
Une trĂ©sorerie plĂ©thorique (trop excĂ©dentaire) signifie que l’entreprise dispose plus de
ressources d’exploitation qu’elle en a besoin pour couvrir les emplois d’exploitation. Elle
pourra alors augmenter ses emplois ( stocks, crédits aux clients
)
Au contraire, une trĂ©sorerie serrĂ©e ou nĂ©gative tĂ©moigne d’une difficultĂ© en matiĂšre de
liquiditĂ©. L’entreprise devra alors entreprendre les actions nĂ©cessaires pour rĂ©duire son BFDR.
:

La relation Ă©vidente qui s’établit entre le FDR, el BFDR et la TrĂ©sorerie est la suivante
TRESO RERIE = FDR – BFD R

Ainsi plusieurs cas peuvent se présenter :

>0

<
FDR > BFDR
T>0

BFDR = 0

<0

FDR < BFDR
T<0

T>0

T<0

|FDR| > |BFDR|
T<0

F DR = 0

<0

|FDR| < |BFDR|
T>0

13
2.3
Les actions sur le FDR et le BFDR
En cas d’un dĂ©sĂ©quilibre financier flagrant, qui setraduit gĂ©nĂ©ralement par un dĂ©ficit important de
trĂ©sorerie, l’entreprise peut entreprendre des actions Ă  la fois sur le FDR et sur le BFDR.

-

2.3.1. Les actions sur le FDR
L’entreprise peut amĂ©liorer son FDR par :
La recherche de moyen de financement Ă  long terme : augmentation de capital ou endettement
Ă  long et moyen terme
L’augmentation de l’autofinancement en encourageant une politique de rĂ©tention de bĂ©nĂ©fices.
Une rĂ©vision de la politique d’investissement qui pourrait ĂȘtre trĂšs ambitieuse et dĂ©passant les
capacitĂ©s financiĂšres de l’entreprise, ce qui peut se traduire par un problĂšme d’asphyxie
financiĂšre.
Le désinvestissement par la liquidation de certains biens immobilisés ne contribuant pas
efficacement à l’exploitation.

Il n’en reste pas moins qu’il faut contrîler le niv eau du FDR, car un FDR trop important peut
engendrer des coĂ»ts inutiles pour l’entreprise.
2.3.2. Les actions sur le BFDR
Pour réduire le BFDR, il faut :
- Améliorer la vitesse de rotation des stocks, en accélérant la transformation des stocks en liquidités
et en prĂ©conisant une politique d’approvisionnement appropriĂ©.
- Réduire les délais accordés aux clients sans enfreindre les objectifs de la politique commerciale
de l’entreprise
Rechercher les délais fournisseurs les plus longs et sans coûts additionnels.
Exercice d’application :
On vous fournit ci dessous les comptes de la société « ALPHA » au 31/12/ N :
- Clients et comptes rattachés :
162.000
- Compte courant d’associĂ© crĂ©diteur :
93.420
- Report à nouveau créditeur :
16.740
- Constructions :
1.821.600
- Autres réserves :
15.120
- Autres créanciers :
342.300
- Frais préliminaires :
90.000
- Amortissement des frais préliminaires :
45.000
- Matériel :
2.820.900
- Etat créditeur :
89.280
- RĂ©sultat en instance d’affectation :
306.000
- Trésorerie- Passif :
651.360
- Réserve légale :
178.080
- TVA due :
69.000
- Emprunt obligataire :
2.883.000
Provisions pour risque et charge :
162.600
- Fournisseurs et comptes rattachés :
1.236.600
- Capital social :
2.700.000
- Terrains :
1.160.400
- Amortissements des immobilisations corporelles :
1.845.000
- TVA récupérable :
111.000
- Titres de participation :
2.623.000
- Titres de placement :
226.000
- Cautionnement :
61.800
- Banques et CCP :
180.000
- Caisse :
2.800
- Stocks :
1.374.000

14
Questions :
1. Présenter le bilan comptable et le bilan comptablesimplifié au 31/12/N
2. Etablir le bilan financier sachant que :
a. Le 1/5 de l’emprunt obligataire viendra Ă  Ă©chĂ©ancele 31/3/N+1
b. La société a décidé de distribuer 75% de son bénéfice
3. DĂ©terminer le FDR et le BFDR et donner votre apprĂ©ciation sur l’équilibre financier Ă  court
terme de l’entreprise.

15
Chapitre 3 :

1.

Le diagnostic financier de l’entreprise

Généralités

1.1. DĂ©finitions
Le diagnostic financier est l’examen gĂ©nĂ©ralisĂ© dela situation financiĂšre de l’entreprise Ă  partir des
informations fournis par ses états comptables. Ces informations transformées en indicateurs
abrĂ©gĂ©s (appelĂ©s ratios) sont comparĂ©es Ă  des normes sectorielles ou Ă  d’autres indicateurs
prĂ©Ă©tablis par l’entreprise pour apprĂ©cier le degrĂ© rĂ©alisation des objectifs.
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractĂ©ristiques qui peuvent ĂȘtre des Ă©lĂ©ments du
bilan ou du compte de produits et de charges.
1.2. Utilité
L’analyse financiĂšre par les ratios permet au responsable financier de suivre les progrĂšs rĂ©alisĂ©s
par l’entreprise, de relever les carenceset d’établir les prĂ©visions nĂ©cessaires pour amĂ©liorer la
situation financiĂšre.
Elle permet aussi de donner une image assez claire aux tiers intéressés tels que les actionnaires,
les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel.
La rĂ©ussite de toute dĂ©cision financiĂšre repose plus sur l’aptitude Ă  prĂ©voir et Ă  anticiper les
Ă©vĂ©nements futurs. Une analyse se contentant de l’examen des donnĂ©es prĂ©existantes sans
possibilité de pouvoir les confronter avec des prévisions, limite de son efficacité en matiÚre
d’élaboration d’une stratĂ©gie financiĂšre claire Ă  moyen et long terme.
L’objectif primordial de toute analyse financiùre, est sans doute, de permettre à l’entreprise et
Ă  ses partenaires d’évaluer, dans le temps et dans l’espace, les qualitĂ©s et les dĂ©fauts de l’entreprise,
dans l’optique de l’élaboration d’une stratĂ©gie entretenue et intĂ©grer pour permettre Ă  l’entreprise de
réaliser ses objectifs de croissance.
Enfin, l’analyse financiĂšre est utile d’abord pour l’entreprise elle-mĂȘme, et pour les diffĂ©rents
tiers. Les objectifs peuvent, cependant, diverger d’un intervenant à l’autre. C’est le cas du banquier
qui cherche Ă  travers l’étude de la situation financiĂšre de l’entreprise Ă  Ă©valuer les possibilitĂ©s
d’endettement dont elle dispose. Les ratios les plus dĂ©terminant seront alors ceux de structure, de
trĂ©sorerie et de liquiditĂ©. Chaque type d’analyse a un but bien prĂ©cis, ce qui dĂ©termine la catĂ©gorie
de ratios auxquels il faut donner plusd’importance.
2. L’analyse du rĂ©sultat de l’entreprise Ă  l’aide d es soldes intermĂ©diaires de gestion « SIG »
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) sont desindicateurs qui permettent une analyse du
rĂ©sultat dĂ©gagĂ© par l’entreprise Ă  travers un dĂ©coupage de ce rĂ©sultat aux diffĂ©rents stades de sa
formation.

16
2.1. La formation du résultat :
Ventes de marchandises
- (Achats de marchandises + variation de stocks)
= marge commerciale

+ MC

Production vendue
+ Production immobilisée
+ Variation de stocks de produits finis et encours
= Production de l’exercice

+P

Achats de matiĂšres premiĂšres et de consommables
+ Variation de stocks des matiĂšres premiĂšres et consommables
+Consommation externe (autres charges externes)
= Consommation de l’exercice

-C

Production – consommation = Valeur ajoutĂ©e

VA

- Frais de personnel (y compris personnel intérimaire)
= RĂ©sultat Ă©conomique brut

- FP
= REB

- ImpĂŽts et taxes
+ subvention d’équipement
= ExcĂ©dent brut d’exploitation

- I&T
+ SE
= EBE

- Charges calculées (dotations aux amortissementset aux provisions)
- Autres charges
= RĂ©sultat d’exploitation

- CC
- AC
= RE

+ Quote-part des résultats faits en commun
- Charges financiĂšres
+ Produits financiers
= RĂ©sultat courant

+Q
- CF
+PF
= RC

+ Produits non courants
- Charges non-courantes
= Résultat à répartir

+ PNC
- C NC
= RĂ R

- ImpÎt sur les sociétés
- Participation des salariés
= RĂ©sultat net comptable

- IS
- PS
= RNC

2.2. La signification des soldes intermédiaires deGestion
La marge commerciale :
Elle ne concerne que les entreprises commerciales ou la partie purement commerciale des
entreprises industrielles. Elle est égale à la différence entre le montant des ventes de
marchandises et de leur coĂ»t d’achat. Plus elle est importante, plus l’entreprise est performante
sur le plan commercial.
On peut calculer aussi le taux de marge commerciale qui facilite la comparaison entre
entreprises du mĂȘme secteur. Il peut ĂȘtre calculĂ©arpbranche d’activitĂ© ou par produit.

17
Taux de marge commerciale =

marge commerciale

x100

coût d'achat

On calcule aussi le taux de marque qui permet d’apprĂ©cier la marge commerciale par rapport au
prix de vente :
Taux de marque =

marge commerciale

x100

prix de vente

N.B. Le prix d’achat et le prix de vente s’entenden t hors taxe.
La production de l’exercice
La production de l’exercice est un indicateur utilisĂ© par les entreprises industrielles, elle
renseigne sur l’importance de la production des biens et services rĂ©alisĂ©s par l’entreprise.
C’est un indicateur peu homogĂšne dans la mesure oĂč la production vendue est gĂ©nĂ©ralement
exprimée en prix de vente alors que la production stockée et celle immobilisée sont exprimées en
prix de revient. Cependant, elle permet de mesurer l’activitĂ© de l’entreprise mieux que le chiffre
d’affaire.
La valeur ajoutée
Ce solde exprime la crĂ©ation de valeur ou l’accroissement de la valeur apportĂ©e par l’entreprise
aux biens services qu’elle vende. Elle permet de mesurer l’activitĂ© de l’entreprise et participe Ă 
la formation du résultat.
La valeur ajoutĂ©e est un indicateur de gestion trĂšsimportant car c’est elle qui permet la
rĂ©munĂ©ration des autres facteurs de production. ( RĂ©munĂ©ration du personnel, des prĂȘteurs des
investisseurs) ainsi que la contribution de l’entreprise Ă  la collectivitĂ© sous forme d’impĂŽt et
taxes.
L’excĂ©dent brut d’exploitation
C’est le solde de gestion le plus significatif car elle permet d’apprĂ©cier la rentabilitĂ© de
l’exploitation de l’entreprise avant prise en consi dĂ©ration des dĂ©cisions d’amortissements et des
autres éléments financiers et exceptionnels.
De ce fait, l’EBE permet d’utiles comparaisons avec les exercices prĂ©cĂ©dents et les indicateurs
des entreprises du mĂȘme secteur d’activitĂ©.
Le rĂ©sultat d’exploitation
Le rĂ©sultat d’exploitation est le rĂ©sultat qui dĂ©coule de l’activitĂ© normale de l’entreprise
abstraction faite des Ă©lĂ©ments financiers et des Ă©lĂ©ments exceptionnels. Il permet d’apprĂ©cier les
performances de l’entreprise indĂ©pendamment de sa politique financiĂšre, d’investissement ou
de distribution. Il facilite ainsi la comparaison des performances d’entreprises dont les
politiques de financement sont différentes.
Le résultat courant avant impÎt
Ce rĂ©sultat se distingue du rĂ©sultat d’exploitationpar le fait qu’il prend en considĂ©ration le
rĂ©sultat des opĂ©rations financiĂšres rĂ©alisĂ©es par’entreprisel (Produits financiers – charges
financiĂšres)
Le résultat exceptionnel
Ce rĂ©sultat est celui dĂ©gagĂ© par l’entreprise au treti de ses opĂ©rations non courantes et qui ne
sont pas directement liĂ©es Ă  l’activitĂ© normale del’entreprise ( Produits non-courants – charges
non courantes )

18
Le rĂ©sultat de l’exercice
C’est le rĂ©sultat qui doit permettre la rĂ©munĂ©ratiodes associĂ©s sous forme de dividende aprĂšs
que l’entreprise ait acquittĂ© l’impĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices.
C’est un rĂ©sultat qui peut ĂȘtre influencĂ© par leslĂ©ments exceptionnels. Mais c’est un indicateur
trĂšs important dans la mesure oĂč il apparaĂźt dans les documents adressĂ©s aux diffĂ©rents
partenaires de l’entreprise.
2.3. L’intĂ©rĂȘt des soldes intermĂ©diaires de gestionpour le diagnostic financier de
l’entreprise.
A travers le calcul d’un certain nombre de ratios, les SIG offrent une base importante
pour apprĂ©cier les performances et les dĂ©faillancesfinanciĂšres de l’entreprise.
On distingue entre les ratios d’activitĂ© et de rendement et les ratios de rentabilitĂ©.
Les ratios d’activitĂ© et de rendement :
Taux de valeur ajoutée =

Valeur ajoutée

x 100

Production
Ce ratio mesure le degrĂ© d’intĂ©gration de l’entreprise dans le processus de production et
permet d’apprĂ©cier sa contribution dans la production nationale.

Rendement de la main d’Ɠuvre =

Valeur ajoutée
Effectif moyen des salariésde l'enteprise

Il permet d’évaluer la productivitĂ© de la main d’Ɠuvre Ă  travers une apprĂ©ciation de l’activitĂ© de
l’entreprise par salariĂ©.

Valeur ajoutée
Rendement des Ă©quipements productifs = Equipement

productif moyen

C’est un ratio qui permet de mesure le rendement des biens immobilisĂ©s de l’entreprise.
Les ratios de rentabilité
Le taux de marge brute d’exploitation =

Excédentbrut d'exploitation
Chiffres d'affaires (HT)

Ce taux qui constitue la base du financement de l’entreprise permet de mettre en Ă©vidence les
performances industrielles et commerciales de l’entreprise. Elle permet aussi d’apprĂ©cier la
capacitĂ© de l’entreprise Ă  dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices.

Taux de rentabilité économique =

Excédentbrut d'exploitation
Capitaux investis

Ce taux permet d’approcher la rentabilitĂ© d’exploitation de l’entreprise par rapport aux
capitaux Ă  long et moyen terme mis Ă  sa disposition .

19
Les ratios d’exploitation
Ces ratios sont nombreux et permettent d’apprĂ©cierchaque SIG par rapport au total
Par exemple si on veut mesurer l’importance des charges financiùres, il suffit de les
rapporter aux charges totales de l’entreprise.
Ils permettent ainsi d’expliquer l’évolution d’une pĂ©riode Ă  l’autre et une comparaison
sectorielle.
En général, les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs trÚs précieux pour
situer une entreprise :
- Par rapport Ă  son Ă©volution dans le passĂ© Ă  l’aide d’une
comparaison avec les soldes calculés durant les exercices
précédents
- Par rapport Ă  ses concurrents suite Ă  une comparais on avec les
indicateurs dĂ©gagĂ©s par les entreprises opĂ©rant dans le mĂȘme
secteur d’activitĂ©, ou par rapport Ă  des normes publiĂ©es par les
syndicats professionnels.
Exercice d’application
Le compte rĂ©sultat de l’entreprise SIGMA au 31/12/N e prĂ©sente comme suit en milliers de
dirhams:
Charges

Achats de matiĂšres premiĂšres

Montants

Montants

Production vendue

90. 00 0

Production stockée

-10 00

Production immobilisée

V ari ation d e sto c ks d es m atiĂšr es
premiĂšres

25. 00 0

Produits

8.000

Total des produits d’exp loitation

97.000

0
60 0

-200

Frais de personnel

38. 00 0

ImpĂŽts et taxes

3.000

Autres charges externes

10. 00 0

Dotations aux amort issements

2.000

Total des charges d’exp loitations
77. 80 0
Charges financiĂšres

1.500

Produits financiers

Charges non courantes

1.700

Produits non courants

ImpÎt sur les bénéfices (35%)

5.810

Bénéfice net comptable

10. 79 0

Total des charges

97. 60 0

20

Total des produits

97. 60 0
Travail Ă  faire :
InterprĂ©ter le rĂ©sultat de l’entreprise et procĂ©derĂ  son diagnostic en calculant les
principaux soldes intermédiaires de gestion ainsi que les ratios qui vous paraissent utiles

3. L’étude du bilan Ă  travers les ratios de l’analyse financiĂšre
Le bilan financier de l’entreprise offre une plate forme intĂ©ressante pour l’étude de la situation
financiĂšre de l’entreprise. A travers la technique des ratios, qui prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt pratique, onpasse
d’une comparaison des valeurs brutes à des pourcent ages qui facilitent l’analyse financiùre.
De façon générale, on distingue entre trois catégories de ratios : les ratios de situation, les ratios de
gestion, et les ratios de rentabilité.
3.1. Les ratios de situation.
Ces ratios sont calculĂ©s Ă  travers les grandes masses du bilan financier. Ils ont pour but d’étudier les
relations entre les diffĂ©rents postes de l’actif et du passif.
On distingue entre trois catégories de ratios de situation :
Les ratios de structure, les ratios de financement et les ratios de liquidité.
3.1.1. Les ratios de structure
On cherche à travers le calcul de ces ratios à déte rminer la part relative de chaque rubrique du bilan au
niveau de l’actif ou du passif pour avoir une idĂ©esur la composition des emplois et des ressources.
Exemple :
Actif

Passif

Eléments

montants

%

Eléments

Actif immobilisé

35.000

35%

Capitaux propres

Montant %
s
40.000 40%

Stocks

15.000

15%

Dettes de financement

35.000

35%

Créances

30.000

30%

Dettes du passif circulant
25.000

25%

Trésorerie
Total

20.000
100.000

20%
100%

Total

100.000 100%

La centrale des bilans de la Banque de France définit quatre principaux ratios de structure financiÚre :
 Le ratio de fond de roulement :

Capitaux permanents
Acif immobilisé

Ce ratio permet de comparer la valeur Ă©conomique des emplois stables au capital financier de
l’entreprise. Ce ratio doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  1, sinon le fond de roulement de l’entreprise serait nĂ©gatif
Ce ratio est souvent faussĂ© par l’érosion monĂ©tairequi crĂ©e une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© entre la valeur du numĂ©rateur
et celle du dĂ©nominateur. L’actif immobilisĂ© est souvent Ă©valuĂ© au coĂ»t d’achat. L’anciennetĂ© de
l’immobilisation diminue la portĂ©ed’une vraie Ă©valuation de sa valeur.

Capitaux propres
 Ratio d’indĂ©pendance financiĂšre : Capitaux

21

permanents
Ce ratio permet d’apprĂ©cier l’indĂ©pendance financiĂšre de l’entreprise par rapport Ă  ces crĂ©anciers Ă 
long et moyen terme. Il permet aussi de donner une idĂ©e sur la structure financiĂšre de l’entreprise et
le degré de son endettement. Les banquiers calculent souvent ce ratio pour toute demande de crédit
et exigent qu’il soit supĂ©rieur Ă  50%.


Ratio de la capacité
de
renouvellement
des
immobilisations :
Dotations aux amortissements
Immobilisations brutes
Ce ratio met en valeur la capacitĂ© de l’entreprise Ă  financer de nouvelles acquisitions de matĂ©riel
immobilisĂ©. Plus le ratio est Ă©levĂ©, plus l’entreprise dispose d’une importante capacitĂ©
d’autofinancement.
L’homogĂ©nĂ©itĂ© de ce ratio est toutefois remise enausec par l’effet de l’inflation et la politique
d’amortissement que l’entreprise.

Actif immobilisé
 Ratio d’intensitĂ© capitalistique : Efectif du personnel
Ce ratio mesure le rapport existant entre le capital et le travail. Une entreprise dont l’équipement est
trĂšs moderne devrait avoir un ratio d’intensitĂ© capitalistique Ă©levĂ©. Un ratio moins Ă©levĂ© renseigne sur
une utilisation intense de main d’Ɠuv re.
3.1.2. les ratios de financement
Ces ratios permettent d’apprĂ©cier la politique de financement des investissements pratiquĂ©e par
l’entreprise. On distingue entre trois ratios :

Marge brute d'autofinancement

 Part des investissements a utofinancĂ©s :

Investissements

Ce rapport met en Ă©vidence la capacitĂ© d’autofinancement des investissements de l’entreprise.
Plus il est important, plus cela tĂ©moigne d’une politique entretenue de financement par les
ressources internes de l’entreprise. En effet, la marge brut d’autofinancement n’est que la
sommation des bénéfices non distribués et des dotations aux amortissements.
 Taux d’investissement :

Investissemnts
ajoutée

Valeur

Ce ratio permet d’apprĂ©cier la croissance de l’entreprise Ă  travers sa politique
d’investissement. Plus ce ratio est important, plus cela tĂ©moigne d’une croissance importante
de l’entreprise.

Marge brute d'autofinancement

 Tau x de rĂ©tention de ressources :

Valeur ajoutée

Ce ratio permet de situer le degrĂ© de recyclage desressources de l’entreprise par rapport Ă  la
richesse que crĂ©e effectivement l’entreprise.

3.1.3. Les ratios de liquidité
L’objet de cette catĂ©gorie de ratios est d’évaluerla capacitĂ© de l’entreprise Ă  faire face Ă  ses
engagements Ă  court terme. Trois principaux ratios sont Ă  distinguer Ă  cet Ă©gard. Chacun
permet d’apprĂ©cier la liquiditĂ© de l’entreprise Ă  un niveau bien dĂ©terminĂ©.
22
 Le ratio de liquiditĂ© gĂ©nĂ©rale :

Actif circulant

Dettes Ă 

court terme

Ce ratio apprĂ©cie la capacitĂ© de l’ensemble des valeurs d’exploitation (stocks, crĂ©ances et
trĂ©sorerie) Ă  faire face Ă  l’exigibilitĂ© des dettes Ă  court terme. Ce ratio doit ĂȘtre obligatoirement
supĂ©rieur Ă  1, sinon la solvabilitĂ© de l’entreprisesera remise en cause Ă  court terme.
Il prĂ©sente cependant quelques inadĂ©quations qui remettent en cause l’homogĂ©nĂ©itĂ© des
éléments qui le composent dont on cite princ ipalement :
La non-correspondance entre l’exigibilitĂ© forte du dĂ©nominateur et la liquiditĂ©
réduite du numérateur.
Il suppose que l’actif circulant est Ă©valuĂ© de la mĂȘme façon chez toutes les
entreprises alors qu’il y’a plusieurs mĂ©thodes d’évaluation des stocks.
Ne prend pas en considĂ©ration le fait qu’il faut Ă©liminer des stocks la partie
correspondante au stock-outil qui surestime la liquiditĂ© de l’actif circulant

créancesde l'actif circulant
 Le ratio de liquiditĂ© rĂ©duite :
Dettes Ă  court terme

Ce ratio permet d’apprĂ©cier la capacitĂ© des valeursrĂ©alisables Ă  court terme (crĂ©ances +
trĂ©sorerie) Ă  couvrir les dettes exigibles Ă  court terme de l’entreprise. Pour une bonne Ă©valuation
du numĂ©rateur, il convient d’éliminer toute crĂ©ance Ă  caractĂšre douteux ou litigieux et qui peut
surévaluer la liquidité des créances.l Ifaut aussi que les délais clients et les délais fournisseurs
soient Ă©quivalents pour que ce ratio ait une signification.
 Le ratio de liquiditĂ© immĂ©diate :

Trésorerie-actif

Dettes

Ă  court terme

Ce ratio permet l’évaluation rĂ©elle de la liquiditĂ©de l’entreprise, plus il est proche de 1 plus
l’entreprise est loin de courir tout risque d’insol vabilitĂ©.
3.2. Les ratios de Gestion
AppelĂ©s aussi ratio de rotation, leur finalitĂ© estqu’ils permettent d’apprĂ©cier l’efficacitĂ© de
l’utilisation des ressources de l’entreprise pour l a satisfaction de ses besoins.
Quatre principaux ratios à prendre en considération. Ils concernent la rotation des stocks, du
crédit-client, du crédit-fournisseur et des actifsproductifs.
3.2.1. La rotation des stocks :


Prix de revie nt des marc handises vendues
Stock moyen

Ratio de rotation des stocks :

ou

Chiffre d'affaires
Stock moyen
Il préférable de prendre au numérateur le prix deevientr des marchandises vendues si
l’entreprise dĂ©termine ce prix Ă  travers une analyse des coĂ»ts (comptabilitĂ© analytique). Le
chiffre d’affaires Ă©tant majorĂ© par la marge bĂ©nĂ©ficiaire de l’entreprise qui surestime la valeur
du numérateur.
Au dénominateur, le stock moyen annuel est plus significatif que le stock final qui apparaßt aux
Ă©tats de synthĂšse Ă  la clĂŽture de l’exercice. Les entreprises ont gĂ©nĂ©ralement tendance Ă  sousestimer ce stock final.
Le stock moyen peut ĂȘtre

∑Stocks initials mensuels de

déterminé

de deux

façons : Stock initialstock final

janvier Ă  dĂ©cemebre Stock final de dĂ©cembre

13
23

2

ou
Le ratio de rotation des stocks renseigne sur le nombre de fois que l’entreprise transforme ses
stocks en chiffre d’affaires. Il permet d’apprĂ©cier la politique commerciale de l’entreprise et la
concordance entre les services des ventes et ceux de l’approvisionnement. Ce ratio est à
maximiser, car plus il est important plus l’entreprise affiche de bonnes performances en
matiĂšre de gestion des stocks.
On peut aussi déterminer :


La durĂ©e moyenne d’écoulement des stocks (en jours)=
Stock moyen

Prix de revient des marchandises vendues

x365

Cette durée est à minimiser, car plus
transforment en chiffre d’affaires.

est réduite plus les stocks tournent vite et se

3.2.2. La rotation du crédit-client

Chiffre d' affaires(TTC) 3
Le ratio de rotation du crĂ©dit client : ClientsEAREENE


Ce ratio permet l’évaluation de la performance commerciale de l’entreprise. Il dĂ©termine le
nombre de fois que l’entreprise transforme ses crĂ©ances sur les clients en chiffre d’affaires. Il
permet d’apprĂ©cier aussi la politique de recouvrement des crĂ©ances sur les clients. Il est Ă 
maximiser.

CrĂ© ditsclie nts

 La durĂ©e moyenne du crĂ©dit-client (en jours) :
CA(TTC) x365
Cette durée est à limiter tant que les contraintes commerciales et celles de la concurrence le
permettent sur le marchĂ©. Elle peut ĂȘtre aussi rĂ©duite en faisant recours aux techniques de
recouvrement des créances tel le factoring ou la cession des créances.
Exemple :
Soient deux entreprises A et B dont les chiffres d’affaires et les crĂ©ances sur clients se
présentent comme suit :
Eléments
CA (TTC)
Crédit-client
4
RRCC
5
DMCC

Entreprise A
100.000
30.000
333% ou 3,3
109 jours

Entreprise B
100.000
80.000
125% ou 1,25
292 jours

Sur un plan commercial, l’entreprise A est plus performante que l’entreprise B car elle arrive
Ă  transformer plus rapidement son chiffre d’affaire s en crĂ©ances et elle a un dĂ©lai-client plus
court.
3.2.3 La rotation du cré dit-fournisseur
En principe, une entreprise gÚre bien son crédit-fournisseur quand il réussit à obtenir des
délais de remboursement plus longs sans frais additionnels.
3

EAR : Effets Ă  recevoir
EENE : Effets escomptés non échus
4
Ratio de rotation du crédit-client
5
Durée moyenne du crédit-client

24
Achats (TTC)
 Ratio de rotation du crĂ©dit-fournisseur :Fournisseurseffets Ă  payer
Plus ce ratio est minimisĂ©, plus cela tĂ©moigne d’une performance de la politique
d’approvisionnement de l’entreprise car il signifie que l’entreprise obtient le maximum de
facilitĂ©s de rĂšglement sur ses achats. Cela ne doitpas contrarier la solvabilitĂ© de l’entreprise Ă 
court terme.
 DurĂ©e moyenne du crĂ©dit- fournisseur en jours:

FournisseursEffets Ă  payer
x365
Achats(TTC)

L’objectif de l’entreprise est de maximiser cette d urĂ©e sans que cela entraĂźne des coĂ»ts
additionnels pour l’entreprise. Le crĂ©dit-fournisseur n’est bĂ©nĂ©fique pour l’entreprise que
lorsqu’il est gratuit.
On doit toujours comparer entre le délai moyen du crédit client (dmcc) et le délai moyen du
crĂ©dit-fournisseur (dmcf). Il est gĂ©nĂ©ralement conseillĂ© d’avoir un dmcc >dmcf pour Ă©viter la
situation de trésorerie en difficulté.
3.2.4. La rotation des actifs productifs
 Le ratio de rotation des actifs productifs :

Chiffre d'affaires
Actif total

Ce ratio s’interprĂšte comme le nombre de fois que l’entreprise a rĂ©ussi Ă  transformer son actif
productif en chiffre d’affaires. Plus ce ratio est important plus l’entreprise est performante sur
le plan économique car il augmente la productivitéde ses actifs.
Ce ratio prĂ©sente, cependant une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© desĂ©lĂ©ments qui le composent. L’actif Ă©tant
Ă©valuĂ© Ă  des prix historiques alors que le chiffred’affaires est exprimĂ© en prix courant du
marché.
3.3. Les ratios de rentabilité
Les ratios de rentabilitĂ© permettent de tirer des enseignements sur le rendement de l’entreprise.
On distingue entre trois types de rentabilité : la rentabilité commerciale, la rentabilité
économique et la rentabilité financiÚre


Le ratio de rentabilité commerciale:

Marge commerciale
Chiffre d'affaires

La rentabilité commerciale permet de donner une idée sur le degré de réussite de la politique
commerciale de l’entreprise.
La marge commerciale est la différence entre le prix de vente et le prix de revient des
produits ou services vendus.
Il n’y a pas de normes universelles pour ce ratio. Tout dĂ©pend, en effet, de la nature de
l’activitĂ© de l’entreprise et du secteur dans lequel elle opĂšre. Des normes sectorielles
peuvent ĂȘtre prises comme rĂ©fĂ©rence Ă  cet Ă©gard.
 Le ratio de rentabilitĂ© des actifs :

Bénéficebrut (avant impÎt)
Total actif

Ce ratio permet de mesurer la rentabilitĂ© des moyens mis en Ɠuvre par l’entreprise pour la
rĂ©alisation de son activitĂ©. Il varie d’un secteurĂ  un autre selon l’importance de l’actif de
chaque entreprise. Une entreprise industrielle aura évidemment une rentabilité économique
moins importante qu’une entreprise commerciale du fait de l’importance de ses actifs

25
 Le ratio de rentabilitĂ© financiĂšre

Bé néficene t ( a prÚsim pÎt)
Capitaux propres (hors résultatde l'exercice)

C’est le ratio qui mesure le rendement des capitaux investi et qui donne une idĂ©e sur la
rĂ©ussite du projet d’investissement.
Dans les normes financiĂšres, ce ratio doit au moins dĂ©passer le taux d’intĂ©rĂȘt sur les marchĂ©s
financiers par une prime de risque qui justifie l’attitude de l’investisseur de prendre des
risques en investissant dans des projets productifs au lieu de procéder à un simple placement
financier Ă  terme.


Taux de rentabilité des capitaux permanents :

BĂ©nĂ©ficenet (aprĂšs impĂŽt)  Frais financiers (DLMT)
Capitaux permanents
Ce ratio met en Ă©vidence l’effet de levier financier (ou effet de massue) suite Ă  une
comparaison entre la rentabilité des capitaux propres et celle des capitaux permanents.
L’effet de levier peut ĂȘtre dĂ©fini comme Ă©tant l’avantage que procure un endettement
supplĂ©mentaire au niveau de la rentabilitĂ© financiĂšre de l’entreprise.
Il dépend de deux variables, le coût du crédit etel taux de rentabilité.
La rentabilitĂ© des capitaux propres peut ĂȘtre exprimĂ©e en termes d’effet de levier comme

D
C

Rc r(ri)

suit :
OĂč :
Rc : Rentabilité des capitaux propres

EB E

R : rentabilité économique aprÚs impÎt et avant fraisfinancier = Actif total
i: CoĂ»t du crĂ©dit (taux d’intĂ©rĂȘt) C
: capitaux propres
D : Dettes Ă  long et moyen terme
Plus r > i, plus l’entreprise a intĂ©rĂȘt Ă  s’endetter car sa rentabilitĂ© fait plus que couvrir les
frais d’endettement à long et moyen terme, on parle alors d’effet de levier de la dette.

Si r < i, cela veut dire que la rentabilitĂ© de l’entreprise est incapable de couvrir les
frais de la dette. L’endettement ne fera que dĂ©tĂ©riorer la rentabilitĂ© de l’entreprise,
on parle alors d’effet de massue. L’entreprise n’a pas intĂ©rĂȘt Ă  s’endetteExercice
d’application 2
Le comptable de la société Atlas a dressé le bilancondensé suivant au 31/12/N
Actif
Actif immobilisé
net
Stocks
Créances
Trésorerie
Total

Montants
62.352
92.884
120.144
2.228
277.908

Passif
Capitaux propres
RĂ©sultat
Dettes de financement
Dettes d’exploitation et autres dettes du
passif circulant

Montant
88.714
12.600
54.900

Total

277.908

121.894

Informations complémentaires :
- L’entreprise a dĂ©cidĂ© de distribuer 8.500 des bĂ©nĂ©fices aux actionnaires
- Les dettes de financement renferment 2.300 Ă©chues Ă  moins d’un an

26
-

Le chiffre d’affaires au titre de l’annĂ©e N s’élĂšveĂ  1.230.000 (HT)
Le montant des achats est de 854.520 ( HT°au titre de l’annĂ©e N
Le stock moyen durant l’annĂ©e s’élĂšve Ă  114.500
Le taux de la TVA est de 20%.

Travail Ă  faire :
1- Etablir le bilan financier
2- calculer le FDR et le BFDR et dĂ©duire l’état de l’équilibre financier de
l’entreprise à court terme
3- Procéder à une analyse financiÚre par le calcul des différents ratios de structure,
de liquidité et de rentabilité

Exercices
Exercice 1
On vous communique l’extrait de la balance aprùs inventaire de l’entreprise SYGMA au 31
décembre 2000.
Terrain : 30.500
Capital social : 1.200.000
Frais préliminaires : 160.000
Charges à répartir sur plusieurs exercices : 40.000
Emprunt bancaire Ă  court terme : 400.700
Dettes de financement : 1.380.900
RĂ©sultat de l’exercice : -602.000
RĂ©serves : 603.250
Fournisseurs : 815.793
Effets Ă  recevoir : 48.402
Banque : 31.501
Report à nouveau (débiteur) : -287.708
Effets Ă  payer : 206.345
Comptes de régularisation-passif : 207.899
Constructions : 603.200
Amortissement des constructions : 393.780
Stocks : 1.703.807
Banque (solde créditeur) : 237.255
Matériel : 5.813.000
Amortissement du matériel : 3.997.400
Clients : 103.204
Informations complémentaires :
- Le Chiffre d’affaire (TTC) s’élĂšve Ă  6.177.816
- Les achats (TTC) s’élĂšvent Ă  4.240.000
- Le stock moyen durant l’annĂ©e est de 1.246.000
Travail Ă  faire :
1. Présenter le bilan comptable au 31/12/2000
2. PrĂ©senter le bilan financier sachant qu’un montantde 48.000 euros des dettes de
financement vient à échéance le 31/3/2001.
3. ProcĂ©der au diagnostic financier de l’entreprise SYGMA en calculant les principaux ratios
de situation, de gestion et de rentabilité.

27
Exercice 2
Le bilan condensé de la société MARTAL se présenteau 31/12/N comme suit :
Actif
Montant
Passif
Montant
Actif immobilisé brut 83.012.000 Financement propre
142.510.000
Stocks
105.807.500 Dettes de financement 30.072.700
Créances
60.500.030 Dettes Ă  court terme
80.776.845
Trésorerie
4.040.015
Total actif
253.359.545 Total Passif
253.359.545
Il convient de préciser que :
- Les frais d’établissement s’élĂšvent Ă  13.500
- Les amortissements des immobilisations s’élĂšvent Ă  53.092.980 dont 5.600
pour les frais d’établissement
- Le rĂ©sultat de l’exercice s’élĂšve Ă  8.405.000 et sera distribuĂ© Ă  hauteur de 60%
- Un montant 3.500.000 des dettes de financement viendra à échéance à moins
d’un an
- Le chiffre d’affaires s’élĂšve Ă  356.584.120 (HT)et les achats Ă  213.560.487
(HT)
- Le stock moyen est de 147.852.300
- Le taux de la TVA est de 20%.
Travail Ă  faire :
1. Etablir le bilan financier de la société MARTAL
2. Procéder à son diagnostic financier en calculant tous les ratios possibles

28
Chapitre 4 :
Les techniques d’optimisation de la gestion de la trĂ©sorerie

Contenu:
La gestion des financements et des placements Ă  cou rt terme
-

Les conditions bancaires et les techniques de négociation

-

L’optimisation de la gestion de trĂ©sorerie par la gestion en valeur

Introduction
Les soldes de trésorerie dégagés par le BT interpellent des décisions de la part du trésorier afin de:
– Rentabiliser les excĂ©dents par la recherche de placements rentables
– Financer les dĂ©ficits aux meilleures conditions demarchĂ©
Gérer les financements de façon efficace suppose:
- La recherche de moyens adéquats pour financer les déficits
- Une maßtrise des techniques de calcul des différents coûts facturés par les banques
2. Les divers types de crédits bancaires et leur coût réel:
Différentes possibilités de financement du déficitde trésorerie dont les plus souvent utilisées par
les entreprises sont:
– DĂ©couvert bancaire
–

1.1. Le
‱
‱
‱
‱
‱
‱

‱

L’escompte commercial

découvert bancaire
Modalité de financement à CT
Possibilité de laisser le compte temporairement débiteur
Exigence d’un plan de trĂ©sorerie de la part du banquier
Aucune garantie intrinsĂšque n’est exigĂ©e en principe
Pas de justification commerciale à l’origine
PossibilitĂ© de demande de sĂ»retĂ©s personnelles enonctionf de l’évolution de certains
indicateurs
– La situation financiùre de l’entreprise
– La moralitĂ© commerciale des dirigeants –
Le bon fonctionnement des comptes
Calcul des agios: la méthode hambourgeoise
Exemple :
L’entreprise Martex a rĂ©alisĂ© les opĂ©rations suivantes pendant le mois de janvier N:
– Solde au 31/12/N-1: 10000
– 3/1 ChĂšque payĂ©: 12500
– 4/1 Virement espùces: 25000 –
8/1 ChÚque payé: 30000
– 11/1 Remise chùque: 30600 –
12/1 Virement reçu: 195000 –
20/1 ChĂšque payĂ©: 50000 –
25/1 ChÚque payé: 6300
– 31/1 Retrait espùces: 100000

29
Quel est le montant des agios facturés par la banque au titre du mois de Janvier N
sachant que le taux pratiqué est de 12%?
1.2. L’escompte commercial
Caractéristiques :

‱
‱
‱

Ligne d’escompte accordĂ©e par la banque Ă  l’entreprise
NĂ©gociation des effets dans la limite de la ligne d’escompte
En cas de dĂ©passement, le banquier peut exiger uneaugmentation du taux de l’escompte

CoĂ»t rĂ©el de l’escompte :
Exemple :
‱ Le 1/1/N, Une entreprise dispose d’une traite de 100.000 Euro Ă  Ă©chĂ©ance au 31 janvier N
‱ Si le taux apparent d’escompte est de 10%, quel est le taux rĂ©el de l’escompte en tenant en
compte les dates de valeur?

2. La gestion des placements
‱ Plusieurs possibilitĂ©s de placement sont possible pour rentabiliser les excĂ©dents de
trésorerie.
‱ Le choix judicieux d’un outil de placement suppose la connaissance de plusieurs critùres:
– Le niveau de risque acceptĂ© par l’entreprise
– La rĂ©munĂ©ration attendue –
Le degré de liquidité
–
–

L’incidence fiscale

Les frais de souscription et de sortie

2.2. Les différentes possibilités de placement à court terme
‱ Certaines possibilitĂ©s sont consacrĂ©es aux grandesentreprises,
– Billets de trĂ©sorerie
– Certificats de dĂ©pĂŽt –
Bons de trésor
‱ d’autres sont adaptĂ©es aux besoins des PME
– SICAV à court terme
–
–

FCP
Comptes Ă  terme

2.3. Possibilités offertes aux PME :
‱ SIVAV:
– SICAV sensibles: varient en fonction des indices boursiers
– SICAV rĂ©guliĂšre: assure des performances rĂ©guliĂšresen raison d’une gestion rĂ©guliĂšre –
SICAV monétaires: dénués de risque mais avec un rendement inférieur
Les SIVAV présentent les caractéristiques suivantes
- Liquidités quasi-totale
- Ordre d’achat ou de vente possible à tout moment
- Ordre exécutés en valeur du jour
- Aucun droit d’entrĂ©e ou de sortie
- Moyen adaptĂ© au PME ayant des excĂ©dents ponctuels tene disposant pas d’une
gestion prévisionnelle
‱

FCP:
– CopropriĂ©tĂ© de valeurs mobiliĂšres et de liquiditĂ©lacĂ©p Ă  court terme
– Prix de souscription calculĂ© au regard de la derniĂšre valeur liquidative rapportĂ© au
nombre de part du fond

30
– Les actifs dĂ©tenus sont Ă©valuĂ©s au moins deux foispar mois –
Les ventes ne sont possibles qu’à Ă©chĂ©ances fixes
–

‱

FCP moins liquides que les SICAV

Les comptes Ă  terme
– PrĂȘt consenti par l’entreprise Ă  la banque –
Les intĂ©rĂȘts sont payables Ă  terme
– Les taux sont librement nĂ©gociables pour les placements supĂ©rieurs Ă  1 mois
Taux calculĂ© par rĂ©fĂ©rence au taux interbancaire minuĂ©di d’une marge de 0,5%

–

3. Les conditions bancaires et les techniques de négociation
‱ Contraintes de la gestion de trĂ©sorerie
– RĂ©duction des frais financier
– Optimisation des produits financiers
NĂ©cessitĂ© d’une meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes de base pour mieux nĂ©gocier les conditions
de financement et de placement
- Les taux
- Les commissions
- Les jours de valeurs
Les taux
‱ Deux Ă©lĂ©ments conditionnent les taux du crĂ©dit Ă  court terme
– Un taux de rĂ©fĂ©rence: TBB
– Une majoration en fonction du niveau de risque en fonction de la catĂ©gorie de
l’entreprise
Exemple de majoration en fonction de la catĂ©gorie d’entreprise
Catégorie
Taux d’escompte
Taux de découvert

1Úre catégorie

TBB + 1,10%

TBB + 1,55%

2Ăšme

TBB + 1,25

TBB + 1,70

3Ăšme

TBB + 1,50

TBB+ 1,95

4Ăšme

TBB+ (1,75% Ă  6,1%)

TBB + (2,2% Ă  6,55%

Les Commissions
‱ RĂ©munĂšrent le travail de la banque
– Commission du plus grand dĂ©couvert: 0,05% appliquĂ©aux trois plus fort dĂ©couverts
mensuels du trimestre
– Les commissions d’endos pour l’escompte: 0,4% à 0,6 % en fonction du montant et de
la durée
–

Les commissions fixes

‱ La commission d’impayĂ©
‱ La commission d’acceptation
‱ La commission de service (recouvrement)
Les jours de valeurs
‱ RĂ©sultent du dĂ©calage entre date d’opĂ©ration – datede valeur
‱ CoĂ»t pour l’entreprise
‱ Ressource pour la banque
‱ Les flux crĂ©diteurs enregistrĂ©es pour une date postĂ©rieure Ă  la date d’opĂ©ration

31
‱

Les flux débiteurs enregistrés pour une date antérieure

Concepts de base
‱ Heure de caisse: heure limite de comptabilisation d’une opĂ©ration par la banque
– Toute opĂ©ration intervenue aprĂšs la date de caisseest repoussĂ© Ă  J+1
– L’heure de caisse est 11h, elle peut ĂȘtre repoussĂ©par nĂ©gociation Ă  16h
‱ Jours ouvrĂ©s: du lundi au vendredi
‱ Jours ouvrables: tous les jours sauf dimanche et jours fĂ©riĂ©s
‱ Jours calendaires: tous les jours de la semaine
‱
Notion de « sur place » les deux banques ont la mĂȘme chambre de compensation
‱

Notion de « hors place » différentes chambres de compensation

Principales conditions bancaires standards et négociées
Conditions Standards Conditions négociables
Flux créditeurs
- Versement espĂšces
- ChĂšque sur m bq
- ChĂšque sur place
- ChĂšque hors place
- Virement reçu
- Effets à l’encaissement
- Effets à l’escompte
Flux débiteurs
- Retraits d’espùces
- ChĂšque Ă©mis
- Virement Ă©mis
- PrélÚvement émis
- Effet domicilié

J+1cal
J+1ouvré
J+2ouvrés
J+12ouvrés
J+1cal
ÉchĂ©ance + 4 j cal
J+ 1cal

J
J
J+1ouvré
J+8cal
J
ÉchĂ©ance + 2j cal
J

J -1 ouvrés
J – 2cal
J -1 cal
J-1 cal
ÉchĂ©ance – 1 j cal

J
J-1 cal
J
J
Echéance

L’optimisation de la gestion de trĂ©sorerie par la gestion en valeur
‱ NĂ©cessitĂ© de suivi des flux bancaires en terme de ated de valeurs et non en date d’opĂ©ration
‱ Suivi quotidien par banque
ModÚle de fiche de suivi en valeur de trésorerie
01/01
02/01
03/01
04/01
05/01
Encaissements
- EspĂšces
- ChĂšque SP
Chùque HP
.
Total des Encaissements
DĂ©caissements
- ChĂšques Ă©mis
- Virements Ă©mis
- PrélÚvement
.
Total des décaissements
Solde avant décisions
DĂ©cisions
- Virement internes
- Achats SICAV
- Ventes SIVAV
- Etc..;
Total des décisions
Solde veille
Solde aprÚs décision

32
Chapitre 5 : Eléments de Gestion des Stocks
Introduction
DĂ©finition:
Le mot stock est un mot d’origine saxonne, il signifie «souche». Il Ă©voque la nĂ©cessitĂ© de faire
des provisions de bois pour l’hiver. L’idĂ©e de stock est donc liĂ©e aux notions de prĂ©visions et de
précaution. On stocke pour se prémunir contre lesisquesr de pénurie possible. La notion de stock a
évolué avec le développement économique, et le stockage est devenu un moyen de se prémunir contre la
dĂ©gradation de la monnaie en pĂ©riode inflationniste, un moyen de gagner de l’argent sur des
produits à caractÚre spéculatif, un moyen égalementpour éponger les excédents pour maintenir les
cours de certains denrées.
En entreprise, le stock fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’ensembledes marchandises accumulĂ©es en attente
d’ĂȘtre transformĂ©es et/ou ĂȘtre vendues. Une entreprise peut dĂ©tenir plusieurs types de stocks selon la
nature de son activité.
Une entreprise industrielle par exemple peut détenir des stocks :
-

de matiĂšres premiĂšres

-

de produits finis

-

de produits en-cours ou de produits semi-fini

-

de piĂšces de rechange, etc.

Le cycle de stockage liĂ©e Ă  l’opĂ©ration approvisionnement – production – ventes peut
ĂȘtre dĂ©coupĂ© en plusieurs Ă©tapes que nous pouvons dĂ©crire comme suit :
-

Commandes et achats de matiĂšres premiĂšres

-

Stockage de matiĂšre premiĂšre

-

Acheminement des matiĂšres premiĂšres pour la fabrication

-

Stockage de produits semi-finis

-

Finalisation du cycle de production

-

Stockage des produits finis

-

Ventes

1. Les raisons d’existence des stocks
Plusieurs raisons motivent la détention des stocks:
-

La variation et la saisonnalité de la production face à une demande constante

Une premiĂšre raison et la raison la plus Ă©vidente est celle liĂ©e Ă  l’obligation de rĂ©pondre Ă  une
demande constante pratiquement constante face Ă  une production non constante et parfois saisonniĂšre.
Cette obligation existe souvent dans de nombreux domaines et notamment celui de l’agroalimentaire oĂč le caractĂšre saisonnier reste fortement marquĂ© malgrĂ© un lissage important dĂ» aux
facilités de transport et aux moyens techniques nouvellement employés comme les chaßnes de froid ou
autres techniques logistiques d’acheminement.

33
Le choix de la forme la plus Ă©conomique de stockage est important Ă  maints Ă©gards qui
minimise les coûts de stockage tout en assurant que les marchandises ne périssent pas.
En principe, il est moins coûteux de stocker une matiÚre sur laquelle la valeur ajoutée est faible.
Mais faut-il encore prendre en compte les conditions de stockage liĂ©es Ă  l’encombrement et aux
exigences de la conservation.
Actuellement, on stocke de plus en plus de produits alimentaires naturels : céréales, farines,
cafés, cacao, oléagineux, vins, certains fruits, légumes, produits laitiers, poisson, etc. ce stockage est
rendu possible grĂące au dĂ©veloppement considĂ©rabledes moyens de conservation ayant fait l’objet d’une
industrie puissante exercée par de grands groupes industriels. En plus, il faut aussi noter que le stockage
est parfois nécessaire pour améliorer la ualitéq des produits : boissons alcoolisées, bois, tce.
-

Variation et saisonnalité de la demande

Le stockage est important aussi car la demande de certains produits peut présenter une certaine
saisonnalité périodique, mensuelles, hebdomadaires,quotidiennes.
La saisonnalitĂ© est bien marquĂ© dans certains produits tels que l’habillement, les biens
d’équipement mĂ©nagers, les articles de mode, de sport et de loisir, ainsi que dans d’autres produits de
grande consommation comme les boissons par exemple om intervient le climat, les périodes de congés,
les diffĂ©rentes fĂȘtes (fleurs et plantes).
-

Les contraintes Ă©conomiques

Dans les entreprises industrielles, les livraisons des fournisseurs aux entreprises devraient ĂȘtre
le plus possible liĂ©es Ă  la production rĂ©elle des ateliers. C’est une exigence imposĂ©e au Japon et dans la
majorité des pays occidentaux en matiÚre de gestion des stocks. Il faut cependant prendre en
considĂ©ration d’autres variables, tel que le coĂ»t de transport et les quantitĂ©s minimales exigĂ©es pourla
livraison, les remises accordées par les fournisseurs pour les quantités importantes, les coûts de
stockage et de gardiennage ; etc.
-

Les motifs financiers

Le motif de stockage peut ĂȘtre purement spĂ©culatifpour tirer profit d’aune augmentation des
prix des produits devient plus rare. Cette pratique est courante dans les secteurs des produits
alimentaires et de certains mĂ©taux. Toutefois, le stockage de ces produits peut s’acĂ©rer coĂ»teux eu
Ă©gard aux capitaux mobilisĂ©s pour l’acquisition etle stockage de ces produits. Des arbitrages doivent
ĂȘtre engagĂ©s entre gains et coĂ»ts et risques pourĂ©gagerd la politique optimale Ă  suivre.
II. La notion de stock de sécurité et de stock maximum
Pour que le cycle d’approvisionnement – production puisse se dĂ©rouler normalement, deux
conditions sont nécessaires
- La premiĂšre est que la quantitĂ© de produits finis tockĂ©es doit ĂȘtre suffisante pour satisfaire la
demande des sections de production à n’importe quel moment. Dans le cas contraire la
production serait arrĂȘtĂ©e.
- La deuxiĂšme condition est que la quantitĂ© des produits finis doit ĂȘtre suffisante pour satisfaire
continuellement la demande de la clientùle, dans le cas contraire, l’entreprise serait en rupture
de stock et perdrait ainsi l’occasion de vendre ses produits et le risque de cĂ©der des parts de
marchés au profit des concurrents.

34
Il en résulte de ce qui précÚde que le stock des matiÚres premiÚres et des produits finis ne peuvent
descendre, sans prĂ©judice pour l’entreprise, en dessous d’un plancher minimum. Ce plancher est
dénommé Stock: de Sécurité
Ce stock de sĂ©curitĂ© est fixe lorsque les ventes del’exercice sont parfaitement rĂ©guliĂšres, et il est
fluctuant si les ventes sont saisonniĂšres comme lemontrent les graphiques suivants :

Q

Consommation / Ventes

Stock de matiĂšres /de Produits finis

t
Graphique 1 : Stock de matiùres premiùres ou produits finis dans le cas d’une
progression linéaire de la consommation des ateliers/ ventes deproduits fini.

Q

Consommation / Ventes

Stock de matiĂšres /de Produits finis

t

Graphique 2 : Stock de matiùres premiùres ou produits finis dans le cas d’une
progression fluctuante de la consommation des ateliers/ ventes de produits fini.

35
III. La notion de stock maximum
La notion de stock maximum Ă©mane gĂ©nĂ©ralement d’unepolitique de minimisation de risque
liée à la rupture de stocks. Les adeptes de cette stratégie de maximisation des stocks ont pour objectif
de garantir l’approvisionnement des ateliers de production en matiùres premiùres et les clients en
produits finis sans courir un risque d’épuisement des stocks. Il encourent toutefois deux catĂ©gories de
contraintes, une contrainte financiĂšre et une contrainte physique.
-

La contrainte financiĂšre :

Cette contrainte peut concerne tous les stocks des marchandises soumises à une procédure
d’approvisionnement, ceux de matiùres premiùres,etdes marchandises
La contrainte financiĂšre a des consĂ©quences diffĂ©rentes selon que l’entreprise dispose d’une
trésorerie aisée ou créditrice.
-

Le cas de la trésorerie aisé e:

C’est le cas gĂ©nĂ©ralement oĂč les entreprises cherchent Ă  s’approvisionner le plus surtout
lorsqu’elles craignent une augmentation des cours des matiĂšres achetĂ©es. Ayant un stock minimum de
matiĂšres premiĂšres, mais disposant de liquiditĂ©s excĂ©dentaires, l’entreprise peut s’approvisionner sans
faire appel au crĂ©dit fournisseur ou aux banques, li n’aura donc pas Ă  payer de frais financiers. Ceci ne
signifie pas que cette opĂ©ration de constitution destock soit gratuite. Un coĂ»t d’opportunitĂ© est perdu
par l’entreprise suite Ă  l’utilisation de cet argen t dans un stock qui ne sera pas utilisĂ© incessamment. Ce
coĂ»t d’opportunitĂ© est estimĂ© Ă  un minimum qui correspond aux produits financiers que cet argent
pourrait rapporter en le plaçant sur le marché financier.
Exemple :
Supposons qu’une entreprise dispose d’un stock mini mum d’une matiùre premiùre qui lui
suffira pour une période de 1 mois. Cette entreprise a investi un montant de 500.000 Euro pour la
constitution d’un stock maximum.
Si le taux de placement sur le marchĂ© est de 10% par an, quel est le coĂ»t d’opportunitĂ© rĂ©el
supportĂ© par l’entreprise ?
Solution
Le manque Ă  gagner brut est Ă©gal Ă  : 500.000 x 10% x 1/12 = 4.166 Euro
Si l’entreprise est bĂ©nĂ©ficiaire, ce coĂ»t d’opportunitĂ© est rĂ©duit du montant de l’impĂŽt que
l’entreprise aura à supporter sur les produits fina nciers.
Les intĂ©rĂȘts perçus par les entreprises sont soumisau taux de la retenue Ă  la source de 20%
non libĂ©ratoire de l’I.S. c'est-Ă -dire ces intĂ©rĂȘtsauront Ă  supporter l’IS de 35% en dernier ressort.
Le coĂ»t d’opportunitĂ© net que l’entreprise aura Ă  supportet est de CoĂ»t
d’opportunitĂ© net = CoĂ»t d’opportunitĂ© brut – Montant de l’IS

Montant de l’IS = 4.166 x 35% = 1.458 Euro
CoĂ»t d’opportunitĂ© net : 4.166 – 1.458 = 2.708 Euro
Ce coĂ»t d’opportunitĂ© est Ă  reconsidĂ©rer en fonction des conditions de stockage et
d’approvisionnement futurs.
- Il faut rajouter les frais engendrés par le stockage de ces matiÚres premiÚres
- Il faut aussi diminuer ce coĂ»t de toute augmentation du coĂ»t d’achat suite Ă  une augmentation
des prix de matiĂšres premiĂšres. En effet, si les prix de matiĂšres premiĂšres augmentent assez
pour dĂ©passer le coĂ»t d’opportunitĂ© ainsi calculĂ©,on dira que l’entreprise avait raison de
constituer ce stock maximum.

36
-

Le cas d’une trĂ©sorerie en difficultĂ© (crĂ©ditric)e

Si l’entreprise ne dispose pas de liquiditĂ©, et prĂ©fĂšre d’emprunter Ă  court terme pour constituer
un stock maximum craignant une augmentation des prix.
Exemple :
Supposons qu’elle emprunte 500.000 Euro pour financer cette commande de matiùres
premiĂšres. Le taux de l’emprunt est de 15%. Quel sera le coĂ»t supplĂ©mentaire qu’elle supportera ?.
Solution
est de :

Le coût financier engendré par cette co mmande en vue de la constitution du stock maximu m

Coût financier brut : 500.000 x 15% = 75.000
Ce coĂ»t sera rĂ©duit du montant de l’IS car ces intĂ©rĂȘts sont dĂ©ductibles fiscalement
Le coût financier net sera de 75.000 x (1- 0,35) = 48.750 Euro
Ce coût est à augmenter des frais de stockage.
Le coĂ»t total doit ĂȘtre comparĂ© au montant de l’augmentation des cours de matiĂšres premiĂšres
si cette augmentation a eu lieu. Si l’augmentation des prix est plus importante que ce coĂ»t financier, on
dira que l’entreprise avait raison de s’approvision ner mĂȘme s’elle a Ă©tĂ© contrainte Ă  s’endetter pourle
faire.
-

La contrainte Physique

Lorsqu’une entreprise conserve un stock avant que celui-ci soit consommĂ©s (matiĂšres premiĂšres) ou
vendus (produits finis), elle supporte des frais en fonction de la quantité stockée
Les principaux frais de stockage en magasin sont :
- les loyers des magasin ou leur valeur locative
- les frais de personnel de manutention et de gardiennage
- frais d’entretien
- frais d’électricitĂ©
- frais d’assurances diverses
- frais de tenue de comptabilitĂ© et d’inventaire
Ces frais sont normalement des frais fixes, mais Ă©voluent par paliers. Ce sont en fait des frais de
structure qui restent fixes pour une quantitĂ© donnĂ©e mais qui risquent d’augmenter
substantiellement si les quantités stockées augmentent considérablement.
On admettra en conséquence que le coût de possession des stocks soit évalué en pourcentage de la
valeur su stock détenu. Le taux de coût de possession du stock varie sensiblement selon la nature
mĂȘme du stock dĂ©tenu. Le stockage de la viande nĂ©cessite des salles frigorifiques alors que du
charbon peut ĂȘtre entassĂ©e dans un terrain vagueGĂ©nĂ©ralement. ce taux de coĂ»t de possession varie
entre 1% et 30% de la valeur du stock détenu .
AprĂšs avoir dĂ©terminĂ© la valeur minimale et la valeur maximale du stock qu’une entreprise pourra
détenir, on se rend compte que le stock idéal que oitd détenir une entreprise (stock optimal) évolue
entre ce minimum et ce maximum qu’il convient de dĂ©finir avec prĂ©cision

37
IV Les mĂ©thodes de l’optimisation des stocks et des approvisionnements
Avant d’approfondir l’étude de la gestion des stocks, il convient d’apprĂ©cier la qualitĂ© de
l’utilisation des stocks au sein de l’entreprise
A. Appréciation de la qualité de la gestion des stocks
Exemple
Prenons l’exemple de deux commerçants qui vendent, entre autre, des flacons de parfum
identiques.
Ils sont soumis aux mĂȘmes conditions de marchĂ©. IlsachĂštent le flacon Ă  40 Euro, et ils le vendent
Ă  60 Euro, et ils vendent chacun 100 flacons par mois.
Le premier constitue un stock moyen le long de l’annĂ©e de 100 flacons, alors que le second prĂ©fĂšre
détenir un stock moyen de 200 flacons. Les frais depossession des stocks est estimé annuellement à
15% de la valeur des stocks.
Question :
Quelle est la bonne stratégie de stockage qui maximise la rentabilité de cette activité ?
RĂ©ponse
Les deux commerçants rĂ©alisent un chiffre d’affaires mensuel sur l’activitĂ© de vente de parfum de :
100 x 60 = 6.000 Euro, soit un chiffre d’affaires annuel de : 6.000 x 12 = 72.000
Le coĂ»t d’achat mensuel de ces marchandises est de : 100 x 40 = 4.000 par mois soit 48.000 Euro
par an
Il dégagent ainsi chacun un bénéfice brut de 2.000Euro au titre de la vente des parfums soit 24.000
Euro par an.
En prenant en compte les frais de possession des stocks qui s’élĂšvent Ă  15% de la valeur des
stocks, on se rend compte que :
- Le premier commerçant détient un stock moyen de 100 flacons soit en valeur :
100 x 40 = 4.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock de :
4.000 x15% = 600, et par consĂ©quent un bĂ©nĂ©fice net de 24.000 – 600 = 23.400 Euro, soit un
taux de rentabilité commerciale de 23.400/72.000 =32,50%
- Le second commerçant détient un stock moyen de 200 flacons soit une valeur de 200 x 40 = 8
.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock moyen tout au long de l’annĂ©e de : 8.000 x
15% = 1.200 Euro, il dĂ©gage donc un bĂ©nĂ©fice net de42.000 – 1.200 = 22.800 Euro, soit un taux de
rentabilité commerciale de 22.800 / 72.000 = 31,66%.
On voit que, toutes choses égales par ailleurs, lepremier commerçant utilise mieux son stock que
le second. On peut dire qu’il l’utilise deux fois m ieux puisqu’il a deux fois moins de frais
Le premier a utilisĂ© son stock durant l’annĂ©e 1200/100 = 12 fois son stock tandis que le second l’a
utilisé seulement 6 fois (1200/200)
Le rapport de la consommation annuelle au stock moyen permet de mesurer l’efficacitĂ© de
l’utilisation du stock.
Ce rapport s’appelle le taux de rotation des stocks :
Taux de rotation des stocks =

Consommation Moyenne
Stock Moyen

38
Ce mĂȘme ratio peut ĂȘtre appliquĂ©, non seulement Ă nuarticle dĂ©terminĂ©, mais Ă  un ensemble
d’articles, ou au stock tout entier. Dans ce cas, il convient Ă©videmment d’utiliser les valeurs en
Euro de la consommation annuelle et du stock moyen.
Exemple :
Soit une entreprise qui dispose de stocks des articles suivants :
Articles
A
B
C
D
E
F

Consommation annuelle Stock moyen Prix unitaire
1200
100
40
1500
200
30
4000
800
2
100
40
50
2000
200
10
2500
500
20

Taux de rotation
12
7,5
5
2,5
10
5

DĂ©terminons le taux de rotation de l’ensemble des stocks
Le taux de Rotation de l’ensemble des stocks est :

(1200x40)  (1500x30)  (4000x2)  (100x50)  (2000x10)  (2500x20) 
(100x40)  (200x30)  (800x2)  (40x50)  (200x10)  (500x20)

6,87

L’entreprise utilise ses stocks, toutes catĂ©goriesconfondues, prĂšs de 7 fois par an.
Ce taux global a une portĂ©e trĂšs limitĂ©e puisqu’ildissimule les disparitĂ©s dans l’utilisation des
différents articles, la méthode ABC donne une idéesur la maniÚre dont une entreprise peut
dissocier entre les différents articles stockés
B. Renouvellement des stocks selon la méthode ABC
Cette mĂ©thode consiste Ă  classer les n articles en stock dans l’ordre des valeurs dĂ©croissantes de
consommations annuelles et à cumuler au niveau de c ahcun d’eux le montant de sa consommation
annuelle avec les montants des consommations annuelles des articles qui le précÚdent. Enfin, il faut
rapporter ces montants cumulés au montant total des consommations que nous noterons W. on
obtient le tableau ci-dessous :
Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre la « distribution de PARETO » qui
constate généralement que :
- Environ 10% des articles font environ 75% des consommations (Tranche A)
- Environ 35% des articles font environ 95% des consommations (Tranche B)
- et que, en conséquence 65% des articles ne font que 5% du montant total des consommations

(Tranche C)
Ces rĂ©sultats montrent d’évidence, qu’il faut examiner souvent les articles de la tranche A pour les
rapprovisionner souvent (Tous les mois par exemple), moins fréquement les articles de la tranche B
(Tous les 3 mois par exemple) et encore moins ceux de la tranche C (tous les six ou douze mois)

39
C . Le cycle d’approvisionnement
Le cycle d’achat des matiĂšres premiĂšres ou des marchandises engendre des coĂ»ts administratifs dus Ă 
son fonctionnement. Ces coûts composent à cot é des autres coûts cités précédemment le coût de
possession des stocks.
Le cycle d’achat peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en trois phase
1. la formulation de la demande par le service production : lorsque le service production formule
une demande de matiĂšres premiĂšres que le magasin nepourra pas satisfaire, elle demande au
service achat de commander la quantité désirée nondisponible en stock dans les magasins.
2. le service achat va chercher Ă  commander les matiĂšres premiĂšres et Ă  les acheter au moindre
coût. Une fois le fournisseur choisi, il établit lebon de commande.
3. une fois, la marchandise livrée, le service comptable prend le relais pour enregistrer la facture
et mettre Ă  jour l’inventaire permanent des stocks de la matiĂšre concernĂ©e
Toutes ces opérations administrative vont générer esd frais tels que : frais de la section achat
(notamment les salaires des acheteurs), frais de transport, frais administratifs, frais de comptabilité,
d’inventaire, d’établissement de la commande, etc.
L’ensemble de ces coĂ»ts sont regroupĂ© dans un coĂ»t dit : coĂ»t de passation de la commande
L’objectif est de minimiser ce coĂ»t et de dĂ©terminer la quantitĂ© optimale Ă  commander en fonction des
paramÚtres liés au stock et aux commandes désirées.
D . Détermination de la commande optimale selon laméthode de Wilson
La fonction objectif peut ĂȘtre composĂ©e en deux, onpeut l’écrire comme suit :
Fonction objectif = Coût de possession de stock + Coût de passation du stock minimum
Les deux paramĂštres de cette fonction Ă©voluent en ens inverse. Ainsi plus le nombre de
commandes est Ă©levĂ©, plus le coĂ»t de passation descommandes s’élĂšve, mais inversement le
volume du stock moyen diminue et le coĂ»t de possession des stocks s’abaisse.
Il convient de déterminer le point de rencontre quiminimise simultanément le coût de possession
des stocks (sans outrepasser les contraintes techniques), et le coût de passation des commandes.
DĂ©monstration :
- Posons x le nombre de commandes qu’il faut passer annuellement
- Le coût de possession des stocks est évalué à 15% de la valeur des stocks
- La consommation annuelle des matiĂšres premiĂšres s’élĂšve Ă  25.000 kg Ă  100 Euro le Kg
Sur ces bases, nous déterminerons le nombre idéal esd commandes (x) selon la méthode de Wilson
Déterminons en premier lieu le coût annuel de passation des commandes : Y 1 = 100x
Soit Y2 le coût de possession des stocks.
Le stock moyen annuel est fonction de la consommation annuelle C et du ombre de commandes passées
dans l’annĂ©e. Plus le nombre de commandes passĂ©es dans la pĂ©riode est Ă©levĂ©, plus le stock moyen sera
bas.
La consommation annuelle C = 25.000 x 100 = 2.500.000

40
C
L’entreprise commandera donc

2.500.000

x =

x

La valeur moyenne du stock correspond à la moyenne arithmétique entre le minimum 0 et le
maximum

2. 500.000
x

2.500.000  0

x

soit

=

2

2.500.000
2x

Le coût de possession de stock étant de 15% de la valeur du stock ; il vient que :

2.500.00 *15%
Y 2 = Co ût de possession de stock pour une année =

375.000
=

2x

2x

Graphiquement Si nous désignons par Y , le coût de possession de stock, nous constatons que la

375.000
courbe représentative de Y 2 =

2

b

est une hyperbole Ă©quilatĂšre de type y =

2x

x

Représentation Graphique
La courbe Y2 dĂ©croĂźt au fur et Ă  mesure que le nombre de commandes s’accroĂźt.
Inversement, le coût de passation de commande Y 1 est une fonction linéaire telle que
Y1 = 100 x.
Dans ces conditions Y 1 croit linéairement avec le nombre de commandes.
Pour chercher le nombre idĂ©al de commandes, il suffit d’égaler Y et Y
1

2

Graphiquement, on voit que cela correspond au point minimum des deux courbes, donc lĂ  oĂč les
deux coûts sont minimums.
Donc ;

375.000
Y1 = Y 2 → 100x =
2

→ 2x =

2x

375.000
→x=
200

375000
= 1875 = 43,30
200

Il conviendra donc d’effectuer 43,3 commandes par an

360

Le rythme d’approvisionnement est donc Ă©gal Ă 

soit 8,3

43,3

L’entreprise commandera donc environ tous les 8 jours
Théoriquement :
En désignant par :
-

x : le nombre de commande optimal
C : la consommation annuelle des matiĂšres premiĂšre(en valeurs)
b : le coĂ»t de passation d’une commande
t% le taux de coût de possession de stock

41
Il vient :

C

-

niveau moyen de stock :

-

coût de possession de stock Y 1 =

-

2x

Ct%
2x

Coût de passation de x commandes Y 2 = bx

On déterminera le nombre optimal de commandes à passer x de la façon suivante :
Y1 = Y2
bx =

Ct%

=

Ct

2x
200x
Ct
2
x =
200b
Ct
Ct%
x=
ou x =
200b
2b
Ce modĂšle de gestion des approvisionnements en matiĂšres premiĂšres peut ĂȘtre appliquĂ© Ă  la gestion des
approvisionnements en produits semi-finis et finis. Il convient alors seulement de remplacer le mot
commande par le mot lancement
Ainsi, en désignant par :
- y : le nombre de lancement de fabrication annuel
- d : le coĂ»t de lancement d’une fabrication
- C : la consommation annuelle de produits semi-finis ou la quantité demandée par les clients pour les
produits finis
- t% le taux de possession du stock de produits semi finis ou finis
L’égalitĂ© devient :

Ct %
Coût de possession de stock de produits finis ou finis Z1 =

2y

pour une année

Coût de lancement Z2 = d.y pour une année
En Ă©galant Z1 et Z2, nous aurons y =

Ct
200d

Exercice :
La consommation annuelle d’un restaurant en viande rouge s’élĂšve Ă  10.000 kg Ă  70 Euro le Kg, et le
taux de possession de stock est Ă©valuĂ© Ă  20%, et lecoĂ»t de passation d’une commande ( b) est de 120
Euro
Quel est le nombre idéal de commande à passer par an ?

42
Solution :
Soit n le nombre de commandes optimal Ă  rĂ©aliser pendant l’annĂ©e
La valeur de la consommation annuelle est de : 10.000 x 70 = 700.000 Euro
La valeur d’une commande sera de

700.000
n

Le coût de passation des commandes = 120 n

Ct%
Le coût de possession des stocks =

2n

700.000x20%
=

2n

140.000
=

2n

A l’optimum
n =

Ct%
2b

=

700.000x20%
2x 120

=

140. 000
240

583,33

=

= 24,15

Il convient de s’approvisionner environ 24 fois par an, soit une fois tous les 15 jours On
peut aussi déterminer ce nombre optimal de commande de la façon suivante :

L’optimum correspond au minimum oĂč s’égalise le coĂ»t de possession des stocks avec le coĂ»t de
passation des commandes :
Soit : 120 n =
n2 =

n=

140.000

140.000
2n

240

583,33 = 24,15 fois, soit une fois tous les 15 jours.

43
PDF to Word

Mais conteĂșdo relacionado

Mais procurados

Code général de la normalisation comptable
Code général de la normalisation comptableCode général de la normalisation comptable
Code général de la normalisation comptablebouchra elabbadi
 
Qcm analyse financiĂšre
Qcm analyse financiĂšreQcm analyse financiĂšre
Qcm analyse financiĂšrehappyshasha1
 
Analyse financiĂšre s4/s5
Analyse financiĂšre s4/s5Analyse financiĂšre s4/s5
Analyse financiĂšre s4/s5Rajae Moudrikah
 
Exercices d analyse financiĂšre
Exercices d analyse financiĂšreExercices d analyse financiĂšre
Exercices d analyse financiĂšreAbde LLatif
 
Evaluation des stocks et des encours
Evaluation des stocks et des encoursEvaluation des stocks et des encours
Evaluation des stocks et des encoursTaha Can
 
Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...
Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...
Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...Jamal Yasser
 
Tableau de bord
Tableau de bordTableau de bord
Tableau de bordAchraf Ourti
 
ANALYSE-FINANCIER
ANALYSE-FINANCIERANALYSE-FINANCIER
ANALYSE-FINANCIERMbarkaAadi
 
Analyse financière
Analyse financièreAnalyse financière
Analyse financièreAbdo attar
 
Fiscalité d'E/se résumé
Fiscalité d'E/se résumé Fiscalité d'E/se résumé
Fiscalité d'E/se résumé Mike Saya Kukwi's
 
Cours+ gestion-budgétaire
Cours+ gestion-budgétaireCours+ gestion-budgétaire
Cours+ gestion-budgétaireghita ghaytouta
 
Comptabilite generale (cours+exercices corriges)
Comptabilite generale (cours+exercices corriges)Comptabilite generale (cours+exercices corriges)
Comptabilite generale (cours+exercices corriges)Taha Can
 
Analyse financiere
Analyse financiereAnalyse financiere
Analyse financiereOthmane Ait
 
exercices corrigés état de flux de trésorerie.pdf
exercices corrigés état de flux de trésorerie.pdfexercices corrigés état de flux de trésorerie.pdf
exercices corrigés état de flux de trésorerie.pdfMLAYAHNoura
 
TCE2-Comptabilité des sociétés
TCE2-Comptabilité des sociétésTCE2-Comptabilité des sociétés
TCE2-Comptabilité des sociétésAbdelkhalek Kim
 
S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...
S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...
S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...Fsjest Tanger
 
Ingénierie financiÚre-1
Ingénierie financiÚre-1Ingénierie financiÚre-1
Ingénierie financiÚre-1Hicham Talbi
 
Chapitre i : cours Ingénierie FinanciÚre
Chapitre i : cours Ingénierie FinanciÚreChapitre i : cours Ingénierie FinanciÚre
Chapitre i : cours Ingénierie FinanciÚreLotfi TALEB, ESSECT
 

Mais procurados (20)

Code général de la normalisation comptable
Code général de la normalisation comptableCode général de la normalisation comptable
Code général de la normalisation comptable
 
Qcm analyse financiĂšre
Qcm analyse financiĂšreQcm analyse financiĂšre
Qcm analyse financiĂšre
 
Analyse financiĂšre s4/s5
Analyse financiĂšre s4/s5Analyse financiĂšre s4/s5
Analyse financiĂšre s4/s5
 
Exercices d analyse financiĂšre
Exercices d analyse financiĂšreExercices d analyse financiĂšre
Exercices d analyse financiĂšre
 
Evaluation des stocks et des encours
Evaluation des stocks et des encoursEvaluation des stocks et des encours
Evaluation des stocks et des encours
 
Fudiciare rapport
Fudiciare rapportFudiciare rapport
Fudiciare rapport
 
Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...
Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...
Cours analyse-financiĂšre- Passage de Bilan Comptable au bilan Financier semes...
 
Tableau de bord
Tableau de bordTableau de bord
Tableau de bord
 
ANALYSE-FINANCIER
ANALYSE-FINANCIERANALYSE-FINANCIER
ANALYSE-FINANCIER
 
Analyse financière
Analyse financièreAnalyse financière
Analyse financière
 
Fiscalité d'E/se résumé
Fiscalité d'E/se résumé Fiscalité d'E/se résumé
Fiscalité d'E/se résumé
 
Cours+ gestion-budgétaire
Cours+ gestion-budgétaireCours+ gestion-budgétaire
Cours+ gestion-budgétaire
 
Comptabilite generale (cours+exercices corriges)
Comptabilite generale (cours+exercices corriges)Comptabilite generale (cours+exercices corriges)
Comptabilite generale (cours+exercices corriges)
 
Analyse financiere
Analyse financiereAnalyse financiere
Analyse financiere
 
exercices corrigés état de flux de trésorerie.pdf
exercices corrigés état de flux de trésorerie.pdfexercices corrigés état de flux de trésorerie.pdf
exercices corrigés état de flux de trésorerie.pdf
 
TCE2-Comptabilité des sociétés
TCE2-Comptabilité des sociétésTCE2-Comptabilité des sociétés
TCE2-Comptabilité des sociétés
 
S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...
S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...
S4 teeiv-analyseetdiagnosticfinancier-lamthodeetlestapesdanalysefinancire-130...
 
Gestion de tresorerie
Gestion de tresorerieGestion de tresorerie
Gestion de tresorerie
 
Ingénierie financiÚre-1
Ingénierie financiÚre-1Ingénierie financiÚre-1
Ingénierie financiÚre-1
 
Chapitre i : cours Ingénierie FinanciÚre
Chapitre i : cours Ingénierie FinanciÚreChapitre i : cours Ingénierie FinanciÚre
Chapitre i : cours Ingénierie FinanciÚre
 

Semelhante a Gestion financiere approfindie

Comprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteurs
Comprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteursComprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteurs
Comprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteursAllaeddine Makhlouk
 
Diagnostik financiers
Diagnostik financiersDiagnostik financiers
Diagnostik financierssemmah el
 
TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...
TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...
TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...CCI Entreprendre
 
Diagnosticfinancier
DiagnosticfinancierDiagnosticfinancier
DiagnosticfinancierAwram
 
M diagnostic financier
M diagnostic financierM diagnostic financier
M diagnostic financierArafah Lachhab
 
Cours diagnostic financier
Cours diagnostic financierCours diagnostic financier
Cours diagnostic financierStar Mode
 
Cours analyse financiĂšre bref
Cours analyse financiĂšre brefCours analyse financiĂšre bref
Cours analyse financiĂšre brefGilles Joachin
 
Cours analyse financiĂšre
Cours analyse financiĂšreCours analyse financiĂšre
Cours analyse financiĂšreChristophe Proust
 
Diagnostik financiers
Diagnostik financiersDiagnostik financiers
Diagnostik financiershassan1488
 
Gestion_financiere_gftyh.pdf
Gestion_financiere_gftyh.pdfGestion_financiere_gftyh.pdf
Gestion_financiere_gftyh.pdfAyadIliass
 
Audit comptable et_financieer
Audit comptable et_financieerAudit comptable et_financieer
Audit comptable et_financieergirelle
 
Chapitre I et Chapitre II.pdf
Chapitre I et Chapitre II.pdfChapitre I et Chapitre II.pdf
Chapitre I et Chapitre II.pdfArRo1
 
deuxieme-partie.ppt
deuxieme-partie.pptdeuxieme-partie.ppt
deuxieme-partie.ppttoutou0071
 
Atelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entreprise
Atelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entrepriseAtelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entreprise
Atelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entrepriseEY Belgium
 
Cours analyse-financiere s4
Cours analyse-financiere s4Cours analyse-financiere s4
Cours analyse-financiere s4Jamal Yasser
 

Semelhante a Gestion financiere approfindie (20)

Comprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteurs
Comprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteursComprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteurs
Comprendre les Ă©tats comptables et financiers des Ă©metteurs
 
Diagnostik financiers
Diagnostik financiersDiagnostik financiers
Diagnostik financiers
 
Feuilletage
FeuilletageFeuilletage
Feuilletage
 
9696992
96969929696992
9696992
 
TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...
TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...
TRANSMISSION REPRISE - Diagnostiquer et Ă©valuer l'entreprise : Diagnostic com...
 
Diagnosticfinancier
DiagnosticfinancierDiagnosticfinancier
Diagnosticfinancier
 
M diagnostic financier
M diagnostic financierM diagnostic financier
M diagnostic financier
 
Cours diagnostic financier
Cours diagnostic financierCours diagnostic financier
Cours diagnostic financier
 
Cours analyse financiĂšre bref
Cours analyse financiĂšre brefCours analyse financiĂšre bref
Cours analyse financiĂšre bref
 
Cours analyse financiĂšre
Cours analyse financiĂšreCours analyse financiĂšre
Cours analyse financiĂšre
 
DĂ©finition de bilan completo martin
DĂ©finition de bilan completo  martinDĂ©finition de bilan completo  martin
DĂ©finition de bilan completo martin
 
Cgtc1
Cgtc1Cgtc1
Cgtc1
 
Diagnostik financiers
Diagnostik financiersDiagnostik financiers
Diagnostik financiers
 
Gestion_financiere_gftyh.pdf
Gestion_financiere_gftyh.pdfGestion_financiere_gftyh.pdf
Gestion_financiere_gftyh.pdf
 
Audit comptable et_financieer
Audit comptable et_financieerAudit comptable et_financieer
Audit comptable et_financieer
 
Cours finance
Cours financeCours finance
Cours finance
 
Chapitre I et Chapitre II.pdf
Chapitre I et Chapitre II.pdfChapitre I et Chapitre II.pdf
Chapitre I et Chapitre II.pdf
 
deuxieme-partie.ppt
deuxieme-partie.pptdeuxieme-partie.ppt
deuxieme-partie.ppt
 
Atelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entreprise
Atelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entrepriseAtelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entreprise
Atelier 1 - Augmenter l'attractivité de son entreprise
 
Cours analyse-financiere s4
Cours analyse-financiere s4Cours analyse-financiere s4
Cours analyse-financiere s4
 

Mais de Ma Ac

La paie M.ACHRIT
La paie M.ACHRITLa paie M.ACHRIT
La paie M.ACHRITMa Ac
 
Mathematique financiere
Mathematique financiereMathematique financiere
Mathematique financiereMa Ac
 
Math finan i
Math finan iMath finan i
Math finan iMa Ac
 
Calcul commerciaux
Calcul commerciauxCalcul commerciaux
Calcul commerciauxMa Ac
 
Cont mathematiques financieres 2
Cont  mathematiques  financieres 2Cont  mathematiques  financieres 2
Cont mathematiques financieres 2Ma Ac
 
Cont mathematiques financieres 2 b
Cont  mathematiques  financieres 2 bCont  mathematiques  financieres 2 b
Cont mathematiques financieres 2 bMa Ac
 
Anaresultat
AnaresultatAnaresultat
AnaresultatMa Ac
 
Finance cours
Finance coursFinance cours
Finance coursMa Ac
 
Anabilan
AnabilanAnabilan
AnabilanMa Ac
 
Tresorerie
TresorerieTresorerie
TresorerieMa Ac
 
Tableau de bord
Tableau de bordTableau de bord
Tableau de bordMa Ac
 
Controle de gestion
Controle de gestionControle de gestion
Controle de gestionMa Ac
 
Création entreprise pme
Création  entreprise pmeCréation  entreprise pme
Création entreprise pmeMa Ac
 
Cours stat. achrit tsge1
Cours stat. achrit tsge1Cours stat. achrit tsge1
Cours stat. achrit tsge1Ma Ac
 
Cours fiscalite
Cours fiscaliteCours fiscalite
Cours fiscaliteMa Ac
 

Mais de Ma Ac (15)

La paie M.ACHRIT
La paie M.ACHRITLa paie M.ACHRIT
La paie M.ACHRIT
 
Mathematique financiere
Mathematique financiereMathematique financiere
Mathematique financiere
 
Math finan i
Math finan iMath finan i
Math finan i
 
Calcul commerciaux
Calcul commerciauxCalcul commerciaux
Calcul commerciaux
 
Cont mathematiques financieres 2
Cont  mathematiques  financieres 2Cont  mathematiques  financieres 2
Cont mathematiques financieres 2
 
Cont mathematiques financieres 2 b
Cont  mathematiques  financieres 2 bCont  mathematiques  financieres 2 b
Cont mathematiques financieres 2 b
 
Anaresultat
AnaresultatAnaresultat
Anaresultat
 
Finance cours
Finance coursFinance cours
Finance cours
 
Anabilan
AnabilanAnabilan
Anabilan
 
Tresorerie
TresorerieTresorerie
Tresorerie
 
Tableau de bord
Tableau de bordTableau de bord
Tableau de bord
 
Controle de gestion
Controle de gestionControle de gestion
Controle de gestion
 
Création entreprise pme
Création  entreprise pmeCréation  entreprise pme
Création entreprise pme
 
Cours stat. achrit tsge1
Cours stat. achrit tsge1Cours stat. achrit tsge1
Cours stat. achrit tsge1
 
Cours fiscalite
Cours fiscaliteCours fiscalite
Cours fiscalite
 

Gestion financiere approfindie

  • 1. Master SpĂ©cialisĂ© Management Financier de l’Entreprise SĂ©minaires de Gestion FinanciĂšre Approfondie      Diagnostic Financier  Gestion de TrĂ©sorerie  Gestion des Stocks 
  • 2. INTRODUCTION GENERALE 1- DĂ©finitions La gestion financiĂšre peut ĂȘtre dĂ©finie comme Ă©tant«la fonction qui a pour but essentiellement d’assurer rĂ©guliĂšrement Ă  l’entreprise les fonds nĂ©cessaires Ă  son Ă©quipement rationnel et Ă  son exploitation courante, et d’autre part de contrĂŽler la rentabilitĂ© des opĂ©rations auxquelles sont affectĂ©s ces fonds. » 1 Une deuxiĂšme dĂ©finition, celle de la centrale des bilans de la banque de France postule que « la gestion financiĂšre est la recherche de l’équilibreĂ  court, moyen et long terme entre les sorties et les entrĂ©es de capitaux, c Ă  d entre les besoins financiers et les ressources financiĂšres » La fonction financiĂšre dans une entreprise a pour mission : - d’assurer l’enregistrement comptable des diffĂ©rentes opĂ©rations et la tenue des comptes - Le contrĂŽle de gestion des diffĂ©rentes opĂ©rations rĂ©alisĂ©es par l’entreprise La gestion de trĂ©sorerie de l’entreprise La gestion des opĂ©rations de croissance interne etexterne de l’entreprise La gestion des opĂ©rations boursiĂšres La gestion des opĂ©rations fiscales. 2- l’importance de l’information financiĂšre L’information comptable et financiĂšre est la matiĂšre premiĂšre de toute analyse financiĂšre effectuĂ©e Ă  l’intĂ©rieur ou Ă  l’extĂ©rieur de l’entreprise. Elle est prĂ©sentĂ©e dans des supports appelĂ©s documents comptables ou Ă©tats de synthĂšse. L’information financiĂšre est donc la plate forme qui permet Ă  l’analyse interne ou externe de procĂ©der au diagnostic de la situation financiĂšre de l’entreprise afin de pouvoirs ressortir les points forts et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier. Sur la base de ce diagnostic, les responsables financiers au sein de l’entreprise peuvent prendre des dĂ©cisions qui engagent l’avenir de l’entreprise en tenant compte de ses contraintes internes et celles que prĂ©sente son environnement externe. Pour pouvoir mener Ă  bien une mission d’analyse fin anciĂšre, Ă©tape primordiale pour toute dĂ©cision de gestion financiĂšre, les informations comptables et financiĂšres doivent ĂȘtre regroupĂ©es dans des schĂ©mas simplifiĂ©s sous forme de masses ou flux quirenseignent sur la situation financiĂšre de l’entreprise 3- PrĂ©sentation des principaux documents comptables 3.1. Le bilan Le bilan est un inventaire des actifs et des passifs d’une entreprise. Il renseigne sur la situation financiĂšre de l’entreprise Ă  un instant donnĂ©, gĂ©nĂ©ralement la fin de l’exercice comptable. Le bilan comptable se prĂ©sente comme suit : 1 G. DEPALLENS « Gestion financiĂšre » Edition SIREY, Paris 1990 2
  • 3. Actif Actif immobilisĂ© : - Immobilisations en non-valeurs - Immobilisations incorporelles - Immobilisations corporelles - Immobilisations financiĂšres Actif circulant : Stocks - Stock des marchandises - Stocks de matiĂšres premiĂšres - Stocks de produits finis CrĂ©ances de l’actif circulant - Fournisseurs dĂ©biteurs, avances acomptes - Clients et comptes rattachĂ©s - Etat dĂ©biteur TrĂ©sorerie : - Banque - caisse Total actif Passif Capitaux propres et assimilĂ©s : - Capital social ou personnel - RĂ©sultat de l’exercice - Capitaux propres assimilĂ©s (subventions d’investissement et provisions rĂ©glementĂ©es Dettes de financement - Emprunt obligataire - Autres dettes de financement et Dettes du passif circulant - Fournisseurs et comptes rattachĂ©s - Clients crĂ©diteurs, avances et acomptes - Etat crĂ©diteur TrĂ©sorerie - passif Banques (soldes crĂ©diteurs) Total passif Ces masses peuvent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es de maniĂšre simplifiĂ©e comme suit : Actif immobilisĂ© Fonds propres Immobilisations nettes Valeurs d’exploitation ou stocks Dettes de financement Capitaux permanents Fonds de roulement Actifs circulants CrĂ©ances de l’actif circulant Dettes Ă  court terme d’exploitation DisponibilitĂ©s Dettes bancaires Ă  court terme Dettes du passif circulant Ces Ă©lĂ©ments composent ce que l’on appelle le bilanfinancier simplifiĂ© ou condensĂ© qui peut ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme suit : 3
  • 4. ACTIF Rubriques PASSIF montants Rubriques Actif immobilisĂ© net Stocks CrĂ©ances de l’actif circulant TrĂ©sorerie - actif Capitaux propres Dettes de financement Dettes du passif circulant Total Actif Montants Total Passif - L’actif immobilisĂ© net (valeurs brutes – amortissements) reprĂ©sente la valeur des actifs Ă  plus d’un an. Il d’agit essentiellement des outil s de production ( bĂątiments, matĂ©riel, machine, etc.) Les stocks reprĂ©sentent l’ensemble des valeurs d’exploitation ( stock de matiĂšres premiĂšres, de matiĂšres consommables, de marchandise ou de produits finis) Les crĂ©ances de l’actif circulant reprĂ©sentent lesactifs qui donneront lieu dans le court terme (moins d’un an) Ă  une rentrĂ©e de fonds ( clients, effets Ă  recevoir
) La trĂ©sorerie-actif est constituĂ©e des avoirs et encaisses dans les diffĂ©rents comptes bancaires et en caisse. Les fonds propres regroupent le capital, les rĂ©serves et assimilĂ©s, les subventions 2 d’investissement et le rĂ©sultat de l’exercice . Les dettes de financement concernent toutes les dettes Ă  plus d’un an. Il s’agit, en principe, des emprunts obligataires ou ceux contractĂ©s auprĂšs des banques pour assurer des programmes d’investissement Ă  moyen et long terme. - Les dettes de l’actif circulant englobent Ă  la fois les dettes d’exploitation liĂ©es aux opĂ©rations commerciales rĂ©alisĂ©es avec les diffĂ©rents fournisseurs, et les dettes bancaires Ă  court terme ( dĂ©couvert bancaire, facilitĂ©s de caisse) 3.2. Le compte des produits et de charges (CPC) : AppelĂ© aussicompte RĂ©sultatde l’exercice, il regroupe l’ensemble des produits et des charges sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaisse ment ou de paiement. Il fait apparaĂźtre par diffĂ©rence entre les deux, le bĂ©nĂ©fice ou la pertede l’exercice. PrĂ©sentation simplifiĂ©e d’un compte de produits etde charges (CPC) Charges Montants Produits Montant Stock initial Achats (HT) ImpĂŽts et taxes Frais de personnel Frais financiers Charges non courantes Dotations aux amortissements et aux provisions RĂ©sultat de l’exercice 2 Stock final Ventes (HT) Produits accessoires Produits financiers Produits non courants Lorsqu’il s’agit d’un bilan avant affectation du r Ă©sultat de l’exercice. 4
  • 5. 3. Les autres documents comptables Ce sont des documents qui permettent de fournir des informations susceptibles de permettre une comprĂ©hension des autres documents, en complĂ©tant ou en prĂ©sentant sous une autre forme les informations contenues dans les autres documents de synthĂšse. Ces documents sont regroupĂ©s en annexe permet aux destinataires ( analyste interne, auditeur externe, administration fiscale
) d’avoir une meilleure appr Ă©ciation du patrimoine, de la situation financiĂšre et des rĂ©sultats de l’entreprise. Les principaux Ă©tats d’informations complĂ©mentaires sont : - l’état des dĂ©biteurs Ă  la fin de l’exercice l’état dĂ©taillĂ© des amortissements pratiquĂ©s auretitde l’exercice l’état dĂ©taillĂ© des provisions constituĂ©es au titrede l’exercice l’état des investissements rĂ©alisĂ© durant l’exercic Et toute autre information chiffrĂ©e ou non qui permettrait de clarifier davantage l’une des rubriques du bilan ou du "Compte Produits et Charges". 5
  • 6. 1 : Les instruments et les mĂ©thodes de l’analyse financiĂšre Chapitre Introduction : DĂ©finition et objet de l’analyse financiĂšre 1. DĂ©finition : L’analyse financiĂšre consiste en une Ă©tude des Ă©tats financiers de l’entreprise afin de mesurer : - Si les objectifs fixĂ©s sont atteints - Si les contraintes sont respectĂ©es - Si la politique suivie est efficace Elle vise Ă  trouver les rĂ©ponses Ă  trois questions fondamentales - Quel type d’actif dĂ©tenir ? - Quel est le montant de cet actif ? - Quel financement mettre en Ɠuvre ? L’objectif de l’analyse financiĂšre est, donc, de permettre de porter une apprĂ©ciation sur la situation financiĂšre et sur les performances de l’entreprise, dans l’optique d’une mesure du degrĂ© d’atteinte des objectifs et de respect des contraintes financiĂšres. L’objectif thĂ©orique, est avant tout, la maximisation de la valeur de la firme. Cela coĂŻncide, Ă©videmment, avec l’intĂ©rĂȘt des actionnaires. L’apprĂ©ciation du degrĂ© de rĂ©alisation des objectifs permet aussi d’apprĂ©hender la capacitĂ© bĂ©nĂ©ficiaire de l’entreprise ( sa rentabilitĂ©, sesflux de trĂ©sorerie), sa pĂ©rennitĂ© dans le temps (risque Ă©conomique) ainsi que sa solvabilitĂ© financiĂšre Ă  ourt,c moyen et long terme (risque financier) Le diagnostic financier, ne se limite, cependant, pas Ă  de simples constats, il dĂ©tecte des phĂ©nomĂšnes, en trouve l’explication, et doit recommander les solutions les plus appropriĂ©s Ă  engager afin de dĂ©celer les voies d’amĂ©lioration des performances et cellede limitation des risques. 2. Les utilisateurs de l’analyse financiĂšre Ils sont multiples, et chacun d’eux a une prĂ©occupation spĂ©cifique - L’entreprise elle-mĂȘme : Les dirigeants de l’entreprise se soucient de l’analyse de leurs comptes pour plusieurs raisons, dont notamment : o La validation des choix stratĂ©giques, en particulie les choix financiers o L’anticipation de la rĂ©action de l’environnement, principalement celle des marchĂ©s financiers : des actionnaires et des prĂȘteurs - Les acteurs au niveau des marchĂ©s de capitaux : ils’agit essentiellement de ceux qui financent l’entreprise, Ă  savoir les actionnaires et les banq uiers. o Les actionnaires cherchent Ă  mesurer la rentabilitĂ© de leurs placements ainsi que le niveau de risque de leurs portefeuilles. Leur prĂ©occupation principale consiste Ă  mesurer l’accumulation de la valeur atteinte par les titres qu’ils dĂ©tiennent ainsi que le niveau du risque qu’ils supportent. Cela leur permettrait de procĂ©der Ă  des comparaisons avec d’autres types de placements pour valoriser leurs patrimoines financiers. o Les prĂȘteurs et les banquiers fournissent Ă  l’entreprise des ressources financiĂšres qui prĂ©sentent une double contrainte de rĂ©munĂ©ration etde remboursement. Ils ont pour souci d’évaluer la capacitĂ© de l’entreprise Ă  payer les frais financiers et Ă  rembourser le principal de l’emprunt. o Les investisseurs potentiels : ils cherchent Ă  mesu rer l’éventuel enrichissement qui dĂ©coulerait de leur participation dans le capital de l’entreprise. Les investisseurs cherchent souvent Ă  ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© pour le risque ’ilsqu prennent en investiss ant des les actifs d’une entreprise 6
  • 7. - Les autres partenaires de l’entreprise : Ce sont, essentiellement, les clients, les fournisseurs et les salariĂ©s. o Les clients de l’entreprise cherchent Ă  Ă©valuer la pĂ©rennitĂ© de leurs fournisseurs pour Ă©viter tout risque de rupture de stocks et d’approvisionnement. Cette analyse leur permettra aussi de dĂ©finir le champ d’une Ă©ventuell nĂ©gociation commerciale sur les prix et sur les dĂ©lais. o Les fournisseurs utilisent l’analyse financiĂšre pour apprĂ©cier la solvabilitĂ© de leurs clients auxquels ils octroient des dĂ©lais de paiement. La dĂ©faillance d’un client peut gĂ©nĂ©rer des pertes considĂ©rables sur les plans commercial et financier. o Les salariĂ©s s’intĂ©ressent Ă  l’analyse financiĂšre de leur entreprise dans une perspective de conserver leurs emplois et Ă  Ă©valuer la capacitĂ©de l’entreprise Ă  sauvegarder le versement de leurs rĂ©munĂ©rations ( salaires, primes
) 3. Les instruments de l’analyse financiĂšre. Le diagnostic financier est un processus Ă  plusieur s Ă©tapes qui peuvent se rĂ©sumer ainsi : La collecte de l’information Le redressement des comptes Le calcul des indicateurs L’analyse des rĂ©sultats Pour mener Ă  bien une mission de diagnostic financi er de l’entreprise, l’analyste financier (interne ou externe) dispose d’une sĂ©rie d’outils et de mĂ©thodes. - - * Les outils de l’analyse financiĂšre renferment l’approche globale et l’approche relative. L’approche globale consiste Ă  exploiter les grandes masses du bilan et du CPC et Ă  faire apparaĂźtre dans les documents comptables corrigĂ©s des agrĂ©gats ayant une signification financiĂšre. o Pour le bilan, il s’agira des grandes masses financiĂšres ( Actif ImmobilisĂ© (AI), Actif Circulant (AC), TrĂ©sorerie (TR), Financement propre (CP), Dettes de financement (DLMT), Dettes du passif circulant (DCT). o Pour le CPC, il s’agit du calcul des soldes intermĂ©diaires de gestion. Marge commerciale (MC), Valeur ajoutĂ©e (VA), ExcĂ©dent brut d’exploitation (EBE)
 L’approche relative utilise la technique des ratios qui consiste Ă  comparer deux grandeurs financiĂšres pour apprĂ©cier une performance ou une dĂ©faillance de l’entreprise * Les techniques et les mĂ©thodes de l’analyse financiĂšre sont multiples et vont de la comparaison Ă  la dĂ©composition des indicateurs financiers - La comparaison met le ratio dans sa conception dynamique puisqu’un ratio n’a que peu de sens lorsqu’il est apprĂ©hendĂ© isolĂ©ment. La comparaison Ă  un indicateur permettra sa juste apprĂ©ciation. On distingue entre la comparaison dans le temps, dans l’espace et la comparaison normative. o Dans le temps, l’évolution d’un ratio permet de dĂ©terminer des tendances sur une pĂ©riode plus ou moins longue. o Dans l’espace, la co mparaison permet d’évaluer les rat ios de l’entreprise par rapports Ă  ceux des autres entreprises du mĂȘme secteur d’activitĂ©. o Enfin, la co mparaison normative, permet de co mparer l’indicateur Ă  des n ormes Ă©conomiques, Ă  des usances ou Ă  des normes arrĂȘtĂ©espar les diffĂ©rents acteurs de l’environnement de l’entreprise pour apprĂ©cier ses performances. - La dĂ©composition, appelĂ©e aussi analyse pyramidaledes ratios, est une technique qui cherc he Ă  faire Ă©clater un ratio afin de pouvoir en examiner les composantes. 7
  • 8. BĂ©nĂ©ficenet Exe mple le ratio de re ntabilitĂ© fina nc iĂšre = ratios : - Capitaux propres BĂ©nĂ©ficenet le ratio de marge commerciale = chiffre d'affaires , Chiffres d'affaires Et le ratio de rotation des capitaux propres = On aura donc : La rentabilitĂ© peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en deux . Capitaux propres BĂ©nĂ©ficenet BĂ©nĂ©ficenet = chiffre d'affaires Capitaux pr opres x = marge commerciale x rotationdes capitaux propres 8 BĂ©nĂ©ficenet chiffre d'affaires
  • 9. Chapitre 2 LE BILAN FINANCIER Introduction La comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale a pour mission de fournir,Ă travers le bilan comptable, une image de l’entreprise qui rĂ©pond Ă  une approche juridique et comptable, gĂ©nĂ©ralement amplifiĂ©e de la prĂ©occupation fiscale. Cette image ne correspond pas strictement aux prĂ©occupations du financier, qui cherche Ă  apprĂ©cier tous les emplois rĂ©alisĂ©s et toutes les essources utilisĂ©es Ă  leurs vraies valeurs, indĂ©pendamment des seules rĂšgles comptables qui leurs sont appliquĂ©es. Les pratiques et les normes comptables sont telles, que le financier va ĂȘtre obligĂ© de procĂ©der Ă  une sĂ©rie de retraitements pour disposer d’un bilan conforme Ă  ses prĂ©occupations, et qui recense bien toutes les grandeurs dont il a besoin. Pour mener Ă  bien son diagnostic financier, l’analy ste doit procĂ©der Ă  une correction du bilan comptable pour obtenir le bilan financier. 1. Passage du bilan comptable au bilan financier L’élaboration du bilan comptable corrigĂ©, ou bilanfinancier, nĂ©cessite certaines retraitements au niveau des comptes de l’actif et ceux du passif. les redressements des comptes de l’actif a. Elimination de l’actif fictif Par actif fictif, on entend l’ensemble des immobilisations en non-valeurs. Il s’agit de certaines charges, comptabilisĂ©es au niveau de l’actif immobilisĂ©, vu leur caractĂšre durable, en vue de leur amortissement sur plusieurs exercices (au plus 5 ans) Il s’agit des frais prĂ©liminaires, des charges Ă  rĂ©partir sur plusieurs exercices et des primes de remboursement des obligations. Au niveau du bilan financier, ces charges doivent disparaĂźtre de l’actif immobilisĂ© de l’entreprise. La valeur correspondante vient en dĂ©duction du montant des capitaux propres pour ainsi assurer l’équilibre du bilan. b. Les immobilisations financiĂšres Certaines immobilisations financiĂšres sont liquidables Ă  moins d’un an. Il convient alors de les considĂ©rer comme des liquiditĂ©s et de les transfĂ©revers les comptes de la trĂ©sorerie-actif c. IntĂ©gration des effets escomptĂ©s non Ă©chus Les effets reçus des dĂ©biteurs qui sont portĂ©s Ă  l’escompte et non encore encaissĂ©s par l’entreprise sont considĂ©rĂ©s, d’un point de vue comptable, commedes engagements hors bilan. Au niveau du bilan financier, leur montant doit ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ© : - A l’actif, au niveau du compte client - Au passif au compte crĂ©dits d’escompte ( trĂ©sorerie-passif) d. Les crĂ©ances Ă  plus d’un an Le montant des crĂ©ances Ă  plus d’un an (clients et autres) doit ĂȘtre pris en considĂ©ration pour l’évaluation de la liquiditĂ© de l’actif circulant.Certains analystes estiment qu’il convient alors de le rĂ©intĂ©grer au niveau des immobilisations financiĂšres en l’éliminant des comptes de l’actif circulant, puisque sa liquiditĂ© est condamnĂ©e Ă  court terme. 9
  • 10. Les retraitements au niveau des comptes du passif - a. Les capitaux propres Sont assimilĂ©s Ă  des fonds propres toutes ressources qui ne prĂ©sentent pas des contraintes de durĂ©e de dĂ©tention dans le temps (pas de remboursement) ni de rĂ©munĂ©ration. Il convient d’abord de ne pas omettre de soustraire le montant de l’actif fictif Ă©liminĂ© au niveau de l’actif immobilisĂ©. Si une partie du capital souscrit est non appelĂ©e, il convient de la dĂ©duire du montant du capital social. La mĂȘme somme est Ă  Ă©liminer au niveau de l’actif immobilisĂ©. - L’affectation du rĂ©sultat de l’exercice : si le montant des dividendes Ă  verser est dĂ©terminĂ©, il convient d’affecter le rĂ©sultat comme suit : o o La partie Ă  distribuer aux actionnaires (les divide ndes Ă  payer) sont Ă  annexer aux dettes Ă  court terme Le reste doit ĂȘtre mis en rĂ©serves au niveau des capitaux propres. - Les provisions pour risques et charges : Si ces provisions ont un caractĂšre de rĂ©serve (prĂ©sence rĂ©currente), on les intĂšgre en quasi-fonds propres. S’il ne s’agit que de provisions con stituĂ©es pour simple prĂ©caution fiscale, il convient de les rattacher aux dettes Ă  court terme. Certains analystes affectent les provisions pour risques aux fonds propres, et les provisions pour charges aux dettes Ă  court terme. - De mĂȘme, lorsque l’entreprise gĂšre des comptes courants pour ses actionnaires, et que ces comptes prĂ©sentent un caractĂšre de permanence, il convient de les assimiler Ă  des fonds propres et de les soustraire des dettes Ă  court terme b. Ventilation des dettes de financement : La partie des dettes Ă  long et moyen terme qui vien dra Ă  Ă©chĂ©ance Ă  moins d’un an n’est plus Ă  considĂ©rer comme une dette de financement. On doitl’éliminer de cette rubrique et l’annexer aux dettes Ă  court terme. PrĂ©sentation des principales rubriques du bilan financier Actif Passif Capitaux propres Actif immobilisĂ© net Dette de financement Stocks CrĂ©ances de l’actif circulant Dettes du passif circulant TrĂ©sorerie-actif Les rubriques du bilan financier ainsi prĂ©sentĂ©es onts Ă©laborĂ©es Ă  partir des comptes du bilan comptables aprĂšs avoir effectuĂ© tous les retraitements nĂ©cessaires pour mieux visualiser la situation financiĂšre de l’entreprise. 10
  • 11. Cela permet aussi de respecter l’ordre de liquiditĂ© croissante au niveau de l’actif et de l’exigibilitĂ© dĂ©croissante au niveau du passif. Sur la base de ces Ă©lĂ©ments, l’analyste financier pourra procĂ©der au diagnostic financier de l’entreprise. 2. Notions de fonds de roulement (FDR) et de besoins en fonds de roulement (BFDR) 2.1 Le fonds de roulement (FDR) 2.1.1 DĂ©finition Le FDR peut ĂȘtre dĂ©finit comme Ă©tant la partie desressources permanentes de l’entreprise qui est affectĂ©e pour le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise. C’est l’excĂ©dent du financement permanent (capitaux propres + dettes de financement) sur l’actif immobilisĂ©. 2.1.2. DĂ©termination du FDR Il y’a deux mĂ©thodes pour la dĂ©termination du fondsde roulement, par le haut du bilan et par le bas du bilan. Par le haut du bilan FDR = Financement permanent - Actif immobilisĂ© Par le bas du bilan FDR = Actif circulant- Passif circulant Le FDR peut aussi ĂȘtre exprimĂ© en ratio : FDR = Financement permanent Actif immobilisĂ© , ce ratio dĂ©termine ainsi le taux de couverture des immobilisations par les capitaux permanents de l’entreprise. On peut dĂ©terminer aussi le FDR propre qui reprĂ©sente la partie des capitaux propres affectĂ©e au financement du cycle d’exploitation FDR propre = Capitaux propres – Actif immobilisĂ© Ou FDR propre = Actif circulant - Dettes 2.1.3 UtilitĂ© du FDR Le FDR permet d’apprĂ©cier l’équilibre financier del’entreprise, et il permet de porter un jugement sur la situation financiĂšre Ă  court terme de l’entreprise dans la mesure oĂč il constitue une marge de sĂ©curitĂ© qui permettrait Ă  l’entreprise de faire face, sans difficultĂ©s, Ă  ses Ă©chĂ©ances et ainsi assurer la pĂ©rennitĂ© de l’équilibre de ses structures financiĂšres. 2.1.4 FDR et politique de financement de l’entreprise - Le FDR est un outil important pour Ă©valuer la politique de financement de l’entreprise. L’existence d’un fonds de roulement positif tĂ©moigne d’un Ă©quilibre financier de l’entreprise. La rĂšgle de l’orthodoxie financiĂšre stipule, en effet, que les emplois stables (actif immobilisĂ©) doivent ĂȘtre financĂ©s par des ressources stables inancement(f permanent), et que les ressources circulantes (dettes Ă  court terme) soient affectĂ©es Ă  des emplois cycliques (actif circulant). Le FDR positif est une marge de sĂ©curitĂ© dont disposel’entreprise pour ne pas enfreindre son Ă©quilibre financier Ă  court terme. 11
  • 12. 2.1.5 . FDR et politique d’investissement de l’entrepris e L’investissement par acquisition des biens immobilisables accroĂźt la valeur de l’actif immobilisĂ©. Pour conserver un FDR stable, il faut que les nouvelles acquisitions des immobilisations soient financĂ©es par des capitaux permanents ( fonds propres ou dettes de financement) NĂ©anmoins, il faut toujours prendre en considĂ©ratio les autres emplois d’exploitation qui sont liĂ©s Ă  la politique d’investissement (les besoins en fonds de roulement (BFDR)) pour ainsi Ă©viter tout problĂšme d’asphyxie financiĂšre et sauvegarder un FDR toujours positif pour le financement d’une partie de l’exploitation. Enfin, il faut signaler que si le FDR est en relation Ă©troite avec l’équilibre financier de l’entreprise, il n’en reste pas moins qu’il n’ y’a pas de lien Ă  gĂ©nĂ©raliser entre l’existence d’un FDR positif et la situation financiĂšre saine de l’entreprise. Le FDR peut ĂȘtre nĂ©gatif dans certaines activitĂ©s qui ne nĂ©cessitent pas une forte intensitĂ© capitalistique en immobilisations (les activitĂ©s commerciales et de services), ou desactivitĂ©s dont les ressources cycliques font plus que couvrir les emplois circulants (les grandes surfaces, les pharmacies
) En gĂ©nĂ©ral, l’utilitĂ© du FDR ne peut ĂȘtre apprĂ©ciĂ©epour une entreprise que par rapport aux besoins de fonds de roulement qui se dĂ©gagent de son exploitation. 2.2. Le besoin en fonds de roulement (BFDR) 2.2.1. DĂ©termination du BFDR Le cycle d’exploitation d’une entreprise nĂ©cessite des ressources d’exploitation et engendre des besoins d’exploitation. - Les besoins d’exploitation sont les stocks et les crĂ©ances de l’actif circulant ( Clients et comptes rattachĂ©s, autres dĂ©biteurs, comptes de rĂ©gularisation-actif) - Les ressources d’exploitation sont formĂ©es des dettes du passif circulant Ă  savoir les fournisseurs et comptes rattachĂ©s et les autres dettes non financiĂšres BFDR = Besoins d’exploitation – Ressources d’exploi tation L’équation le plus souvent utilisĂ©e est : BFDR = Stocks et encours + crĂ©ances sur clients et comptes rattachĂ©s + autres crĂ©ances – crĂ©dits fournisseurs et comptes rattachĂ©s – autres dettes non financiĂšres. Le BFDR est gĂ©nĂ©ralement positif dans les entreprises Ă  forte intensitĂ© capitalistiques (entreprise industrielle) Il peut ĂȘtre nĂ©gatif dans certaines entreprises quibĂ©nĂ©ficient de ressources cycliques importantes par rapport aux emplois circulants (exemple des grandes surfaces qui achĂštent Ă  crĂ©dit et vendent souvent au comptant) - 2.2.2 Les caractĂ©ristiques du BFDR Quatre facteurs influencent le BFDR d’une entreprise Le secteur d’activitĂ© Le chiffre d’affaires La valeur ajoutĂ©e La situation de la trĂ©sorerie a. BFDR et secteur d’activitĂ© Plus l’activitĂ© de l’entreprise engendre un cycle d’exploitation long, plus le BFDR est important. 12
  • 13. On peut alors rencontrer un BFDR nĂ©gatif dans le secteur de la distribution ayant un cycle d’exploitation trĂšs court, tandis qu’un secteur comme l’aĂ©ronautique nĂ©cessite un BFDR plus important que celui de l’automobile. b. BFDR et chiffre d’affaires Entre le chiffre d’affaires et le BFDR s’établit une relation proportionnelle. Plus l’entreprise rĂ©alise un chiffre d’affaires important, plus elle aura un BFDR important car elle sera amenĂ©e Ă  constituer des stocks de plus en plus importants et accordera des crĂ©dits Ă  ses clients. Elle pourra aussi rĂ©duire ce BFDR si elle arrive Ă  nĂ©gocier des Ă©chĂ©ances plus importantes au niveau du crĂ©dit-fournisseur. c. BFDR et degrĂ© d’intĂ©gration de la filiĂšre Le degrĂ© d’intĂ©gration de la filiĂšre correspond autaux d’intĂ©gration de l’entreprise dans le processus de production d’un bien ou d’un service. Plus l’entreprise est prĂ©sente dans les divers stades de production, plus sa valeur ajoutĂ©e est importante, et plus son BFDR augmente. Pour diminuer le BFDR, certaines entreprises peuvent recourir Ă  la sous-traitance. d. BFDR et trĂ©sorerie La trĂ©sorerie entretient une relation trĂšs Ă©troiteavec le BFDR Ă  travers le FDR. Une trĂ©sorerie plĂ©thorique (trop excĂ©dentaire) signifie que l’entreprise dispose plus de ressources d’exploitation qu’elle en a besoin pour couvrir les emplois d’exploitation. Elle pourra alors augmenter ses emplois ( stocks, crĂ©dits aux clients
) Au contraire, une trĂ©sorerie serrĂ©e ou nĂ©gative tĂ©moigne d’une difficultĂ© en matiĂšre de liquiditĂ©. L’entreprise devra alors entreprendre les actions nĂ©cessaires pour rĂ©duire son BFDR. : La relation Ă©vidente qui s’établit entre le FDR, el BFDR et la TrĂ©sorerie est la suivante TRESO RERIE = FDR – BFD R Ainsi plusieurs cas peuvent se prĂ©senter : >0 < FDR > BFDR T>0 BFDR = 0 <0 FDR < BFDR T<0 T>0 T<0 |FDR| > |BFDR| T<0 F DR = 0 <0 |FDR| < |BFDR| T>0 13
  • 14. 2.3 Les actions sur le FDR et le BFDR En cas d’un dĂ©sĂ©quilibre financier flagrant, qui setraduit gĂ©nĂ©ralement par un dĂ©ficit important de trĂ©sorerie, l’entreprise peut entreprendre des actions Ă  la fois sur le FDR et sur le BFDR. - 2.3.1. Les actions sur le FDR L’entreprise peut amĂ©liorer son FDR par : La recherche de moyen de financement Ă  long terme : augmentation de capital ou endettement Ă  long et moyen terme L’augmentation de l’autofinancement en encourageant une politique de rĂ©tention de bĂ©nĂ©fices. Une rĂ©vision de la politique d’investissement qui pourrait ĂȘtre trĂšs ambitieuse et dĂ©passant les capacitĂ©s financiĂšres de l’entreprise, ce qui peut se traduire par un problĂšme d’asphyxie financiĂšre. Le dĂ©sinvestissement par la liquidation de certains biens immobilisĂ©s ne contribuant pas efficacement Ă  l’exploitation. Il n’en reste pas moins qu’il faut contrĂŽler le niv eau du FDR, car un FDR trop important peut engendrer des coĂ»ts inutiles pour l’entreprise. 2.3.2. Les actions sur le BFDR Pour rĂ©duire le BFDR, il faut : - AmĂ©liorer la vitesse de rotation des stocks, en accĂ©lĂ©rant la transformation des stocks en liquiditĂ©s et en prĂ©conisant une politique d’approvisionnement appropriĂ©. - RĂ©duire les dĂ©lais accordĂ©s aux clients sans enfreindre les objectifs de la politique commerciale de l’entreprise Rechercher les dĂ©lais fournisseurs les plus longs et sans coĂ»ts additionnels. Exercice d’application : On vous fournit ci dessous les comptes de la sociĂ©tĂ© « ALPHA » au 31/12/ N : - Clients et comptes rattachĂ©s : 162.000 - Compte courant d’associĂ© crĂ©diteur : 93.420 - Report Ă  nouveau crĂ©diteur : 16.740 - Constructions : 1.821.600 - Autres rĂ©serves : 15.120 - Autres crĂ©anciers : 342.300 - Frais prĂ©liminaires : 90.000 - Amortissement des frais prĂ©liminaires : 45.000 - MatĂ©riel : 2.820.900 - Etat crĂ©diteur : 89.280 - RĂ©sultat en instance d’affectation : 306.000 - TrĂ©sorerie- Passif : 651.360 - RĂ©serve lĂ©gale : 178.080 - TVA due : 69.000 - Emprunt obligataire : 2.883.000 Provisions pour risque et charge : 162.600 - Fournisseurs et comptes rattachĂ©s : 1.236.600 - Capital social : 2.700.000 - Terrains : 1.160.400 - Amortissements des immobilisations corporelles : 1.845.000 - TVA rĂ©cupĂ©rable : 111.000 - Titres de participation : 2.623.000 - Titres de placement : 226.000 - Cautionnement : 61.800 - Banques et CCP : 180.000 - Caisse : 2.800 - Stocks : 1.374.000 14
  • 15. Questions : 1. PrĂ©senter le bilan comptable et le bilan comptablesimplifiĂ© au 31/12/N 2. Etablir le bilan financier sachant que : a. Le 1/5 de l’emprunt obligataire viendra Ă  Ă©chĂ©ancele 31/3/N+1 b. La sociĂ©tĂ© a dĂ©cidĂ© de distribuer 75% de son bĂ©nĂ©fice 3. DĂ©terminer le FDR et le BFDR et donner votre apprĂ©ciation sur l’équilibre financier Ă  court terme de l’entreprise. 15
  • 16. Chapitre 3 : 1. Le diagnostic financier de l’entreprise GĂ©nĂ©ralitĂ©s 1.1. DĂ©finitions Le diagnostic financier est l’examen gĂ©nĂ©ralisĂ© dela situation financiĂšre de l’entreprise Ă  partir des informations fournis par ses Ă©tats comptables. Ces informations transformĂ©es en indicateurs abrĂ©gĂ©s (appelĂ©s ratios) sont comparĂ©es Ă  des normes sectorielles ou Ă  d’autres indicateurs prĂ©Ă©tablis par l’entreprise pour apprĂ©cier le degrĂ© rĂ©alisation des objectifs. Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractĂ©ristiques qui peuvent ĂȘtre des Ă©lĂ©ments du bilan ou du compte de produits et de charges. 1.2. UtilitĂ© L’analyse financiĂšre par les ratios permet au responsable financier de suivre les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par l’entreprise, de relever les carenceset d’établir les prĂ©visions nĂ©cessaires pour amĂ©liorer la situation financiĂšre. Elle permet aussi de donner une image assez claire aux tiers intĂ©ressĂ©s tels que les actionnaires, les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel. La rĂ©ussite de toute dĂ©cision financiĂšre repose plus sur l’aptitude Ă  prĂ©voir et Ă  anticiper les Ă©vĂ©nements futurs. Une analyse se contentant de l’examen des donnĂ©es prĂ©existantes sans possibilitĂ© de pouvoir les confronter avec des prĂ©visions, limite de son efficacitĂ© en matiĂšre d’élaboration d’une stratĂ©gie financiĂšre claire Ă  moyen et long terme. L’objectif primordial de toute analyse financiĂšre, est sans doute, de permettre Ă  l’entreprise et Ă  ses partenaires d’évaluer, dans le temps et dans l’espace, les qualitĂ©s et les dĂ©fauts de l’entreprise, dans l’optique de l’élaboration d’une stratĂ©gie entretenue et intĂ©grer pour permettre Ă  l’entreprise de rĂ©aliser ses objectifs de croissance. Enfin, l’analyse financiĂšre est utile d’abord pour l’entreprise elle-mĂȘme, et pour les diffĂ©rents tiers. Les objectifs peuvent, cependant, diverger d’un intervenant Ă  l’autre. C’est le cas du banquier qui cherche Ă  travers l’étude de la situation financiĂšre de l’entreprise Ă  Ă©valuer les possibilitĂ©s d’endettement dont elle dispose. Les ratios les plus dĂ©terminant seront alors ceux de structure, de trĂ©sorerie et de liquiditĂ©. Chaque type d’analyse a un but bien prĂ©cis, ce qui dĂ©termine la catĂ©gorie de ratios auxquels il faut donner plusd’importance. 2. L’analyse du rĂ©sultat de l’entreprise Ă  l’aide d es soldes intermĂ©diaires de gestion « SIG » Les soldes intermĂ©diaires de gestion (SIG) sont desindicateurs qui permettent une analyse du rĂ©sultat dĂ©gagĂ© par l’entreprise Ă  travers un dĂ©coupage de ce rĂ©sultat aux diffĂ©rents stades de sa formation. 16
  • 17. 2.1. La formation du rĂ©sultat : Ventes de marchandises - (Achats de marchandises + variation de stocks) = marge commerciale + MC Production vendue + Production immobilisĂ©e + Variation de stocks de produits finis et encours = Production de l’exercice +P Achats de matiĂšres premiĂšres et de consommables + Variation de stocks des matiĂšres premiĂšres et consommables +Consommation externe (autres charges externes) = Consommation de l’exercice -C Production – consommation = Valeur ajoutĂ©e VA - Frais de personnel (y compris personnel intĂ©rimaire) = RĂ©sultat Ă©conomique brut - FP = REB - ImpĂŽts et taxes + subvention d’équipement = ExcĂ©dent brut d’exploitation - I&T + SE = EBE - Charges calculĂ©es (dotations aux amortissementset aux provisions) - Autres charges = RĂ©sultat d’exploitation - CC - AC = RE + Quote-part des rĂ©sultats faits en commun - Charges financiĂšres + Produits financiers = RĂ©sultat courant +Q - CF +PF = RC + Produits non courants - Charges non-courantes = RĂ©sultat Ă  rĂ©partir + PNC - C NC = RĂ R - ImpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s - Participation des salariĂ©s = RĂ©sultat net comptable - IS - PS = RNC 2.2. La signification des soldes intermĂ©diaires deGestion La marge commerciale : Elle ne concerne que les entreprises commerciales ou la partie purement commerciale des entreprises industrielles. Elle est Ă©gale Ă  la diffĂ©rence entre le montant des ventes de marchandises et de leur coĂ»t d’achat. Plus elle est importante, plus l’entreprise est performante sur le plan commercial. On peut calculer aussi le taux de marge commerciale qui facilite la comparaison entre entreprises du mĂȘme secteur. Il peut ĂȘtre calculĂ©arpbranche d’activitĂ© ou par produit. 17
  • 18. Taux de marge commerciale = marge commerciale x100 coĂ»t d'achat On calcule aussi le taux de marque qui permet d’apprĂ©cier la marge commerciale par rapport au prix de vente : Taux de marque = marge commerciale x100 prix de vente N.B. Le prix d’achat et le prix de vente s’entenden t hors taxe. La production de l’exercice La production de l’exercice est un indicateur utilisĂ© par les entreprises industrielles, elle renseigne sur l’importance de la production des biens et services rĂ©alisĂ©s par l’entreprise. C’est un indicateur peu homogĂšne dans la mesure oĂč la production vendue est gĂ©nĂ©ralement exprimĂ©e en prix de vente alors que la production stockĂ©e et celle immobilisĂ©e sont exprimĂ©es en prix de revient. Cependant, elle permet de mesurer l’activitĂ© de l’entreprise mieux que le chiffre d’affaire. La valeur ajoutĂ©e Ce solde exprime la crĂ©ation de valeur ou l’accroissement de la valeur apportĂ©e par l’entreprise aux biens services qu’elle vende. Elle permet de mesurer l’activitĂ© de l’entreprise et participe Ă  la formation du rĂ©sultat. La valeur ajoutĂ©e est un indicateur de gestion trĂšsimportant car c’est elle qui permet la rĂ©munĂ©ration des autres facteurs de production. ( RĂ©munĂ©ration du personnel, des prĂȘteurs des investisseurs) ainsi que la contribution de l’entreprise Ă  la collectivitĂ© sous forme d’impĂŽt et taxes. L’excĂ©dent brut d’exploitation C’est le solde de gestion le plus significatif car elle permet d’apprĂ©cier la rentabilitĂ© de l’exploitation de l’entreprise avant prise en consi dĂ©ration des dĂ©cisions d’amortissements et des autres Ă©lĂ©ments financiers et exceptionnels. De ce fait, l’EBE permet d’utiles comparaisons avec les exercices prĂ©cĂ©dents et les indicateurs des entreprises du mĂȘme secteur d’activitĂ©. Le rĂ©sultat d’exploitation Le rĂ©sultat d’exploitation est le rĂ©sultat qui dĂ©coule de l’activitĂ© normale de l’entreprise abstraction faite des Ă©lĂ©ments financiers et des Ă©lĂ©ments exceptionnels. Il permet d’apprĂ©cier les performances de l’entreprise indĂ©pendamment de sa politique financiĂšre, d’investissement ou de distribution. Il facilite ainsi la comparaison des performances d’entreprises dont les politiques de financement sont diffĂ©rentes. Le rĂ©sultat courant avant impĂŽt Ce rĂ©sultat se distingue du rĂ©sultat d’exploitationpar le fait qu’il prend en considĂ©ration le rĂ©sultat des opĂ©rations financiĂšres rĂ©alisĂ©es par’entreprisel (Produits financiers – charges financiĂšres) Le rĂ©sultat exceptionnel Ce rĂ©sultat est celui dĂ©gagĂ© par l’entreprise au treti de ses opĂ©rations non courantes et qui ne sont pas directement liĂ©es Ă  l’activitĂ© normale del’entreprise ( Produits non-courants – charges non courantes ) 18
  • 19. Le rĂ©sultat de l’exercice C’est le rĂ©sultat qui doit permettre la rĂ©munĂ©ratiodes associĂ©s sous forme de dividende aprĂšs que l’entreprise ait acquittĂ© l’impĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices. C’est un rĂ©sultat qui peut ĂȘtre influencĂ© par leslĂ©ments exceptionnels. Mais c’est un indicateur trĂšs important dans la mesure oĂč il apparaĂźt dans les documents adressĂ©s aux diffĂ©rents partenaires de l’entreprise. 2.3. L’intĂ©rĂȘt des soldes intermĂ©diaires de gestionpour le diagnostic financier de l’entreprise. A travers le calcul d’un certain nombre de ratios, les SIG offrent une base importante pour apprĂ©cier les performances et les dĂ©faillancesfinanciĂšres de l’entreprise. On distingue entre les ratios d’activitĂ© et de rendement et les ratios de rentabilitĂ©. Les ratios d’activitĂ© et de rendement : Taux de valeur ajoutĂ©e = Valeur ajoutĂ©e x 100 Production Ce ratio mesure le degrĂ© d’intĂ©gration de l’entreprise dans le processus de production et permet d’apprĂ©cier sa contribution dans la production nationale. Rendement de la main d’Ɠuvre = Valeur ajoutĂ©e Effectif moyen des salariĂ©sde l'enteprise Il permet d’évaluer la productivitĂ© de la main d’Ɠuvre Ă  travers une apprĂ©ciation de l’activitĂ© de l’entreprise par salariĂ©. Valeur ajoutĂ©e Rendement des Ă©quipements productifs = Equipement productif moyen C’est un ratio qui permet de mesure le rendement des biens immobilisĂ©s de l’entreprise. Les ratios de rentabilitĂ© Le taux de marge brute d’exploitation = ExcĂ©dentbrut d'exploitation Chiffres d'affaires (HT) Ce taux qui constitue la base du financement de l’entreprise permet de mettre en Ă©vidence les performances industrielles et commerciales de l’entreprise. Elle permet aussi d’apprĂ©cier la capacitĂ© de l’entreprise Ă  dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices. Taux de rentabilitĂ© Ă©conomique = ExcĂ©dentbrut d'exploitation Capitaux investis Ce taux permet d’approcher la rentabilitĂ© d’exploitation de l’entreprise par rapport aux capitaux Ă  long et moyen terme mis Ă  sa disposition . 19
  • 20. Les ratios d’exploitation Ces ratios sont nombreux et permettent d’apprĂ©cierchaque SIG par rapport au total Par exemple si on veut mesurer l’importance des charges financiĂšres, il suffit de les rapporter aux charges totales de l’entreprise. Ils permettent ainsi d’expliquer l’évolution d’une pĂ©riode Ă  l’autre et une comparaison sectorielle. En gĂ©nĂ©ral, les soldes intermĂ©diaires de gestion sont des indicateurs trĂšs prĂ©cieux pour situer une entreprise : - Par rapport Ă  son Ă©volution dans le passĂ© Ă  l’aide d’une comparaison avec les soldes calculĂ©s durant les exercices prĂ©cĂ©dents - Par rapport Ă  ses concurrents suite Ă  une comparais on avec les indicateurs dĂ©gagĂ©s par les entreprises opĂ©rant dans le mĂȘme secteur d’activitĂ©, ou par rapport Ă  des normes publiĂ©es par les syndicats professionnels. Exercice d’application Le compte rĂ©sultat de l’entreprise SIGMA au 31/12/N e prĂ©sente comme suit en milliers de dirhams: Charges Achats de matiĂšres premiĂšres Montants Montants Production vendue 90. 00 0 Production stockĂ©e -10 00 Production immobilisĂ©e V ari ation d e sto c ks d es m atiĂšr es premiĂšres 25. 00 0 Produits 8.000 Total des produits d’exp loitation 97.000 0 60 0 -200 Frais de personnel 38. 00 0 ImpĂŽts et taxes 3.000 Autres charges externes 10. 00 0 Dotations aux amort issements 2.000 Total des charges d’exp loitations 77. 80 0 Charges financiĂšres 1.500 Produits financiers Charges non courantes 1.700 Produits non courants ImpĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices (35%) 5.810 BĂ©nĂ©fice net comptable 10. 79 0 Total des charges 97. 60 0 20 Total des produits 97. 60 0
  • 21. Travail Ă  faire : InterprĂ©ter le rĂ©sultat de l’entreprise et procĂ©derĂ  son diagnostic en calculant les principaux soldes intermĂ©diaires de gestion ainsi que les ratios qui vous paraissent utiles 3. L’étude du bilan Ă  travers les ratios de l’analyse financiĂšre Le bilan financier de l’entreprise offre une plate forme intĂ©ressante pour l’étude de la situation financiĂšre de l’entreprise. A travers la technique des ratios, qui prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt pratique, onpasse d’une comparaison des valeurs brutes Ă  des pourcent ages qui facilitent l’analyse financiĂšre. De façon gĂ©nĂ©rale, on distingue entre trois catĂ©gories de ratios : les ratios de situation, les ratios de gestion, et les ratios de rentabilitĂ©. 3.1. Les ratios de situation. Ces ratios sont calculĂ©s Ă  travers les grandes masses du bilan financier. Ils ont pour but d’étudier les relations entre les diffĂ©rents postes de l’actif et du passif. On distingue entre trois catĂ©gories de ratios de situation : Les ratios de structure, les ratios de financement et les ratios de liquiditĂ©. 3.1.1. Les ratios de structure On cherche Ă  travers le calcul de ces ratios Ă  dĂ©te rminer la part relative de chaque rubrique du bilan au niveau de l’actif ou du passif pour avoir une idĂ©esur la composition des emplois et des ressources. Exemple : Actif Passif ElĂ©ments montants % ElĂ©ments Actif immobilisĂ© 35.000 35% Capitaux propres Montant % s 40.000 40% Stocks 15.000 15% Dettes de financement 35.000 35% CrĂ©ances 30.000 30% Dettes du passif circulant 25.000 25% TrĂ©sorerie Total 20.000 100.000 20% 100% Total 100.000 100% La centrale des bilans de la Banque de France dĂ©finit quatre principaux ratios de structure financiĂšre :  Le ratio de fond de roulement : Capitaux permanents Acif immobilisĂ© Ce ratio permet de comparer la valeur Ă©conomique des emplois stables au capital financier de l’entreprise. Ce ratio doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  1, sinon le fond de roulement de l’entreprise serait nĂ©gatif Ce ratio est souvent faussĂ© par l’érosion monĂ©tairequi crĂ©e une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© entre la valeur du numĂ©rateur et celle du dĂ©nominateur. L’actif immobilisĂ© est souvent Ă©valuĂ© au coĂ»t d’achat. L’anciennetĂ© de l’immobilisation diminue la portĂ©ed’une vraie Ă©valuation de sa valeur. Capitaux propres  Ratio d’indĂ©pendance financiĂšre : Capitaux 21 permanents
  • 22. Ce ratio permet d’apprĂ©cier l’indĂ©pendance financiĂšre de l’entreprise par rapport Ă  ces crĂ©anciers Ă  long et moyen terme. Il permet aussi de donner une idĂ©e sur la structure financiĂšre de l’entreprise et le degrĂ© de son endettement. Les banquiers calculent souvent ce ratio pour toute demande de crĂ©dit et exigent qu’il soit supĂ©rieur Ă  50%.  Ratio de la capacitĂ© de renouvellement des immobilisations : Dotations aux amortissements Immobilisations brutes Ce ratio met en valeur la capacitĂ© de l’entreprise Ă  financer de nouvelles acquisitions de matĂ©riel immobilisĂ©. Plus le ratio est Ă©levĂ©, plus l’entreprise dispose d’une importante capacitĂ© d’autofinancement. L’homogĂ©nĂ©itĂ© de ce ratio est toutefois remise enausec par l’effet de l’inflation et la politique d’amortissement que l’entreprise. Actif immobilisĂ©  Ratio d’intensitĂ© capitalistique : Efectif du personnel Ce ratio mesure le rapport existant entre le capital et le travail. Une entreprise dont l’équipement est trĂšs moderne devrait avoir un ratio d’intensitĂ© capitalistique Ă©levĂ©. Un ratio moins Ă©levĂ© renseigne sur une utilisation intense de main d’Ɠuv re. 3.1.2. les ratios de financement Ces ratios permettent d’apprĂ©cier la politique de financement des investissements pratiquĂ©e par l’entreprise. On distingue entre trois ratios : Marge brute d'autofinancement  Part des investissements a utofinancĂ©s : Investissements Ce rapport met en Ă©vidence la capacitĂ© d’autofinancement des investissements de l’entreprise. Plus il est important, plus cela tĂ©moigne d’une politique entretenue de financement par les ressources internes de l’entreprise. En effet, la marge brut d’autofinancement n’est que la sommation des bĂ©nĂ©fices non distribuĂ©s et des dotations aux amortissements.  Taux d’investissement : Investissemnts ajoutĂ©e Valeur Ce ratio permet d’apprĂ©cier la croissance de l’entreprise Ă  travers sa politique d’investissement. Plus ce ratio est important, plus cela tĂ©moigne d’une croissance importante de l’entreprise. Marge brute d'autofinancement  Tau x de rĂ©tention de ressources : Valeur ajoutĂ©e Ce ratio permet de situer le degrĂ© de recyclage desressources de l’entreprise par rapport Ă  la richesse que crĂ©e effectivement l’entreprise. 3.1.3. Les ratios de liquiditĂ© L’objet de cette catĂ©gorie de ratios est d’évaluerla capacitĂ© de l’entreprise Ă  faire face Ă  ses engagements Ă  court terme. Trois principaux ratios sont Ă  distinguer Ă  cet Ă©gard. Chacun permet d’apprĂ©cier la liquiditĂ© de l’entreprise Ă  un niveau bien dĂ©terminĂ©.
  • 23. 22
  • 24.  Le ratio de liquiditĂ© gĂ©nĂ©rale : Actif circulant Dettes Ă  court terme Ce ratio apprĂ©cie la capacitĂ© de l’ensemble des valeurs d’exploitation (stocks, crĂ©ances et trĂ©sorerie) Ă  faire face Ă  l’exigibilitĂ© des dettes Ă  court terme. Ce ratio doit ĂȘtre obligatoirement supĂ©rieur Ă  1, sinon la solvabilitĂ© de l’entreprisesera remise en cause Ă  court terme. Il prĂ©sente cependant quelques inadĂ©quations qui remettent en cause l’homogĂ©nĂ©itĂ© des Ă©lĂ©ments qui le composent dont on cite princ ipalement : La non-correspondance entre l’exigibilitĂ© forte du dĂ©nominateur et la liquiditĂ© rĂ©duite du numĂ©rateur. Il suppose que l’actif circulant est Ă©valuĂ© de la mĂȘme façon chez toutes les entreprises alors qu’il y’a plusieurs mĂ©thodes d’évaluation des stocks. Ne prend pas en considĂ©ration le fait qu’il faut Ă©liminer des stocks la partie correspondante au stock-outil qui surestime la liquiditĂ© de l’actif circulant crĂ©ancesde l'actif circulant  Le ratio de liquiditĂ© rĂ©duite : Dettes Ă  court terme Ce ratio permet d’apprĂ©cier la capacitĂ© des valeursrĂ©alisables Ă  court terme (crĂ©ances + trĂ©sorerie) Ă  couvrir les dettes exigibles Ă  court terme de l’entreprise. Pour une bonne Ă©valuation du numĂ©rateur, il convient d’éliminer toute crĂ©ance Ă  caractĂšre douteux ou litigieux et qui peut surĂ©valuer la liquiditĂ© des crĂ©ances.l Ifaut aussi que les dĂ©lais clients et les dĂ©lais fournisseurs soient Ă©quivalents pour que ce ratio ait une signification.  Le ratio de liquiditĂ© immĂ©diate : TrĂ©sorerie-actif Dettes Ă  court terme Ce ratio permet l’évaluation rĂ©elle de la liquiditĂ©de l’entreprise, plus il est proche de 1 plus l’entreprise est loin de courir tout risque d’insol vabilitĂ©. 3.2. Les ratios de Gestion AppelĂ©s aussi ratio de rotation, leur finalitĂ© estqu’ils permettent d’apprĂ©cier l’efficacitĂ© de l’utilisation des ressources de l’entreprise pour l a satisfaction de ses besoins. Quatre principaux ratios Ă  prendre en considĂ©ration. Ils concernent la rotation des stocks, du crĂ©dit-client, du crĂ©dit-fournisseur et des actifsproductifs. 3.2.1. La rotation des stocks :  Prix de revie nt des marc handises vendues Stock moyen Ratio de rotation des stocks : ou Chiffre d'affaires Stock moyen Il prĂ©fĂ©rable de prendre au numĂ©rateur le prix deevientr des marchandises vendues si l’entreprise dĂ©termine ce prix Ă  travers une analyse des coĂ»ts (comptabilitĂ© analytique). Le chiffre d’affaires Ă©tant majorĂ© par la marge bĂ©nĂ©ficiaire de l’entreprise qui surestime la valeur du numĂ©rateur. Au dĂ©nominateur, le stock moyen annuel est plus significatif que le stock final qui apparaĂźt aux Ă©tats de synthĂšse Ă  la clĂŽture de l’exercice. Les entreprises ont gĂ©nĂ©ralement tendance Ă  sousestimer ce stock final. Le stock moyen peut ĂȘtre ∑Stocks initials mensuels de dĂ©terminĂ© de deux façons : Stock initialstock final janvier Ă  dĂ©cemebre Stock final de dĂ©cembre 13 23 2 ou
  • 25. Le ratio de rotation des stocks renseigne sur le nombre de fois que l’entreprise transforme ses stocks en chiffre d’affaires. Il permet d’apprĂ©cier la politique commerciale de l’entreprise et la concordance entre les services des ventes et ceux de l’approvisionnement. Ce ratio est Ă  maximiser, car plus il est important plus l’entreprise affiche de bonnes performances en matiĂšre de gestion des stocks. On peut aussi dĂ©terminer :  La durĂ©e moyenne d’écoulement des stocks (en jours)= Stock moyen Prix de revient des marchandises vendues x365 Cette durĂ©e est Ă  minimiser, car plus transforment en chiffre d’affaires. est rĂ©duite plus les stocks tournent vite et se 3.2.2. La rotation du crĂ©dit-client Chiffre d' affaires(TTC) 3 Le ratio de rotation du crĂ©dit client : ClientsEAREENE  Ce ratio permet l’évaluation de la performance commerciale de l’entreprise. Il dĂ©termine le nombre de fois que l’entreprise transforme ses crĂ©ances sur les clients en chiffre d’affaires. Il permet d’apprĂ©cier aussi la politique de recouvrement des crĂ©ances sur les clients. Il est Ă  maximiser. CrĂ© ditsclie nts  La durĂ©e moyenne du crĂ©dit-client (en jours) : CA(TTC) x365 Cette durĂ©e est Ă  limiter tant que les contraintes commerciales et celles de la concurrence le permettent sur le marchĂ©. Elle peut ĂȘtre aussi rĂ©duite en faisant recours aux techniques de recouvrement des crĂ©ances tel le factoring ou la cession des crĂ©ances. Exemple : Soient deux entreprises A et B dont les chiffres d’affaires et les crĂ©ances sur clients se prĂ©sentent comme suit : ElĂ©ments CA (TTC) CrĂ©dit-client 4 RRCC 5 DMCC Entreprise A 100.000 30.000 333% ou 3,3 109 jours Entreprise B 100.000 80.000 125% ou 1,25 292 jours Sur un plan commercial, l’entreprise A est plus performante que l’entreprise B car elle arrive Ă  transformer plus rapidement son chiffre d’affaire s en crĂ©ances et elle a un dĂ©lai-client plus court. 3.2.3 La rotation du crĂ© dit-fournisseur En principe, une entreprise gĂšre bien son crĂ©dit-fournisseur quand il rĂ©ussit Ă  obtenir des dĂ©lais de remboursement plus longs sans frais additionnels. 3 EAR : Effets Ă  recevoir EENE : Effets escomptĂ©s non Ă©chus 4 Ratio de rotation du crĂ©dit-client 5 DurĂ©e moyenne du crĂ©dit-client 24
  • 26. Achats (TTC)  Ratio de rotation du crĂ©dit-fournisseur :Fournisseurseffets Ă  payer Plus ce ratio est minimisĂ©, plus cela tĂ©moigne d’une performance de la politique d’approvisionnement de l’entreprise car il signifie que l’entreprise obtient le maximum de facilitĂ©s de rĂšglement sur ses achats. Cela ne doitpas contrarier la solvabilitĂ© de l’entreprise Ă  court terme.  DurĂ©e moyenne du crĂ©dit- fournisseur en jours: FournisseursEffets Ă  payer x365 Achats(TTC) L’objectif de l’entreprise est de maximiser cette d urĂ©e sans que cela entraĂźne des coĂ»ts additionnels pour l’entreprise. Le crĂ©dit-fournisseur n’est bĂ©nĂ©fique pour l’entreprise que lorsqu’il est gratuit. On doit toujours comparer entre le dĂ©lai moyen du crĂ©dit client (dmcc) et le dĂ©lai moyen du crĂ©dit-fournisseur (dmcf). Il est gĂ©nĂ©ralement conseillĂ© d’avoir un dmcc >dmcf pour Ă©viter la situation de trĂ©sorerie en difficultĂ©. 3.2.4. La rotation des actifs productifs  Le ratio de rotation des actifs productifs : Chiffre d'affaires Actif total Ce ratio s’interprĂšte comme le nombre de fois que l’entreprise a rĂ©ussi Ă  transformer son actif productif en chiffre d’affaires. Plus ce ratio est important plus l’entreprise est performante sur le plan Ă©conomique car il augmente la productivitĂ©de ses actifs. Ce ratio prĂ©sente, cependant une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© desĂ©lĂ©ments qui le composent. L’actif Ă©tant Ă©valuĂ© Ă  des prix historiques alors que le chiffred’affaires est exprimĂ© en prix courant du marchĂ©. 3.3. Les ratios de rentabilitĂ© Les ratios de rentabilitĂ© permettent de tirer des enseignements sur le rendement de l’entreprise. On distingue entre trois types de rentabilitĂ© : la rentabilitĂ© commerciale, la rentabilitĂ© Ă©conomique et la rentabilitĂ© financiĂšre  Le ratio de rentabilitĂ© commerciale: Marge commerciale Chiffre d'affaires La rentabilitĂ© commerciale permet de donner une idĂ©e sur le degrĂ© de rĂ©ussite de la politique commerciale de l’entreprise. La marge commerciale est la diffĂ©rence entre le prix de vente et le prix de revient des produits ou services vendus. Il n’y a pas de normes universelles pour ce ratio. Tout dĂ©pend, en effet, de la nature de l’activitĂ© de l’entreprise et du secteur dans lequel elle opĂšre. Des normes sectorielles peuvent ĂȘtre prises comme rĂ©fĂ©rence Ă  cet Ă©gard.  Le ratio de rentabilitĂ© des actifs : BĂ©nĂ©ficebrut (avant impĂŽt) Total actif Ce ratio permet de mesurer la rentabilitĂ© des moyens mis en Ɠuvre par l’entreprise pour la rĂ©alisation de son activitĂ©. Il varie d’un secteurĂ  un autre selon l’importance de l’actif de chaque entreprise. Une entreprise industrielle aura Ă©videmment une rentabilitĂ© Ă©conomique moins importante qu’une entreprise commerciale du fait de l’importance de ses actifs 25
  • 27.  Le ratio de rentabilitĂ© financiĂšre BĂ© nĂ©ficene t ( a prĂšsim pĂŽt) Capitaux propres (hors rĂ©sultatde l'exercice) C’est le ratio qui mesure le rendement des capitaux investi et qui donne une idĂ©e sur la rĂ©ussite du projet d’investissement. Dans les normes financiĂšres, ce ratio doit au moins dĂ©passer le taux d’intĂ©rĂȘt sur les marchĂ©s financiers par une prime de risque qui justifie l’attitude de l’investisseur de prendre des risques en investissant dans des projets productifs au lieu de procĂ©der Ă  un simple placement financier Ă  terme.  Taux de rentabilitĂ© des capitaux permanents : BĂ©nĂ©ficenet (aprĂšs impĂŽt)  Frais financiers (DLMT) Capitaux permanents Ce ratio met en Ă©vidence l’effet de levier financier (ou effet de massue) suite Ă  une comparaison entre la rentabilitĂ© des capitaux propres et celle des capitaux permanents. L’effet de levier peut ĂȘtre dĂ©fini comme Ă©tant l’avantage que procure un endettement supplĂ©mentaire au niveau de la rentabilitĂ© financiĂšre de l’entreprise. Il dĂ©pend de deux variables, le coĂ»t du crĂ©dit etel taux de rentabilitĂ©. La rentabilitĂ© des capitaux propres peut ĂȘtre exprimĂ©e en termes d’effet de levier comme D C Rc r(ri) suit : OĂč : Rc : RentabilitĂ© des capitaux propres EB E R : rentabilitĂ© Ă©conomique aprĂšs impĂŽt et avant fraisfinancier = Actif total i: CoĂ»t du crĂ©dit (taux d’intĂ©rĂȘt) C : capitaux propres D : Dettes Ă  long et moyen terme Plus r > i, plus l’entreprise a intĂ©rĂȘt Ă  s’endetter car sa rentabilitĂ© fait plus que couvrir les frais d’endettement Ă  long et moyen terme, on parle alors d’effet de levier de la dette. Si r < i, cela veut dire que la rentabilitĂ© de l’entreprise est incapable de couvrir les frais de la dette. L’endettement ne fera que dĂ©tĂ©riorer la rentabilitĂ© de l’entreprise, on parle alors d’effet de massue. L’entreprise n’a pas intĂ©rĂȘt Ă  s’endetteExercice d’application 2 Le comptable de la sociĂ©tĂ© Atlas a dressĂ© le bilancondensĂ© suivant au 31/12/N Actif Actif immobilisĂ© net Stocks CrĂ©ances TrĂ©sorerie Total Montants 62.352 92.884 120.144 2.228 277.908 Passif Capitaux propres RĂ©sultat Dettes de financement Dettes d’exploitation et autres dettes du passif circulant Montant 88.714 12.600 54.900 Total 277.908 121.894 Informations complĂ©mentaires : - L’entreprise a dĂ©cidĂ© de distribuer 8.500 des bĂ©nĂ©fices aux actionnaires - Les dettes de financement renferment 2.300 Ă©chues Ă  moins d’un an 26
  • 28. - Le chiffre d’affaires au titre de l’annĂ©e N s’élĂšveĂ  1.230.000 (HT) Le montant des achats est de 854.520 ( HT°au titre de l’annĂ©e N Le stock moyen durant l’annĂ©e s’élĂšve Ă  114.500 Le taux de la TVA est de 20%. Travail Ă  faire : 1- Etablir le bilan financier 2- calculer le FDR et le BFDR et dĂ©duire l’état de l’équilibre financier de l’entreprise Ă  court terme 3- ProcĂ©der Ă  une analyse financiĂšre par le calcul des diffĂ©rents ratios de structure, de liquiditĂ© et de rentabilitĂ© Exercices Exercice 1 On vous communique l’extrait de la balance aprĂšs inventaire de l’entreprise SYGMA au 31 dĂ©cembre 2000. Terrain : 30.500 Capital social : 1.200.000 Frais prĂ©liminaires : 160.000 Charges Ă  rĂ©partir sur plusieurs exercices : 40.000 Emprunt bancaire Ă  court terme : 400.700 Dettes de financement : 1.380.900 RĂ©sultat de l’exercice : -602.000 RĂ©serves : 603.250 Fournisseurs : 815.793 Effets Ă  recevoir : 48.402 Banque : 31.501 Report Ă  nouveau (dĂ©biteur) : -287.708 Effets Ă  payer : 206.345 Comptes de rĂ©gularisation-passif : 207.899 Constructions : 603.200 Amortissement des constructions : 393.780 Stocks : 1.703.807 Banque (solde crĂ©diteur) : 237.255 MatĂ©riel : 5.813.000 Amortissement du matĂ©riel : 3.997.400 Clients : 103.204 Informations complĂ©mentaires : - Le Chiffre d’affaire (TTC) s’élĂšve Ă  6.177.816 - Les achats (TTC) s’élĂšvent Ă  4.240.000 - Le stock moyen durant l’annĂ©e est de 1.246.000 Travail Ă  faire : 1. PrĂ©senter le bilan comptable au 31/12/2000 2. PrĂ©senter le bilan financier sachant qu’un montantde 48.000 euros des dettes de financement vient Ă  Ă©chĂ©ance le 31/3/2001. 3. ProcĂ©der au diagnostic financier de l’entreprise SYGMA en calculant les principaux ratios de situation, de gestion et de rentabilitĂ©. 27
  • 29. Exercice 2 Le bilan condensĂ© de la sociĂ©tĂ© MARTAL se prĂ©senteau 31/12/N comme suit : Actif Montant Passif Montant Actif immobilisĂ© brut 83.012.000 Financement propre 142.510.000 Stocks 105.807.500 Dettes de financement 30.072.700 CrĂ©ances 60.500.030 Dettes Ă  court terme 80.776.845 TrĂ©sorerie 4.040.015 Total actif 253.359.545 Total Passif 253.359.545 Il convient de prĂ©ciser que : - Les frais d’établissement s’élĂšvent Ă  13.500 - Les amortissements des immobilisations s’élĂšvent Ă  53.092.980 dont 5.600 pour les frais d’établissement - Le rĂ©sultat de l’exercice s’élĂšve Ă  8.405.000 et sera distribuĂ© Ă  hauteur de 60% - Un montant 3.500.000 des dettes de financement viendra Ă  Ă©chĂ©ance Ă  moins d’un an - Le chiffre d’affaires s’élĂšve Ă  356.584.120 (HT)et les achats Ă  213.560.487 (HT) - Le stock moyen est de 147.852.300 - Le taux de la TVA est de 20%. Travail Ă  faire : 1. Etablir le bilan financier de la sociĂ©tĂ© MARTAL 2. ProcĂ©der Ă  son diagnostic financier en calculant tous les ratios possibles 28
  • 30. Chapitre 4 : Les techniques d’optimisation de la gestion de la trĂ©sorerie Contenu: La gestion des financements et des placements Ă  cou rt terme - Les conditions bancaires et les techniques de nĂ©gociation - L’optimisation de la gestion de trĂ©sorerie par la gestion en valeur Introduction Les soldes de trĂ©sorerie dĂ©gagĂ©s par le BT interpellent des dĂ©cisions de la part du trĂ©sorier afin de: – Rentabiliser les excĂ©dents par la recherche de placements rentables – Financer les dĂ©ficits aux meilleures conditions demarchĂ© GĂ©rer les financements de façon efficace suppose: - La recherche de moyens adĂ©quats pour financer les dĂ©ficits - Une maĂźtrise des techniques de calcul des diffĂ©rents coĂ»ts facturĂ©s par les banques 2. Les divers types de crĂ©dits bancaires et leur coĂ»t rĂ©el: DiffĂ©rentes possibilitĂ©s de financement du dĂ©ficitde trĂ©sorerie dont les plus souvent utilisĂ©es par les entreprises sont: – DĂ©couvert bancaire – 1.1. Le ‱ ‱ ‱ ‱ ‱ ‱ ‱ L’escompte commercial dĂ©couvert bancaire ModalitĂ© de financement Ă  CT PossibilitĂ© de laisser le compte temporairement dĂ©biteur Exigence d’un plan de trĂ©sorerie de la part du banquier Aucune garantie intrinsĂšque n’est exigĂ©e en principe Pas de justification commerciale Ă  l’origine PossibilitĂ© de demande de sĂ»retĂ©s personnelles enonctionf de l’évolution de certains indicateurs – La situation financiĂšre de l’entreprise – La moralitĂ© commerciale des dirigeants – Le bon fonctionnement des comptes Calcul des agios: la mĂ©thode hambourgeoise Exemple : L’entreprise Martex a rĂ©alisĂ© les opĂ©rations suivantes pendant le mois de janvier N: – Solde au 31/12/N-1: 10000 – 3/1 ChĂšque payĂ©: 12500 – 4/1 Virement espĂšces: 25000 – 8/1 ChĂšque payĂ©: 30000 – 11/1 Remise chĂšque: 30600 – 12/1 Virement reçu: 195000 – 20/1 ChĂšque payĂ©: 50000 – 25/1 ChĂšque payĂ©: 6300 – 31/1 Retrait espĂšces: 100000 29
  • 31. Quel est le montant des agios facturĂ©s par la banque au titre du mois de Janvier N sachant que le taux pratiquĂ© est de 12%? 1.2. L’escompte commercial CaractĂ©ristiques : ‱ ‱ ‱ Ligne d’escompte accordĂ©e par la banque Ă  l’entreprise NĂ©gociation des effets dans la limite de la ligne d’escompte En cas de dĂ©passement, le banquier peut exiger uneaugmentation du taux de l’escompte CoĂ»t rĂ©el de l’escompte : Exemple : ‱ Le 1/1/N, Une entreprise dispose d’une traite de 100.000 Euro Ă  Ă©chĂ©ance au 31 janvier N ‱ Si le taux apparent d’escompte est de 10%, quel est le taux rĂ©el de l’escompte en tenant en compte les dates de valeur? 2. La gestion des placements ‱ Plusieurs possibilitĂ©s de placement sont possible pour rentabiliser les excĂ©dents de trĂ©sorerie. ‱ Le choix judicieux d’un outil de placement suppose la connaissance de plusieurs critĂšres: – Le niveau de risque acceptĂ© par l’entreprise – La rĂ©munĂ©ration attendue – Le degrĂ© de liquiditĂ© – – L’incidence fiscale Les frais de souscription et de sortie 2.2. Les diffĂ©rentes possibilitĂ©s de placement Ă  court terme ‱ Certaines possibilitĂ©s sont consacrĂ©es aux grandesentreprises, – Billets de trĂ©sorerie – Certificats de dĂ©pĂŽt – Bons de trĂ©sor ‱ d’autres sont adaptĂ©es aux besoins des PME – SICAV Ă  court terme – – FCP Comptes Ă  terme 2.3. PossibilitĂ©s offertes aux PME : ‱ SIVAV: – SICAV sensibles: varient en fonction des indices boursiers – SICAV rĂ©guliĂšre: assure des performances rĂ©guliĂšresen raison d’une gestion rĂ©guliĂšre – SICAV monĂ©taires: dĂ©nuĂ©s de risque mais avec un rendement infĂ©rieur Les SIVAV prĂ©sentent les caractĂ©ristiques suivantes - LiquiditĂ©s quasi-totale - Ordre d’achat ou de vente possible Ă  tout moment - Ordre exĂ©cutĂ©s en valeur du jour - Aucun droit d’entrĂ©e ou de sortie - Moyen adaptĂ© au PME ayant des excĂ©dents ponctuels tene disposant pas d’une gestion prĂ©visionnelle ‱ FCP: – CopropriĂ©tĂ© de valeurs mobiliĂšres et de liquiditĂ©lacĂ©p Ă  court terme – Prix de souscription calculĂ© au regard de la derniĂšre valeur liquidative rapportĂ© au nombre de part du fond 30
  • 32. – Les actifs dĂ©tenus sont Ă©valuĂ©s au moins deux foispar mois – Les ventes ne sont possibles qu’à Ă©chĂ©ances fixes – ‱ FCP moins liquides que les SICAV Les comptes Ă  terme – PrĂȘt consenti par l’entreprise Ă  la banque – Les intĂ©rĂȘts sont payables Ă  terme – Les taux sont librement nĂ©gociables pour les placements supĂ©rieurs Ă  1 mois Taux calculĂ© par rĂ©fĂ©rence au taux interbancaire minuĂ©di d’une marge de 0,5% – 3. Les conditions bancaires et les techniques de nĂ©gociation ‱ Contraintes de la gestion de trĂ©sorerie – RĂ©duction des frais financier – Optimisation des produits financiers NĂ©cessitĂ© d’une meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes de base pour mieux nĂ©gocier les conditions de financement et de placement - Les taux - Les commissions - Les jours de valeurs Les taux ‱ Deux Ă©lĂ©ments conditionnent les taux du crĂ©dit Ă  court terme – Un taux de rĂ©fĂ©rence: TBB – Une majoration en fonction du niveau de risque en fonction de la catĂ©gorie de l’entreprise Exemple de majoration en fonction de la catĂ©gorie d’entreprise CatĂ©gorie Taux d’escompte Taux de dĂ©couvert 1Ăšre catĂ©gorie TBB + 1,10% TBB + 1,55% 2Ăšme TBB + 1,25 TBB + 1,70 3Ăšme TBB + 1,50 TBB+ 1,95 4Ăšme TBB+ (1,75% Ă  6,1%) TBB + (2,2% Ă  6,55% Les Commissions ‱ RĂ©munĂšrent le travail de la banque – Commission du plus grand dĂ©couvert: 0,05% appliquĂ©aux trois plus fort dĂ©couverts mensuels du trimestre – Les commissions d’endos pour l’escompte: 0,4% Ă  0,6 % en fonction du montant et de la durĂ©e – Les commissions fixes ‱ La commission d’impayĂ© ‱ La commission d’acceptation ‱ La commission de service (recouvrement) Les jours de valeurs ‱ RĂ©sultent du dĂ©calage entre date d’opĂ©ration – datede valeur ‱ CoĂ»t pour l’entreprise ‱ Ressource pour la banque ‱ Les flux crĂ©diteurs enregistrĂ©es pour une date postĂ©rieure Ă  la date d’opĂ©ration 31
  • 33. ‱ Les flux dĂ©biteurs enregistrĂ©s pour une date antĂ©rieure Concepts de base ‱ Heure de caisse: heure limite de comptabilisation d’une opĂ©ration par la banque – Toute opĂ©ration intervenue aprĂšs la date de caisseest repoussĂ© Ă  J+1 – L’heure de caisse est 11h, elle peut ĂȘtre repoussĂ©par nĂ©gociation Ă  16h ‱ Jours ouvrĂ©s: du lundi au vendredi ‱ Jours ouvrables: tous les jours sauf dimanche et jours fĂ©riĂ©s ‱ Jours calendaires: tous les jours de la semaine ‱ Notion de « sur place » les deux banques ont la mĂȘme chambre de compensation ‱ Notion de « hors place » diffĂ©rentes chambres de compensation Principales conditions bancaires standards et nĂ©gociĂ©es Conditions Standards Conditions nĂ©gociables Flux crĂ©diteurs - Versement espĂšces - ChĂšque sur m bq - ChĂšque sur place - ChĂšque hors place - Virement reçu - Effets Ă  l’encaissement - Effets Ă  l’escompte Flux dĂ©biteurs - Retraits d’espĂšces - ChĂšque Ă©mis - Virement Ă©mis - PrĂ©lĂšvement Ă©mis - Effet domiciliĂ© J+1cal J+1ouvrĂ© J+2ouvrĂ©s J+12ouvrĂ©s J+1cal ÉchĂ©ance + 4 j cal J+ 1cal J J J+1ouvrĂ© J+8cal J ÉchĂ©ance + 2j cal J J -1 ouvrĂ©s J – 2cal J -1 cal J-1 cal ÉchĂ©ance – 1 j cal J J-1 cal J J EchĂ©ance L’optimisation de la gestion de trĂ©sorerie par la gestion en valeur ‱ NĂ©cessitĂ© de suivi des flux bancaires en terme de ated de valeurs et non en date d’opĂ©ration ‱ Suivi quotidien par banque ModĂšle de fiche de suivi en valeur de trĂ©sorerie 01/01 02/01 03/01 04/01 05/01 Encaissements - EspĂšces - ChĂšque SP ChĂšque HP
. Total des Encaissements DĂ©caissements - ChĂšques Ă©mis - Virements Ă©mis - PrĂ©lĂšvement
. Total des dĂ©caissements Solde avant dĂ©cisions DĂ©cisions - Virement internes - Achats SICAV - Ventes SIVAV - Etc..; Total des dĂ©cisions Solde veille Solde aprĂšs dĂ©cision 32
  • 34. Chapitre 5 : ElĂ©ments de Gestion des Stocks Introduction DĂ©finition: Le mot stock est un mot d’origine saxonne, il signifie «souche». Il Ă©voque la nĂ©cessitĂ© de faire des provisions de bois pour l’hiver. L’idĂ©e de stock est donc liĂ©e aux notions de prĂ©visions et de prĂ©caution. On stocke pour se prĂ©munir contre lesisquesr de pĂ©nurie possible. La notion de stock a Ă©voluĂ© avec le dĂ©veloppement Ă©conomique, et le stockage est devenu un moyen de se prĂ©munir contre la dĂ©gradation de la monnaie en pĂ©riode inflationniste, un moyen de gagner de l’argent sur des produits Ă  caractĂšre spĂ©culatif, un moyen Ă©galementpour Ă©ponger les excĂ©dents pour maintenir les cours de certains denrĂ©es. En entreprise, le stock fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’ensembledes marchandises accumulĂ©es en attente d’ĂȘtre transformĂ©es et/ou ĂȘtre vendues. Une entreprise peut dĂ©tenir plusieurs types de stocks selon la nature de son activitĂ©. Une entreprise industrielle par exemple peut dĂ©tenir des stocks : - de matiĂšres premiĂšres - de produits finis - de produits en-cours ou de produits semi-fini - de piĂšces de rechange, etc. Le cycle de stockage liĂ©e Ă  l’opĂ©ration approvisionnement – production – ventes peut ĂȘtre dĂ©coupĂ© en plusieurs Ă©tapes que nous pouvons dĂ©crire comme suit : - Commandes et achats de matiĂšres premiĂšres - Stockage de matiĂšre premiĂšre - Acheminement des matiĂšres premiĂšres pour la fabrication - Stockage de produits semi-finis - Finalisation du cycle de production - Stockage des produits finis - Ventes 1. Les raisons d’existence des stocks Plusieurs raisons motivent la dĂ©tention des stocks: - La variation et la saisonnalitĂ© de la production face Ă  une demande constante Une premiĂšre raison et la raison la plus Ă©vidente est celle liĂ©e Ă  l’obligation de rĂ©pondre Ă  une demande constante pratiquement constante face Ă  une production non constante et parfois saisonniĂšre. Cette obligation existe souvent dans de nombreux domaines et notamment celui de l’agroalimentaire oĂč le caractĂšre saisonnier reste fortement marquĂ© malgrĂ© un lissage important dĂ» aux facilitĂ©s de transport et aux moyens techniques nouvellement employĂ©s comme les chaĂźnes de froid ou autres techniques logistiques d’acheminement. 33
  • 35. Le choix de la forme la plus Ă©conomique de stockage est important Ă  maints Ă©gards qui minimise les coĂ»ts de stockage tout en assurant que les marchandises ne pĂ©rissent pas. En principe, il est moins coĂ»teux de stocker une matiĂšre sur laquelle la valeur ajoutĂ©e est faible. Mais faut-il encore prendre en compte les conditions de stockage liĂ©es Ă  l’encombrement et aux exigences de la conservation. Actuellement, on stocke de plus en plus de produits alimentaires naturels : cĂ©rĂ©ales, farines, cafĂ©s, cacao, olĂ©agineux, vins, certains fruits, lĂ©gumes, produits laitiers, poisson, etc. ce stockage est rendu possible grĂące au dĂ©veloppement considĂ©rabledes moyens de conservation ayant fait l’objet d’une industrie puissante exercĂ©e par de grands groupes industriels. En plus, il faut aussi noter que le stockage est parfois nĂ©cessaire pour amĂ©liorer la ualitĂ©q des produits : boissons alcoolisĂ©es, bois, tce. - Variation et saisonnalitĂ© de la demande Le stockage est important aussi car la demande de certains produits peut prĂ©senter une certaine saisonnalitĂ© pĂ©riodique, mensuelles, hebdomadaires,quotidiennes. La saisonnalitĂ© est bien marquĂ© dans certains produits tels que l’habillement, les biens d’équipement mĂ©nagers, les articles de mode, de sport et de loisir, ainsi que dans d’autres produits de grande consommation comme les boissons par exemple om intervient le climat, les pĂ©riodes de congĂ©s, les diffĂ©rentes fĂȘtes (fleurs et plantes). - Les contraintes Ă©conomiques Dans les entreprises industrielles, les livraisons des fournisseurs aux entreprises devraient ĂȘtre le plus possible liĂ©es Ă  la production rĂ©elle des ateliers. C’est une exigence imposĂ©e au Japon et dans la majoritĂ© des pays occidentaux en matiĂšre de gestion des stocks. Il faut cependant prendre en considĂ©ration d’autres variables, tel que le coĂ»t de transport et les quantitĂ©s minimales exigĂ©es pourla livraison, les remises accordĂ©es par les fournisseurs pour les quantitĂ©s importantes, les coĂ»ts de stockage et de gardiennage ; etc. - Les motifs financiers Le motif de stockage peut ĂȘtre purement spĂ©culatifpour tirer profit d’aune augmentation des prix des produits devient plus rare. Cette pratique est courante dans les secteurs des produits alimentaires et de certains mĂ©taux. Toutefois, le stockage de ces produits peut s’acĂ©rer coĂ»teux eu Ă©gard aux capitaux mobilisĂ©s pour l’acquisition etle stockage de ces produits. Des arbitrages doivent ĂȘtre engagĂ©s entre gains et coĂ»ts et risques pourĂ©gagerd la politique optimale Ă  suivre. II. La notion de stock de sĂ©curitĂ© et de stock maximum Pour que le cycle d’approvisionnement – production puisse se dĂ©rouler normalement, deux conditions sont nĂ©cessaires - La premiĂšre est que la quantitĂ© de produits finis tockĂ©es doit ĂȘtre suffisante pour satisfaire la demande des sections de production Ă  n’importe quel moment. Dans le cas contraire la production serait arrĂȘtĂ©e. - La deuxiĂšme condition est que la quantitĂ© des produits finis doit ĂȘtre suffisante pour satisfaire continuellement la demande de la clientĂšle, dans le cas contraire, l’entreprise serait en rupture de stock et perdrait ainsi l’occasion de vendre ses produits et le risque de cĂ©der des parts de marchĂ©s au profit des concurrents. 34
  • 36. Il en rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde que le stock des matiĂšres premiĂšres et des produits finis ne peuvent descendre, sans prĂ©judice pour l’entreprise, en dessous d’un plancher minimum. Ce plancher est dĂ©nommĂ© Stock: de SĂ©curitĂ© Ce stock de sĂ©curitĂ© est fixe lorsque les ventes del’exercice sont parfaitement rĂ©guliĂšres, et il est fluctuant si les ventes sont saisonniĂšres comme lemontrent les graphiques suivants : Q Consommation / Ventes Stock de matiĂšres /de Produits finis t Graphique 1 : Stock de matiĂšres premiĂšres ou produits finis dans le cas d’une progression linĂ©aire de la consommation des ateliers/ ventes deproduits fini. Q Consommation / Ventes Stock de matiĂšres /de Produits finis t Graphique 2 : Stock de matiĂšres premiĂšres ou produits finis dans le cas d’une progression fluctuante de la consommation des ateliers/ ventes de produits fini. 35
  • 37. III. La notion de stock maximum La notion de stock maximum Ă©mane gĂ©nĂ©ralement d’unepolitique de minimisation de risque liĂ©e Ă  la rupture de stocks. Les adeptes de cette stratĂ©gie de maximisation des stocks ont pour objectif de garantir l’approvisionnement des ateliers de production en matiĂšres premiĂšres et les clients en produits finis sans courir un risque d’épuisement des stocks. Il encourent toutefois deux catĂ©gories de contraintes, une contrainte financiĂšre et une contrainte physique. - La contrainte financiĂšre : Cette contrainte peut concerne tous les stocks des marchandises soumises Ă  une procĂ©dure d’approvisionnement, ceux de matiĂšres premiĂšres,etdes marchandises La contrainte financiĂšre a des consĂ©quences diffĂ©rentes selon que l’entreprise dispose d’une trĂ©sorerie aisĂ©e ou crĂ©ditrice. - Le cas de la trĂ©sorerie aisĂ© e: C’est le cas gĂ©nĂ©ralement oĂč les entreprises cherchent Ă  s’approvisionner le plus surtout lorsqu’elles craignent une augmentation des cours des matiĂšres achetĂ©es. Ayant un stock minimum de matiĂšres premiĂšres, mais disposant de liquiditĂ©s excĂ©dentaires, l’entreprise peut s’approvisionner sans faire appel au crĂ©dit fournisseur ou aux banques, li n’aura donc pas Ă  payer de frais financiers. Ceci ne signifie pas que cette opĂ©ration de constitution destock soit gratuite. Un coĂ»t d’opportunitĂ© est perdu par l’entreprise suite Ă  l’utilisation de cet argen t dans un stock qui ne sera pas utilisĂ© incessamment. Ce coĂ»t d’opportunitĂ© est estimĂ© Ă  un minimum qui correspond aux produits financiers que cet argent pourrait rapporter en le plaçant sur le marchĂ© financier. Exemple : Supposons qu’une entreprise dispose d’un stock mini mum d’une matiĂšre premiĂšre qui lui suffira pour une pĂ©riode de 1 mois. Cette entreprise a investi un montant de 500.000 Euro pour la constitution d’un stock maximum. Si le taux de placement sur le marchĂ© est de 10% par an, quel est le coĂ»t d’opportunitĂ© rĂ©el supportĂ© par l’entreprise ? Solution Le manque Ă  gagner brut est Ă©gal Ă  : 500.000 x 10% x 1/12 = 4.166 Euro Si l’entreprise est bĂ©nĂ©ficiaire, ce coĂ»t d’opportunitĂ© est rĂ©duit du montant de l’impĂŽt que l’entreprise aura Ă  supporter sur les produits fina nciers. Les intĂ©rĂȘts perçus par les entreprises sont soumisau taux de la retenue Ă  la source de 20% non libĂ©ratoire de l’I.S. c'est-Ă -dire ces intĂ©rĂȘtsauront Ă  supporter l’IS de 35% en dernier ressort. Le coĂ»t d’opportunitĂ© net que l’entreprise aura Ă  supportet est de CoĂ»t d’opportunitĂ© net = CoĂ»t d’opportunitĂ© brut – Montant de l’IS Montant de l’IS = 4.166 x 35% = 1.458 Euro CoĂ»t d’opportunitĂ© net : 4.166 – 1.458 = 2.708 Euro Ce coĂ»t d’opportunitĂ© est Ă  reconsidĂ©rer en fonction des conditions de stockage et d’approvisionnement futurs. - Il faut rajouter les frais engendrĂ©s par le stockage de ces matiĂšres premiĂšres - Il faut aussi diminuer ce coĂ»t de toute augmentation du coĂ»t d’achat suite Ă  une augmentation des prix de matiĂšres premiĂšres. En effet, si les prix de matiĂšres premiĂšres augmentent assez pour dĂ©passer le coĂ»t d’opportunitĂ© ainsi calculĂ©,on dira que l’entreprise avait raison de constituer ce stock maximum. 36
  • 38. - Le cas d’une trĂ©sorerie en difficultĂ© (crĂ©ditric)e Si l’entreprise ne dispose pas de liquiditĂ©, et prĂ©fĂšre d’emprunter Ă  court terme pour constituer un stock maximum craignant une augmentation des prix. Exemple : Supposons qu’elle emprunte 500.000 Euro pour financer cette commande de matiĂšres premiĂšres. Le taux de l’emprunt est de 15%. Quel sera le coĂ»t supplĂ©mentaire qu’elle supportera ?. Solution est de : Le coĂ»t financier engendrĂ© par cette co mmande en vue de la constitution du stock maximu m CoĂ»t financier brut : 500.000 x 15% = 75.000 Ce coĂ»t sera rĂ©duit du montant de l’IS car ces intĂ©rĂȘts sont dĂ©ductibles fiscalement Le coĂ»t financier net sera de 75.000 x (1- 0,35) = 48.750 Euro Ce coĂ»t est Ă  augmenter des frais de stockage. Le coĂ»t total doit ĂȘtre comparĂ© au montant de l’augmentation des cours de matiĂšres premiĂšres si cette augmentation a eu lieu. Si l’augmentation des prix est plus importante que ce coĂ»t financier, on dira que l’entreprise avait raison de s’approvision ner mĂȘme s’elle a Ă©tĂ© contrainte Ă  s’endetter pourle faire. - La contrainte Physique Lorsqu’une entreprise conserve un stock avant que celui-ci soit consommĂ©s (matiĂšres premiĂšres) ou vendus (produits finis), elle supporte des frais en fonction de la quantitĂ© stockĂ©e Les principaux frais de stockage en magasin sont : - les loyers des magasin ou leur valeur locative - les frais de personnel de manutention et de gardiennage - frais d’entretien - frais d’électricitĂ© - frais d’assurances diverses - frais de tenue de comptabilitĂ© et d’inventaire Ces frais sont normalement des frais fixes, mais Ă©voluent par paliers. Ce sont en fait des frais de structure qui restent fixes pour une quantitĂ© donnĂ©e mais qui risquent d’augmenter substantiellement si les quantitĂ©s stockĂ©es augmentent considĂ©rablement. On admettra en consĂ©quence que le coĂ»t de possession des stocks soit Ă©valuĂ© en pourcentage de la valeur su stock dĂ©tenu. Le taux de coĂ»t de possession du stock varie sensiblement selon la nature mĂȘme du stock dĂ©tenu. Le stockage de la viande nĂ©cessite des salles frigorifiques alors que du charbon peut ĂȘtre entassĂ©e dans un terrain vagueGĂ©nĂ©ralement. ce taux de coĂ»t de possession varie entre 1% et 30% de la valeur du stock dĂ©tenu . AprĂšs avoir dĂ©terminĂ© la valeur minimale et la valeur maximale du stock qu’une entreprise pourra dĂ©tenir, on se rend compte que le stock idĂ©al que oitd dĂ©tenir une entreprise (stock optimal) Ă©volue entre ce minimum et ce maximum qu’il convient de dĂ©finir avec prĂ©cision 37
  • 39. IV Les mĂ©thodes de l’optimisation des stocks et des approvisionnements Avant d’approfondir l’étude de la gestion des stocks, il convient d’apprĂ©cier la qualitĂ© de l’utilisation des stocks au sein de l’entreprise A. ApprĂ©ciation de la qualitĂ© de la gestion des stocks Exemple Prenons l’exemple de deux commerçants qui vendent, entre autre, des flacons de parfum identiques. Ils sont soumis aux mĂȘmes conditions de marchĂ©. IlsachĂštent le flacon Ă  40 Euro, et ils le vendent Ă  60 Euro, et ils vendent chacun 100 flacons par mois. Le premier constitue un stock moyen le long de l’annĂ©e de 100 flacons, alors que le second prĂ©fĂšre dĂ©tenir un stock moyen de 200 flacons. Les frais depossession des stocks est estimĂ© annuellement Ă  15% de la valeur des stocks. Question : Quelle est la bonne stratĂ©gie de stockage qui maximise la rentabilitĂ© de cette activitĂ© ? RĂ©ponse Les deux commerçants rĂ©alisent un chiffre d’affaires mensuel sur l’activitĂ© de vente de parfum de : 100 x 60 = 6.000 Euro, soit un chiffre d’affaires annuel de : 6.000 x 12 = 72.000 Le coĂ»t d’achat mensuel de ces marchandises est de : 100 x 40 = 4.000 par mois soit 48.000 Euro par an Il dĂ©gagent ainsi chacun un bĂ©nĂ©fice brut de 2.000Euro au titre de la vente des parfums soit 24.000 Euro par an. En prenant en compte les frais de possession des stocks qui s’élĂšvent Ă  15% de la valeur des stocks, on se rend compte que : - Le premier commerçant dĂ©tient un stock moyen de 100 flacons soit en valeur : 100 x 40 = 4.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock de : 4.000 x15% = 600, et par consĂ©quent un bĂ©nĂ©fice net de 24.000 – 600 = 23.400 Euro, soit un taux de rentabilitĂ© commerciale de 23.400/72.000 =32,50% - Le second commerçant dĂ©tient un stock moyen de 200 flacons soit une valeur de 200 x 40 = 8 .000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock moyen tout au long de l’annĂ©e de : 8.000 x 15% = 1.200 Euro, il dĂ©gage donc un bĂ©nĂ©fice net de42.000 – 1.200 = 22.800 Euro, soit un taux de rentabilitĂ© commerciale de 22.800 / 72.000 = 31,66%. On voit que, toutes choses Ă©gales par ailleurs, lepremier commerçant utilise mieux son stock que le second. On peut dire qu’il l’utilise deux fois m ieux puisqu’il a deux fois moins de frais Le premier a utilisĂ© son stock durant l’annĂ©e 1200/100 = 12 fois son stock tandis que le second l’a utilisĂ© seulement 6 fois (1200/200) Le rapport de la consommation annuelle au stock moyen permet de mesurer l’efficacitĂ© de l’utilisation du stock. Ce rapport s’appelle le taux de rotation des stocks : Taux de rotation des stocks = Consommation Moyenne Stock Moyen 38
  • 40. Ce mĂȘme ratio peut ĂȘtre appliquĂ©, non seulement Ă nuarticle dĂ©terminĂ©, mais Ă  un ensemble d’articles, ou au stock tout entier. Dans ce cas, il convient Ă©videmment d’utiliser les valeurs en Euro de la consommation annuelle et du stock moyen. Exemple : Soit une entreprise qui dispose de stocks des articles suivants : Articles A B C D E F Consommation annuelle Stock moyen Prix unitaire 1200 100 40 1500 200 30 4000 800 2 100 40 50 2000 200 10 2500 500 20 Taux de rotation 12 7,5 5 2,5 10 5 DĂ©terminons le taux de rotation de l’ensemble des stocks Le taux de Rotation de l’ensemble des stocks est : (1200x40)  (1500x30)  (4000x2)  (100x50)  (2000x10)  (2500x20)  (100x40)  (200x30)  (800x2)  (40x50)  (200x10)  (500x20) 6,87 L’entreprise utilise ses stocks, toutes catĂ©goriesconfondues, prĂšs de 7 fois par an. Ce taux global a une portĂ©e trĂšs limitĂ©e puisqu’ildissimule les disparitĂ©s dans l’utilisation des diffĂ©rents articles, la mĂ©thode ABC donne une idĂ©esur la maniĂšre dont une entreprise peut dissocier entre les diffĂ©rents articles stockĂ©s B. Renouvellement des stocks selon la mĂ©thode ABC Cette mĂ©thode consiste Ă  classer les n articles en stock dans l’ordre des valeurs dĂ©croissantes de consommations annuelles et Ă  cumuler au niveau de c ahcun d’eux le montant de sa consommation annuelle avec les montants des consommations annuelles des articles qui le prĂ©cĂšdent. Enfin, il faut rapporter ces montants cumulĂ©s au montant total des consommations que nous noterons W. on obtient le tableau ci-dessous : Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre la « distribution de PARETO » qui constate gĂ©nĂ©ralement que : - Environ 10% des articles font environ 75% des consommations (Tranche A) - Environ 35% des articles font environ 95% des consommations (Tranche B) - et que, en consĂ©quence 65% des articles ne font que 5% du montant total des consommations (Tranche C) Ces rĂ©sultats montrent d’évidence, qu’il faut examiner souvent les articles de la tranche A pour les rapprovisionner souvent (Tous les mois par exemple), moins frĂ©quement les articles de la tranche B (Tous les 3 mois par exemple) et encore moins ceux de la tranche C (tous les six ou douze mois) 39
  • 41. C . Le cycle d’approvisionnement Le cycle d’achat des matiĂšres premiĂšres ou des marchandises engendre des coĂ»ts administratifs dus Ă  son fonctionnement. Ces coĂ»ts composent Ă  cot Ă© des autres coĂ»ts citĂ©s prĂ©cĂ©demment le coĂ»t de possession des stocks. Le cycle d’achat peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en trois phase 1. la formulation de la demande par le service production : lorsque le service production formule une demande de matiĂšres premiĂšres que le magasin nepourra pas satisfaire, elle demande au service achat de commander la quantitĂ© dĂ©sirĂ©e nondisponible en stock dans les magasins. 2. le service achat va chercher Ă  commander les matiĂšres premiĂšres et Ă  les acheter au moindre coĂ»t. Une fois le fournisseur choisi, il Ă©tablit lebon de commande. 3. une fois, la marchandise livrĂ©e, le service comptable prend le relais pour enregistrer la facture et mettre Ă  jour l’inventaire permanent des stocks de la matiĂšre concernĂ©e Toutes ces opĂ©rations administrative vont gĂ©nĂ©rer esd frais tels que : frais de la section achat (notamment les salaires des acheteurs), frais de transport, frais administratifs, frais de comptabilitĂ©, d’inventaire, d’établissement de la commande, etc. L’ensemble de ces coĂ»ts sont regroupĂ© dans un coĂ»t dit : coĂ»t de passation de la commande L’objectif est de minimiser ce coĂ»t et de dĂ©terminer la quantitĂ© optimale Ă  commander en fonction des paramĂštres liĂ©s au stock et aux commandes dĂ©sirĂ©es. D . DĂ©termination de la commande optimale selon lamĂ©thode de Wilson La fonction objectif peut ĂȘtre composĂ©e en deux, onpeut l’écrire comme suit : Fonction objectif = CoĂ»t de possession de stock + CoĂ»t de passation du stock minimum Les deux paramĂštres de cette fonction Ă©voluent en ens inverse. Ainsi plus le nombre de commandes est Ă©levĂ©, plus le coĂ»t de passation descommandes s’élĂšve, mais inversement le volume du stock moyen diminue et le coĂ»t de possession des stocks s’abaisse. Il convient de dĂ©terminer le point de rencontre quiminimise simultanĂ©ment le coĂ»t de possession des stocks (sans outrepasser les contraintes techniques), et le coĂ»t de passation des commandes. DĂ©monstration : - Posons x le nombre de commandes qu’il faut passer annuellement - Le coĂ»t de possession des stocks est Ă©valuĂ© Ă  15% de la valeur des stocks - La consommation annuelle des matiĂšres premiĂšres s’élĂšve Ă  25.000 kg Ă  100 Euro le Kg Sur ces bases, nous dĂ©terminerons le nombre idĂ©al esd commandes (x) selon la mĂ©thode de Wilson DĂ©terminons en premier lieu le coĂ»t annuel de passation des commandes : Y 1 = 100x Soit Y2 le coĂ»t de possession des stocks. Le stock moyen annuel est fonction de la consommation annuelle C et du ombre de commandes passĂ©es dans l’annĂ©e. Plus le nombre de commandes passĂ©es dans la pĂ©riode est Ă©levĂ©, plus le stock moyen sera bas. La consommation annuelle C = 25.000 x 100 = 2.500.000 40
  • 42. C L’entreprise commandera donc 2.500.000 x = x La valeur moyenne du stock correspond Ă  la moyenne arithmĂ©tique entre le minimum 0 et le maximum 2. 500.000 x 2.500.000  0 x soit = 2 2.500.000 2x Le coĂ»t de possession de stock Ă©tant de 15% de la valeur du stock ; il vient que : 2.500.00 *15% Y 2 = Co Ă»t de possession de stock pour une annĂ©e = 375.000 = 2x 2x Graphiquement Si nous dĂ©signons par Y , le coĂ»t de possession de stock, nous constatons que la 375.000 courbe reprĂ©sentative de Y 2 = 2 b est une hyperbole Ă©quilatĂšre de type y = 2x x ReprĂ©sentation Graphique La courbe Y2 dĂ©croĂźt au fur et Ă  mesure que le nombre de commandes s’accroĂźt. Inversement, le coĂ»t de passation de commande Y 1 est une fonction linĂ©aire telle que Y1 = 100 x. Dans ces conditions Y 1 croit linĂ©airement avec le nombre de commandes. Pour chercher le nombre idĂ©al de commandes, il suffit d’égaler Y et Y 1 2 Graphiquement, on voit que cela correspond au point minimum des deux courbes, donc lĂ  oĂč les deux coĂ»ts sont minimums. Donc ; 375.000 Y1 = Y 2 → 100x = 2 → 2x = 2x 375.000 →x= 200 375000 = 1875 = 43,30 200 Il conviendra donc d’effectuer 43,3 commandes par an 360 Le rythme d’approvisionnement est donc Ă©gal Ă  soit 8,3 43,3 L’entreprise commandera donc environ tous les 8 jours ThĂ©oriquement : En dĂ©signant par : - x : le nombre de commande optimal C : la consommation annuelle des matiĂšres premiĂšre(en valeurs) b : le coĂ»t de passation d’une commande t% le taux de coĂ»t de possession de stock 41
  • 43. Il vient : C - niveau moyen de stock : - coĂ»t de possession de stock Y 1 = - 2x Ct% 2x CoĂ»t de passation de x commandes Y 2 = bx On dĂ©terminera le nombre optimal de commandes Ă  passer x de la façon suivante : Y1 = Y2 bx = Ct% = Ct 2x 200x Ct 2 x = 200b Ct Ct% x= ou x = 200b 2b Ce modĂšle de gestion des approvisionnements en matiĂšres premiĂšres peut ĂȘtre appliquĂ© Ă  la gestion des approvisionnements en produits semi-finis et finis. Il convient alors seulement de remplacer le mot commande par le mot lancement Ainsi, en dĂ©signant par : - y : le nombre de lancement de fabrication annuel - d : le coĂ»t de lancement d’une fabrication - C : la consommation annuelle de produits semi-finis ou la quantitĂ© demandĂ©e par les clients pour les produits finis - t% le taux de possession du stock de produits semi finis ou finis L’égalitĂ© devient : Ct % CoĂ»t de possession de stock de produits finis ou finis Z1 = 2y pour une annĂ©e CoĂ»t de lancement Z2 = d.y pour une annĂ©e En Ă©galant Z1 et Z2, nous aurons y = Ct 200d Exercice : La consommation annuelle d’un restaurant en viande rouge s’élĂšve Ă  10.000 kg Ă  70 Euro le Kg, et le taux de possession de stock est Ă©valuĂ© Ă  20%, et lecoĂ»t de passation d’une commande ( b) est de 120 Euro Quel est le nombre idĂ©al de commande Ă  passer par an ? 42
  • 44. Solution : Soit n le nombre de commandes optimal Ă  rĂ©aliser pendant l’annĂ©e La valeur de la consommation annuelle est de : 10.000 x 70 = 700.000 Euro La valeur d’une commande sera de 700.000 n Le coĂ»t de passation des commandes = 120 n Ct% Le coĂ»t de possession des stocks = 2n 700.000x20% = 2n 140.000 = 2n A l’optimum n = Ct% 2b = 700.000x20% 2x 120 = 140. 000 240 583,33 = = 24,15 Il convient de s’approvisionner environ 24 fois par an, soit une fois tous les 15 jours On peut aussi dĂ©terminer ce nombre optimal de commande de la façon suivante : L’optimum correspond au minimum oĂč s’égalise le coĂ»t de possession des stocks avec le coĂ»t de passation des commandes : Soit : 120 n = n2 = n= 140.000 140.000 2n 240 583,33 = 24,15 fois, soit une fois tous les 15 jours. 43