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Gestion financiere approfindie
1.
Master Spécialisé Management
Financier de lâEntreprise SĂ©minaires de Gestion FinanciĂšre Approfondie ï ï ï· ï· ï· Diagnostic Financier ï Gestion de TrĂ©sorerie ï Gestion des Stocks ï
2.
INTRODUCTION GENERALE 1- DĂ©finitions La
gestion financiĂšre peut ĂȘtre dĂ©finie comme Ă©tant«la fonction qui a pour but essentiellement dâassurer rĂ©guliĂšrement Ă lâentreprise les fonds nĂ©cessaires Ă son Ă©quipement rationnel et Ă son exploitation courante, et dâautre part de contrĂŽler la rentabilitĂ© des opĂ©rations auxquelles sont affectĂ©s ces fonds. » 1 Une deuxiĂšme dĂ©finition, celle de la centrale des bilans de la banque de France postule que « la gestion financiĂšre est la recherche de lâĂ©quilibreĂ court, moyen et long terme entre les sorties et les entrĂ©es de capitaux, c Ă d entre les besoins financiers et les ressources financiĂšres » La fonction financiĂšre dans une entreprise a pour mission : - dâassurer lâenregistrement comptable des diffĂ©rentes opĂ©rations et la tenue des comptes - Le contrĂŽle de gestion des diffĂ©rentes opĂ©rations rĂ©alisĂ©es par lâentreprise La gestion de trĂ©sorerie de lâentreprise La gestion des opĂ©rations de croissance interne etexterne de lâentreprise La gestion des opĂ©rations boursiĂšres La gestion des opĂ©rations fiscales. 2- lâimportance de lâinformation financiĂšre Lâinformation comptable et financiĂšre est la matiĂšre premiĂšre de toute analyse financiĂšre effectuĂ©e Ă lâintĂ©rieur ou Ă lâextĂ©rieur de lâentreprise. Elle est prĂ©sentĂ©e dans des supports appelĂ©s documents comptables ou Ă©tats de synthĂšse. Lâinformation financiĂšre est donc la plate forme qui permet Ă lâanalyse interne ou externe de procĂ©der au diagnostic de la situation financiĂšre de lâentreprise afin de pouvoirs ressortir les points forts et les faiblesses de lâentreprise sur le plan financier. Sur la base de ce diagnostic, les responsables financiers au sein de lâentreprise peuvent prendre des dĂ©cisions qui engagent lâavenir de lâentreprise en tenant compte de ses contraintes internes et celles que prĂ©sente son environnement externe. Pour pouvoir mener Ă bien une mission dâanalyse fin anciĂšre, Ă©tape primordiale pour toute dĂ©cision de gestion financiĂšre, les informations comptables et financiĂšres doivent ĂȘtre regroupĂ©es dans des schĂ©mas simplifiĂ©s sous forme de masses ou flux quirenseignent sur la situation financiĂšre de lâentreprise 3- PrĂ©sentation des principaux documents comptables 3.1. Le bilan Le bilan est un inventaire des actifs et des passifs dâune entreprise. Il renseigne sur la situation financiĂšre de lâentreprise Ă un instant donnĂ©, gĂ©nĂ©ralement la fin de lâexercice comptable. Le bilan comptable se prĂ©sente comme suit : 1 G. DEPALLENS « Gestion financiĂšre » Edition SIREY, Paris 1990 2
3.
Actif Actif immobilisé : -
Immobilisations en non-valeurs - Immobilisations incorporelles - Immobilisations corporelles - Immobilisations financiĂšres Actif circulant : Stocks - Stock des marchandises - Stocks de matiĂšres premiĂšres - Stocks de produits finis CrĂ©ances de lâactif circulant - Fournisseurs dĂ©biteurs, avances acomptes - Clients et comptes rattachĂ©s - Etat dĂ©biteur TrĂ©sorerie : - Banque - caisse Total actif Passif Capitaux propres et assimilĂ©s : - Capital social ou personnel - RĂ©sultat de lâexercice - Capitaux propres assimilĂ©s (subventions dâinvestissement et provisions rĂ©glementĂ©es Dettes de financement - Emprunt obligataire - Autres dettes de financement et Dettes du passif circulant - Fournisseurs et comptes rattachĂ©s - Clients crĂ©diteurs, avances et acomptes - Etat crĂ©diteur TrĂ©sorerie - passif Banques (soldes crĂ©diteurs) Total passif Ces masses peuvent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es de maniĂšre simplifiĂ©e comme suit : Actif immobilisĂ© Fonds propres Immobilisations nettes Valeurs dâexploitation ou stocks Dettes de financement Capitaux permanents Fonds de roulement Actifs circulants CrĂ©ances de lâactif circulant Dettes Ă court terme dâexploitation DisponibilitĂ©s Dettes bancaires Ă court terme Dettes du passif circulant Ces Ă©lĂ©ments composent ce que lâon appelle le bilanfinancier simplifiĂ© ou condensĂ© qui peut ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme suit : 3
4.
ACTIF Rubriques PASSIF montants Rubriques Actif immobilisĂ© net Stocks CrĂ©ances de lâactif circulant TrĂ©sorerie
- actif Capitaux propres Dettes de financement Dettes du passif circulant Total Actif Montants Total Passif - Lâactif immobilisĂ© net (valeurs brutes â amortissements) reprĂ©sente la valeur des actifs Ă plus dâun an. Il dâagit essentiellement des outil s de production ( bĂątiments, matĂ©riel, machine, etc.) Les stocks reprĂ©sentent lâensemble des valeurs dâexploitation ( stock de matiĂšres premiĂšres, de matiĂšres consommables, de marchandise ou de produits finis) Les crĂ©ances de lâactif circulant reprĂ©sentent lesactifs qui donneront lieu dans le court terme (moins dâun an) Ă une rentrĂ©e de fonds ( clients, effets Ă recevoirâŠ) La trĂ©sorerie-actif est constituĂ©e des avoirs et encaisses dans les diffĂ©rents comptes bancaires et en caisse. Les fonds propres regroupent le capital, les rĂ©serves et assimilĂ©s, les subventions 2 dâinvestissement et le rĂ©sultat de lâexercice . Les dettes de financement concernent toutes les dettes Ă plus dâun an. Il sâagit, en principe, des emprunts obligataires ou ceux contractĂ©s auprĂšs des banques pour assurer des programmes dâinvestissement Ă moyen et long terme. - Les dettes de lâactif circulant englobent Ă la fois les dettes dâexploitation liĂ©es aux opĂ©rations commerciales rĂ©alisĂ©es avec les diffĂ©rents fournisseurs, et les dettes bancaires Ă court terme ( dĂ©couvert bancaire, facilitĂ©s de caisse) 3.2. Le compte des produits et de charges (CPC) : AppelĂ© aussicompte RĂ©sultatde lâexercice, il regroupe lâensemble des produits et des charges sans quâil soit tenu compte de leur date dâencaisse ment ou de paiement. Il fait apparaĂźtre par diffĂ©rence entre les deux, le bĂ©nĂ©fice ou la pertede lâexercice. PrĂ©sentation simplifiĂ©e dâun compte de produits etde charges (CPC) Charges Montants Produits Montant Stock initial Achats (HT) ImpĂŽts et taxes Frais de personnel Frais financiers Charges non courantes Dotations aux amortissements et aux provisions RĂ©sultat de lâexercice 2 Stock final Ventes (HT) Produits accessoires Produits financiers Produits non courants Lorsquâil sâagit dâun bilan avant affectation du r Ă©sultat de lâexercice. 4
5.
3. Les autres
documents comptables Ce sont des documents qui permettent de fournir des informations susceptibles de permettre une comprĂ©hension des autres documents, en complĂ©tant ou en prĂ©sentant sous une autre forme les informations contenues dans les autres documents de synthĂšse. Ces documents sont regroupĂ©s en annexe permet aux destinataires ( analyste interne, auditeur externe, administration fiscaleâŠ) dâavoir une meilleure appr Ă©ciation du patrimoine, de la situation financiĂšre et des rĂ©sultats de lâentreprise. Les principaux Ă©tats dâinformations complĂ©mentaires sont : - lâĂ©tat des dĂ©biteurs Ă la fin de lâexercice lâĂ©tat dĂ©taillĂ© des amortissements pratiquĂ©s auretitde lâexercice lâĂ©tat dĂ©taillĂ© des provisions constituĂ©es au titrede lâexercice lâĂ©tat des investissements rĂ©alisĂ© durant lâexercic Et toute autre information chiffrĂ©e ou non qui permettrait de clarifier davantage lâune des rubriques du bilan ou du "Compte Produits et Charges". 5
6.
1 : Les
instruments et les mĂ©thodes de lâanalyse financiĂšre Chapitre Introduction : DĂ©finition et objet de lâanalyse financiĂšre 1. DĂ©finition : Lâanalyse financiĂšre consiste en une Ă©tude des Ă©tats financiers de lâentreprise afin de mesurer : - Si les objectifs fixĂ©s sont atteints - Si les contraintes sont respectĂ©es - Si la politique suivie est efficace Elle vise Ă trouver les rĂ©ponses Ă trois questions fondamentales - Quel type dâactif dĂ©tenir ? - Quel est le montant de cet actif ? - Quel financement mettre en Ćuvre ? Lâobjectif de lâanalyse financiĂšre est, donc, de permettre de porter une apprĂ©ciation sur la situation financiĂšre et sur les performances de lâentreprise, dans lâoptique dâune mesure du degrĂ© dâatteinte des objectifs et de respect des contraintes financiĂšres. Lâobjectif thĂ©orique, est avant tout, la maximisation de la valeur de la firme. Cela coĂŻncide, Ă©videmment, avec lâintĂ©rĂȘt des actionnaires. LâapprĂ©ciation du degrĂ© de rĂ©alisation des objectifs permet aussi dâapprĂ©hender la capacitĂ© bĂ©nĂ©ficiaire de lâentreprise ( sa rentabilitĂ©, sesflux de trĂ©sorerie), sa pĂ©rennitĂ© dans le temps (risque Ă©conomique) ainsi que sa solvabilitĂ© financiĂšre Ă ourt,c moyen et long terme (risque financier) Le diagnostic financier, ne se limite, cependant, pas Ă de simples constats, il dĂ©tecte des phĂ©nomĂšnes, en trouve lâexplication, et doit recommander les solutions les plus appropriĂ©s Ă engager afin de dĂ©celer les voies dâamĂ©lioration des performances et cellede limitation des risques. 2. Les utilisateurs de lâanalyse financiĂšre Ils sont multiples, et chacun dâeux a une prĂ©occupation spĂ©cifique - Lâentreprise elle-mĂȘme : Les dirigeants de lâentreprise se soucient de lâanalyse de leurs comptes pour plusieurs raisons, dont notamment : o La validation des choix stratĂ©giques, en particulie les choix financiers o Lâanticipation de la rĂ©action de lâenvironnement, principalement celle des marchĂ©s financiers : des actionnaires et des prĂȘteurs - Les acteurs au niveau des marchĂ©s de capitaux : ilsâagit essentiellement de ceux qui financent lâentreprise, Ă savoir les actionnaires et les banq uiers. o Les actionnaires cherchent Ă mesurer la rentabilitĂ© de leurs placements ainsi que le niveau de risque de leurs portefeuilles. Leur prĂ©occupation principale consiste Ă mesurer lâaccumulation de la valeur atteinte par les titres quâils dĂ©tiennent ainsi que le niveau du risque quâils supportent. Cela leur permettrait de procĂ©der Ă des comparaisons avec dâautres types de placements pour valoriser leurs patrimoines financiers. o Les prĂȘteurs et les banquiers fournissent Ă lâentreprise des ressources financiĂšres qui prĂ©sentent une double contrainte de rĂ©munĂ©ration etde remboursement. Ils ont pour souci dâĂ©valuer la capacitĂ© de lâentreprise Ă payer les frais financiers et Ă rembourser le principal de lâemprunt. o Les investisseurs potentiels : ils cherchent Ă mesu rer lâĂ©ventuel enrichissement qui dĂ©coulerait de leur participation dans le capital de lâentreprise. Les investisseurs cherchent souvent Ă ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© pour le risque âilsqu prennent en investiss ant des les actifs dâune entreprise 6
7.
- Les autres partenaires
de lâentreprise : Ce sont, essentiellement, les clients, les fournisseurs et les salariĂ©s. o Les clients de lâentreprise cherchent Ă Ă©valuer la pĂ©rennitĂ© de leurs fournisseurs pour Ă©viter tout risque de rupture de stocks et dâapprovisionnement. Cette analyse leur permettra aussi de dĂ©finir le champ dâune Ă©ventuell nĂ©gociation commerciale sur les prix et sur les dĂ©lais. o Les fournisseurs utilisent lâanalyse financiĂšre pour apprĂ©cier la solvabilitĂ© de leurs clients auxquels ils octroient des dĂ©lais de paiement. La dĂ©faillance dâun client peut gĂ©nĂ©rer des pertes considĂ©rables sur les plans commercial et financier. o Les salariĂ©s sâintĂ©ressent Ă lâanalyse financiĂšre de leur entreprise dans une perspective de conserver leurs emplois et Ă Ă©valuer la capacitĂ©de lâentreprise Ă sauvegarder le versement de leurs rĂ©munĂ©rations ( salaires, primesâŠ) 3. Les instruments de lâanalyse financiĂšre. Le diagnostic financier est un processus Ă plusieur s Ă©tapes qui peuvent se rĂ©sumer ainsi : La collecte de lâinformation Le redressement des comptes Le calcul des indicateurs Lâanalyse des rĂ©sultats Pour mener Ă bien une mission de diagnostic financi er de lâentreprise, lâanalyste financier (interne ou externe) dispose dâune sĂ©rie dâoutils et de mĂ©thodes. - - * Les outils de lâanalyse financiĂšre renferment lâapproche globale et lâapproche relative. Lâapproche globale consiste Ă exploiter les grandes masses du bilan et du CPC et Ă faire apparaĂźtre dans les documents comptables corrigĂ©s des agrĂ©gats ayant une signification financiĂšre. o Pour le bilan, il sâagira des grandes masses financiĂšres ( Actif ImmobilisĂ© (AI), Actif Circulant (AC), TrĂ©sorerie (TR), Financement propre (CP), Dettes de financement (DLMT), Dettes du passif circulant (DCT). o Pour le CPC, il sâagit du calcul des soldes intermĂ©diaires de gestion. Marge commerciale (MC), Valeur ajoutĂ©e (VA), ExcĂ©dent brut dâexploitation (EBE)⊠Lâapproche relative utilise la technique des ratios qui consiste Ă comparer deux grandeurs financiĂšres pour apprĂ©cier une performance ou une dĂ©faillance de lâentreprise * Les techniques et les mĂ©thodes de lâanalyse financiĂšre sont multiples et vont de la comparaison Ă la dĂ©composition des indicateurs financiers - La comparaison met le ratio dans sa conception dynamique puisquâun ratio nâa que peu de sens lorsquâil est apprĂ©hendĂ© isolĂ©ment. La comparaison Ă un indicateur permettra sa juste apprĂ©ciation. On distingue entre la comparaison dans le temps, dans lâespace et la comparaison normative. o Dans le temps, lâĂ©volution dâun ratio permet de dĂ©terminer des tendances sur une pĂ©riode plus ou moins longue. o Dans lâespace, la co mparaison permet dâĂ©valuer les rat ios de lâentreprise par rapports Ă ceux des autres entreprises du mĂȘme secteur dâactivitĂ©. o Enfin, la co mparaison normative, permet de co mparer lâindicateur Ă des n ormes Ă©conomiques, Ă des usances ou Ă des normes arrĂȘtĂ©espar les diffĂ©rents acteurs de lâenvironnement de lâentreprise pour apprĂ©cier ses performances. - La dĂ©composition, appelĂ©e aussi analyse pyramidaledes ratios, est une technique qui cherc he Ă faire Ă©clater un ratio afin de pouvoir en examiner les composantes. 7
8.
Bénéficenet Exe mple le
ratio de re ntabilitĂ© fina nc iĂšre = ratios : - Capitaux propres BĂ©nĂ©ficenet le ratio de marge commerciale = chiffre d'affaires , Chiffres d'affaires Et le ratio de rotation des capitaux propres = On aura donc : La rentabilitĂ© peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en deux . Capitaux propres BĂ©nĂ©ficenet BĂ©nĂ©ficenet = chiffre d'affaires Capitaux pr opres x = marge commerciale x rotationdes capitaux propres 8 BĂ©nĂ©ficenet chiffre d'affaires
9.
Chapitre 2 LE BILAN
FINANCIER Introduction La comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale a pour mission de fournir,Ă travers le bilan comptable, une image de lâentreprise qui rĂ©pond Ă une approche juridique et comptable, gĂ©nĂ©ralement amplifiĂ©e de la prĂ©occupation fiscale. Cette image ne correspond pas strictement aux prĂ©occupations du financier, qui cherche Ă apprĂ©cier tous les emplois rĂ©alisĂ©s et toutes les essources utilisĂ©es Ă leurs vraies valeurs, indĂ©pendamment des seules rĂšgles comptables qui leurs sont appliquĂ©es. Les pratiques et les normes comptables sont telles, que le financier va ĂȘtre obligĂ© de procĂ©der Ă une sĂ©rie de retraitements pour disposer dâun bilan conforme Ă ses prĂ©occupations, et qui recense bien toutes les grandeurs dont il a besoin. Pour mener Ă bien son diagnostic financier, lâanaly ste doit procĂ©der Ă une correction du bilan comptable pour obtenir le bilan financier. 1. Passage du bilan comptable au bilan financier LâĂ©laboration du bilan comptable corrigĂ©, ou bilanfinancier, nĂ©cessite certaines retraitements au niveau des comptes de lâactif et ceux du passif. les redressements des comptes de lâactif a. Elimination de lâactif fictif Par actif fictif, on entend lâensemble des immobilisations en non-valeurs. Il sâagit de certaines charges, comptabilisĂ©es au niveau de lâactif immobilisĂ©, vu leur caractĂšre durable, en vue de leur amortissement sur plusieurs exercices (au plus 5 ans) Il sâagit des frais prĂ©liminaires, des charges Ă rĂ©partir sur plusieurs exercices et des primes de remboursement des obligations. Au niveau du bilan financier, ces charges doivent disparaĂźtre de lâactif immobilisĂ© de lâentreprise. La valeur correspondante vient en dĂ©duction du montant des capitaux propres pour ainsi assurer lâĂ©quilibre du bilan. b. Les immobilisations financiĂšres Certaines immobilisations financiĂšres sont liquidables Ă moins dâun an. Il convient alors de les considĂ©rer comme des liquiditĂ©s et de les transfĂ©revers les comptes de la trĂ©sorerie-actif c. IntĂ©gration des effets escomptĂ©s non Ă©chus Les effets reçus des dĂ©biteurs qui sont portĂ©s Ă lâescompte et non encore encaissĂ©s par lâentreprise sont considĂ©rĂ©s, dâun point de vue comptable, commedes engagements hors bilan. Au niveau du bilan financier, leur montant doit ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ© : - A lâactif, au niveau du compte client - Au passif au compte crĂ©dits dâescompte ( trĂ©sorerie-passif) d. Les crĂ©ances Ă plus dâun an Le montant des crĂ©ances Ă plus dâun an (clients et autres) doit ĂȘtre pris en considĂ©ration pour lâĂ©valuation de la liquiditĂ© de lâactif circulant.Certains analystes estiment quâil convient alors de le rĂ©intĂ©grer au niveau des immobilisations financiĂšres en lâĂ©liminant des comptes de lâactif circulant, puisque sa liquiditĂ© est condamnĂ©e Ă court terme. 9
10.
Les retraitements au
niveau des comptes du passif - a. Les capitaux propres Sont assimilĂ©s Ă des fonds propres toutes ressources qui ne prĂ©sentent pas des contraintes de durĂ©e de dĂ©tention dans le temps (pas de remboursement) ni de rĂ©munĂ©ration. Il convient dâabord de ne pas omettre de soustraire le montant de lâactif fictif Ă©liminĂ© au niveau de lâactif immobilisĂ©. Si une partie du capital souscrit est non appelĂ©e, il convient de la dĂ©duire du montant du capital social. La mĂȘme somme est Ă Ă©liminer au niveau de lâactif immobilisĂ©. - Lâaffectation du rĂ©sultat de lâexercice : si le montant des dividendes Ă verser est dĂ©terminĂ©, il convient dâaffecter le rĂ©sultat comme suit : o o La partie Ă distribuer aux actionnaires (les divide ndes Ă payer) sont Ă annexer aux dettes Ă court terme Le reste doit ĂȘtre mis en rĂ©serves au niveau des capitaux propres. - Les provisions pour risques et charges : Si ces provisions ont un caractĂšre de rĂ©serve (prĂ©sence rĂ©currente), on les intĂšgre en quasi-fonds propres. Sâil ne sâagit que de provisions con stituĂ©es pour simple prĂ©caution fiscale, il convient de les rattacher aux dettes Ă court terme. Certains analystes affectent les provisions pour risques aux fonds propres, et les provisions pour charges aux dettes Ă court terme. - De mĂȘme, lorsque lâentreprise gĂšre des comptes courants pour ses actionnaires, et que ces comptes prĂ©sentent un caractĂšre de permanence, il convient de les assimiler Ă des fonds propres et de les soustraire des dettes Ă court terme b. Ventilation des dettes de financement : La partie des dettes Ă long et moyen terme qui vien dra Ă Ă©chĂ©ance Ă moins dâun an nâest plus Ă considĂ©rer comme une dette de financement. On doitlâĂ©liminer de cette rubrique et lâannexer aux dettes Ă court terme. PrĂ©sentation des principales rubriques du bilan financier Actif Passif Capitaux propres Actif immobilisĂ© net Dette de financement Stocks CrĂ©ances de lâactif circulant Dettes du passif circulant TrĂ©sorerie-actif Les rubriques du bilan financier ainsi prĂ©sentĂ©es onts Ă©laborĂ©es Ă partir des comptes du bilan comptables aprĂšs avoir effectuĂ© tous les retraitements nĂ©cessaires pour mieux visualiser la situation financiĂšre de lâentreprise. 10
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Cela permet aussi
de respecter lâordre de liquiditĂ© croissante au niveau de lâactif et de lâexigibilitĂ© dĂ©croissante au niveau du passif. Sur la base de ces Ă©lĂ©ments, lâanalyste financier pourra procĂ©der au diagnostic financier de lâentreprise. 2. Notions de fonds de roulement (FDR) et de besoins en fonds de roulement (BFDR) 2.1 Le fonds de roulement (FDR) 2.1.1 DĂ©finition Le FDR peut ĂȘtre dĂ©finit comme Ă©tant la partie desressources permanentes de lâentreprise qui est affectĂ©e pour le financement du cycle dâexploitation de lâentreprise. Câest lâexcĂ©dent du financement permanent (capitaux propres + dettes de financement) sur lâactif immobilisĂ©. 2.1.2. DĂ©termination du FDR Il yâa deux mĂ©thodes pour la dĂ©termination du fondsde roulement, par le haut du bilan et par le bas du bilan. Par le haut du bilan FDR = Financement permanent - Actif immobilisĂ© Par le bas du bilan FDR = Actif circulant- Passif circulant Le FDR peut aussi ĂȘtre exprimĂ© en ratio : FDR = Financement permanent Actif immobilisĂ© , ce ratio dĂ©termine ainsi le taux de couverture des immobilisations par les capitaux permanents de lâentreprise. On peut dĂ©terminer aussi le FDR propre qui reprĂ©sente la partie des capitaux propres affectĂ©e au financement du cycle dâexploitation FDR propre = Capitaux propres â Actif immobilisĂ© Ou FDR propre = Actif circulant - Dettes 2.1.3 UtilitĂ© du FDR Le FDR permet dâapprĂ©cier lâĂ©quilibre financier delâentreprise, et il permet de porter un jugement sur la situation financiĂšre Ă court terme de lâentreprise dans la mesure oĂč il constitue une marge de sĂ©curitĂ© qui permettrait Ă lâentreprise de faire face, sans difficultĂ©s, Ă ses Ă©chĂ©ances et ainsi assurer la pĂ©rennitĂ© de lâĂ©quilibre de ses structures financiĂšres. 2.1.4 FDR et politique de financement de lâentreprise - Le FDR est un outil important pour Ă©valuer la politique de financement de lâentreprise. Lâexistence dâun fonds de roulement positif tĂ©moigne dâun Ă©quilibre financier de lâentreprise. La rĂšgle de lâorthodoxie financiĂšre stipule, en effet, que les emplois stables (actif immobilisĂ©) doivent ĂȘtre financĂ©s par des ressources stables inancement(f permanent), et que les ressources circulantes (dettes Ă court terme) soient affectĂ©es Ă des emplois cycliques (actif circulant). Le FDR positif est une marge de sĂ©curitĂ© dont disposelâentreprise pour ne pas enfreindre son Ă©quilibre financier Ă court terme. 11
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2.1.5 . FDR
et politique dâinvestissement de lâentrepris e Lâinvestissement par acquisition des biens immobilisables accroĂźt la valeur de lâactif immobilisĂ©. Pour conserver un FDR stable, il faut que les nouvelles acquisitions des immobilisations soient financĂ©es par des capitaux permanents ( fonds propres ou dettes de financement) NĂ©anmoins, il faut toujours prendre en considĂ©ratio les autres emplois dâexploitation qui sont liĂ©s Ă la politique dâinvestissement (les besoins en fonds de roulement (BFDR)) pour ainsi Ă©viter tout problĂšme dâasphyxie financiĂšre et sauvegarder un FDR toujours positif pour le financement dâune partie de lâexploitation. Enfin, il faut signaler que si le FDR est en relation Ă©troite avec lâĂ©quilibre financier de lâentreprise, il nâen reste pas moins quâil nâ yâa pas de lien Ă gĂ©nĂ©raliser entre lâexistence dâun FDR positif et la situation financiĂšre saine de lâentreprise. Le FDR peut ĂȘtre nĂ©gatif dans certaines activitĂ©s qui ne nĂ©cessitent pas une forte intensitĂ© capitalistique en immobilisations (les activitĂ©s commerciales et de services), ou desactivitĂ©s dont les ressources cycliques font plus que couvrir les emplois circulants (les grandes surfaces, les pharmaciesâŠ) En gĂ©nĂ©ral, lâutilitĂ© du FDR ne peut ĂȘtre apprĂ©ciĂ©epour une entreprise que par rapport aux besoins de fonds de roulement qui se dĂ©gagent de son exploitation. 2.2. Le besoin en fonds de roulement (BFDR) 2.2.1. DĂ©termination du BFDR Le cycle dâexploitation dâune entreprise nĂ©cessite des ressources dâexploitation et engendre des besoins dâexploitation. - Les besoins dâexploitation sont les stocks et les crĂ©ances de lâactif circulant ( Clients et comptes rattachĂ©s, autres dĂ©biteurs, comptes de rĂ©gularisation-actif) - Les ressources dâexploitation sont formĂ©es des dettes du passif circulant Ă savoir les fournisseurs et comptes rattachĂ©s et les autres dettes non financiĂšres BFDR = Besoins dâexploitation â Ressources dâexploi tation LâĂ©quation le plus souvent utilisĂ©e est : BFDR = Stocks et encours + crĂ©ances sur clients et comptes rattachĂ©s + autres crĂ©ances â crĂ©dits fournisseurs et comptes rattachĂ©s â autres dettes non financiĂšres. Le BFDR est gĂ©nĂ©ralement positif dans les entreprises Ă forte intensitĂ© capitalistiques (entreprise industrielle) Il peut ĂȘtre nĂ©gatif dans certaines entreprises quibĂ©nĂ©ficient de ressources cycliques importantes par rapport aux emplois circulants (exemple des grandes surfaces qui achĂštent Ă crĂ©dit et vendent souvent au comptant) - 2.2.2 Les caractĂ©ristiques du BFDR Quatre facteurs influencent le BFDR dâune entreprise Le secteur dâactivitĂ© Le chiffre dâaffaires La valeur ajoutĂ©e La situation de la trĂ©sorerie a. BFDR et secteur dâactivitĂ© Plus lâactivitĂ© de lâentreprise engendre un cycle dâexploitation long, plus le BFDR est important. 12
13.
On peut alors
rencontrer un BFDR nĂ©gatif dans le secteur de la distribution ayant un cycle dâexploitation trĂšs court, tandis quâun secteur comme lâaĂ©ronautique nĂ©cessite un BFDR plus important que celui de lâautomobile. b. BFDR et chiffre dâaffaires Entre le chiffre dâaffaires et le BFDR sâĂ©tablit une relation proportionnelle. Plus lâentreprise rĂ©alise un chiffre dâaffaires important, plus elle aura un BFDR important car elle sera amenĂ©e Ă constituer des stocks de plus en plus importants et accordera des crĂ©dits Ă ses clients. Elle pourra aussi rĂ©duire ce BFDR si elle arrive Ă nĂ©gocier des Ă©chĂ©ances plus importantes au niveau du crĂ©dit-fournisseur. c. BFDR et degrĂ© dâintĂ©gration de la filiĂšre Le degrĂ© dâintĂ©gration de la filiĂšre correspond autaux dâintĂ©gration de lâentreprise dans le processus de production dâun bien ou dâun service. Plus lâentreprise est prĂ©sente dans les divers stades de production, plus sa valeur ajoutĂ©e est importante, et plus son BFDR augmente. Pour diminuer le BFDR, certaines entreprises peuvent recourir Ă la sous-traitance. d. BFDR et trĂ©sorerie La trĂ©sorerie entretient une relation trĂšs Ă©troiteavec le BFDR Ă travers le FDR. Une trĂ©sorerie plĂ©thorique (trop excĂ©dentaire) signifie que lâentreprise dispose plus de ressources dâexploitation quâelle en a besoin pour couvrir les emplois dâexploitation. Elle pourra alors augmenter ses emplois ( stocks, crĂ©dits aux clientsâŠ) Au contraire, une trĂ©sorerie serrĂ©e ou nĂ©gative tĂ©moigne dâune difficultĂ© en matiĂšre de liquiditĂ©. Lâentreprise devra alors entreprendre les actions nĂ©cessaires pour rĂ©duire son BFDR. : La relation Ă©vidente qui sâĂ©tablit entre le FDR, el BFDR et la TrĂ©sorerie est la suivante TRESO RERIE = FDR â BFD R Ainsi plusieurs cas peuvent se prĂ©senter : >0 < FDR > BFDR T>0 BFDR = 0 <0 FDR < BFDR T<0 T>0 T<0 |FDR| > |BFDR| T<0 F DR = 0 <0 |FDR| < |BFDR| T>0 13
14.
2.3 Les actions sur
le FDR et le BFDR En cas dâun dĂ©sĂ©quilibre financier flagrant, qui setraduit gĂ©nĂ©ralement par un dĂ©ficit important de trĂ©sorerie, lâentreprise peut entreprendre des actions Ă la fois sur le FDR et sur le BFDR. - 2.3.1. Les actions sur le FDR Lâentreprise peut amĂ©liorer son FDR par : La recherche de moyen de financement Ă long terme : augmentation de capital ou endettement Ă long et moyen terme Lâaugmentation de lâautofinancement en encourageant une politique de rĂ©tention de bĂ©nĂ©fices. Une rĂ©vision de la politique dâinvestissement qui pourrait ĂȘtre trĂšs ambitieuse et dĂ©passant les capacitĂ©s financiĂšres de lâentreprise, ce qui peut se traduire par un problĂšme dâasphyxie financiĂšre. Le dĂ©sinvestissement par la liquidation de certains biens immobilisĂ©s ne contribuant pas efficacement Ă lâexploitation. Il nâen reste pas moins quâil faut contrĂŽler le niv eau du FDR, car un FDR trop important peut engendrer des coĂ»ts inutiles pour lâentreprise. 2.3.2. Les actions sur le BFDR Pour rĂ©duire le BFDR, il faut : - AmĂ©liorer la vitesse de rotation des stocks, en accĂ©lĂ©rant la transformation des stocks en liquiditĂ©s et en prĂ©conisant une politique dâapprovisionnement appropriĂ©. - RĂ©duire les dĂ©lais accordĂ©s aux clients sans enfreindre les objectifs de la politique commerciale de lâentreprise Rechercher les dĂ©lais fournisseurs les plus longs et sans coĂ»ts additionnels. Exercice dâapplication : On vous fournit ci dessous les comptes de la sociĂ©tĂ© « ALPHA » au 31/12/ N : - Clients et comptes rattachĂ©s : 162.000 - Compte courant dâassociĂ© crĂ©diteur : 93.420 - Report Ă nouveau crĂ©diteur : 16.740 - Constructions : 1.821.600 - Autres rĂ©serves : 15.120 - Autres crĂ©anciers : 342.300 - Frais prĂ©liminaires : 90.000 - Amortissement des frais prĂ©liminaires : 45.000 - MatĂ©riel : 2.820.900 - Etat crĂ©diteur : 89.280 - RĂ©sultat en instance dâaffectation : 306.000 - TrĂ©sorerie- Passif : 651.360 - RĂ©serve lĂ©gale : 178.080 - TVA due : 69.000 - Emprunt obligataire : 2.883.000 Provisions pour risque et charge : 162.600 - Fournisseurs et comptes rattachĂ©s : 1.236.600 - Capital social : 2.700.000 - Terrains : 1.160.400 - Amortissements des immobilisations corporelles : 1.845.000 - TVA rĂ©cupĂ©rable : 111.000 - Titres de participation : 2.623.000 - Titres de placement : 226.000 - Cautionnement : 61.800 - Banques et CCP : 180.000 - Caisse : 2.800 - Stocks : 1.374.000 14
15.
Questions : 1. Présenter
le bilan comptable et le bilan comptablesimplifiĂ© au 31/12/N 2. Etablir le bilan financier sachant que : a. Le 1/5 de lâemprunt obligataire viendra Ă Ă©chĂ©ancele 31/3/N+1 b. La sociĂ©tĂ© a dĂ©cidĂ© de distribuer 75% de son bĂ©nĂ©fice 3. DĂ©terminer le FDR et le BFDR et donner votre apprĂ©ciation sur lâĂ©quilibre financier Ă court terme de lâentreprise. 15
16.
Chapitre 3 : 1. Le
diagnostic financier de lâentreprise GĂ©nĂ©ralitĂ©s 1.1. DĂ©finitions Le diagnostic financier est lâexamen gĂ©nĂ©ralisĂ© dela situation financiĂšre de lâentreprise Ă partir des informations fournis par ses Ă©tats comptables. Ces informations transformĂ©es en indicateurs abrĂ©gĂ©s (appelĂ©s ratios) sont comparĂ©es Ă des normes sectorielles ou Ă dâautres indicateurs prĂ©Ă©tablis par lâentreprise pour apprĂ©cier le degrĂ© rĂ©alisation des objectifs. Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractĂ©ristiques qui peuvent ĂȘtre des Ă©lĂ©ments du bilan ou du compte de produits et de charges. 1.2. UtilitĂ© Lâanalyse financiĂšre par les ratios permet au responsable financier de suivre les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par lâentreprise, de relever les carenceset dâĂ©tablir les prĂ©visions nĂ©cessaires pour amĂ©liorer la situation financiĂšre. Elle permet aussi de donner une image assez claire aux tiers intĂ©ressĂ©s tels que les actionnaires, les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel. La rĂ©ussite de toute dĂ©cision financiĂšre repose plus sur lâaptitude Ă prĂ©voir et Ă anticiper les Ă©vĂ©nements futurs. Une analyse se contentant de lâexamen des donnĂ©es prĂ©existantes sans possibilitĂ© de pouvoir les confronter avec des prĂ©visions, limite de son efficacitĂ© en matiĂšre dâĂ©laboration dâune stratĂ©gie financiĂšre claire Ă moyen et long terme. Lâobjectif primordial de toute analyse financiĂšre, est sans doute, de permettre Ă lâentreprise et Ă ses partenaires dâĂ©valuer, dans le temps et dans lâespace, les qualitĂ©s et les dĂ©fauts de lâentreprise, dans lâoptique de lâĂ©laboration dâune stratĂ©gie entretenue et intĂ©grer pour permettre Ă lâentreprise de rĂ©aliser ses objectifs de croissance. Enfin, lâanalyse financiĂšre est utile dâabord pour lâentreprise elle-mĂȘme, et pour les diffĂ©rents tiers. Les objectifs peuvent, cependant, diverger dâun intervenant Ă lâautre. Câest le cas du banquier qui cherche Ă travers lâĂ©tude de la situation financiĂšre de lâentreprise Ă Ă©valuer les possibilitĂ©s dâendettement dont elle dispose. Les ratios les plus dĂ©terminant seront alors ceux de structure, de trĂ©sorerie et de liquiditĂ©. Chaque type dâanalyse a un but bien prĂ©cis, ce qui dĂ©termine la catĂ©gorie de ratios auxquels il faut donner plusdâimportance. 2. Lâanalyse du rĂ©sultat de lâentreprise Ă lâaide d es soldes intermĂ©diaires de gestion « SIG » Les soldes intermĂ©diaires de gestion (SIG) sont desindicateurs qui permettent une analyse du rĂ©sultat dĂ©gagĂ© par lâentreprise Ă travers un dĂ©coupage de ce rĂ©sultat aux diffĂ©rents stades de sa formation. 16
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2.1. La formation
du rĂ©sultat : Ventes de marchandises - (Achats de marchandises + variation de stocks) = marge commerciale + MC Production vendue + Production immobilisĂ©e + Variation de stocks de produits finis et encours = Production de lâexercice +P Achats de matiĂšres premiĂšres et de consommables + Variation de stocks des matiĂšres premiĂšres et consommables +Consommation externe (autres charges externes) = Consommation de lâexercice -C Production â consommation = Valeur ajoutĂ©e VA - Frais de personnel (y compris personnel intĂ©rimaire) = RĂ©sultat Ă©conomique brut - FP = REB - ImpĂŽts et taxes + subvention dâĂ©quipement = ExcĂ©dent brut dâexploitation - I&T + SE = EBE - Charges calculĂ©es (dotations aux amortissementset aux provisions) - Autres charges = RĂ©sultat dâexploitation - CC - AC = RE + Quote-part des rĂ©sultats faits en commun - Charges financiĂšres + Produits financiers = RĂ©sultat courant +Q - CF +PF = RC + Produits non courants - Charges non-courantes = RĂ©sultat Ă rĂ©partir + PNC - C NC = RĂ R - ImpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s - Participation des salariĂ©s = RĂ©sultat net comptable - IS - PS = RNC 2.2. La signification des soldes intermĂ©diaires deGestion La marge commerciale : Elle ne concerne que les entreprises commerciales ou la partie purement commerciale des entreprises industrielles. Elle est Ă©gale Ă la diffĂ©rence entre le montant des ventes de marchandises et de leur coĂ»t dâachat. Plus elle est importante, plus lâentreprise est performante sur le plan commercial. On peut calculer aussi le taux de marge commerciale qui facilite la comparaison entre entreprises du mĂȘme secteur. Il peut ĂȘtre calculĂ©arpbranche dâactivitĂ© ou par produit. 17
18.
Taux de marge
commerciale = marge commerciale x100 coĂ»t d'achat On calcule aussi le taux de marque qui permet dâapprĂ©cier la marge commerciale par rapport au prix de vente : Taux de marque = marge commerciale x100 prix de vente N.B. Le prix dâachat et le prix de vente sâentenden t hors taxe. La production de lâexercice La production de lâexercice est un indicateur utilisĂ© par les entreprises industrielles, elle renseigne sur lâimportance de la production des biens et services rĂ©alisĂ©s par lâentreprise. Câest un indicateur peu homogĂšne dans la mesure oĂč la production vendue est gĂ©nĂ©ralement exprimĂ©e en prix de vente alors que la production stockĂ©e et celle immobilisĂ©e sont exprimĂ©es en prix de revient. Cependant, elle permet de mesurer lâactivitĂ© de lâentreprise mieux que le chiffre dâaffaire. La valeur ajoutĂ©e Ce solde exprime la crĂ©ation de valeur ou lâaccroissement de la valeur apportĂ©e par lâentreprise aux biens services quâelle vende. Elle permet de mesurer lâactivitĂ© de lâentreprise et participe Ă la formation du rĂ©sultat. La valeur ajoutĂ©e est un indicateur de gestion trĂšsimportant car câest elle qui permet la rĂ©munĂ©ration des autres facteurs de production. ( RĂ©munĂ©ration du personnel, des prĂȘteurs des investisseurs) ainsi que la contribution de lâentreprise Ă la collectivitĂ© sous forme dâimpĂŽt et taxes. LâexcĂ©dent brut dâexploitation Câest le solde de gestion le plus significatif car elle permet dâapprĂ©cier la rentabilitĂ© de lâexploitation de lâentreprise avant prise en consi dĂ©ration des dĂ©cisions dâamortissements et des autres Ă©lĂ©ments financiers et exceptionnels. De ce fait, lâEBE permet dâutiles comparaisons avec les exercices prĂ©cĂ©dents et les indicateurs des entreprises du mĂȘme secteur dâactivitĂ©. Le rĂ©sultat dâexploitation Le rĂ©sultat dâexploitation est le rĂ©sultat qui dĂ©coule de lâactivitĂ© normale de lâentreprise abstraction faite des Ă©lĂ©ments financiers et des Ă©lĂ©ments exceptionnels. Il permet dâapprĂ©cier les performances de lâentreprise indĂ©pendamment de sa politique financiĂšre, dâinvestissement ou de distribution. Il facilite ainsi la comparaison des performances dâentreprises dont les politiques de financement sont diffĂ©rentes. Le rĂ©sultat courant avant impĂŽt Ce rĂ©sultat se distingue du rĂ©sultat dâexploitationpar le fait quâil prend en considĂ©ration le rĂ©sultat des opĂ©rations financiĂšres rĂ©alisĂ©es parâentreprisel (Produits financiers â charges financiĂšres) Le rĂ©sultat exceptionnel Ce rĂ©sultat est celui dĂ©gagĂ© par lâentreprise au treti de ses opĂ©rations non courantes et qui ne sont pas directement liĂ©es Ă lâactivitĂ© normale delâentreprise ( Produits non-courants â charges non courantes ) 18
19.
Le résultat de
lâexercice Câest le rĂ©sultat qui doit permettre la rĂ©munĂ©ratiodes associĂ©s sous forme de dividende aprĂšs que lâentreprise ait acquittĂ© lâimpĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices. Câest un rĂ©sultat qui peut ĂȘtre influencĂ© par leslĂ©ments exceptionnels. Mais câest un indicateur trĂšs important dans la mesure oĂč il apparaĂźt dans les documents adressĂ©s aux diffĂ©rents partenaires de lâentreprise. 2.3. LâintĂ©rĂȘt des soldes intermĂ©diaires de gestionpour le diagnostic financier de lâentreprise. A travers le calcul dâun certain nombre de ratios, les SIG offrent une base importante pour apprĂ©cier les performances et les dĂ©faillancesfinanciĂšres de lâentreprise. On distingue entre les ratios dâactivitĂ© et de rendement et les ratios de rentabilitĂ©. Les ratios dâactivitĂ© et de rendement : Taux de valeur ajoutĂ©e = Valeur ajoutĂ©e x 100 Production Ce ratio mesure le degrĂ© dâintĂ©gration de lâentreprise dans le processus de production et permet dâapprĂ©cier sa contribution dans la production nationale. Rendement de la main dâĆuvre = Valeur ajoutĂ©e Effectif moyen des salariĂ©sde l'enteprise Il permet dâĂ©valuer la productivitĂ© de la main dâĆuvre Ă travers une apprĂ©ciation de lâactivitĂ© de lâentreprise par salariĂ©. Valeur ajoutĂ©e Rendement des Ă©quipements productifs = Equipement productif moyen Câest un ratio qui permet de mesure le rendement des biens immobilisĂ©s de lâentreprise. Les ratios de rentabilitĂ© Le taux de marge brute dâexploitation = ExcĂ©dentbrut d'exploitation Chiffres d'affaires (HT) Ce taux qui constitue la base du financement de lâentreprise permet de mettre en Ă©vidence les performances industrielles et commerciales de lâentreprise. Elle permet aussi dâapprĂ©cier la capacitĂ© de lâentreprise Ă dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices. Taux de rentabilitĂ© Ă©conomique = ExcĂ©dentbrut d'exploitation Capitaux investis Ce taux permet dâapprocher la rentabilitĂ© dâexploitation de lâentreprise par rapport aux capitaux Ă long et moyen terme mis Ă sa disposition . 19
20.
Les ratios dâexploitation Ces
ratios sont nombreux et permettent dâapprĂ©cierchaque SIG par rapport au total Par exemple si on veut mesurer lâimportance des charges financiĂšres, il suffit de les rapporter aux charges totales de lâentreprise. Ils permettent ainsi dâexpliquer lâĂ©volution dâune pĂ©riode Ă lâautre et une comparaison sectorielle. En gĂ©nĂ©ral, les soldes intermĂ©diaires de gestion sont des indicateurs trĂšs prĂ©cieux pour situer une entreprise : - Par rapport Ă son Ă©volution dans le passĂ© Ă lâaide dâune comparaison avec les soldes calculĂ©s durant les exercices prĂ©cĂ©dents - Par rapport Ă ses concurrents suite Ă une comparais on avec les indicateurs dĂ©gagĂ©s par les entreprises opĂ©rant dans le mĂȘme secteur dâactivitĂ©, ou par rapport Ă des normes publiĂ©es par les syndicats professionnels. Exercice dâapplication Le compte rĂ©sultat de lâentreprise SIGMA au 31/12/N e prĂ©sente comme suit en milliers de dirhams: Charges Achats de matiĂšres premiĂšres Montants Montants Production vendue 90. 00 0 Production stockĂ©e -10 00 Production immobilisĂ©e V ari ation d e sto c ks d es m atiĂšr es premiĂšres 25. 00 0 Produits 8.000 Total des produits dâexp loitation 97.000 0 60 0 -200 Frais de personnel 38. 00 0 ImpĂŽts et taxes 3.000 Autres charges externes 10. 00 0 Dotations aux amort issements 2.000 Total des charges dâexp loitations 77. 80 0 Charges financiĂšres 1.500 Produits financiers Charges non courantes 1.700 Produits non courants ImpĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices (35%) 5.810 BĂ©nĂ©fice net comptable 10. 79 0 Total des charges 97. 60 0 20 Total des produits 97. 60 0
21.
Travail Ă faire
: InterprĂ©ter le rĂ©sultat de lâentreprise et procĂ©derĂ son diagnostic en calculant les principaux soldes intermĂ©diaires de gestion ainsi que les ratios qui vous paraissent utiles 3. LâĂ©tude du bilan Ă travers les ratios de lâanalyse financiĂšre Le bilan financier de lâentreprise offre une plate forme intĂ©ressante pour lâĂ©tude de la situation financiĂšre de lâentreprise. A travers la technique des ratios, qui prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt pratique, onpasse dâune comparaison des valeurs brutes Ă des pourcent ages qui facilitent lâanalyse financiĂšre. De façon gĂ©nĂ©rale, on distingue entre trois catĂ©gories de ratios : les ratios de situation, les ratios de gestion, et les ratios de rentabilitĂ©. 3.1. Les ratios de situation. Ces ratios sont calculĂ©s Ă travers les grandes masses du bilan financier. Ils ont pour but dâĂ©tudier les relations entre les diffĂ©rents postes de lâactif et du passif. On distingue entre trois catĂ©gories de ratios de situation : Les ratios de structure, les ratios de financement et les ratios de liquiditĂ©. 3.1.1. Les ratios de structure On cherche Ă travers le calcul de ces ratios Ă dĂ©te rminer la part relative de chaque rubrique du bilan au niveau de lâactif ou du passif pour avoir une idĂ©esur la composition des emplois et des ressources. Exemple : Actif Passif ElĂ©ments montants % ElĂ©ments Actif immobilisĂ© 35.000 35% Capitaux propres Montant % s 40.000 40% Stocks 15.000 15% Dettes de financement 35.000 35% CrĂ©ances 30.000 30% Dettes du passif circulant 25.000 25% TrĂ©sorerie Total 20.000 100.000 20% 100% Total 100.000 100% La centrale des bilans de la Banque de France dĂ©finit quatre principaux ratios de structure financiĂšre : ï· Le ratio de fond de roulement : Capitaux permanents Acif immobilisĂ© Ce ratio permet de comparer la valeur Ă©conomique des emplois stables au capital financier de lâentreprise. Ce ratio doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă 1, sinon le fond de roulement de lâentreprise serait nĂ©gatif Ce ratio est souvent faussĂ© par lâĂ©rosion monĂ©tairequi crĂ©e une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© entre la valeur du numĂ©rateur et celle du dĂ©nominateur. Lâactif immobilisĂ© est souvent Ă©valuĂ© au coĂ»t dâachat. LâanciennetĂ© de lâimmobilisation diminue la portĂ©edâune vraie Ă©valuation de sa valeur. Capitaux propres ï· Ratio dâindĂ©pendance financiĂšre : Capitaux 21 permanents
22.
Ce ratio permet
dâapprĂ©cier lâindĂ©pendance financiĂšre de lâentreprise par rapport Ă ces crĂ©anciers Ă long et moyen terme. Il permet aussi de donner une idĂ©e sur la structure financiĂšre de lâentreprise et le degrĂ© de son endettement. Les banquiers calculent souvent ce ratio pour toute demande de crĂ©dit et exigent quâil soit supĂ©rieur Ă 50%. ï· Ratio de la capacitĂ© de renouvellement des immobilisations : Dotations aux amortissements Immobilisations brutes Ce ratio met en valeur la capacitĂ© de lâentreprise Ă financer de nouvelles acquisitions de matĂ©riel immobilisĂ©. Plus le ratio est Ă©levĂ©, plus lâentreprise dispose dâune importante capacitĂ© dâautofinancement. LâhomogĂ©nĂ©itĂ© de ce ratio est toutefois remise enausec par lâeffet de lâinflation et la politique dâamortissement que lâentreprise. Actif immobilisĂ© ï· Ratio dâintensitĂ© capitalistique : Efectif du personnel Ce ratio mesure le rapport existant entre le capital et le travail. Une entreprise dont lâĂ©quipement est trĂšs moderne devrait avoir un ratio dâintensitĂ© capitalistique Ă©levĂ©. Un ratio moins Ă©levĂ© renseigne sur une utilisation intense de main dâĆuv re. 3.1.2. les ratios de financement Ces ratios permettent dâapprĂ©cier la politique de financement des investissements pratiquĂ©e par lâentreprise. On distingue entre trois ratios : Marge brute d'autofinancement ï· Part des investissements a utofinancĂ©s : Investissements Ce rapport met en Ă©vidence la capacitĂ© dâautofinancement des investissements de lâentreprise. Plus il est important, plus cela tĂ©moigne dâune politique entretenue de financement par les ressources internes de lâentreprise. En effet, la marge brut dâautofinancement nâest que la sommation des bĂ©nĂ©fices non distribuĂ©s et des dotations aux amortissements. ï· Taux dâinvestissement : Investissemnts ajoutĂ©e Valeur Ce ratio permet dâapprĂ©cier la croissance de lâentreprise Ă travers sa politique dâinvestissement. Plus ce ratio est important, plus cela tĂ©moigne dâune croissance importante de lâentreprise. Marge brute d'autofinancement ï· Tau x de rĂ©tention de ressources : Valeur ajoutĂ©e Ce ratio permet de situer le degrĂ© de recyclage desressources de lâentreprise par rapport Ă la richesse que crĂ©e effectivement lâentreprise. 3.1.3. Les ratios de liquiditĂ© Lâobjet de cette catĂ©gorie de ratios est dâĂ©valuerla capacitĂ© de lâentreprise Ă faire face Ă ses engagements Ă court terme. Trois principaux ratios sont Ă distinguer Ă cet Ă©gard. Chacun permet dâapprĂ©cier la liquiditĂ© de lâentreprise Ă un niveau bien dĂ©terminĂ©.
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22
24.
ï· Le ratio
de liquiditĂ© gĂ©nĂ©rale : Actif circulant Dettes Ă court terme Ce ratio apprĂ©cie la capacitĂ© de lâensemble des valeurs dâexploitation (stocks, crĂ©ances et trĂ©sorerie) Ă faire face Ă lâexigibilitĂ© des dettes Ă court terme. Ce ratio doit ĂȘtre obligatoirement supĂ©rieur Ă 1, sinon la solvabilitĂ© de lâentreprisesera remise en cause Ă court terme. Il prĂ©sente cependant quelques inadĂ©quations qui remettent en cause lâhomogĂ©nĂ©itĂ© des Ă©lĂ©ments qui le composent dont on cite princ ipalement : La non-correspondance entre lâexigibilitĂ© forte du dĂ©nominateur et la liquiditĂ© rĂ©duite du numĂ©rateur. Il suppose que lâactif circulant est Ă©valuĂ© de la mĂȘme façon chez toutes les entreprises alors quâil yâa plusieurs mĂ©thodes dâĂ©valuation des stocks. Ne prend pas en considĂ©ration le fait quâil faut Ă©liminer des stocks la partie correspondante au stock-outil qui surestime la liquiditĂ© de lâactif circulant crĂ©ancesde l'actif circulant ï· Le ratio de liquiditĂ© rĂ©duite : Dettes Ă court terme Ce ratio permet dâapprĂ©cier la capacitĂ© des valeursrĂ©alisables Ă court terme (crĂ©ances + trĂ©sorerie) Ă couvrir les dettes exigibles Ă court terme de lâentreprise. Pour une bonne Ă©valuation du numĂ©rateur, il convient dâĂ©liminer toute crĂ©ance Ă caractĂšre douteux ou litigieux et qui peut surĂ©valuer la liquiditĂ© des crĂ©ances.l Ifaut aussi que les dĂ©lais clients et les dĂ©lais fournisseurs soient Ă©quivalents pour que ce ratio ait une signification. ï· Le ratio de liquiditĂ© immĂ©diate : TrĂ©sorerie-actif Dettes Ă court terme Ce ratio permet lâĂ©valuation rĂ©elle de la liquiditĂ©de lâentreprise, plus il est proche de 1 plus lâentreprise est loin de courir tout risque dâinsol vabilitĂ©. 3.2. Les ratios de Gestion AppelĂ©s aussi ratio de rotation, leur finalitĂ© estquâils permettent dâapprĂ©cier lâefficacitĂ© de lâutilisation des ressources de lâentreprise pour l a satisfaction de ses besoins. Quatre principaux ratios Ă prendre en considĂ©ration. Ils concernent la rotation des stocks, du crĂ©dit-client, du crĂ©dit-fournisseur et des actifsproductifs. 3.2.1. La rotation des stocks : ï· Prix de revie nt des marc handises vendues Stock moyen Ratio de rotation des stocks : ou Chiffre d'affaires Stock moyen Il prĂ©fĂ©rable de prendre au numĂ©rateur le prix deevientr des marchandises vendues si lâentreprise dĂ©termine ce prix Ă travers une analyse des coĂ»ts (comptabilitĂ© analytique). Le chiffre dâaffaires Ă©tant majorĂ© par la marge bĂ©nĂ©ficiaire de lâentreprise qui surestime la valeur du numĂ©rateur. Au dĂ©nominateur, le stock moyen annuel est plus significatif que le stock final qui apparaĂźt aux Ă©tats de synthĂšse Ă la clĂŽture de lâexercice. Les entreprises ont gĂ©nĂ©ralement tendance Ă sousestimer ce stock final. Le stock moyen peut ĂȘtre âStocks initials mensuels de dĂ©terminĂ© de deux façons : Stock initialï«stock final janvier Ă dĂ©cemebreï« Stock final de dĂ©cembre 13 23 2 ou
25.
Le ratio de
rotation des stocks renseigne sur le nombre de fois que lâentreprise transforme ses stocks en chiffre dâaffaires. Il permet dâapprĂ©cier la politique commerciale de lâentreprise et la concordance entre les services des ventes et ceux de lâapprovisionnement. Ce ratio est Ă maximiser, car plus il est important plus lâentreprise affiche de bonnes performances en matiĂšre de gestion des stocks. On peut aussi dĂ©terminer : ï· La durĂ©e moyenne dâĂ©coulement des stocks (en jours)= Stock moyen Prix de revient des marchandises vendues x365 Cette durĂ©e est Ă minimiser, car plus transforment en chiffre dâaffaires. est rĂ©duite plus les stocks tournent vite et se 3.2.2. La rotation du crĂ©dit-client Chiffre d' affaires(TTC) 3 Le ratio de rotation du crĂ©dit client : Clientsï«EARï«EENE ï· Ce ratio permet lâĂ©valuation de la performance commerciale de lâentreprise. Il dĂ©termine le nombre de fois que lâentreprise transforme ses crĂ©ances sur les clients en chiffre dâaffaires. Il permet dâapprĂ©cier aussi la politique de recouvrement des crĂ©ances sur les clients. Il est Ă maximiser. CrĂ© ditsïclie nts ï· La durĂ©e moyenne du crĂ©dit-client (en jours) : CA(TTC) x365 Cette durĂ©e est Ă limiter tant que les contraintes commerciales et celles de la concurrence le permettent sur le marchĂ©. Elle peut ĂȘtre aussi rĂ©duite en faisant recours aux techniques de recouvrement des crĂ©ances tel le factoring ou la cession des crĂ©ances. Exemple : Soient deux entreprises A et B dont les chiffres dâaffaires et les crĂ©ances sur clients se prĂ©sentent comme suit : ElĂ©ments CA (TTC) CrĂ©dit-client 4 RRCC 5 DMCC Entreprise A 100.000 30.000 333% ou 3,3 109 jours Entreprise B 100.000 80.000 125% ou 1,25 292 jours Sur un plan commercial, lâentreprise A est plus performante que lâentreprise B car elle arrive Ă transformer plus rapidement son chiffre dâaffaire s en crĂ©ances et elle a un dĂ©lai-client plus court. 3.2.3 La rotation du crĂ© dit-fournisseur En principe, une entreprise gĂšre bien son crĂ©dit-fournisseur quand il rĂ©ussit Ă obtenir des dĂ©lais de remboursement plus longs sans frais additionnels. 3 EAR : Effets Ă recevoir EENE : Effets escomptĂ©s non Ă©chus 4 Ratio de rotation du crĂ©dit-client 5 DurĂ©e moyenne du crĂ©dit-client 24
26.
Achats (TTC) ï· Ratio
de rotation du crĂ©dit-fournisseur :Fournisseursï«effets Ă payer Plus ce ratio est minimisĂ©, plus cela tĂ©moigne dâune performance de la politique dâapprovisionnement de lâentreprise car il signifie que lâentreprise obtient le maximum de facilitĂ©s de rĂšglement sur ses achats. Cela ne doitpas contrarier la solvabilitĂ© de lâentreprise Ă court terme. ï· DurĂ©e moyenne du crĂ©dit- fournisseur en jours: Fournisseursï«Effets Ă payer x365 Achats(TTC) Lâobjectif de lâentreprise est de maximiser cette d urĂ©e sans que cela entraĂźne des coĂ»ts additionnels pour lâentreprise. Le crĂ©dit-fournisseur nâest bĂ©nĂ©fique pour lâentreprise que lorsquâil est gratuit. On doit toujours comparer entre le dĂ©lai moyen du crĂ©dit client (dmcc) et le dĂ©lai moyen du crĂ©dit-fournisseur (dmcf). Il est gĂ©nĂ©ralement conseillĂ© dâavoir un dmcc >dmcf pour Ă©viter la situation de trĂ©sorerie en difficultĂ©. 3.2.4. La rotation des actifs productifs ï· Le ratio de rotation des actifs productifs : Chiffre d'affaires Actif total Ce ratio sâinterprĂšte comme le nombre de fois que lâentreprise a rĂ©ussi Ă transformer son actif productif en chiffre dâaffaires. Plus ce ratio est important plus lâentreprise est performante sur le plan Ă©conomique car il augmente la productivitĂ©de ses actifs. Ce ratio prĂ©sente, cependant une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© desĂ©lĂ©ments qui le composent. Lâactif Ă©tant Ă©valuĂ© Ă des prix historiques alors que le chiffredâaffaires est exprimĂ© en prix courant du marchĂ©. 3.3. Les ratios de rentabilitĂ© Les ratios de rentabilitĂ© permettent de tirer des enseignements sur le rendement de lâentreprise. On distingue entre trois types de rentabilitĂ© : la rentabilitĂ© commerciale, la rentabilitĂ© Ă©conomique et la rentabilitĂ© financiĂšre ï· Le ratio de rentabilitĂ© commerciale: Marge commerciale Chiffre d'affaires La rentabilitĂ© commerciale permet de donner une idĂ©e sur le degrĂ© de rĂ©ussite de la politique commerciale de lâentreprise. La marge commerciale est la diffĂ©rence entre le prix de vente et le prix de revient des produits ou services vendus. Il nây a pas de normes universelles pour ce ratio. Tout dĂ©pend, en effet, de la nature de lâactivitĂ© de lâentreprise et du secteur dans lequel elle opĂšre. Des normes sectorielles peuvent ĂȘtre prises comme rĂ©fĂ©rence Ă cet Ă©gard. ï· Le ratio de rentabilitĂ© des actifs : BĂ©nĂ©ficebrut (avant impĂŽt) Total actif Ce ratio permet de mesurer la rentabilitĂ© des moyens mis en Ćuvre par lâentreprise pour la rĂ©alisation de son activitĂ©. Il varie dâun secteurĂ un autre selon lâimportance de lâactif de chaque entreprise. Une entreprise industrielle aura Ă©videmment une rentabilitĂ© Ă©conomique moins importante quâune entreprise commerciale du fait de lâimportance de ses actifs 25
27.
ï· Le ratio
de rentabilitĂ© financiĂšre BĂ© nĂ©ficene t ( a prĂšsim pĂŽt) Capitaux propres (hors rĂ©sultatde l'exercice) Câest le ratio qui mesure le rendement des capitaux investi et qui donne une idĂ©e sur la rĂ©ussite du projet dâinvestissement. Dans les normes financiĂšres, ce ratio doit au moins dĂ©passer le taux dâintĂ©rĂȘt sur les marchĂ©s financiers par une prime de risque qui justifie lâattitude de lâinvestisseur de prendre des risques en investissant dans des projets productifs au lieu de procĂ©der Ă un simple placement financier Ă terme. ï· Taux de rentabilitĂ© des capitaux permanents : BĂ©nĂ©ficenet (aprĂšs impĂŽt) ï« Frais financiers (DLMT) Capitaux permanents Ce ratio met en Ă©vidence lâeffet de levier financier (ou effet de massue) suite Ă une comparaison entre la rentabilitĂ© des capitaux propres et celle des capitaux permanents. Lâeffet de levier peut ĂȘtre dĂ©fini comme Ă©tant lâavantage que procure un endettement supplĂ©mentaire au niveau de la rentabilitĂ© financiĂšre de lâentreprise. Il dĂ©pend de deux variables, le coĂ»t du crĂ©dit etel taux de rentabilitĂ©. La rentabilitĂ© des capitaux propres peut ĂȘtre exprimĂ©e en termes dâeffet de levier comme D C Rc ïœrï«(rïi) suit : OĂč : Rc : RentabilitĂ© des capitaux propres EB E R : rentabilitĂ© Ă©conomique aprĂšs impĂŽt et avant fraisfinancier = Actif total i: CoĂ»t du crĂ©dit (taux dâintĂ©rĂȘt) C : capitaux propres D : Dettes Ă long et moyen terme Plus r > i, plus lâentreprise a intĂ©rĂȘt Ă sâendetter car sa rentabilitĂ© fait plus que couvrir les frais dâendettement Ă long et moyen terme, on parle alors dâeffet de levier de la dette. Si r < i, cela veut dire que la rentabilitĂ© de lâentreprise est incapable de couvrir les frais de la dette. Lâendettement ne fera que dĂ©tĂ©riorer la rentabilitĂ© de lâentreprise, on parle alors dâeffet de massue. Lâentreprise nâa pas intĂ©rĂȘt Ă sâendetteExercice dâapplication 2 Le comptable de la sociĂ©tĂ© Atlas a dressĂ© le bilancondensĂ© suivant au 31/12/N Actif Actif immobilisĂ© net Stocks CrĂ©ances TrĂ©sorerie Total Montants 62.352 92.884 120.144 2.228 277.908 Passif Capitaux propres RĂ©sultat Dettes de financement Dettes dâexploitation et autres dettes du passif circulant Montant 88.714 12.600 54.900 Total 277.908 121.894 Informations complĂ©mentaires : - Lâentreprise a dĂ©cidĂ© de distribuer 8.500 des bĂ©nĂ©fices aux actionnaires - Les dettes de financement renferment 2.300 Ă©chues Ă moins dâun an 26
28.
- Le chiffre dâaffaires
au titre de lâannĂ©e N sâĂ©lĂšveĂ 1.230.000 (HT) Le montant des achats est de 854.520 ( HT°au titre de lâannĂ©e N Le stock moyen durant lâannĂ©e sâĂ©lĂšve Ă 114.500 Le taux de la TVA est de 20%. Travail Ă faire : 1- Etablir le bilan financier 2- calculer le FDR et le BFDR et dĂ©duire lâĂ©tat de lâĂ©quilibre financier de lâentreprise Ă court terme 3- ProcĂ©der Ă une analyse financiĂšre par le calcul des diffĂ©rents ratios de structure, de liquiditĂ© et de rentabilitĂ© Exercices Exercice 1 On vous communique lâextrait de la balance aprĂšs inventaire de lâentreprise SYGMA au 31 dĂ©cembre 2000. Terrain : 30.500 Capital social : 1.200.000 Frais prĂ©liminaires : 160.000 Charges Ă rĂ©partir sur plusieurs exercices : 40.000 Emprunt bancaire Ă court terme : 400.700 Dettes de financement : 1.380.900 RĂ©sultat de lâexercice : -602.000 RĂ©serves : 603.250 Fournisseurs : 815.793 Effets Ă recevoir : 48.402 Banque : 31.501 Report Ă nouveau (dĂ©biteur) : -287.708 Effets Ă payer : 206.345 Comptes de rĂ©gularisation-passif : 207.899 Constructions : 603.200 Amortissement des constructions : 393.780 Stocks : 1.703.807 Banque (solde crĂ©diteur) : 237.255 MatĂ©riel : 5.813.000 Amortissement du matĂ©riel : 3.997.400 Clients : 103.204 Informations complĂ©mentaires : - Le Chiffre dâaffaire (TTC) sâĂ©lĂšve Ă 6.177.816 - Les achats (TTC) sâĂ©lĂšvent Ă 4.240.000 - Le stock moyen durant lâannĂ©e est de 1.246.000 Travail Ă faire : 1. PrĂ©senter le bilan comptable au 31/12/2000 2. PrĂ©senter le bilan financier sachant quâun montantde 48.000 euros des dettes de financement vient Ă Ă©chĂ©ance le 31/3/2001. 3. ProcĂ©der au diagnostic financier de lâentreprise SYGMA en calculant les principaux ratios de situation, de gestion et de rentabilitĂ©. 27
29.
Exercice 2 Le bilan
condensĂ© de la sociĂ©tĂ© MARTAL se prĂ©senteau 31/12/N comme suit : Actif Montant Passif Montant Actif immobilisĂ© brut 83.012.000 Financement propre 142.510.000 Stocks 105.807.500 Dettes de financement 30.072.700 CrĂ©ances 60.500.030 Dettes Ă court terme 80.776.845 TrĂ©sorerie 4.040.015 Total actif 253.359.545 Total Passif 253.359.545 Il convient de prĂ©ciser que : - Les frais dâĂ©tablissement sâĂ©lĂšvent Ă 13.500 - Les amortissements des immobilisations sâĂ©lĂšvent Ă 53.092.980 dont 5.600 pour les frais dâĂ©tablissement - Le rĂ©sultat de lâexercice sâĂ©lĂšve Ă 8.405.000 et sera distribuĂ© Ă hauteur de 60% - Un montant 3.500.000 des dettes de financement viendra Ă Ă©chĂ©ance Ă moins dâun an - Le chiffre dâaffaires sâĂ©lĂšve Ă 356.584.120 (HT)et les achats Ă 213.560.487 (HT) - Le stock moyen est de 147.852.300 - Le taux de la TVA est de 20%. Travail Ă faire : 1. Etablir le bilan financier de la sociĂ©tĂ© MARTAL 2. ProcĂ©der Ă son diagnostic financier en calculant tous les ratios possibles 28
30.
Chapitre 4 : Les
techniques dâoptimisation de la gestion de la trĂ©sorerie Contenu: La gestion des financements et des placements Ă cou rt terme - Les conditions bancaires et les techniques de nĂ©gociation - Lâoptimisation de la gestion de trĂ©sorerie par la gestion en valeur Introduction Les soldes de trĂ©sorerie dĂ©gagĂ©s par le BT interpellent des dĂ©cisions de la part du trĂ©sorier afin de: â Rentabiliser les excĂ©dents par la recherche de placements rentables â Financer les dĂ©ficits aux meilleures conditions demarchĂ© GĂ©rer les financements de façon efficace suppose: - La recherche de moyens adĂ©quats pour financer les dĂ©ficits - Une maĂźtrise des techniques de calcul des diffĂ©rents coĂ»ts facturĂ©s par les banques 2. Les divers types de crĂ©dits bancaires et leur coĂ»t rĂ©el: DiffĂ©rentes possibilitĂ©s de financement du dĂ©ficitde trĂ©sorerie dont les plus souvent utilisĂ©es par les entreprises sont: â DĂ©couvert bancaire â 1.1. Le âą âą âą âą âą âą âą Lâescompte commercial dĂ©couvert bancaire ModalitĂ© de financement Ă CT PossibilitĂ© de laisser le compte temporairement dĂ©biteur Exigence dâun plan de trĂ©sorerie de la part du banquier Aucune garantie intrinsĂšque nâest exigĂ©e en principe Pas de justification commerciale Ă lâorigine PossibilitĂ© de demande de sĂ»retĂ©s personnelles enonctionf de lâĂ©volution de certains indicateurs â La situation financiĂšre de lâentreprise â La moralitĂ© commerciale des dirigeants â Le bon fonctionnement des comptes Calcul des agios: la mĂ©thode hambourgeoise Exemple : Lâentreprise Martex a rĂ©alisĂ© les opĂ©rations suivantes pendant le mois de janvier N: â Solde au 31/12/N-1: 10000 â 3/1 ChĂšque payĂ©: 12500 â 4/1 Virement espĂšces: 25000 â 8/1 ChĂšque payĂ©: 30000 â 11/1 Remise chĂšque: 30600 â 12/1 Virement reçu: 195000 â 20/1 ChĂšque payĂ©: 50000 â 25/1 ChĂšque payĂ©: 6300 â 31/1 Retrait espĂšces: 100000 29
31.
Quel est le
montant des agios facturĂ©s par la banque au titre du mois de Janvier N sachant que le taux pratiquĂ© est de 12%? 1.2. Lâescompte commercial CaractĂ©ristiques : âą âą âą Ligne dâescompte accordĂ©e par la banque Ă lâentreprise NĂ©gociation des effets dans la limite de la ligne dâescompte En cas de dĂ©passement, le banquier peut exiger uneaugmentation du taux de lâescompte CoĂ»t rĂ©el de lâescompte : Exemple : âą Le 1/1/N, Une entreprise dispose dâune traite de 100.000 Euro Ă Ă©chĂ©ance au 31 janvier N âą Si le taux apparent dâescompte est de 10%, quel est le taux rĂ©el de lâescompte en tenant en compte les dates de valeur? 2. La gestion des placements âą Plusieurs possibilitĂ©s de placement sont possible pour rentabiliser les excĂ©dents de trĂ©sorerie. âą Le choix judicieux dâun outil de placement suppose la connaissance de plusieurs critĂšres: â Le niveau de risque acceptĂ© par lâentreprise â La rĂ©munĂ©ration attendue â Le degrĂ© de liquiditĂ© â â Lâincidence fiscale Les frais de souscription et de sortie 2.2. Les diffĂ©rentes possibilitĂ©s de placement Ă court terme âą Certaines possibilitĂ©s sont consacrĂ©es aux grandesentreprises, â Billets de trĂ©sorerie â Certificats de dĂ©pĂŽt â Bons de trĂ©sor âą dâautres sont adaptĂ©es aux besoins des PME â SICAV Ă court terme â â FCP Comptes Ă terme 2.3. PossibilitĂ©s offertes aux PME : âą SIVAV: â SICAV sensibles: varient en fonction des indices boursiers â SICAV rĂ©guliĂšre: assure des performances rĂ©guliĂšresen raison dâune gestion rĂ©guliĂšre â SICAV monĂ©taires: dĂ©nuĂ©s de risque mais avec un rendement infĂ©rieur Les SIVAV prĂ©sentent les caractĂ©ristiques suivantes - LiquiditĂ©s quasi-totale - Ordre dâachat ou de vente possible Ă tout moment - Ordre exĂ©cutĂ©s en valeur du jour - Aucun droit dâentrĂ©e ou de sortie - Moyen adaptĂ© au PME ayant des excĂ©dents ponctuels tene disposant pas dâune gestion prĂ©visionnelle âą FCP: â CopropriĂ©tĂ© de valeurs mobiliĂšres et de liquiditĂ©lacĂ©p Ă court terme â Prix de souscription calculĂ© au regard de la derniĂšre valeur liquidative rapportĂ© au nombre de part du fond 30
32.
â Les actifs
dĂ©tenus sont Ă©valuĂ©s au moins deux foispar mois â Les ventes ne sont possibles quâĂ Ă©chĂ©ances fixes â âą FCP moins liquides que les SICAV Les comptes Ă terme â PrĂȘt consenti par lâentreprise Ă la banque â Les intĂ©rĂȘts sont payables Ă terme â Les taux sont librement nĂ©gociables pour les placements supĂ©rieurs Ă 1 mois Taux calculĂ© par rĂ©fĂ©rence au taux interbancaire minuĂ©di dâune marge de 0,5% â 3. Les conditions bancaires et les techniques de nĂ©gociation âą Contraintes de la gestion de trĂ©sorerie â RĂ©duction des frais financier â Optimisation des produits financiers NĂ©cessitĂ© dâune meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes de base pour mieux nĂ©gocier les conditions de financement et de placement - Les taux - Les commissions - Les jours de valeurs Les taux âą Deux Ă©lĂ©ments conditionnent les taux du crĂ©dit Ă court terme â Un taux de rĂ©fĂ©rence: TBB â Une majoration en fonction du niveau de risque en fonction de la catĂ©gorie de lâentreprise Exemple de majoration en fonction de la catĂ©gorie dâentreprise CatĂ©gorie Taux dâescompte Taux de dĂ©couvert 1Ăšre catĂ©gorie TBB + 1,10% TBB + 1,55% 2Ăšme TBB + 1,25 TBB + 1,70 3Ăšme TBB + 1,50 TBB+ 1,95 4Ăšme TBB+ (1,75% Ă 6,1%) TBB + (2,2% Ă 6,55% Les Commissions âą RĂ©munĂšrent le travail de la banque â Commission du plus grand dĂ©couvert: 0,05% appliquĂ©aux trois plus fort dĂ©couverts mensuels du trimestre â Les commissions dâendos pour lâescompte: 0,4% Ă 0,6 % en fonction du montant et de la durĂ©e â Les commissions fixes âą La commission dâimpayĂ© âą La commission dâacceptation âą La commission de service (recouvrement) Les jours de valeurs âą RĂ©sultent du dĂ©calage entre date dâopĂ©ration â datede valeur âą CoĂ»t pour lâentreprise âą Ressource pour la banque âą Les flux crĂ©diteurs enregistrĂ©es pour une date postĂ©rieure Ă la date dâopĂ©ration 31
33.
⹠Les flux débiteurs
enregistrĂ©s pour une date antĂ©rieure Concepts de base âą Heure de caisse: heure limite de comptabilisation dâune opĂ©ration par la banque â Toute opĂ©ration intervenue aprĂšs la date de caisseest repoussĂ© Ă J+1 â Lâheure de caisse est 11h, elle peut ĂȘtre repoussĂ©par nĂ©gociation Ă 16h âą Jours ouvrĂ©s: du lundi au vendredi âą Jours ouvrables: tous les jours sauf dimanche et jours fĂ©riĂ©s âą Jours calendaires: tous les jours de la semaine âą Notion de « sur place » les deux banques ont la mĂȘme chambre de compensation âą Notion de « hors place » diffĂ©rentes chambres de compensation Principales conditions bancaires standards et nĂ©gociĂ©es Conditions Standards Conditions nĂ©gociables Flux crĂ©diteurs - Versement espĂšces - ChĂšque sur m bq - ChĂšque sur place - ChĂšque hors place - Virement reçu - Effets Ă lâencaissement - Effets Ă lâescompte Flux dĂ©biteurs - Retraits dâespĂšces - ChĂšque Ă©mis - Virement Ă©mis - PrĂ©lĂšvement Ă©mis - Effet domiciliĂ© J+1cal J+1ouvrĂ© J+2ouvrĂ©s J+12ouvrĂ©s J+1cal ĂchĂ©ance + 4 j cal J+ 1cal J J J+1ouvrĂ© J+8cal J ĂchĂ©ance + 2j cal J J -1 ouvrĂ©s J â 2cal J -1 cal J-1 cal ĂchĂ©ance â 1 j cal J J-1 cal J J EchĂ©ance Lâoptimisation de la gestion de trĂ©sorerie par la gestion en valeur âą NĂ©cessitĂ© de suivi des flux bancaires en terme de ated de valeurs et non en date dâopĂ©ration âą Suivi quotidien par banque ModĂšle de fiche de suivi en valeur de trĂ©sorerie 01/01 02/01 03/01 04/01 05/01 Encaissements - EspĂšces - ChĂšque SP ChĂšque HPâŠ. Total des Encaissements DĂ©caissements - ChĂšques Ă©mis - Virements Ă©mis - PrĂ©lĂšvementâŠ. Total des dĂ©caissements Solde avant dĂ©cisions DĂ©cisions - Virement internes - Achats SICAV - Ventes SIVAV - Etc..; Total des dĂ©cisions Solde veille Solde aprĂšs dĂ©cision 32
34.
Chapitre 5 :
ElĂ©ments de Gestion des Stocks Introduction DĂ©finition: Le mot stock est un mot dâorigine saxonne, il signifie «souche». Il Ă©voque la nĂ©cessitĂ© de faire des provisions de bois pour lâhiver. LâidĂ©e de stock est donc liĂ©e aux notions de prĂ©visions et de prĂ©caution. On stocke pour se prĂ©munir contre lesisquesr de pĂ©nurie possible. La notion de stock a Ă©voluĂ© avec le dĂ©veloppement Ă©conomique, et le stockage est devenu un moyen de se prĂ©munir contre la dĂ©gradation de la monnaie en pĂ©riode inflationniste, un moyen de gagner de lâargent sur des produits Ă caractĂšre spĂ©culatif, un moyen Ă©galementpour Ă©ponger les excĂ©dents pour maintenir les cours de certains denrĂ©es. En entreprise, le stock fait rĂ©fĂ©rence Ă lâensembledes marchandises accumulĂ©es en attente dâĂȘtre transformĂ©es et/ou ĂȘtre vendues. Une entreprise peut dĂ©tenir plusieurs types de stocks selon la nature de son activitĂ©. Une entreprise industrielle par exemple peut dĂ©tenir des stocks : - de matiĂšres premiĂšres - de produits finis - de produits en-cours ou de produits semi-fini - de piĂšces de rechange, etc. Le cycle de stockage liĂ©e Ă lâopĂ©ration approvisionnement â production â ventes peut ĂȘtre dĂ©coupĂ© en plusieurs Ă©tapes que nous pouvons dĂ©crire comme suit : - Commandes et achats de matiĂšres premiĂšres - Stockage de matiĂšre premiĂšre - Acheminement des matiĂšres premiĂšres pour la fabrication - Stockage de produits semi-finis - Finalisation du cycle de production - Stockage des produits finis - Ventes 1. Les raisons dâexistence des stocks Plusieurs raisons motivent la dĂ©tention des stocks: - La variation et la saisonnalitĂ© de la production face Ă une demande constante Une premiĂšre raison et la raison la plus Ă©vidente est celle liĂ©e Ă lâobligation de rĂ©pondre Ă une demande constante pratiquement constante face Ă une production non constante et parfois saisonniĂšre. Cette obligation existe souvent dans de nombreux domaines et notamment celui de lâagroalimentaire oĂč le caractĂšre saisonnier reste fortement marquĂ© malgrĂ© un lissage important dĂ» aux facilitĂ©s de transport et aux moyens techniques nouvellement employĂ©s comme les chaĂźnes de froid ou autres techniques logistiques dâacheminement. 33
35.
Le choix de
la forme la plus Ă©conomique de stockage est important Ă maints Ă©gards qui minimise les coĂ»ts de stockage tout en assurant que les marchandises ne pĂ©rissent pas. En principe, il est moins coĂ»teux de stocker une matiĂšre sur laquelle la valeur ajoutĂ©e est faible. Mais faut-il encore prendre en compte les conditions de stockage liĂ©es Ă lâencombrement et aux exigences de la conservation. Actuellement, on stocke de plus en plus de produits alimentaires naturels : cĂ©rĂ©ales, farines, cafĂ©s, cacao, olĂ©agineux, vins, certains fruits, lĂ©gumes, produits laitiers, poisson, etc. ce stockage est rendu possible grĂące au dĂ©veloppement considĂ©rabledes moyens de conservation ayant fait lâobjet dâune industrie puissante exercĂ©e par de grands groupes industriels. En plus, il faut aussi noter que le stockage est parfois nĂ©cessaire pour amĂ©liorer la ualitĂ©q des produits : boissons alcoolisĂ©es, bois, tce. - Variation et saisonnalitĂ© de la demande Le stockage est important aussi car la demande de certains produits peut prĂ©senter une certaine saisonnalitĂ© pĂ©riodique, mensuelles, hebdomadaires,quotidiennes. La saisonnalitĂ© est bien marquĂ© dans certains produits tels que lâhabillement, les biens dâĂ©quipement mĂ©nagers, les articles de mode, de sport et de loisir, ainsi que dans dâautres produits de grande consommation comme les boissons par exemple om intervient le climat, les pĂ©riodes de congĂ©s, les diffĂ©rentes fĂȘtes (fleurs et plantes). - Les contraintes Ă©conomiques Dans les entreprises industrielles, les livraisons des fournisseurs aux entreprises devraient ĂȘtre le plus possible liĂ©es Ă la production rĂ©elle des ateliers. Câest une exigence imposĂ©e au Japon et dans la majoritĂ© des pays occidentaux en matiĂšre de gestion des stocks. Il faut cependant prendre en considĂ©ration dâautres variables, tel que le coĂ»t de transport et les quantitĂ©s minimales exigĂ©es pourla livraison, les remises accordĂ©es par les fournisseurs pour les quantitĂ©s importantes, les coĂ»ts de stockage et de gardiennage ; etc. - Les motifs financiers Le motif de stockage peut ĂȘtre purement spĂ©culatifpour tirer profit dâaune augmentation des prix des produits devient plus rare. Cette pratique est courante dans les secteurs des produits alimentaires et de certains mĂ©taux. Toutefois, le stockage de ces produits peut sâacĂ©rer coĂ»teux eu Ă©gard aux capitaux mobilisĂ©s pour lâacquisition etle stockage de ces produits. Des arbitrages doivent ĂȘtre engagĂ©s entre gains et coĂ»ts et risques pourĂ©gagerd la politique optimale Ă suivre. II. La notion de stock de sĂ©curitĂ© et de stock maximum Pour que le cycle dâapprovisionnement â production puisse se dĂ©rouler normalement, deux conditions sont nĂ©cessaires - La premiĂšre est que la quantitĂ© de produits finis tockĂ©es doit ĂȘtre suffisante pour satisfaire la demande des sections de production Ă nâimporte quel moment. Dans le cas contraire la production serait arrĂȘtĂ©e. - La deuxiĂšme condition est que la quantitĂ© des produits finis doit ĂȘtre suffisante pour satisfaire continuellement la demande de la clientĂšle, dans le cas contraire, lâentreprise serait en rupture de stock et perdrait ainsi lâoccasion de vendre ses produits et le risque de cĂ©der des parts de marchĂ©s au profit des concurrents. 34
36.
Il en résulte
de ce qui prĂ©cĂšde que le stock des matiĂšres premiĂšres et des produits finis ne peuvent descendre, sans prĂ©judice pour lâentreprise, en dessous dâun plancher minimum. Ce plancher est dĂ©nommĂ© Stock: de SĂ©curitĂ© Ce stock de sĂ©curitĂ© est fixe lorsque les ventes delâexercice sont parfaitement rĂ©guliĂšres, et il est fluctuant si les ventes sont saisonniĂšres comme lemontrent les graphiques suivants : Q Consommation / Ventes Stock de matiĂšres /de Produits finis t Graphique 1 : Stock de matiĂšres premiĂšres ou produits finis dans le cas dâune progression linĂ©aire de la consommation des ateliers/ ventes deproduits fini. Q Consommation / Ventes Stock de matiĂšres /de Produits finis t Graphique 2 : Stock de matiĂšres premiĂšres ou produits finis dans le cas dâune progression fluctuante de la consommation des ateliers/ ventes de produits fini. 35
37.
III. La notion
de stock maximum La notion de stock maximum Ă©mane gĂ©nĂ©ralement dâunepolitique de minimisation de risque liĂ©e Ă la rupture de stocks. Les adeptes de cette stratĂ©gie de maximisation des stocks ont pour objectif de garantir lâapprovisionnement des ateliers de production en matiĂšres premiĂšres et les clients en produits finis sans courir un risque dâĂ©puisement des stocks. Il encourent toutefois deux catĂ©gories de contraintes, une contrainte financiĂšre et une contrainte physique. - La contrainte financiĂšre : Cette contrainte peut concerne tous les stocks des marchandises soumises Ă une procĂ©dure dâapprovisionnement, ceux de matiĂšres premiĂšres,etdes marchandises La contrainte financiĂšre a des consĂ©quences diffĂ©rentes selon que lâentreprise dispose dâune trĂ©sorerie aisĂ©e ou crĂ©ditrice. - Le cas de la trĂ©sorerie aisĂ© e: Câest le cas gĂ©nĂ©ralement oĂč les entreprises cherchent Ă sâapprovisionner le plus surtout lorsquâelles craignent une augmentation des cours des matiĂšres achetĂ©es. Ayant un stock minimum de matiĂšres premiĂšres, mais disposant de liquiditĂ©s excĂ©dentaires, lâentreprise peut sâapprovisionner sans faire appel au crĂ©dit fournisseur ou aux banques, li nâaura donc pas Ă payer de frais financiers. Ceci ne signifie pas que cette opĂ©ration de constitution destock soit gratuite. Un coĂ»t dâopportunitĂ© est perdu par lâentreprise suite Ă lâutilisation de cet argen t dans un stock qui ne sera pas utilisĂ© incessamment. Ce coĂ»t dâopportunitĂ© est estimĂ© Ă un minimum qui correspond aux produits financiers que cet argent pourrait rapporter en le plaçant sur le marchĂ© financier. Exemple : Supposons quâune entreprise dispose dâun stock mini mum dâune matiĂšre premiĂšre qui lui suffira pour une pĂ©riode de 1 mois. Cette entreprise a investi un montant de 500.000 Euro pour la constitution dâun stock maximum. Si le taux de placement sur le marchĂ© est de 10% par an, quel est le coĂ»t dâopportunitĂ© rĂ©el supportĂ© par lâentreprise ? Solution Le manque Ă gagner brut est Ă©gal Ă : 500.000 x 10% x 1/12 = 4.166 Euro Si lâentreprise est bĂ©nĂ©ficiaire, ce coĂ»t dâopportunitĂ© est rĂ©duit du montant de lâimpĂŽt que lâentreprise aura Ă supporter sur les produits fina nciers. Les intĂ©rĂȘts perçus par les entreprises sont soumisau taux de la retenue Ă la source de 20% non libĂ©ratoire de lâI.S. c'est-Ă -dire ces intĂ©rĂȘtsauront Ă supporter lâIS de 35% en dernier ressort. Le coĂ»t dâopportunitĂ© net que lâentreprise aura Ă supportet est de CoĂ»t dâopportunitĂ© net = CoĂ»t dâopportunitĂ© brut â Montant de lâIS Montant de lâIS = 4.166 x 35% = 1.458 Euro CoĂ»t dâopportunitĂ© net : 4.166 â 1.458 = 2.708 Euro Ce coĂ»t dâopportunitĂ© est Ă reconsidĂ©rer en fonction des conditions de stockage et dâapprovisionnement futurs. - Il faut rajouter les frais engendrĂ©s par le stockage de ces matiĂšres premiĂšres - Il faut aussi diminuer ce coĂ»t de toute augmentation du coĂ»t dâachat suite Ă une augmentation des prix de matiĂšres premiĂšres. En effet, si les prix de matiĂšres premiĂšres augmentent assez pour dĂ©passer le coĂ»t dâopportunitĂ© ainsi calculĂ©,on dira que lâentreprise avait raison de constituer ce stock maximum. 36
38.
- Le cas dâune
trĂ©sorerie en difficultĂ© (crĂ©ditric)e Si lâentreprise ne dispose pas de liquiditĂ©, et prĂ©fĂšre dâemprunter Ă court terme pour constituer un stock maximum craignant une augmentation des prix. Exemple : Supposons quâelle emprunte 500.000 Euro pour financer cette commande de matiĂšres premiĂšres. Le taux de lâemprunt est de 15%. Quel sera le coĂ»t supplĂ©mentaire quâelle supportera ?. Solution est de : Le coĂ»t financier engendrĂ© par cette co mmande en vue de la constitution du stock maximu m CoĂ»t financier brut : 500.000 x 15% = 75.000 Ce coĂ»t sera rĂ©duit du montant de lâIS car ces intĂ©rĂȘts sont dĂ©ductibles fiscalement Le coĂ»t financier net sera de 75.000 x (1- 0,35) = 48.750 Euro Ce coĂ»t est Ă augmenter des frais de stockage. Le coĂ»t total doit ĂȘtre comparĂ© au montant de lâaugmentation des cours de matiĂšres premiĂšres si cette augmentation a eu lieu. Si lâaugmentation des prix est plus importante que ce coĂ»t financier, on dira que lâentreprise avait raison de sâapprovision ner mĂȘme sâelle a Ă©tĂ© contrainte Ă sâendetter pourle faire. - La contrainte Physique Lorsquâune entreprise conserve un stock avant que celui-ci soit consommĂ©s (matiĂšres premiĂšres) ou vendus (produits finis), elle supporte des frais en fonction de la quantitĂ© stockĂ©e Les principaux frais de stockage en magasin sont : - les loyers des magasin ou leur valeur locative - les frais de personnel de manutention et de gardiennage - frais dâentretien - frais dâĂ©lectricitĂ© - frais dâassurances diverses - frais de tenue de comptabilitĂ© et dâinventaire Ces frais sont normalement des frais fixes, mais Ă©voluent par paliers. Ce sont en fait des frais de structure qui restent fixes pour une quantitĂ© donnĂ©e mais qui risquent dâaugmenter substantiellement si les quantitĂ©s stockĂ©es augmentent considĂ©rablement. On admettra en consĂ©quence que le coĂ»t de possession des stocks soit Ă©valuĂ© en pourcentage de la valeur su stock dĂ©tenu. Le taux de coĂ»t de possession du stock varie sensiblement selon la nature mĂȘme du stock dĂ©tenu. Le stockage de la viande nĂ©cessite des salles frigorifiques alors que du charbon peut ĂȘtre entassĂ©e dans un terrain vagueGĂ©nĂ©ralement. ce taux de coĂ»t de possession varie entre 1% et 30% de la valeur du stock dĂ©tenu . AprĂšs avoir dĂ©terminĂ© la valeur minimale et la valeur maximale du stock quâune entreprise pourra dĂ©tenir, on se rend compte que le stock idĂ©al que oitd dĂ©tenir une entreprise (stock optimal) Ă©volue entre ce minimum et ce maximum quâil convient de dĂ©finir avec prĂ©cision 37
39.
IV Les méthodes
de lâoptimisation des stocks et des approvisionnements Avant dâapprofondir lâĂ©tude de la gestion des stocks, il convient dâapprĂ©cier la qualitĂ© de lâutilisation des stocks au sein de lâentreprise A. ApprĂ©ciation de la qualitĂ© de la gestion des stocks Exemple Prenons lâexemple de deux commerçants qui vendent, entre autre, des flacons de parfum identiques. Ils sont soumis aux mĂȘmes conditions de marchĂ©. IlsachĂštent le flacon Ă 40 Euro, et ils le vendent Ă 60 Euro, et ils vendent chacun 100 flacons par mois. Le premier constitue un stock moyen le long de lâannĂ©e de 100 flacons, alors que le second prĂ©fĂšre dĂ©tenir un stock moyen de 200 flacons. Les frais depossession des stocks est estimĂ© annuellement Ă 15% de la valeur des stocks. Question : Quelle est la bonne stratĂ©gie de stockage qui maximise la rentabilitĂ© de cette activitĂ© ? RĂ©ponse Les deux commerçants rĂ©alisent un chiffre dâaffaires mensuel sur lâactivitĂ© de vente de parfum de : 100 x 60 = 6.000 Euro, soit un chiffre dâaffaires annuel de : 6.000 x 12 = 72.000 Le coĂ»t dâachat mensuel de ces marchandises est de : 100 x 40 = 4.000 par mois soit 48.000 Euro par an Il dĂ©gagent ainsi chacun un bĂ©nĂ©fice brut de 2.000Euro au titre de la vente des parfums soit 24.000 Euro par an. En prenant en compte les frais de possession des stocks qui sâĂ©lĂšvent Ă 15% de la valeur des stocks, on se rend compte que : - Le premier commerçant dĂ©tient un stock moyen de 100 flacons soit en valeur : 100 x 40 = 4.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock de : 4.000 x15% = 600, et par consĂ©quent un bĂ©nĂ©fice net de 24.000 â 600 = 23.400 Euro, soit un taux de rentabilitĂ© commerciale de 23.400/72.000 =32,50% - Le second commerçant dĂ©tient un stock moyen de 200 flacons soit une valeur de 200 x 40 = 8 .000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock moyen tout au long de lâannĂ©e de : 8.000 x 15% = 1.200 Euro, il dĂ©gage donc un bĂ©nĂ©fice net de42.000 â 1.200 = 22.800 Euro, soit un taux de rentabilitĂ© commerciale de 22.800 / 72.000 = 31,66%. On voit que, toutes choses Ă©gales par ailleurs, lepremier commerçant utilise mieux son stock que le second. On peut dire quâil lâutilise deux fois m ieux puisquâil a deux fois moins de frais Le premier a utilisĂ© son stock durant lâannĂ©e 1200/100 = 12 fois son stock tandis que le second lâa utilisĂ© seulement 6 fois (1200/200) Le rapport de la consommation annuelle au stock moyen permet de mesurer lâefficacitĂ© de lâutilisation du stock. Ce rapport sâappelle le taux de rotation des stocks : Taux de rotation des stocks = Consommation Moyenne Stock Moyen 38
40.
Ce mĂȘme ratio
peut ĂȘtre appliquĂ©, non seulement Ă nuarticle dĂ©terminĂ©, mais Ă un ensemble dâarticles, ou au stock tout entier. Dans ce cas, il convient Ă©videmment dâutiliser les valeurs en Euro de la consommation annuelle et du stock moyen. Exemple : Soit une entreprise qui dispose de stocks des articles suivants : Articles A B C D E F Consommation annuelle Stock moyen Prix unitaire 1200 100 40 1500 200 30 4000 800 2 100 40 50 2000 200 10 2500 500 20 Taux de rotation 12 7,5 5 2,5 10 5 DĂ©terminons le taux de rotation de lâensemble des stocks Le taux de Rotation de lâensemble des stocks est : (1200x40) ï« (1500x30) ï« (4000x2) ï« (100x50) ï« (2000x10) ï« (2500x20) ïœ (100x40) ï« (200x30) ï« (800x2) ï« (40x50) ï« (200x10) ï« (500x20) 6,87 Lâentreprise utilise ses stocks, toutes catĂ©goriesconfondues, prĂšs de 7 fois par an. Ce taux global a une portĂ©e trĂšs limitĂ©e puisquâildissimule les disparitĂ©s dans lâutilisation des diffĂ©rents articles, la mĂ©thode ABC donne une idĂ©esur la maniĂšre dont une entreprise peut dissocier entre les diffĂ©rents articles stockĂ©s B. Renouvellement des stocks selon la mĂ©thode ABC Cette mĂ©thode consiste Ă classer les n articles en stock dans lâordre des valeurs dĂ©croissantes de consommations annuelles et Ă cumuler au niveau de c ahcun dâeux le montant de sa consommation annuelle avec les montants des consommations annuelles des articles qui le prĂ©cĂšdent. Enfin, il faut rapporter ces montants cumulĂ©s au montant total des consommations que nous noterons W. on obtient le tableau ci-dessous : Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre la « distribution de PARETO » qui constate gĂ©nĂ©ralement que : - Environ 10% des articles font environ 75% des consommations (Tranche A) - Environ 35% des articles font environ 95% des consommations (Tranche B) - et que, en consĂ©quence 65% des articles ne font que 5% du montant total des consommations (Tranche C) Ces rĂ©sultats montrent dâĂ©vidence, quâil faut examiner souvent les articles de la tranche A pour les rapprovisionner souvent (Tous les mois par exemple), moins frĂ©quement les articles de la tranche B (Tous les 3 mois par exemple) et encore moins ceux de la tranche C (tous les six ou douze mois) 39
41.
C . Le
cycle dâapprovisionnement Le cycle dâachat des matiĂšres premiĂšres ou des marchandises engendre des coĂ»ts administratifs dus Ă son fonctionnement. Ces coĂ»ts composent Ă cot Ă© des autres coĂ»ts citĂ©s prĂ©cĂ©demment le coĂ»t de possession des stocks. Le cycle dâachat peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en trois phase 1. la formulation de la demande par le service production : lorsque le service production formule une demande de matiĂšres premiĂšres que le magasin nepourra pas satisfaire, elle demande au service achat de commander la quantitĂ© dĂ©sirĂ©e nondisponible en stock dans les magasins. 2. le service achat va chercher Ă commander les matiĂšres premiĂšres et Ă les acheter au moindre coĂ»t. Une fois le fournisseur choisi, il Ă©tablit lebon de commande. 3. une fois, la marchandise livrĂ©e, le service comptable prend le relais pour enregistrer la facture et mettre Ă jour lâinventaire permanent des stocks de la matiĂšre concernĂ©e Toutes ces opĂ©rations administrative vont gĂ©nĂ©rer esd frais tels que : frais de la section achat (notamment les salaires des acheteurs), frais de transport, frais administratifs, frais de comptabilitĂ©, dâinventaire, dâĂ©tablissement de la commande, etc. Lâensemble de ces coĂ»ts sont regroupĂ© dans un coĂ»t dit : coĂ»t de passation de la commande Lâobjectif est de minimiser ce coĂ»t et de dĂ©terminer la quantitĂ© optimale Ă commander en fonction des paramĂštres liĂ©s au stock et aux commandes dĂ©sirĂ©es. D . DĂ©termination de la commande optimale selon lamĂ©thode de Wilson La fonction objectif peut ĂȘtre composĂ©e en deux, onpeut lâĂ©crire comme suit : Fonction objectif = CoĂ»t de possession de stock + CoĂ»t de passation du stock minimum Les deux paramĂštres de cette fonction Ă©voluent en ens inverse. Ainsi plus le nombre de commandes est Ă©levĂ©, plus le coĂ»t de passation descommandes sâĂ©lĂšve, mais inversement le volume du stock moyen diminue et le coĂ»t de possession des stocks sâabaisse. Il convient de dĂ©terminer le point de rencontre quiminimise simultanĂ©ment le coĂ»t de possession des stocks (sans outrepasser les contraintes techniques), et le coĂ»t de passation des commandes. DĂ©monstration : - Posons x le nombre de commandes quâil faut passer annuellement - Le coĂ»t de possession des stocks est Ă©valuĂ© Ă 15% de la valeur des stocks - La consommation annuelle des matiĂšres premiĂšres sâĂ©lĂšve Ă 25.000 kg Ă 100 Euro le Kg Sur ces bases, nous dĂ©terminerons le nombre idĂ©al esd commandes (x) selon la mĂ©thode de Wilson DĂ©terminons en premier lieu le coĂ»t annuel de passation des commandes : Y 1 = 100x Soit Y2 le coĂ»t de possession des stocks. Le stock moyen annuel est fonction de la consommation annuelle C et du ombre de commandes passĂ©es dans lâannĂ©e. Plus le nombre de commandes passĂ©es dans la pĂ©riode est Ă©levĂ©, plus le stock moyen sera bas. La consommation annuelle C = 25.000 x 100 = 2.500.000 40
42.
C Lâentreprise commandera donc 2.500.000 x
= x La valeur moyenne du stock correspond Ă la moyenne arithmĂ©tique entre le minimum 0 et le maximum 2. 500.000 x 2.500.000 ï« 0 x soit = 2 2.500.000 2x Le coĂ»t de possession de stock Ă©tant de 15% de la valeur du stock ; il vient que : 2.500.00 *15% Y 2 = Co Ă»t de possession de stock pour une annĂ©e = 375.000 = 2x 2x Graphiquement Si nous dĂ©signons par Y , le coĂ»t de possession de stock, nous constatons que la 375.000 courbe reprĂ©sentative de Y 2 = 2 b est une hyperbole Ă©quilatĂšre de type y = 2x x ReprĂ©sentation Graphique La courbe Y2 dĂ©croĂźt au fur et Ă mesure que le nombre de commandes sâaccroĂźt. Inversement, le coĂ»t de passation de commande Y 1 est une fonction linĂ©aire telle que Y1 = 100 x. Dans ces conditions Y 1 croit linĂ©airement avec le nombre de commandes. Pour chercher le nombre idĂ©al de commandes, il suffit dâĂ©galer Y et Y 1 2 Graphiquement, on voit que cela correspond au point minimum des deux courbes, donc lĂ oĂč les deux coĂ»ts sont minimums. Donc ; 375.000 Y1 = Y 2 â 100x = 2 â 2x = 2x 375.000 âx= 200 375000 = 1875 = 43,30 200 Il conviendra donc dâeffectuer 43,3 commandes par an 360 Le rythme dâapprovisionnement est donc Ă©gal Ă soit 8,3 43,3 Lâentreprise commandera donc environ tous les 8 jours ThĂ©oriquement : En dĂ©signant par : - x : le nombre de commande optimal C : la consommation annuelle des matiĂšres premiĂšre(en valeurs) b : le coĂ»t de passation dâune commande t% le taux de coĂ»t de possession de stock 41
43.
Il vient : C - niveau
moyen de stock : - coĂ»t de possession de stock Y 1 = - 2x Ct% 2x CoĂ»t de passation de x commandes Y 2 = bx On dĂ©terminera le nombre optimal de commandes Ă passer x de la façon suivante : Y1 = Y2 bx = Ct% = Ct 2x 200x Ct 2 x = 200b Ct Ct% x= ou x = 200b 2b Ce modĂšle de gestion des approvisionnements en matiĂšres premiĂšres peut ĂȘtre appliquĂ© Ă la gestion des approvisionnements en produits semi-finis et finis. Il convient alors seulement de remplacer le mot commande par le mot lancement Ainsi, en dĂ©signant par : - y : le nombre de lancement de fabrication annuel - d : le coĂ»t de lancement dâune fabrication - C : la consommation annuelle de produits semi-finis ou la quantitĂ© demandĂ©e par les clients pour les produits finis - t% le taux de possession du stock de produits semi finis ou finis LâĂ©galitĂ© devient : Ct % CoĂ»t de possession de stock de produits finis ou finis Z1 = 2y pour une annĂ©e CoĂ»t de lancement Z2 = d.y pour une annĂ©e En Ă©galant Z1 et Z2, nous aurons y = Ct 200d Exercice : La consommation annuelle dâun restaurant en viande rouge sâĂ©lĂšve Ă 10.000 kg Ă 70 Euro le Kg, et le taux de possession de stock est Ă©valuĂ© Ă 20%, et lecoĂ»t de passation dâune commande ( b) est de 120 Euro Quel est le nombre idĂ©al de commande Ă passer par an ? 42
44.
Solution : Soit n
le nombre de commandes optimal Ă rĂ©aliser pendant lâannĂ©e La valeur de la consommation annuelle est de : 10.000 x 70 = 700.000 Euro La valeur dâune commande sera de 700.000 n Le coĂ»t de passation des commandes = 120 n Ct% Le coĂ»t de possession des stocks = 2n 700.000x20% = 2n 140.000 = 2n A lâoptimum n = Ct% 2b = 700.000x20% 2x 120 = 140. 000 240 583,33 = = 24,15 Il convient de sâapprovisionner environ 24 fois par an, soit une fois tous les 15 jours On peut aussi dĂ©terminer ce nombre optimal de commande de la façon suivante : Lâoptimum correspond au minimum oĂč sâĂ©galise le coĂ»t de possession des stocks avec le coĂ»t de passation des commandes : Soit : 120 n = n2 = n= 140.000 140.000 2n 240 583,33 = 24,15 fois, soit une fois tous les 15 jours. 43
45.
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