Réflexion et présentation stratégique de ce que pourrait être une nouvelle politique industrielle pour la France. Cette réflexion personnelle pour une nouvelle politique industrielle initiée en 2003 a été présentée à la Commission Innovation Recherche du MEDEF en mai 2004 et en juillet 2004 à l'ANRT.
Cette réflexion stratégique et méthodologique a inspiré le "livre bleu" de la FIEEC (juillet 2004), puis le rapport Beffa, (janvier 2005) puis la création de l'AII (août 2005), le rapport Betbèze (cf http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/054000107/0001.pdf p 71) et enfin dans le programme des investissements d'avenir (comparer les projets proposés p 65 en 2004 de cette présentation avec les sujets retenus en 2011 et suivantes). La méthodologie d'analyse par niveaux et matrices croisées (p 48) a encore été reprise dans le dernier rapport Lauvergeon 2013 (cf tableaux p 50).
Doc grds programmes L GOUZENES présentation au medef gpa innovation 2004
1. STMicroelectronics
Les grands programmes structurants :
une réflexion
Laurent Gouzènes
Directeur du Plan et Programmes d’étude
Présentation au GPA recherche innovation
5 mai 2004
2. 2
RESUME
Ce document de travail :
- Examine les raisons de développer des grands programmes
structurants en France,
- Examine une organisation possible
- Examine les critères de sélection et réussite des projets
- Propose une série de projets (NB en relation avec les membres
de la FIEEC)
Il est bien précisé que ce document :
- ne représente pas les vues de la société STMicroelectronics
- est un document de travail,
- représente une réflexion à un instant donné sur cette thématique
et sera amené à évoluer.
3. 3
SOMMAIRE
Pourquoi des grands programmes ?
Qualités attendues pour des nouveaux programmes
Propositions d’organisation
Propositions de projets
Annexes :
- Historique des grands programmes de recherche en France
- Backup divers
6. 6
UNE POPULATION « RICHE »
0
50
100
150
200
250
300
350
400
JAPON USA UE25 CHINE
Population avec
revenus annuel>
10000$
Population avec un revenu
annuel moyen > 10000$
À vérifier
millions
7. 7
Exportations mondiales
0
5
10
15
20
25
EUROPE USA JAPON
%
1991-1995
2002
Une solide position concurrentielle
-600
-500
-400
-300
-200
-100
0
100
200
EUROPE USA JAPON
Solde
commerce
extérieur (B$)
% dans les exportations mondiales
9. 9
Les nouveaux défis :
2- Agressions externes
Technologie
Nouveaux produits Bas salaires
USA
JAPON
TAIWAN
CHINE
INDE
Malaysie,
Singapour, …
10. 10
Les nouveaux défis :
3- Nouvelles préoccupations et contraintes
Ecologie
Gaz de serre
Réchauffement climatique
Pétrole
Eau
11. 11
La question clef pour l’Europe
Comment préserver et
développer le haut
niveau de qualité de vie
et l’industrie
• face à la concurrence
des autres zones (USA,
Japon, Chine, Asie)
• sur le moyen et long
terme ?
Santé,
Nourriture,
Communication,
Mobilité,
Habitat,
Energie,
Culture et
éducation,
Loisirs,
Sécurité,
…
Solution = Recherche + politique industrielle ?
12. 12
Objectif des 3% …
exemple de la répartition de la recherche
dans les entreprises en France
0
10
20
30
40
50
60
70
Dépenses Effectif
100 premiers
reste
Une recherche très
concentrée sur des
grands acteurs
Source: cisad.adc.education.fr/reperes/telechar/res/res01/rap01ch1.pdf, rapport Guillaume
%
Comment doubler le volume de
R&D des entreprises pour
approcher l’objectif de
Lisbonne de 3% de R&D/PIB?
L’insuffisance de R&D par rapport
au Japon et aux USA est la marque
d’un manque de grandes
entreprises high-tech en Europe
3% sera-t-il suffisant ?
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Financements universités
Grands
groupes
PME
%
13. 13
La politique industrielle européenne :
c’est tout simple …
« la politique industrielle peut donc se
définir comme l’application des
instruments de la politique
d’entreprise au secteur industriel »
14. 14
… d’ailleurs …
Politique de R&D
Politique des
transports et de
l’énergie
Politique liées au
marché unique
Politique commerciale Politique de la
concurrence
Politique régionale
Politique macro-
économique
Politiques
structurelles
Politique
sociale et
de l’emploi
Politique de
protection du
consommateur et de
santé publique
Politique de
protection
l’environnement
Politique industrielle
15. 15
… donc : approche horizontale privilégiée
« La politique industrielle de l’UE
continuera de suivre une approche
horizontale »
« Cependant son application
dépend de caractéristiques
sectorielles »
« C’est pourquoi la politique
industrielle associe inévitablement
une base horizontale et une
application sectorielle. »
L’approche actuelle ne donne ni vision ni
perspective aux citoyens et entreprises
Règles définissant le marché (droit
des sociétés, concurrence, …)
Dispositions qui portent directement
sur des catégories de produits et
services (réglementation, …)
Institutions qui permettent au
marché de fonctionner
Conditions générales (cadre macro-
économique, valeurs sociales,
stabilité politique, …)
Conditions nécessaires …
mais pas suffisantes
Les zones concurrentes ont des politiques industrielles
17. 17
Les grands programmes structurants :
le support des changements structurels à
grande échelle de la société
Une vision prospective majeure et à long terme
reliant les évolutions sociétales, scientifiques,
technologiques et industrielles
Une réflexion commune aux citoyens et aux acteurs
du monde économique
Une mise en œuvre déterminée
Une nécessité vitale pour que l’Europe reste
dans la course dans les prochaines années
18. 18
Grands programmes
Positionnement des grands programmes
Evolutions de
la société
Evolutions de la
technologie
Nouvelles
applications
industrielles et
de services
Ruptures
d’usages et
besoins
Evolutions
scientifique
s
Chocs
industriels et
économiques
Révolutions
scientifiques et
technologiques
19. 19
Positionnement des grands programmes
Difficile
Facile
Difficultés
scientifiques et
technologiques
Incrémentale Radicale
Innovation sociétale
marketing
Evolutions
sociétales
majeures
Recherche
technologique . Grands
programmes
structurants
Recherche scientifique
20. 20
Mesures du risque dans la durée de vie :
nécessité de mutualisation pour les grands
programmes
R&D avancée Développement Industrialisation Déploiement Usages
Recherche Entreprises usagers
Projets classiques
Degré de risque
technique et
complexité
Volume de risque
économique
21. 21
Mesures du risque dans la durée de vie :
nécessité de mutualisation pour les grands
programmesDegré de risque
technique et
complexité
R&D avancée Développement
Volume de risque
économique
Industrialisation Déploiement Usages
Recherche Entreprises usagers
Grands programmes
Intégration
Nombreux
champs
scientifiques
Déploiement à
grande échelle
22. 22
Objectifs des grands programmes structurants
le bond en avant économique !
Répondre à des
problèmes
sociétaux
impliquant des
enjeux majeurs
Mise en œuvre de solutions
techniques et organisationnelles à
grande échelle qui seraient
impossibles sans la forte coopération
d’un grand ensemble d’acteurs.
Création et support de filières
industrielles et de services fortes
en volume et compétitives
internationalement
Développement de
l’emploi dans la
recherche, l’industrie
et les services
23. 23
Conditions pour les grands programmes
structurants
Répondre à des
problèmes
sociétaux
impliquant des
enjeux majeurs
Mise en œuvre de solutions techniques et
organisationnelles à grande échelle qui seraient
impossibles sans la forte coopération d’un
grand ensemble d’acteurs.
Création de filières industrielles et de
services fortes en volume et compétitives
internationalement
Développement de l’emploi
dans la recherche,
l’industrie et les services
Nécessité (besoins
sociétaux reconnus)
Perception politique
des enjeux et
volonté d’action
Opportunités
industrielles et de
recherche
Mobilisation des
acteurs sur un
projet commun
24. 24
Les grands programmes : focalisation des
efforts vers un but identifiable et lisible
25 mai 1961 21 juillet 1969
Les européens doivent trouver leurs lunes …
avec des retombées économiques et sociétales !
“First, I believe that this nation
should commit itself to achieving
the goal, before this decade is out,
of landing a man on the moon and
returning him safely to the earth.”
Pdt JF Kennedy
25. 25
Exemples de propositions de grands programmes
structurants français et européens
Internet haut débit (50/100 Mbits)
TVHD : Déploiement Télévision Numérique Haute Définition
Energie : nouvelles techniques de production et gestion,
économies d’énergie, énergie pour la mobilité
Sécurité des biens et personnes
Véhicule intelligent sécurisé
Technologies de base pour les TIC
Santé et technologies de l’information : nouveaux dispositifs
et méthodes de soins
Habitat intelligent
Etc.
Propositions FIEEC détaillées dans le « livre bleu » en préparation
27. 27
Les grands programmes du passé :
principaux projets et résultats
Aéronautique : Concorde/Airbus
- Industrie aéronautique civile
Nucléaire civil
- Forte réduction de la facture pétrolière
- Réduction de la pollution atmosphérique
- Indépendance énergétique pour l'électricité
TGV
- Technologie des trains, de la voie et de la circulation
Plan calcul
- Unidata,Bull,
Plan composants
- STMicroelectronics, …
Télévision : le procédé SECAM
- Diffusion dans tous les foyers, groupe Thomson
Le Minitel
- Diffusion, nouevaux business models pour les services
Lanceurs spatiaux (Ariane)
28. 28
Analyse : les acteurs
Programme Domaine/ Usage
sociétal
Rupture
technologique
Centre de
recherche
principal
Industriels
principaux
concernés
Opérateur
Concorde Transport Commandes de vol
électriques
Aérospatiale
ONERA
Aérospatiale Air France/ British
Airways
Airbus Transport Motorisation pilotage,
maintenance, coût
Aérospatiale
ONERA
Aérospatiale/
Airbus
Compagnies
aériennes
Nucléaire civil Energie Filière nucléaire CEA Framatome EDF
TGV Transport ferroviaire Vitesse commerciale
x 2
SNCF Alsthom SNCF
Plan calcul Filière informatique
lourde
? INRIA UNIDATA … /
Plan composants Filière électronique Suivi de la loi de
Moore
CEA/CNRS Thomson puis
STMicroelectronics
Technologie
diffusante
Télévision : le
procédé SECAM
Communication/
Loisir domestique
Traitement de l'image
et du son
/ Thomson ORTF
Lanceur spatial Lancement satellite
orbite géostationnaire
Techno européenne ONERA/
CNES
Aérospatiale CNES/ESA
Le Minitel Accès information
domestique et
d'entreprise
Terminal
Business model
CNET France Telecom France Telecom
29. 29
Analyse (2)
Programme Succès technique
à court terme
Succès
technologique à
long terme
Succès
commercial en
France
Succès à
l'export
Succès
financier
Succès
final
Concorde ++ / - - -- -
Airbus + ++ ++ ++ ++ ++
Nucléaire civil ++ ++ ++ / ++ ++
TGV ++ ++ ++ / SNCF : ++
ALSTHOM : -
+
Plan calcul -- -- - -- -- -
Plan composants - ++ + ++ ++ ++
Télévision : le
procédé SECAM
+ + ++ + + +
Lanceur spatial + + + + - +
Le Minitel ++ - ++ / + /
30. 30
Facteurs de succès
•Technologie :
•Avance technologique
•Conservation de cette avance
•Création d’une masse critique
•Création d’une barrière
d’entrée aux compétiteurs
•Technologie de long terme
•Marché :
•Grand volume ou en forte progression
•Besoin sociétal en évolution
(entreprises ou personnes)
•Usage à la population nationale ou
mondiale
•Diffusion d’une technologie par les
services
•Opérateur national + marchés
extérieurs accessibles
•‘standardisation’ par l’Etat ou
opérateur national
•Association dans la filière avec les
clients
32. 32
Critères de sélection
Avoir une utilité pour l’ensemble de la société sur des
thèmes prioritaires : santé, sécurité, …
Avoir des buts de mise à disposition avec des
objectifs temporels affirmés
Positionner le dispositif de recherche au meilleur
niveau
Développer la production et l’emploi directs et à
travers les services
Avoir des résultats dans des délais accélérés par
rapport au cours naturel des choses.
33. 33
Critères de réussite
Scientifique et techniques:
- Structure de R&D compétitive
- Innovation
- Timing
Législation :
- Favorable ou non-bloquante
Commercial
- Industriels leaders ou "champions"
- Degré de compétition internationale
Financier
- Pour les industriels :
• Marché national
• Marché à l'export Europe/monde
- Pour la nation :
• Impact sociétal
34. 34
Les nouveaux grands programmes
européens
Besoin sociétal majeur
Pas d’opérateur principal
Coopétition (coopération + compétition) des acteurs
Filières industrielles et services complètes
Aspects non technologiques (standards, législation)
indispensables
Echelle européenne
Encore plus difficiles à gérer !
35. 35
Nécessités et formes des soutiens de la collectivité
publique dans la réduction du risque du projet
R&D avancée
Développement
Industrialisation
Déploiement
Usages
Aides directes à la R&D
Législation
incitations fiscales
Formation
Support à l’investissement
Standardisations
Orientations de la recherche
Degré de risque
technique et
complexité
Volume de risque
économique
36. 36
Les grands programmes structurants :
le lien entre la société et la technologie
Préoccupation
s
sociétales
Grands
programmes
Domaines
applicatifs
Domaines
technologique
s
Laboratoires et entreprises
Organisations nationales et européennes
37. 37
Apports complémentaires des acteurs
Laboratoires et universités :
Compétences scientifiques
et technologiques
Formation
Études sociologiques
Entreprises des industries
et services :
Compétences scientifiques
et technologiques
Fabrication et fourniture
d’objets et prestations
Mise en service
Etat :
Législation
Financements
Aides financières
Régulation du marché
Usagers :
Besoins
Financements
41. 41
Les différents volets des grands
programmes
Recherche :
- Recherche fondamentale et appliquée
- Organisation
- Forces et faiblesses du dispositif de recherche
Produits :
- Industrialisation et Production
Services attachés
- Développement et déploiement
Financement
Personnel : recherche, production, services, usagers
Législation
Formation
42. 42
Gestion des grands programmes
Préoccupation
s
sociétales
Grands
programmes
Domaines
applicatifs
Domaines
technologique
s
Consortia de
recherche
Programmes nationaux
de recherche + Eureka +
PCRD
Agences de
programmes
Gouvernement /
Parlement
43. 43
Les agences des grands programmes
Mission :
- Assurer la gestion de projet des grands programmes nécessaires à leur
l’aboutissement en :
• Définissant les objectifs précis du projet (durée, coûts, ressources, …)
• Gérer les différentes phases
• Coordonnant les efforts de R&D des domaines applicatifs
• Permettant le déploiement du programme à grande échelle
• Assurant aux acteurs les moyens financiers publics nécessaires par tous
lesmoyens disponibles
• Définissant les ressources légales, en formation, etc. nécessaires et en les
faisant aboutir
Moyens
- Humains :
• Ensemble d’experts pour la coordination
• Assemblée de projet groupant les acteurs publics et privés
- Financiers :
• Coordinations des flux des ressources nationales et européennes à diriger
vers les domaines applicatifs
- Audits financiers et techniques
44. 44
Exemple d’organisation
BOARD :
Industriels et pouvoirs publics
Comité de
programme
Comité
scientifique
Bureaux
d’experts
suivi -monitoring- des
projets sélectionnés,
gestion financière,
communication/disséminati
on des résultats,
juridique,
...
élaboration des contenus techniques,
lancement des appels à projets
sélection des projets
...
audits
Coût de gestion le plus réduit
possible (< 5%)Efficacité technique et de projet
Utilisation de l’expérience des clusters Eureka pour l’organisation et la structure
45. 45
Logique des programmes
Définition des
objectifs du
programme et
grandes lignes
Déclaration
d’intérêt
public
Mise en
service
R&D
avancée
Essais et
prototypes
Déploiement
Avant-projets Projets
Appel à
participation
Appels d’offre
Appel à
intérêts
46. 46
Importance de la formation
Recherche
- Quantité de chercheurs insuffisante sur une thématique
- Pérennité du dispositif et développement de générations
postérieures
Producteurs et opérateurs :
- Formation à la production et l'entretien des dispositifs et aux
nouveaux services
Utilisateurs :
- Interaction avec les nouveaux dispositifs et services
47. 47
Importance de la législation
conduisant à l'ouverture de marchés
Obligation :
- Obligation d'utiliser des équipements techniques
- Obligation d’achat (ex EDF -> petits producteurs)
- Obligation d’installations (ex: isolation thermique de l’habitat,
ceinture de sécurité, ...)
Autorisation :
- Autorisation d'utiliser certains équipements (Ex : équipements
de télécom, radars anti-collision, …)
Standards
- Focalisation et normalisation d'un marché hétéroclite (Ex :
SECAM, …)
48. 48
Les grands programmes :
explicitation des liens entre les niveaux
sociétal à technologique
x x
x x x
x
x
x
x X
X x X
x X X
x X X
X
x X
X x X
X x
x X x
x X
Préoccupation
s
sociétales
Grands
programmes
Domaines
applicatifs
Domaines
technologique
s
Matrices de
correspondances
49. 49
Intérêt des grands programmes
INTERNET
à 50/100
Mbits/s
HDTV Sécurité
automobile
Energies et
nouvelles
technologies
Santé et
nouvelles
technologies
Territoire
sécurisé
Habitat
intelligent
Santé XX XX
Population
vieillissante
XX XX X X
Fracture numérique XX XX X X
Mobilité X XX XX X X
Energie XX XX X
Education X XX
Sécurité des biens et
personnes
X X X XX X
Loisirs/Culture X XX
Entreprises XX X X XX X XX
Administration XX X XX
Nouvelles formes de
travail
XX XX X
Logement x x XX X XX
Grands programmes
Préoccupations
sociétales à compléter/raffiner
51. 51
Gestion de grands programmes :
l'effet de levier de la R&D et de la législation
Services et
impact sociétal
Subventions
législation
incitations pour l'adaptation
accélérée aux usages
X 10 et + X 2 à 5
Labos
publics R&D
Industriels
Production
industrielle
Supports à
l’investissement
52. 52
Le problème économique :
un problème de volume et de délais
Services
à la population
Production
de biens
Production
de
composants
Opérateurs/
intégrateurs
Importance du
CA, profits, TVA,
emplois
Volume
important de
R&D
Retour rapide
Retour lent
53. 53
Chaine de valeur
exemple de la téléphonie mobile
Services
à la population
Production
de biens
Production
de
composants
Opérateurs
Circuits intégrés
Ecrans
Téléphone
mobile
Routeurs
Antennes
Boitiers
50B$ 120B$ 400B$
Réseaux
téléphoniques
STMicroelectronics
Infineon, Philips
Japonais, Microsoft
Logiciels embarqués Logiciels Logiciels
Nokia, Alcatel
Ericsson
Cisco
France Telecom,
SFR, Deutsche
Telekom, …
Serveurs
d’information
Télé-votes …
??
Japonais, Microsoft Cisco
54. 54
Les risques de l’innovation reposent pour la
plus grande partie sur l’amont de la chaîne de
valeur et donc sur les filières technologiques
Amont Aval
CA minimal maximal
Taux de R&D maximal Minimal
Exposition au
marché
international
maximal Minimal
55. 55
Chaîne de valeur
exemple de la téléphonie mobile
Volume de R&D
0
2
4
6
8
10
12
14
Composants Production de
biens
Opérateurs
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Composants Production de
biens
Opérateurs
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
20%
CA
Tauxde R&D
Milliards $
Milliards $
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Composants Production
de biens
Opérateurs
part non européenne
56. 56
Échelles de temps et activités
composants
objets
opérateur
R&D
temps
composants
objets
opérateur
INVESTISSEMENTS
composants
objets
opérateur
CA
57. 57
Financement de la R&D :
principes
ProdR&D ProdR&DProdR&D
ETATs
Agence
de projet
BEI EUROPE
Charges sociales + TVA
X Y
~10 X
X + intérêts
Y >= ~25% X, Y = X, …
composants objets opérateurs
L’Europe abonde aux programmes
de R&D par sa politique générale de
recherche
Les Etats remboursent intérêts et capital à la BEI
58. 58
Financement de l’investissement :
principes
ProdR&D ProdR&DProdR&D
BEI
Z
Z + intérêts
composants objets opérateurs
L’investissement est supporté directement par les entreprises
La BEI apporte des taux préférentiels et une souplesse de gestion des prêts
59. 59
Besoins de financement complémentaires aux entreprises
et laboratoires pour un grand programme
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
emprunts BEI
R&D
CAPEX
L’essentiel des
prêts servira
pour les
investissements
La BEI pourrait être un
acteur clef pour les
grands programmes
60. 60
L’investissement de l’Etat :
résolument minime … et toujours bénéficiaire
-1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
emprunts BEI GAINS
induit
TVA
Charges sociales
Aides R&D
1) L’Etat investit avec un
très gros avantage
2) Pour l’Etat, le
remboursement des
emprunts BEI et des
intérêts coïncide avec
l’arrivée des gains
3) Dès la période de R&D,
l’Etat voit déjà des retours
(CS + induits) > 60%
emprunt
x 30
4) L’activité nouvelle génère aussi
une activité induite
61. 61
La volonté politique initiale :
l’axe franco-allemand
Une date clef : Berlin, 18 septembre 2003
Conseil des ministres conjoint franco-allemand
62. 62
FRANCE-ALLEMAGNE (*):
L'Allemagne et la France, ensemble pour
plus de croissance en Europe
“La poursuite des réformes structurelles et le renforcement de la
compétitivité des entre-prises européennes, en particulier dans le secteur
industriel, doivent être des axes prioritaires.”
“Le soutien à la reprise économique à travers une politique résolument
tournée vers l'augmentation du niveau de la croissance durable et de
l'emploi doit représenter une priorité essentielle de l'Union.”
“Les réformes structurelles, notamment celles concernant les systèmes
de protection sociale ainsi que les actions en faveur de la recherche et de
la compétitivité des entreprises, particulièrement dans le secteur
industriel, sont la priorité dans le contexte économique actuel.”
“La France et l'Allemagne ont l'intention d'encourager la poursuite du
développement des infrastructures de réseau qui sont la clé de
l'intégration des économies européennes.”
(*) Conseil des ministres conjoint franco-allemand - Berlin, 18 septembre 2003
63. 63
FRANCE-ALLEMAGNE (*):
“La France et l'Allemagne veulent contribuer
concrètement au renforcement de la croissance et de
la compétitivité.”
“L'une de ces contributions consiste à présenter des
projets concrets.”
“Dans cet esprit, nos deux pays se sont accordés sur une
première série d'initiatives françaises et allemandes,
à présenter en privilégiant celles qui peuvent présenter un
intérêt européen : réseaux de télécommunications et
généralisation du haut débit, recherche et développement,
infrastructures de transports et développement durable.
Ces initiatives pourront être enrichies ultérieurement par
d'autres projets.”
(*) Conseil des ministres conjoint franco-allemand - Berlin, 18 septembre 2003
64. 64
FRANCE-ALLEMAGNE (*):
10 projets pour plus de croissance en Europe
Réseaux de télécommunication et généralisation du haut débit
- Développement de la numérisation des réseaux terrestres de télédiffusion de la radio et de la
télévision
- Généralisation des réseaux numériques à large bande
Recherche et développement
- Développement de l´internet de troisième génération et de son application dans les instituts de
recherche
- Développement des semi-conducteurs, en particulier par les petites et moyennes entreprises (par
exemple, programmes MEDEA, EURIMUS et PIDEA)
Transports
- Raccordement des liaisons à grande vitesse française et allemande
- GALILEO
- Télématique - applications informatiques pour les transports aérien, ferroviaire, fluvial, maritime et
routier
Développement durable
- Energies renouvelables : développement de l'utilisation de l'énergie éolienne
- Carburants et technologies de propulsion alternatifs
- Projets communs de protection de l´environnement dans les pays de transition et en voie de
développement dans le cadre de la mise en oeuvre des Accords de Kyoto (rachat par un fonds
des crédits obtenus par le biais de la Mise en oeuvre conjointe et du Mécanisme de
développement propre)
(*) Conseil des ministres conjoint franco-allemand - Berlin, 18 septembre 2003
65. 65
L’initiative franco-allemande :
cohérence des axes
TV et radio
numériques
Réseaux
numériques à
large bande
Liaisons TGV
Galileo
Télématique
transports
Energies
renouvelables:
éolien, …
Carburants
alternatifs
Protection de
l’environnement
avec PVD
Internet 3°G
Semiconducteurs
R&D
Projets applicatifs
66. 66
L’axe clé franco-allemand
Initiative franco-
allemande des 10
projets pour plus de
croissance
Allemagne
Taille critique
France
Dimension européenne
Europe
Politique industrielle
européenne
L’adhésion aux grands programmes des pays et
industriels pourra se faire sur un mode volontariste
Italie
Pays-bas
Autres pays
68. 68
L’apport industriel à la volonté politique
franco-allemande
L’adhésion globale au grand schéma :
+ Mesures horizontales
+ Développement de l’économie et de l’industrie
+ Développement de la recherche
La mobilisation des acteurs clés des filières :
+ Grandes entreprises et réseaux de PME
+ Laboratoires de recherche
+ L’expérience réussie des grands clusters Eureka qui ont démontré leur
efficacité
La concrétisation de l’initiative des projets de croissance par :
Un enrichissement de la réflexion
La définition précise des objectifs techniques et temporels pour des projets
déjà identifiés
Une définition complémentaire d’autres projets importants
La définition de modalités permettant les programmes mobilisateurs
développés la cohérence scientifique, technique, économique et sociétale
69. 69
Les propositions de grands projets structurants :
cohérence des axes
TVHD
Internet
50/100 Mbits
Véhicule
intelligent
sécurisé
Energies :
génération,
optimisation, …
Sécurité
Semiconducteurs
Domaines
technologiques
clefs
Projets applicatifs
Santé
et TIC
Spécifique au
domaine
Axes FIIEC/livre bleu en cours d’élaboration
71. 71
CONCLUSIONS
Pour maîtriser son avenir et relever les nouveaux
défis, l’Europe doit développer une politique
ambitieuse de grands programmes sociétaux et
technologiques sur des domaines clés, relevant
d’une forme de politique keynésienne et
industrielle aux larges opportunités.
Ils donnent aux citoyens et aux acteurs
économiques une visibilité positive, forte et à long
terme de l’action politique
Le lancement des grands programmes est
un acte politique majeur pour l’Europe
parce que vital pour ses entreprises.
73. 73
Les 4 dimensions des grands programmes
Politique
Financière
Organisation
Technique
74. 74
Les concepts
Il y a une dissymétrie entre :
- L’importance du CA généré, qui est réalisé pour sa
plus grande partie en aval de la chaine de valeur
- Le taux de R&D et le volume de R&D qui est
effectué majoritairement dans l’amont de la chaine de
valeur
Le degré de risque est maximal pour l’amont de
la chaine, amplifié par la concurrence
internationale.