2. Raison n°1, place au gout !!
En mangeant des produits locaux, le consommateur est
assuré de leur fraicheur.
Ayant étés cueillis à maturité (et non pas mûrit dans un
camion) et récoltés très peu de temps avant leur vente,
ces produits sont au summum de leur qualité nutritionnelle.
On retrouve le « vrai goût » des aliments : manger des
produits locaux consiste en une véritable éducation au
goût !
Par ailleurs, les circuits alimentaires de proximité
permettent de mieux connaître la production agricole du
terroir et ses spécificités ; et de renouer avec cette activité,
de plus en plus méconnue. Enfin, inutile de préciser que
leur traçabilité est assurée !
3. Raison n°2, un territoire vivant,
Au sein des circuits alimentaires courts, les agriculteurs
retrouvent une maitrise sur la valeur ajoutée de leurs
produits.
En effet, la réduction du nombre d’intermédiaires entre le
producteur et le consommateur implique d’une part, la
diminution des marges prises par les intermédiaires et
d’autre part, permet à l’agriculteur de retrouver la maitrise
de ses prix.
Idée reçue à combattre : les produits achetés en direct ne
sont pas nécessairement plus chers que ceux issus de
circuits de distribution plus longs. Au final, producteur,
comme consommateur, chacun s’y retrouve !
En outre, à terme, l’activité agricole s’en retrouve
renforcée (maintien et création d’emplois).
Sur un territoire à forte dominance agricole comme l’est la
Bretagne, c’est toute la dynamique économique et sociale
du territoire qui en bénéficiera.
4. Devenir un consom’acteur,
A l’instar du commerce équitable, les circuits
courts poursuivent les mêmes objectifs
d’équité entre producteurs, intermédiaires
éventuels et consommateurs.
En outre, les circuits courts permettraient de
réduire l’empreinte écologique : le temps de
transport est diminué, les dépenses d’énergie
en emballages et en conditionnement,
réduction des déchets…
Le consommateur agit en citoyen
responsable, et œuvre en faveur du
développement durable
5. Un enjeu identitaire,
Ce
type d’approvisionnement court offre
une signification nouvelle au produit, liée
à son lieu de production.
Le produit distribué par ce type de circuit
véhicule alors une valeur identitaire
territoriale.
On peut dire que les circuits alimentaires
de proximité représentent aussi un moyen
de valoriser le territoire du Pays.
6. Circuit court,
une définition qui fait débat
Les "circuits courts" englobent des modes de production et des
distances très variés.
En 2009, le ministre de l'agriculture, M. Barnier, pose la définition
officielle du terme circuit court:
"Un circuit court est un mode de commercialisation des
produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du
producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à
condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.".
Cette définition réduit donc les circuits courts au seul nombre
d'intermédiaires entre le producteur et consommateur final.
Concrètement, l'achat de viande ovine via internet à un
producteur de Nouvelle Zélande reste bien dans le cadre d'un
circuit court. De fait, cette définition est, pour certains acteurs
de filières courtes, incomplète.
D'autres critères complémentaires cherchent à affiner la
définition, à travers des critères géographiques et
sociales notamment :
on parle de proximité.
7. Circuit de proximité plutôt que
circuit court
En introduisant la notion géographique, on cherche à distinguer les circuits
courts qui peuvent prendre place sur de larges échelles
territoriales (présenté dans l'exemple du mouton néo-zélandais mentionné
plus haut), des circuits ancrés véritablement dans le territoire, c'est à dire
des circuits "locaux".
Il n'existe pas de définition claire et simple du terme "local".
Selon le territoire et le contexte auquel il s'applique, il peut s'interpréter de
multiple façon.
Un consensus néanmoins : le "local" implique une faible distance
kilométrique entre le lieu de production et le lieu de consommation.
Des textes réglementaires concernant le transport des denrées
alimentaires incitent à ne pas dépasser 80 km de distance, sous peine de
voir les exigences sanitaires se durcirent.
8.
Pour éviter la complication des conditions
sanitaires de vente, on s'accorde à définir un
produit local comme une denrée provenant d'un
périmètre de 80 km.
Outre cette distance, des critères
relationnelles peuvent également être mobilisés.
Les circuits de proximité touchent intrinsèquement
à la création de relations nouvelles entre le
consommateur et son fournisseur et permet de
consolider la cohésion sociale sur le territoire