Les données à très haute résolution spatiale sont d'un grand intérêt pour aborder les problématiques concernant les sociétés du passé mais elles étaient, jusqu'à il y a peu, coûteuses ou difficiles à obtenir. Aujourd'hui, de nouvelles techniques d'acquisition (drones, photogrammétrie, Laser-scanner, Lidar) les rendent davantage accessibles et on constate un engouement certain de la communauté des archéologues et géo-archéologues pour ces données. Elles ne dispensent toutefois pas d'une expertise de terrain.
Nous présenterons, dans le cadre de travaux archéologiques à l'étranger, notre expérience d'acquisition et de traitement de clichés réalisés à l'aide d'un cerf-volant. Nous aborderons ensuite la question de l'usage des documents obtenus et tenterons de faire la part de l'intérêt, des contraintes et des limites qu'ils présentent : quelle donnée pour quel usage ? La tyrannie de la précision. Le mythe du terrain à l'écran.
Développement d'une application de cartographie interactive sur internet
Olivier BARGE : Cerf-volant et photogrammétrie pour l'archéologie
1. Olivier Barge
Séminaire Capture et Mesure à distance de données à grande échelle – ENS, Lyon, 29 janvier 2015
Cerf-volant et
photogrammétrie pour l’archéologie
Besoins et usages
2. Acquisition à distance en archéologie
o Des photos aériennes pour l’archéologie dés les années 1920
INTRODUCTION
3. o Des photos aériennes pour l’archéologie dés les années 1920
INTRODUCTION
o Des travaux à partir des photographies de couverture du
territoire ou des images satellites
F. Debaine
Acquisition à distance en archéologie
4. o Des photos aériennes pour l’archéologie dés les années 1920
INTRODUCTION
o Des travaux à partir des photographies de couverture du
territoire ou des images satellites
o Des photos prises d’un avion volant à basse altitude
Acquisition à distance en archéologie
5. INTRODUCTION
o Des photos aériennes depuis l’échelle du chantier
jusqu’à celle du site
o Une donnée spatiale permettant d’appréhender
les vestiges et leur contexte
o La photogrammétrie récente a augmenté
significativement la plus value des clichés
Des photos aériennes à très grande échelle
13. 1. LA TECHNIQUE
o Le cerf-volant
Le matériel
o Le dispositif de prise de vue
14. 1. LA TECHNIQUE
Contraintes et atouts des vecteurs
o Le vent
o Les obstacles
- forêt
- milieu urbain
o La réglementation
o Simplicité ou complexité
- matériel
- mise en œuvre
- transport
o Coût
o Vues zénithales et obliques
o Plage d’échelles importante
25. 3. DISCUSSION
La précision en question
11 points de calage
sharp
x, y 5.9 cm
z 7.8 cm
11 points de calage
smooth
x, y 5.0 cm
z 7.9 cm
23 points de calage
sharp
x, y 7.0 cm
z 4.8 cm
23 points de calage
smooth
x, y 7.9 cm
z 4.6 cm
o 63 photos
o Hauteur = 100 m environ
o Surface = 6 ha
o Précision moyenne (68%) = 6.36 cm
26. 3. DISCUSSION
La précision en question
o Une cartographie des 6 ha possible au 1/300
o Une précision améliorée avec davantage de photos
o Une précision qui dépasse l’exactitude attendue dans
l’immense majorité des problématiques archéologiques.
27. 3. DISCUSSION
Le mythe du terrain sur l’écran de l’ordinateur
o Les ortho-photos et les MNT présentent une finesse et un
réalisme impressionnants
28. 3. DISCUSSION
Le mythe du terrain sur l’écran de l’ordinateur
o Les ortho-photos et les MNS présentent une finesse et un
réalisme impressionnants
Pourtant :
29. 3. DISCUSSION
Le mythe du terrain sur l’écran de l’ordinateur
o Les ortho-photos et les MNS présentent une finesse et un
réalisme impressionnants
Pourtant :
o Les vestiges sont appréhendés par une infinité d’indices
qui ne sont perceptibles conjointement que sur le terrain
o Cette expertise qui permet d’identifier et de caractériser
les réalités archéologiques ne peut se réaliser que sur le
terrain
o Les données acquises à distance ne sont qu’une donnée
parmi d’autres
30. CONCLUSION
Une dérive « techno-frénétique » ?
- La tyrannie de la précision
- La sensibilité (ou le niveau de détails, ou la résolution
spatiale) toujours plus fine est-elle utile ?
- Quels traitements ? Vers une discrétisation ?