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Aqui.fr - Partageons l'information en Aquitaine et bien au delà
La proximité désormais valorisée sur les marchés
de plein air aquitains
15/04/2013 | En complément des Marchés de Producteurs de Pays, 100 % producteurs locaux, la marque
«Produit ici en Aquitaine», les valorise aussi désormais sur les marchés de plein air
Après la bannière Sud ouest France dont l’objet est de valoriser les produits
du Sud ouest (Aquitaine et Midi Pyrénées inclues) sur le marché national et
à l’export, le Conseil régional lance une nouvelle démarche de valorisation
des produits agroalimentaires aquitains. Baptisée «Produit ici en
Aquitaine», cette nouvelle marque régionale prendra sa place sur les
marchés de plein air de la région afin de permettre aux consommateurs de
repérer d’un coup d’œil les stands commercialisant des produits d’origine
Aquitaine. Objectif: informer et rassurer le consommateur, tout en
valorisant les démarches de proximité.
Dans un monde agricole et agroalimentaire en pleine mutation, les circuits courts et de proximité ont le
double avantage d’être un débouché commercial opportun pour de nombreux producteurs et une réponse à la
demande sociétale de sécurité, de transparence et de traçabilité des aliments.
Un double atout qui profite aux marchés de plein air des communes d’Aquitaine. Ceux-ci affichent en effet,
une progression constante, que ce soit par leur nombre, leur taille ou leur fréquentation par le grand public.
Pour autant, qui dit marché de plein air, ne dit pas exclusivement vente de produits d’Aquitaine, les
revendeurs sont en effet très présents sur ces marchés, et difficile de reconnaître à l’œil une tomate aquitaine
d’une tomate d’Espagne ou d’Italie.
C’est pourquoi, dans la droite ligne de son Plan d’action en faveur des circuits courts et de proximité, et pour
continuer à «rebooster les marchés d’Aquitaine en ce qu’ils sont des lieux de convivialité et de rencontre
entre consommateurs et producteurs», selon les mots d’Alain Rousset, la région a lancé sa nouvelle
démarche «Produit ici en Aquitaine».
Des contrôles inopinés En partenariat avec les communes qui gèrent les marchés, cette démarche permettra
aux commerçants de ces marchés d’adhérer à un programme d’identification régional des produits. Pour ce
faire, il leur faudra signer d’une charte d’engagement quant à la provenance régionale de leurs produits
qu’ils soient animaux, végétaux ou même produits élaborés. C’est l’AAPrA (Agence Aquitaine de
Promotion Agroalimentaire) qui assurera la gestion des demandes d’agrément et la mise en œuvre de cette
charte. Coté commerçants, "des contrôles inopinés auront lieu pour vérifier la sincérité de leur engagement
et l’origine Aquitaine de leurs produits", précise Jean-Pierre Raynaud.
Les consommateurs pourront quant à eux les reconnaître facilement grâce à des panonceaux «producteurs
agréés» présents sur leurs étals. Pour l’heure, une quinzaine de communes* d’Aquitaine sont déjà engagées
dans cette démarche de proximité qui lie transparence alimentaire, lien social et développement durable.
* Les premières communes engagées: Ambarès, Anglet, Arcachon, Bassens, Hagetmau, Langon, Léognan,
Libourne, Périgueux, Pessac, Saint-Palais, Salies-de-Béarn, La Teste de Buch et Villeneuve-sur-Lot
Info en plus : Du 23 avril au 26 mais, afin de créer l’évènement autour du lancement de cette nouvelle
démarche de proximité, l’AAPRA s’allie au réseau France Bleu d’Aquitaine qui à travers ses radios
départementales proposera, chaque semaine de 9h à 12h, en direct de marchés de plein air aquitains 3 heures
d’antenne autour des produits régionaux en présence de chefs, personnalités et auditeurs d’Aquitaine.
Solène Meric
Crédit Photo : Aqui.fr
Agriculture | Salon régional de l’agriculture 2013 :
de l’Aquitaine au monde
17/04/2013 | Hommes, animaux, végétaux, produits et filières, la ferme agricole aquitaine tout entière déménage
du 18 au 26 mai, à Bordeaux Lac pour son annuel Salon Régional de l’Agriculture.
Courbes arrondies des Blondes d’Aquitaine, lignes fines et élégantes des Pur-sang
Arabe, sieste quotidienne d’une famille de porcs Kintoa, braiement des ânes des
Pyrénées, tonte de moutons et fier «cocorico » d’un coq pas si matinal, autant de notes
d’ambiance et de décor que le hall 4 du Parc des expositions de Bordeaux s’apprête à
retrouver du 18 au 26 mai, à l’occasion du Salon de l’agriculture aquitaine. Un rendez-
vous ludique, animé et gourmand pour le grand public qui sera aussi marqué cette
année par deux évènements professionnels majeurs, témoins de la résonance
internationale de plus en plus affirmée de ce Salon aquitain.
Comme chaque année, les trois premiers jours de la manifestation seront marqués par la présence massive
des races bovines des élevages d’Aquitaine. Pas moins de 450 bovins feront ainsi salon. Ces plus beaux
spécimens de l’étable Aquitaine défileront et concourront sur le ring central du hall 4, sous le regard
admirateur du grand public et des professionnels. Des éleveurs venus certes d’Aquitaine et des régions
voisines, mais aussi, pour près d’une centaine d’entre eux, de nombreux pays à travers le monde. Car, outre
la présence des animaux sur le Salon, voilà cette année 10 ans qu’Aquitanima organise des journées de
visites d’élevages et de stations de race à travers l’Aquitaine. Un mode opératoire désormais incontournable
pour la commercialisation et le développement des races d’Aquitaine à travers le monde.
Les Assises Mondiales et Européennes de l'Origine à BordeauxAutre temps forts côté professionnels: les
annuelles Assises de l’Origine s’internationalisent et deviennent cette année, les Assises Mondiales et
Européenne de l’Origine en accueillant l’ONG Origin et l’Association des Régions Européennes des
Produits d’Origine (AREPO). Près de 300 personnes dont 200 délégués internationaux sont attendus sur les
3 jours de cet évènement (20, 21 et 22 mai), pour la première fois organisé en France. Un temps fort que le
ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll honorera de sa présence. Autre classique du Salon de
l’agriculture d’Aquitaine pour les professionnels du monde vitivinicole: le prestigieux Concours des vins de
Bordeaux et d’Aquitaine, dont les 1000 dégustateurs devront juger plus de 4200 échantillons! Une 57ème
édition qui met une fois encore la barre haute.
Un moment ludique, convivial et attendu
A travers ces rendez-vous professionnels d’importance, le Salon de l’Agriculture est donc, bel et bien, une
affaire sérieuse, et ce ne sont pas les 14Mds d’euros que le secteur pèse dans l’économie aquitaine qui nous
contrediront. Mais le Salon, c’est aussi un moment ludique, convivial et attendu par un grand nombre des
visiteurs de la Foire internationale qui l’abrite. Au détour des écuries et de la grande carrière du salon
Equitaine, des espaces Ferme, Cuisine et Savoir d’Aquitaine, ainsi que du Marché des Producteurs de Pays
(à partir du 22 mai), ils découvrent ou redécouvrent le monde agricole d’aujourd’hui: ses pratiques, ses
enjeux en termes d’environnement et de sécurité alimentaire, ses produits, ses filières, ses métiers, ses
formations et, enfin et surtout, ses agriculteurs dont le rôle est toujours aussi indispensable dans notre société
du 21ème
siècle.
A travers la présence des lycées agricoles et de nombreux jeunes en formation à Bordeaux Sciences
Agro, ainsi que de leurs aînés le Jeunes Agriculteurs, les organisateurs du Salon (Conseil régional, Chambre
régionale d’Agriculture et CEB) entendent bien démontrer une fois de plus, que l’agriculture est plus que
jamais un secteur d’avenir.
Solène Meric
Crédit Photo : Aqui.fr
Publié sur aqui.fr le 17/04/2013
L'AFDI s'implique dans la
reconnaissance du métier de
paysan en Afrique de l'Ouest
10/05/2013 | Des acteurs agricoles béninois et aquitains se
rencontreront sur le Salon régional de l’agriculture pour la
reconnaissance du métier de paysan en Afrique de l'Ouest
Si en France les agriculteurs ou exploitants agricoles, ont une certaine fierté
à se réclamer de la famille des paysans, il est bien des pays à travers le
monde où être «paysan», c’est simplement vivre hors du monde urbain…
Autant dire que la paysannerie est un état plus qu’un métier, et qu’il est par
conséquent difficile de le valoriser. C’est à ce sujet de la reconnaissance du
métier de paysan, en particulier en Afrique Sub Saharienne que sera
consacrée, le 24 mai prochain, la conférence débat organisé par l’AFDI
(Agriculteurs Français et Développement International) Aquitaine et la
chambre régionale d’Agriculture, dans le cadre du Salon de l’agriculture.
Dans les pays en voie de développement, les ruraux sont désignés sous le terme global de paysan, il n’existe
pas d’autre qualification. Difficile par conséquent pour ceux qui exercent véritablement le métier de paysan,
qu’il soit cultivateur ou éleveur, de faire valoir ces activités comme un véritable secteur professionnel,
méritant d’être soutenu par les Etats. Pourtant, de nombreuses organisations professionnelles militent pour
une reconnaissance politique, économique et sociale de l’agriculture. Mise en place d’un statut de paysan,
élaboration de lois d’orientation agricole pour l’AFDI, tels sont quelques-uns des combats et initiatives
portées par les organisations maliennes, sénégalaises ou burkinabé.
Pourtant, plusieurs Etats misent davantage sur les investissements privés en agriculture que sur le soutien
aux exploitants familiaux, historiquement implantés sur leur territoire.
La reconnaissance du métier de paysan, une étape nécessaire. La soirée du 24 mai, sera l’occasion de faire le
point en présence de responsables professionnels béninois (OP nationales FUPRO, PNOPPA) et aquitains
(Chambre d’agriculture, Jeunes Agriculteurs, Afdi Aquitaine) mais aussi un représentant du Ministère de
l’Agriculture du Bénin.
Pour les représentants de l'AFDI Aquitaine, «la reconnaissance du métier de paysan est une étape nécessaire
pour que les agriculteurs familiaux bénéficient des politiques de modernisation du secteur agricole et
deviennent les principaux acteurs de ce défi et de la souveraineté alimentaire de leurs pays. »
Pour ce faire trois grandes questions seront donc soulevées lors de cette conférence débat: les enjeux de la
reconnaissance du métier de paysan, le contexte dans les pays du sud, et enfin les collaborations à envisager
entre agriculteurs aquitains et béninois pour soutenir la dynamique initiée en Afrique de l’ouest.
Solène Meric
Crédit Photo : AFDI
Aquitanima tour: La Bazadaise à cœur pour les
éleveurs belges
17/05/2013 | Le Salon régional de l'agriculture démarre le 18 mai, mais, en habituel prologue de
l'évènement, les Aquitanima Tours et leurs bus d'éleveurs étrangers sillonnent déjà la campagne régionale
Organisés par Interco et les organismes de sélection de races depuis
10 ans, les Aquitanima tours permettent à des professionnels
étrangers de suivre 3 jours durant des visites techniques
d'exploitations autour des races Blonde d'Aquitaine, Limousine et
Bazadaise. Ce mercredi un groupe d'éleveurs belges et espagnols
était en visite sur l'élevage de Bazadaise du Lycée agricole de Bazas.
Une étape au cœur du berceau naturel de la race, après des visites
des élevages à Arveyres, Les Peintures ou encore Gemme, guidé par
Bernadette Darcos, technicienne à Excellence Bazadaise,
l'organisme de sélection de la race.
«Fantastique!» Gricell Garrido, éleveuse de bovins dans la région de Madrid n'y va pas par quatre chemins
pour exprimer son enthousiasme sur le circuit Bazadaise de l'Aquitanima Tour qu'elle suit depuis maintenant
2 jours. Contrairement à certains de ses compagnons de voyage qui ont déjà pratiqué ces circuits de
présentation de races, Gricell découvre, et elle est emballée. «C'est l'occasion pour nous de rencontrer des
éleveurs français, de voir comment ils travaillent sur leur exploitation. C'est un contact différent, meilleur,
que simplement se rencontrer sur un salon.» Et vu le caractère international des délégations, c'est aussi
visiblement l'occasion de faire connaissance avec les éleveurs belges, et de s'enrichir mutuellement de
quelques "trucs et astuces" sur tel ou tel aspect de la conduite de l'élevage de Bazadaise.
"Acheter du bétail"Car en effet, la plupart des éleveurs présents connaissent déjà la race et pour certains en
sont même éleveurs. Gricell, quant à elle, ne s'y est mise que depuis 3 mois, en enrichissant son troupeau de
Limousine, Charolaise et Sans Tête, de sept génisses Bazadaise. Si elle connaît la race depuis 2 ans grâce à
une première visite sur le Salon de l'agriculture d'Aquitaine, elle est donc plutôt débutante dans la pratique
de la Bazadaise; les conseils qu'ils soient français ou belges sont donc les bienvenus...
A l'opposé, d'autres, comme Jean-Marie Dellier, Belge de son Etat, sont non seulement de grands
connaisseurs mais aussi de grands convaincus de la race. Et pour cause, depuis 6 ans, il est un des tout
premiers à avoir introduit la race Bazadaise au pays des Blanc Bleu Belge. Aujourd'hui, il a 29 Bazadaises
«par hobby» comme il dit, et s'il revient régulièrement sur le circuit et le Salon Aquitanima c'est «pour
acheter du bétail». Pas tellement dans un souci de production mais pour "faire connaître la race", et la vendre
à ses voisins qui, grâce à lui, la découvre.
218 Bazadaises belges
C'est notamment le cas de Denis de Vlieghere. Originellement éleveur de laitière à une trentaine de
kilomètres de Bruxelles, il «ne veut plus subir le cours du lait, pour ne produire que de la viande». Sur les
bons conseils de Jean Dellier intarissable sur «la facilité de vêlage de la race et sa meilleure qualité
gustative», il a opté pour la Bazadaise et lui en a acheté quatre, puis a développé son troupeau... Il a
désormais 16 génisses et un taureau de la race, auquel il faut ajouter son premier veau dont il a appris la
naissance lors de la visite du lycée de Bazas! Lui aussi, c'est donc pour affaires qu'il s'est déplacé en
France... Comme au moins 2 ou 3 autres éleveurs du groupe, interessés à des achats rapides. La Bazadaise a
semble-t-il irrémédiablement conquis le cœur des Belges!
Avec actuellement 218 têtes à travers le plat pays, il n'est guère risqué de parier sur son développement
rapide. Et peut-être aussi de croisements inattendus: un des grands projets de Jean-Marie Dellier,
l'ambasadeur belge de la Bazadaise, mais aussi adepte du Bison d'Amérique, est en effet de «croiser un
Bison mâle avec une femelle Bazadaise»... Bref, une histoire belge!
Solène Meric
Crédit Photo : Aqui.
Le Limousin sacré
roi de la Limousine
18/05/2013 | Ce samedi 18 mai, de 10h à
13h, le salon de l'Agriculture prend des
allures de défilé avec le concours
interrégional de la race Limousine
Que ceux et celles qui (à raison)
s'offusquent des mannequins trop maigres qui défilent fréquemment sous le
feu des projecteurs se rassurent. Au Salon, mieux vaut faire envie que pitié,
un adage que les Limousines exposées cultivent avec brio en ce samedi 18
mai, premier jour de Salon. Ouverture du bassin, morphologie, bonne
profondeur... certes, certains critères différent mais d'autres sont bien
partagés: l'élégance, l'allure, le port de tête. Exposant leurs courbes
endiablées sur les rythmes non moins endiablés d'ABBA, les Limousines
s'affrontent sous l'oeil du juge et du public. Pourvu qu'elle soit rousse...
Des vaches à perte de vue. Pas de doute, on est bien au Salon. Et pour commencer en beauté cette longue
semaine agricole, rien de tel qu'un concours interrégional de Limousines au cours duquel quatre régions
s'affrontent: l'Aquitaine, le Poitou-Charentes, le Limousin et les Midi-Pyrénées. En fin de course, l'une
d'entre elles se distingue grâce aux bêtes présentées. Alignées sur le ring, les rouquines les plus en vue du
Parc des expositions passent alors les différentes étapes de cette sélection matinale sans broncher. Sages,
dociles, immobiles pour le brossage et ou en rythme pour le défilé, elles attendent le verdict. Rendez-vous
important pour les éleveurs, ce concours se divise en plusieurs catégories et concerne environ 80 bêtes.
Génisses de moins de deux ans, veaux de moins de deux ans, génisses de plus de deux ans, veaux de plus de
deux ans. Quatre rounds, un premier écrémage avant de connaître les gagnant(e)s de cette première matinée.
Grognard, Gainsbourg, Gangster, Fuschia...Pour Jean-Michel, 20 ans, habitué du Salon et étudiant en BTS
ACSE à Périgueux et futur agriculteur, "ces concours permettent de voir défiler ce qui se fait de mieux en
matière de race bovine. Pour la Limousine, il faut être très observateur: morphologie de la bête, élégance du
pas, ligne de dos... rien n'est laissé au hasard et si on devine avant le verdict qui va gagner, c'est tout gagné
pour nous aussi!". C'est tout le mal qu'on lui souhaite. En parlant de mâle (et pas des moindres), parmi ceux
qui ont sorti leurs naseaux du lot: Grognard, arrivé 1er dans la catégorie des mâles de moins de deux ans et
Gainsbourg (l'année des G, vous l'aurez compris), arrivé 1er dans celles des mâles de plus de deux ans, tous
deux issus d'élevage charentais (GAEC Dessalas pour le premier et Alexandre Avril de Fraguier pour le
second). Après trois heures de défilés, c'est finalement le Limousin qui sort vainqueur de ce challenge
interrégional. Exposant deux génisses, deux vaches et deux taureaux (parmi eux le très remarqué Fuschia,
GAEC Gilles et Franck Dumond), la région a présenté ce samedi matin le lot de bêtes jugé le plus homogène
par le juge du concours, Sébastien Lagrafeuil, éleveur de Limousines en Corrèze.
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
Aquitanima Tour International, 10 années
couronnées de succès
18/05/2013 | En 10 ans les Aquitanima Tours ont accueilli plus de 1000 professionnels étrangers, venus de
tous les continents pour découvrir les races bovines d'Aquitaine
Belge, Bulgare, Colombienne, Espagnole, Estonienne, Américaine,
Géorgienne, Irlandaise, Tchèque, Suèdoise, Suisse et Tunisienne...
Voilà la longue liste des nationalités des éleveurs venus cette année
sur les «Aquitainima Tours» visiter les élevages d'Aquitaine de
Bazadaise, Limousine ou encore Blonde d'Aquitaine. Une liste qui
pourtant n'est qu'un échantillon des 59 nationalités représentées sur
l'ensemble des 10 ans d'existence du dispositif. Une décennie déjà
que ces circuits professionnels contribuent grandement à
l'exportation de ces races bien loin des frontières françaises. Ce 17
mai, l'annuel colloque Aquitanima en a encore fourni la preuve.
Des circuits tout exprès pensés pour les professionnels par les professionnels, INTERCO et organismes de
race en tête; voilà peut-être un des éléments clefs du succès de ces Aquitanima tours. Le pari n'était pourtant
pas gagné d'avance. «La première année, nous avons accueilli en tout et pour tout une petite trentaine
d'éleveurs. Désormais nous frôlons chaque année la centaine de visiteurs et devons même arbitrer les
candidatures par région du monde pour des questions de logistique de traduction», souligne avec
enthousiasme Dominique Graciet, Président du Salon de l'Agriculture.
Et pour célébrer ces 10 ans d'Aquitanima Tour tout autant que son succès, un petit livret, distribué lors du
colloque, compile de très nombreux témoignages de professionnels étrangers tous satisfaits leur venue sur le
terrain aquitain. Que ce soit en terme d'information, d'échange sur les races ou la conduite de l'élevage ou
bien encore pour affaires, le bilan qualitatif est plus que bon, et le développement de ces races à l'étranger
est aussi un indicateur plus qu'encourageant.
La voie Tchèque de la Blonde d'Aquitaine ce vendredi soir, le Colloque international d'Aquitanima, a
d'ailleurs donné lieu à un véritable voyage autour du monde sur les traces des races Bazadaise, Limousine et
Blonde d'Aquitaine. Premier intervenant de la soirée, Honza Chroust, éleveur de Blonde d'Aquitaine en
République Tchèque est revenu sur l'histoire de son exploitation qui est la première à avoir implanté des
Blonde d'Aquitaine dans son pays. Un pari dans lesquels s'étaient risqués ses parents il y a 22 ans par l'achat
de 6 génisses. Désormais propriétaire de l'affaire familiale, le troupeau compte 60 animaux dont 32 mères.
« En 22 ans, ce sont 350 veaux qui sont nés dans la ferme » annonce-t-il avec passion et fierté. Grâce aux
Blondes, sa ferme est aujourd'hui «prospère». Une implantation de la race visiblement réussie puisqu'ils sont
désormais 13 autres élevages à avoir suivi l'exemple de la famille Chroust sur la voie de la Blonde
d'Aquitaine.
"La vaches dont les colombiens ont besoin"Après la République Tchèque, le Colloque a amené ses
participants en Colombie, où c'est la Limousine qui semble avoir conquis le cœur de Sandra Milena de
l'association colombienne pour la race Limousine. Batterie de tests et indicateurs techniques à la main, elle
n'en démord pas, la Limousine, grâce à son adaptabilité et ses multiples qualités, est "la vache dont les
éleveurs colombiens ont besoin". Non seulement en race pure mais aussi pour des croisements qui, vus d'ici
peuvent paraître surprenants, avec les Zébu.
Expérimentation grandeur nature. Enfin, dernière étape du voyage, la Castille et Leon avec le témoignage de
l'éleveur Juan Jamon qui s'est lancé l'an dernier et son son expression dans "une expérimentation" grandeur
nature : importer un taureau de race Bazadaise, et voir le résultat de ses amours avec les races autochtones
de son exploitation, la Morucha et la Berrenda. Résultats plus que satisfaisant avec un taux de vêlage de
100% et des veaux plus gros à la naissance d'environ 4 kg en moyenne. Là encore, satisfaction pour l'éleveur
de son achat aquitain. Une satisfaction dont ont été témoin une soixantaine d'éleveurs voisins, et dont les
exploitations ne devraient pas rester longtemps sans la présence d'une ou deux Bazadaise...
Ce vendredi, les Aquitanima Tours ont bel et bien soufflé leurs 10 (premières) bougies et leurs 1000
(premiers) visiteurs, mais tout semble indiquer qu'ils ont encore un bel avenir devant eux, à l'image des races
qu'ils défendent.
Solène Meric
Crédit Photo : Aqui.fr
Quand la chair se
vend chère aux
enchères
18/05/2013 | Ce samedi 18 mai, une vente
aux enchères a présenté 5 vaches de race
limousine à des acheteurs locaux. De 3600
à 5700 euros, les affaires se font au salon.
Aubergine, Chenille, Eclipse,
Coquette, Dorure. Cinq prénoms qui valent de l'or. Ayant toutes fini leur
carrière de vaches reproductrices, changement de cap pour les rouquines
bien en chair et direction la boucherie. Le malheur des un(e)s faisant le
bonheur des autres, des acheteurs locaux ont alors levé la main à qui mieux
mieux en vue de repartir avec le (très) gros lot sous le bras. Boucheries,
restaurants, grands magasins, tous ont faim de limousines. De 3600 à 5700
euros, pas de quartier pour la viande.
Le regard aussi mélancolique que les célèbres Trois Grâces, les cinq grasses du Salon savaient sans doute où
les mèneraient ces chères enchères. La dure loi du ring étant ce qu'elle est, place à ce second évènement
bovin de la journée, la vente aux enchères. Correspondant au cahier des charges des Label Rouge, les cinq
vaches présentées ont entre 4 et 8 ans et proviennent d'élevages du Limousin, de Charente et des Midi-
Pyrénées. Suite à la vente, les éleveurs s'engagent à aller faire de la promotion chez le boucher ou le
restaurateur acheteur, allant ainsi directement à la rencontre des consommateurs. Pour reprendre les mots
d'Olivier Rambert, responsable d'Interlim (organisme commercial officiel de la race), "Quand le
consommateur achète ou mange de la viande provenant de vaches achetées aux enchères lors d'un
évènement tel que le salon, il sait qu'il mange de la viande, de la vraie".
Plein feu sur une Eclipse à 5700 euros Côté Palmarès, la Gironde s'est distinguée en achetant quatre des cinq
bêtes mises en vente. La très mûre Aubergine de 888kg a été achetée 3600 euros par la boucherie Patrick
Harriet à Gujan-Mestras; Chenille ne deviendra jamais papillon, acquise 5400 euros par Carrefour Mérignac
pour 3900 euros; Coquette se partagera quant à elle entre les boucheries Jean-Claude Chassagne de
Bordeaux et Escassut Rouchon de Sadirac; Eclipse, grande "gagnante" du rendez-vous, brillera elle aussi du
côté de Carrefour Mérignac, double acheteur de ces enchères avec ici une acquisition record à 5700 euros.
Seule Dorure franchira les frontières régionales puisqu'elle a été achetée par les restaurants limousins Hall-
West et la Ripaille pour 5000 euros.
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
Le Grand rendez-
vous de 97
appellations
aquitaines
18/05/2013 | Le concours de
Bordeaux-Vins d'Aquitaine a
mobilisé quelques mille dégustateurs
C'est une tradition qui,
année après année, ne se dément pas : le grand rendez-vous du Concours de
Bordeaux-Vins d'Aquitaine sonne les trois coups du Salon régional de
l'Agriculture. A l'heure où les élus prononcent leurs discours inauguraux
quelques 813 dégustateurs avaient plaisir à se retrouver pour partir à la
découverte de vins d'Aquitaine, en l'occurrence des 97 appellations
régionales … et ceci dans la plus grande inconnue, l'anonymat. Cette
exigence renouvelée est un gage de sérieux et donne du crédit aux médailles
durement méritées.
Ils sont œnologues, viticulteurs, négociants, courtiers, maîtres de chai, sommeliers, journalistes ou encore
amateurs qui, par table de quatre, sous l'autorité d'un chef de table, président de jury dégustent à l'aveugle.
Bernard Artigue, président du Concours et de la Chambre d'agriculture de la Gironde le rappelait non sans
fierté : « sans vous cet événement n'aurait pas la notoriété qu'il a acquise. ». En une heure et demie, deux
heures au plus, quatre mille soixante-quatre échantillons étaient, ce 18 mai, soumis au jugement d'un jury
rassemblé dans le grand hall du Palais des Congrès. Et grâce à la mise en place d'un système de lecture
optique qui autorise une lecture rapide des fiches de notation les résultats sont proclamés dans l'heure qui
suit la fin du concours. www.concours-de-bordeaux.com
2010, 2011, 2012 trois millésimes le plus souvent dégustés cette année. Certains, très jeunes encore, en
cours de premier élevage nécessitent parfois un effort de compréhension particulier au moment du verdict
final ; c'est inhérent à la responsabilité de dégustateurs qui doivent dépasser leur impression première.
Joël Aubert
Crédit Photo : Agathe Marion
L’utilisation des ânes et
des mulets de trait
revient à la mode
18/05/2013 | Le concours d’utilisation des ânes et
mulets s’est déroulé samedi matin au salon de
l’agriculture, l’occasion de découvrir de nouvelles
techniques de culture
C’est une solution alternative pour répondre aux enjeux environnementaux,
économiques et énergétiques que traverse le monde moderne. Pendant que
certains cherchent à inventer de nouvelles techniques pour résoudre ces
problèmes, d’autres préfèrent regarder en arrière et utiliser des moyens qui,
jadis, faisaient le bonheur des agriculteurs, tout en respectant le milieu
naturel. Souvent perçue comme une technique moyenâgeuse et dépassée,
l’utilisation des équidés de trait refait peu à peu surface dans le monde
agricole. Mais pas seulement.
Plus robustes que les ânes, les mulets étaient surtout utilisés pour les travaux pénibles, demandant une
certaine force. Croisés d’un âne mâle et d’une jument, les mulets se rapprochent plus des chevaux et sont
naturellement plus grands que les ânes. Dans les campagnes, l’utilisation des mulets est multiple et certains
commencent à remplacer leurs machines agricoles par ces animaux sympathiques. D’abord dans les vignes
où de plus en plus de viticulteurs utilisent ces équidés pour labourer leurs parcelles. « Cela évite d’affaisser
les sols comme on peut le voir sur beaucoup de parcelles de vignes » nous explique Ophélie Lecampion,
animatrice de l’association « Races Mulassières du Poitou » et présente au Salon de l’Agriculture à
Bordeaux.
« C’est une technique efficace et rentable. Il n’y a pas de dépenses en énergie, c’est un avantage
économique. Beaucoup l’utilise déjà dans l’agriculture biologique ». Pas de substances chimiques, pas de
polluants, une méthode parfaitement en accord avec la protection de l’environnement et le développement
durable. Aujourd’hui, certains reviennent à utiliser le mulet de trait pour le maraîchage (culture de légumes
et de fruits), ou encore le débardage (transport des troncs d’arbres hors de la forêt).
« Un côté ludique »
Si les ânes et les mulets retrouvent une seconde jeunesse dans les champs, c’est aussi le cas dans les villes,
où ils commencent à s’installer doucement. Quelques communes sont tombées sous le charme de ces
équidés. Ces derniers sont désormais conviés à des tâches de nettoyages et d’entretiens. Ils sont notamment
utilisés, pour le ramassage des déchets domestiques ou encore l’entretien des espaces verts. « Cela comporte
un côté ludique. Les enfants peuvent ainsi venir voir l’âne à chaque passage. C’est toujours plus
sympathique qu’un camion qui vient ramasser vos poubelles.
De plus en plus de villes s’intéressent à cela » explique Ophélie Lecampion, qui a l’habitude de promouvoir
les différentes races d’hybrides de son association. « Les ânes sont aussi utilisés en loisir où beaucoup de
balades et de randonnées sont organisés pour les touristes » continue-t-elle. L’été, l’Île d’Oléron fait parfois
appel à des mulets pour nettoyer les plages de la région. Un moyen efficace, économique, ludique et
écologique qui séduit de plus en plus.
Nicolas Laplume
Crédit Photo : Aqui.fr
L'IGP: quand le territoire devient une valeur
ajoutée
18/05/2013 | Ce samedi 18 mai au Salon de l'Agriculture d'Aquitaine se pose le stand des Assises Mondiales
et Européennes de l'Origine.
Cette année, elles ont pour particularité d'être internationales. On y
présente les produits placés sous IGP, Identification Géographique Protégée
au niveau européen. Piments d’Espelette et foie gras du Sud-Ouest sont
valorisés par le stand. Des professionnels tels que Marc Roose et Benjamin
Labelle vous expliquent les enjeux de la protection par l’Identification
Géographique des produits agricoles
L’Aquitaine est l’une des régions qui compte le plus de produits IGP. Cette mention permet la valorisation et
la protection des produits issus d'un espace géographique particulier. Ils regroupent à la fois la production
viticole et les produits régionaux tels que le piment d'Espelette, le jambon de Bayonne ou encore le Foie
Gras du Sud-Ouest. Le but étant de protéger le savoir-faire des producteurs de la région et de renforcer le
lien entre le produit et son territoire d'origine.
Rappelons que le produit possède des caractéristiques uniques, propres à son lieu de production.
« IGP : en moyenne 10 ans »
Mais alors comment placer un produit sous IGP ? La démarche est simple, mais le circuit est long. « Placer
un produit sous IGP est plus long que de mettre en place une marque territoriale » souligne Benjamin
Labelle, coordinateur aux Assises de l'Origine. Il faut d'abord effectuer une demande à l'INAO, Institut
National des Appellations d'Origines. Puis, mettre en place un cahier des charges qui fixe des méthodes de
production. En effet, le produit se doit de répondre à un certain nombre de critères.
On compte: le lien au territoire, une production homogène, de la qualité. C'est un long processus qui peut
prendre en moyenne dix ans.
Marc Roose, Directeur IGP Foie Gras du Sud-Ouest explique :
« les produits placés sous IGP sont vendus en moyenne 16%
plus chers que les produits non protégés ». Un prix qui est dû
au cahier des charges, ajouté aux différents contrôles effectués
durant l'année qui augmentent les coûts de production et
entraînent ainsi des prix à la vente plus élevés. L'Identification
Géographique Protégée, c'est la réservation d'un terme
géographique pour un produit. Elle se base sur la réputation de
celui-ci qui s'obtient avec la tradition. Une histoire qui s'inscrit
dans la durée.
Il poursuivra en disant que le produit Foie Gras du Sud-Ouest
placé sous IGP, le nom Sud-Ouest ne pourra pas être utilisé
pour nommer d’autres produits.
A Marc Roose, d'ajouter: « Il vous faut bien comprendre que le
mot Sud-Ouest a de la valeur. Il était de notre devoir de le
protéger ».
Aurélie Gruel
Crédit Photo : Aqui.fr
Chevaux de
trait, un
concours qui a
de l’allure
18/05/2013 | Le cheval Miroir du
Roz en compagnie de son
propriétaire, grand vainqueur du
concours, Eric Labedade
Ce samedi 18 mai, se
tenait au salon de l’agriculture bordelais, Aquitrait, le concours des chevaux
de trait. Devant une petite centaine de spectateurs impressionnés, onze
chevaux ont défilé sur la nouvelle carrière extérieure du salon. La pluie n’a
pas découragé les concurrents (neuf éleveurs au total) venus de toute
l’Aquitaine pour l’occasion.
Il existe au total neuf races de chevaux de trait en France. Trois étaient présentent sur le salon. Bretonne,
Comtoise et Percheronne. Pesant entre 750 et 800 kilos, ces beaux bébés ont fasciné le public. Autant dire
qu’on ne se sent pas très grand à côté de ses chevaux intimidants. Ces grands étalons se sont livrés à un
concours imposant, remporté par Miroir du Roz, un cheval de race bretonne. Sa belle crinière blonde a sans
doute fait pencher les résultats en sa faveur et a séduit le jury. Son propriétaire landais, Eric Labedade, nous
a confié : « Le concours s’est très bien passé, je termine premier, c’est une belle journée. Je suis très
heureux ».
« Une passion tout simplement »
Jugés sur leur allure (marche, trot), leur conformité (qualités physiques) et leur présentation (toilettage), les
concurrents ont dû rendre une prestation exemplaire pour décrocher le fameux sésame. Un contrôle
impeccable du cheval est exigé lors de ces concours. Le trot ou le pas doit être régulier, équilibré et engagé.
Jean-Baptiste Lamote, propriétaire de trois chevaux de trait au concours et premier dans la catégorie étalons
Comtois évoque sa passion. «J’aime beaucoup ces chevaux. Ce n’est pas simplement pour les utiliser que je
les élève, c’est surtout par pur loisir. Nous faisons souvent des échanges avec d’autres éleveurs. C’est une
passion tout simplement ».
Nicolas Laplume
Crédit Photo : Aqui.fr
Trois hommes et
une génisse
19/05/2013 | Que serait le Salon de
l'agriculture sans sa belle histoire?
Il était une fois une petite génisse, la plus jolie qu'on eût su voir, son naisseur
en était fou, son éleveur un peu plus fou et son propriétaire plus fou encore.
Elle s'appelait Salinoise Hacienda mais tout le monde l'appelait Hacienda.
Née le 20 août 2012, c'était la benjamine du Salon en mai 2013, l'un des pires
mois de mai que les hommes aient connu. Elle était si belle et si mignonne
que chacun voulait la voir, la toucher, la caresser. Par prudence, ses trois
hommes veillaient sur elle...
Il est des petites histoires qui rendent un grand Salon mignon. Celle d'Hacienda en est une. Née dans le
Cantal chez Noël Damon en août dernier, elle est élevée à Marmanhac chez Laurent Dupuy mais appartient
à Thierry Gauthier. Si jeune et déjà partagée entre trois hommes... Les génisses gérant semble-t-il bien ce
genre de situations, Hacienda est en fait comme un coq en pâte dans son petit box du Hall 4, entre ses trois
papas cantalous, aussi fiers les uns que les autres. Pour reprendre les mots de T.Gauthier, son propriétaire, "
c'est une histoire de copains, elle vit chez Laurent, est née chez Noël mais elle est à moi! Noël me l'a offert
pour mes 40 ans ", avant de rajouter, non sans humour, " je ne la vois pas tous les jours mais j'appelle
souvent pour avoir des nouvelles, c'est ma fille ".
Un pedigree de princesse En plus de bénéficier du statut star de plus jeune bête du salon, notre désormais
célèbre Hacienda peut aussi se vanter d'être bien née. Sa mère-grand fut en effet sacrée deux fois " grande
championne " au Sommet de l'élevage de Cournon et a été sélectionnée parmi les quinze bovins qui
représentaient la France lors de la Confrontation Européenne de 2010. Derrière ses grands cils blancs, " la
fille de Thierry " respire pourtant la modestie et ne semble pas dépasser par ce rôle de Prim'holstein la plus
en vue du Parc des expositions. Autre qualité de la bête qui va concourir en début d'après-midi avec sa
copine Hezbollah dans la catégorie " génisse Prim'holstein de moins de 12 mois ", le fair-play; les deux
amies noires et blanches partagent en effet le même foin moins de deux heures avant le début des hostilités.
Plusieurs papas, la clé du succès donc.
Lise Gallitre
Crédit Photo : Canal Com
La revanche des
brunes fières de
leur présence à
Aquitanima !
19/05/2013 | Ce dimanche 19 mai, à
l’occasion du Salon Aquitanima, les
vaches défilent.
Elles s’avancent, se laissent guider par leur maitre, performent face à un
public admiratif. Les blondes ayant fini leur tour de piste, les brunes
prennent place. C’est la présentation des races brunes et Jersiaise sur le ring
central du Hall 4. Elles ne sont pas en reste.
Le berceau de ces belles : l’Auvergne. Ces vaches, originaires des montagnes, jouissent d’une excellente
réputation quant à la production laitière. Les brunes, fières de leurs robes qui leur sied si bien et les rendent
si spéciales, s’avancent sur le ring. Prêtes à charmer leur public, elles gardent une certaine discipline. Une
par une, guidées par leur maitre respectif, elles font un tour de piste et s’arrêtent face au podium. Vient alors
l’heure des critiques. Le présentateur énonce l’histoire de la race, décrit l’animal en général et détaille la
vache présentée. Il évoque : la couleur de sa robe, un gris plus ou moins foncé. Son squelette, grand et d’une
forte solidité, sa taille, environ 1m46, sa bonne ligne de dos, son bassin large et propice à la reproduction, et
la qualité de ses sabots qu’elle doit à ces déplacements dans les hauteurs de nos régions. Son atout majeur :
une auréole autour du mufle. Autant de caractéristiques qui font de la race brune, une race souvent présente
au sein des concours. Sa réputation n’est plus à faire, elle la précède. En 2008, les professionnels du milieu
bovin ont pu constater une augmentation de plus de 6% des effectifs de la race brune, soit 1 millier de
vaches supplémentaires. Enfin, les brunes s’en vont, les Jersiaises entrent en scène. Au présentateur de
s’écrier : « Quelle race ! » C’est vous dire l’effet que ça fait. Preuve que l’on peut-être belle et efficace, ces
vaches produisent en moyenne 5800 kg de lait. Son atout majeur : un taux de protéine s’élevant à environ
40%. La race jersiaise occupe une place de choix parmi les laitières.
« Je garde mon amour du métier »Face au ring, Didier Moreau, éleveur dans le NORD Charente, assiste lui
aussi à la présentation : « Ce qu’il y a de bien avec elles c’est que non seulement elles bénéficient d’un très
bon taux protéique et de matières grasses, mais en plus, elles sont très douces ». Il possède un élevage
composé de 25 bêtes nées par insémination artificielle. Plus tard, il précise : « j’étais le seul éleveur de
brunes sur la présentation Aquitanima, on m’a coincé et du coup me voilà. Ce n’était pas prévu (rires)». Il
poursuit : « J’ai commencé en 1982. Dans la famille, on est éleveur de père en fils. Je vous avoue
qu’aujourd’hui le contexte est difficile et ça c’est dû au prix du lait. Il n’arrête pas de baisser et c’est dur de
tenir. Mais quand je vois mes bêtes, je suis fier. Grâce à elles, je garde mon amour du métier ».
Aurélie Gruel
Crédit Photo : Aqui.fr
Une ferme grandeur
nature au sein du
Salon
19/05/2013 | « Quelle quantité d’aliment un
porc mange-t-il par jour ? » vous ne savez pas
?
Le Salon de l’Agriculture
d’Aquitaine vous offre la possibilité de combler vos lacunes. Des ateliers
ludiques sont organisés pour une session découverte. C’est la reconstitution
d’une ferme grandeur nature. Ovins, bovins, palmipèdes, volailles, vignes, il
y en a pour tous les goûts. Les étudiants de Bordeaux Sciences Agro,
organisateurs du projet, racontent.
Pour la deuxième fois, les étudiants de première année de Bordeaux
Sciences Agro, ont tenté de reconstituer la ferme au Salon de
l’Agriculture d’Aquitaine. Pari relevé, pari gagné. On y retrouve
tous les éléments constitutifs d’une « vraie » ferme : bureau de
l’agriculteur, espaces ovins, porcins, volailles, palmipèdes,
horticulture. Les animaux y sont mis à l’honneur et deviennent
rapidement une source de découverte. Le but : familiariser les
particuliers avec un environnement qu’ils connaissent trop peu. Et
pour ce faire, rien ne vaut les jeux. C’est la création d’ateliers :
Monopoly, jeux de l’oie avec les canards, atelier traite des vaches,
dégustation de lait à l’espace bovin, transformation de fromage,
dégustation de fruits et légumes. Tout un monde pour s’amuser, et
apprendre, bien sûr.
« C’est du pur volontariat »A Solène, étudiante en agronomie d’ajouter : « Pour les ateliers, on a fait des
questions adaptées à deux niveaux d’âge. Ce week-end nous recevons les particuliers mais à partir de mardi,
on nous envoie des classes allant du CP au début collège ». Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, les rôles
s’inversent. La semaine prochaine, nos élèves s’occuperont des classes. Les ateliers se dérouleront sur la
demi-journée. Plus tard, Florian, lui aussi étudiant, confiera : « C’est du pur volontariat. L’école nous en a
parlé et on a accepté. Ca fait du bien de changer de décor».
Au Salon, le changement, c’est maintenant !
Aurélie Gruel
Crédit Photo : Aqui.fr
Joël Planteur éleveur
de lamas depuis dix
ans!
19/05/2013 | Au Salon régional de l'Agriculture,
les passants ne sont jamais au bout de leurs
surprises. Ainsi, derrière le foin et le bétail se
cache un stand peu ordinaire.
Face au stand des Assises de l'Origine, Joël Planteur guette. Un mot
d'accueil : « Bienvenue à la ferme ». C'est le stand de l'éleveur de lamas.
Après une longue carrière de gendarme, c'est la reconversion. Un virage à
trois-cent soixante degrés. L'enfant de paysans se découvre une passion.
« Le lama est un animal méconnu. Mais moi je l'ai découvert » déclare Joël Planteur, éleveur de lama,
admiratif. Large sourire et émotion sincère à l'évocation de son troupeau. Il est éleveur depuis dix ans mais il
a baigné dans le milieu toute sa vie. Il est fils et petit-fils de paysans. Nostalgique, il raconte : « Il y a plus de
quinze ans j'étais Secrétaire de l'Association des Alpagas et lamas de France ». Ces deux animaux sont issus
de la même famille mais présentent des caractéristiques différentes. L'alpaga est de petite taille et est
préférable pour la production de laine. Ils sont tous deux des animaux domestiques. Aujourd'hui, son
élevage se compose d'une vingtaine de lamas qui vivent dans sa ferme située à Saint-Paul, près de Blaye en
Haute-Gironde. Afin d'obtenir un tel résultat, il a effectué une sélection de géniteurs après l'achat de lamas
en provenance du Chili. Cette importation lui permet une génétique plus variée.
L'animal doit avoir une belle laine, une belle allure, et un bon comportement car celui-ci dépend de la
génétique. Ce sont là les critères de beauté. Mais au-delà de son physique, le lama apparaît comme un outil
multifonctions. Ce camélidé est pratique pour l'agrément, c'est un excellent débroussailleur et un parfait
animal de bat. Avec lui, chacun y trouve son compte. A Joël d'ajouter : « faites une randonnée avec un lama,
vous allez vous régaler ! Il voit tout, il entend tout, c'est formidable » s'exclame l'éleveur, en agitant les
mains. Comme s'il touchait ses bêtes. Tout un spectacle. Après avoir suivi une formation, l'homme s'est
spécialisé dans la production de lamas gardiens de troupeaux: « J'ai passé trois ans à apprendre ce métier. Ce
n'est pas rien tout de même».
"Et en plus c'est écologique"
Le concept consiste à introduire un mâle dans un troupeau de moutons afin de protéger ces derniers des
prédateurs. L'animal choisi doit être un mâle vigoureux avec des parents ayant un instinct défensif: « Au
début, il faut un temps d'adaptation parce-qu'ils ont peur les uns des autres. Mais vers deux ans et demi, c'est
une merveille et ça fonctionne très bien ». Dans un premier temps, le lama doit s'imprégner du troupeau au
sein duquel on l'introduit. A force, il finit par croire qu'il est parmi les siens. Il effectue une surveillance
constante. Ses performances en terme d'acuité visuelle et d'audition, font de lui un excellent gardien. A Joël
de poursuivre : «Et en plus c'est écologique ».
Pour réaliser l'acquisition d'un animal de ce genre, comptez entre 1100 et 1600 euros pièce.
Aurélie Gruel - Crédit Photo : Aqui.fr
L'amélioration génétique et l'insémination :
comment ces procédés améliorent la rentabilité des
vaches
20/05/2013 | Olivier Valles, éleveur près de Castres, est adhérent à Midatest, une coopérative ayant pour but
de choisir les meilleurs reproducteurs de vache à lait
Sa robe noire et blanche, ses os saillants et ses mamelles rebondies en font
une créature singulière de la race bovine. La Prim'holstein (c'est son nom)
est pourtant la première vache laitière au monde. Depuis une cinquantaine
d'années, la productivité de son précieux breuvage a été grandement
améliorée grâce au procédé de la sélection génétique et l'insémination
artificielle. Une technique toutefois insuffisante pour pallier à la crise du
prix du lait en France.
« Aujourd'hui, environ 90 à 95% des éleveurs de Prim'holstein pratiquent l'insémination artificielle » affirme
Olivier Valles, éleveur lui-même de vaches laitières à la SCEA en Crozes de Labruguière, près de Castres.
Ce procédé permet en effet, entre autres critères, d'améliorer la productivité en lait de ces bovins. Le gain
serait non négligeable si l'on en croit l'agriculteur : « Il est difficile de donner un chiffre, mais on peut dire
que, grâce à l'insémination, on est passé à une production de 6000 kg de lait/vache/an à 9000. » Par quels
procédés l'homme peut-il améliorer les rendements de ces bovins?
Midatest, une coopérative d'agriculteurs travaillant avec des centres d'insémination animale en Aquitaine et
Midi Pyrénées, fait partie de ces structures qui tendent à « améliorer les performances technico-économiques
» des élevages d'agriculteurs. « Nous conduisons des schémas de sélection sur des races de bovins définies »
explique Serge Bridon, responsable du schéma de sélection des Prim'holstein. Concrètement, il commence
par opérer une sélection des meilleurs animaux de la race (à partir des bovins des adhérents de la coopérative
et/ou en achetant des taureaux dans le monde entier). Plusieurs critères entrent en ligne de compte : la
morphologie, la production de lait (calculée par l'INRA, Institut national de la recherche agronomique), les
caractères fonctionnels comme la résistance aux maladies, ou les critères de reproductivité. Cela forme
l'index génétique de l'animal. Une fois les meilleurs reproducteurs choisis, il les accouple. Les génisses qui
naîtront par la suite seront élevées par les adhérents de Midatest, et seront inséminées. Puis, les descendants
du taureau recevront leur index génétique. S'ils correspondent aux critères de la race, cela veut donc dire que
le taureau « père » est un bon reproducteur. Sa semence sera donc prélevée à grande échelle, congelée et
vendue à des éleveurs du monde entier. Quant aux veaux descendants, ils seront à leur tour évalués sur leur
capacité de reproduction. Des catalogues permettent ainsi aux agriculteurs de choisir le taureau répondant le
mieux à leurs critères.
Crise laitière
Pourtant, avec la crise du prix du lait, certains éleveurs seraient tentés de réintroduire un taureau au sein de
leur troupeau au lieu d'inséminer, glisse l'éleveur Olivier Salles, car ce procédé coûte plus cher à la base. «
Mais il ne s'agirait que d'un gain à court terme » poursuit-il. Aujourd'hui, cet éleveur, qui est aussi
vétérinaire, confie son désarroi à propos d'une crise qu'il subit de plein fouet: « l'atelier lait perd de l'argent.
Si vous ne vendez pas d'autres produits à côté, vous ne pouvez pas vivre de la production laitière ». Il pointe
pourtant la pénurie actuelle de lait, due aux sécheresses d'Australie et Nouvelle-Zélande, mais aussi le refus
des laitiers, industriels et grandes surfaces, d'adapter le prix du lait aux coûts de production, qui ont
fortement augmenté avec la hausse du prix des matières premières, céréales notamment. « Dans cette filière,
c'est l'acheteur qui dicte les prix, vous trouvez ça normal? » interroge-t-il. Pourtant, il ne faudrait pas grand
chose, selon lui, pour sauver les producteurs de lait : « une augmentation de 5 centimes du litre de lait nous
permettrait de vivre. » Mais le problème, selon lui, est plutôt politique : « il y a une absence de volonté de
sauver la filière ». Une réunion a pourtant eu lieu le 8 avril dernier au ministère de l'agriculture entre les
industriels, les grandes surfaces et les producteurs de lait afin de trouver une solution. Stéphane Le Foll, le
ministre de l'agriculture et Jean Marc Ayrault ont également proposé fin avril une hausse de 2,5 centimes du
prix du litre de lait, sur sept mois. L'éleveur tarnais reste toutefois positif "Nous faisons ce métier par
passion. J'ai encore l'espoir de pouvoir en vivre".
Elodie Souslikoff
Crédit Photo : Aqui.fr
Equitaine: Un vent d’Ouest
au salon de l’agriculture
19/05/2013 | Les cavaliers se sont essayés à diverses
épreuves alliant technique et précision.
En ce dimanche 19 mai, la carrière
extérieure du salon de l’agriculture a pris des airs de Far West. Au
programme pour ce deuxième jour d’Equitaine, des démonstrations, un
concours de « monter en amazone » et des démonstrations d’équitation
western. Pour les fans de cow-boys et de Sergio Leone, c’était la journée à ne
pas manquer.
Le monter en amazone n’est pas une discipline de l’équitation. C’est une façon de monter son cheval. A
l’époque réservée aux femmes, c’était une technique utilisée par les cavalières pour qu’elles puissent monter
tout en gardant leur jupe. Cette façon de monter se différencie de la façon traditionnelle à califourchon. Les
cavalières qui montent en amazone doivent mettre les deux jambes du même côté, en général le flanc gauche
du cheval. Une selle spéciale (à deux fourches le plus souvent) est requise.
Une dizaine de cavalières, toutes aussi douées les unes que les autres, étaient présentes pour cette journée
amazone. Vêtues de leur costume traditionnel, l’élégance et la grâce étaient au rendez-vous. A l’image d’un
concours artistique, «les filles sont notées sur la technicité, la beauté, l’harmonie avec le cheval, le thème
choisi, la musique…» explique Emilie Laut, cavalière amazone depuis 2006. «Leur position doit être
correcte. Elles doivent rester droite tout en réalisant des figures de dressage tel que le pas de deux, le trot ou
le galop». Quelques compétitions sont parfois organisées pour promouvoir cette technique, peu pratiquée en
France. «On peut l’utiliser pour plusieurs disciplines de l’équitation, comme le dressage ou le saut
d’obstacle » conclue Emilie Laut.
Un show à l’américaine
Barres, petit pont, portail, bidons, nombreux étaient les obstacles présents lors de la démonstration
d’équitation western le dimanche après-midi. Avec leur chapeau large, leurs bottes de cuir, leur pantalon
solide et leurs éperons, les cowboys du jour se sont frottés à des exercices tels que la stabilité au milieu des
barres (recul avec le cheval) ou le lancer de lasso. William Martyn, fan inconditionnel de l’équitation
western, nous éclaircit sur le sujet : «Tous ces exercices sont liés à l’épreuve de Trail Ranch. Cette discipline
a pour objectif de reproduire sous forme de parcours, les obstacles que peut rencontrer un cavalier dans la
nature : des rochers, des branches, des cours d’eau etc. ». D’autres épreuves d’équitation western existent,
comme le show man ship (contrôle du cheval à la main) ou le Reining (cercles, demi-tours et arrêts glissés)
qui est l’épreuve phare de la discipline. « Le Quarter Horse est la race de cheval emblématique de
l’équitation western. On utilise aussi d’autres races comme les Appaloosa ou les Paint Horse » nous
apprend William Martyn. « Cette discipline, c’est toute ma vie ». Django n’a cas bien se tenir…
Nicolas Laplume
Crédit Photo : Aqui.fr
L'Aquitaine
expose ses plus
belles blondes au
Salon
19/05/2013 | Le poil doré et les
courbes rondes, les blondes
d'Aquitaine représentent la région en
beauté au Salon.
Au fond du Hall 4, elles exposent leur teinte miel et leurs courbes folles dans
le calme. Au repos, après avoir participé aux concours de la veille où Danton
et Belle ont été sacrés, elles savourent leur fin de salon puisque demain soir,
retour à la ferme pour les belles blondes d'Aquitaine. Jetant un oeil
bienveillant sur ses quatre bêtes, Max Laparre, éleveur à St-Eutrope-de-
Born en Lot-et-Garonne depuis 30 ans, semble très satisfait de son salon
bordelais. Portrait d'un éleveur qui préfère les blondes.
" C'est avec elles que je suis né et c'est avec elles que je vis depuis, on s'y fait vite à ces bêtes-là, ce sont des
vaches en or! ". Semble-t-il heureux de son sort, Max Laparre élève ses blondes d'Aquitaine depuis trente
ans dans la campagne lot-et-garonnaise. Ayant pris le relais paternel, ce fils d'éleveur vit et travaille dans la
ferme familiale où ses 90 bêtes à la robe miel côtoient céréales et pruniers. Depuis trois ans, il expose
quelques-unes de ses têtes au salon bordelais; cette année, Gimmy, Hirondelle, Gloria et Floralie sont venus
avec lui exhiber leur fière allure sur le ring, si bien que cette dernière ( 2 ans et demi et 960 kg ) a hier été
sacrée " championne espoir femelle " dans la catégorie " blonde d'Aquitaine de 2 à 3 ans ". Max Laparre n'en
est pas à son coup d'essai en matière de bête récompensée puisqu'en février dernier, sa Cigale (mère des
précitées Hirondelle et Gloria) s'est distinguée, et correctement! En effet, il s'agit à ce jour de la plus grosse
vache du monde avec 1445 kg au compteur. " C'est un bon souvenir ce sacre parisien; j'aurais aimé venir
avec elle cette année mais elle a accouché hier, l'année prochaine peut-être."
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
Salon de l'Agriculture : les
Espagnols, ces bons clients
des éleveurs aquitains
20/05/2013 | Iria Domingo et Fernando Garcia
représentent la province de Salamanque, dont le salon
agricole est partenaire avec le Salon de l'Agriculture
Parmi les stands régionaux du Salon de l'agriculture Aquitaine, une localité
ibérique vient, elle aussi, promouvoir ses produits locaux : la province de
Salamanque. Fruit d'un partenariat entre le Salon de l'agriculture
Aquitaine et son alter ego espagnol à Salamanque, Agromaq, cet échange
permet aussi aux éleveurs aquitains d'exporter leurs bovins sur la péninsule
ibérique.
Être plus fort à deux : c'est comme cela que Pierre Lesparre, commissaire adjoint d'Aquitanima, explique la
mise en place de ce partenariat, il y a six ans. « Ce sont les deux seules foires agricoles de l'Europe du
Sud. », précise-t-il.
Côté espagnol, le salon est avant tout une vitrine des produits artisanaux de la province. « Nous avons peu
d'industrie, mais le secteur de l'agriculture occupe une place prépondérante. C'est donc important pour nous
de venir promouvoir nos produits ici » confie Iria Santodomingo, hôtesse d'accueil sur le stand de la
délégation. Parmi les produits proposés, la charcuterie occupe une place de choix : chorizo, lomo, saucisson
et autres cochonailles sont proposés aux visiteurs, en plus des vins, fromages et biscuits. Ce coup de
projecteur est d'autant plus important que les effets de la crise se font ressentir dans cette province proche du
Portugal : « Le problème, c'est que les coûts de production sont plus élevés sur ces produits mais nous
devons les vendre au même prix, voire même moins chers qu'avant » confie Iria.
Améliorer la productivité des bovins ibériques
Côté français, les Aquitains sont présents lors du salon de Salamanque pour promouvoir notamment des
circuits techniques aux éleveurs étrangers, les Aquitanima Tours. Cette année, 90 éleveurs du monde entier
ont ainsi pu visiter, trois jours avant la foire de Bordeaux, des exploitations de bovins (Blondes d'Aquitaine,
Bazadaises et Limousines). Le but? Vendre ces races aux Espagnols, qui possèdent des vaches autochtones,
« pas très prolifiques en viande » souligne Pierre Lesparre. Les agriculteurs espagnols opèrent donc des
croisements de race pour améliorer la productivité de leurs troupeaux en viande. Juan Gallego, éleveur près
de Salamanque, fait partie de ces agriculteurs. Depuis six ans, il vient sur le Salon à Bordeaux. Il a déjà
importé un taureau bazadais et des femelles limousines. Il ne donnera pas de chiffre mais il affirme que
l'amélioration de la productivité de ces vaches en viande se ressent très rapidement et permet d'augmenter
sensiblement les revenus d'une exploitation en cinq à six ans. Cette année, il va peut-être acheter des
génisses bazadaises. Le business est donc plutôt porteur pour les agriculteurs aquitains, même si, crise
oblige, les ventes sont plus compliquées actuellement, confie Christine Pécastaingts, directrice de l'agence
Interco en charge d'organiser les circuits Aquitanima Tours.
Elodie Souslikoff - Crédit Photo : Aqui.fr
Quand Aqui vagabonde avec
les confréries …
20/05/2013 | Attention à vous, vous risqueriez de tomber sur
une noix.
Et pour le coup, elle est bien grosse. C’est la confrérie de la Noix du
Périgord, qui en ce lundi 20 mai, a su honorer de sa présence notre Salon de
l’Agriculture d’Aquitaine. Mais elle n’est pas la seule. D’autres confréries
nous on rejoint. Elles paradent, posent sous les flashs en véritable stars et
entonnent des chansons basques sous le Hall 4. C’est l’arrivée des confréries.
Elles nous parlent produits.
En cette journée de la Région Aquitaine, le folklore est au
programme. Et qui dit folklore, dit confrérie. Et elles sont là,
vivantes, mouvantes, en pleine forme. Toujours prêtes à défendre
les produits emblématiques de leurs régions, dès que l’occasion se
présente, elles répondent fidèlement aux questions : « Nous
sommes les membres de la confrérie de la Noix du Périgord,
originaire de la commune de Nailhac en pays de Hautefort » crie un
des membres d’un ton jovial. A un autre de poursuivre : « On vient
ici pour promouvoir le produit de la noix. Il en existe plusieurs
variétés, toutes protégées par l’AOP et l’AOC ». A Gérard Debet,
ancien producteur de noix et actuel membre de la confrérie
d’ajouter : « la noix du Périgord est pratiquement naturelle. C’est
un pur produit de notre terroir. On se retrouve à chaque
manifestation. On vient représenter notre produit et à travers lui,
notre région ».
"Notre piment met le plat en valeur"
Plus tard, en parcourant l’allée face au ring du Hall 4, on tombe nez à nez avec trois autres confréries, toutes
venues promouvoir leurs produits régionaux : la Confrérie du Piment d’Espelette, celle du Gâteau basque et
enfin celle de la Cerise d’Itxassou. Après trois ans d’absence, ils reviennent et remettent le couvert pour un
nouveau mariage. c'est une histoire qui dure me direz vous. Dominique Pocorena, producteur de piment à
Espelette témoigne : « On a pas choisi de se mettre ensemble par hasard. Il y a un plat typique de chez nous
qui consiste à préparer le veau avec du piment d’Espelette : c’est l’Axoa. Vous voyez, notre piment va avec
tout. Sans prendre le dessus sur aucun autre ingrédient, il met le plat en valeur. Ensuite, il y a la Confrérie du
Gâteau Basque et celles de La Cerise d’Itxassou. Après le repas, ça vous fait un bon dessert ! (rires) »
Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, les confréries taquinent et avec elles on déguste !
Aurélie Gruel - Crédit Photo : Aqui.fr
Stéphane Le Foll, pour "une agriculture du
territoire" sur le Salon de l'agriculture
d'Aquitaine
20/05/2013 | IGP, élevage, PAC... ce 20 mai, Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de
l'Agroalimentaire et de la Forêt était sur le Salon régional de l'agriculture d'Aquitaine.
Officiellement présent sur le Salon de l'Agriculture à l'occasion du
lancement des Assises mondiales et européennes de l'Origine,
Stéphane Le Foll a également profité de sa présence à Bordeaux,
deuxième Salon de l'agriculture après Paris, pour tenter de rassurer
les agriculteurs sur les choix politiques et orientations nationales et
européennes qui les concernent. Rappelant l'attachement de la
France à une conception d'une agriculture en lien avec ses
territoires, et tenant au respect de ses signes d'origines et de qualité,
il a évoqué la mise en place d'un futur cahier des charges « viande
de France », afin de valoriser la production française.
Lors de son discours de lancement des Assises mondiales et européenne de l'Origine, le Ministre l'a affirmé
haut et fort : à la valorisation de la production via des marques commerciales, liant les productions agricoles
à des process industriel de production, la France revendique "une conception d'une agriculture qui segmente
et valorise son offre en se fondant sur le lien entre un produit, un territoire, une histoire et un terroir". Bref,
le Ministre de l'agriculture se pose et se posera comme un ardent «défenseur des indications géographiques
tant au niveau européen que mondial».
"Une ambition pour l'humanité"Concernant la politique agricole mondiale, il considère que plus qu'une
conception de l'agriculture, la défense et la promotion du lien entre produit et territoire doit être « une
ambition pour l'humanité ». Une telle agriculture apparaît pour le ministre comme la réponse au problème
d'alimentation d'une part importante de la population mondiale. Une malnutrition en partie causée selon lui
par les politiques de spécialisation agricole géographique qui ont montré leur inefficacité.
Des déclarations certes de circonstance qu'il veut pourtant traduire en actes, soulignant non seulement la
vigilance constante de la France en la matière au niveau européen mais annonçant, aussi, pour le mois de
juillet la mise en place , avec les filières, d'un cahier des charges «Viande de France». Celui-ci créerait « un
véritable référentiel comprenant des critères liés à l'origine, au bien-être animal, aux conditions sanitaires
mais aussi sociales ». Objectif : « faire une identité des viandes de France pour mieux les valoriser dans
leurs diversités ».
"Modifier les règles de la contractualisation commerciale" Parmi les autres sujets évoqués au Parc des
expositions, Stéphane Le Foll s'est voulu rassurant, réaffirmant les projets du gouvernement de "modifier les
règles de contractualisation commerciale afin de tenir compte au mieux des contraintes de production des
agriculteurs". Autres sujets de « réconfort », à destination des viticulteurs cette fois, "aucune taxe sur les
vins n'a jamais été envisagée par le Ministère de l'agriculture", affirme-t-il. Quant à la PAC, Stéphane le Foll
a réaffirmé d'une part la position de la France hostile sur le découplage des aides à l'élevage, et d'autre part la
nécessité de conserver une organisation commune de marché viti-vinicole.
Solène Meric
Crédit Photo : Aqui.fr
La journée
Aquitaine lancée par
les élus du Conseil
Régional
20/05/2013 | Alain Rousset, président du
Conseil régional d'Aquitaine, s'est prêté à
l'exercice du tour de piste du salon de
l'agriculture.
La journée Aquitaine du Salon de l'Agriculture a été inaugurée hier par un
tour du salon des principaux élus et représentants de l'agriculture de la
région : Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, Jean-
Pierre Raynaud, vice-président du Conseil régional d'Aquitaine en charge
de l'agriculture et Dominique Graciet, président du Salon. L'occasion pour
eux d'aller à la rencontre des agriculteurs et producteurs locaux.
Vêtus d'un gilet « Aquitanima », les élus et représentants ont arpenté les allées du salon durant presque deux
heures. Du Cercle Culinaire aux chasseurs d'Aquitaine en passant par les trufficulteurs de Brantôme,
l'interprofession laitière du sud ouest Cilaisud ou encore les éleveurs de vaches, chevaux et autres poules,
l'élu de la région Aquitaine a serré beaucoup de pinces ce matin-là. Une sortie de terrain qu'il a exercée de
bonne grâce, n'hésitant pas à monter en cariole ou approcher les bovins confinés dans le hall 4. Tradition
locale oblige, les dégustations de bonne chair et vins de la région ont ponctué cette matinée, du stand des
Eleveurs Girondins à l'incontournable table de Pierre Oteiza, producteur et artisan basque.
La marque Sud Ouest pour se différencier
Dans un hall plein à craquer, la petite troupe de représentants locaux a ensuite accueilli le ministre de
l'agriculture, Stéphane Le Foll, de passage à l'occasion des Assises mondiales et européénnes de
l'Origine qui démarrent aujourd'hui. Devant un parterre de journalistes et professionnels du secteur agricole,
Alain Rousset a souligné l'importance qu'il porte pour la marque Sud Ouest, un label agroalimentaire lancé
conjointement par les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées il y a un an. Il a également rappelé l'ouverture le
12 juillet prochain de la première maison Sud Ouest en Chine, à Wuhan, qui sera en fait un magasin de
ventes de produits locaux. Il a enfin eu un dernier mot pour les jeunes agriculteurs et le besoin de
renouvellement de la profession. Selon une étude du projet Raudin (recherches aquitaines sur les usages
pour le développement des dispositifs numériques), la moyenne d'âge des chefs d'exploitations est en effet
de 49 ans sur le territoire aquitain en 2011. L'élu de la région a ensuite laissé la parole au ministre Stéphane
Le Foll.
Elodie Souslikoff
Crédit Photo : Aqui.fr
Gare à la
désertification
vétérinaire dans les
zones rurales
20/05/2013 | Moins évoquée que la
désertification médicale dans les zones
rurales, la désertification vétérinaire guette
elle aussi les campagnes françaises.
Emanant du SNVEL (Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral),
l'unique syndicat de la profession pour les libéraux, le projet de créer un
club d'entreprises vétérinaires est aujourd'hui sérieusement envisagé tant le
phénomène de désertification, déjà craint dans le domaine médical, guette
les vétérinaires. Ce lundi 20 mai, Sandrine Lyonnet, responsable Projets
Communication et Partenariats chez SNVEL, rencontrait Alain Rousset,
Président du Conseil Régional d'Aquitaine et de l'Association des Régions de
France, pour lui faire part de l'urgence de créer un réseau alliant la
profession vétérinaire et des experts économiques.
Souvent évoqué ces derniers temps, le phénomène de désertification médicale en zones rurales touche aussi
les milieux vétérinaires. Craignant la multiplication des zones blanches (zones rurales où le premier
vétérinaire se trouve à plus d'une heure), Sandrine Lyonnet du SNVEL affirme aujourd'hui la nécessité de
créer RESOVET, un réseau fonctionnant à la manière d'un club d'entreprises et permettant aux différents
vétérinaires de se développer et de faire évoluer leur entreprise au sein d'une région donnée en tenant compte
des difficultés liées à l'environnement et aux conditions de travail. Ayant pour objectif d'éviter les zones
blanches, le SNVEL souhaite alors trouver des partenariats avec les collectivités locales, facilitant ainsi
l'implantation de nouvelles structures vétérinaires en zones rurales.
Développer le maillage vétérinaire dans les campagnes Afin d'étendre ce projet et qu'il prenne pleinement sa
place dans le développement économique régional, Sandrine Lyonnet a rencontré Alain Rousset ce lundi 20
mai au Salon de l'agriculture. S'exprimant ici davantage en tant que Président de l'Association des Régions
de France qu'en tant que Président du conseil Régional d'Aquitaine, ce dernier s'est déclaré intéressé par
cette initiative et a promis de s'y mobiliser. Avançant l'hypothèse d'un probable soutien logistique et
économique, il a alors mis en avant la dimension sociétale de RESOVET, la création d'emplois allant de pair
avec l'élaboration d'un tel réseau. "Le message est passé, j'espère maintenant que les choses vont se préciser
et ainsi évoluer" a déclaré Sandrine Lyonnet à la suite de cet entretien.
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
Le parcours de
l'enfant: "A la
ferme comme si j'y
étais"
21/05/2013 | Jusqu'à vendredi soir, près
de 1300 enfants girondins sont attendus
sur le Salon
Plus efficace que derrière un tableau noir ou sur une feuille blanche, la
ferme, la vraie. Pour la 11ème année consécutive, le Parcours de l'enfant
propose différents ateliers permettant aux têtes blondes (et aux autres) de
voir la ferme d'un peu plus près... Organisé en partenariat avec la Chambre
Régionale d'Agriculture d'Aquitaine et les Jeunes Agriculteurs d'Aquitaine,
le parcours de l'Enfant propose aux écoles de la région de faire découvrir le
monde agricole et ses secrets aux élèves de primaire. Cette année, quelques
1300 enfants d'une trentaine d'écoles girondines sont attendus sur le Salon.
Avant d'être dans des bouteilles blanches, des pots jaunes ou des boîtes en carton, le lait, le miel et les oeufs
ont une histoire. Si si! Une histoire autre que celle du supermarché, mais une super histoire quand même. Il
serait d'ailleurs plus juste de parler d'histoires tant les ateliers proposés et animés par les étudiants de
Bordeaux Sciences Agro sur le salon sont nombreux et variés. Depuis ce mardi 21 mai, les enfants sont en
effet invités à participer aux animations imaginées et crées par les futurs ingénieurs agronomes. Objectif,
découvrir la ferme et ses multiples secrets; de la traite des vaches à la vie des abeilles en passant par le
rempotage des plantes, la campagne, ça les gagne.
"20 litres?! Moi je pensais 2 bouteilles maxi!" Présents ce mardi matin sur le Parcours de l'enfant, les élèves
de CM1 et CM2 de l'école primaire Georges Lasserre de Talence ont découvert les mystères du lait.
Participant au jeu "La vache on lait meuh", certains se sont laissés surprendre par la productivité étonnante
des mamelles bovines, à l'image d'Aymane, 10 ans: "20 litres par jour,! moi je pensais 2 bouteilles maxi!".
Espérons alors que cette révélation de contenance inspire un problème mathématique questionnant les
innocents consommateurs quant aux nombres de bouteilles que peut remplir la production laitière d'une
seule vache. Un Parcours de l'enfant qui inspirera tout le monde... Autre expérience pour les jeunes élèves,
"l'enquête poulicière", ou la possibilité sans doute inédite de se mettre dans la "peau" de poulets élevés en
batterie. Matériel nécessaire à cet extraordinaire "vis ma vie", une cage, étroite et sans issue dans laquelle
vous enfermez une petite dizaine d'enfants. Le but, leur montrer ce que signifie en batterie. "Ils doivent être
serrés à la fin", s'est alors étonnée la jeune Ilona, 9 ans. Oui, sans doute.
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
Fruits anciens : l'opération sauvetage du
Conservatoire végétal d'Aquitaine
22/05/2013 | Le Conservatoire végétal d'Aquitaine recense des variétés de fruits à la dénomination parfois
atypique...
Depuis plus de 30 ans, le Conservatoire végétal d'Aquitaine tente de
retrouver nos anciens fruits du verger, aujourd'hui en voie de disparition.
Près de 2000 variétés issues de 16 espèces fruitières ont ainsi été (re)
découvertes dans la région. L'organisme espère assurer la survie de ces
fruits boudés par les grandes exploitations en les vendant aux particuliers et
producteurs locaux. Une association de près de 800 bénévoles tente, elle
aussi, de sortir ces fruits de l'oubli.
La madeleine de Cadillac : Jaques Faugère, responsable départemental de l'association au Conservatoire
végétal d'Aquitaine, espère bientôt retrouver cette variété de pêche qui était autrefois cultivée dans sa
localité d'origine, la vallée de la Garonne. Bénévole depuis une dizaine d'années au sein de l'association, cet
ancien fonctionnaire explique d'un oeil éclairé sa passion pour une terre « généreuse ». « Chez nous, c'est un
eldorado, on ne se rend pas compte! Ce qui me motive, c'est que l'on a une mine de biodiversité au
conservatoire. Cette richesse est incroyable. » Déplorant l'avènement de la monoculture et la perte du savoir-
faire traditionnel, ce passionné espère redonner aux plus jeunes l'envie de cultiver d'anciens fruits. La
majorité des bénévoles est en effet plutôt âgée : « On est souvent des anciens, des gens de la terre. Regardez
nos mains! » ajoute-t-il en découvrant une paume de main que le travail de la terre a recouvert d'une corne
blanchâtre.
Décimés par l'agriculture moderne
Quand ces fruits ont-ils commencé à disparaître? Evelyne Leterme, la directrice du conservatoire, explique
qu'ils sont en fait issus d'une agriculture traditionnelle, où les arbres fruitiers étaient associés à d'autres
cultures, comme la vigne. Mais ils auraient été arrachés dans les années 1970, avec la modernisation de
l'agriculture. Le parc naturel régional des Landes de Gascogne et l'université de Bordeaux se sont alors
inquiétés de la disparition à venir de ce patrimoine. Evelyne Leterme a ainsi réalisé une thèse sur le sujet. Et
créé le conservatoire. Si l'activité existe depuis 1979, le conservatoire n'existe officiellement que depuis
1996.
L'esthétique comme critère de commercialisation
Concrètement, le conservatoire recherche d'anciens fruits sur tout le territoire aquitain, à partir d'archives
bibliographiques et de recherches antérieures. Evelyne Leterme confie avoir prospecté pendant plus de dix
ans dans des fermes traditionnelles à la recherche de ces fruits oubliés. Aujourd'hui, entre deux et quatre
arbres sont plantés par variété (près de 2000 en tout) sur les 12 hectares du verger du conservatoire. Afin de
« multiplier » ces variétés, le conservatoire travaille en partenariat avec des pépinières. Les plants sont
ensuite récupérés et vendus au grand public, mais aussi aux producteurs ou professionnels (paysagistes,
aménageurs, conseils généraux ou mairies). Près de 30 000 plants sont ainsi écoulés chaque année.
Parallèlement, Evelyne Leterme mène des expérimentations pour déterminer, par exemple, les variétés qui
résistent le mieux aux maladies sans traitement. Il peut s'agir en effet d'une caractéristique de ces fruits, qui
peuvent aussi être riches en polyphénols (un antioxydant naturel). Mais s'ils ne sont aujourd'hui pas
commercialisés, c'est parce qu'ils ne répondent pas aux critères de vente, « qui n'on rien avoir avec la qualité
des fruits » selon la chercheuse : esthétique, couleur, taille etc. « A un moment, on appelait les pommes par
leurs couleurs : jaune, verte ou rouge. Celles qui ne correspondaient pas à ces couleurs étaient alors exclues
des schémas de vente » poursuit-elle.
Un verger-musée ouvert au public
Afin de faire connaître cette richesse souvent méconnue du grand public, le conservatoire a ouvert une partie
de son verger au public. Situé à Montesquieu dans le Lot-et-Garonne, on peut y déguster les fruits en les
cueillant directement sur l'arbre. Des expositions ainsi que des stages de formation sont organisés tout au
long de l'année. Pour fonctionner, l'organisme dispose d'un budget de 700 000 euros par an réparti entre les
subventions du Conseil régional d'Aquitaine et des cinq départements de la région, mais surout de la
commercialisation des plants et la cotisation des adhérents de l'association. Faute de moyens, le
conservatoire n'a cependant pu se pencher sur la recherche des légumes anciens, ce que regrette sa directrice
: « il y aurait de quoi faire! » glisse-t-elle.
Elodie Souslikoff
Crédit Photo : Aqui.fr
Challenge régional
des pointeurs
d'Aquitaine: focus
sur la bazadaise
22/05/2013 | Ce lundi 21 mai, sous le Hall 4,
quelques jeunes encerclent une vache. C'est
une bazadaise.
Répétition générale, c'est la préparation du Challenge régional des jeunes
pointeurs d'Aquitaine qui aura lieu l'après-midi même. Ces jeunes vêtus de
verts sont issus des formations agricoles de la région. Cette journée leur est
dédiée, et pour en profiter, ils portent la main à la "patte".
"Le pointeur doit pouvoir noter les caractéristiques de la race" assure Françoise Lamette, professeur de
zootechnie au lycée agricole de Bazas et responsable de la Journée Challenge pointeurs d'Aquitaine. Elle
poursuit: "Les membres du jury et moi-même allons remettre une grille d'évaluation à chacun. Cette grille
comporte plusieurs postes qui correspondent à des objectifs de consommation."
Durant ces explications, les élèves poursuivent, le travail est minutieux. Ils palpent, observent, se déplacent.
Véritable jeu du regard qui s'allie à celui des mains. Le pointeur se doit d'être efficace, car il est au début de
la filière:"C'est important que le pointeur fasse bien son travail parce-que s'il se trompe, tout le reste de la
filière est en difficulté. D'où l'extrême rigueur que l'on met dans cette épreuve" souligne la responsable de
cette Journée challenge.
Au début de l'épreuve, chaque élève se voit remettre une grille anonyme. En fonction de ce qu'il aura
observer, il complète sa grille d'évaluation. Le jury ayant récupérer chaque grille, son travail consiste
désormais à calculer les écarts par rapport à la grille officielle de référence établie par Bernadette Darcos,
technicienne à l'Organisme de sélection de la race bazadaise: "Le pointage, c'est la description
morphologique de l'animal points par points".
"Ce métier était une évidence"
En fin d'après-midi, arrive l'annonce des résultats. Quatre races de vaches ont été présentées et ainsi, quatre
vainqueurs désignés. Concernant la race Bazadaise, le meilleur challengeur c'est Yohan Mesuvet, étudiant au
lycée agricole de Bazas. Emue par cette récompense, Bernadette Darcos témoigne: "Moi je suis fille
d'éleveur, d'origine bazadaise et fortement attachée à mes racines. Ce métier pour moi c'était une évidence".
Aurélie Gruel
Crédit Photo : Mélanie Brun
Assises Mondiales et Européennes de l’Origine :
Une conférence internationale à la Région
Aquitaine
22/05/2013 | 40 pays, 300 congressistes au Conseil Régional d'Aquitaine pour faire le point du
développement des Indications Géographiques.
Ce mardi 21 mai, à la suite des Assemblées générales statutaires de
l’AREPO et d’oriGIn, a eu lieu au Conseil Régional d’Aquitaine, une
conférence internationale sur les Enjeux des Indications Géographiques (IG)
au XXIe siècle. AREPO et oriGIn étant deux organisations internationales
de promotion et de défense des indications géographiques. Les Assises de
l’Origine se tenaient sur une journée. Alain Rousset, Président du Conseil
Régional, en a fait l’ouverture. Quarante pays étaient représentés par des
personnalités de premier plan. Leur point commun : défendre leurs
productions.
Renforcer, protéger, défendre l’appellation. Des objectifs précis pour une meilleure production. L’Indication
Géographique (IG) est utilisée pour identifier des produits dont la qualité et la réputation dépendent d’une
origine géographique déterminée. En Aquitaine aujourd’hui, plus de trente produits sont placés sous IGP,
Indication Géographique Protégée. L’indication géographique est devenue, en l’espace de quelques années
plus qu’un défi, une nécessité. L’IG permet en effet la mise en valeur des producteurs et maintient la valeur
ajoutée du produit. Dans l’hémicycle du Conseil régional des échanges de haut niveau ont eu lieu portant sur
la lutte contre la contrefaçon et le piratage, le commerce international, la notion de convergence et plus
particulièrement celle de la protection.
Les 300 congressistes ont présenté des solutions qui viseraient à valoriser les IG agroalimentaires, leur
caractère unique et la biodiversité, sources de revenus des producteurs et des agriculteurs. Leur mission
prioritaire : mettre en place une coopération internationale qui tendrait à renforcer la protection des
Indications Géographiques.
L’indication Géographique témoigne de l’existence d’un attachement de l’Homme à son territoire. Dans
cette démarche, le consommateur devient partenaire actif de la mise en valeur agricole. Ramon Gonzales
Figueroa, Président d’oriGIn, Organisation internationale de promotion et de défense des indications
géographiques explique : « Afin que chacun retrouve sa légitimité, il devient urgent de lutter contre la
contrefaçon. Car qui dit appellation d’origine, dit aussi des Hommes ». L’humain devant retrouver sa place
au cœur de ce schéma de protection et de valorisation du patrimoine. L’idéal serait d’aboutir à une
interdépendance des protections des produits des uns et des autres : que l’Italie protège ses produits mais
aussi ceux du Guatemala, et que le Guatemala protège, à son tour, les produits de l’Allemagne. Une solution
unique, pour une résistance plus forte à l’usurpation : la protection mutuelle.
Une avancée pour la production non agricole
En fin de journée, après moultes présentations, place au dernier panel. Il est le panel d’exception. Celui qui
traite des Indications Géographiques Protégées (IGP) non agricoles. L’Inde en est un bon exemple. Un
membre de l’Organisation du Gouvernement d’Andra Pradesh, Subhajit Saha, présente une production
locale : le Jouet Bommalu. Cette production artistique indienne a la particularité d’être exclusivement
fabriquée dans la région de Kandapalli. Le jouet est fait à base d’un bois très léger que l’on retrouve
uniquement dans cette contrée. Le produit n’a pas encore de logo et son producteur travaille à la recherche
de celui-ci. Il permettra l’exportation du produit.
Parmi ces IGP non agricoles, on retrouve également la porcelaine de Limoges fabriquée dans le Limousin et
qui selon Alain Mouly, Président de l’Union des Fabricants de Porcelaine de Limoges, est devenue « le
symbole du Limousin, qui est aujourd’hui sa terre d’adoption ». Enfin, l’Association italienne « Citta de la
Céramica » a présenté sa céramique artistique et traditionnelle. Autant de produits non agricoles placés sous
IGP. Preuve évidente de l’extension et de l’adaptabilité du phénomène.
En clôture de cette journée des Assises Mondiales et Européennes de l’Origine, Dominique Graciet,
Président de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Aquitaine, rappellera le lien entre une ville et son
produit: « Qui connaîtrait Bayonne, sans son jambon de Bayonne ? Qui connaîtrait la ville de Cognac, sans
son Cognac ? et enfin qui connaîtrait Bordeaux, sans son vin ? Nous avons trois grands piliers à défendre : le
militantisme des producteurs, notre volonté politique, qui contribue à faire vivre l’initiative et une
organisation économique puissante. Il nous faut porter nos valeurs, notre patrimoine dans ce monde
globalisé. Le local existe dans le global ».
Aurélie Gruel
Crédit Photo : Aqui.fr
Animaux d'élevage : la diversité génétique
pourrait sauver les générations futures
22/05/2013 | Lucie Callede est chargée de mission au Conservatoire des races d'Aquitaine.
Alors que l'agriculture moderne a entraîné la généralisation des espèces les
plus productives, le Conservatoire des races d'Aquitaine tente, depuis 1991,
de retrouver et préserver les races locales d'élevages menacées d'extinction.
Un défi d'autant plus important que ces espèces pourraient bien nourrir les
générations futures exposées au changement climatique.
Entre 2000 et 2007, une race domestique s'est éteinte chaque mois dans le monde. C'est ce que pointe un
communiqué de la FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Cette
extinction est principalement dûe à l'élevage intensif et la sélection des espèces animales les plus
productives. Selon la FAO, « un nombre très limité de races commerciales » fournit près d'un tiers de l'offre
mondiale de porc, tandis qu'une « poignée de races pondeuses » fournit 85% de la production d'oeufs. Pour
répondre à une demande croissante en viandes, produits laitiers et oeufs (la population mondiale est passée
de un milliard à sept milliards en deux siècles), les animaux d'élevage à rendement élevé ont donc été
privilégiés et leur reproduction a été systématisée grâce au processus de l'insémination. Conséquence : la
diversité génétique des races d'élevage s'éteint peu à peu, mettant en péril la biodiversité agricole. Pour
pallier à ce problème, un conservatoire des races d'Aquitaine a été créé en 1991.
Lucie Callede, chargée de mission au Conservatoire des races d'Aquitaine, explique en quoi l'extinction des
races d'animaux de ferme est dangereuse pour la planète :
Des races locales introuvables dans les années 1980
Le président de cette association de conservation des races, Régis Ribéreau-Gayon, s'est en effet rendu
compte dans les années 1980, que les races locales d'élevage avaient quasiment disparu : « En recherchant
des animaux pour pâturer dans des sites naturels, il s'est aperçu que des races autrefois très présentes,
visibles sur des photos et connues des fermiers du coin, étaient introuvables » précise Lucie Callede. Ainsi,
le mouton landais, qui se comptait en centaines de milliers, a peu à peu disparu avec les changements
économiques du département, qui s'est tourné vers la plantation de pins, pour ne compter plus qu'une
centaine de specimens dans les années 1980. Idem pour la vache bordelaise, qui fournissait en lait la
population locale. Le président du Conservatoire a donc répertorié toutes ces races, puis les a patiemment
cherchées en faisant le tour des fermes traditionnelles d'Aquitaine. Aujourd'hui, 17 races ont été retrouvées.
Elles sont réparties dans des troupeaux conservatoires ou chez des éleveurs qui tentent de recréer des
cheptels. Si certaines races sont aujourd'hui plus prolifiques, comme la vache bordelaise, béarnaise ou
bazadaise, d'autres ont encore des effectifs très réduits : la vache marine (semi-domestique) ne compte par
exemple que 40 à 45 specimens. S'il y a donc un danger d'extinction, la chargée de mission affirme pourtant
qu'elles sont moins menacées qu'avant, le nombre d'animaux augmentant régulièrement chaque année.
Certaines races, comme le xaxi, un petit mouton des montagnes basques, ne sont cependant pas reconnues
en tant que telles, par « manque d'intérêt » selon la jeune femme. Un seul sauvetage a pour l'instant échoué :
le poney des pins, un rameau du poney landais situé dans le nord du département, n'a en effet pas été
retrouvé.
Des espèces plus adaptées aux changements climatiques
Outre préserver la biodiversité animale, ces espèces atypiques pourraient également sauver les générations
futures menacées par les changements environnementaux et notamment climatiques. Car si elles ne
possèdent pas de capacité productive exceptionnelle, certaines de ces bêtes s'adapteraient plus facilement
aux changements climatiques extrêmes ou seraient plus résistantes aux maladies. Lucie Callede explique par
exemple que les moutons landais seraient plus résistants que ceux d'élevage : « Ce sont des populations qui
ont une capacité à exploiter le milieu du mieux possible. Un troupeau de moutons landais va par exemple
être placé dans le Médoc, sur des parcelles de sous-bois assez pauvres en végétation, et va uniquement se
nourrir de cette végétation. Les races plus productives auraient, elles, du mal à survivre toute l'année en
plein air ».
Cette petite réserve de races atypiques pourrait donc être bien utile dans les années à venir. En France, on
dénombre cinq conservatoires de race ainsi que plusieurs organisations régionales. « Notre pays a
conscience de ce problème même si les efforts pourraient être plus soutenus. Il existe une grande richesse
patrimoniale et des actions de conservation sont réalisées, ce qui est non négligeable par rapport à d'autres
pays où les inventaires n'ont pas encore été réalisés, comme en Afrique » souligne la chargée de mission.
Un conservatoire existe également pour préserver la biodiversité des espèces végétales.
Elodie Souslikoff
Crédit Photo : Aqui.fr
Le Pays Basque arrive
toujours à bon porc
22/05/2013 | Joyau du Pays-Quint, le porc Basque (ou
porc Kintoa), est aujourd'hui l'un des produits stars de
la région.
" Le porc basque a deux vies, une
première dans la montagne qui dure 15 mois et une seconde sous les papilles
qui dure bien plus longtemps." C'est comme ça que Pierre Oteiza, grand
pape du porc basque; parle de son bébé rose et noir, le porc Kintoa, race
locale et rustique qu'il a relancé avec une quinzaine de producteurs il y a
maintenant 25 ans. Lieu idéal pour ces cochons montagnards ? La verte
vallée des Aldudes où le climat hésitant perpétuellement entre fraîcheur
française et chaleur espagnole est parfait pour la glandée du célèbre porc
"pie noir".
En rose et noir, ils exilent leur peur et vont bien plus haut que leur montagne puisque Pierre Oteiza vend ses
merveilles caloriques de Paris à Bordeaux, en passant bien sûr par sa vallée des Aldudes où il fait si bon
glander. Il est ici bien-sûr question de ses porcs Kintoa et de leur glandée champêtre (petite balade porcine
en montagne où l'animal consomme les glands des chênes et les faînes des hêtres) qui se fait idéalement
dans les vastes forêts basques séparant la France de l'Espagne. En voie d'extinction à la fin des années 80, la
race basco-bérnaise continue aujourd'hui de grogner grâce à "l'Association du Porc basque" qui a relancé et
redynamisé l'élevage de l'espèce depuis maintenant une vingtaine d'années.
" On espère que l'AOC viendra couronner tout ça "Il est par chance des décors qui demeurent au Salon. Les
saucissons, jambons et autres délices dans le ton made in Oteiza font partie de ceux-ci. Stand
incontournable des visiteurs, la maison basque doit en partie son succès au fameux porc basque dit Kintoa.
Deux étapes sont nécessaires pour passer du mignon cochon en rose et noir au très bon jambon vendu à la
Foire: " une quinzaine de mois en plein air dans la montagne, c'est un peu leur Club Med à eux, et ensuite,
un affinage de 18 mois au coeur de la vallée ". Tour à tour Gentil Organisateur dans ses vastes pâturages et
salaisonnier dans son Séchoir Collectif des Aldudes, Pierre Oteiza élève et produit du porc Kintoa depuis
maintenant 25 ans. Entreprise il y a aujourd'hui 13 ans, la demande d'AOC est la prochaine étape pour le
porc Kintoa; " on espère que l'AOC viendra couronner tout ce chemin parcouru dans les deux ans à venir ".
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
L'empire des chasseurs contre-attaque
23/05/2013 | Le stand des chasseurs d’Aquitaine au salon de l’agriculture permet de relancer le débat sur
cette pratique controversée
La Fédération Régionale des Chasseurs en Aquitaine était présente comme
chaque année au salon de l’agriculture. Leur but, faire découvrir au grand
public les enjeux de la chasse, à travers un objectif bien précis : lutter pour
une gestion et une préservation des milieux naturels et de la faune sauvage.
Souvent perçus comme des destructeurs de la faune sauvage, les chasseurs se
revendiquent à l’inverse, protecteurs de la biodiversité. Mais quels sont
véritablement les arguments de chacun ?
Aujourd'hui, les opposants à la pratique de la chasse restent nombreux. C’est notamment le cas du RAC
(rassemblement pour l’abolition de la chasse), association qui vise à rassembler tous les adversaires de cette
pratique. « Tuer pour le plaisir est un loisir inacceptable », c’est en quelque sorte leur slogan. Mais ce n’est
pas seulement la pratique sous forme de loisir et ce problème d’éthique qu’ils dénoncent. Pour eux, la chasse
est un non sens pour l'écologie et à la protection de l’environnement; ils évoquent aussi les risques
d’insécurité vis-à-vis des personnes non pratiquantes. Même si les accidents sont rares, l'argument est repris
par les opposants à la chasse.
« La chasse, un outil de régulation »
Nous sommes alors allés voir quelques-uns de ces chasseurs de la région Aquitaine, présents au salon de
l’agriculture. Quelles réponses accordent-ils aux critiques de leur détracteur ?... Bien qu’ils sachent que le
débat sur l’éthique de la chasse dans notre société semble sans issue, ils prônent néanmoins l’utilité de celle-
ci. Au départ, la chasse était un moyen de se nourrir pour l’homme. Mais la société s’est modernisée et
l’agriculture a peu à peu remplacé la pratique, au point de la transformer en loisir.
Pourtant, selon les chasseurs, ce n’est pas seulement un loisir, mais un outil de régulation des espèces (des
gibiers en l’occurrence). Pour cela, un comptage des espèces est effectué par zones, pour éviter que certaines
ne disparaissent.
Michel Aso, chasseur béarnais, nous explique : « Nous avons des plans de régulation sur beaucoup de
gibiers. La régulation, ce n’est pas seulement gérer l’abondance en tuant les animaux. C’est aussi créer un
environnement favorable au développement de l’espèce lorsqu’il en manque ». Une manière pour eux de
continuer la pratique de la chasse tout en « préservant le milieu naturel ». Il continue : « Il n’y a aucun
intérêt pour nous d’abattre toute une espèce simplement par plaisir. Si les espèces que nous chassons
disparaissent, la pratique de la chasse disparaît aussi, c’est pour cela qu’il faut créer un équilibre».
Pourquoi s’occuper de la régulation des espèces et ne pas laisser la nature faire son travail d’elle-même ?
Michel Cieutat, lui aussi chasseur dans le Béarn nous répond : « Il faut des gens pour gérer l’abondance de
gibiers dans certaines zones, qui peuvent être nuisibles à la fois aux agriculteurs (destruction de parcelles
agricoles) ou aux automobilistes (nombre d’accidents liés aux gibiers en hausse) ». Beaucoup d’argent a déjà
été dépensé par les associations de chasseurs pour aménager certaines zones humides en voie de disparition.
« Sans nous, il n’y en aurait plus » explique Bernard Maessias, chasseur dans le Lot-et-Garonne. D’autres
efforts comme la protection des haies (favorables à la biodiversité) ont été faits pour préserver
l’environnement. « De plus, nous sommes les mieux placés pour parler du milieu naturel et agir en faveur de
ce milieu, c’est notre spécialité » conclut le chasseur girondin, Michel Paulhiac.
Nicolas Laplume
Crédit Photo : Aqui.fr
Portrait: Daniel
Huvier... tant qu'il
y aura des
bouchers
23/05/2013 | Présent depuis 20 ans sur
le Salon, Daniel Huvier accorde une
importance toute particulière à
transmettre sa passion et son amour du
métier aux plus jeunes
Boeuf de Bazas, blanquette de veau, gigot d'agneau... que de délices sont
passés entre les mains expertes de Daniel Huvier, boucher girondin tout
juste retraité. Oeuvrant tour à tour au marché des Capucins et dans sa
boucherie pessacaise, il est désormais conseiller de l'enseignement
technologique à Bordeaux, convaincu de l'importance qu'il faut accorder
aujourd'hui à la transmission. " Parler d'un métier que j'aime et qui n'a eu
de cesse de me rendre heureux, voilà mon travail maintenant ". Beau
programme.
Depuis 20 ans, Daniel Huvier et son béret rouge font escale au Salon de l'agriculture. Vantant le travail fin
réalisé autour de l'agneau, la saveur des tendrons de veau ou toutes les possibilités qu'offrent la viande de
boeuf, il parle de son métier avec autant de ferveur que de passion. " De tout temps, j'ai pris un plaisir
immense à exercer mon métier, du travail sur la viande au contact avec mes clients, tout m'a plu dans ce
métier; faire plaisir aux gens, on y prend goût je dois dire... " Dans sa boucherie traditionnelle ou en tant
qu'enseignant au CFA de Bordeaux, il a toujours accordé une place très forte à la transmission de savoir; du
savoir-faire couteau à la main au savoir-être derrière le comptoir, il semble pour lui désormais urgent et
nécessaire de former la jeunesse tentée par la boucherie, " un monde à part " selon lui.
" Travail et plaisir, deux mots qui doivent toujours aller de pair " A l'heure où la France manque de plus de
5000 bouchers, Daniel Huvier rappelle combien le métier qu'il a exercé pendant plus de quarante ans l'a
nourri et enrichi: " J'ai toujours pris un énorme plaisir à faire mon travail, à l'aube devant une carcasse à
désosser et découper ou donnant des conseils à des clients pour une blanquette de veau, je me suis toujours
senti à ma place." Accueillant sur son stand des jeunes apprentis, il leur enseigne autant à choisir du boeuf,
couper de l'agneau et parer un rôti de veau qu'à être fier d'un métier "trop souvent dévalorisé". Quatre fois
finaliste au concours du Meilleur Ouvrier de France, il forme aujourd'hui des prétendants au titre, les
poussant à toujours donner le meilleur d'eux-mêmes.
Lise Gallitre
Crédit Photo : aqui.fr
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Aqui!Presse - spécial salon de l'agriculture 2013

  • 1. Aqui.fr - Partageons l'information en Aquitaine et bien au delà La proximité désormais valorisée sur les marchés de plein air aquitains 15/04/2013 | En complément des Marchés de Producteurs de Pays, 100 % producteurs locaux, la marque «Produit ici en Aquitaine», les valorise aussi désormais sur les marchés de plein air Après la bannière Sud ouest France dont l’objet est de valoriser les produits du Sud ouest (Aquitaine et Midi Pyrénées inclues) sur le marché national et à l’export, le Conseil régional lance une nouvelle démarche de valorisation des produits agroalimentaires aquitains. Baptisée «Produit ici en Aquitaine», cette nouvelle marque régionale prendra sa place sur les marchés de plein air de la région afin de permettre aux consommateurs de repérer d’un coup d’œil les stands commercialisant des produits d’origine Aquitaine. Objectif: informer et rassurer le consommateur, tout en valorisant les démarches de proximité. Dans un monde agricole et agroalimentaire en pleine mutation, les circuits courts et de proximité ont le double avantage d’être un débouché commercial opportun pour de nombreux producteurs et une réponse à la demande sociétale de sécurité, de transparence et de traçabilité des aliments.
  • 2. Un double atout qui profite aux marchés de plein air des communes d’Aquitaine. Ceux-ci affichent en effet, une progression constante, que ce soit par leur nombre, leur taille ou leur fréquentation par le grand public. Pour autant, qui dit marché de plein air, ne dit pas exclusivement vente de produits d’Aquitaine, les revendeurs sont en effet très présents sur ces marchés, et difficile de reconnaître à l’œil une tomate aquitaine d’une tomate d’Espagne ou d’Italie. C’est pourquoi, dans la droite ligne de son Plan d’action en faveur des circuits courts et de proximité, et pour continuer à «rebooster les marchés d’Aquitaine en ce qu’ils sont des lieux de convivialité et de rencontre entre consommateurs et producteurs», selon les mots d’Alain Rousset, la région a lancé sa nouvelle démarche «Produit ici en Aquitaine». Des contrôles inopinés En partenariat avec les communes qui gèrent les marchés, cette démarche permettra aux commerçants de ces marchés d’adhérer à un programme d’identification régional des produits. Pour ce faire, il leur faudra signer d’une charte d’engagement quant à la provenance régionale de leurs produits qu’ils soient animaux, végétaux ou même produits élaborés. C’est l’AAPrA (Agence Aquitaine de Promotion Agroalimentaire) qui assurera la gestion des demandes d’agrément et la mise en œuvre de cette charte. Coté commerçants, "des contrôles inopinés auront lieu pour vérifier la sincérité de leur engagement et l’origine Aquitaine de leurs produits", précise Jean-Pierre Raynaud. Les consommateurs pourront quant à eux les reconnaître facilement grâce à des panonceaux «producteurs agréés» présents sur leurs étals. Pour l’heure, une quinzaine de communes* d’Aquitaine sont déjà engagées dans cette démarche de proximité qui lie transparence alimentaire, lien social et développement durable. * Les premières communes engagées: Ambarès, Anglet, Arcachon, Bassens, Hagetmau, Langon, Léognan, Libourne, Périgueux, Pessac, Saint-Palais, Salies-de-Béarn, La Teste de Buch et Villeneuve-sur-Lot Info en plus : Du 23 avril au 26 mais, afin de créer l’évènement autour du lancement de cette nouvelle démarche de proximité, l’AAPRA s’allie au réseau France Bleu d’Aquitaine qui à travers ses radios départementales proposera, chaque semaine de 9h à 12h, en direct de marchés de plein air aquitains 3 heures d’antenne autour des produits régionaux en présence de chefs, personnalités et auditeurs d’Aquitaine. Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr
  • 3. Agriculture | Salon régional de l’agriculture 2013 : de l’Aquitaine au monde 17/04/2013 | Hommes, animaux, végétaux, produits et filières, la ferme agricole aquitaine tout entière déménage du 18 au 26 mai, à Bordeaux Lac pour son annuel Salon Régional de l’Agriculture. Courbes arrondies des Blondes d’Aquitaine, lignes fines et élégantes des Pur-sang Arabe, sieste quotidienne d’une famille de porcs Kintoa, braiement des ânes des Pyrénées, tonte de moutons et fier «cocorico » d’un coq pas si matinal, autant de notes d’ambiance et de décor que le hall 4 du Parc des expositions de Bordeaux s’apprête à retrouver du 18 au 26 mai, à l’occasion du Salon de l’agriculture aquitaine. Un rendez- vous ludique, animé et gourmand pour le grand public qui sera aussi marqué cette année par deux évènements professionnels majeurs, témoins de la résonance internationale de plus en plus affirmée de ce Salon aquitain. Comme chaque année, les trois premiers jours de la manifestation seront marqués par la présence massive des races bovines des élevages d’Aquitaine. Pas moins de 450 bovins feront ainsi salon. Ces plus beaux spécimens de l’étable Aquitaine défileront et concourront sur le ring central du hall 4, sous le regard admirateur du grand public et des professionnels. Des éleveurs venus certes d’Aquitaine et des régions voisines, mais aussi, pour près d’une centaine d’entre eux, de nombreux pays à travers le monde. Car, outre la présence des animaux sur le Salon, voilà cette année 10 ans qu’Aquitanima organise des journées de visites d’élevages et de stations de race à travers l’Aquitaine. Un mode opératoire désormais incontournable pour la commercialisation et le développement des races d’Aquitaine à travers le monde. Les Assises Mondiales et Européennes de l'Origine à BordeauxAutre temps forts côté professionnels: les annuelles Assises de l’Origine s’internationalisent et deviennent cette année, les Assises Mondiales et Européenne de l’Origine en accueillant l’ONG Origin et l’Association des Régions Européennes des Produits d’Origine (AREPO). Près de 300 personnes dont 200 délégués internationaux sont attendus sur les
  • 4. 3 jours de cet évènement (20, 21 et 22 mai), pour la première fois organisé en France. Un temps fort que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll honorera de sa présence. Autre classique du Salon de l’agriculture d’Aquitaine pour les professionnels du monde vitivinicole: le prestigieux Concours des vins de Bordeaux et d’Aquitaine, dont les 1000 dégustateurs devront juger plus de 4200 échantillons! Une 57ème édition qui met une fois encore la barre haute. Un moment ludique, convivial et attendu A travers ces rendez-vous professionnels d’importance, le Salon de l’Agriculture est donc, bel et bien, une affaire sérieuse, et ce ne sont pas les 14Mds d’euros que le secteur pèse dans l’économie aquitaine qui nous contrediront. Mais le Salon, c’est aussi un moment ludique, convivial et attendu par un grand nombre des visiteurs de la Foire internationale qui l’abrite. Au détour des écuries et de la grande carrière du salon Equitaine, des espaces Ferme, Cuisine et Savoir d’Aquitaine, ainsi que du Marché des Producteurs de Pays (à partir du 22 mai), ils découvrent ou redécouvrent le monde agricole d’aujourd’hui: ses pratiques, ses enjeux en termes d’environnement et de sécurité alimentaire, ses produits, ses filières, ses métiers, ses formations et, enfin et surtout, ses agriculteurs dont le rôle est toujours aussi indispensable dans notre société du 21ème siècle. A travers la présence des lycées agricoles et de nombreux jeunes en formation à Bordeaux Sciences Agro, ainsi que de leurs aînés le Jeunes Agriculteurs, les organisateurs du Salon (Conseil régional, Chambre régionale d’Agriculture et CEB) entendent bien démontrer une fois de plus, que l’agriculture est plus que jamais un secteur d’avenir. Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr Publié sur aqui.fr le 17/04/2013
  • 5. L'AFDI s'implique dans la reconnaissance du métier de paysan en Afrique de l'Ouest 10/05/2013 | Des acteurs agricoles béninois et aquitains se rencontreront sur le Salon régional de l’agriculture pour la reconnaissance du métier de paysan en Afrique de l'Ouest Si en France les agriculteurs ou exploitants agricoles, ont une certaine fierté à se réclamer de la famille des paysans, il est bien des pays à travers le monde où être «paysan», c’est simplement vivre hors du monde urbain… Autant dire que la paysannerie est un état plus qu’un métier, et qu’il est par conséquent difficile de le valoriser. C’est à ce sujet de la reconnaissance du métier de paysan, en particulier en Afrique Sub Saharienne que sera consacrée, le 24 mai prochain, la conférence débat organisé par l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) Aquitaine et la chambre régionale d’Agriculture, dans le cadre du Salon de l’agriculture. Dans les pays en voie de développement, les ruraux sont désignés sous le terme global de paysan, il n’existe pas d’autre qualification. Difficile par conséquent pour ceux qui exercent véritablement le métier de paysan, qu’il soit cultivateur ou éleveur, de faire valoir ces activités comme un véritable secteur professionnel, méritant d’être soutenu par les Etats. Pourtant, de nombreuses organisations professionnelles militent pour une reconnaissance politique, économique et sociale de l’agriculture. Mise en place d’un statut de paysan, élaboration de lois d’orientation agricole pour l’AFDI, tels sont quelques-uns des combats et initiatives portées par les organisations maliennes, sénégalaises ou burkinabé. Pourtant, plusieurs Etats misent davantage sur les investissements privés en agriculture que sur le soutien aux exploitants familiaux, historiquement implantés sur leur territoire. La reconnaissance du métier de paysan, une étape nécessaire. La soirée du 24 mai, sera l’occasion de faire le point en présence de responsables professionnels béninois (OP nationales FUPRO, PNOPPA) et aquitains (Chambre d’agriculture, Jeunes Agriculteurs, Afdi Aquitaine) mais aussi un représentant du Ministère de l’Agriculture du Bénin. Pour les représentants de l'AFDI Aquitaine, «la reconnaissance du métier de paysan est une étape nécessaire pour que les agriculteurs familiaux bénéficient des politiques de modernisation du secteur agricole et deviennent les principaux acteurs de ce défi et de la souveraineté alimentaire de leurs pays. » Pour ce faire trois grandes questions seront donc soulevées lors de cette conférence débat: les enjeux de la reconnaissance du métier de paysan, le contexte dans les pays du sud, et enfin les collaborations à envisager entre agriculteurs aquitains et béninois pour soutenir la dynamique initiée en Afrique de l’ouest. Solène Meric Crédit Photo : AFDI
  • 6. Aquitanima tour: La Bazadaise à cœur pour les éleveurs belges 17/05/2013 | Le Salon régional de l'agriculture démarre le 18 mai, mais, en habituel prologue de l'évènement, les Aquitanima Tours et leurs bus d'éleveurs étrangers sillonnent déjà la campagne régionale Organisés par Interco et les organismes de sélection de races depuis 10 ans, les Aquitanima tours permettent à des professionnels étrangers de suivre 3 jours durant des visites techniques d'exploitations autour des races Blonde d'Aquitaine, Limousine et Bazadaise. Ce mercredi un groupe d'éleveurs belges et espagnols était en visite sur l'élevage de Bazadaise du Lycée agricole de Bazas. Une étape au cœur du berceau naturel de la race, après des visites des élevages à Arveyres, Les Peintures ou encore Gemme, guidé par Bernadette Darcos, technicienne à Excellence Bazadaise, l'organisme de sélection de la race. «Fantastique!» Gricell Garrido, éleveuse de bovins dans la région de Madrid n'y va pas par quatre chemins pour exprimer son enthousiasme sur le circuit Bazadaise de l'Aquitanima Tour qu'elle suit depuis maintenant 2 jours. Contrairement à certains de ses compagnons de voyage qui ont déjà pratiqué ces circuits de présentation de races, Gricell découvre, et elle est emballée. «C'est l'occasion pour nous de rencontrer des éleveurs français, de voir comment ils travaillent sur leur exploitation. C'est un contact différent, meilleur, que simplement se rencontrer sur un salon.» Et vu le caractère international des délégations, c'est aussi visiblement l'occasion de faire connaissance avec les éleveurs belges, et de s'enrichir mutuellement de quelques "trucs et astuces" sur tel ou tel aspect de la conduite de l'élevage de Bazadaise.
  • 7. "Acheter du bétail"Car en effet, la plupart des éleveurs présents connaissent déjà la race et pour certains en sont même éleveurs. Gricell, quant à elle, ne s'y est mise que depuis 3 mois, en enrichissant son troupeau de Limousine, Charolaise et Sans Tête, de sept génisses Bazadaise. Si elle connaît la race depuis 2 ans grâce à une première visite sur le Salon de l'agriculture d'Aquitaine, elle est donc plutôt débutante dans la pratique de la Bazadaise; les conseils qu'ils soient français ou belges sont donc les bienvenus... A l'opposé, d'autres, comme Jean-Marie Dellier, Belge de son Etat, sont non seulement de grands connaisseurs mais aussi de grands convaincus de la race. Et pour cause, depuis 6 ans, il est un des tout premiers à avoir introduit la race Bazadaise au pays des Blanc Bleu Belge. Aujourd'hui, il a 29 Bazadaises «par hobby» comme il dit, et s'il revient régulièrement sur le circuit et le Salon Aquitanima c'est «pour acheter du bétail». Pas tellement dans un souci de production mais pour "faire connaître la race", et la vendre à ses voisins qui, grâce à lui, la découvre. 218 Bazadaises belges C'est notamment le cas de Denis de Vlieghere. Originellement éleveur de laitière à une trentaine de kilomètres de Bruxelles, il «ne veut plus subir le cours du lait, pour ne produire que de la viande». Sur les bons conseils de Jean Dellier intarissable sur «la facilité de vêlage de la race et sa meilleure qualité gustative», il a opté pour la Bazadaise et lui en a acheté quatre, puis a développé son troupeau... Il a désormais 16 génisses et un taureau de la race, auquel il faut ajouter son premier veau dont il a appris la naissance lors de la visite du lycée de Bazas! Lui aussi, c'est donc pour affaires qu'il s'est déplacé en France... Comme au moins 2 ou 3 autres éleveurs du groupe, interessés à des achats rapides. La Bazadaise a semble-t-il irrémédiablement conquis le cœur des Belges! Avec actuellement 218 têtes à travers le plat pays, il n'est guère risqué de parier sur son développement rapide. Et peut-être aussi de croisements inattendus: un des grands projets de Jean-Marie Dellier, l'ambasadeur belge de la Bazadaise, mais aussi adepte du Bison d'Amérique, est en effet de «croiser un Bison mâle avec une femelle Bazadaise»... Bref, une histoire belge! Solène Meric Crédit Photo : Aqui.
  • 8. Le Limousin sacré roi de la Limousine 18/05/2013 | Ce samedi 18 mai, de 10h à 13h, le salon de l'Agriculture prend des allures de défilé avec le concours interrégional de la race Limousine Que ceux et celles qui (à raison) s'offusquent des mannequins trop maigres qui défilent fréquemment sous le feu des projecteurs se rassurent. Au Salon, mieux vaut faire envie que pitié, un adage que les Limousines exposées cultivent avec brio en ce samedi 18 mai, premier jour de Salon. Ouverture du bassin, morphologie, bonne profondeur... certes, certains critères différent mais d'autres sont bien partagés: l'élégance, l'allure, le port de tête. Exposant leurs courbes endiablées sur les rythmes non moins endiablés d'ABBA, les Limousines s'affrontent sous l'oeil du juge et du public. Pourvu qu'elle soit rousse... Des vaches à perte de vue. Pas de doute, on est bien au Salon. Et pour commencer en beauté cette longue semaine agricole, rien de tel qu'un concours interrégional de Limousines au cours duquel quatre régions s'affrontent: l'Aquitaine, le Poitou-Charentes, le Limousin et les Midi-Pyrénées. En fin de course, l'une d'entre elles se distingue grâce aux bêtes présentées. Alignées sur le ring, les rouquines les plus en vue du Parc des expositions passent alors les différentes étapes de cette sélection matinale sans broncher. Sages, dociles, immobiles pour le brossage et ou en rythme pour le défilé, elles attendent le verdict. Rendez-vous important pour les éleveurs, ce concours se divise en plusieurs catégories et concerne environ 80 bêtes. Génisses de moins de deux ans, veaux de moins de deux ans, génisses de plus de deux ans, veaux de plus de deux ans. Quatre rounds, un premier écrémage avant de connaître les gagnant(e)s de cette première matinée. Grognard, Gainsbourg, Gangster, Fuschia...Pour Jean-Michel, 20 ans, habitué du Salon et étudiant en BTS ACSE à Périgueux et futur agriculteur, "ces concours permettent de voir défiler ce qui se fait de mieux en matière de race bovine. Pour la Limousine, il faut être très observateur: morphologie de la bête, élégance du pas, ligne de dos... rien n'est laissé au hasard et si on devine avant le verdict qui va gagner, c'est tout gagné pour nous aussi!". C'est tout le mal qu'on lui souhaite. En parlant de mâle (et pas des moindres), parmi ceux qui ont sorti leurs naseaux du lot: Grognard, arrivé 1er dans la catégorie des mâles de moins de deux ans et Gainsbourg (l'année des G, vous l'aurez compris), arrivé 1er dans celles des mâles de plus de deux ans, tous deux issus d'élevage charentais (GAEC Dessalas pour le premier et Alexandre Avril de Fraguier pour le second). Après trois heures de défilés, c'est finalement le Limousin qui sort vainqueur de ce challenge interrégional. Exposant deux génisses, deux vaches et deux taureaux (parmi eux le très remarqué Fuschia, GAEC Gilles et Franck Dumond), la région a présenté ce samedi matin le lot de bêtes jugé le plus homogène par le juge du concours, Sébastien Lagrafeuil, éleveur de Limousines en Corrèze. Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr
  • 9. Aquitanima Tour International, 10 années couronnées de succès 18/05/2013 | En 10 ans les Aquitanima Tours ont accueilli plus de 1000 professionnels étrangers, venus de tous les continents pour découvrir les races bovines d'Aquitaine Belge, Bulgare, Colombienne, Espagnole, Estonienne, Américaine, Géorgienne, Irlandaise, Tchèque, Suèdoise, Suisse et Tunisienne... Voilà la longue liste des nationalités des éleveurs venus cette année sur les «Aquitainima Tours» visiter les élevages d'Aquitaine de Bazadaise, Limousine ou encore Blonde d'Aquitaine. Une liste qui pourtant n'est qu'un échantillon des 59 nationalités représentées sur l'ensemble des 10 ans d'existence du dispositif. Une décennie déjà que ces circuits professionnels contribuent grandement à l'exportation de ces races bien loin des frontières françaises. Ce 17 mai, l'annuel colloque Aquitanima en a encore fourni la preuve. Des circuits tout exprès pensés pour les professionnels par les professionnels, INTERCO et organismes de race en tête; voilà peut-être un des éléments clefs du succès de ces Aquitanima tours. Le pari n'était pourtant pas gagné d'avance. «La première année, nous avons accueilli en tout et pour tout une petite trentaine d'éleveurs. Désormais nous frôlons chaque année la centaine de visiteurs et devons même arbitrer les candidatures par région du monde pour des questions de logistique de traduction», souligne avec enthousiasme Dominique Graciet, Président du Salon de l'Agriculture.
  • 10. Et pour célébrer ces 10 ans d'Aquitanima Tour tout autant que son succès, un petit livret, distribué lors du colloque, compile de très nombreux témoignages de professionnels étrangers tous satisfaits leur venue sur le terrain aquitain. Que ce soit en terme d'information, d'échange sur les races ou la conduite de l'élevage ou bien encore pour affaires, le bilan qualitatif est plus que bon, et le développement de ces races à l'étranger est aussi un indicateur plus qu'encourageant. La voie Tchèque de la Blonde d'Aquitaine ce vendredi soir, le Colloque international d'Aquitanima, a d'ailleurs donné lieu à un véritable voyage autour du monde sur les traces des races Bazadaise, Limousine et Blonde d'Aquitaine. Premier intervenant de la soirée, Honza Chroust, éleveur de Blonde d'Aquitaine en République Tchèque est revenu sur l'histoire de son exploitation qui est la première à avoir implanté des Blonde d'Aquitaine dans son pays. Un pari dans lesquels s'étaient risqués ses parents il y a 22 ans par l'achat de 6 génisses. Désormais propriétaire de l'affaire familiale, le troupeau compte 60 animaux dont 32 mères. « En 22 ans, ce sont 350 veaux qui sont nés dans la ferme » annonce-t-il avec passion et fierté. Grâce aux Blondes, sa ferme est aujourd'hui «prospère». Une implantation de la race visiblement réussie puisqu'ils sont désormais 13 autres élevages à avoir suivi l'exemple de la famille Chroust sur la voie de la Blonde d'Aquitaine. "La vaches dont les colombiens ont besoin"Après la République Tchèque, le Colloque a amené ses participants en Colombie, où c'est la Limousine qui semble avoir conquis le cœur de Sandra Milena de l'association colombienne pour la race Limousine. Batterie de tests et indicateurs techniques à la main, elle n'en démord pas, la Limousine, grâce à son adaptabilité et ses multiples qualités, est "la vache dont les éleveurs colombiens ont besoin". Non seulement en race pure mais aussi pour des croisements qui, vus d'ici peuvent paraître surprenants, avec les Zébu. Expérimentation grandeur nature. Enfin, dernière étape du voyage, la Castille et Leon avec le témoignage de l'éleveur Juan Jamon qui s'est lancé l'an dernier et son son expression dans "une expérimentation" grandeur nature : importer un taureau de race Bazadaise, et voir le résultat de ses amours avec les races autochtones de son exploitation, la Morucha et la Berrenda. Résultats plus que satisfaisant avec un taux de vêlage de 100% et des veaux plus gros à la naissance d'environ 4 kg en moyenne. Là encore, satisfaction pour l'éleveur de son achat aquitain. Une satisfaction dont ont été témoin une soixantaine d'éleveurs voisins, et dont les exploitations ne devraient pas rester longtemps sans la présence d'une ou deux Bazadaise... Ce vendredi, les Aquitanima Tours ont bel et bien soufflé leurs 10 (premières) bougies et leurs 1000 (premiers) visiteurs, mais tout semble indiquer qu'ils ont encore un bel avenir devant eux, à l'image des races qu'ils défendent. Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr
  • 11. Quand la chair se vend chère aux enchères 18/05/2013 | Ce samedi 18 mai, une vente aux enchères a présenté 5 vaches de race limousine à des acheteurs locaux. De 3600 à 5700 euros, les affaires se font au salon. Aubergine, Chenille, Eclipse, Coquette, Dorure. Cinq prénoms qui valent de l'or. Ayant toutes fini leur carrière de vaches reproductrices, changement de cap pour les rouquines bien en chair et direction la boucherie. Le malheur des un(e)s faisant le bonheur des autres, des acheteurs locaux ont alors levé la main à qui mieux mieux en vue de repartir avec le (très) gros lot sous le bras. Boucheries, restaurants, grands magasins, tous ont faim de limousines. De 3600 à 5700 euros, pas de quartier pour la viande. Le regard aussi mélancolique que les célèbres Trois Grâces, les cinq grasses du Salon savaient sans doute où les mèneraient ces chères enchères. La dure loi du ring étant ce qu'elle est, place à ce second évènement bovin de la journée, la vente aux enchères. Correspondant au cahier des charges des Label Rouge, les cinq vaches présentées ont entre 4 et 8 ans et proviennent d'élevages du Limousin, de Charente et des Midi- Pyrénées. Suite à la vente, les éleveurs s'engagent à aller faire de la promotion chez le boucher ou le restaurateur acheteur, allant ainsi directement à la rencontre des consommateurs. Pour reprendre les mots d'Olivier Rambert, responsable d'Interlim (organisme commercial officiel de la race), "Quand le consommateur achète ou mange de la viande provenant de vaches achetées aux enchères lors d'un évènement tel que le salon, il sait qu'il mange de la viande, de la vraie". Plein feu sur une Eclipse à 5700 euros Côté Palmarès, la Gironde s'est distinguée en achetant quatre des cinq bêtes mises en vente. La très mûre Aubergine de 888kg a été achetée 3600 euros par la boucherie Patrick Harriet à Gujan-Mestras; Chenille ne deviendra jamais papillon, acquise 5400 euros par Carrefour Mérignac pour 3900 euros; Coquette se partagera quant à elle entre les boucheries Jean-Claude Chassagne de Bordeaux et Escassut Rouchon de Sadirac; Eclipse, grande "gagnante" du rendez-vous, brillera elle aussi du côté de Carrefour Mérignac, double acheteur de ces enchères avec ici une acquisition record à 5700 euros. Seule Dorure franchira les frontières régionales puisqu'elle a été achetée par les restaurants limousins Hall- West et la Ripaille pour 5000 euros. Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr
  • 12. Le Grand rendez- vous de 97 appellations aquitaines 18/05/2013 | Le concours de Bordeaux-Vins d'Aquitaine a mobilisé quelques mille dégustateurs C'est une tradition qui, année après année, ne se dément pas : le grand rendez-vous du Concours de Bordeaux-Vins d'Aquitaine sonne les trois coups du Salon régional de l'Agriculture. A l'heure où les élus prononcent leurs discours inauguraux quelques 813 dégustateurs avaient plaisir à se retrouver pour partir à la découverte de vins d'Aquitaine, en l'occurrence des 97 appellations régionales … et ceci dans la plus grande inconnue, l'anonymat. Cette exigence renouvelée est un gage de sérieux et donne du crédit aux médailles durement méritées. Ils sont œnologues, viticulteurs, négociants, courtiers, maîtres de chai, sommeliers, journalistes ou encore amateurs qui, par table de quatre, sous l'autorité d'un chef de table, président de jury dégustent à l'aveugle. Bernard Artigue, président du Concours et de la Chambre d'agriculture de la Gironde le rappelait non sans fierté : « sans vous cet événement n'aurait pas la notoriété qu'il a acquise. ». En une heure et demie, deux heures au plus, quatre mille soixante-quatre échantillons étaient, ce 18 mai, soumis au jugement d'un jury rassemblé dans le grand hall du Palais des Congrès. Et grâce à la mise en place d'un système de lecture optique qui autorise une lecture rapide des fiches de notation les résultats sont proclamés dans l'heure qui suit la fin du concours. www.concours-de-bordeaux.com 2010, 2011, 2012 trois millésimes le plus souvent dégustés cette année. Certains, très jeunes encore, en cours de premier élevage nécessitent parfois un effort de compréhension particulier au moment du verdict final ; c'est inhérent à la responsabilité de dégustateurs qui doivent dépasser leur impression première. Joël Aubert Crédit Photo : Agathe Marion
  • 13. L’utilisation des ânes et des mulets de trait revient à la mode 18/05/2013 | Le concours d’utilisation des ânes et mulets s’est déroulé samedi matin au salon de l’agriculture, l’occasion de découvrir de nouvelles techniques de culture C’est une solution alternative pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques et énergétiques que traverse le monde moderne. Pendant que certains cherchent à inventer de nouvelles techniques pour résoudre ces problèmes, d’autres préfèrent regarder en arrière et utiliser des moyens qui, jadis, faisaient le bonheur des agriculteurs, tout en respectant le milieu naturel. Souvent perçue comme une technique moyenâgeuse et dépassée, l’utilisation des équidés de trait refait peu à peu surface dans le monde agricole. Mais pas seulement. Plus robustes que les ânes, les mulets étaient surtout utilisés pour les travaux pénibles, demandant une certaine force. Croisés d’un âne mâle et d’une jument, les mulets se rapprochent plus des chevaux et sont naturellement plus grands que les ânes. Dans les campagnes, l’utilisation des mulets est multiple et certains commencent à remplacer leurs machines agricoles par ces animaux sympathiques. D’abord dans les vignes où de plus en plus de viticulteurs utilisent ces équidés pour labourer leurs parcelles. « Cela évite d’affaisser les sols comme on peut le voir sur beaucoup de parcelles de vignes » nous explique Ophélie Lecampion, animatrice de l’association « Races Mulassières du Poitou » et présente au Salon de l’Agriculture à Bordeaux. « C’est une technique efficace et rentable. Il n’y a pas de dépenses en énergie, c’est un avantage économique. Beaucoup l’utilise déjà dans l’agriculture biologique ». Pas de substances chimiques, pas de polluants, une méthode parfaitement en accord avec la protection de l’environnement et le développement durable. Aujourd’hui, certains reviennent à utiliser le mulet de trait pour le maraîchage (culture de légumes et de fruits), ou encore le débardage (transport des troncs d’arbres hors de la forêt). « Un côté ludique » Si les ânes et les mulets retrouvent une seconde jeunesse dans les champs, c’est aussi le cas dans les villes, où ils commencent à s’installer doucement. Quelques communes sont tombées sous le charme de ces équidés. Ces derniers sont désormais conviés à des tâches de nettoyages et d’entretiens. Ils sont notamment utilisés, pour le ramassage des déchets domestiques ou encore l’entretien des espaces verts. « Cela comporte un côté ludique. Les enfants peuvent ainsi venir voir l’âne à chaque passage. C’est toujours plus sympathique qu’un camion qui vient ramasser vos poubelles. De plus en plus de villes s’intéressent à cela » explique Ophélie Lecampion, qui a l’habitude de promouvoir les différentes races d’hybrides de son association. « Les ânes sont aussi utilisés en loisir où beaucoup de balades et de randonnées sont organisés pour les touristes » continue-t-elle. L’été, l’Île d’Oléron fait parfois appel à des mulets pour nettoyer les plages de la région. Un moyen efficace, économique, ludique et écologique qui séduit de plus en plus. Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr
  • 14. L'IGP: quand le territoire devient une valeur ajoutée 18/05/2013 | Ce samedi 18 mai au Salon de l'Agriculture d'Aquitaine se pose le stand des Assises Mondiales et Européennes de l'Origine. Cette année, elles ont pour particularité d'être internationales. On y présente les produits placés sous IGP, Identification Géographique Protégée au niveau européen. Piments d’Espelette et foie gras du Sud-Ouest sont valorisés par le stand. Des professionnels tels que Marc Roose et Benjamin Labelle vous expliquent les enjeux de la protection par l’Identification Géographique des produits agricoles L’Aquitaine est l’une des régions qui compte le plus de produits IGP. Cette mention permet la valorisation et la protection des produits issus d'un espace géographique particulier. Ils regroupent à la fois la production viticole et les produits régionaux tels que le piment d'Espelette, le jambon de Bayonne ou encore le Foie Gras du Sud-Ouest. Le but étant de protéger le savoir-faire des producteurs de la région et de renforcer le lien entre le produit et son territoire d'origine. Rappelons que le produit possède des caractéristiques uniques, propres à son lieu de production. « IGP : en moyenne 10 ans » Mais alors comment placer un produit sous IGP ? La démarche est simple, mais le circuit est long. « Placer un produit sous IGP est plus long que de mettre en place une marque territoriale » souligne Benjamin Labelle, coordinateur aux Assises de l'Origine. Il faut d'abord effectuer une demande à l'INAO, Institut National des Appellations d'Origines. Puis, mettre en place un cahier des charges qui fixe des méthodes de production. En effet, le produit se doit de répondre à un certain nombre de critères.
  • 15. On compte: le lien au territoire, une production homogène, de la qualité. C'est un long processus qui peut prendre en moyenne dix ans. Marc Roose, Directeur IGP Foie Gras du Sud-Ouest explique : « les produits placés sous IGP sont vendus en moyenne 16% plus chers que les produits non protégés ». Un prix qui est dû au cahier des charges, ajouté aux différents contrôles effectués durant l'année qui augmentent les coûts de production et entraînent ainsi des prix à la vente plus élevés. L'Identification Géographique Protégée, c'est la réservation d'un terme géographique pour un produit. Elle se base sur la réputation de celui-ci qui s'obtient avec la tradition. Une histoire qui s'inscrit dans la durée. Il poursuivra en disant que le produit Foie Gras du Sud-Ouest placé sous IGP, le nom Sud-Ouest ne pourra pas être utilisé pour nommer d’autres produits. A Marc Roose, d'ajouter: « Il vous faut bien comprendre que le mot Sud-Ouest a de la valeur. Il était de notre devoir de le protéger ». Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr
  • 16. Chevaux de trait, un concours qui a de l’allure 18/05/2013 | Le cheval Miroir du Roz en compagnie de son propriétaire, grand vainqueur du concours, Eric Labedade Ce samedi 18 mai, se tenait au salon de l’agriculture bordelais, Aquitrait, le concours des chevaux de trait. Devant une petite centaine de spectateurs impressionnés, onze chevaux ont défilé sur la nouvelle carrière extérieure du salon. La pluie n’a pas découragé les concurrents (neuf éleveurs au total) venus de toute l’Aquitaine pour l’occasion. Il existe au total neuf races de chevaux de trait en France. Trois étaient présentent sur le salon. Bretonne, Comtoise et Percheronne. Pesant entre 750 et 800 kilos, ces beaux bébés ont fasciné le public. Autant dire qu’on ne se sent pas très grand à côté de ses chevaux intimidants. Ces grands étalons se sont livrés à un concours imposant, remporté par Miroir du Roz, un cheval de race bretonne. Sa belle crinière blonde a sans doute fait pencher les résultats en sa faveur et a séduit le jury. Son propriétaire landais, Eric Labedade, nous a confié : « Le concours s’est très bien passé, je termine premier, c’est une belle journée. Je suis très heureux ». « Une passion tout simplement » Jugés sur leur allure (marche, trot), leur conformité (qualités physiques) et leur présentation (toilettage), les concurrents ont dû rendre une prestation exemplaire pour décrocher le fameux sésame. Un contrôle impeccable du cheval est exigé lors de ces concours. Le trot ou le pas doit être régulier, équilibré et engagé. Jean-Baptiste Lamote, propriétaire de trois chevaux de trait au concours et premier dans la catégorie étalons Comtois évoque sa passion. «J’aime beaucoup ces chevaux. Ce n’est pas simplement pour les utiliser que je les élève, c’est surtout par pur loisir. Nous faisons souvent des échanges avec d’autres éleveurs. C’est une passion tout simplement ». Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr
  • 17. Trois hommes et une génisse 19/05/2013 | Que serait le Salon de l'agriculture sans sa belle histoire? Il était une fois une petite génisse, la plus jolie qu'on eût su voir, son naisseur en était fou, son éleveur un peu plus fou et son propriétaire plus fou encore. Elle s'appelait Salinoise Hacienda mais tout le monde l'appelait Hacienda. Née le 20 août 2012, c'était la benjamine du Salon en mai 2013, l'un des pires mois de mai que les hommes aient connu. Elle était si belle et si mignonne que chacun voulait la voir, la toucher, la caresser. Par prudence, ses trois hommes veillaient sur elle... Il est des petites histoires qui rendent un grand Salon mignon. Celle d'Hacienda en est une. Née dans le Cantal chez Noël Damon en août dernier, elle est élevée à Marmanhac chez Laurent Dupuy mais appartient à Thierry Gauthier. Si jeune et déjà partagée entre trois hommes... Les génisses gérant semble-t-il bien ce genre de situations, Hacienda est en fait comme un coq en pâte dans son petit box du Hall 4, entre ses trois papas cantalous, aussi fiers les uns que les autres. Pour reprendre les mots de T.Gauthier, son propriétaire, " c'est une histoire de copains, elle vit chez Laurent, est née chez Noël mais elle est à moi! Noël me l'a offert pour mes 40 ans ", avant de rajouter, non sans humour, " je ne la vois pas tous les jours mais j'appelle souvent pour avoir des nouvelles, c'est ma fille ". Un pedigree de princesse En plus de bénéficier du statut star de plus jeune bête du salon, notre désormais célèbre Hacienda peut aussi se vanter d'être bien née. Sa mère-grand fut en effet sacrée deux fois " grande championne " au Sommet de l'élevage de Cournon et a été sélectionnée parmi les quinze bovins qui représentaient la France lors de la Confrontation Européenne de 2010. Derrière ses grands cils blancs, " la fille de Thierry " respire pourtant la modestie et ne semble pas dépasser par ce rôle de Prim'holstein la plus en vue du Parc des expositions. Autre qualité de la bête qui va concourir en début d'après-midi avec sa copine Hezbollah dans la catégorie " génisse Prim'holstein de moins de 12 mois ", le fair-play; les deux amies noires et blanches partagent en effet le même foin moins de deux heures avant le début des hostilités. Plusieurs papas, la clé du succès donc. Lise Gallitre Crédit Photo : Canal Com
  • 18. La revanche des brunes fières de leur présence à Aquitanima ! 19/05/2013 | Ce dimanche 19 mai, à l’occasion du Salon Aquitanima, les vaches défilent. Elles s’avancent, se laissent guider par leur maitre, performent face à un public admiratif. Les blondes ayant fini leur tour de piste, les brunes prennent place. C’est la présentation des races brunes et Jersiaise sur le ring central du Hall 4. Elles ne sont pas en reste. Le berceau de ces belles : l’Auvergne. Ces vaches, originaires des montagnes, jouissent d’une excellente réputation quant à la production laitière. Les brunes, fières de leurs robes qui leur sied si bien et les rendent si spéciales, s’avancent sur le ring. Prêtes à charmer leur public, elles gardent une certaine discipline. Une par une, guidées par leur maitre respectif, elles font un tour de piste et s’arrêtent face au podium. Vient alors l’heure des critiques. Le présentateur énonce l’histoire de la race, décrit l’animal en général et détaille la vache présentée. Il évoque : la couleur de sa robe, un gris plus ou moins foncé. Son squelette, grand et d’une forte solidité, sa taille, environ 1m46, sa bonne ligne de dos, son bassin large et propice à la reproduction, et la qualité de ses sabots qu’elle doit à ces déplacements dans les hauteurs de nos régions. Son atout majeur : une auréole autour du mufle. Autant de caractéristiques qui font de la race brune, une race souvent présente au sein des concours. Sa réputation n’est plus à faire, elle la précède. En 2008, les professionnels du milieu bovin ont pu constater une augmentation de plus de 6% des effectifs de la race brune, soit 1 millier de vaches supplémentaires. Enfin, les brunes s’en vont, les Jersiaises entrent en scène. Au présentateur de s’écrier : « Quelle race ! » C’est vous dire l’effet que ça fait. Preuve que l’on peut-être belle et efficace, ces vaches produisent en moyenne 5800 kg de lait. Son atout majeur : un taux de protéine s’élevant à environ 40%. La race jersiaise occupe une place de choix parmi les laitières. « Je garde mon amour du métier »Face au ring, Didier Moreau, éleveur dans le NORD Charente, assiste lui aussi à la présentation : « Ce qu’il y a de bien avec elles c’est que non seulement elles bénéficient d’un très bon taux protéique et de matières grasses, mais en plus, elles sont très douces ». Il possède un élevage composé de 25 bêtes nées par insémination artificielle. Plus tard, il précise : « j’étais le seul éleveur de brunes sur la présentation Aquitanima, on m’a coincé et du coup me voilà. Ce n’était pas prévu (rires)». Il poursuit : « J’ai commencé en 1982. Dans la famille, on est éleveur de père en fils. Je vous avoue qu’aujourd’hui le contexte est difficile et ça c’est dû au prix du lait. Il n’arrête pas de baisser et c’est dur de tenir. Mais quand je vois mes bêtes, je suis fier. Grâce à elles, je garde mon amour du métier ». Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr
  • 19. Une ferme grandeur nature au sein du Salon 19/05/2013 | « Quelle quantité d’aliment un porc mange-t-il par jour ? » vous ne savez pas ? Le Salon de l’Agriculture d’Aquitaine vous offre la possibilité de combler vos lacunes. Des ateliers ludiques sont organisés pour une session découverte. C’est la reconstitution d’une ferme grandeur nature. Ovins, bovins, palmipèdes, volailles, vignes, il y en a pour tous les goûts. Les étudiants de Bordeaux Sciences Agro, organisateurs du projet, racontent. Pour la deuxième fois, les étudiants de première année de Bordeaux Sciences Agro, ont tenté de reconstituer la ferme au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine. Pari relevé, pari gagné. On y retrouve tous les éléments constitutifs d’une « vraie » ferme : bureau de l’agriculteur, espaces ovins, porcins, volailles, palmipèdes, horticulture. Les animaux y sont mis à l’honneur et deviennent rapidement une source de découverte. Le but : familiariser les particuliers avec un environnement qu’ils connaissent trop peu. Et pour ce faire, rien ne vaut les jeux. C’est la création d’ateliers : Monopoly, jeux de l’oie avec les canards, atelier traite des vaches, dégustation de lait à l’espace bovin, transformation de fromage, dégustation de fruits et légumes. Tout un monde pour s’amuser, et apprendre, bien sûr. « C’est du pur volontariat »A Solène, étudiante en agronomie d’ajouter : « Pour les ateliers, on a fait des questions adaptées à deux niveaux d’âge. Ce week-end nous recevons les particuliers mais à partir de mardi, on nous envoie des classes allant du CP au début collège ». Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, les rôles s’inversent. La semaine prochaine, nos élèves s’occuperont des classes. Les ateliers se dérouleront sur la demi-journée. Plus tard, Florian, lui aussi étudiant, confiera : « C’est du pur volontariat. L’école nous en a parlé et on a accepté. Ca fait du bien de changer de décor». Au Salon, le changement, c’est maintenant ! Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr
  • 20. Joël Planteur éleveur de lamas depuis dix ans! 19/05/2013 | Au Salon régional de l'Agriculture, les passants ne sont jamais au bout de leurs surprises. Ainsi, derrière le foin et le bétail se cache un stand peu ordinaire. Face au stand des Assises de l'Origine, Joël Planteur guette. Un mot d'accueil : « Bienvenue à la ferme ». C'est le stand de l'éleveur de lamas. Après une longue carrière de gendarme, c'est la reconversion. Un virage à trois-cent soixante degrés. L'enfant de paysans se découvre une passion. « Le lama est un animal méconnu. Mais moi je l'ai découvert » déclare Joël Planteur, éleveur de lama, admiratif. Large sourire et émotion sincère à l'évocation de son troupeau. Il est éleveur depuis dix ans mais il a baigné dans le milieu toute sa vie. Il est fils et petit-fils de paysans. Nostalgique, il raconte : « Il y a plus de quinze ans j'étais Secrétaire de l'Association des Alpagas et lamas de France ». Ces deux animaux sont issus de la même famille mais présentent des caractéristiques différentes. L'alpaga est de petite taille et est préférable pour la production de laine. Ils sont tous deux des animaux domestiques. Aujourd'hui, son élevage se compose d'une vingtaine de lamas qui vivent dans sa ferme située à Saint-Paul, près de Blaye en Haute-Gironde. Afin d'obtenir un tel résultat, il a effectué une sélection de géniteurs après l'achat de lamas en provenance du Chili. Cette importation lui permet une génétique plus variée. L'animal doit avoir une belle laine, une belle allure, et un bon comportement car celui-ci dépend de la génétique. Ce sont là les critères de beauté. Mais au-delà de son physique, le lama apparaît comme un outil multifonctions. Ce camélidé est pratique pour l'agrément, c'est un excellent débroussailleur et un parfait animal de bat. Avec lui, chacun y trouve son compte. A Joël d'ajouter : « faites une randonnée avec un lama, vous allez vous régaler ! Il voit tout, il entend tout, c'est formidable » s'exclame l'éleveur, en agitant les mains. Comme s'il touchait ses bêtes. Tout un spectacle. Après avoir suivi une formation, l'homme s'est spécialisé dans la production de lamas gardiens de troupeaux: « J'ai passé trois ans à apprendre ce métier. Ce n'est pas rien tout de même». "Et en plus c'est écologique" Le concept consiste à introduire un mâle dans un troupeau de moutons afin de protéger ces derniers des prédateurs. L'animal choisi doit être un mâle vigoureux avec des parents ayant un instinct défensif: « Au début, il faut un temps d'adaptation parce-qu'ils ont peur les uns des autres. Mais vers deux ans et demi, c'est une merveille et ça fonctionne très bien ». Dans un premier temps, le lama doit s'imprégner du troupeau au sein duquel on l'introduit. A force, il finit par croire qu'il est parmi les siens. Il effectue une surveillance constante. Ses performances en terme d'acuité visuelle et d'audition, font de lui un excellent gardien. A Joël de poursuivre : «Et en plus c'est écologique ». Pour réaliser l'acquisition d'un animal de ce genre, comptez entre 1100 et 1600 euros pièce. Aurélie Gruel - Crédit Photo : Aqui.fr
  • 21. L'amélioration génétique et l'insémination : comment ces procédés améliorent la rentabilité des vaches 20/05/2013 | Olivier Valles, éleveur près de Castres, est adhérent à Midatest, une coopérative ayant pour but de choisir les meilleurs reproducteurs de vache à lait Sa robe noire et blanche, ses os saillants et ses mamelles rebondies en font une créature singulière de la race bovine. La Prim'holstein (c'est son nom) est pourtant la première vache laitière au monde. Depuis une cinquantaine d'années, la productivité de son précieux breuvage a été grandement améliorée grâce au procédé de la sélection génétique et l'insémination artificielle. Une technique toutefois insuffisante pour pallier à la crise du prix du lait en France. « Aujourd'hui, environ 90 à 95% des éleveurs de Prim'holstein pratiquent l'insémination artificielle » affirme Olivier Valles, éleveur lui-même de vaches laitières à la SCEA en Crozes de Labruguière, près de Castres. Ce procédé permet en effet, entre autres critères, d'améliorer la productivité en lait de ces bovins. Le gain serait non négligeable si l'on en croit l'agriculteur : « Il est difficile de donner un chiffre, mais on peut dire que, grâce à l'insémination, on est passé à une production de 6000 kg de lait/vache/an à 9000. » Par quels procédés l'homme peut-il améliorer les rendements de ces bovins?
  • 22. Midatest, une coopérative d'agriculteurs travaillant avec des centres d'insémination animale en Aquitaine et Midi Pyrénées, fait partie de ces structures qui tendent à « améliorer les performances technico-économiques » des élevages d'agriculteurs. « Nous conduisons des schémas de sélection sur des races de bovins définies » explique Serge Bridon, responsable du schéma de sélection des Prim'holstein. Concrètement, il commence par opérer une sélection des meilleurs animaux de la race (à partir des bovins des adhérents de la coopérative et/ou en achetant des taureaux dans le monde entier). Plusieurs critères entrent en ligne de compte : la morphologie, la production de lait (calculée par l'INRA, Institut national de la recherche agronomique), les caractères fonctionnels comme la résistance aux maladies, ou les critères de reproductivité. Cela forme l'index génétique de l'animal. Une fois les meilleurs reproducteurs choisis, il les accouple. Les génisses qui naîtront par la suite seront élevées par les adhérents de Midatest, et seront inséminées. Puis, les descendants du taureau recevront leur index génétique. S'ils correspondent aux critères de la race, cela veut donc dire que le taureau « père » est un bon reproducteur. Sa semence sera donc prélevée à grande échelle, congelée et vendue à des éleveurs du monde entier. Quant aux veaux descendants, ils seront à leur tour évalués sur leur capacité de reproduction. Des catalogues permettent ainsi aux agriculteurs de choisir le taureau répondant le mieux à leurs critères. Crise laitière Pourtant, avec la crise du prix du lait, certains éleveurs seraient tentés de réintroduire un taureau au sein de leur troupeau au lieu d'inséminer, glisse l'éleveur Olivier Salles, car ce procédé coûte plus cher à la base. « Mais il ne s'agirait que d'un gain à court terme » poursuit-il. Aujourd'hui, cet éleveur, qui est aussi vétérinaire, confie son désarroi à propos d'une crise qu'il subit de plein fouet: « l'atelier lait perd de l'argent. Si vous ne vendez pas d'autres produits à côté, vous ne pouvez pas vivre de la production laitière ». Il pointe pourtant la pénurie actuelle de lait, due aux sécheresses d'Australie et Nouvelle-Zélande, mais aussi le refus des laitiers, industriels et grandes surfaces, d'adapter le prix du lait aux coûts de production, qui ont fortement augmenté avec la hausse du prix des matières premières, céréales notamment. « Dans cette filière, c'est l'acheteur qui dicte les prix, vous trouvez ça normal? » interroge-t-il. Pourtant, il ne faudrait pas grand chose, selon lui, pour sauver les producteurs de lait : « une augmentation de 5 centimes du litre de lait nous permettrait de vivre. » Mais le problème, selon lui, est plutôt politique : « il y a une absence de volonté de sauver la filière ». Une réunion a pourtant eu lieu le 8 avril dernier au ministère de l'agriculture entre les industriels, les grandes surfaces et les producteurs de lait afin de trouver une solution. Stéphane Le Foll, le ministre de l'agriculture et Jean Marc Ayrault ont également proposé fin avril une hausse de 2,5 centimes du prix du litre de lait, sur sept mois. L'éleveur tarnais reste toutefois positif "Nous faisons ce métier par passion. J'ai encore l'espoir de pouvoir en vivre". Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr
  • 23. Equitaine: Un vent d’Ouest au salon de l’agriculture 19/05/2013 | Les cavaliers se sont essayés à diverses épreuves alliant technique et précision. En ce dimanche 19 mai, la carrière extérieure du salon de l’agriculture a pris des airs de Far West. Au programme pour ce deuxième jour d’Equitaine, des démonstrations, un concours de « monter en amazone » et des démonstrations d’équitation western. Pour les fans de cow-boys et de Sergio Leone, c’était la journée à ne pas manquer. Le monter en amazone n’est pas une discipline de l’équitation. C’est une façon de monter son cheval. A l’époque réservée aux femmes, c’était une technique utilisée par les cavalières pour qu’elles puissent monter tout en gardant leur jupe. Cette façon de monter se différencie de la façon traditionnelle à califourchon. Les cavalières qui montent en amazone doivent mettre les deux jambes du même côté, en général le flanc gauche du cheval. Une selle spéciale (à deux fourches le plus souvent) est requise. Une dizaine de cavalières, toutes aussi douées les unes que les autres, étaient présentes pour cette journée amazone. Vêtues de leur costume traditionnel, l’élégance et la grâce étaient au rendez-vous. A l’image d’un concours artistique, «les filles sont notées sur la technicité, la beauté, l’harmonie avec le cheval, le thème choisi, la musique…» explique Emilie Laut, cavalière amazone depuis 2006. «Leur position doit être correcte. Elles doivent rester droite tout en réalisant des figures de dressage tel que le pas de deux, le trot ou le galop». Quelques compétitions sont parfois organisées pour promouvoir cette technique, peu pratiquée en France. «On peut l’utiliser pour plusieurs disciplines de l’équitation, comme le dressage ou le saut d’obstacle » conclue Emilie Laut. Un show à l’américaine Barres, petit pont, portail, bidons, nombreux étaient les obstacles présents lors de la démonstration d’équitation western le dimanche après-midi. Avec leur chapeau large, leurs bottes de cuir, leur pantalon solide et leurs éperons, les cowboys du jour se sont frottés à des exercices tels que la stabilité au milieu des barres (recul avec le cheval) ou le lancer de lasso. William Martyn, fan inconditionnel de l’équitation western, nous éclaircit sur le sujet : «Tous ces exercices sont liés à l’épreuve de Trail Ranch. Cette discipline a pour objectif de reproduire sous forme de parcours, les obstacles que peut rencontrer un cavalier dans la nature : des rochers, des branches, des cours d’eau etc. ». D’autres épreuves d’équitation western existent, comme le show man ship (contrôle du cheval à la main) ou le Reining (cercles, demi-tours et arrêts glissés) qui est l’épreuve phare de la discipline. « Le Quarter Horse est la race de cheval emblématique de l’équitation western. On utilise aussi d’autres races comme les Appaloosa ou les Paint Horse » nous apprend William Martyn. « Cette discipline, c’est toute ma vie ». Django n’a cas bien se tenir… Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr
  • 24. L'Aquitaine expose ses plus belles blondes au Salon 19/05/2013 | Le poil doré et les courbes rondes, les blondes d'Aquitaine représentent la région en beauté au Salon. Au fond du Hall 4, elles exposent leur teinte miel et leurs courbes folles dans le calme. Au repos, après avoir participé aux concours de la veille où Danton et Belle ont été sacrés, elles savourent leur fin de salon puisque demain soir, retour à la ferme pour les belles blondes d'Aquitaine. Jetant un oeil bienveillant sur ses quatre bêtes, Max Laparre, éleveur à St-Eutrope-de- Born en Lot-et-Garonne depuis 30 ans, semble très satisfait de son salon bordelais. Portrait d'un éleveur qui préfère les blondes. " C'est avec elles que je suis né et c'est avec elles que je vis depuis, on s'y fait vite à ces bêtes-là, ce sont des vaches en or! ". Semble-t-il heureux de son sort, Max Laparre élève ses blondes d'Aquitaine depuis trente ans dans la campagne lot-et-garonnaise. Ayant pris le relais paternel, ce fils d'éleveur vit et travaille dans la ferme familiale où ses 90 bêtes à la robe miel côtoient céréales et pruniers. Depuis trois ans, il expose quelques-unes de ses têtes au salon bordelais; cette année, Gimmy, Hirondelle, Gloria et Floralie sont venus avec lui exhiber leur fière allure sur le ring, si bien que cette dernière ( 2 ans et demi et 960 kg ) a hier été sacrée " championne espoir femelle " dans la catégorie " blonde d'Aquitaine de 2 à 3 ans ". Max Laparre n'en est pas à son coup d'essai en matière de bête récompensée puisqu'en février dernier, sa Cigale (mère des précitées Hirondelle et Gloria) s'est distinguée, et correctement! En effet, il s'agit à ce jour de la plus grosse vache du monde avec 1445 kg au compteur. " C'est un bon souvenir ce sacre parisien; j'aurais aimé venir avec elle cette année mais elle a accouché hier, l'année prochaine peut-être." Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr
  • 25. Salon de l'Agriculture : les Espagnols, ces bons clients des éleveurs aquitains 20/05/2013 | Iria Domingo et Fernando Garcia représentent la province de Salamanque, dont le salon agricole est partenaire avec le Salon de l'Agriculture Parmi les stands régionaux du Salon de l'agriculture Aquitaine, une localité ibérique vient, elle aussi, promouvoir ses produits locaux : la province de Salamanque. Fruit d'un partenariat entre le Salon de l'agriculture Aquitaine et son alter ego espagnol à Salamanque, Agromaq, cet échange permet aussi aux éleveurs aquitains d'exporter leurs bovins sur la péninsule ibérique. Être plus fort à deux : c'est comme cela que Pierre Lesparre, commissaire adjoint d'Aquitanima, explique la mise en place de ce partenariat, il y a six ans. « Ce sont les deux seules foires agricoles de l'Europe du Sud. », précise-t-il. Côté espagnol, le salon est avant tout une vitrine des produits artisanaux de la province. « Nous avons peu d'industrie, mais le secteur de l'agriculture occupe une place prépondérante. C'est donc important pour nous de venir promouvoir nos produits ici » confie Iria Santodomingo, hôtesse d'accueil sur le stand de la délégation. Parmi les produits proposés, la charcuterie occupe une place de choix : chorizo, lomo, saucisson et autres cochonailles sont proposés aux visiteurs, en plus des vins, fromages et biscuits. Ce coup de projecteur est d'autant plus important que les effets de la crise se font ressentir dans cette province proche du Portugal : « Le problème, c'est que les coûts de production sont plus élevés sur ces produits mais nous devons les vendre au même prix, voire même moins chers qu'avant » confie Iria. Améliorer la productivité des bovins ibériques Côté français, les Aquitains sont présents lors du salon de Salamanque pour promouvoir notamment des circuits techniques aux éleveurs étrangers, les Aquitanima Tours. Cette année, 90 éleveurs du monde entier ont ainsi pu visiter, trois jours avant la foire de Bordeaux, des exploitations de bovins (Blondes d'Aquitaine, Bazadaises et Limousines). Le but? Vendre ces races aux Espagnols, qui possèdent des vaches autochtones, « pas très prolifiques en viande » souligne Pierre Lesparre. Les agriculteurs espagnols opèrent donc des croisements de race pour améliorer la productivité de leurs troupeaux en viande. Juan Gallego, éleveur près de Salamanque, fait partie de ces agriculteurs. Depuis six ans, il vient sur le Salon à Bordeaux. Il a déjà importé un taureau bazadais et des femelles limousines. Il ne donnera pas de chiffre mais il affirme que l'amélioration de la productivité de ces vaches en viande se ressent très rapidement et permet d'augmenter sensiblement les revenus d'une exploitation en cinq à six ans. Cette année, il va peut-être acheter des génisses bazadaises. Le business est donc plutôt porteur pour les agriculteurs aquitains, même si, crise oblige, les ventes sont plus compliquées actuellement, confie Christine Pécastaingts, directrice de l'agence Interco en charge d'organiser les circuits Aquitanima Tours. Elodie Souslikoff - Crédit Photo : Aqui.fr
  • 26. Quand Aqui vagabonde avec les confréries … 20/05/2013 | Attention à vous, vous risqueriez de tomber sur une noix. Et pour le coup, elle est bien grosse. C’est la confrérie de la Noix du Périgord, qui en ce lundi 20 mai, a su honorer de sa présence notre Salon de l’Agriculture d’Aquitaine. Mais elle n’est pas la seule. D’autres confréries nous on rejoint. Elles paradent, posent sous les flashs en véritable stars et entonnent des chansons basques sous le Hall 4. C’est l’arrivée des confréries. Elles nous parlent produits. En cette journée de la Région Aquitaine, le folklore est au programme. Et qui dit folklore, dit confrérie. Et elles sont là, vivantes, mouvantes, en pleine forme. Toujours prêtes à défendre les produits emblématiques de leurs régions, dès que l’occasion se présente, elles répondent fidèlement aux questions : « Nous sommes les membres de la confrérie de la Noix du Périgord, originaire de la commune de Nailhac en pays de Hautefort » crie un des membres d’un ton jovial. A un autre de poursuivre : « On vient ici pour promouvoir le produit de la noix. Il en existe plusieurs variétés, toutes protégées par l’AOP et l’AOC ». A Gérard Debet, ancien producteur de noix et actuel membre de la confrérie d’ajouter : « la noix du Périgord est pratiquement naturelle. C’est un pur produit de notre terroir. On se retrouve à chaque manifestation. On vient représenter notre produit et à travers lui, notre région ». "Notre piment met le plat en valeur" Plus tard, en parcourant l’allée face au ring du Hall 4, on tombe nez à nez avec trois autres confréries, toutes venues promouvoir leurs produits régionaux : la Confrérie du Piment d’Espelette, celle du Gâteau basque et enfin celle de la Cerise d’Itxassou. Après trois ans d’absence, ils reviennent et remettent le couvert pour un nouveau mariage. c'est une histoire qui dure me direz vous. Dominique Pocorena, producteur de piment à Espelette témoigne : « On a pas choisi de se mettre ensemble par hasard. Il y a un plat typique de chez nous qui consiste à préparer le veau avec du piment d’Espelette : c’est l’Axoa. Vous voyez, notre piment va avec tout. Sans prendre le dessus sur aucun autre ingrédient, il met le plat en valeur. Ensuite, il y a la Confrérie du Gâteau Basque et celles de La Cerise d’Itxassou. Après le repas, ça vous fait un bon dessert ! (rires) » Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, les confréries taquinent et avec elles on déguste ! Aurélie Gruel - Crédit Photo : Aqui.fr
  • 27. Stéphane Le Foll, pour "une agriculture du territoire" sur le Salon de l'agriculture d'Aquitaine 20/05/2013 | IGP, élevage, PAC... ce 20 mai, Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt était sur le Salon régional de l'agriculture d'Aquitaine. Officiellement présent sur le Salon de l'Agriculture à l'occasion du lancement des Assises mondiales et européennes de l'Origine, Stéphane Le Foll a également profité de sa présence à Bordeaux, deuxième Salon de l'agriculture après Paris, pour tenter de rassurer les agriculteurs sur les choix politiques et orientations nationales et européennes qui les concernent. Rappelant l'attachement de la France à une conception d'une agriculture en lien avec ses territoires, et tenant au respect de ses signes d'origines et de qualité, il a évoqué la mise en place d'un futur cahier des charges « viande de France », afin de valoriser la production française. Lors de son discours de lancement des Assises mondiales et européenne de l'Origine, le Ministre l'a affirmé haut et fort : à la valorisation de la production via des marques commerciales, liant les productions agricoles à des process industriel de production, la France revendique "une conception d'une agriculture qui segmente et valorise son offre en se fondant sur le lien entre un produit, un territoire, une histoire et un terroir". Bref, le Ministre de l'agriculture se pose et se posera comme un ardent «défenseur des indications géographiques tant au niveau européen que mondial».
  • 28. "Une ambition pour l'humanité"Concernant la politique agricole mondiale, il considère que plus qu'une conception de l'agriculture, la défense et la promotion du lien entre produit et territoire doit être « une ambition pour l'humanité ». Une telle agriculture apparaît pour le ministre comme la réponse au problème d'alimentation d'une part importante de la population mondiale. Une malnutrition en partie causée selon lui par les politiques de spécialisation agricole géographique qui ont montré leur inefficacité. Des déclarations certes de circonstance qu'il veut pourtant traduire en actes, soulignant non seulement la vigilance constante de la France en la matière au niveau européen mais annonçant, aussi, pour le mois de juillet la mise en place , avec les filières, d'un cahier des charges «Viande de France». Celui-ci créerait « un véritable référentiel comprenant des critères liés à l'origine, au bien-être animal, aux conditions sanitaires mais aussi sociales ». Objectif : « faire une identité des viandes de France pour mieux les valoriser dans leurs diversités ». "Modifier les règles de la contractualisation commerciale" Parmi les autres sujets évoqués au Parc des expositions, Stéphane Le Foll s'est voulu rassurant, réaffirmant les projets du gouvernement de "modifier les règles de contractualisation commerciale afin de tenir compte au mieux des contraintes de production des agriculteurs". Autres sujets de « réconfort », à destination des viticulteurs cette fois, "aucune taxe sur les vins n'a jamais été envisagée par le Ministère de l'agriculture", affirme-t-il. Quant à la PAC, Stéphane le Foll a réaffirmé d'une part la position de la France hostile sur le découplage des aides à l'élevage, et d'autre part la nécessité de conserver une organisation commune de marché viti-vinicole. Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr
  • 29. La journée Aquitaine lancée par les élus du Conseil Régional 20/05/2013 | Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, s'est prêté à l'exercice du tour de piste du salon de l'agriculture. La journée Aquitaine du Salon de l'Agriculture a été inaugurée hier par un tour du salon des principaux élus et représentants de l'agriculture de la région : Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, Jean- Pierre Raynaud, vice-président du Conseil régional d'Aquitaine en charge de l'agriculture et Dominique Graciet, président du Salon. L'occasion pour eux d'aller à la rencontre des agriculteurs et producteurs locaux. Vêtus d'un gilet « Aquitanima », les élus et représentants ont arpenté les allées du salon durant presque deux heures. Du Cercle Culinaire aux chasseurs d'Aquitaine en passant par les trufficulteurs de Brantôme, l'interprofession laitière du sud ouest Cilaisud ou encore les éleveurs de vaches, chevaux et autres poules, l'élu de la région Aquitaine a serré beaucoup de pinces ce matin-là. Une sortie de terrain qu'il a exercée de bonne grâce, n'hésitant pas à monter en cariole ou approcher les bovins confinés dans le hall 4. Tradition locale oblige, les dégustations de bonne chair et vins de la région ont ponctué cette matinée, du stand des Eleveurs Girondins à l'incontournable table de Pierre Oteiza, producteur et artisan basque. La marque Sud Ouest pour se différencier Dans un hall plein à craquer, la petite troupe de représentants locaux a ensuite accueilli le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, de passage à l'occasion des Assises mondiales et européénnes de l'Origine qui démarrent aujourd'hui. Devant un parterre de journalistes et professionnels du secteur agricole, Alain Rousset a souligné l'importance qu'il porte pour la marque Sud Ouest, un label agroalimentaire lancé conjointement par les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées il y a un an. Il a également rappelé l'ouverture le 12 juillet prochain de la première maison Sud Ouest en Chine, à Wuhan, qui sera en fait un magasin de ventes de produits locaux. Il a enfin eu un dernier mot pour les jeunes agriculteurs et le besoin de renouvellement de la profession. Selon une étude du projet Raudin (recherches aquitaines sur les usages pour le développement des dispositifs numériques), la moyenne d'âge des chefs d'exploitations est en effet de 49 ans sur le territoire aquitain en 2011. L'élu de la région a ensuite laissé la parole au ministre Stéphane Le Foll. Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr
  • 30. Gare à la désertification vétérinaire dans les zones rurales 20/05/2013 | Moins évoquée que la désertification médicale dans les zones rurales, la désertification vétérinaire guette elle aussi les campagnes françaises. Emanant du SNVEL (Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral), l'unique syndicat de la profession pour les libéraux, le projet de créer un club d'entreprises vétérinaires est aujourd'hui sérieusement envisagé tant le phénomène de désertification, déjà craint dans le domaine médical, guette les vétérinaires. Ce lundi 20 mai, Sandrine Lyonnet, responsable Projets Communication et Partenariats chez SNVEL, rencontrait Alain Rousset, Président du Conseil Régional d'Aquitaine et de l'Association des Régions de France, pour lui faire part de l'urgence de créer un réseau alliant la profession vétérinaire et des experts économiques. Souvent évoqué ces derniers temps, le phénomène de désertification médicale en zones rurales touche aussi les milieux vétérinaires. Craignant la multiplication des zones blanches (zones rurales où le premier vétérinaire se trouve à plus d'une heure), Sandrine Lyonnet du SNVEL affirme aujourd'hui la nécessité de créer RESOVET, un réseau fonctionnant à la manière d'un club d'entreprises et permettant aux différents vétérinaires de se développer et de faire évoluer leur entreprise au sein d'une région donnée en tenant compte des difficultés liées à l'environnement et aux conditions de travail. Ayant pour objectif d'éviter les zones blanches, le SNVEL souhaite alors trouver des partenariats avec les collectivités locales, facilitant ainsi l'implantation de nouvelles structures vétérinaires en zones rurales. Développer le maillage vétérinaire dans les campagnes Afin d'étendre ce projet et qu'il prenne pleinement sa place dans le développement économique régional, Sandrine Lyonnet a rencontré Alain Rousset ce lundi 20 mai au Salon de l'agriculture. S'exprimant ici davantage en tant que Président de l'Association des Régions de France qu'en tant que Président du conseil Régional d'Aquitaine, ce dernier s'est déclaré intéressé par cette initiative et a promis de s'y mobiliser. Avançant l'hypothèse d'un probable soutien logistique et économique, il a alors mis en avant la dimension sociétale de RESOVET, la création d'emplois allant de pair avec l'élaboration d'un tel réseau. "Le message est passé, j'espère maintenant que les choses vont se préciser et ainsi évoluer" a déclaré Sandrine Lyonnet à la suite de cet entretien. Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr
  • 31. Le parcours de l'enfant: "A la ferme comme si j'y étais" 21/05/2013 | Jusqu'à vendredi soir, près de 1300 enfants girondins sont attendus sur le Salon Plus efficace que derrière un tableau noir ou sur une feuille blanche, la ferme, la vraie. Pour la 11ème année consécutive, le Parcours de l'enfant propose différents ateliers permettant aux têtes blondes (et aux autres) de voir la ferme d'un peu plus près... Organisé en partenariat avec la Chambre Régionale d'Agriculture d'Aquitaine et les Jeunes Agriculteurs d'Aquitaine, le parcours de l'Enfant propose aux écoles de la région de faire découvrir le monde agricole et ses secrets aux élèves de primaire. Cette année, quelques 1300 enfants d'une trentaine d'écoles girondines sont attendus sur le Salon. Avant d'être dans des bouteilles blanches, des pots jaunes ou des boîtes en carton, le lait, le miel et les oeufs ont une histoire. Si si! Une histoire autre que celle du supermarché, mais une super histoire quand même. Il serait d'ailleurs plus juste de parler d'histoires tant les ateliers proposés et animés par les étudiants de Bordeaux Sciences Agro sur le salon sont nombreux et variés. Depuis ce mardi 21 mai, les enfants sont en effet invités à participer aux animations imaginées et crées par les futurs ingénieurs agronomes. Objectif, découvrir la ferme et ses multiples secrets; de la traite des vaches à la vie des abeilles en passant par le rempotage des plantes, la campagne, ça les gagne. "20 litres?! Moi je pensais 2 bouteilles maxi!" Présents ce mardi matin sur le Parcours de l'enfant, les élèves de CM1 et CM2 de l'école primaire Georges Lasserre de Talence ont découvert les mystères du lait. Participant au jeu "La vache on lait meuh", certains se sont laissés surprendre par la productivité étonnante des mamelles bovines, à l'image d'Aymane, 10 ans: "20 litres par jour,! moi je pensais 2 bouteilles maxi!". Espérons alors que cette révélation de contenance inspire un problème mathématique questionnant les innocents consommateurs quant aux nombres de bouteilles que peut remplir la production laitière d'une seule vache. Un Parcours de l'enfant qui inspirera tout le monde... Autre expérience pour les jeunes élèves, "l'enquête poulicière", ou la possibilité sans doute inédite de se mettre dans la "peau" de poulets élevés en batterie. Matériel nécessaire à cet extraordinaire "vis ma vie", une cage, étroite et sans issue dans laquelle vous enfermez une petite dizaine d'enfants. Le but, leur montrer ce que signifie en batterie. "Ils doivent être serrés à la fin", s'est alors étonnée la jeune Ilona, 9 ans. Oui, sans doute. Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr
  • 32. Fruits anciens : l'opération sauvetage du Conservatoire végétal d'Aquitaine 22/05/2013 | Le Conservatoire végétal d'Aquitaine recense des variétés de fruits à la dénomination parfois atypique... Depuis plus de 30 ans, le Conservatoire végétal d'Aquitaine tente de retrouver nos anciens fruits du verger, aujourd'hui en voie de disparition. Près de 2000 variétés issues de 16 espèces fruitières ont ainsi été (re) découvertes dans la région. L'organisme espère assurer la survie de ces fruits boudés par les grandes exploitations en les vendant aux particuliers et producteurs locaux. Une association de près de 800 bénévoles tente, elle aussi, de sortir ces fruits de l'oubli. La madeleine de Cadillac : Jaques Faugère, responsable départemental de l'association au Conservatoire végétal d'Aquitaine, espère bientôt retrouver cette variété de pêche qui était autrefois cultivée dans sa localité d'origine, la vallée de la Garonne. Bénévole depuis une dizaine d'années au sein de l'association, cet ancien fonctionnaire explique d'un oeil éclairé sa passion pour une terre « généreuse ». « Chez nous, c'est un eldorado, on ne se rend pas compte! Ce qui me motive, c'est que l'on a une mine de biodiversité au conservatoire. Cette richesse est incroyable. » Déplorant l'avènement de la monoculture et la perte du savoir- faire traditionnel, ce passionné espère redonner aux plus jeunes l'envie de cultiver d'anciens fruits. La majorité des bénévoles est en effet plutôt âgée : « On est souvent des anciens, des gens de la terre. Regardez nos mains! » ajoute-t-il en découvrant une paume de main que le travail de la terre a recouvert d'une corne blanchâtre.
  • 33. Décimés par l'agriculture moderne Quand ces fruits ont-ils commencé à disparaître? Evelyne Leterme, la directrice du conservatoire, explique qu'ils sont en fait issus d'une agriculture traditionnelle, où les arbres fruitiers étaient associés à d'autres cultures, comme la vigne. Mais ils auraient été arrachés dans les années 1970, avec la modernisation de l'agriculture. Le parc naturel régional des Landes de Gascogne et l'université de Bordeaux se sont alors inquiétés de la disparition à venir de ce patrimoine. Evelyne Leterme a ainsi réalisé une thèse sur le sujet. Et créé le conservatoire. Si l'activité existe depuis 1979, le conservatoire n'existe officiellement que depuis 1996. L'esthétique comme critère de commercialisation Concrètement, le conservatoire recherche d'anciens fruits sur tout le territoire aquitain, à partir d'archives bibliographiques et de recherches antérieures. Evelyne Leterme confie avoir prospecté pendant plus de dix ans dans des fermes traditionnelles à la recherche de ces fruits oubliés. Aujourd'hui, entre deux et quatre arbres sont plantés par variété (près de 2000 en tout) sur les 12 hectares du verger du conservatoire. Afin de « multiplier » ces variétés, le conservatoire travaille en partenariat avec des pépinières. Les plants sont ensuite récupérés et vendus au grand public, mais aussi aux producteurs ou professionnels (paysagistes, aménageurs, conseils généraux ou mairies). Près de 30 000 plants sont ainsi écoulés chaque année. Parallèlement, Evelyne Leterme mène des expérimentations pour déterminer, par exemple, les variétés qui résistent le mieux aux maladies sans traitement. Il peut s'agir en effet d'une caractéristique de ces fruits, qui peuvent aussi être riches en polyphénols (un antioxydant naturel). Mais s'ils ne sont aujourd'hui pas commercialisés, c'est parce qu'ils ne répondent pas aux critères de vente, « qui n'on rien avoir avec la qualité des fruits » selon la chercheuse : esthétique, couleur, taille etc. « A un moment, on appelait les pommes par leurs couleurs : jaune, verte ou rouge. Celles qui ne correspondaient pas à ces couleurs étaient alors exclues des schémas de vente » poursuit-elle. Un verger-musée ouvert au public Afin de faire connaître cette richesse souvent méconnue du grand public, le conservatoire a ouvert une partie de son verger au public. Situé à Montesquieu dans le Lot-et-Garonne, on peut y déguster les fruits en les cueillant directement sur l'arbre. Des expositions ainsi que des stages de formation sont organisés tout au long de l'année. Pour fonctionner, l'organisme dispose d'un budget de 700 000 euros par an réparti entre les subventions du Conseil régional d'Aquitaine et des cinq départements de la région, mais surout de la commercialisation des plants et la cotisation des adhérents de l'association. Faute de moyens, le conservatoire n'a cependant pu se pencher sur la recherche des légumes anciens, ce que regrette sa directrice : « il y aurait de quoi faire! » glisse-t-elle. Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr
  • 34. Challenge régional des pointeurs d'Aquitaine: focus sur la bazadaise 22/05/2013 | Ce lundi 21 mai, sous le Hall 4, quelques jeunes encerclent une vache. C'est une bazadaise. Répétition générale, c'est la préparation du Challenge régional des jeunes pointeurs d'Aquitaine qui aura lieu l'après-midi même. Ces jeunes vêtus de verts sont issus des formations agricoles de la région. Cette journée leur est dédiée, et pour en profiter, ils portent la main à la "patte". "Le pointeur doit pouvoir noter les caractéristiques de la race" assure Françoise Lamette, professeur de zootechnie au lycée agricole de Bazas et responsable de la Journée Challenge pointeurs d'Aquitaine. Elle poursuit: "Les membres du jury et moi-même allons remettre une grille d'évaluation à chacun. Cette grille comporte plusieurs postes qui correspondent à des objectifs de consommation." Durant ces explications, les élèves poursuivent, le travail est minutieux. Ils palpent, observent, se déplacent. Véritable jeu du regard qui s'allie à celui des mains. Le pointeur se doit d'être efficace, car il est au début de la filière:"C'est important que le pointeur fasse bien son travail parce-que s'il se trompe, tout le reste de la filière est en difficulté. D'où l'extrême rigueur que l'on met dans cette épreuve" souligne la responsable de cette Journée challenge. Au début de l'épreuve, chaque élève se voit remettre une grille anonyme. En fonction de ce qu'il aura observer, il complète sa grille d'évaluation. Le jury ayant récupérer chaque grille, son travail consiste désormais à calculer les écarts par rapport à la grille officielle de référence établie par Bernadette Darcos, technicienne à l'Organisme de sélection de la race bazadaise: "Le pointage, c'est la description morphologique de l'animal points par points". "Ce métier était une évidence" En fin d'après-midi, arrive l'annonce des résultats. Quatre races de vaches ont été présentées et ainsi, quatre vainqueurs désignés. Concernant la race Bazadaise, le meilleur challengeur c'est Yohan Mesuvet, étudiant au lycée agricole de Bazas. Emue par cette récompense, Bernadette Darcos témoigne: "Moi je suis fille d'éleveur, d'origine bazadaise et fortement attachée à mes racines. Ce métier pour moi c'était une évidence". Aurélie Gruel Crédit Photo : Mélanie Brun
  • 35. Assises Mondiales et Européennes de l’Origine : Une conférence internationale à la Région Aquitaine 22/05/2013 | 40 pays, 300 congressistes au Conseil Régional d'Aquitaine pour faire le point du développement des Indications Géographiques. Ce mardi 21 mai, à la suite des Assemblées générales statutaires de l’AREPO et d’oriGIn, a eu lieu au Conseil Régional d’Aquitaine, une conférence internationale sur les Enjeux des Indications Géographiques (IG) au XXIe siècle. AREPO et oriGIn étant deux organisations internationales de promotion et de défense des indications géographiques. Les Assises de l’Origine se tenaient sur une journée. Alain Rousset, Président du Conseil Régional, en a fait l’ouverture. Quarante pays étaient représentés par des personnalités de premier plan. Leur point commun : défendre leurs productions. Renforcer, protéger, défendre l’appellation. Des objectifs précis pour une meilleure production. L’Indication Géographique (IG) est utilisée pour identifier des produits dont la qualité et la réputation dépendent d’une origine géographique déterminée. En Aquitaine aujourd’hui, plus de trente produits sont placés sous IGP, Indication Géographique Protégée. L’indication géographique est devenue, en l’espace de quelques années plus qu’un défi, une nécessité. L’IG permet en effet la mise en valeur des producteurs et maintient la valeur ajoutée du produit. Dans l’hémicycle du Conseil régional des échanges de haut niveau ont eu lieu portant sur la lutte contre la contrefaçon et le piratage, le commerce international, la notion de convergence et plus particulièrement celle de la protection.
  • 36. Les 300 congressistes ont présenté des solutions qui viseraient à valoriser les IG agroalimentaires, leur caractère unique et la biodiversité, sources de revenus des producteurs et des agriculteurs. Leur mission prioritaire : mettre en place une coopération internationale qui tendrait à renforcer la protection des Indications Géographiques. L’indication Géographique témoigne de l’existence d’un attachement de l’Homme à son territoire. Dans cette démarche, le consommateur devient partenaire actif de la mise en valeur agricole. Ramon Gonzales Figueroa, Président d’oriGIn, Organisation internationale de promotion et de défense des indications géographiques explique : « Afin que chacun retrouve sa légitimité, il devient urgent de lutter contre la contrefaçon. Car qui dit appellation d’origine, dit aussi des Hommes ». L’humain devant retrouver sa place au cœur de ce schéma de protection et de valorisation du patrimoine. L’idéal serait d’aboutir à une interdépendance des protections des produits des uns et des autres : que l’Italie protège ses produits mais aussi ceux du Guatemala, et que le Guatemala protège, à son tour, les produits de l’Allemagne. Une solution unique, pour une résistance plus forte à l’usurpation : la protection mutuelle. Une avancée pour la production non agricole En fin de journée, après moultes présentations, place au dernier panel. Il est le panel d’exception. Celui qui traite des Indications Géographiques Protégées (IGP) non agricoles. L’Inde en est un bon exemple. Un membre de l’Organisation du Gouvernement d’Andra Pradesh, Subhajit Saha, présente une production locale : le Jouet Bommalu. Cette production artistique indienne a la particularité d’être exclusivement fabriquée dans la région de Kandapalli. Le jouet est fait à base d’un bois très léger que l’on retrouve uniquement dans cette contrée. Le produit n’a pas encore de logo et son producteur travaille à la recherche de celui-ci. Il permettra l’exportation du produit. Parmi ces IGP non agricoles, on retrouve également la porcelaine de Limoges fabriquée dans le Limousin et qui selon Alain Mouly, Président de l’Union des Fabricants de Porcelaine de Limoges, est devenue « le symbole du Limousin, qui est aujourd’hui sa terre d’adoption ». Enfin, l’Association italienne « Citta de la Céramica » a présenté sa céramique artistique et traditionnelle. Autant de produits non agricoles placés sous IGP. Preuve évidente de l’extension et de l’adaptabilité du phénomène. En clôture de cette journée des Assises Mondiales et Européennes de l’Origine, Dominique Graciet, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Aquitaine, rappellera le lien entre une ville et son produit: « Qui connaîtrait Bayonne, sans son jambon de Bayonne ? Qui connaîtrait la ville de Cognac, sans son Cognac ? et enfin qui connaîtrait Bordeaux, sans son vin ? Nous avons trois grands piliers à défendre : le militantisme des producteurs, notre volonté politique, qui contribue à faire vivre l’initiative et une organisation économique puissante. Il nous faut porter nos valeurs, notre patrimoine dans ce monde globalisé. Le local existe dans le global ». Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr
  • 37. Animaux d'élevage : la diversité génétique pourrait sauver les générations futures 22/05/2013 | Lucie Callede est chargée de mission au Conservatoire des races d'Aquitaine. Alors que l'agriculture moderne a entraîné la généralisation des espèces les plus productives, le Conservatoire des races d'Aquitaine tente, depuis 1991, de retrouver et préserver les races locales d'élevages menacées d'extinction. Un défi d'autant plus important que ces espèces pourraient bien nourrir les générations futures exposées au changement climatique. Entre 2000 et 2007, une race domestique s'est éteinte chaque mois dans le monde. C'est ce que pointe un communiqué de la FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Cette extinction est principalement dûe à l'élevage intensif et la sélection des espèces animales les plus productives. Selon la FAO, « un nombre très limité de races commerciales » fournit près d'un tiers de l'offre mondiale de porc, tandis qu'une « poignée de races pondeuses » fournit 85% de la production d'oeufs. Pour répondre à une demande croissante en viandes, produits laitiers et oeufs (la population mondiale est passée de un milliard à sept milliards en deux siècles), les animaux d'élevage à rendement élevé ont donc été privilégiés et leur reproduction a été systématisée grâce au processus de l'insémination. Conséquence : la diversité génétique des races d'élevage s'éteint peu à peu, mettant en péril la biodiversité agricole. Pour pallier à ce problème, un conservatoire des races d'Aquitaine a été créé en 1991. Lucie Callede, chargée de mission au Conservatoire des races d'Aquitaine, explique en quoi l'extinction des races d'animaux de ferme est dangereuse pour la planète : Des races locales introuvables dans les années 1980 Le président de cette association de conservation des races, Régis Ribéreau-Gayon, s'est en effet rendu compte dans les années 1980, que les races locales d'élevage avaient quasiment disparu : « En recherchant
  • 38. des animaux pour pâturer dans des sites naturels, il s'est aperçu que des races autrefois très présentes, visibles sur des photos et connues des fermiers du coin, étaient introuvables » précise Lucie Callede. Ainsi, le mouton landais, qui se comptait en centaines de milliers, a peu à peu disparu avec les changements économiques du département, qui s'est tourné vers la plantation de pins, pour ne compter plus qu'une centaine de specimens dans les années 1980. Idem pour la vache bordelaise, qui fournissait en lait la population locale. Le président du Conservatoire a donc répertorié toutes ces races, puis les a patiemment cherchées en faisant le tour des fermes traditionnelles d'Aquitaine. Aujourd'hui, 17 races ont été retrouvées. Elles sont réparties dans des troupeaux conservatoires ou chez des éleveurs qui tentent de recréer des cheptels. Si certaines races sont aujourd'hui plus prolifiques, comme la vache bordelaise, béarnaise ou bazadaise, d'autres ont encore des effectifs très réduits : la vache marine (semi-domestique) ne compte par exemple que 40 à 45 specimens. S'il y a donc un danger d'extinction, la chargée de mission affirme pourtant qu'elles sont moins menacées qu'avant, le nombre d'animaux augmentant régulièrement chaque année. Certaines races, comme le xaxi, un petit mouton des montagnes basques, ne sont cependant pas reconnues en tant que telles, par « manque d'intérêt » selon la jeune femme. Un seul sauvetage a pour l'instant échoué : le poney des pins, un rameau du poney landais situé dans le nord du département, n'a en effet pas été retrouvé. Des espèces plus adaptées aux changements climatiques Outre préserver la biodiversité animale, ces espèces atypiques pourraient également sauver les générations futures menacées par les changements environnementaux et notamment climatiques. Car si elles ne possèdent pas de capacité productive exceptionnelle, certaines de ces bêtes s'adapteraient plus facilement aux changements climatiques extrêmes ou seraient plus résistantes aux maladies. Lucie Callede explique par exemple que les moutons landais seraient plus résistants que ceux d'élevage : « Ce sont des populations qui ont une capacité à exploiter le milieu du mieux possible. Un troupeau de moutons landais va par exemple être placé dans le Médoc, sur des parcelles de sous-bois assez pauvres en végétation, et va uniquement se nourrir de cette végétation. Les races plus productives auraient, elles, du mal à survivre toute l'année en plein air ». Cette petite réserve de races atypiques pourrait donc être bien utile dans les années à venir. En France, on dénombre cinq conservatoires de race ainsi que plusieurs organisations régionales. « Notre pays a conscience de ce problème même si les efforts pourraient être plus soutenus. Il existe une grande richesse patrimoniale et des actions de conservation sont réalisées, ce qui est non négligeable par rapport à d'autres pays où les inventaires n'ont pas encore été réalisés, comme en Afrique » souligne la chargée de mission. Un conservatoire existe également pour préserver la biodiversité des espèces végétales. Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr
  • 39. Le Pays Basque arrive toujours à bon porc 22/05/2013 | Joyau du Pays-Quint, le porc Basque (ou porc Kintoa), est aujourd'hui l'un des produits stars de la région. " Le porc basque a deux vies, une première dans la montagne qui dure 15 mois et une seconde sous les papilles qui dure bien plus longtemps." C'est comme ça que Pierre Oteiza, grand pape du porc basque; parle de son bébé rose et noir, le porc Kintoa, race locale et rustique qu'il a relancé avec une quinzaine de producteurs il y a maintenant 25 ans. Lieu idéal pour ces cochons montagnards ? La verte vallée des Aldudes où le climat hésitant perpétuellement entre fraîcheur française et chaleur espagnole est parfait pour la glandée du célèbre porc "pie noir". En rose et noir, ils exilent leur peur et vont bien plus haut que leur montagne puisque Pierre Oteiza vend ses merveilles caloriques de Paris à Bordeaux, en passant bien sûr par sa vallée des Aldudes où il fait si bon glander. Il est ici bien-sûr question de ses porcs Kintoa et de leur glandée champêtre (petite balade porcine en montagne où l'animal consomme les glands des chênes et les faînes des hêtres) qui se fait idéalement dans les vastes forêts basques séparant la France de l'Espagne. En voie d'extinction à la fin des années 80, la race basco-bérnaise continue aujourd'hui de grogner grâce à "l'Association du Porc basque" qui a relancé et redynamisé l'élevage de l'espèce depuis maintenant une vingtaine d'années. " On espère que l'AOC viendra couronner tout ça "Il est par chance des décors qui demeurent au Salon. Les saucissons, jambons et autres délices dans le ton made in Oteiza font partie de ceux-ci. Stand incontournable des visiteurs, la maison basque doit en partie son succès au fameux porc basque dit Kintoa. Deux étapes sont nécessaires pour passer du mignon cochon en rose et noir au très bon jambon vendu à la Foire: " une quinzaine de mois en plein air dans la montagne, c'est un peu leur Club Med à eux, et ensuite, un affinage de 18 mois au coeur de la vallée ". Tour à tour Gentil Organisateur dans ses vastes pâturages et salaisonnier dans son Séchoir Collectif des Aldudes, Pierre Oteiza élève et produit du porc Kintoa depuis maintenant 25 ans. Entreprise il y a aujourd'hui 13 ans, la demande d'AOC est la prochaine étape pour le porc Kintoa; " on espère que l'AOC viendra couronner tout ce chemin parcouru dans les deux ans à venir ". Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr
  • 40. L'empire des chasseurs contre-attaque 23/05/2013 | Le stand des chasseurs d’Aquitaine au salon de l’agriculture permet de relancer le débat sur cette pratique controversée La Fédération Régionale des Chasseurs en Aquitaine était présente comme chaque année au salon de l’agriculture. Leur but, faire découvrir au grand public les enjeux de la chasse, à travers un objectif bien précis : lutter pour une gestion et une préservation des milieux naturels et de la faune sauvage. Souvent perçus comme des destructeurs de la faune sauvage, les chasseurs se revendiquent à l’inverse, protecteurs de la biodiversité. Mais quels sont véritablement les arguments de chacun ? Aujourd'hui, les opposants à la pratique de la chasse restent nombreux. C’est notamment le cas du RAC (rassemblement pour l’abolition de la chasse), association qui vise à rassembler tous les adversaires de cette pratique. « Tuer pour le plaisir est un loisir inacceptable », c’est en quelque sorte leur slogan. Mais ce n’est pas seulement la pratique sous forme de loisir et ce problème d’éthique qu’ils dénoncent. Pour eux, la chasse est un non sens pour l'écologie et à la protection de l’environnement; ils évoquent aussi les risques d’insécurité vis-à-vis des personnes non pratiquantes. Même si les accidents sont rares, l'argument est repris par les opposants à la chasse. « La chasse, un outil de régulation » Nous sommes alors allés voir quelques-uns de ces chasseurs de la région Aquitaine, présents au salon de l’agriculture. Quelles réponses accordent-ils aux critiques de leur détracteur ?... Bien qu’ils sachent que le débat sur l’éthique de la chasse dans notre société semble sans issue, ils prônent néanmoins l’utilité de celle- ci. Au départ, la chasse était un moyen de se nourrir pour l’homme. Mais la société s’est modernisée et l’agriculture a peu à peu remplacé la pratique, au point de la transformer en loisir.
  • 41. Pourtant, selon les chasseurs, ce n’est pas seulement un loisir, mais un outil de régulation des espèces (des gibiers en l’occurrence). Pour cela, un comptage des espèces est effectué par zones, pour éviter que certaines ne disparaissent. Michel Aso, chasseur béarnais, nous explique : « Nous avons des plans de régulation sur beaucoup de gibiers. La régulation, ce n’est pas seulement gérer l’abondance en tuant les animaux. C’est aussi créer un environnement favorable au développement de l’espèce lorsqu’il en manque ». Une manière pour eux de continuer la pratique de la chasse tout en « préservant le milieu naturel ». Il continue : « Il n’y a aucun intérêt pour nous d’abattre toute une espèce simplement par plaisir. Si les espèces que nous chassons disparaissent, la pratique de la chasse disparaît aussi, c’est pour cela qu’il faut créer un équilibre». Pourquoi s’occuper de la régulation des espèces et ne pas laisser la nature faire son travail d’elle-même ? Michel Cieutat, lui aussi chasseur dans le Béarn nous répond : « Il faut des gens pour gérer l’abondance de gibiers dans certaines zones, qui peuvent être nuisibles à la fois aux agriculteurs (destruction de parcelles agricoles) ou aux automobilistes (nombre d’accidents liés aux gibiers en hausse) ». Beaucoup d’argent a déjà été dépensé par les associations de chasseurs pour aménager certaines zones humides en voie de disparition. « Sans nous, il n’y en aurait plus » explique Bernard Maessias, chasseur dans le Lot-et-Garonne. D’autres efforts comme la protection des haies (favorables à la biodiversité) ont été faits pour préserver l’environnement. « De plus, nous sommes les mieux placés pour parler du milieu naturel et agir en faveur de ce milieu, c’est notre spécialité » conclut le chasseur girondin, Michel Paulhiac. Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr
  • 42. Portrait: Daniel Huvier... tant qu'il y aura des bouchers 23/05/2013 | Présent depuis 20 ans sur le Salon, Daniel Huvier accorde une importance toute particulière à transmettre sa passion et son amour du métier aux plus jeunes Boeuf de Bazas, blanquette de veau, gigot d'agneau... que de délices sont passés entre les mains expertes de Daniel Huvier, boucher girondin tout juste retraité. Oeuvrant tour à tour au marché des Capucins et dans sa boucherie pessacaise, il est désormais conseiller de l'enseignement technologique à Bordeaux, convaincu de l'importance qu'il faut accorder aujourd'hui à la transmission. " Parler d'un métier que j'aime et qui n'a eu de cesse de me rendre heureux, voilà mon travail maintenant ". Beau programme. Depuis 20 ans, Daniel Huvier et son béret rouge font escale au Salon de l'agriculture. Vantant le travail fin réalisé autour de l'agneau, la saveur des tendrons de veau ou toutes les possibilités qu'offrent la viande de boeuf, il parle de son métier avec autant de ferveur que de passion. " De tout temps, j'ai pris un plaisir immense à exercer mon métier, du travail sur la viande au contact avec mes clients, tout m'a plu dans ce métier; faire plaisir aux gens, on y prend goût je dois dire... " Dans sa boucherie traditionnelle ou en tant qu'enseignant au CFA de Bordeaux, il a toujours accordé une place très forte à la transmission de savoir; du savoir-faire couteau à la main au savoir-être derrière le comptoir, il semble pour lui désormais urgent et nécessaire de former la jeunesse tentée par la boucherie, " un monde à part " selon lui. " Travail et plaisir, deux mots qui doivent toujours aller de pair " A l'heure où la France manque de plus de 5000 bouchers, Daniel Huvier rappelle combien le métier qu'il a exercé pendant plus de quarante ans l'a nourri et enrichi: " J'ai toujours pris un énorme plaisir à faire mon travail, à l'aube devant une carcasse à désosser et découper ou donnant des conseils à des clients pour une blanquette de veau, je me suis toujours senti à ma place." Accueillant sur son stand des jeunes apprentis, il leur enseigne autant à choisir du boeuf, couper de l'agneau et parer un rôti de veau qu'à être fier d'un métier "trop souvent dévalorisé". Quatre fois finaliste au concours du Meilleur Ouvrier de France, il forme aujourd'hui des prétendants au titre, les poussant à toujours donner le meilleur d'eux-mêmes. Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr