3. A. L’aménagement d’un territoire de proximité
la ligne B du tramway à Orléans
1 ) Présentez cet aménagement (localisation, description, étapes et
conditions de réalisation, coût...).
2 ) Quels en sont les objectifs?
3 ) Quels en sont les acteurs et quels débats a-t-il suscité?
4 ) Quel bilan peut-on faire de cet aménagement et quels sont les
projets à l'étude pour le compléter ?
4. http://www.agglo-orleans.fr/l-agglo/grands-projets/cleo-35.html
CLEO, la seconde ligne de tram
Dans le cadre de sa politique globale de déplacements, l’AgglO a fait le choix
de construire une seconde ligne de tram. CLEO (Construire la Ligne Est-Ouest)
constitue le projet phare du Projet d’AgglO 2008-2014.
Avec la mise en service de CLEO mi 2012, l’AgglO entre dans le club très
fermé des agglomérations et villes françaises possédant deux lignes de
tramway..
CLEO s’inscrit dans une volonté de l’AgglO d’apporter un service de qualité aux
habitants en adaptant l’offre de transport à leurs besoins et en reliant les
quartiers ouest et est au centre de l’agglomération.
L'AgglO a fait le pari de l'intermodalité : l'avenir, c'est la pluralité des modes de
déplacement.
5. Dans cette logique, CLEO assure la complémentarité des modes de transport entre eux
pour encourager l’utilisation des transports en commun ou du vélo, tout en restant
attentif à la circulation et au maillage des rues de l’agglomération :
• en complétant et optimisant l’offre actuelle des transports en commun,
• en offrant de nouveaux pôles d'échanges aux usagers,
• en rendant l’offre plus attractive face à la voiture particulière et en encourageant le
réflexe parking grâce aux 6 nouveaux parcs-relais,
• en accompagnant le développement du réseau cyclable, avec des créations de pistes
cyclables et en créant des emplacements vélos dans les parcs-relais,
• en améliorant encore les conditions de circulation des modes doux sur son tracé.
CLEO s’inscrit également dans un projet d’embellissement de la Ville et de
réaménagement global des espaces traversés, en étroite concertation avec les
communes. CLEO, outil de cohésion sociale, permettra de tisser des liens entre les
quartiers et de participer au désenclavement de certains d’entre eux, de desservir
d’importants équipements, de favoriser de nouveaux projets urbains, de valoriser la
singularité paysagère des villes et de recomposer la voirie.
6. CLEO, c'est :
• Un tracé de 11,2 km et 5 communes traversées (La Chapelle Saint-Mesmin, Ingré, Saint-Jean de
la Ruelle, Orléans et Saint-Jean de Braye)
•25 stations
•6 parcs-relais : soit 1140 places de parking et 144 emplacements vélos
•1 tram accessibles à tous toutes les 6 minutes aux heures de pointe : un service continu de 5h à
minuit
•22 000 voyageurs attendus par jour
•39 mn environ de temps de parcours d’un terminus à l’autre (70 mn aujourd’hui sur le réseau
actuel)
•59 000 habitants desservis dans un périmètre de 500 m
•De nombreuses entreprises, administrations, écoles, équipements publics et culturels à
proximité directe de la ligne (41 500 emplois environ desservis)
•Un tramway fer, Citadis 302 d’Alstom, d’une longueur de 32 mètres et d’une largeur de 2,40
mètres ayant une capacité de 203 places (56 assises et 147 debout), un parc de 21 rames (18 en
service), un matériel roulant confortable, accessible et moderne
•Un tramway en site propre sur plus de 90% du tracé
•Un tramway en Alimentation Par le Sol (APS) sur plus de 1000 m dans le cœur historique
d’Orléans, de Madeleine à Eugène Vignat
•Une correspondance avec la ligne A, Place de Gaulle, à Orléans
Coût global du projet
315,6 millions d’€ HT (valeur avril 2006)
7. Le tramway de la discorde
Par CotBruno D. , publié le 01/12/2008
45 000 Orléanais ont beau emprunter la ligne A du tramway, le débat autour de la
construction d'un deuxième tracé est âpre. Après des mois de discussions, le
matériel a été acheté. Reste à préciser les quartiers desservis.
Célébré partout dans l'Hexagone comme le mode de transport en commun le
plus environnemental, le tramway est aussi plébiscité par les Orléanais, qui
empruntent la ligne A en nombre (45 000 voyageurs par jour). Pourtant, rarement
un débat aura été aussi peu apaisé que celui qui entoure la seconde ligne, est-
ouest. "La faute à Serge Grouard et à Charles-Eric Lemaignen, qui se sont
d'abord opposés au projet avant de s'y engager à reculons", attaque le jeune
Baptiste Chapuis, chef de file de l'opposition socialiste au conseil municipal.
Depuis leur arrivée, en 2001, l'édile et le président de la communauté
d'agglomération (AgglO) ont en effet "avancé prudemment" sur le dossier. Après
de nombreuses hésitations sur le choix technologique -engin sur pneus avec ou
sans rail (Translohr ou Civis), puis tramway classique- c'est le tracé qui a été
maintes fois remis en question. "Nous n'avions tout simplement pas les moyens
financiers d'une nouvelle ligne au début des années 2000", se défend Serge
Grouard.
www.lexpress.fr/region/le-tramway-de-la-discorde_716898.html
8. Les 21 rames de la ligne B du tramway viennent d'être achetées par la
communauté d'agglomération.
Alstom
"Faute d'études de faisabilité suffisantes, ce dossier est mal ficelé depuis
l'origine", s'agace Didier Grimault, représentant de la Fédération nationale des
associations des usagers des transports, qui a déposé un recours contentieux
auprès du tribunal administratif d'Orléans. Avant de citer les choix les plus
critiqués: le passage du tram dans le centre ancien plutôt que près de la gare et
l'alignement prévu de la rue des Carmes.
Aujourd'hui, si le matériel roulant a été commandé durant l'été -21 rames de
type Citadis achetées à Alstom pour un montant de 89,6 millions d'euros-
matériel dont le design intérieur sera présenté la semaine prochaine, le tracé
n'est toujours pas arrêté. "Il existe encore une inconnue au niveau de Saint-
Jean-de-Braye: sur cette portion, le projet initial a été abandonné et une
variante est à l'étude", explique André Magnon-Pujo, directeur de la Semtao,
la société qui gère les transports en commun de l'agglomération. Une réponse
définitive est attendue le 25 septembre, lors du prochain conseil de l'AgglO.
9. Un train à grande vitesse ?
A l'horizon 2025, 50 millions de passagers devraient emprunter le TGV entre
Paris et Lyon, contre 30 aujourd'hui. Se pose le problème d'une saturation
inévitable de cet axe ferroviaire dans la décennie à venir. D'où l'idée de le
doubler et d'en dévier le tracé plus à l'ouest en le faisant passer par la cité de
Jeanne d'Arc, Bourges et Clermont-Ferrand. "Une telle opération aurait l'intérêt
de faire d'Orléans une vraie ville TGV en l'inscrivant au coeur du réseau
européen", plaide Charles-Eric Lemaignen, président de l'AgglO. Dans le cadre
du Grenelle de l'environnement, des discussions sont engagées pour établir
une liste des nouvelles lignes à grande vitesse (LGV), sur laquelle Serge
Grouard rêve de voir figurer Orléans. Une hypothèse plausible: il a dans ce
dossier l'appui de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Aménagement du territoire,
ainsi que celui de l'influent Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, par
ailleurs conseiller régional d'Auvergne. Pour arriver à ses fins, le maire
d'Orléans est prêt à mettre les moyens: il vient d'évoquer la création d'une
troisième gare, même s'il "ignore encore où", afin d'accueillir le TGV.
10. A force de contestations et de tergiversations, le projet risque-t-il de prendre du
retard? Pour l'heure, le chantier n'a pas vraiment démarré: durant le dernier
trimestre de 2008, quelques travaux de déviation de réseau seront engagés et,
au mieux, les constructions des gares terminus et des parkings relais (placés à
proximité des arrêts du tram) devraient débuter courant 2009. Même avec
optimisme, l'horizon 2011 pour une inauguration semble désormais
hypothétique. "Elle pourrait alors avoir lieu l'année suivante", concède Charles-
Eric Lemaignen, qui voit là une raison supplémentaire d'accélérer le
mouvement. Un point sur lequel le président de l'AgglO n'a pas tort: chaque
glissement de calendrier risque d'alourdir la facture finale. On sait déjà
aujourd'hui que le projet de ligne B, estimé à 297 millions d'euros en 2005, en
coûtera, au moins, 13 de plus.
coût: 310 millions d'euros - Date d'ouverture prévue: 2012
"Sans oublier que cette ligne de 11,8 kilomètres laissera de côté une partie de
la population située à l'est de l'agglomération. Nous souhaitons que soit étudié
dès à présent un prolongement jusqu'à Chécy-Mardié." Une requête qui
exaspère Charles-Eric Lemaignen: "Je n'en vois pas l'intérêt. Du moins pas
avant dix ou quinze ans." Plus consensuel, André Magnon-Pujo assure que de
nouvelles lignes de bus en site propre partiront des deux extrémités du tram B:
« Ces infrastructures préfigureront un éventuel allongement ».
11. 29/06/2012
Ce samedi 29 juin, la communauté d’agglomération Orléans val de Loire (France) a
inauguré la seconde ligne de son réseau de tramway, auparavant connue sous le
nom de CLEO*. 21 rames Citadis y circuleront sur plus de 11 km.
Ce projet clefs en main remporté par Alstom en 2006 comprenant le matériel roulant,
les voies, la signalisation et l’alimentation électrique a fait appel aux nombreux savoir-
faire de la société.
Le projet a notamment bénéficié de la solution de pose de voie automatisée Appitrack
et de soudures électriques des rails à gorge qui ont permis d’accélérer les travaux
d’infrastructure et réduire la perturbation de la vie citadine.
La technologie d’alimentation par le sol baptisée APS, qui remplace les caténaires par
un 3ème rail alimentant le tramway en électricité, préserve le patrimoine historique et
architectural d’Orléans. Plus de deux kilomètres de voies sont ainsi équipés et
permettent de conserver l’intégrité visuelle de la cathédrale et la perspective de la rue
Jeanne d’Arc.
La nouvelle ligne qui sera officiellement mise en service le 30 juin traverse 5
communes et dessert 25 stations. Avec 1 tramway toutes les 6 mn aux heures de
pointe, 59 000 habitants seront directement desservis, soit 20% de la population de
l’agglomération.
*Construire la ligne Est-Ouest
www.alstom.com/fr/press-centre/2012/6/a-orleans-le-projet-cleo-devient-la-ligne-b/
12. B. Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires