Depuis l’ouverture du service, depuis deux ans, nous pouvons donc faire un bilan positif de ce choix. Du fait que ce soit un petit service, et que le personnel soignant ne change pas, cela a permis aux patients et aux familles d’avoir plus facilement des repères. Comme les soignants prennent plus le temps lors des soins, ils ont plus de temps d’observation, donc ils peuvent repérer des petites évolutions. Par rapport aux familles, ces dernières sont plus présentes. Quand leur proche était dans un service de rééducation classique, celles-ci s’enfermaient dans les chambres et n’allaient pas au contact des soignants. Actuellement, les familles viennent régulièrement voir les soignants et une relation de confiance s’est installée. Par rapport aux soignants, personne n’a voulu changer de service depuis l’ouverture. Ils se sentent reconnus et ils apprécient de pouvoir prendre le temps et de réaliser des stimulations et des sorties avec les patients. Par contre, du fait de la dépendance, et de la longueur du séjour, des liens se sont créés avec les patients et leurs familles. Lors des décès, les soignants les vivent parfois comme une rupture. La jeunesse de certains de nos patients et une équipe qui est relativement jeune, entraîne une prise en charge difficile, les soignants peuvent s’identifier parfois. Afin que la routine, la lassitude ne s’installent pas, l’écoute des soignants est importante. Il faut régulièrement proposer d’autres activités aux patients. reseauprosante.fr