Les défis professionnels et de formation des métiers de la documentation et des bibliothèques »

1er Forum Maghrébin : « La coopération entre les bibliothèques
et les services d'information et de documentation »
23, 24 et 25 Avril 2014 - Tunis
« Les défis professionnels et de formation des métiers de
la documentation et des bibliothèques »
Jean-Philippe ACCART
jpaccart@gmail.com
http://www.jpaccart.ch
Twitter: @jpaccart

cop. JP Accart - 1er Forum
maghrébin - Avril 2014
2
Les défis professionnels et de formation des métiers de la
documentation et des bibliothèques
Sommaire :
 Quelques constats préliminaires…
 …et des paradoxes ;
 « L’âge de l’accès » à l’information ;
 L’environnement numérique ;
 Le professionnel dans un environnement numérique :
 La place de l’utilisateur,
 Les conséquences et les enjeux pour le professionnels,
 Les conséquences et les enjeux pour la formation.

3
Quelques constats préliminaires:
 Complexité du monde actuel
 Développement des technologies et du Web social
 Imbrication vie privée/vie professionnelle
 Changement du comportement des usagers / l’information
 Crise économique et fermeture, disparition de services
documentaires ou de bibliothèques
 Dilution de la fonction documentaire dans l’entreprise
 Concurrence d’autres métiers, création d’autres métiers
 Enjeux pour la formation…

4
Quelques constats préliminaires:
 Nouvelles orientations du métier :
° formation, communication, animation, médiation,
co-création
° intergénérationnel, lien social, 3ème lieu,
° réseaux sociaux, communautés,
° veille, knowledge management,
° archives-records management-documentation,
° musées-bibliothèques-documentation,
° technologie numérique et services en ligne, e-learning…

5
Quelques slogans actuels
Selon Xavier Galaup :
-> « Le service plus que la collection »
-> « La médiation plus que l’acquisition »
-> « La relation plus que l’indexation »
Selon Linda Stoddart:
-> « De la collection à la connexion »

6
Quelques constats préliminaires et des paradoxes :
 Inquiétude palpable des professionnels ;
 mais, demande accrue de formation et développement de la
formation continue ;
 avec mise en place de la formation à distance (FAD) ;
 Développement de nouveaux services ;
 Appropriation du numérique et du Web social.
-> Souci donc de s’adapter et de suivre les évolutions
actuelles.

7
L’âge de l’accès
Jeremy Rifkin, économiste américain, prédisait en 2000 « l’âge
de l’accès », un nouvel âge économique fondé sur le droit d’usage
(in « L’âge de l’accès », Paris, La Découverte).
Divers aspects sont pris en compte :
 Normes et standards, tel OAI-PMH : les archives ouvertes, avec
une tendance vers la gratuité partielle ou totale (logiciels libres) ;
 Internet et la visibilité de l’information : référencement par les
moteurs de recherche, emploi des métadonnées, développement
des portails d’information.

8
« L’âge de l’accès »
Divers aspects sont pris en compte :
 Produits d’information ciblent des publics différents : le moteur
de recherche Google propose Google Scholar, Google
BookSearch, Google Alert ;
 Nette convergence du marché de l’information : éditeurs,
fournisseurs, spécialistes de l’information… voient leur nombre
diminuer ;
 Le droit de l’information se complexifie : nouveaux modèles
légaux (contrats de licence Creative Commons) ou des
consortiums.

9
L’environnement numérique
Qu’entend-on par « environnement numérique » ?
L’environnement numérique ne se définit pas uniquement par
des contenus disponibles en ligne, mais également par les
usages possibles qu’un utilisateur peut en faire à distance :
-> recherche d’information ; lecture ; sélection ; agrégation
d’informations; organisation des informations ; ré-écriture ;
archivage personnel ; diffusion - communication;
réseaux sociaux…

10
Qu’entend-on par « environnement numérique » ?
- L’ environnement numérique est constitué d’éléments de
contenus très divers que la technologie permet de consulter et
d’utiliser à distance.
- La technologie permet aussi de créer un lien direct avec un
utilisateur distant, et de renforcer la relation de
service professionnel / utilisateur.

11
Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0, Web invisible
 d’un Web statique, institutionnel...
 … à un Web interactif : communautés virtuelles, groupes d’intérêt,
échange de données, sons, images, films…
 au Web sémantique : intelligence artificielle, donner du sens au Web…
 et enfin le Web invisible, ou web profond (deep web) est la partie du
web accessible en ligne, mais non indexée par des moteurs de
recherche classiques généralistes; certains moteurs, tels que BASE,
prennent cependant en compte cette partie du réseau.

12
Les moteurs de recherche et la recherche d’information
 Monopole mondial de Google, mais concurrence de Bing, Yahoo…
 Les moteurs remplissent un véritable besoin en cas de recherche
ponctuelle ou factuelle ;
 La recherche augmente de manière significative : sur Internet, elle
progresse de 20 % par année, et Google domine le marché en France
avec plus de 80 % des recherches effectuées.

13
Tous hyperconnectés !
- « Always on »= connectée en permanence
- Recherche peu approfondie d’information
- Survol rapide d’une information à l’autre
- Internet représente une source d’information suffisante
dans un 1er temps pour une recherche de base
- Recherche complexe ?

14
Les Archives ouvertes
 Systèmes « orientés chercheurs » : chaque chercheur peut déposer ses travaux
dans des archives thématiques regroupées en un réservoir commun ; ou de
systèmes de mise en ligne de toutes les publications d’une institution ;
 Bibliothèques et services de documentation sont au cœur même des
changements actuels qui bouleversent la communication scientifique ;
 Récolte systématique des publications dans l’institution, en assurant le
traitement documentaire, mais aussi en apportant leur aide aux
chercheurs.
 Enjeu important : permettre l’accès à ces ressources et participer à leur
mise en ligne.

15
Les logiciels libres ou Open Source
 Liberté pour les utilisateurs d'exécuter, de copier, de distribuer,
d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel.
Soit :
 La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).
 La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à
vos besoins (liberté 1). Pour ceci l'accès au code source est une
condition requise.
 La liberté de redistribuer des copies (liberté 2).
 La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations,
pour en faire profiter toute la communauté liberté 3). Pour ceci l'accès
au code source est une condition requise.

16
La « numérisation du monde »
 Développement sans précédent des sources d’information numérisées:
 catalogues en ligne enrichis (type Amazon…),
 banques de données en texte intégral,
 ouvrages numérisés (GoogleLivres ; Gallica ; Europeana…),
 périodiques électroniques,
 archives ouvertes,
 expositions virtuelles…

17
Le point de vue du professionnel
- Il doit faire face à l’évolution des supports d’information et
des contenus ;
- Il travaille sur des champs de + en + pointus ;
- Il fait l’apprentissage de nouvelles techniques ;
- Il a une place plus centrale par rapport aux projets ;
-> Extension des compétences et aptitudes
professionnelles

18
Le point de vue des utilisateurs de l’information
- Souhait de plus d’interactivité, d’où succès du Web social ;
- Ils s’approprient l’information et la recherche d’information
- Ils deviennent meilleurs pour rechercher l’information ;
- Ils (re) créent des informations ;
- Ils veulent des produits d’information personnalisés.

19
Conséquences en terme de formation (1)
- Orientation besoins des utilisateurs plutôt que collections
(services) ;
- Compréhension des mode de vie (sociologie des
usages);
- Etude de services et prestations adaptés, développement
des services numériques à distances (services) ;
- Evoluer de manière constante : « le changement est la
norme »… (sociologie)

20
Conséquences en terme de formation (2) ?
- S’approprier et suivre les évolutions de la technologie,
animation de communautés (technologie, web social,
community manager)
- Alertes, veille d’information (veille)
- Gestion des données, gestion de l’information (data
management, records management, content
management, architecture d’information)
- Gestion des savoirs et des connaissances (knowledge
management)

21
Conséquences en terme de formation(3)?
- Développer produits et services (services)
- Dossier personnel de l’utilisateur en ligne avec ses
préférences : profil, bdd, alertes, réservations, prêts
- Bdd spécialisées, alertes ciblées, dossiers à la demande,
commandes de documents, service de référence virtuel,
répertoire de signet, expositions, visites virtuelles…
- Développer la relation de service avec l’utilisateur
(servuction)
- Avec le service de référence virtuel
- Grâce au e-learning

22
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