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OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20132 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20133
Equipe de consultants
1. Tahar ABDESSALEM : diplÎmé de l'Ecole Polytechnique et de l'ENSAE- Paris, Professeur en Economie.
2. Hosni NEMSIA : statisticien économiniste, spécialiste en développement.
3. Pr. Abdelmejid BENHAMIDA : spécialiste en santé publique, Faculté de Médecine de Tunis.
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20136 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20137
PRÉFACE
Mounir TABET,
Coordonnateur RĂ©sident
SystĂšme des Nations Unies-Tunisie.
La révolution qui a commencé en Tunisie en Décembre 2010, a lancé le printemps arabe et a provoqué des
changements importants dans le pays. Depuis, la Tunisie a engagé une importante dynamique de transi-
tion, porteuse d'espoirs pour les générations futures.
du pouvoir.
-
Ă©conomique, ont donnĂ© des rĂ©sultats mitigĂ©s en termes d’impact rĂ©el sur la population. Aujourd'hui, la
Tunisie fait face à un niveau relativement élevé de pauvreté et de de chÎmage, surtout parmi les jeunes,
les femmes et les diplÎmés du supérieur. Des disparités régionales sont toujours persistantes avec des
conséquences négatives sur la population.
Le bilan sur le front des Objectifs du Millénaire pour le Développement est également mitigé. Bien que des
progrÚs importants aient été réalisés au niveau des moyennes nationales des indicateurs, ces derniÚres
Le présent rapport de suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) vient à une période
critique pour leur atteinte, c’est-Ă -dire un an avant l'Ă©chĂ©ance de 2015, date limite que la communautĂ© in-
-
vivant dans la pauvretĂ© absolue (cible 1A) et diminuer, d’ici Ă  2015, la proportion de personnes n’ayant pas
un accĂšs viable Ă  l’eau potable et Ă  des installations sanitaires de base (cible 7C) ; et elle est Ă©galement sur
la bonne voie pour en atteindre quatre autres. MalgrĂ© ce relatif succĂšs, il reste cependant des domaines oĂč
les progrÚs restent lents ou stagnants. Les tendances du chÎmage des jeunes et les inégalités persistantes
entre hommes et femmes dans l'emploi et les postes de responsabilitĂ© demandent encore plus d’efforts de
la part de tous.
ressources et les efforts pour accĂ©lĂ©rer les progrĂšs et permettre Ă  la Tunisie d’atteindre les engagements
Aujourd’hui, le monde s’interroge et se lance dans un dĂ©bat sur le nouvel Agenda de dĂ©veloppement in-
l’approche prospective utilisĂ©e dans ce prĂ©sent rapport sous forme de questions Ă©mergentes et l'engage-
ment du gouvernement Ă  agir activement dans la conversation mondiale avec des propositions concrĂštes
de cette nouvelle vision.
Les Nations Unies estiment également que la transformation socio-économique qui créé de la richesse et
des chances Ă©gales pour tous et qui Ɠuvre Ă  crĂ©er une croissance inclusive, crĂ©atrice d’emploi, et contribue
-
rations des Tunisiennes et des Tunisiens pour une prospérité plus grande, plus équitable et plus durable.
Il est important, dùs lors, que ces prestations touchent l’ensemble des couches sociales d’aujourd'hui ainsi
que les générations futures; à travers des mécanismes mis en place pour prendre en charge les personnes
les personnes handicapées; mais également à travers la création de moyens et d'espaces qui garantissent
-
du dĂ©veloppement et les parties prenantes qui, d'une maniĂšre ou d'une autre, ont pris part Ă  l’élaboration de
ce rapport. Au nom du SystÚme des Nations Unies en Tunisie, nous voudrions réitérer notre engagement à
le peuple tunisien dans ses efforts pour réaliser sa vision collective de devenir un pays démocratique qui
AVANT-PROPOS
Le rapport national de suivi des objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement (OMD) revĂȘt une importance
capitale pour la Tunisie de l’aprĂšs RĂ©volution et ce, non seulement en raison de sa portĂ©e civilisationnelle
historique que traverse notre pays.
-
de l’éducation, la santĂ©, la lutte contre la pauvretĂ©, l’amĂ©lioration des conditions de vie
 ; en somme des
domaines se rapportant au Développement Humain, érigé, désormais en une véritable priorité nationale.
Par ailleurs, ce rapport est d’autant plus important qu’il s’est, dĂ©libĂ©rĂ©ment, assignĂ© comme thĂ©matique cen-
processus de développement initié en Tunisie qui se veut inclusif, résilient et intégral.
monde prÚs de quatorze ans aprÚs la déclaration du millénaire, mais également de nous renseigner sur le
niveau de concrétisation et de respect de nos engagements vis-à-vis de la communauté internationale.
convient de considĂ©rer et d’intĂ©grer dans l’élaboration et la mise en Ɠuvre de toutes stratĂ©gies de dĂ©velop-
pement.
-
-
SecrĂ©taire d’Etat au DĂ©veloppement
et à la Coopération Internationale
Noureddine ZEKRI
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201310 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201311
Sommaire
Résumé analytique..................................................................................................................................................22
Introduction.................................................................................................................................................................30
I- OMD et politiques nationales de développement........................................................................................32
II- ProgrÚs vers les OMD : tendances globales et disparités.......................................................................42
Objectif 1 : Éliminer l’extrĂȘme pauvretĂ© et la faim..........................................................................................42
Cible 1A: Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur
Ă  un dollar par jour..........................................................................................................................................42
...........................................................................................................................42
Evolution des inégalités...................................................................................................................................44
Disparités régionales.......................................................................................................................................46
....................................................................46
Les Programmes de DĂ©veloppement RĂ©gional....................................................................................................49
Cible 1B: Assurer le plein-emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail
décent et productif..........................................................................................................................................50
.........................54
Cible 1C : Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim...................................56
Lamalnutritiondesenfants...............................................................................................................................56
Les tunisiens qui souffrent de la faim.................................................................................................................57
Objectif 2: Assurer l’éducation primaire pour tous........................................................................................62
Cible 2.A.
complet d’études primaires...............................................................................................................................62
...............................................................................................64
RĂ©ductiondel’analphabĂ©tisme....................................................................................................................... ..66
Quelques enseignements etsuggestions...........................................................................................................79
Objectif 3: Promouvoir l’égalitĂ© des sexes et l’autonomisation des femmes.........................................82
Cible 3.A.
.............................................................................82
Objectif 4: Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ....................................................................94
Cible 4A: .............................. 94
La mortalité des enfants.................................................................................................................................94
La vaccination des enfants.............................................................................................................................96
Objectif 5: Améliorer la santé maternelle.......................................................................................................100
Cible 5A: ....................................................... .100
Tendance de la mortalité maternelle................................................................................................................101
..............................................................................103
Cible 5B : Rendre l’accĂšs Ă  la mĂ©decine procrĂ©ative universel d’ici Ă  2015.......................................................................104
Laprévalencecontraceptive...........................................................................................................................104
Couverturedessoinsprénatals.......................................................................................................................105
...............................................................................106
Objectif 6: Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.....................................................110
Cible 6A: D’ici Ă  2015, avoir enrayĂ© la propagation du VIH/sida et avoir commencĂ© Ă  inverser la tendance actuelle...................110
CaractĂ©ristiques dĂ©mographiques des cas d’infection du VIH/sida......................................................................111
...........................................................................................112
Les modes de transmission............................................................................................................................112
Connaissances vis-Ă -vis du VIH/sida..............................................................................................................113
Cible 6B: 114
Cible 6C: D’ici Ă  2015, avoir maĂźtrisĂ© le paludisme et d’autres grandes maladies et avoir commencĂ© Ă  inverser la tendance
actuelle..........................................................................................................................................................................................................116
Incidence du paludisme..........................................................................................................................................................................116
117
Objectif 7: Assurer un environnement durable..........................................................................................................................124
Cible 7A:
tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales..................................................................................124
ForĂȘts et espaces verts............................................................................................................................................................................124
Emissions de gaz Ă  effet de serre (GES)............................................................................................................................................125
Protection de la couche d'ozone...........................................................................................................................................................126
Gestion des Ressources en Eau...........................................................................................................................................................127
Cible 7.B. 130
Cible 7.C. RĂ©duire de moitiĂ©, d’ici Ă  2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accĂšs de façon durable
à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services d’assainissement de base.................................134
AccĂšs Ă  l'eau potable...............................................................................................................................................................................134
AccĂšs Ă  l'assainissement........................................................................................................................................................................136
Cible 7.D. RĂ©ussir, d'ici Ă  2020, Ă  amĂ©liorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d'habitants de taudis...........................140
Objectif 8: Mettre en place un partenariat mondial pour le développement......................................................144
Cible 8D. Traiter globalement le problĂšme de la dette des pays en dĂ©veloppement par des mesures d’ordre national
et international propres à rendre l’endettement viable à long terme.........................................................................................144
Cible 8F. En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des
technologies de l'information et de la communication, soient à la portée de tous................................................................146
III- Travail inachevé concernant les OMD et Questions émergentes........................................................................153
Annexes........................................................................................................................................................................................................................157
Annexe 1 : Abandon scolaire dans les gouvernorats de Sidi Bouzid et Jendouba...................................157
Annexe 2 : Evolution des Ă©missions des gaz Ă  effet de serre.......................................................................................160
Annexe 3 :Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)-Etat des lieux
et perspectives........................................................................................................................................166
Bibliographie ...........................................................................................................................................172
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201312 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201313
Tableaux
TABLEAU 39: PARCS NATIONAUX................................................................................................................................................................133
TABLEAU 40: RESERVES NATURELLES.....................................................................................................................................................133
TABLEAU 41: BIODIVERSITE ANIMALE ET VEGETALE..........................................................................................................................134
TABLEAU 42: ESPECES MENACEES D’EXTINCTION, 2012.......................................................................................................................134
TABLEAU 43 : ESPECES SIGNALEES SUR LES COTES TUNISIENNES ET NECESSITANT UNE PROTECTION PARTICULIERE
............................................................................................................................................................................................................134
TABLEAU 44 : PROPORTION DE LA POPULATION AYANT ACCES DE FAÇON DURABLE A UNE SOURCE D’EAU POTABLE....
............................................................................................................................................................................................................137
TABLEAU 45 : PROPORTION DE LA POPULATION RURALE AYANT ACCES DE FAÇON DURABLE A UNE SOURCE D’EAU
POTABLE........................................................................................................................................................................................137
TABLEAU 46 : TAUX DE DESSERTE EN EAU POTABLE (SONEDE & GENIE RURAL) PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE,
MILIEU NON COMMUNAL...........................................................................................................................................................138
TABLEAU 47 : BRANCHEMENT DE LA POPULATION AU RESEAU D’ASSAINISSEMENT PAR GOUVERNORAT, 2012.............140
TABLEAU48: EXEMPLESD’ACTIONSPUBLIQUESD’AMELIORATIOND’HABITATPOPULAIRE.....................................................140
TABLEAU 49: OCCUPATION DES LOGEMENTS............................................................................................................................................143
TABLEAU50: 143
TABLEAU51: EVOLUTIONDEL’AIDEPUBLIQUEAUDEVELOPPEMENTREÇUE................................................................................146
TABLEAU52: EVOLUTIONDUPOIDSDELADETTEEXTERIEURE..........................................................................................................147
TABLEAU53: SERVICEDELADETTE.................................................................................................................................................................147
TABLEAU 54 : SERVICE DE LA DETTE EN % DES EXPORTATIONS DE BIENS, DE SERVICES ET DE REVENUS......................147
TABLEAU55: EVOLUTIONDUNOMBRED’ABONNEMENTSDETELEPHONE(1000)..........................................................................148
TABLEAU 56 : DENSITE TELEPHONIQUE (FIXE) PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, POUR 100 HAB..................................149
TABLEAU 57 : DENSITE TELEPHONIQUE GSM PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, POUR 100 HAB....................................150
TABLEAU 58 : TAUX DE BRANCHEMENT DES MENAGES AU RESEAU TELEPHONIQUE FIXE PAR GOUVERNORAT (%)..151
TABLEAU59: NOMBRED’UTILISATEURSD’INTERNETPOUR100HABITANTS...................................................................................152
TABLEAU 60: REPARTITION DES ABONNES AU RESEAU DE TRANSMISSION DE DONNEES ( LS, X25, ADSL,
FRAME RELAY, R.N.I.S )..............................................................................................................................................................153
TABLEAU61: DEFISETAXESSTRATEGIQUESDESOMDETQUESTIONSEMERGENES...............................................................156
TABLEAU62: 161
TABLEAU 1 : 52
TABLEAU 2 : PROPORTION DES INDEPENDANTS ET DES EMPLOYEURS FAMILIAUX DANS LA POPULATION OCCUPEE
SELON LE GENRE........................................................................................................................................................................57
TABLEAU3: NIVEAUXD’ENSEIGNEMENTDEBASE..................................................................................................................................64
TABLEAU 4 : TAUX D’ALPHABETISATION DES 15 - LPHANS...................................................................................................................70
TABLEAU 5: 71
TABLEAU6: CLASSESPREPARATOIRES......................................................................................................................................................76
TABLEAU 7 : ELEVES INSCRITS EN 1ERE ANNEE DU CYCLE PRIMAIRE...........................................................................................76
TABLEAU8: ENSEIGNEMENTPRIMAIREPRIVE.........................................................................................................................................84
TABLEAU9: ENSEIGNEMENTPRIMAIREPUBLIC.......................................................................................................................................84
TABLEAU 10: EvoLUTion DE LA pAriTĂ© DAns LE prEmiEr CyCLE DE L'Ă©CoLE DE BAsE sELon LEs goUvErnorATs
.............................................................................................................................................................................................................86
TABLEAU 11: ENSEIGNEMENT COLLEGE TECHNIQUE...........................................................................................................................86
TABLEAU 12 : ENSEIGNEMENT COLLEGE GENERAL ET SECONDAIRE..............................................................................................87
TABLEAU 13 :EFFECTIF DES ETUDIANTS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR................................................................................87
TABLEAU 14 : DIPLOMES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, SELON LE GENRE, EN MILLIERS..............................................87
TABLEAU 15 : LES DIPLOMES DE FIN D’ETUDES - TUDE.........................................................................................................................87
TABLEAU 16 : PROPORTION DES FEMMES DANS LA POPULATION OCCUPEE SELON LE SECTEUR ECONOMIQUE ET LA
GRANDE REGION, 2011 (EN %)................................................................................................................................................89
TABLEAU 17 : PROPORTION DES FEMMES DANS LA POPULATION OCCUPEE SELON LE SECTEUR ECONOMIQUE ET LE
NOMBRE DE JOURS EXERCES PENDANT L’ANNEE PRECEDENTE (EN %).............................................................89
TABLEAU 18 : SALAIRES DANS LE SECTEUR PRIVE, MOIS D’AVRIL 2011 ENDINARS..................................................................90
TABLEAU 19 : PROPORTION DES FEMMES DANS LES INSTANCES DE LA VIE PUBLIQUE (2008) (EN%).................................91
TABLEAU 20 : PROPORTION DE FEMMES AU PARLEMENT NATIONAL, ET DANS D’AUTRES FONCTIONS SIGNIFICATIVES
...........................................................................................................................................................................................................92
TABLEAU 21: EVOLUTION DES TAUX DE MORTALITE NEONATALE ET POST-NEONATALE ET DES QUOTIENTS DE
MORTALITE INFANTILE, JUVENILE ET INFANTO-JUVENILE (POUR MILLE)............................................................96
TABLEAU 22: TAUX DE MORTALITE NEONATALE ET POST-NEONATALE ET DES QUOTIENTS DE MORTALITE
INFANTILE, JUVENILE ET INFANTO-JUVENILE PAR MILIEU DE RESIDENCE (POUR MILLE).............................97
TABLEAU 23: 104
TABLEAU 24: TAUX D’ACCOUCHEMENTS NON ASSISTES (EN %)....................................................................................................105
TABLEAU 25: POURCENTAGE DES FEMMES BENEFICIAIRES DES CONSULTATIONS PRENATALES.................................108
TABLEAU 26: NOMBRE DE CAS D’INFECTION DU VIH/SIDA SUR LA PERIODE 1985-2011........................................................113
TABLEAU 27: MODE DE TRANSMISSION DU VIH.....................................................................................................................................115
TABLEAU 28: LES CAS DE TUBERCULOSE DECLARES EN TUNISIE (2011)...................................................................................120
TABLEAU 29: INCIDENCE REGIONALE DE LA TUBERCULOSE (2011)..............................................................................................121
TABLEAU 30: PRINCIPALES FORMATIONS FORESTIERES..................................................................................................................127
TABLEAU 31: INDICATEURS ENERGETIQUES..........................................................................................................................................127
TABLEAU 32: EMISSIONS BRUTES DE GES PAR SOURCE D’EMISSION........................................................................................128
TABLEAU 33: ÉMISSIONS DE DIOXYDE DE CARBONE, PAR HABITANT........................................................................................126
TABLEAU 34: MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU (MM3)....................................................................................................129
TABLEAU 35: EAUX SOUTERRAINES EXPLOITEES, PAR REGION (MM3)......................................................................................129
TABLEAU 36: REPARTITION SECTORIELLE DE L’EXPLOITATION DES EAUX SOUTERRAINES............................................130
TABLEAU 37: EVOLUTION DES RESSOURCES EN EAU ET DE LEUR ALLOCATION..................................................................130
TABLEAU 38: EVOLUTION DES PROPORTIONS DE ZONES TERRESTRES ET MARINES PROTEGEES..............................132
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201315
graphiques
grApHE 1 : EVOLUTION DE LA PROPORTION DE LA POPULATION PAUVRE, DISPOSANT DE MOINS DE $ 1,25 OU $ 2 PAR
grApHE 2 :
grApHE 3 :
grApHE4:
grApHE 5 :
grApHE 6 :
grApHE 7 :
grApHE 8 :
grApHE 9 :
grApHE 10: COMPARAISON DU NOMBRE DE FAMILLES NECESSITEUSES DE 2011 PAR RAPPORT A 2005.............................50
grApHE 11: POURCENTAGE DE LA POPULATION OCCUPEE PAR RAPPORT A LA POPULATION TOTALE ................................51
grApHE 12: REPARTITION DES SALARIES DU SECTEUR PRIVE PAR QUALIFICATION (2011).........................................................51
grApHE 13: EVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE............................................................................................................................................52
grApHE 14: TAUX DE CHĂŽMAGE PAR GOUVERNORAT (2012)....................................................................................................................55
grApHE15: TAUXDECROISSANCEDUPIBPARPERSONNEOCCUPÉE..........................................................................................................55
grApHE 16 :DÉSIR D'ÉMIGRATION CHEZ LES JEUNES 15-29 ANS............................................................................................................56
grApHE 17: PROPORTION DES INDÉPENDANTS ET DES EMPLOYEURS FAMILIAUX DANS LA POPULATION
OCCUPÉE SELON LA RÉGION...........................................................................................................................................................57
grApHE18: RÉDUCTIONDELADÉNUTRITION1988-2011................................................................................................................................58
grApHE 19 :INDICES ANTHROPOMÉTRIQUES EN 2011.................................................................................................................................59
grApHE 20 :POPULATION DONT LA DÉPENSE ALIMENTAIRE EST INFÉRIEURE AU SEUIL ALIMENTAIRE D’APPORT
CALORIQUE (%)...............................................................................................................................................................................................................60
grApHE 21 :EVOLUTION DES TAUX NETS DE SCOLARISATION DANS LE PRIMAIRE (6-11 ANS), (EN %)......................................65
grApHE 22: RÉPARTITION DES ENFANTS NON SCOLARISÉS PAR RÉGION.........................................................................................66
grApHE 23: POURSUITE DES ÉTUDES AU CYCLE PRIMAIRE (% DE COHORTE)..................................................................................67
grApHE 24: TAUX D'ACHùVEMENT DE LA 5E ANNÉE PRIMAIRE (% DE COHORTE)..............................................................................67
grApHE 25 :EVOLUTION DES TAUX D'ACHĂšVEMENT DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE (%)...........................68
grApHE 26: TAUX D'ANALPHABÉTISME DE LA POPULATION DE 10 ANS ET PLUS ET PROPORTION DE LA POPULATION
AYANT UN NIVEAU D'ÉDUCATION PRIMAIRE (EN %)...............................................................................................................69
grApHE 27: ...................................................69
grApHE 28: ..........................................69
grApHE 29: EVOLUTION DES TAUX D'ABANDON DANS LE CYCLE PRIMAIRE ET LE COLLĂšGE (EN %)......................................72
grApHE 30: EVOLUTION DES TAUX D'ABANDON DANS LE CYCLE PRIMAIRE, SELON L'ANNÉE D'ÉTUDE...............................73
grApHE 31: EVOLUTION DU TAUX D'ABANDON AU CYCLE PRIMAIRE ...................................................................................................75
grApHE 32: TAUX D'ABANDON AU 2ĂšME CYCLE DE BASE 2010/2011.
grApHE 33: RÉPARTITION DES ÉCOLES à SECTIONS SELON LES GOUVERNORATS- 2011/2012 (EN ......................................76
grApHE 34: PROPORTION DES ÉCOLES AVEC CLASSE PRÉPARATOIRE SELON LE GOUVERNORAT, ENSEMBLE DES
MILIEUX, 2012/2013.............................................................................................................................................................................77
grApHE 35 :PROPORTION DES ÉCOLES AVEC CLASSE PRÉPARATOIRE SELON LE GOUVERNORAT, MILIEU COMMUNAL,
2012/2013.................................................................................................................................................................................................77
grApHE 36 :PROPORTION DES ÉCOLES AVEC CLASSE PRÉPARATOIRE SELON LE GOUVERNORAT, MILIEU NON
COMMUNAL, 2012/2013......................................................................................................................................................................77
grApHE 37 : RÉPARTITION PROPORTIONNELLE DES ÉCOLES à PRIORITÉ ÉDUCATIVE SELON LES GOUVERNORATS -
2011/2012 (EN %)..................................................................................................................................................................................78
grApHE 38 : MOYENNE ÉLùVES PAR CLASSE 2011/2012.............................................................................................................................79
grApHE 39 : RATIO ÉLùVES / ENSEIGNANT 2011/2012.................................................................................................................................79
grApHE 40 : RATIO ENSEIGNANTS PAR INSPECTEUR 2011/2012.............................................................................................................80
grApHE 41 : RÉPARTITION DES ENSEIGNANTS DU CYCLE PRIMAIRE PAR ANCIENNETÉ - 2011/2012.......................................80
grApHE 42 : EVOLUTION DE LA PARITÉ DANS LE PREMIER CYCLE DE L’ÉCOLE DE BASE, SELON LES
GOUVERNORATS
grApHE 43 : TAUX DE SCOLARISATION PAR SEXE à L’ñGE DE 6 ANS (%)............................................................................................85
grApHE 44 : EFFECTIFS D'ÉLùVES DE 1ERE ANNÉE SELON LE GENRE (EN MILLIERS)....................................................................85
grApHE 45 : EFFECTIFS D'ÉLùVES DE 1ERE ANNÉE EN MILIEU COMMUNAL SELON LE GENRE (EN MILLIERS)....................85
grApHE 46 : EFFECTIFS D'ÉLùVES DE 1ERE ANNÉE EN MILIEU NON COMMUNAL SELON LE GENRE (EN MILLIERS)..........86
grApHE 47 : EVOLUTION DU TAUX D’ACTIVITÉ (EN %)...................................................................................................................................88
grApHE 48 : PROPORTION DES FEMMES DANS LA POPULATION OCCUPÉE DANS LE SECTEUR NON AGRICOLE, SELON
LE STATUT DANS LA PROFESSION- 2011 (EN %).....................................................................................................................88
grApHE 49 : EVOLUTION DU TAUX DE CHĂŽMAGE SELON LE GENRE (EN %).......................................................................................90
grApHE 50 : TAUX DE CHîMAGE SELON LE GENRE ET LES RÉGIONS (%), 2011...............................................................................90
grApHE 51 : TAUX DE CHîMAGE DES DIPLîMÉS DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SELON LES RÉGIONS (%), 2011.......91
grApHE 52 : TAUX DE MORTALITÉ INFANTILE (PROJECTION DES TENDANCES) (POUR MILLE)...................................................97
grApHE 53 : PROPORTION D’ENFANTS D’1 AN VACCINÉS CONTRE LA ROUGEOLE ........................................................................98
grApHE 54 : TAUX DE MORTALITÉ MATERNELLE (POUR 100 MILLE NAISSANCES VIVANTES)...................................................103
grApHE 55 : EVOLUTION DU NOMBRE DE NAISSANCES
grApHE 56 : POURCENTAGE DES ACCOUCHEMENTS NON ASSISTÉS (%)..........................................................................................105
grApHE 57 : EVOLUTION DU TAUX DE PRÉVALENCE CONTRACEPTIVE..............................................................................................106
grApHE 58 : TAUX DE PRÉVALENCE CONTRACEPTIVE DANS LES RÉGIONS.....................................................................................107
grApHE 59 : LES MOYENS DE CONTRACEPTION..........................................................................................................................................107
grApHE 60 : BESOINS NON SATISFAITS EN MATIĂšRE DE CONTRACEPTION (EN %).......................................................................108
grApHE 61 : EVOLUTION DU NOMBRE DE MARIAGES (EN 1000)............................................................................................................109
grApHE 62 : EVOLUTION DU NOMBRE DE CAS D’INFECTION PAR LE VIH/SIDA CHEZ LES TUNISIENS
1986-2012.............................................................................................................................................................................................112
grApHE 63 : EVOLUTION DU NOMBRE DE CAS D'INFECTION PAR LE VIH/SIDA SELON LE GERE..............................................113
grApHE 64 :
CONNAISSANCE APPROFONDIE DU SIDA...............................................................................................................................115
grApHE 65 : EVOLUTION DU NOMBRE DE CAS NOTIFIÉS DE PALUDISME D’IMPORTATION EN TUNISIE (2000-2012) ..............
................................................................................................................................................................................................................118
grApHE 66 : EVOLUTION DE L’INCIDENCE DE LA TUBERCULOSE (TAUX POUR 100 MILLE
HABITANTS)........................................................................................................................................................................................119
grApHE 67 : EVOLUTION DE L’INCIDENCE DE LA TUBERCULOSE (TAUX POUR 100 MILLE HABITANTS) 2010 -2012................
...............................................................................................................................................................................................................120
grApHE 68 : PROPORTION DE ZONES FORESTIĂšRES................................................................................................................................126
grApHE 69 : EVOLUTION DU TAUX DU COUVERT VEGETAL*...................................................................................................................126
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201316 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201317
encadrés cartes
EnCADrE 1 : SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS, OBJECTIFS HORIZONTAUX DU PROGRAMME NATIONAL DE LA
STATISTIQUE 2007-2011............................................................................................................................................................31
EnCADrE 2 : IMPACTS ESTIME DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR CERTAINES RESSOURCES
ET AGRO-SYSTEMES - YORIZON 2030................................................................................................................................36
EnCADrE 3: REPERES CONCERNANT LA MISE EN PLACE ET LE RENFORCEMENT D’UN CADRE INSTITUTIONNEL
ET LEGISLATIF................................................................................................................................................................................37
EnCADrE 4 :
EnCADrE 5 :
EnCADrE 6 : LE PROGRAMME NATIONAL DE PERINATALITE................................................................................................................100
CARTE 1 : TAUX NET DE SCOLARISATION DES ENFANTS DE 6 ANS, PAR GOUVERNORAT, 2010/2011, (%)........................63
CARTE 2 : TAUX NET DE SCOLARISATION DE LA TRANCHE D’AGE 6 -11 ANS, PAR GOUVERNORAT, 2010/2011, (%)
CARTE 3 :
EVOLUTION DE LA PARITE DANS LE DEUXIEME CYCLE DE L’ECOLE DE BASE (COLLEGE) ET LE CYCLE
SECONDAIRE (LYCEE), SELON LES GOUVERNORATS..........................................................................................................85
CARTE 5 : TAUX DE DESSERTE EN EAU POTABLE (SONEDE & GENIE RURAL) PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE,
ENSEMBLE MILIEUX COMMUNAL ET NON COMMUNAL......................................................................................................135
CARTE 6: TAUX DE BRANCHEMENT DES MENAGES AU RESEAU D’ASSAINISSEMENT PAR GOUVERNORAT EN FIN
D’ANNEE, MILIEU COMMUNAL......................................................................................................................................................137
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201318 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201319
ABREVIATIONS
AECiD : Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement
AEs :
AnmE : Agence de Maitrise de l’énergie en Tunisie
ApD : Aide Publique au DĂ©veloppement
ATL-msT/siDA :
Transmissibles et le SIDA
BCg : Bacille Calmette Guérin
BCT : Banque Centrale de Tunisie
BiT : Bureau International du Travail
CAip : Contrats d'Adaptation et d’Insertion Professionnelle
CCDAg : Centres de Conseil et de DĂ©pistage Anonyme et Gratuit
CEA : Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique
CFC : Chloro Fluoro Carbures
CgC : Caisse Générale de Compensation
CiDEs : Contrats d’Insertion des DiplĂŽmĂ©s de l’Enseignement SupĂ©rieur
CnLs : Comité National de Lutte contre le Sida
CrEs : Centre de Recherche et d’Etudes Sociales
CrvA : Contrats de RĂ©insertion dans la Vie Active
CsB : Centres de Santé de Base
DgEpsi :
-
tion (Ministùre de l’Education)
Dggr : Direction Générale du Génie Rural (MinistÚre de l'agriculture)
DssB : Direction des Soins de Santé de Base
DTC-polio : Diphtérie, Tétanos, Coqueluche- Poliomyélite
EDs : EnquĂȘte DĂ©mographique et de SantĂ©
EsE : Etablissements de Services Energétiques
EsTmE : EnquĂȘte Tunisienne sur la SantĂ© de la MĂšre et de l ’Enfant
ETF : EnquĂȘte Tunisienne sur la FĂ©conditĂ©
FAo : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FgEE :
FnmE : Fonds National de Maütrise de l’Energie
UnFpA : Fonds des Nations Unies pour la Population
FoDEC : Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle
gArpr-onUsiDA : Global AIDS Response Progress Reporting
gDA : Groupements de DĂ©veloppement Agricole
gEs : Gaz Ă  Effet de Serre
gFATm : Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose
gTZ : Coopération Technique Allemande
HCFC : Hydro Chloro Fluoro Carbures
HvB : HĂ©patite Virale B
iADm : Initiative d’AllĂ©gement de la Dette MultilatĂ©rale
iCF : Indice de la condition de la femme
ins : Institut National de la Statistique
irA : Infections Respiratoires Aigues
isT :
LAD : Lutte Anti-Diarrhéique
mDCi : MinistÚre du Développement et de la Coopération Internationale
mDo : Maladies à déclaration obligatoire
mEDD : MinistĂšre de l’Environnement et du DĂ©veloppement Durable
mEnA : Moyen Orient et Afrique du Nord
miCs : EnquĂȘte par Grappes Ă  Indicateurs Multiples
oDD : Objectifs de DĂ©veloppement Durable
omD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
oms : Organisation Mondiale de la Santé
onAs :
onFp :
onUsiDA : Programme Commun des Nations Unis sur le VIH/Sida
orL : Oto-Rhino-Laryngologie
oTEDD : Observatoire Tunisien de l’Environnement et du DĂ©veloppement Durable
pApCHiLD : Pan Arab Project for Child Development
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201320 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201321
pCrD :
pDAi : Projet de Développement Agricole Intégré
pDi : Projet de Développement Intégré
pEEi :
pEpE : Programme des Ecoles à Priorité Educative
pnAFn :
pnLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose
pnn : Programme National de Périnatalité
pnrQ : Programme National de RĂ©habilitation des Quartiers Populaires
pns : Programme National Statistique
pnUD : Programme des Nations Unies pour le développement
pnv : Programme National de Vaccination
ppA : ParitĂ© de Pouvoir d’Achat
ppTE : Pays Pauvres TrÚs Endettés
prD : Programme RĂ©gional de DĂ©veloppement
priQ : Programme de RĂ©habilitation et d’IntĂ©gration des Quartiers
pCismE : Prise en Charge IntĂ©grĂ©e de la SantĂ© MĂšre et l’Enfant
pvviH : Personnes Vivant avec le VIH
rgpH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat
sCv : Service Civil Volontaire
sivp : Stages d'Initiation Ă  la Vie Professionnelle
smi : Santé Maternelle et Infantile
sonEDE :
sTEg : SociĂ©tĂ© Tunisienne de l’ElectricitĂ© et du Gaz
Tmm : Mortalité Maternelle
UDi : Usage de Drogues Injectables
UngAss :
United Nations General Assembly Special Session on HIV/AIDS (Session
SpĂ©ciale de l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale des Nations Unies sur le VIH/Sida)
UniCEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
vAr : Vaccination contre la Rougeole
UniCEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
vAr : Vaccination contre la Rougeole
ETAT DES LIEUX
2013
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201322 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201323
objectif 1 : Ă©liminer l’extrĂȘme
pauvreté et la faim
objectif 5: réduire la mortalité
maternelle de trois quarts
objectif 6: Combattre le viH/sida,
le paludisme et d’autres maladies
objectif 7:Assurer un environne-
ment durable
objectif 8 : mettre en place un
partenariat mondial pour le
développement
objectif 2 : Assurer l’éducation
primaire pour tous
objectif 3 : promouvoir l’égalitĂ©
des sexes et l’autonomisation
des femmes
objectif 4 : réduire la mortalité
des enfants de moins de 5 ans
1. La Tunisie a déjà atteint l'objectif de réduire de
moitié la population vivant sous le seuil de pauvreté
de pauvreté a baissé de moitié entre 1990 et 2005,
le nombre de personnes vivant sous le seuil de pau-
vretĂ© est restĂ© stable. La Tunisie n’a pas pu Ă©radiquer
l'Etat et les performances macroéconomiques enre-
gistrées durant cette période.
2. La Tunisie s'Ă©loigne davantage de la Cible 1B (As-
surer le plein-emploi et la possibilité pour chacun, y
compris les femmes et les jeunes, de trouver un tra-
vail décent et productif) et ne pourrait pas à moyen
terme «assurer le plein-emploi et la possibilité pour
chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trou-
ver un travail décent et productif».
3. Un tunisien sur cinq consacre pour la consomma-
tion alimentaire une somme inférieure à celle requise
pour se procurer le minimum d’apport calorique quo-
tidien.
1. La Tunisie demeure Ă©loignĂ©e de l’objectif de
maternelle.
2. La généralisation des moyens de contraception
est acquise, la médecine procréative est acces-
sible à toutes les femmes dans toutes les régions
du pays.
3. En matiÚre de consultation prénatale, le milieu
dans le milieu urbain.
de la population tunisienne vis-Ă -vis du sida reste
trĂšs faible.
2. Le risque du paludisme est à ne pas négliger.
3. L’incidence de la Tuberculose reste stable depuis
des années à environ 20 pour mille habitants, avec
cependant de fortes disparités régionales.
1. Intégration progressive des préoccupations éco-
logiques dans le développement national : mise en
place de législations, institutions et rÚglementations
appropriées; participation active et adoption des
conventions internationales; insertion renforcée de
la dimension environnementale dans les plans de
développement; programmes publics pour contrecar-
rer les dégradations environnementales et la sauve-
garde des ressources naturelles.
2. Actions publiques actives pour la conservation
de la biodiversité, notamment par la protection des
systĂšmes naturels et des espĂšces sensibles, l’intĂ©-
gration de cette préoccupation dans les politiques
sectorielles. Malgré les progrÚs des
connaissances relatives à la diversité biologique,
des développements sont encore indispensables en
particulier sur les espÚces menacées et les méca-
nismes de leur protection.
3. La cible (RĂ©duire de moitiĂ©, d’ici Ă  2015, le pour-
centage de la population qui n’a pas accùs de façon
durable Ă  un approvisionnement en eau de bois-
son salubre et à des services d’assainissement de
base) est largement atteinte. Cependant, des progrĂšs
doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s pour que les populations rurales
et renforcer le branchement au rĂ©seau standard d’as-
sainissement des communes non prises en charge
jusqu’ici.
1. Le poids de la dette par rapport au PIB a baissé
de prĂšs de 50 % en 2003 jusqu'Ă  37 % en 2010, pour
Une évolution comparable, a été enregistrée
indicateur a vraisemblablement été affecté par les
impacts de la crise Ă©conomique internationale,
nouvelles technologies, en particulier la téléphonie
mobile. Cependant l’internet Ă  haut dĂ©bit est carac-
térisé par des disparités régionales considérables.
1. Il y a des progrĂšs considĂ©rables en matiĂšre d’ac-
cĂšs Ă  l’éducation primaire, ciblant en particulier les
2. Il y a une évolution fortement positive de la ré-
duction de l’abandon scolaire dans le cycle primaire,
mais une persistance inquiétante dans les collÚges,
composante i importante de l’école de base obliga-
toire car touchant les adolescents. A ce sujet, les dis-
parités régionales restent avérées.
3. Il y a une instauration de programmes publics
pour la promotion de l’égalitĂ© des chances et pour
contrecarrer les inégalités régionales, mais il y a une
incohĂ©rence dans l’affectation des ressources pĂ©da-
gogiques.
1. Une Ă©volution positive de l’égalitĂ© d’accĂšs Ă  l’en-
seignement, mĂȘme si la paritĂ© demeure incomplĂšte
-
joritaires dans l’enseignement secondaire et supĂ©-
rieur et les disparités régionales persistent.
2. Une stagnation de l’activitĂ© des femmes Ă  des
Ă  l’emploi salariĂ© non-agricole; concentration du tra-
vail salarié dans les industries à haute intensité de
main d’Ɠuvre et les services publics et les rĂ©gions
du littoral; sur- reprĂ©sentation dans l’emploi prĂ©caire,
les régions de
l’intĂ©rieur, inĂ©galitĂ© des salaires dans le secteur
privé.
3. Malgré les évolutions positives, les femmes
restent sous-représentées dans les positions
décisionnelles et la hiérarchie politique, économique
et sociale.
1. La Tunisie atteindra tout juste la cible, si les ten-
dances se maintiennent.
2. Malgré des efforts importants, à travers les pro-
-
en particulier en milieu rural.
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201325
Résumé Analytique
1. L’élaboration du Rapport 2013 sur les OMD s’effectue
-
tionnaire. La transition politique, toujours en cours, est carac-
térisée par une précarité des institutions, des perturbations
économiques et sociales, ainsi que des menaces sécuritaires.
-
tain échec des politiques conduites depuis des décennies, et
-
chĂ©e Ă©tait d'assurer le bien-ĂȘtre de l'ensemble de la popula-
tion et de consolider, en conséquence, la cohésion sociale.
L’adoption des OMD, dont les domaines ciblĂ©s s'intĂ©graient
avec les priorités nationales inscrites dans les plans de dé-
veloppement a, depuis, permis un suivi quantitatif des résul-
tats des programmes et actions de développement et mis en
des politiques Ă©conomiques et sociales mises en Ɠuvre. Des
des disparitĂ©s rĂ©gionales- entre le littoral et l’Ouest du pays,
les zones rurales et urbaines- pour quasiment l'ensemble des
objectifs.
Le suivi a Ă©galement attirĂ© l’attention sur la nĂ©cessitĂ© de ren-
forcer la plateforme informationnelle, et la mise Ă  disposition
de données statistiques appropriées, désagrégées, permet-
tant la description crédible des situations et la préparation
des décisions adaptées.
L'analyse de l'évolution des indicateurs et du degré d'atteinte
des différents objectifs renseigne sur les réussites et les la-
cunes encore persistantes, éclaire le travail inachevé et trace
le prolongement au-delĂ  de 2015.
-
giques nationales, en l'absence de l'outil habituel du Plan de
développement. La traduction de ces priorités en objectifs et
cibles qui vont au-delĂ  de 2015 et des OMD actuels est une
Cependant, des lignes directrices peuvent ĂȘtre rassemblĂ©es Ă 
partir de différentes sources.
-
nomique et social, selon les régions du pays et les catégories
de population, et de l'Ă©gal accĂšs Ă  un standard minimal de
bien-ĂȘtre.
Ensuite, les revendications populaires au cours de ce chan-
gement politique majeur ont fait Ă©merger des valeurs et des
-
de dĂ©veloppement en gestation, au cƓur du dĂ©veloppement
durable inclusif. Il s’agit de la bonne gouvernance et d’un
et des droits, la participation informée des citoyens et la lutte
contre la corruption et contre la subornation Il s’agit Ă©gale-
mise en place des conditions institutionnelles de gestion et de
la prévention des sources de violences.
l’atteinte dĂ©jĂ  acquise de la cible de rĂ©duction de moitiĂ© de la
population pauvre, quel que soit l’indicateur retenu : revenu
inférieur à 1,25 $ PPA par jour, à 2 $ PPA par jour ou au seuil
de pauvreté national.
Les révisions successives des méthodologies de mesure de
la pauvretĂ© par l’Institut National de la Statistique (INS) ac-
-
Ce mouvement gĂ©nĂ©ral de rĂ©duction de la pauvretĂ© n’a pas
le fait que les rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es demeurent les mĂȘmes
(Centre-ouest, Nord-ouest, Sud-ouest, Sud-est), l’écart par
(grandes villes ou moyennes communes). Les programmes
d’assistance sociale, en particulier le Programme National
-
galitĂ©s rĂ©gionales. Leurs modes d’allocation et d’administra-
tion sont vraisemblablement Ă  l’origine de leur Ă©chec.
Sur un autre plan, la baisse du niveau de la pauvreté ne paraßt
pas avoir conforté la part des 20% les plus pauvres dans la
consommation nationale : elle s’est stabilisĂ©e jusqu’en 2005
2010.
Pour ce qui est de la malnutrition, il se dégage des constats
assez nuancĂ©s. Il y a d’abord une nette rĂ©duction au niveau
-
sance pondĂ©rale ou d’un retard de croissance. Cependant, si
-
dérale réduit de plus de 50% entre 1988 et 2011, les perfor-
mances en matiĂšre de rĂ©duction du retard de croissance n’ont
pas Ă©tĂ© partagĂ©es sur l’ensemble du territoire : le Nord-Ouest,
le Nord-Est et le Centre-Ouest enregistrent des résultats bien
Les programmes prĂ©parĂ©s et mis en Ɠuvre pour rĂ©sorber ces
lacunes (écoles à sections, classes préparatoires, écoles à
priorité éducative), avec affectation de ressources matérielles
et humaines supplémentaires, ne paraissent pas atteindre to-
talement leurs objectifs.
Actuellement,l’administrationdel’éducationsembleconsciente
primaire, combattre l’abandon scolaire, relever la qualitĂ© de la
formation et des compétences acquises.
A cela s’ajoute la nĂ©cessitĂ© du respect de la loi, oĂč l’enseigne-
ment de base est obligatoire et gratuit, ce qui inclut l’achùve-
ment du collĂšge et la lutte contre les discriminations sociales
induites par les cours particuliers.
Les progrÚs souhaités pour la période post-2015 devraient
ainsi viser Ă  assurer Ă  tous les enfants du pays les conditions
primaire et collĂšge. Cette orientation dans l’amĂ©lioration de
la conduite d’une stratĂ©gie de rĂ©formes impliquant la gouver-
nance du systĂšme et des Ă©tablissements Ă©ducatifs, leur ges-
tion administrative et leur fonctionnement pédagogique (mé-
thodes et contenu de la formation).
a fait de grands progrùs depuis 1990. Dans l’enseignement pri-
maire public, l’indice de paritĂ© a gagnĂ© 10 points (sur cent) en
passant de 0,83 en 1990 à 0,93 en 2013, mais la parité demeure
encore incomplÚte, traduisant des inégalités résiduelles dans
dans certains gouvernorats de l’intĂ©rieur, ou mĂȘme du littoral.
Pour l’enseignement prĂ©paratoire et secondaire (collĂšge et ly-
cĂ©e), la paritĂ© complĂšte est rĂ©alisĂ©e dĂšs l’annĂ©e 2000. Depuis,
est encore plus accentuĂ©e dans l’enseignement supĂ©rieur.
Parti de 0,65 en 1990, l’indice de paritĂ© atteint 1,60 en 2012, en
passant par 1 en 2000. Cette Ă©volution aboutit Ă  une position
-
Cependant, cette Ă©volution avantageuse pour les Ă©tudiantes
-
niques, oĂč elles sont encore minoritaires en 2011/2012 avec
en deçà de la moyenne nationale, elle-mĂȘme infĂ©rieure Ă  50 %.
Le rĂ©sultat de l’enquĂȘte sur le Budget et la Consommation des
MĂ©nages de 2010 indique qu’un tunisien sur cinq consacre,
pour la consommation alimentaire, une somme inférieure à
celle requise pour se procurer le minimum d’apport calorique.
Cette proportion est encore plus élevée dans les régions du
Centre-Ouest, Nord-Ouest et Sud-Est.
La situation de l’emploi, discriminante au dĂ©triment des
femmes et des jeunes depuis plusieurs annĂ©es, s’est en-
core aggravĂ©e notamment pour les diplĂŽmĂ©s de l’enseigne-
ment supérieur. Ces disparités sont plus marquées dans les
rĂ©gions de l’intĂ©rieur et certaines zones urbaines autour de
Tunis. Une évolution structurelle marquée par une croissance
-
vagues croissantes de jeunes de plus en plus instruits, aboutit
immanquablement à l’accroissement du chîmage de ces po-
pulations, modulé encore par les disparités régionales, déter-
minant majeur de la pauvretĂ©. Les instruments publics d’aide
à l’insertion professionnelle et les programmes de lutte contre
le chîmage n’arrivent pas à enrayer ces effets. L’importance
de l’emploi informel, l’étendue du travail indĂ©pendant et fami-
lial traduiraient, en conséquence, une échappatoire au piÚge
du chĂŽmage.
2. En matiĂšre d’accĂšs Ă  l’éducation primaire, la Tunisie a
rĂ©alisĂ© des progrĂšs remarquables. Cela est attestĂ© par l’évo-
-
6-11 ans. Ce constat semble indiquer que l’objectif d’ «Assurer
l’éducation primaire pour tous « est en passe d’ĂȘtre atteint.
cible « D’ici Ă  2015, donner Ă  tous les enfants, garçons et
la frĂ©quentation de l’école primaire et Ă  leur juste distribution
-
sances et lacunes persistantes paraissent rendre l’atteinte de
la cible en 2015 problématique.
-
ment cela. Les disparités régionales observées, notamment
-
constatés.
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201326 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201327
de l’enfant et de la mùre ont abouti à des progrùs substantiels
et Ă  des rĂ©sultats contrastĂ©s concernant l’atteinte des cibles
à l’horizon 2015.
La dynamique des indicateurs de mortalité des enfants (néo-
-
-
liÚre de la tendance pendant le reste de la période permettrait
la réalisation des objectifs, y compris en milieu rural.
La politique nationale de vaccination est à la base de ces ré-
2011. Des zones d’ombre sont encore Ă  dĂ©plorer, comme Ă  Sidi
Bouzid avec seulement 80,5 % ou Ă  Kasserine avec 86,9 %.
L’évolution de la mortalitĂ© maternelle ne semble pas conduire
de trois quarts depuis 1990. En effet, le rythme de baisse, de
100 mille en 2008 ne permettrait pas d’atteindre la cible esti-
les plus élevés sont observés dans le Nord-Ouest, le Sud Est
et le Centre Ouest.
Pourtant, les accouchements assistés par du personnel de
% en milieu urbain et 3,1 % en milieu rural) des accouchements
sont encore non assistés en 2011. Il faut, par ailleurs, noter
que la moitié des décÚs maternels sont évitables par une amé-
lioration de la qualitĂ© des conditions d’accouchement doublĂ©
d’un systĂšme de surveillance des dĂ©cĂšs maternel (Audit) mis
en place depuis 1998 dans le cadre du Programme National
de Périnatalité. Ces différentes raisons ont amené les respon-
de 35 pour 100 000 naissances vivantes (avec le soutien des
l’accĂ©lĂ©ration de la rĂ©duction de la mortalitĂ© maternelle » a
ainsi été mis en place en 2010-2011.
L’accĂšs Ă  la mĂ©decine procrĂ©ative est une condition majeure
de l’amĂ©lioration de la santĂ© maternelle et de l’instauration
-
miliale a permis la généralisation et la mise à disposition des
moyens de contraception pour toutes les femmes, dans toutes
-
mĂ© en 2011 Ă  62,5 %, s’est stabilisĂ© autour de ce niveau depuis
plus d’une dĂ©cennie. Des variations rĂ©gionales
sont observées, y compris entre les régions défavorisées avec
familiale, traduisant une incohérence, un écart entre les inten-
tions procréatives et le comportement contraceptif, est de 7 %
pour le pays, le niveau le plus faible Ă©tant de 2,6 % au Nord-
-
marquables, en particulier en milieu rural.
En 2011, 98,2% des femmes ayant eu une naissance vivante
les plus faibles sont observés au Centre Ouest, Sud Est et
-
tions prĂ©natales recommandĂ© par l’OMS, augmente avec les
femmes les plus jeunes, le niveau d’instruction et le bien-ĂȘtre
Ă©conomique.
Les objectifs post - 2015 devraient viser en prioritĂ© : l’amĂ©liora-
tion des services de santé de premiÚre ligne avec notamment
la généralisation des consultations prénatales et postnatales
dans les centres de soin et de santé de base; la diminution des
-
tion des soins prénatals à toutes les régions pauvres et surtout
l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des conditions des accouchements
en milieu assisté pour réduire le nombre de décÚs maternels
Ă©vitables.
La riposte au VIH/ sida en Tunisie a été initiée dÚs la détec-
tion du premier cas en 1985. Des progrĂšs remarquables ont
été enregistrés, notamment au niveau de la généralisation de
la thérapie et le suivi immuno-virologique. Un Comité National
de Lutte contre le Sida (CNLS) a été mis en place, regroupant
plusieurs spécialités médicales ainsi que des représentants
des ministĂšres de l’éducation, des affaires sociales, de la jeu-
nesse... et des ONG opérant dans le domaine. AprÚs plusieurs
plans à court terme (3 ans), un premier plan stratégique de
lutte contre les IST et le sida pour la période 2006-2010 a été
-
charge complĂšte des personnes vivant avec le VIH et de leur
famille ; le suivi et l’évaluation.
Un deuxiÚme plan stratégique national de la riposte au viH/
sida a été élaboré pour la période 2012-2016. il entre dans le
cadre de la vision «des trois zéros» de la stratégie mondiale
de l’onUsiDA, Ă  savoir, Ă  l’horizon 2015 : (i) Parvenir Ă  zĂ©ro
nouvelle infection, (ii) Parvenir à zéro décÚs liés au sida et (iii)
Parvenir à zéro discrimination.
l’amĂ©lioration de l’accĂšs universel Ă  la prĂ©vention chez les po-
pulations vulnérables ;
au VIH/sida par le renforcement de l’accùs universel au trai-
VIH et de leur entourage affecté ;
humains pour la garantie de la dignité de la personne et la ré-
duction de la stigmatisation et de la discrimination ;
et durables.
Le 1er plan stratégique 2006-2010 et le 2Úme plan stratégique
contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme (GFATM). Ces
programmes ont permis d’une part une meilleure connais-
sance de la nature de l’épidĂ©mie et d’autre part une meilleure
adaptation de la riposte à l’infection par le VIH-Sida :
-
DAG) dans tout le pays,
-
ciale des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ainsi que de
leur entourage affecté, avec un rÎle de plus en plus important
-
1,09 pour 10 mille habitants. Depuis 1995, le nombre de nou-
moyenne de 20 Ă  30 cas par an au stade de sida, avec un
nombre de plus en plus important de cas découverts chez les
étrangers résidents temporaires ou permanents. Cependant,
-
tives, des estimations indirectes de l’ONUSIDA conduisent à
un nombre de 2300 Ă  3300 cas de VIH en 2012.
ans vivant avec le VIH sont, en 2011, au nombre de 139 (79
-
chez les femmes.
Le mode de transmission le plus répandu chez les cas recen-
suivi de l’usage de drogues injectables.
Le fait marquant des années 2009-2011 a été la prise de
conscience que l’infection à VIH en Tunisie affecte davantage
clĂ©s ») et qu’il s’agit d’une Ă©pidĂ©mie de type concentrĂ©e chez
ces populations Ă  risque.
La participation des femmes Ă  la vie professionnelle est sta-
une contribution du mĂȘme ordre Ă  l’emploi salariĂ© non agricole.
Ce travail salarié est marqué par une concentration sectorielle
et spatiale : une forte présence dans trois secteurs (les indus-
services d’éducation, de santĂ© et de l’administration) et trois
rĂ©gions (Nord - Est, Centre - Est et la rĂ©gion de Tunis). L’emploi
féminin, tous secteurs confondus, est le plus réduit dans les
régions du Sud.
L’analyse de la durĂ©e travaillĂ©e pendant l’annĂ©e 2010, rĂ©vĂšle
une tendance à la précarité du travail féminin.
Sur le plan des rémunérations, des disparités selon le genre
de 25 % en moyenne, et un accroissement des inégalités avec
dans la rémunération à postes équivalents.
Les disparités entre hommes et femmes sont encore plus
chĂŽmage Ă©taient de 18,3 % pour l’ensemble de la population,
entre hommes et femmes s’est Ă©largi Ă  partir de 2008 et s’est
accru aprĂšs la RĂ©volution. Les femmes diplĂŽmĂ©es de l’ensei-
gnement supĂ©rieur des rĂ©gions de l’intĂ©rieur et du sud enregis-
Ouest, 61,9 % au Centre-Ouest, 62,2% au Sud - Est et 69,5 % au
Sud - Ouest.
La place des femmes dans les instances décisionnelles po-
litiques, Ă©conomiques et sociales reste assez minoritaire. Si
l’augmentation rĂ©guliĂšre du niveau d’instruction des femmes,
les rendant majoritaires parmi les diplĂŽmĂ©s de l’enseignement
supĂ©rieur et l’amĂ©lioration progressive des lĂ©gislations visant
Ă  rĂ©duire les discriminations Ă  l’égard des femmes, pouvaient
-
litique, Ă©conomique et sociale, cela ne s’est pas rĂ©alisĂ© de
maniÚre éclatante. Les progrÚs observés ont été lents et mo-
destes.
Les orientations de la politique publique promettent la concré-
tisation du principe de l’égalitĂ© dans tous les domaines de
la vie sociale, de corriger les législations et rÚglementations
contenant des clauses discriminatoires et de produire les ou-
tils et mécanismes pour réduire les inégalités qui perdurent en
matiÚre de santé, dans le travail et les revenus, dans les hié-
de décision politique, économique et sociale. Elles contiennent
également la détermination à renforcer la lutte contre la vio-
lence à leur égard et la garantie du respect de leur intégrité
physique et morale. La mise en Ɠuvre de ces engagements par
pour l’aprùs 2015.
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201328 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201329
-
ment durable alliant protection de l’environnement et dĂ©ve-
loppement économique, un cadre institutionnel, législatif et
initier, soutenir et coordonner les programmes sectoriels et
de l’environnement.
-
tations majeures de cette démarche (et programmé les inves-
tissements correspondants), visant une meilleure cohésion
entre les besoins du dĂ©veloppement et l’amĂ©nagement du
territoire, la protection effective des ressources naturelles,
une lutte ciblée contre les pollutions et une plus grande
contribution du domaine de l’environnement dans le dĂ©velop-
-
maines forestier et pastoral plusieurs fonctions importantes
plaidant pour leur développement continu : protection du sol
et des ressources hydriques, réserves naturelles précieuses
pour la biodiversité, fourniture de produits approvisionnant
diverses activités économiques, garantie de ressources et
revenus pour les populations qui y vivent, en particulier les
zones montagneuses, composante essentielle du tourisme
Ă©cologique.
Les programmes rĂ©guliers d’afforestation ont permis l’ac-
d’espaces verts.
Les politiques publiques et les différents programmes de maß-
trise de l’énergie et de rationalisation de ses usages, menĂ©s
depuis le milieu des années 80, ont permis la réduction de
l’intensitĂ© Ă©nergĂ©tique, l’attĂ©nuation des Ă©missions de gaz Ă 
effet de serre (GES) et la rĂ©duction de l’intensitĂ© carbone de
l’économie, en particulier, aprĂšs une croissance forte et ac-
cĂ©lĂ©rĂ©e des GES durant la dĂ©cennie 90. La progression s’est
fortement ralentie depuis.
L’évolution est comparable Ă  la protection de la couche
en la matiùre et la mise en Ɠuvre de programmes pour le
contrÎle des produits nocifs et la préparation de leur élimina-
-
pement Ă©conomique et social de la population actuelle tout
en préservant la qualité et la pérennité de ces ressources
et en sauvegardant les droits des gĂ©nĂ©rations futures. C’est
ainsi que les politiques publiques adoptent les objectifs de
dans les usages, tout en dĂ©veloppant l’offre de ressources
non traditionnelles par le dessalement et le traitement des
La protection de la biodiversité constitue une composante
reconnue dans les stratégies nationales de développement
durable, conduite notamment avec le développement des
et le suivi des espÚces par leur recensement et la détection
des catégories menacées. Cependant, malgré les progrÚs
des connaissances relatives à la diversité biologique, des
améliorations sont encore indispensables en particulier sur
les espÚces menacées et les mécanismes de leur protection.
L’amĂ©lioration rĂ©guliĂšre des conditions de vie de la popula-
tion s'est traduite en particulier par la quasi disparition des
logements rudimentaires (taudis) et les progrĂšs remarquables
dans l'accĂšs durable Ă  l'eau potable et Ă  des services d'as-
sainissement de base. Les populations cibles correspon-
dant à ces commodités sont largement atteintes. Les avan-
source d'eau potable améliorée et environ 10 % restant d'un
équipement d'assainissement amélioré. Par ailleurs, la po-
litique d’amĂ©lioration de la gouvernance de l’eau en milieu
rural devrait ĂȘtre plus accentuĂ©e, appuyĂ©e par une rĂ©forme
institutionnelle claire impliquant un partenariat public-privé.
De plus en plus, la problĂ©matique de l’assainissement en mi-
lieu rural se pose avec acuité. Une politique publique dans
ce domaine aura certainement des impacts positifs vu les
progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans l’amĂ©lioration du fonctionnement des
systùmes d’adduction en eau potable en milieu rural.
-
pendant, des disparités régionales importantes sont consta-
tĂ©es concernant l’accĂšs Ă  l'internet haut dĂ©bit, vecteur essen-
tiel de développement et support désormais incontournable
des performances Ă©conomiques.
Les objectifs post-2015 devraient traduire l’approfondisse-
-
rable, intéressant à la fois la sauvegarde des ressources na-
turelles et du patrimoine naturel, les activités économiques
et la qualitĂ© de vie des citoyens. C’est l'objet de la stratĂ©gie
nationale de dĂ©veloppement durable et de l’engagement vers
une Ă©conomie verte.
En effet les enquĂȘtes sĂ©ro-comportementales rĂ©alisĂ©es en
2009 et 2011 auprÚs de ces populations ont retrouvé des
hommes (HSH/MSM).
La question de l’information et de la connaissance appro-
priées, piliers indiscutables de toute action préventive et
préalable de tout comportement avisé, parait se poser avec
acuité. Les données disponibles suggÚrent que si une grande
entendu parler du virus du sida, elles sont trĂšs minoritaires
(moins d’une femme sur cinq) à en avoir une connaissance
approfondie. Les régions du Centre Ouest et Sud Est sont les
plus remarquées à cet égard avec, respectivement, 23,5% et
28,5% de jeunes femmes n’ayant jamais entendu parler du
-
fondie.
Par contre, les connaissances sont meilleures chez les po-
pulations clés, mais du fait de la stigmatisation de ces popu-
reste problématique.
Le paludisme a été éradiqué en Tunisie depuis 1979. Depuis,
les cas détectés par les instances de contrÎle systématique
des groupes Ă  risque correspondent soit Ă  des personnes ori-
-
journé dans ces pays.
-
puis les années 89 pour se stabiliser autour de 20 à 30 pour
100 mille habitants annuellement avec une proportion de plus
suspecter une origine de la contamination animale (bovine).
La mortalité par tuberculose est estimée à environ 3 pour 100
Ă  3015, parmi lesquels 51 cas de rechute. Le programme
National de lutte contre la Tuberculose a permis de soigner
depuis 2010. Cependant, l’objectif d’éradication de moitiĂ© de
l’incidence de la maladie en 2015 ne sera pas atteint du fait
de l’endĂ©micitĂ© de la tuberculose bovine et de son rĂŽle dans
la contamination humaine de la maladie.
5. En matiùre de protection de l’environnement, la Tunisie
l’écosystĂšme et les ressources naturelles, renouvelables et
non renouvelables, et des risques de dégradation quantita-
tive et qualitative de son patrimoine naturel.
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201330 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201331
INTRODUCTION
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201332 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201333
Introduction
La préparation du Rapport National de suivi des OMD- 2013
s'est déroulée selon un processus participatif impliquant des
-
partements ministériels concernés et des partenaires inter-
Unies, rĂ©unis au sein d’un ComitĂ© Technique de Suivi, co-prĂ©-
-
tion Internationale (MDCI) et le Programme des Nations Unies
pour le DĂ©veloppement (PNUD).
La premiÚre étape a consisté dans la réalisation d'un atelier
méthodologique de lancement, rassemblant les partenaires
et des mĂ©thodes de leur mise en Ɠuvre. Il s'agissait de par-
tager et de mutualiser les orientations méthodologiques qui
allaient marquer l’élaboration de ce rapport, notamment :
responsabilités des différents fournisseurs de données ;
-
gés selon divers paramÚtres tels que le genre, la région ou
localisation,ou toute catégorie sociale particuliÚre ;
Ă  conduire.
-
pauvretĂ©, de l’éducation et de la santĂ©. Ces ateliers secto-
riels visaient à préciser et détailler, pour les objectifs retenus,
les mĂȘmes Ă©lĂ©ments mĂ©thodologiques. Ils ont constituĂ© une
-
taillée du travail à conduire, et de concertation approfondie
sur les conditions nécessaires à sa réussite.
En cohérence avec les orientations méthodologiques et les
concertations conduites, un important travail de collecte des
données et de revues documentaires a été effectué, permet-
tant la rĂ©daction d’un premier draft du Rapport, prĂ©sentant un
diagnostic du chemin parcouru dans la mise en Ɠuvre des
OMD. Pour chaque objectif, au travers des cibles et indica-
teurs qui le caractérisent, un diagnostic de la situation et de
son évolution, globale et différentiée selon les données dis-
ponibles, est Ă©tabli. Ces observations et constatations sont
accompagnĂ©es de l’analyse de cette Ă©volution, en partant
de l’apprĂ©ciation des perspectives d’atteinte des cibles dĂ©-
et, chaque fois que l’utilitĂ© a Ă©tĂ© avĂ©rĂ©e , les actions entre-
prises pour les surmonter.
-
més au sein du Comité Technique de Suivi a permis la rédac-
-
Directives concernant les rapports des pays sur les OMD».
Tout en apportant des compléments de données, et en cohé-
rence avec les enseignements et la prospective de réalisation
des OMD à l’horizon 2015, certaines vues et propositions sont
-
gences d’un dĂ©veloppement humain consĂ©quent dans le pays.
draft aprĂšs concertation et consultation des partenaires du
projet. Il présente dans une premiÚre section une revue suc-
cincte des politiques nationales de développement et leurs
-
fondie, objectif par objectif, des tendances de mise en Ɠuvre
des OMD, mettant en évidence les réussites obtenues et les
du travail inachevé pour l'atteinte des OMD et les priori-
tés à inscrire dans l'agenda des plans de développement
post- 2015.
I- OMD et politiques
nationales de
développement
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201335
L'Ă©laboration du Rapport 2013 sur les OMD s'effectue dans un
aprÚs le renversement du régime politique en place, suite à
une révolution menée par le peuple. La transition politique,
toujours en cours, est caractérisée par la précarité des insti-
tutions, des perturbations Ă©conomiques et sociales, ainsi que
des menaces sécuritaires.
le long cours des actions de développement dont l'ambition
la population et de consolider en conséquence la cohésion
sociale ?
Depuis 50 ans, les plans de développement économique
et rassemblaient les programmes et projets pour leur mise en
Ɠuvre. Ils intĂ©graient les domaines ciblĂ©s par les OMD, avant
mĂȘme la DĂ©claration du MillĂ©naire de 2000 et l’adoption des
les meilleurs délais. La coopération avec les partenaires in-
Nations Unies, a contribué substantiellement à ces efforts.
Cette préoccupation a été prise en compte dans le processus
-
sions sectorielles et les consultations préparatoires. Le do-
cument du 11e Plan de développement économique et social
-
tiques et Etudes, à la nécessaire prise en compte des OMD et
leurs implications en matiÚre de disponibilité des indicateurs
de suivi et de rĂ©alisation des objectifs, ainsi que de l’oppor-
traduire et décrire les actions et résultats allant au-delà des
objectifs et cibles à l’horizon 2015.
Le MinistÚre du Développement, chargé du processus de la
larges concertations avec les parties prenantes administra-
tives et sociales, est Ă©galement en charge du suivi des OMD
-
crites dans les plans de développement a été réguliÚrement
observée, il faut toutefois noter que le suivi quantitatif des
des politiques Ă©conomiques et sociales mises en Ɠuvre. Ces
disparitĂ©s rĂ©gionales- entre le littoral et l’Ouest du pays, les
zones rurales et urbaines- pour quasiment l’ensemble des
objectifs, et dans l’évolution des indicateurs de la santĂ© ma-
ternelle. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’attention a Ă©tĂ© attirĂ©e sur la
nécessité de renforcer la plateforme informationnelle, et sur
la mise à disposition de données statistiques appropriées
et désagrégées, permettant de mesurer les performances se-
lon plusieurs dimensions, et, de façon plus générale, le renfor-
cement de la capacité et la qualité de collecte des données.
Cette derniÚre préoccupation a été prise en charge par le
Conseil National de la Statistique qui, en 2006, a constitué
un groupe de suivi des OMD, rĂ©alisĂ© une Ă©tude d’évaluation
etdeprospectiveOMD+etintégrélesOMDdansleProgramme
National de la Statistique 2007-2011 (voir Encadré).
Encadré 1 : synthÚse des recommandations, objectifs hori-
zontaux du programme national de la statistique 2007-2011
Suivi statistique des objectifs du millénaire pour le
développement :
Pour certains indicateurs, en plus des critĂšres natio-
-
nationales recommandées.
Un effort supplémentaire est indispensable pour la
production des données statistiques nécessaires au
-
Selon toute vraisemblance et en consécration des
politiques de dĂ©veloppement menĂ©es depuis l’indĂ©-
pendance, une grande partie des OMD est atteinte
ou en voie de l’ĂȘtre d’ici 2015 ; la Tunisie devrait
et toutes catégories de population estimées vulné-
rable et considérées comme cible prioritaire du dé-
veloppement Ă©conomique et social ).
Il paraüt opportun qu’à l’occasion du processus de
préparation du 11e Plan de développement écono-
mique et social, les OMD soient intégrés dans les
politiques nationales de développement et que des
objectifs adaptés à la situation tunisienne soient re-
tenus.
C’est aussi une occasion pour qu’un maütre d’Ɠuvre
national pour les OMD soit Ă©tabli, sous l’impulsion
du MinistÚre du Développement et de la Coopération
Internationale, du Conseil National de la Statistique
et de l’Institut National de la Statistique.
Conseil National de la Statistique, juillet 2006
économique et social s'est accompagnée de l'adaptation de
Ainsi, pour l'analyse de la pauvreté, la proportion de la popu-
lation vivant avec moins de 1 $ par jour parait ĂȘtre un indica-
teur éloigné de l'évolution de la situation en Tunisie. A cÎté de
la proportion de la population vivant en dessous du seuil de
pauvreté national.
Par ailleurs, Ă  mesure que l'indicateur global s'oriente vers la
baisse, l'approfondissement des politiques de réduction de la
pauvreté, voire de son éradication, et le suivi de leurs résul-
d'autres aspects, tels que la dimension nutritionnelle de la
pauvretĂ©, l’analyse de la pauvretĂ© relative, la pauvretĂ© mul-
tidimensionnelle, la dimension régionale, la dimension genre
et la question de la féminisation de la pauvreté. En particulier,
les disparitĂ©s gĂ©ographiques devraient ĂȘtre apprĂ©hendĂ©es
-
tion et du secteur. Les méthodes et modélisations dites de
« cartographie de la pauvreté ») permettent de répondre à
cette nĂ©cessitĂ©Âč . L'indicateur appropriĂ© serait alors la propor-
tion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté
par gouvernorat, délégation et secteur.
De mĂȘme, certains indicateurs ne paraissent pas pertinents
-
-
disme et les moyens de protection et les traitements contre
cette maladie (OMD 6).
cibles économiques globales concernent les pays dévelop-
-
tions de biens et services, concerne la Tunisie.L’information
statis détaillées décrivant le poids de la dette et les usages
L’allĂ©gement de la dette au titre de l’initiative en faveur des
Pays Pauvres TrĂšs EndettĂ©s (PPTE) et l’initiative d’allĂ©gement
de la dette multilatérale (IADM) ne concernait pas la Tunisie.
L’indicateur de la proportion de la population ayant accùs à
-
tiels, devant ĂȘtre Ă©tabli sur la base des statistiques sur es po-
pulations desservies par les centres de santé, notamment, et
Depuis l’indĂ©pendance, l’Etat a ainsi retenu les secteurs so-
plus vulnĂ©rables) parmi les principales prioritĂ©s de l’action
publique, au mĂȘme titre que le dĂ©veloppement Ă©conomique
1 Comme cela est rappelĂ© in : Jacques Charmes, L’adaptation des objec-
tifs du millénaire pour le Développement au contexte national : vers des
omD-plus pour la Tunisie, pnUD, Unité gouvernance et Développement,
projet « nationalisation des omD », juillet 2006
l’emploi pour un nombre grandissant de demandeurs. Au-delà
des aspects purement Ă©conomiques, consistant dans la pro-
une croissance soutenue, la politique sociale vise Ă  satisfaire
l’accĂšs Ă  l’éducation, Ă  la santĂ© et Ă  des conditions de vie
décentes. Cette orientation politique représentait un facteur
décisif de la cohésion sociale et de la légitimité des gouver-
nants.
Il faut rappeler qu’au lendemain de l’indĂ©pendance, la
et au poids important de la pauvretĂ©, du chĂŽmage et de l’anal-
phabétisme. Les premiÚres bases de la politique sociale,
place au cours des années 60.
-
tiels d’intervention de l’Etat pour lutter contre la pauvretĂ©
services de base Ă  tous les citoyens. Ils sont, de par leur na-
ture, trĂšs divers et couvrent les services gratuits ou semi-gra-
tuits de l’éducation et de la santĂ© ; ... mais aussi l’installation
l’eau potable et en l’électricitĂ©, la subvention des produits de
familles nécessiteuses dans le cadre des programmes de
promotion sociale.
nombre et en nature sans que l’Etat n’en mesure l’effet sur la
de promotion sociale s’est transformĂ© en instruments assez
-
teuses, soins gratuits et tarifs réduits, aides occasionnelles
et saisonniĂšres ...).
-
-
-
tions sociales en milieu scolaire ...).
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201336 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201337
-
gional de développement (PRD), les chantiers de lutte contre
le chĂŽmage, les microcrĂ©dits, le fonds national de l’emploi...).
Avec le temps, ces mécanismes se sont éloignés de leurs ob-
jectifs d’origine et ont Ă©tĂ© utilisĂ©s, de plus en plus, pour apai-
politiquesÂČ .
La faible implication de la sociĂ©tĂ© civile a encouragĂ© l’orga-
nisation d’un systĂšme basĂ© sur le clientĂ©lisme, loin des mĂ©-
-
les pouvoirs publics. Les retombées de cette situation, qui a
durĂ© pendant des dizaines d’annĂ©es, a Ă©clatĂ© au grand jour
au lendemain de la révolution de janvier 2011. Les revendi-
cations sociales des populations démunies ont poussé les
gouvernements transitoires, dans la précipitation, à multiplier
-
ment les familles nécessiteuses.
Education (omD 2)
Les politiques publiques ont toujours donné une grande prio-
ritĂ© au secteur de l’éducation. Cela se traduit en particulier
par l’importance des ressources qui sont allouĂ©es au secteur,
reprĂ©sentant rĂ©guliĂšrement plus de 13 % du budget de l’Etat
avec un niveau autour de 15-16 % entre 2003 et 2010, et une
-
scolarisation, dans toutes les rĂ©gions du pays, avec l’ambi-
tion inscrite dans la loi de 1958 de donner un accĂšs gratuit Ă 
-
larisés. Pour renforcer cet objectif, la loi de 1991 est venue
restructurer l’enseignement primaire et secondaire et leurs
systĂšmes pĂ©dagogiques, avec notamment l’instauration d’une
Ă©cole de base obligatoire (un enseignement primaire de 6 ans
et un enseignement en collĂšge de 3 ans).
Si l’accĂšs Ă  l’école s’étend substantiellement au cours de la
décennie 90, la qualité des enseignements et des compé-
tences acquises des élÚves se dégrade, tandis que le ren-
-
portantes disparités régionales subsistent tant en termes de
-
i. La modernisation des méthodes éducatives, pour amé-
liorer l'acquisition des compétences et les modalités de leur
Ă©valuation :
ii. Le renforcement des compétences profession-
nelles des personnels enseignants et administratifs :
iii. La décentralisation de l'organisation du systÚme
Ă©ducatif ;
iv. L’amĂ©lioration de l’équitĂ© dans l'allocation des moyens
et des ressources ;
v. L’intĂ©gration des nouvelles technologies d’information
et de communication.
A cÎté des actions générales sur les conditions de fonction-
nement administratif et pédagogique, des programmes spéci-
-
comme l’introduction d’une annĂ©e prĂ©paratoire prĂ©scolaire et
l’établissement des Ă©coles Ă  prioritĂ© Ă©ducative.
Il semble, toutefois, qu’actuellement l’enseignement prĂ©sco-
-
soins, et que les conditions de fonctionnement des Ă©coles Ă 
priorité éducative ne leur permettent pas de réussir leur ob-
jectif de lutter contre l’abandon scolaire et de constituer un
-
rables, susceptibles de décrocher.
L’égalitĂ© de genre (omD 3)
Depuis la promulgation du code du statut personnel en 1956,
socle fondateur de la réforme des relations homme-femme au
sein de la famille et du développement des droits des femmes,
de multiples amĂ©liorations ont Ă©tĂ© apportĂ©es en vue d’élimi-
ner toutes formes de discriminations Ă  l’égard des femmes.
Elles ont concerné le code de la nationalité, le code du travail,
le code pénal, le code des obligations et des contrats, ainsi
que les droits attachés à la communauté des biens au sein
du couple. Pour l’éducation, en particulier, la loi d’orientation
relative Ă  l’éducation et Ă  l’enseignement scolaire de 2002,
renouvelle la garantie du droit Ă  l’éduction pour tous les tu-
nisiens sans discrimination aucune selon le genre, l’origine
sociale, la couleur ou la religion.
Cependant, les avancées juridiques en vue du renforcement
des droits des femmes et de la lutte contre les discriminations
basées sur le genre, comme les progrÚs remarquables dans
le secteur de l’éducation vont de pair avec une stagnation de
la place des femmes dans plusieurs dimensions de la vie
2 C’est ainsi que l'inclusion dans l'un des programmes de soutien nĂ©cessitait au prĂ©alable la constitution d'un dossier politique et sĂ©curitaire complet du
sociale : emploi, participation à la prise de décision dans les
domaines politique, économique et social, malgré la présence
majoritaire dans plusieurs secteurs et corps professionnels.
-
niĂšres Ă©lections (pour la Constituante), le mode d’application
n’a pas entrainĂ© de rĂ©sultats Ă  la mesure des ambitions pro-
clamées. Plus préoccupant encore, la violence envers les
-
ment au contraire sa recrudescence aprĂšs la RĂ©volution.
contradictoires observés ces derniers temps ayant appelé la
réaction vigilante de la société civile, réitÚrent la volonté de
poursuivre les efforts vers l’égalitĂ© et de promouvoir les droits
des femmes. Elles concernent principalement :
conformes au principe de l’égalitĂ© ;
l’emploi dĂ©cent, avec une attention spĂ©ciale pour la rĂ©duction
des inégalités régionales ;
-
postes de direction économique et de responsabilité politique
et sociale.
santé (omD 4, 5, 6)
L
particuliÚre dans les stratégies de développement socio-éco-
nomiques du pays, et la politique sanitaire représentait une
composante essentielle de la stratégie de développement
social depuis l’indĂ©pendance, comme en tĂ©moigne l’amĂ©liora-
tion de l’espĂ©rance de vie Ă  la naissance ainsi que la baisse
importante de la mortalité et de la natalité, situant le pays
dans une phase avancée de la transition démographique.
Dans ce sens, le systĂšme de santĂ© s’est dĂ©veloppĂ© progressi-
vement au niveau des soins hospitaliers et des soins ambula-
toires de premiĂšre ligne, tout en donnant une place importante
-
fectieuses et en faveur de la santĂ© de la mĂšre et de l’enfant
(PMI). De mĂȘme, un effort a Ă©tĂ© fait pour la formation des res-
sources humaines en santé, sur les plans quantitatif et quali-
d’amĂ©liorer la couverture sanitaire des diffĂ©rentes rĂ©gions du
pays. ParallÚlement, une politique du médicament a été mise
en place ainsi que des tentatives de rationalisation des Ă©qui-
pements (carte sanitaire) notamment pour le secteur public.
A partir des annĂ©es 80-90 le secteur privĂ© des soins s’est
beaucoup développé et la nécessité de la régulation des
dĂ©penses de santĂ© s’est imposĂ©e pour limiter les inĂ©galitĂ©s
Actuellement, les services de santé sont assurés par des
structures publiques et parapubliques ainsi que par des struc-
tures privées implantées dans toutes les régions du pays. Sur
le plan quantitatif, les indicateurs ont connu des Ă©volutions
remarquables. En 2011 la situation se présente ainsi :
privées...
nombre d’habitants par dentiste se situe à 3370.
tandis que les dépenses publiques de santé sont estimées à
6,8% du budget de l’Etat et 1,7% du PIB.
services de santĂ© des populations. L’amĂ©lioration des condi-
tions de vie et la hausse du revenu, sur le long terme des
citoyens, a engendrĂ© un prolongement de l’espĂ©rance de vie
infantile.
En dépit de ces acquis, la carte sanitaire élaborée et mise à
jour périodiquement par les services du MinistÚre de la santé
au niveau de l’offre des services de santĂ©. Selon la carte sa-
nitaire de 2011, les gouvernorats du sud, faisant partie des
25% les moins densément peuplés ainsi que Siliana au Nord-
Ouest risquent de rencontrer plus de problĂšmes d’éloigne-
ment des ressources de santĂ© spĂ©cialisĂ©es et mĂȘme de santĂ©
primaire. Par ailleurs, dans les gouvernorats de Tozeur, MĂ©-
denine, Tatouine, Mahdia, KĂ©bili et Sidi-Bouzid moins de 10%
des centres DSSB offre 6 consultations par semaine.
De plus, la Tunisie reste à ce jour faiblement équipée en ma-
tĂ©riels avancĂ©s en radiographie tels que les appareils d’ima-
en 2011, alors qu’il dĂ©passe 7 pour la Hongrie et 26 pour cent
mille habitants pour le Portugal.
Pour l’aprĂšs 2015, l’évolution projetĂ©e en matiĂšre d’urbanisa-
tion et d’éducation sera Ă  l’origine d’un accroissement de la
demande de la population en services de santé de qualité ; de
mĂȘme, d’autres tendances sociodĂ©mographiques, notamment
l’allongement de l’espĂ©rance de vie, la prĂ©valence Ă©levĂ©e de
comportements Ă  risque, tels que le tabagisme, vont trĂšs pro-
en effet dominĂ©, Ă  cĂŽtĂ© d’une morbiditĂ© infectieuse et pĂ©rina-
tale persistante, par les maladies « dites de la civilisation »
de prise en charge nécessiteront des investissements plus
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201338 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201339
impacts estimé des changements climatiques sur cer-
taines ressources et agro-systĂšmes - Horizon 2030
-
-
tion oléicole en sec,
caprins) au centre et au sud, de 20 % au Nord
-
réaliÚres au Centre et au Sud de 200,000 ha. Ré-
duction des périmÚtres irrigués de 13 %, à cause des
inondations.
6 http://www.plansolairetunisien.tn
-
vironnement et de la lutte contre les pollutions
l'Aménagement du Territoire
-
tallation d’équipements Ă©cologiques par la contribution
-
loppement Durable, instance de coordination entre les
concilier développement économique et social et préser-
vation des ressources naturelles.
Littoral
-
ment et du développement (Agenda 21 National), devant
orienter les stratégies nationales de développement du-
rable. Un processus a également été initié pour la mise
-
gies de l'Environnement de Tunis, chargé du développe-
ment et du transfert des technologies environnementales
le domaine.
chargée principalement de la protection de la biodiversité.
dĂ©veloppement durable de l’énergie, par la loi n°2005-82,
l'intégrité des ressources naturelles, s'ajoute la contrainte
de maßtrise et de restructuration des consommations énergé-
tiques pour une double motivation :
-
sions de Gaz Ă  Effet de Serre (mĂȘme si le pays contribue de
maniĂšre marginale par rapport au reste du monde) et l'inser-
tion dans l'effort global de lutte contre le réchauffement de la
planĂšte.
La rĂ©duction de l’intensitĂ© carbone de l’économie apparait
du pays.
-
pement durable alliant protection de l’environnement et dĂ©-
veloppement économique, un cadre institutionnel, législatif
et rÚglementaire a été progressivement mis en place pour
initier, soutenir et coordonner les programmes sectoriels et
de l’environnement.
-
tations majeures de cette démarche (et programmé les inves-
tissements correspondants), visant une meilleure cohésion
entre les besoins du développement et l'aménagement du ter-
ritoire, la protection effective des ressources naturelles, une
lutte ciblée contre les pollutions et la plus grande contribu-
tion du domaine de l'environnement au développement éco-
Les derniĂšres orientations nationales dans le domaine ont
i. Assainissement
usées et de leur réutilisation dans les activités agricoles,
industrielles, touristiques, récréatives.
ii. gestion des déchets:
Renforcement des capacités de gestion des déchets ména-
gers et industriels par :
centres de transfert
-
duction d’énergie, compost,..),
-
litation et la mise à niveau de certaines d’entre elles
iii. DĂ©pollution industrielle
Réduction des impacts négatifs des activités des entre-
prises notamment par la mise Ă  niveau environnementale
des entreprises, en focalisant les efforts sur les pĂŽles et
zones industriels
iv. sauvegarde des ressources naturelles
-
nelle (protection des barrages, alimentation des nappes,
développement de ressources non traditionnelles par le
mobilisation des ressources en eau)
-
vert vĂ©gĂ©tal (atteindre 16 % en 2020), rationalisation de l’uti-
lisation des forĂȘts
v. maitrise de l’énergie et dĂ©veloppement des Ă©nergies
renouvelables
services notamment les transports, par le renforcement de
-
sité énergétique primaire à 0,275 Tep pour 1000 TND de PIB
-
lables (multiplier sa part dans la consommation d’énergie
-
sation énergétique des déchets.
L’ensemble des actions et programmes dans le domaine
Solaire Tunisien »,
3 Sarraf, M & al, Cost of Environmental Degradation- The Case of Lebanon and
-
ments climatiques », Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Médi-
terranéennes, décembre 2009
a) la demande et des besoins de santé de la population;
actuelles du systÚme de santé ;
services de qualitĂ© tant en premiĂšre ligne qu’au niveau hos-
pitalier ;
Ceci a amené le MinistÚre de la Santé à organiser en 2013-
-
protection de l’environnement (omD 7)
En matiùre de protection de l’environnement, la Tunisie a pris
-
systĂšme et les ressources naturelles, renouvelables et non
renouvelables, et des risques de dégradation quantitative et
qualitative de son patrimoine naturel.
Des signes manifestes de dégradation environnementale sont
apparus, touchant la qualitĂ© de l’eau, de l’air, des sols et des
forĂȘts, du littoral ainsi que la mauvaise gestion des dĂ©chets.
Au début des années 2000, le coût de cette dégradation était
des terres est importante : nulle ou faible pour 29% du terri-
toire, moyenne pour 32%, forte pour 17%, et 22% du territoire
est constitué de zones désertiques .
Les impacts des changements climatiques sont Ă©galement
ressentis dans toutes les régions du pays avec une acuité
plus forte pour les régions du Centre et du Sud . Des études
prospectives attestent que les changements climatiques af-
fecteront substantiellement les ressources hydriques, les Ă©co-
systÚmes et les agro-systÚmes (production oléicole, arbori-
culture, Ă©levage, grandes cultures.
3
5
pour la période 2010-2016, comprenant les projets concrets
-
ainsi que les études et les développements institutionnels né-
cessaires à la mise en Ɠuvre de ce Plan.
vi. Aménagement du territoire
agricoles
les villes du pays pour assurer l’équilibre environnemental.
Encadré 3: repÚres concernant la mise en place et le
renforcement d’un cadre institutionnel et lĂ©gislatif
6
Encadré 2 : impacts estimé des changements clima-
tiques sur certaines ressources et agro-systĂšmes - Ho-
rizon 2030
certain nombre de problématiques au niveau de :
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013
L’établissement d’un cadre institutionnel et rĂšglementaire
favorable Ă  la maĂźtrise de l’énergie, a dĂ©marrĂ© en 1985,
avec la Loi sur le développement des énergies renouve-
lables (Loi n° 85-38), puis par celle portant sur la création
Agence Nationale des Energies Renouvelables en 1998
et Agence Nationale pour la Maütrise de l’Energie depuis
Plus récemment, des composantes majeures du dispositif
institutionnel, rÚglementaire et incitatif, se sont dévelop-
pées, dont notamment :
- La crĂ©ation, en 2005, d’un systĂšme de maĂźtrise
destinées
et les conditions de leur octroi, ont été établis par le décret
- La crĂ©ation, en 2005, d’un Fonds National de
maütrise de l’Energie (FNME), par la loi n° 2005-106 portant
-
II-ProgrĂšs vers les OMD:
tendances globales
et disparités
renouvelables.
d’une nouvelle catĂ©gorie d’opĂ©rateurs, les Etablisse-
ments de Services Energétiques (ESE), dont la mission
est d’étudier,
de prĂ©parer, de mettre en Ɠuvre et d’évaluer des pro-
agents consommateurs d’énergie. Une caractĂ©ristique
garantie d’économie d’énergie pour leurs clients et l’en-
gagement contractuel de réalisation des performances.
-
cacitĂ© EnergĂ©tique dans le secteur Industriel (PEEI), d’un
destiné à garantir les crédits accordés par les établisse-
-
- Par ailleurs, dans le cadre de la mise Ă  niveau
des entreprises industrielles et du renforcement de leur
compé
du Fonds de Développement de la Compétitivité Indus-
Encadré 3 (suite): repÚres concernant la mise en place et le
renforcement d’un cadre institutionnel et lĂ©gislatif
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013
Objectif 1
Éliminer l’extrĂȘme
pauvreté et la faim
OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013
Cible 1A: réduire de
moitié, entre 1990 et 2015, la
proportion de la population
dont le revenu est inférieur à
un dollar par jour
Evolution du taux de pauvreté
graphe 1: Evolution de la proportion de la popu-
lation pauvre, disposant de moins de $1,25 ou $2
par jour en paritĂ© du pouvoir d’achat (ppA), selon la
Banque mondiale
Source : Database - Banque Mondiale
Les rĂ©sultats des enquĂȘtes nationales indiquent, pour leur
-
baisse. En effet, selon la méthodologie révisée en 2005 (Voir
encadrĂ© ci-dessous), les rĂ©sultats de l'enquĂȘte sur le Budget
et la Consommation des Ménages menée par l'INS montrent
6,7% en 1990 et le nombre de pauvres est estimé à 376 000
et 2005, le nombre de personnes vivant sous le seuil de
pauvreté est resté stable. La Tunisie n'a pas pu éradiquer la
les performances macroéconomiques enregistrées durant
cette période.
graphe 2 : Tendance de la pauvreté selon l'ancienne
Source : INS - EnquĂȘtes Nationales sur le Budget et la Consommation des
MĂ©nages
Les révisions successives des méthodologies de
mesure de la pauvreté en Tunisie ne permettent pas de
cerner son ampleur dans le temps selon les catégories
Encadré 4 : méthodologie adoptée par l'ins pour la
mesure de la pauvreté
1. DĂ©termination de l’indicateur de bien-ĂȘtre
(mesure de la consommation)
Mesurer le niveau de bien-ĂȘtre des mĂ©nages, par un
"Agrégat de consommation" :
-
ment et en biens durables (telles que l’acquisi-
tion d’un logement, d’un moyen de transport et
-
-
vicesrendusparlesbiensdurablespossédésparchaque
mĂ©nage. Ceci est possible (pour les enquĂȘtes de 2000,
2005, et 2010 de l’INS) pour certains biens (comme le
logement), elle ne l’est pas pour plusieurs autres
biens, surtout les biens d’électromĂ©nager (rĂ©frigĂ©ra-
teur, machine Ă  laver, tĂ©lĂ©vision, etc.). L’estimation
de la valeur des services rendus par ce type de biens
nĂ©cessite la collecte d’informations sur la quantitĂ©,
collecter ces informations Ă  partir de l’enquĂȘte de 2015.
2010, la valeur des services rendus par le logement : a)
pour les mĂ©nages locataires par le loyer qu’ils payent
b) pour les ménages qui ne payent pas de loyer, parce
2. Estimation du seuil de pauvreté
Pour l'établissement du seuil de pauvreté, il y a d'abord
l'estimation d'un seuil de pauvreté alimentaire, com-
d’aboutir Ă  un seuil de pauvretĂ© global.
Pauvreté alimentaire
besoins énergétiques recommandés conformément
l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS). Le besoin calorique re-
commandĂ© pour chaque individu enquĂȘtĂ© est calculĂ©
à partir des données anthropométriques et le niveau
La nouvelle méthodologie utilise la méthode du poids
idéal pour déterminer les besoins individuels. En 2005,
on utilisait une estimation sur la base du poids réel.
Le seuil de pauvreté alimentaire est calculé en multi-
pliant le coĂ»t mĂ©dian d’un Kcal du groupe de mĂ©nages
de référence (les 20% les plus pauvres en Tunisie)
par le besoin énergétique recommandé au niveau de
chaque strate.
La mesure de la pauvreté est appréhendée en Tunisie à tra-
vers les enquĂȘtes sur le budget et la consommation des mĂ©-
nages menées tous les cinq ans, depuis 1980, par l'Institut
National de la Statistique. Les rĂ©sultats des enquĂȘtes indi-
quent que la pauvreté n'a pas cessé de reculer depuis 1980.
Selon les statistiques de la Banque Mondiale, la Tunisie a
déjà atteint l'objectif de réduire de moitié la population vivant
Cette proportion se situait en 2010 Ă  1,06% de la population,
contre 5,87% en 1990. Soit un niveau cinq fois moins élevé.
7
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Rapport suivi 2013 omd tunisie final

  • 1.
  • 2. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20132 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20133
  • 3. Equipe de consultants 1. Tahar ABDESSALEM : diplĂŽmĂ© de l'Ecole Polytechnique et de l'ENSAE- Paris, Professeur en Economie. 2. Hosni NEMSIA : statisticien Ă©conoministe, spĂ©cialiste en dĂ©veloppement. 3. Pr. Abdelmejid BENHAMIDA : spĂ©cialiste en santĂ© publique, FacultĂ© de MĂ©decine de Tunis.
  • 4. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20136 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 20137 PRÉFACE Mounir TABET, Coordonnateur RĂ©sident SystĂšme des Nations Unies-Tunisie. La rĂ©volution qui a commencĂ© en Tunisie en DĂ©cembre 2010, a lancĂ© le printemps arabe et a provoquĂ© des changements importants dans le pays. Depuis, la Tunisie a engagĂ© une importante dynamique de transi- tion, porteuse d'espoirs pour les gĂ©nĂ©rations futures. du pouvoir. - Ă©conomique, ont donnĂ© des rĂ©sultats mitigĂ©s en termes d’impact rĂ©el sur la population. Aujourd'hui, la Tunisie fait face Ă  un niveau relativement Ă©levĂ© de pauvretĂ© et de de chĂŽmage, surtout parmi les jeunes, les femmes et les diplĂŽmĂ©s du supĂ©rieur. Des disparitĂ©s rĂ©gionales sont toujours persistantes avec des consĂ©quences nĂ©gatives sur la population. Le bilan sur le front des Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement est Ă©galement mitigĂ©. Bien que des progrĂšs importants aient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s au niveau des moyennes nationales des indicateurs, ces derniĂšres Le prĂ©sent rapport de suivi des Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement (OMD) vient Ă  une pĂ©riode critique pour leur atteinte, c’est-Ă -dire un an avant l'Ă©chĂ©ance de 2015, date limite que la communautĂ© in- - vivant dans la pauvretĂ© absolue (cible 1A) et diminuer, d’ici Ă  2015, la proportion de personnes n’ayant pas un accĂšs viable Ă  l’eau potable et Ă  des installations sanitaires de base (cible 7C) ; et elle est Ă©galement sur la bonne voie pour en atteindre quatre autres. MalgrĂ© ce relatif succĂšs, il reste cependant des domaines oĂč les progrĂšs restent lents ou stagnants. Les tendances du chĂŽmage des jeunes et les inĂ©galitĂ©s persistantes entre hommes et femmes dans l'emploi et les postes de responsabilitĂ© demandent encore plus d’efforts de la part de tous. ressources et les efforts pour accĂ©lĂ©rer les progrĂšs et permettre Ă  la Tunisie d’atteindre les engagements Aujourd’hui, le monde s’interroge et se lance dans un dĂ©bat sur le nouvel Agenda de dĂ©veloppement in- l’approche prospective utilisĂ©e dans ce prĂ©sent rapport sous forme de questions Ă©mergentes et l'engage- ment du gouvernement Ă  agir activement dans la conversation mondiale avec des propositions concrĂštes de cette nouvelle vision. Les Nations Unies estiment Ă©galement que la transformation socio-Ă©conomique qui crĂ©Ă© de la richesse et des chances Ă©gales pour tous et qui Ɠuvre Ă  crĂ©er une croissance inclusive, crĂ©atrice d’emploi, et contribue - rations des Tunisiennes et des Tunisiens pour une prospĂ©ritĂ© plus grande, plus Ă©quitable et plus durable. Il est important, dĂšs lors, que ces prestations touchent l’ensemble des couches sociales d’aujourd'hui ainsi que les gĂ©nĂ©rations futures; Ă  travers des mĂ©canismes mis en place pour prendre en charge les personnes les personnes handicapĂ©es; mais Ă©galement Ă  travers la crĂ©ation de moyens et d'espaces qui garantissent - du dĂ©veloppement et les parties prenantes qui, d'une maniĂšre ou d'une autre, ont pris part Ă  l’élaboration de ce rapport. Au nom du SystĂšme des Nations Unies en Tunisie, nous voudrions rĂ©itĂ©rer notre engagement Ă  le peuple tunisien dans ses efforts pour rĂ©aliser sa vision collective de devenir un pays dĂ©mocratique qui
  • 5. AVANT-PROPOS Le rapport national de suivi des objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement (OMD) revĂȘt une importance capitale pour la Tunisie de l’aprĂšs RĂ©volution et ce, non seulement en raison de sa portĂ©e civilisationnelle historique que traverse notre pays. - de l’éducation, la santĂ©, la lutte contre la pauvretĂ©, l’amĂ©lioration des conditions de vie
 ; en somme des domaines se rapportant au DĂ©veloppement Humain, Ă©rigĂ©, dĂ©sormais en une vĂ©ritable prioritĂ© nationale. Par ailleurs, ce rapport est d’autant plus important qu’il s’est, dĂ©libĂ©rĂ©ment, assignĂ© comme thĂ©matique cen- processus de dĂ©veloppement initiĂ© en Tunisie qui se veut inclusif, rĂ©silient et intĂ©gral. monde prĂšs de quatorze ans aprĂšs la dĂ©claration du millĂ©naire, mais Ă©galement de nous renseigner sur le niveau de concrĂ©tisation et de respect de nos engagements vis-Ă -vis de la communautĂ© internationale. convient de considĂ©rer et d’intĂ©grer dans l’élaboration et la mise en Ɠuvre de toutes stratĂ©gies de dĂ©velop- pement. - - SecrĂ©taire d’Etat au DĂ©veloppement et Ă  la CoopĂ©ration Internationale Noureddine ZEKRI
  • 6. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201310 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201311 Sommaire RĂ©sumĂ© analytique..................................................................................................................................................22 Introduction.................................................................................................................................................................30 I- OMD et politiques nationales de dĂ©veloppement........................................................................................32 II- ProgrĂšs vers les OMD : tendances globales et disparitĂ©s.......................................................................42 Objectif 1 : Éliminer l’extrĂȘme pauvretĂ© et la faim..........................................................................................42 Cible 1A: RĂ©duire de moitiĂ©, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est infĂ©rieur Ă  un dollar par jour..........................................................................................................................................42 ...........................................................................................................................42 Evolution des inĂ©galitĂ©s...................................................................................................................................44 DisparitĂ©s rĂ©gionales.......................................................................................................................................46 ....................................................................46 Les Programmes de DĂ©veloppement RĂ©gional....................................................................................................49 Cible 1B: Assurer le plein-emploi et la possibilitĂ© pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail dĂ©cent et productif..........................................................................................................................................50 .........................54 Cible 1C : RĂ©duire de moitiĂ©, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim...................................56 Lamalnutritiondesenfants...............................................................................................................................56 Les tunisiens qui souffrent de la faim.................................................................................................................57 Objectif 2: Assurer l’éducation primaire pour tous........................................................................................62 Cible 2.A. complet d’études primaires...............................................................................................................................62 ...............................................................................................64 RĂ©ductiondel’analphabĂ©tisme....................................................................................................................... ..66 Quelques enseignements etsuggestions...........................................................................................................79 Objectif 3: Promouvoir l’égalitĂ© des sexes et l’autonomisation des femmes.........................................82 Cible 3.A. .............................................................................82 Objectif 4: RĂ©duire la mortalitĂ© des enfants de moins de 5 ans ....................................................................94 Cible 4A: .............................. 94 La mortalitĂ© des enfants.................................................................................................................................94 La vaccination des enfants.............................................................................................................................96 Objectif 5: AmĂ©liorer la santĂ© maternelle.......................................................................................................100 Cible 5A: ....................................................... .100 Tendance de la mortalitĂ© maternelle................................................................................................................101 ..............................................................................103 Cible 5B : Rendre l’accĂšs Ă  la mĂ©decine procrĂ©ative universel d’ici Ă  2015.......................................................................104 LaprĂ©valencecontraceptive...........................................................................................................................104 CouverturedessoinsprĂ©natals.......................................................................................................................105 ...............................................................................106 Objectif 6: Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.....................................................110 Cible 6A: D’ici Ă  2015, avoir enrayĂ© la propagation du VIH/sida et avoir commencĂ© Ă  inverser la tendance actuelle...................110 CaractĂ©ristiques dĂ©mographiques des cas d’infection du VIH/sida......................................................................111 ...........................................................................................112 Les modes de transmission............................................................................................................................112 Connaissances vis-Ă -vis du VIH/sida..............................................................................................................113 Cible 6B: 114 Cible 6C: D’ici Ă  2015, avoir maĂźtrisĂ© le paludisme et d’autres grandes maladies et avoir commencĂ© Ă  inverser la tendance actuelle..........................................................................................................................................................................................................116 Incidence du paludisme..........................................................................................................................................................................116 117 Objectif 7: Assurer un environnement durable..........................................................................................................................124 Cible 7A: tendance actuelle Ă  la dĂ©perdition des ressources environnementales..................................................................................124 ForĂȘts et espaces verts............................................................................................................................................................................124 Emissions de gaz Ă  effet de serre (GES)............................................................................................................................................125 Protection de la couche d'ozone...........................................................................................................................................................126 Gestion des Ressources en Eau...........................................................................................................................................................127 Cible 7.B. 130 Cible 7.C. RĂ©duire de moitiĂ©, d’ici Ă  2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accĂšs de façon durable Ă  un approvisionnement en eau de boisson salubre et Ă  des services d’assainissement de base.................................134 AccĂšs Ă  l'eau potable...............................................................................................................................................................................134 AccĂšs Ă  l'assainissement........................................................................................................................................................................136 Cible 7.D. RĂ©ussir, d'ici Ă  2020, Ă  amĂ©liorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d'habitants de taudis...........................140 Objectif 8: Mettre en place un partenariat mondial pour le dĂ©veloppement......................................................144 Cible 8D. Traiter globalement le problĂšme de la dette des pays en dĂ©veloppement par des mesures d’ordre national et international propres Ă  rendre l’endettement viable Ă  long terme.........................................................................................144 Cible 8F. En coopĂ©ration avec le secteur privĂ©, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l'information et de la communication, soient Ă  la portĂ©e de tous................................................................146 III- Travail inachevĂ© concernant les OMD et Questions Ă©mergentes........................................................................153 Annexes........................................................................................................................................................................................................................157 Annexe 1 : Abandon scolaire dans les gouvernorats de Sidi Bouzid et Jendouba...................................157 Annexe 2 : Evolution des Ă©missions des gaz Ă  effet de serre.......................................................................................160 Annexe 3 :Objectifs du MillĂ©naire pour le dĂ©veloppement (OMD)-Etat des lieux et perspectives........................................................................................................................................166 Bibliographie ...........................................................................................................................................172
  • 7. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201312 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201313 Tableaux TABLEAU 39: PARCS NATIONAUX................................................................................................................................................................133 TABLEAU 40: RESERVES NATURELLES.....................................................................................................................................................133 TABLEAU 41: BIODIVERSITE ANIMALE ET VEGETALE..........................................................................................................................134 TABLEAU 42: ESPECES MENACEES D’EXTINCTION, 2012.......................................................................................................................134 TABLEAU 43 : ESPECES SIGNALEES SUR LES COTES TUNISIENNES ET NECESSITANT UNE PROTECTION PARTICULIERE ............................................................................................................................................................................................................134 TABLEAU 44 : PROPORTION DE LA POPULATION AYANT ACCES DE FAÇON DURABLE A UNE SOURCE D’EAU POTABLE.... ............................................................................................................................................................................................................137 TABLEAU 45 : PROPORTION DE LA POPULATION RURALE AYANT ACCES DE FAÇON DURABLE A UNE SOURCE D’EAU POTABLE........................................................................................................................................................................................137 TABLEAU 46 : TAUX DE DESSERTE EN EAU POTABLE (SONEDE & GENIE RURAL) PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, MILIEU NON COMMUNAL...........................................................................................................................................................138 TABLEAU 47 : BRANCHEMENT DE LA POPULATION AU RESEAU D’ASSAINISSEMENT PAR GOUVERNORAT, 2012.............140 TABLEAU48: EXEMPLESD’ACTIONSPUBLIQUESD’AMELIORATIOND’HABITATPOPULAIRE.....................................................140 TABLEAU 49: OCCUPATION DES LOGEMENTS............................................................................................................................................143 TABLEAU50: 143 TABLEAU51: EVOLUTIONDEL’AIDEPUBLIQUEAUDEVELOPPEMENTREÇUE................................................................................146 TABLEAU52: EVOLUTIONDUPOIDSDELADETTEEXTERIEURE..........................................................................................................147 TABLEAU53: SERVICEDELADETTE.................................................................................................................................................................147 TABLEAU 54 : SERVICE DE LA DETTE EN % DES EXPORTATIONS DE BIENS, DE SERVICES ET DE REVENUS......................147 TABLEAU55: EVOLUTIONDUNOMBRED’ABONNEMENTSDETELEPHONE(1000)..........................................................................148 TABLEAU 56 : DENSITE TELEPHONIQUE (FIXE) PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, POUR 100 HAB..................................149 TABLEAU 57 : DENSITE TELEPHONIQUE GSM PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, POUR 100 HAB....................................150 TABLEAU 58 : TAUX DE BRANCHEMENT DES MENAGES AU RESEAU TELEPHONIQUE FIXE PAR GOUVERNORAT (%)..151 TABLEAU59: NOMBRED’UTILISATEURSD’INTERNETPOUR100HABITANTS...................................................................................152 TABLEAU 60: REPARTITION DES ABONNES AU RESEAU DE TRANSMISSION DE DONNEES ( LS, X25, ADSL, FRAME RELAY, R.N.I.S )..............................................................................................................................................................153 TABLEAU61: DEFISETAXESSTRATEGIQUESDESOMDETQUESTIONSEMERGENES...............................................................156 TABLEAU62: 161 TABLEAU 1 : 52 TABLEAU 2 : PROPORTION DES INDEPENDANTS ET DES EMPLOYEURS FAMILIAUX DANS LA POPULATION OCCUPEE SELON LE GENRE........................................................................................................................................................................57 TABLEAU3: NIVEAUXD’ENSEIGNEMENTDEBASE..................................................................................................................................64 TABLEAU 4 : TAUX D’ALPHABETISATION DES 15 - LPHANS...................................................................................................................70 TABLEAU 5: 71 TABLEAU6: CLASSESPREPARATOIRES......................................................................................................................................................76 TABLEAU 7 : ELEVES INSCRITS EN 1ERE ANNEE DU CYCLE PRIMAIRE...........................................................................................76 TABLEAU8: ENSEIGNEMENTPRIMAIREPRIVE.........................................................................................................................................84 TABLEAU9: ENSEIGNEMENTPRIMAIREPUBLIC.......................................................................................................................................84 TABLEAU 10: EvoLUTion DE LA pAriTĂ© DAns LE prEmiEr CyCLE DE L'Ă©CoLE DE BAsE sELon LEs goUvErnorATs .............................................................................................................................................................................................................86 TABLEAU 11: ENSEIGNEMENT COLLEGE TECHNIQUE...........................................................................................................................86 TABLEAU 12 : ENSEIGNEMENT COLLEGE GENERAL ET SECONDAIRE..............................................................................................87 TABLEAU 13 :EFFECTIF DES ETUDIANTS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR................................................................................87 TABLEAU 14 : DIPLOMES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, SELON LE GENRE, EN MILLIERS..............................................87 TABLEAU 15 : LES DIPLOMES DE FIN D’ETUDES - TUDE.........................................................................................................................87 TABLEAU 16 : PROPORTION DES FEMMES DANS LA POPULATION OCCUPEE SELON LE SECTEUR ECONOMIQUE ET LA GRANDE REGION, 2011 (EN %)................................................................................................................................................89 TABLEAU 17 : PROPORTION DES FEMMES DANS LA POPULATION OCCUPEE SELON LE SECTEUR ECONOMIQUE ET LE NOMBRE DE JOURS EXERCES PENDANT L’ANNEE PRECEDENTE (EN %).............................................................89 TABLEAU 18 : SALAIRES DANS LE SECTEUR PRIVE, MOIS D’AVRIL 2011 ENDINARS..................................................................90 TABLEAU 19 : PROPORTION DES FEMMES DANS LES INSTANCES DE LA VIE PUBLIQUE (2008) (EN%).................................91 TABLEAU 20 : PROPORTION DE FEMMES AU PARLEMENT NATIONAL, ET DANS D’AUTRES FONCTIONS SIGNIFICATIVES ...........................................................................................................................................................................................................92 TABLEAU 21: EVOLUTION DES TAUX DE MORTALITE NEONATALE ET POST-NEONATALE ET DES QUOTIENTS DE MORTALITE INFANTILE, JUVENILE ET INFANTO-JUVENILE (POUR MILLE)............................................................96 TABLEAU 22: TAUX DE MORTALITE NEONATALE ET POST-NEONATALE ET DES QUOTIENTS DE MORTALITE INFANTILE, JUVENILE ET INFANTO-JUVENILE PAR MILIEU DE RESIDENCE (POUR MILLE).............................97 TABLEAU 23: 104 TABLEAU 24: TAUX D’ACCOUCHEMENTS NON ASSISTES (EN %)....................................................................................................105 TABLEAU 25: POURCENTAGE DES FEMMES BENEFICIAIRES DES CONSULTATIONS PRENATALES.................................108 TABLEAU 26: NOMBRE DE CAS D’INFECTION DU VIH/SIDA SUR LA PERIODE 1985-2011........................................................113 TABLEAU 27: MODE DE TRANSMISSION DU VIH.....................................................................................................................................115 TABLEAU 28: LES CAS DE TUBERCULOSE DECLARES EN TUNISIE (2011)...................................................................................120 TABLEAU 29: INCIDENCE REGIONALE DE LA TUBERCULOSE (2011)..............................................................................................121 TABLEAU 30: PRINCIPALES FORMATIONS FORESTIERES..................................................................................................................127 TABLEAU 31: INDICATEURS ENERGETIQUES..........................................................................................................................................127 TABLEAU 32: EMISSIONS BRUTES DE GES PAR SOURCE D’EMISSION........................................................................................128 TABLEAU 33: ÉMISSIONS DE DIOXYDE DE CARBONE, PAR HABITANT........................................................................................126 TABLEAU 34: MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU (MM3)....................................................................................................129 TABLEAU 35: EAUX SOUTERRAINES EXPLOITEES, PAR REGION (MM3)......................................................................................129 TABLEAU 36: REPARTITION SECTORIELLE DE L’EXPLOITATION DES EAUX SOUTERRAINES............................................130 TABLEAU 37: EVOLUTION DES RESSOURCES EN EAU ET DE LEUR ALLOCATION..................................................................130 TABLEAU 38: EVOLUTION DES PROPORTIONS DE ZONES TERRESTRES ET MARINES PROTEGEES..............................132
  • 8. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201315 graphiques grApHE 1 : EVOLUTION DE LA PROPORTION DE LA POPULATION PAUVRE, DISPOSANT DE MOINS DE $ 1,25 OU $ 2 PAR grApHE 2 : grApHE 3 : grApHE4: grApHE 5 : grApHE 6 : grApHE 7 : grApHE 8 : grApHE 9 : grApHE 10: COMPARAISON DU NOMBRE DE FAMILLES NECESSITEUSES DE 2011 PAR RAPPORT A 2005.............................50 grApHE 11: POURCENTAGE DE LA POPULATION OCCUPEE PAR RAPPORT A LA POPULATION TOTALE ................................51 grApHE 12: REPARTITION DES SALARIES DU SECTEUR PRIVE PAR QUALIFICATION (2011).........................................................51 grApHE 13: EVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE............................................................................................................................................52 grApHE 14: TAUX DE CHĂŽMAGE PAR GOUVERNORAT (2012)....................................................................................................................55 grApHE15: TAUXDECROISSANCEDUPIBPARPERSONNEOCCUPÉE..........................................................................................................55 grApHE 16 :DÉSIR D'ÉMIGRATION CHEZ LES JEUNES 15-29 ANS............................................................................................................56 grApHE 17: PROPORTION DES INDÉPENDANTS ET DES EMPLOYEURS FAMILIAUX DANS LA POPULATION OCCUPÉE SELON LA RÉGION...........................................................................................................................................................57 grApHE18: RÉDUCTIONDELADÉNUTRITION1988-2011................................................................................................................................58 grApHE 19 :INDICES ANTHROPOMÉTRIQUES EN 2011.................................................................................................................................59 grApHE 20 :POPULATION DONT LA DÉPENSE ALIMENTAIRE EST INFÉRIEURE AU SEUIL ALIMENTAIRE D’APPORT CALORIQUE (%)...............................................................................................................................................................................................................60 grApHE 21 :EVOLUTION DES TAUX NETS DE SCOLARISATION DANS LE PRIMAIRE (6-11 ANS), (EN %)......................................65 grApHE 22: RÉPARTITION DES ENFANTS NON SCOLARISÉS PAR RÉGION.........................................................................................66 grApHE 23: POURSUITE DES ÉTUDES AU CYCLE PRIMAIRE (% DE COHORTE)..................................................................................67 grApHE 24: TAUX D'ACHĂšVEMENT DE LA 5E ANNÉE PRIMAIRE (% DE COHORTE)..............................................................................67 grApHE 25 :EVOLUTION DES TAUX D'ACHĂšVEMENT DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE (%)...........................68 grApHE 26: TAUX D'ANALPHABÉTISME DE LA POPULATION DE 10 ANS ET PLUS ET PROPORTION DE LA POPULATION AYANT UN NIVEAU D'ÉDUCATION PRIMAIRE (EN %)...............................................................................................................69 grApHE 27: ...................................................69 grApHE 28: ..........................................69 grApHE 29: EVOLUTION DES TAUX D'ABANDON DANS LE CYCLE PRIMAIRE ET LE COLLĂšGE (EN %)......................................72 grApHE 30: EVOLUTION DES TAUX D'ABANDON DANS LE CYCLE PRIMAIRE, SELON L'ANNÉE D'ÉTUDE...............................73 grApHE 31: EVOLUTION DU TAUX D'ABANDON AU CYCLE PRIMAIRE ...................................................................................................75 grApHE 32: TAUX D'ABANDON AU 2ĂšME CYCLE DE BASE 2010/2011. grApHE 33: RÉPARTITION DES ÉCOLES Ă  SECTIONS SELON LES GOUVERNORATS- 2011/2012 (EN ......................................76 grApHE 34: PROPORTION DES ÉCOLES AVEC CLASSE PRÉPARATOIRE SELON LE GOUVERNORAT, ENSEMBLE DES MILIEUX, 2012/2013.............................................................................................................................................................................77 grApHE 35 :PROPORTION DES ÉCOLES AVEC CLASSE PRÉPARATOIRE SELON LE GOUVERNORAT, MILIEU COMMUNAL, 2012/2013.................................................................................................................................................................................................77 grApHE 36 :PROPORTION DES ÉCOLES AVEC CLASSE PRÉPARATOIRE SELON LE GOUVERNORAT, MILIEU NON COMMUNAL, 2012/2013......................................................................................................................................................................77 grApHE 37 : RÉPARTITION PROPORTIONNELLE DES ÉCOLES Ă  PRIORITÉ ÉDUCATIVE SELON LES GOUVERNORATS - 2011/2012 (EN %)..................................................................................................................................................................................78 grApHE 38 : MOYENNE ÉLĂšVES PAR CLASSE 2011/2012.............................................................................................................................79 grApHE 39 : RATIO ÉLĂšVES / ENSEIGNANT 2011/2012.................................................................................................................................79 grApHE 40 : RATIO ENSEIGNANTS PAR INSPECTEUR 2011/2012.............................................................................................................80 grApHE 41 : RÉPARTITION DES ENSEIGNANTS DU CYCLE PRIMAIRE PAR ANCIENNETÉ - 2011/2012.......................................80 grApHE 42 : EVOLUTION DE LA PARITÉ DANS LE PREMIER CYCLE DE L’ÉCOLE DE BASE, SELON LES GOUVERNORATS grApHE 43 : TAUX DE SCOLARISATION PAR SEXE Ă  L’ñGE DE 6 ANS (%)............................................................................................85 grApHE 44 : EFFECTIFS D'ÉLĂšVES DE 1ERE ANNÉE SELON LE GENRE (EN MILLIERS)....................................................................85 grApHE 45 : EFFECTIFS D'ÉLĂšVES DE 1ERE ANNÉE EN MILIEU COMMUNAL SELON LE GENRE (EN MILLIERS)....................85 grApHE 46 : EFFECTIFS D'ÉLĂšVES DE 1ERE ANNÉE EN MILIEU NON COMMUNAL SELON LE GENRE (EN MILLIERS)..........86 grApHE 47 : EVOLUTION DU TAUX D’ACTIVITÉ (EN %)...................................................................................................................................88 grApHE 48 : PROPORTION DES FEMMES DANS LA POPULATION OCCUPÉE DANS LE SECTEUR NON AGRICOLE, SELON LE STATUT DANS LA PROFESSION- 2011 (EN %).....................................................................................................................88 grApHE 49 : EVOLUTION DU TAUX DE CHĂŽMAGE SELON LE GENRE (EN %).......................................................................................90 grApHE 50 : TAUX DE CHĂŽMAGE SELON LE GENRE ET LES RÉGIONS (%), 2011...............................................................................90 grApHE 51 : TAUX DE CHĂŽMAGE DES DIPLĂŽMÉS DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SELON LES RÉGIONS (%), 2011.......91 grApHE 52 : TAUX DE MORTALITÉ INFANTILE (PROJECTION DES TENDANCES) (POUR MILLE)...................................................97 grApHE 53 : PROPORTION D’ENFANTS D’1 AN VACCINÉS CONTRE LA ROUGEOLE ........................................................................98 grApHE 54 : TAUX DE MORTALITÉ MATERNELLE (POUR 100 MILLE NAISSANCES VIVANTES)...................................................103 grApHE 55 : EVOLUTION DU NOMBRE DE NAISSANCES grApHE 56 : POURCENTAGE DES ACCOUCHEMENTS NON ASSISTÉS (%)..........................................................................................105 grApHE 57 : EVOLUTION DU TAUX DE PRÉVALENCE CONTRACEPTIVE..............................................................................................106 grApHE 58 : TAUX DE PRÉVALENCE CONTRACEPTIVE DANS LES RÉGIONS.....................................................................................107 grApHE 59 : LES MOYENS DE CONTRACEPTION..........................................................................................................................................107 grApHE 60 : BESOINS NON SATISFAITS EN MATIĂšRE DE CONTRACEPTION (EN %).......................................................................108 grApHE 61 : EVOLUTION DU NOMBRE DE MARIAGES (EN 1000)............................................................................................................109 grApHE 62 : EVOLUTION DU NOMBRE DE CAS D’INFECTION PAR LE VIH/SIDA CHEZ LES TUNISIENS 1986-2012.............................................................................................................................................................................................112 grApHE 63 : EVOLUTION DU NOMBRE DE CAS D'INFECTION PAR LE VIH/SIDA SELON LE GERE..............................................113 grApHE 64 : CONNAISSANCE APPROFONDIE DU SIDA...............................................................................................................................115 grApHE 65 : EVOLUTION DU NOMBRE DE CAS NOTIFIÉS DE PALUDISME D’IMPORTATION EN TUNISIE (2000-2012) .............. ................................................................................................................................................................................................................118 grApHE 66 : EVOLUTION DE L’INCIDENCE DE LA TUBERCULOSE (TAUX POUR 100 MILLE HABITANTS)........................................................................................................................................................................................119 grApHE 67 : EVOLUTION DE L’INCIDENCE DE LA TUBERCULOSE (TAUX POUR 100 MILLE HABITANTS) 2010 -2012................ ...............................................................................................................................................................................................................120 grApHE 68 : PROPORTION DE ZONES FORESTIĂšRES................................................................................................................................126 grApHE 69 : EVOLUTION DU TAUX DU COUVERT VEGETAL*...................................................................................................................126
  • 9. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201316 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201317 encadrĂ©s cartes EnCADrE 1 : SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS, OBJECTIFS HORIZONTAUX DU PROGRAMME NATIONAL DE LA STATISTIQUE 2007-2011............................................................................................................................................................31 EnCADrE 2 : IMPACTS ESTIME DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR CERTAINES RESSOURCES ET AGRO-SYSTEMES - YORIZON 2030................................................................................................................................36 EnCADrE 3: REPERES CONCERNANT LA MISE EN PLACE ET LE RENFORCEMENT D’UN CADRE INSTITUTIONNEL ET LEGISLATIF................................................................................................................................................................................37 EnCADrE 4 : EnCADrE 5 : EnCADrE 6 : LE PROGRAMME NATIONAL DE PERINATALITE................................................................................................................100 CARTE 1 : TAUX NET DE SCOLARISATION DES ENFANTS DE 6 ANS, PAR GOUVERNORAT, 2010/2011, (%)........................63 CARTE 2 : TAUX NET DE SCOLARISATION DE LA TRANCHE D’AGE 6 -11 ANS, PAR GOUVERNORAT, 2010/2011, (%) CARTE 3 : EVOLUTION DE LA PARITE DANS LE DEUXIEME CYCLE DE L’ECOLE DE BASE (COLLEGE) ET LE CYCLE SECONDAIRE (LYCEE), SELON LES GOUVERNORATS..........................................................................................................85 CARTE 5 : TAUX DE DESSERTE EN EAU POTABLE (SONEDE & GENIE RURAL) PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, ENSEMBLE MILIEUX COMMUNAL ET NON COMMUNAL......................................................................................................135 CARTE 6: TAUX DE BRANCHEMENT DES MENAGES AU RESEAU D’ASSAINISSEMENT PAR GOUVERNORAT EN FIN D’ANNEE, MILIEU COMMUNAL......................................................................................................................................................137
  • 10. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201318 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201319 ABREVIATIONS AECiD : Agence Espagnole pour la CoopĂ©ration Internationale au DĂ©veloppement AEs : AnmE : Agence de Maitrise de l’énergie en Tunisie ApD : Aide Publique au DĂ©veloppement ATL-msT/siDA : Transmissibles et le SIDA BCg : Bacille Calmette GuĂ©rin BCT : Banque Centrale de Tunisie BiT : Bureau International du Travail CAip : Contrats d'Adaptation et d’Insertion Professionnelle CCDAg : Centres de Conseil et de DĂ©pistage Anonyme et Gratuit CEA : Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique CFC : Chloro Fluoro Carbures CgC : Caisse GĂ©nĂ©rale de Compensation CiDEs : Contrats d’Insertion des DiplĂŽmĂ©s de l’Enseignement SupĂ©rieur CnLs : ComitĂ© National de Lutte contre le Sida CrEs : Centre de Recherche et d’Etudes Sociales CrvA : Contrats de RĂ©insertion dans la Vie Active CsB : Centres de SantĂ© de Base DgEpsi : - tion (MinistĂšre de l’Education) Dggr : Direction GĂ©nĂ©rale du GĂ©nie Rural (MinistĂšre de l'agriculture) DssB : Direction des Soins de SantĂ© de Base DTC-polio : DiphtĂ©rie, TĂ©tanos, Coqueluche- PoliomyĂ©lite EDs : EnquĂȘte DĂ©mographique et de SantĂ© EsE : Etablissements de Services EnergĂ©tiques EsTmE : EnquĂȘte Tunisienne sur la SantĂ© de la MĂšre et de l ’Enfant ETF : EnquĂȘte Tunisienne sur la FĂ©conditĂ© FAo : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FgEE : FnmE : Fonds National de MaĂźtrise de l’Energie UnFpA : Fonds des Nations Unies pour la Population FoDEC : Fonds de DĂ©veloppement de la CompĂ©titivitĂ© Industrielle gArpr-onUsiDA : Global AIDS Response Progress Reporting gDA : Groupements de DĂ©veloppement Agricole gEs : Gaz Ă  Effet de Serre gFATm : Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose gTZ : CoopĂ©ration Technique Allemande HCFC : Hydro Chloro Fluoro Carbures HvB : HĂ©patite Virale B iADm : Initiative d’AllĂ©gement de la Dette MultilatĂ©rale iCF : Indice de la condition de la femme ins : Institut National de la Statistique irA : Infections Respiratoires Aigues isT : LAD : Lutte Anti-DiarrhĂ©ique mDCi : MinistĂšre du DĂ©veloppement et de la CoopĂ©ration Internationale mDo : Maladies Ă  dĂ©claration obligatoire mEDD : MinistĂšre de l’Environnement et du DĂ©veloppement Durable mEnA : Moyen Orient et Afrique du Nord miCs : EnquĂȘte par Grappes Ă  Indicateurs Multiples oDD : Objectifs de DĂ©veloppement Durable omD : Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement oms : Organisation Mondiale de la SantĂ© onAs : onFp : onUsiDA : Programme Commun des Nations Unis sur le VIH/Sida orL : Oto-Rhino-Laryngologie oTEDD : Observatoire Tunisien de l’Environnement et du DĂ©veloppement Durable pApCHiLD : Pan Arab Project for Child Development
  • 11. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201320 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201321 pCrD : pDAi : Projet de DĂ©veloppement Agricole IntĂ©grĂ© pDi : Projet de DĂ©veloppement IntĂ©grĂ© pEEi : pEpE : Programme des Ecoles Ă  PrioritĂ© Educative pnAFn : pnLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose pnn : Programme National de PĂ©rinatalitĂ© pnrQ : Programme National de RĂ©habilitation des Quartiers Populaires pns : Programme National Statistique pnUD : Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement pnv : Programme National de Vaccination ppA : ParitĂ© de Pouvoir d’Achat ppTE : Pays Pauvres TrĂšs EndettĂ©s prD : Programme RĂ©gional de DĂ©veloppement priQ : Programme de RĂ©habilitation et d’IntĂ©gration des Quartiers pCismE : Prise en Charge IntĂ©grĂ©e de la SantĂ© MĂšre et l’Enfant pvviH : Personnes Vivant avec le VIH rgpH : Recensement GĂ©nĂ©ral de la Population et de l'Habitat sCv : Service Civil Volontaire sivp : Stages d'Initiation Ă  la Vie Professionnelle smi : SantĂ© Maternelle et Infantile sonEDE : sTEg : SociĂ©tĂ© Tunisienne de l’ElectricitĂ© et du Gaz Tmm : MortalitĂ© Maternelle UDi : Usage de Drogues Injectables UngAss : United Nations General Assembly Special Session on HIV/AIDS (Session SpĂ©ciale de l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale des Nations Unies sur le VIH/Sida) UniCEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance vAr : Vaccination contre la Rougeole UniCEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance vAr : Vaccination contre la Rougeole ETAT DES LIEUX 2013
  • 12. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201322 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201323 objectif 1 : Ă©liminer l’extrĂȘme pauvretĂ© et la faim objectif 5: rĂ©duire la mortalitĂ© maternelle de trois quarts objectif 6: Combattre le viH/sida, le paludisme et d’autres maladies objectif 7:Assurer un environne- ment durable objectif 8 : mettre en place un partenariat mondial pour le dĂ©veloppement objectif 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous objectif 3 : promouvoir l’égalitĂ© des sexes et l’autonomisation des femmes objectif 4 : rĂ©duire la mortalitĂ© des enfants de moins de 5 ans 1. La Tunisie a dĂ©jĂ  atteint l'objectif de rĂ©duire de moitiĂ© la population vivant sous le seuil de pauvretĂ© de pauvretĂ© a baissĂ© de moitiĂ© entre 1990 et 2005, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pau- vretĂ© est restĂ© stable. La Tunisie n’a pas pu Ă©radiquer l'Etat et les performances macroĂ©conomiques enre- gistrĂ©es durant cette pĂ©riode. 2. La Tunisie s'Ă©loigne davantage de la Cible 1B (As- surer le plein-emploi et la possibilitĂ© pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un tra- vail dĂ©cent et productif) et ne pourrait pas Ă  moyen terme «assurer le plein-emploi et la possibilitĂ© pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trou- ver un travail dĂ©cent et productif». 3. Un tunisien sur cinq consacre pour la consomma- tion alimentaire une somme infĂ©rieure Ă  celle requise pour se procurer le minimum d’apport calorique quo- tidien. 1. La Tunisie demeure Ă©loignĂ©e de l’objectif de maternelle. 2. La gĂ©nĂ©ralisation des moyens de contraception est acquise, la mĂ©decine procrĂ©ative est acces- sible Ă  toutes les femmes dans toutes les rĂ©gions du pays. 3. En matiĂšre de consultation prĂ©natale, le milieu dans le milieu urbain. de la population tunisienne vis-Ă -vis du sida reste trĂšs faible. 2. Le risque du paludisme est Ă  ne pas nĂ©gliger. 3. L’incidence de la Tuberculose reste stable depuis des annĂ©es Ă  environ 20 pour mille habitants, avec cependant de fortes disparitĂ©s rĂ©gionales. 1. IntĂ©gration progressive des prĂ©occupations Ă©co- logiques dans le dĂ©veloppement national : mise en place de lĂ©gislations, institutions et rĂšglementations appropriĂ©es; participation active et adoption des conventions internationales; insertion renforcĂ©e de la dimension environnementale dans les plans de dĂ©veloppement; programmes publics pour contrecar- rer les dĂ©gradations environnementales et la sauve- garde des ressources naturelles. 2. Actions publiques actives pour la conservation de la biodiversitĂ©, notamment par la protection des systĂšmes naturels et des espĂšces sensibles, l’intĂ©- gration de cette prĂ©occupation dans les politiques sectorielles. MalgrĂ© les progrĂšs des connaissances relatives Ă  la diversitĂ© biologique, des dĂ©veloppements sont encore indispensables en particulier sur les espĂšces menacĂ©es et les mĂ©ca- nismes de leur protection. 3. La cible (RĂ©duire de moitiĂ©, d’ici Ă  2015, le pour- centage de la population qui n’a pas accĂšs de façon durable Ă  un approvisionnement en eau de bois- son salubre et Ă  des services d’assainissement de base) est largement atteinte. Cependant, des progrĂšs doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s pour que les populations rurales et renforcer le branchement au rĂ©seau standard d’as- sainissement des communes non prises en charge jusqu’ici. 1. Le poids de la dette par rapport au PIB a baissĂ© de prĂšs de 50 % en 2003 jusqu'Ă  37 % en 2010, pour Une Ă©volution comparable, a Ă©tĂ© enregistrĂ©e indicateur a vraisemblablement Ă©tĂ© affectĂ© par les impacts de la crise Ă©conomique internationale, nouvelles technologies, en particulier la tĂ©lĂ©phonie mobile. Cependant l’internet Ă  haut dĂ©bit est carac- tĂ©risĂ© par des disparitĂ©s rĂ©gionales considĂ©rables. 1. Il y a des progrĂšs considĂ©rables en matiĂšre d’ac- cĂšs Ă  l’éducation primaire, ciblant en particulier les 2. Il y a une Ă©volution fortement positive de la rĂ©- duction de l’abandon scolaire dans le cycle primaire, mais une persistance inquiĂ©tante dans les collĂšges, composante i importante de l’école de base obliga- toire car touchant les adolescents. A ce sujet, les dis- paritĂ©s rĂ©gionales restent avĂ©rĂ©es. 3. Il y a une instauration de programmes publics pour la promotion de l’égalitĂ© des chances et pour contrecarrer les inĂ©galitĂ©s rĂ©gionales, mais il y a une incohĂ©rence dans l’affectation des ressources pĂ©da- gogiques. 1. Une Ă©volution positive de l’égalitĂ© d’accĂšs Ă  l’en- seignement, mĂȘme si la paritĂ© demeure incomplĂšte - joritaires dans l’enseignement secondaire et supĂ©- rieur et les disparitĂ©s rĂ©gionales persistent. 2. Une stagnation de l’activitĂ© des femmes Ă  des Ă  l’emploi salariĂ© non-agricole; concentration du tra- vail salariĂ© dans les industries Ă  haute intensitĂ© de main d’Ɠuvre et les services publics et les rĂ©gions du littoral; sur- reprĂ©sentation dans l’emploi prĂ©caire, les rĂ©gions de l’intĂ©rieur, inĂ©galitĂ© des salaires dans le secteur privĂ©. 3. MalgrĂ© les Ă©volutions positives, les femmes restent sous-reprĂ©sentĂ©es dans les positions dĂ©cisionnelles et la hiĂ©rarchie politique, Ă©conomique et sociale. 1. La Tunisie atteindra tout juste la cible, si les ten- dances se maintiennent. 2. MalgrĂ© des efforts importants, Ă  travers les pro- - en particulier en milieu rural.
  • 13. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201325 RĂ©sumĂ© Analytique 1. L’élaboration du Rapport 2013 sur les OMD s’effectue - tionnaire. La transition politique, toujours en cours, est carac- tĂ©risĂ©e par une prĂ©caritĂ© des institutions, des perturbations Ă©conomiques et sociales, ainsi que des menaces sĂ©curitaires. - tain Ă©chec des politiques conduites depuis des dĂ©cennies, et - chĂ©e Ă©tait d'assurer le bien-ĂȘtre de l'ensemble de la popula- tion et de consolider, en consĂ©quence, la cohĂ©sion sociale. L’adoption des OMD, dont les domaines ciblĂ©s s'intĂ©graient avec les prioritĂ©s nationales inscrites dans les plans de dĂ©- veloppement a, depuis, permis un suivi quantitatif des rĂ©sul- tats des programmes et actions de dĂ©veloppement et mis en des politiques Ă©conomiques et sociales mises en Ɠuvre. Des des disparitĂ©s rĂ©gionales- entre le littoral et l’Ouest du pays, les zones rurales et urbaines- pour quasiment l'ensemble des objectifs. Le suivi a Ă©galement attirĂ© l’attention sur la nĂ©cessitĂ© de ren- forcer la plateforme informationnelle, et la mise Ă  disposition de donnĂ©es statistiques appropriĂ©es, dĂ©sagrĂ©gĂ©es, permet- tant la description crĂ©dible des situations et la prĂ©paration des dĂ©cisions adaptĂ©es. L'analyse de l'Ă©volution des indicateurs et du degrĂ© d'atteinte des diffĂ©rents objectifs renseigne sur les rĂ©ussites et les la- cunes encore persistantes, Ă©claire le travail inachevĂ© et trace le prolongement au-delĂ  de 2015. - giques nationales, en l'absence de l'outil habituel du Plan de dĂ©veloppement. La traduction de ces prioritĂ©s en objectifs et cibles qui vont au-delĂ  de 2015 et des OMD actuels est une Cependant, des lignes directrices peuvent ĂȘtre rassemblĂ©es Ă  partir de diffĂ©rentes sources. - nomique et social, selon les rĂ©gions du pays et les catĂ©gories de population, et de l'Ă©gal accĂšs Ă  un standard minimal de bien-ĂȘtre. Ensuite, les revendications populaires au cours de ce chan- gement politique majeur ont fait Ă©merger des valeurs et des - de dĂ©veloppement en gestation, au cƓur du dĂ©veloppement durable inclusif. Il s’agit de la bonne gouvernance et d’un et des droits, la participation informĂ©e des citoyens et la lutte contre la corruption et contre la subornation Il s’agit Ă©gale- mise en place des conditions institutionnelles de gestion et de la prĂ©vention des sources de violences. l’atteinte dĂ©jĂ  acquise de la cible de rĂ©duction de moitiĂ© de la population pauvre, quel que soit l’indicateur retenu : revenu infĂ©rieur Ă  1,25 $ PPA par jour, Ă  2 $ PPA par jour ou au seuil de pauvretĂ© national. Les rĂ©visions successives des mĂ©thodologies de mesure de la pauvretĂ© par l’Institut National de la Statistique (INS) ac- - Ce mouvement gĂ©nĂ©ral de rĂ©duction de la pauvretĂ© n’a pas le fait que les rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es demeurent les mĂȘmes (Centre-ouest, Nord-ouest, Sud-ouest, Sud-est), l’écart par (grandes villes ou moyennes communes). Les programmes d’assistance sociale, en particulier le Programme National - galitĂ©s rĂ©gionales. Leurs modes d’allocation et d’administra- tion sont vraisemblablement Ă  l’origine de leur Ă©chec. Sur un autre plan, la baisse du niveau de la pauvretĂ© ne paraĂźt pas avoir confortĂ© la part des 20% les plus pauvres dans la consommation nationale : elle s’est stabilisĂ©e jusqu’en 2005 2010. Pour ce qui est de la malnutrition, il se dĂ©gage des constats assez nuancĂ©s. Il y a d’abord une nette rĂ©duction au niveau - sance pondĂ©rale ou d’un retard de croissance. Cependant, si - dĂ©rale rĂ©duit de plus de 50% entre 1988 et 2011, les perfor- mances en matiĂšre de rĂ©duction du retard de croissance n’ont pas Ă©tĂ© partagĂ©es sur l’ensemble du territoire : le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Centre-Ouest enregistrent des rĂ©sultats bien Les programmes prĂ©parĂ©s et mis en Ɠuvre pour rĂ©sorber ces lacunes (Ă©coles Ă  sections, classes prĂ©paratoires, Ă©coles Ă  prioritĂ© Ă©ducative), avec affectation de ressources matĂ©rielles et humaines supplĂ©mentaires, ne paraissent pas atteindre to- talement leurs objectifs. Actuellement,l’administrationdel’éducationsembleconsciente primaire, combattre l’abandon scolaire, relever la qualitĂ© de la formation et des compĂ©tences acquises. A cela s’ajoute la nĂ©cessitĂ© du respect de la loi, oĂč l’enseigne- ment de base est obligatoire et gratuit, ce qui inclut l’achĂšve- ment du collĂšge et la lutte contre les discriminations sociales induites par les cours particuliers. Les progrĂšs souhaitĂ©s pour la pĂ©riode post-2015 devraient ainsi viser Ă  assurer Ă  tous les enfants du pays les conditions primaire et collĂšge. Cette orientation dans l’amĂ©lioration de la conduite d’une stratĂ©gie de rĂ©formes impliquant la gouver- nance du systĂšme et des Ă©tablissements Ă©ducatifs, leur ges- tion administrative et leur fonctionnement pĂ©dagogique (mĂ©- thodes et contenu de la formation). a fait de grands progrĂšs depuis 1990. Dans l’enseignement pri- maire public, l’indice de paritĂ© a gagnĂ© 10 points (sur cent) en passant de 0,83 en 1990 Ă  0,93 en 2013, mais la paritĂ© demeure encore incomplĂšte, traduisant des inĂ©galitĂ©s rĂ©siduelles dans dans certains gouvernorats de l’intĂ©rieur, ou mĂȘme du littoral. Pour l’enseignement prĂ©paratoire et secondaire (collĂšge et ly- cĂ©e), la paritĂ© complĂšte est rĂ©alisĂ©e dĂšs l’annĂ©e 2000. Depuis, est encore plus accentuĂ©e dans l’enseignement supĂ©rieur. Parti de 0,65 en 1990, l’indice de paritĂ© atteint 1,60 en 2012, en passant par 1 en 2000. Cette Ă©volution aboutit Ă  une position - Cependant, cette Ă©volution avantageuse pour les Ă©tudiantes - niques, oĂč elles sont encore minoritaires en 2011/2012 avec en deçà de la moyenne nationale, elle-mĂȘme infĂ©rieure Ă  50 %. Le rĂ©sultat de l’enquĂȘte sur le Budget et la Consommation des MĂ©nages de 2010 indique qu’un tunisien sur cinq consacre, pour la consommation alimentaire, une somme infĂ©rieure Ă  celle requise pour se procurer le minimum d’apport calorique. Cette proportion est encore plus Ă©levĂ©e dans les rĂ©gions du Centre-Ouest, Nord-Ouest et Sud-Est. La situation de l’emploi, discriminante au dĂ©triment des femmes et des jeunes depuis plusieurs annĂ©es, s’est en- core aggravĂ©e notamment pour les diplĂŽmĂ©s de l’enseigne- ment supĂ©rieur. Ces disparitĂ©s sont plus marquĂ©es dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur et certaines zones urbaines autour de Tunis. Une Ă©volution structurelle marquĂ©e par une croissance - vagues croissantes de jeunes de plus en plus instruits, aboutit immanquablement Ă  l’accroissement du chĂŽmage de ces po- pulations, modulĂ© encore par les disparitĂ©s rĂ©gionales, dĂ©ter- minant majeur de la pauvretĂ©. Les instruments publics d’aide Ă  l’insertion professionnelle et les programmes de lutte contre le chĂŽmage n’arrivent pas Ă  enrayer ces effets. L’importance de l’emploi informel, l’étendue du travail indĂ©pendant et fami- lial traduiraient, en consĂ©quence, une Ă©chappatoire au piĂšge du chĂŽmage. 2. En matiĂšre d’accĂšs Ă  l’éducation primaire, la Tunisie a rĂ©alisĂ© des progrĂšs remarquables. Cela est attestĂ© par l’évo- - 6-11 ans. Ce constat semble indiquer que l’objectif d’ «Assurer l’éducation primaire pour tous « est en passe d’ĂȘtre atteint. cible « D’ici Ă  2015, donner Ă  tous les enfants, garçons et la frĂ©quentation de l’école primaire et Ă  leur juste distribution - sances et lacunes persistantes paraissent rendre l’atteinte de la cible en 2015 problĂ©matique. - ment cela. Les disparitĂ©s rĂ©gionales observĂ©es, notamment - constatĂ©s.
  • 14. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201326 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201327 de l’enfant et de la mĂšre ont abouti Ă  des progrĂšs substantiels et Ă  des rĂ©sultats contrastĂ©s concernant l’atteinte des cibles Ă  l’horizon 2015. La dynamique des indicateurs de mortalitĂ© des enfants (nĂ©o- - - liĂšre de la tendance pendant le reste de la pĂ©riode permettrait la rĂ©alisation des objectifs, y compris en milieu rural. La politique nationale de vaccination est Ă  la base de ces rĂ©- 2011. Des zones d’ombre sont encore Ă  dĂ©plorer, comme Ă  Sidi Bouzid avec seulement 80,5 % ou Ă  Kasserine avec 86,9 %. L’évolution de la mortalitĂ© maternelle ne semble pas conduire de trois quarts depuis 1990. En effet, le rythme de baisse, de 100 mille en 2008 ne permettrait pas d’atteindre la cible esti- les plus Ă©levĂ©s sont observĂ©s dans le Nord-Ouest, le Sud Est et le Centre Ouest. Pourtant, les accouchements assistĂ©s par du personnel de % en milieu urbain et 3,1 % en milieu rural) des accouchements sont encore non assistĂ©s en 2011. Il faut, par ailleurs, noter que la moitiĂ© des dĂ©cĂšs maternels sont Ă©vitables par une amĂ©- lioration de la qualitĂ© des conditions d’accouchement doublĂ© d’un systĂšme de surveillance des dĂ©cĂšs maternel (Audit) mis en place depuis 1998 dans le cadre du Programme National de PĂ©rinatalitĂ©. Ces diffĂ©rentes raisons ont amenĂ© les respon- de 35 pour 100 000 naissances vivantes (avec le soutien des l’accĂ©lĂ©ration de la rĂ©duction de la mortalitĂ© maternelle » a ainsi Ă©tĂ© mis en place en 2010-2011. L’accĂšs Ă  la mĂ©decine procrĂ©ative est une condition majeure de l’amĂ©lioration de la santĂ© maternelle et de l’instauration - miliale a permis la gĂ©nĂ©ralisation et la mise Ă  disposition des moyens de contraception pour toutes les femmes, dans toutes - mĂ© en 2011 Ă  62,5 %, s’est stabilisĂ© autour de ce niveau depuis plus d’une dĂ©cennie. Des variations rĂ©gionales sont observĂ©es, y compris entre les rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es avec familiale, traduisant une incohĂ©rence, un Ă©cart entre les inten- tions procrĂ©atives et le comportement contraceptif, est de 7 % pour le pays, le niveau le plus faible Ă©tant de 2,6 % au Nord- - marquables, en particulier en milieu rural. En 2011, 98,2% des femmes ayant eu une naissance vivante les plus faibles sont observĂ©s au Centre Ouest, Sud Est et - tions prĂ©natales recommandĂ© par l’OMS, augmente avec les femmes les plus jeunes, le niveau d’instruction et le bien-ĂȘtre Ă©conomique. Les objectifs post - 2015 devraient viser en prioritĂ© : l’amĂ©liora- tion des services de santĂ© de premiĂšre ligne avec notamment la gĂ©nĂ©ralisation des consultations prĂ©natales et postnatales dans les centres de soin et de santĂ© de base; la diminution des - tion des soins prĂ©natals Ă  toutes les rĂ©gions pauvres et surtout l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des conditions des accouchements en milieu assistĂ© pour rĂ©duire le nombre de dĂ©cĂšs maternels Ă©vitables. La riposte au VIH/ sida en Tunisie a Ă©tĂ© initiĂ©e dĂšs la dĂ©tec- tion du premier cas en 1985. Des progrĂšs remarquables ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s, notamment au niveau de la gĂ©nĂ©ralisation de la thĂ©rapie et le suivi immuno-virologique. Un ComitĂ© National de Lutte contre le Sida (CNLS) a Ă©tĂ© mis en place, regroupant plusieurs spĂ©cialitĂ©s mĂ©dicales ainsi que des reprĂ©sentants des ministĂšres de l’éducation, des affaires sociales, de la jeu- nesse... et des ONG opĂ©rant dans le domaine. AprĂšs plusieurs plans Ă  court terme (3 ans), un premier plan stratĂ©gique de lutte contre les IST et le sida pour la pĂ©riode 2006-2010 a Ă©tĂ© - charge complĂšte des personnes vivant avec le VIH et de leur famille ; le suivi et l’évaluation. Un deuxiĂšme plan stratĂ©gique national de la riposte au viH/ sida a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© pour la pĂ©riode 2012-2016. il entre dans le cadre de la vision «des trois zĂ©ros» de la stratĂ©gie mondiale de l’onUsiDA, Ă  savoir, Ă  l’horizon 2015 : (i) Parvenir Ă  zĂ©ro nouvelle infection, (ii) Parvenir Ă  zĂ©ro dĂ©cĂšs liĂ©s au sida et (iii) Parvenir Ă  zĂ©ro discrimination. l’amĂ©lioration de l’accĂšs universel Ă  la prĂ©vention chez les po- pulations vulnĂ©rables ; au VIH/sida par le renforcement de l’accĂšs universel au trai- VIH et de leur entourage affectĂ© ; humains pour la garantie de la dignitĂ© de la personne et la rĂ©- duction de la stigmatisation et de la discrimination ; et durables. Le 1er plan stratĂ©gique 2006-2010 et le 2Ăšme plan stratĂ©gique contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme (GFATM). Ces programmes ont permis d’une part une meilleure connais- sance de la nature de l’épidĂ©mie et d’autre part une meilleure adaptation de la riposte Ă  l’infection par le VIH-Sida : - DAG) dans tout le pays, - ciale des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ainsi que de leur entourage affectĂ©, avec un rĂŽle de plus en plus important - 1,09 pour 10 mille habitants. Depuis 1995, le nombre de nou- moyenne de 20 Ă  30 cas par an au stade de sida, avec un nombre de plus en plus important de cas dĂ©couverts chez les Ă©trangers rĂ©sidents temporaires ou permanents. Cependant, - tives, des estimations indirectes de l’ONUSIDA conduisent Ă  un nombre de 2300 Ă  3300 cas de VIH en 2012. ans vivant avec le VIH sont, en 2011, au nombre de 139 (79 - chez les femmes. Le mode de transmission le plus rĂ©pandu chez les cas recen- suivi de l’usage de drogues injectables. Le fait marquant des annĂ©es 2009-2011 a Ă©tĂ© la prise de conscience que l’infection Ă  VIH en Tunisie affecte davantage clĂ©s ») et qu’il s’agit d’une Ă©pidĂ©mie de type concentrĂ©e chez ces populations Ă  risque. La participation des femmes Ă  la vie professionnelle est sta- une contribution du mĂȘme ordre Ă  l’emploi salariĂ© non agricole. Ce travail salariĂ© est marquĂ© par une concentration sectorielle et spatiale : une forte prĂ©sence dans trois secteurs (les indus- services d’éducation, de santĂ© et de l’administration) et trois rĂ©gions (Nord - Est, Centre - Est et la rĂ©gion de Tunis). L’emploi fĂ©minin, tous secteurs confondus, est le plus rĂ©duit dans les rĂ©gions du Sud. L’analyse de la durĂ©e travaillĂ©e pendant l’annĂ©e 2010, rĂ©vĂšle une tendance Ă  la prĂ©caritĂ© du travail fĂ©minin. Sur le plan des rĂ©munĂ©rations, des disparitĂ©s selon le genre de 25 % en moyenne, et un accroissement des inĂ©galitĂ©s avec dans la rĂ©munĂ©ration Ă  postes Ă©quivalents. Les disparitĂ©s entre hommes et femmes sont encore plus chĂŽmage Ă©taient de 18,3 % pour l’ensemble de la population, entre hommes et femmes s’est Ă©largi Ă  partir de 2008 et s’est accru aprĂšs la RĂ©volution. Les femmes diplĂŽmĂ©es de l’ensei- gnement supĂ©rieur des rĂ©gions de l’intĂ©rieur et du sud enregis- Ouest, 61,9 % au Centre-Ouest, 62,2% au Sud - Est et 69,5 % au Sud - Ouest. La place des femmes dans les instances dĂ©cisionnelles po- litiques, Ă©conomiques et sociales reste assez minoritaire. Si l’augmentation rĂ©guliĂšre du niveau d’instruction des femmes, les rendant majoritaires parmi les diplĂŽmĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur et l’amĂ©lioration progressive des lĂ©gislations visant Ă  rĂ©duire les discriminations Ă  l’égard des femmes, pouvaient - litique, Ă©conomique et sociale, cela ne s’est pas rĂ©alisĂ© de maniĂšre Ă©clatante. Les progrĂšs observĂ©s ont Ă©tĂ© lents et mo- destes. Les orientations de la politique publique promettent la concrĂ©- tisation du principe de l’égalitĂ© dans tous les domaines de la vie sociale, de corriger les lĂ©gislations et rĂšglementations contenant des clauses discriminatoires et de produire les ou- tils et mĂ©canismes pour rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s qui perdurent en matiĂšre de santĂ©, dans le travail et les revenus, dans les hiĂ©- de dĂ©cision politique, Ă©conomique et sociale. Elles contiennent Ă©galement la dĂ©termination Ă  renforcer la lutte contre la vio- lence Ă  leur Ă©gard et la garantie du respect de leur intĂ©gritĂ© physique et morale. La mise en Ɠuvre de ces engagements par pour l’aprĂšs 2015.
  • 15. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201328 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201329 - ment durable alliant protection de l’environnement et dĂ©ve- loppement Ă©conomique, un cadre institutionnel, lĂ©gislatif et initier, soutenir et coordonner les programmes sectoriels et de l’environnement. - tations majeures de cette dĂ©marche (et programmĂ© les inves- tissements correspondants), visant une meilleure cohĂ©sion entre les besoins du dĂ©veloppement et l’amĂ©nagement du territoire, la protection effective des ressources naturelles, une lutte ciblĂ©e contre les pollutions et une plus grande contribution du domaine de l’environnement dans le dĂ©velop- - maines forestier et pastoral plusieurs fonctions importantes plaidant pour leur dĂ©veloppement continu : protection du sol et des ressources hydriques, rĂ©serves naturelles prĂ©cieuses pour la biodiversitĂ©, fourniture de produits approvisionnant diverses activitĂ©s Ă©conomiques, garantie de ressources et revenus pour les populations qui y vivent, en particulier les zones montagneuses, composante essentielle du tourisme Ă©cologique. Les programmes rĂ©guliers d’afforestation ont permis l’ac- d’espaces verts. Les politiques publiques et les diffĂ©rents programmes de maĂź- trise de l’énergie et de rationalisation de ses usages, menĂ©s depuis le milieu des annĂ©es 80, ont permis la rĂ©duction de l’intensitĂ© Ă©nergĂ©tique, l’attĂ©nuation des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES) et la rĂ©duction de l’intensitĂ© carbone de l’économie, en particulier, aprĂšs une croissance forte et ac- cĂ©lĂ©rĂ©e des GES durant la dĂ©cennie 90. La progression s’est fortement ralentie depuis. L’évolution est comparable Ă  la protection de la couche en la matiĂšre et la mise en Ɠuvre de programmes pour le contrĂŽle des produits nocifs et la prĂ©paration de leur Ă©limina- - pement Ă©conomique et social de la population actuelle tout en prĂ©servant la qualitĂ© et la pĂ©rennitĂ© de ces ressources et en sauvegardant les droits des gĂ©nĂ©rations futures. C’est ainsi que les politiques publiques adoptent les objectifs de dans les usages, tout en dĂ©veloppant l’offre de ressources non traditionnelles par le dessalement et le traitement des La protection de la biodiversitĂ© constitue une composante reconnue dans les stratĂ©gies nationales de dĂ©veloppement durable, conduite notamment avec le dĂ©veloppement des et le suivi des espĂšces par leur recensement et la dĂ©tection des catĂ©gories menacĂ©es. Cependant, malgrĂ© les progrĂšs des connaissances relatives Ă  la diversitĂ© biologique, des amĂ©liorations sont encore indispensables en particulier sur les espĂšces menacĂ©es et les mĂ©canismes de leur protection. L’amĂ©lioration rĂ©guliĂšre des conditions de vie de la popula- tion s'est traduite en particulier par la quasi disparition des logements rudimentaires (taudis) et les progrĂšs remarquables dans l'accĂšs durable Ă  l'eau potable et Ă  des services d'as- sainissement de base. Les populations cibles correspon- dant Ă  ces commoditĂ©s sont largement atteintes. Les avan- source d'eau potable amĂ©liorĂ©e et environ 10 % restant d'un Ă©quipement d'assainissement amĂ©liorĂ©. Par ailleurs, la po- litique d’amĂ©lioration de la gouvernance de l’eau en milieu rural devrait ĂȘtre plus accentuĂ©e, appuyĂ©e par une rĂ©forme institutionnelle claire impliquant un partenariat public-privĂ©. De plus en plus, la problĂ©matique de l’assainissement en mi- lieu rural se pose avec acuitĂ©. Une politique publique dans ce domaine aura certainement des impacts positifs vu les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans l’amĂ©lioration du fonctionnement des systĂšmes d’adduction en eau potable en milieu rural. - pendant, des disparitĂ©s rĂ©gionales importantes sont consta- tĂ©es concernant l’accĂšs Ă  l'internet haut dĂ©bit, vecteur essen- tiel de dĂ©veloppement et support dĂ©sormais incontournable des performances Ă©conomiques. Les objectifs post-2015 devraient traduire l’approfondisse- - rable, intĂ©ressant Ă  la fois la sauvegarde des ressources na- turelles et du patrimoine naturel, les activitĂ©s Ă©conomiques et la qualitĂ© de vie des citoyens. C’est l'objet de la stratĂ©gie nationale de dĂ©veloppement durable et de l’engagement vers une Ă©conomie verte. En effet les enquĂȘtes sĂ©ro-comportementales rĂ©alisĂ©es en 2009 et 2011 auprĂšs de ces populations ont retrouvĂ© des hommes (HSH/MSM). La question de l’information et de la connaissance appro- priĂ©es, piliers indiscutables de toute action prĂ©ventive et prĂ©alable de tout comportement avisĂ©, parait se poser avec acuitĂ©. Les donnĂ©es disponibles suggĂšrent que si une grande entendu parler du virus du sida, elles sont trĂšs minoritaires (moins d’une femme sur cinq) Ă  en avoir une connaissance approfondie. Les rĂ©gions du Centre Ouest et Sud Est sont les plus remarquĂ©es Ă  cet Ă©gard avec, respectivement, 23,5% et 28,5% de jeunes femmes n’ayant jamais entendu parler du - fondie. Par contre, les connaissances sont meilleures chez les po- pulations clĂ©s, mais du fait de la stigmatisation de ces popu- reste problĂ©matique. Le paludisme a Ă©tĂ© Ă©radiquĂ© en Tunisie depuis 1979. Depuis, les cas dĂ©tectĂ©s par les instances de contrĂŽle systĂ©matique des groupes Ă  risque correspondent soit Ă  des personnes ori- - journĂ© dans ces pays. - puis les annĂ©es 89 pour se stabiliser autour de 20 Ă  30 pour 100 mille habitants annuellement avec une proportion de plus suspecter une origine de la contamination animale (bovine). La mortalitĂ© par tuberculose est estimĂ©e Ă  environ 3 pour 100 Ă  3015, parmi lesquels 51 cas de rechute. Le programme National de lutte contre la Tuberculose a permis de soigner depuis 2010. Cependant, l’objectif d’éradication de moitiĂ© de l’incidence de la maladie en 2015 ne sera pas atteint du fait de l’endĂ©micitĂ© de la tuberculose bovine et de son rĂŽle dans la contamination humaine de la maladie. 5. En matiĂšre de protection de l’environnement, la Tunisie l’écosystĂšme et les ressources naturelles, renouvelables et non renouvelables, et des risques de dĂ©gradation quantita- tive et qualitative de son patrimoine naturel.
  • 16. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201330 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201331 INTRODUCTION
  • 17. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201332 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201333 Introduction La prĂ©paration du Rapport National de suivi des OMD- 2013 s'est dĂ©roulĂ©e selon un processus participatif impliquant des - partements ministĂ©riels concernĂ©s et des partenaires inter- Unies, rĂ©unis au sein d’un ComitĂ© Technique de Suivi, co-prĂ©- - tion Internationale (MDCI) et le Programme des Nations Unies pour le DĂ©veloppement (PNUD). La premiĂšre Ă©tape a consistĂ© dans la rĂ©alisation d'un atelier mĂ©thodologique de lancement, rassemblant les partenaires et des mĂ©thodes de leur mise en Ɠuvre. Il s'agissait de par- tager et de mutualiser les orientations mĂ©thodologiques qui allaient marquer l’élaboration de ce rapport, notamment : responsabilitĂ©s des diffĂ©rents fournisseurs de donnĂ©es ; - gĂ©s selon divers paramĂštres tels que le genre, la rĂ©gion ou localisation,ou toute catĂ©gorie sociale particuliĂšre ; Ă  conduire. - pauvretĂ©, de l’éducation et de la santĂ©. Ces ateliers secto- riels visaient Ă  prĂ©ciser et dĂ©tailler, pour les objectifs retenus, les mĂȘmes Ă©lĂ©ments mĂ©thodologiques. Ils ont constituĂ© une - taillĂ©e du travail Ă  conduire, et de concertation approfondie sur les conditions nĂ©cessaires Ă  sa rĂ©ussite. En cohĂ©rence avec les orientations mĂ©thodologiques et les concertations conduites, un important travail de collecte des donnĂ©es et de revues documentaires a Ă©tĂ© effectuĂ©, permet- tant la rĂ©daction d’un premier draft du Rapport, prĂ©sentant un diagnostic du chemin parcouru dans la mise en Ɠuvre des OMD. Pour chaque objectif, au travers des cibles et indica- teurs qui le caractĂ©risent, un diagnostic de la situation et de son Ă©volution, globale et diffĂ©rentiĂ©e selon les donnĂ©es dis- ponibles, est Ă©tabli. Ces observations et constatations sont accompagnĂ©es de l’analyse de cette Ă©volution, en partant de l’apprĂ©ciation des perspectives d’atteinte des cibles dĂ©- et, chaque fois que l’utilitĂ© a Ă©tĂ© avĂ©rĂ©e , les actions entre- prises pour les surmonter. - mĂ©s au sein du ComitĂ© Technique de Suivi a permis la rĂ©dac- - Directives concernant les rapports des pays sur les OMD». Tout en apportant des complĂ©ments de donnĂ©es, et en cohĂ©- rence avec les enseignements et la prospective de rĂ©alisation des OMD Ă  l’horizon 2015, certaines vues et propositions sont - gences d’un dĂ©veloppement humain consĂ©quent dans le pays. draft aprĂšs concertation et consultation des partenaires du projet. Il prĂ©sente dans une premiĂšre section une revue suc- cincte des politiques nationales de dĂ©veloppement et leurs - fondie, objectif par objectif, des tendances de mise en Ɠuvre des OMD, mettant en Ă©vidence les rĂ©ussites obtenues et les du travail inachevĂ© pour l'atteinte des OMD et les priori- tĂ©s Ă  inscrire dans l'agenda des plans de dĂ©veloppement post- 2015. I- OMD et politiques nationales de dĂ©veloppement
  • 18. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201335 L'Ă©laboration du Rapport 2013 sur les OMD s'effectue dans un aprĂšs le renversement du rĂ©gime politique en place, suite Ă  une rĂ©volution menĂ©e par le peuple. La transition politique, toujours en cours, est caractĂ©risĂ©e par la prĂ©caritĂ© des insti- tutions, des perturbations Ă©conomiques et sociales, ainsi que des menaces sĂ©curitaires. le long cours des actions de dĂ©veloppement dont l'ambition la population et de consolider en consĂ©quence la cohĂ©sion sociale ? Depuis 50 ans, les plans de dĂ©veloppement Ă©conomique et rassemblaient les programmes et projets pour leur mise en Ɠuvre. Ils intĂ©graient les domaines ciblĂ©s par les OMD, avant mĂȘme la DĂ©claration du MillĂ©naire de 2000 et l’adoption des les meilleurs dĂ©lais. La coopĂ©ration avec les partenaires in- Nations Unies, a contribuĂ© substantiellement Ă  ces efforts. Cette prĂ©occupation a Ă©tĂ© prise en compte dans le processus - sions sectorielles et les consultations prĂ©paratoires. Le do- cument du 11e Plan de dĂ©veloppement Ă©conomique et social - tiques et Etudes, Ă  la nĂ©cessaire prise en compte des OMD et leurs implications en matiĂšre de disponibilitĂ© des indicateurs de suivi et de rĂ©alisation des objectifs, ainsi que de l’oppor- traduire et dĂ©crire les actions et rĂ©sultats allant au-delĂ  des objectifs et cibles Ă  l’horizon 2015. Le MinistĂšre du DĂ©veloppement, chargĂ© du processus de la larges concertations avec les parties prenantes administra- tives et sociales, est Ă©galement en charge du suivi des OMD - crites dans les plans de dĂ©veloppement a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement observĂ©e, il faut toutefois noter que le suivi quantitatif des des politiques Ă©conomiques et sociales mises en Ɠuvre. Ces disparitĂ©s rĂ©gionales- entre le littoral et l’Ouest du pays, les zones rurales et urbaines- pour quasiment l’ensemble des objectifs, et dans l’évolution des indicateurs de la santĂ© ma- ternelle. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’attention a Ă©tĂ© attirĂ©e sur la nĂ©cessitĂ© de renforcer la plateforme informationnelle, et sur la mise Ă  disposition de donnĂ©es statistiques appropriĂ©es et dĂ©sagrĂ©gĂ©es, permettant de mesurer les performances se- lon plusieurs dimensions, et, de façon plus gĂ©nĂ©rale, le renfor- cement de la capacitĂ© et la qualitĂ© de collecte des donnĂ©es. Cette derniĂšre prĂ©occupation a Ă©tĂ© prise en charge par le Conseil National de la Statistique qui, en 2006, a constituĂ© un groupe de suivi des OMD, rĂ©alisĂ© une Ă©tude d’évaluation etdeprospectiveOMD+etintĂ©grĂ©lesOMDdansleProgramme National de la Statistique 2007-2011 (voir EncadrĂ©). EncadrĂ© 1 : synthĂšse des recommandations, objectifs hori- zontaux du programme national de la statistique 2007-2011 Suivi statistique des objectifs du millĂ©naire pour le dĂ©veloppement : Pour certains indicateurs, en plus des critĂšres natio- - nationales recommandĂ©es. Un effort supplĂ©mentaire est indispensable pour la production des donnĂ©es statistiques nĂ©cessaires au - Selon toute vraisemblance et en consĂ©cration des politiques de dĂ©veloppement menĂ©es depuis l’indĂ©- pendance, une grande partie des OMD est atteinte ou en voie de l’ĂȘtre d’ici 2015 ; la Tunisie devrait et toutes catĂ©gories de population estimĂ©es vulnĂ©- rable et considĂ©rĂ©es comme cible prioritaire du dĂ©- veloppement Ă©conomique et social ). Il paraĂźt opportun qu’à l’occasion du processus de prĂ©paration du 11e Plan de dĂ©veloppement Ă©cono- mique et social, les OMD soient intĂ©grĂ©s dans les politiques nationales de dĂ©veloppement et que des objectifs adaptĂ©s Ă  la situation tunisienne soient re- tenus. C’est aussi une occasion pour qu’un maĂźtre d’Ɠuvre national pour les OMD soit Ă©tabli, sous l’impulsion du MinistĂšre du DĂ©veloppement et de la CoopĂ©ration Internationale, du Conseil National de la Statistique et de l’Institut National de la Statistique. Conseil National de la Statistique, juillet 2006 Ă©conomique et social s'est accompagnĂ©e de l'adaptation de Ainsi, pour l'analyse de la pauvretĂ©, la proportion de la popu- lation vivant avec moins de 1 $ par jour parait ĂȘtre un indica- teur Ă©loignĂ© de l'Ă©volution de la situation en Tunisie. A cĂŽtĂ© de la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvretĂ© national. Par ailleurs, Ă  mesure que l'indicateur global s'oriente vers la baisse, l'approfondissement des politiques de rĂ©duction de la pauvretĂ©, voire de son Ă©radication, et le suivi de leurs rĂ©sul- d'autres aspects, tels que la dimension nutritionnelle de la pauvretĂ©, l’analyse de la pauvretĂ© relative, la pauvretĂ© mul- tidimensionnelle, la dimension rĂ©gionale, la dimension genre et la question de la fĂ©minisation de la pauvretĂ©. En particulier, les disparitĂ©s gĂ©ographiques devraient ĂȘtre apprĂ©hendĂ©es - tion et du secteur. Les mĂ©thodes et modĂ©lisations dites de « cartographie de la pauvretĂ© ») permettent de rĂ©pondre Ă  cette nĂ©cessitĂ©Âč . L'indicateur appropriĂ© serait alors la propor- tion de la population vivant en dessous du seuil de pauvretĂ© par gouvernorat, dĂ©lĂ©gation et secteur. De mĂȘme, certains indicateurs ne paraissent pas pertinents - - disme et les moyens de protection et les traitements contre cette maladie (OMD 6). cibles Ă©conomiques globales concernent les pays dĂ©velop- - tions de biens et services, concerne la Tunisie.L’information statis dĂ©taillĂ©es dĂ©crivant le poids de la dette et les usages L’allĂ©gement de la dette au titre de l’initiative en faveur des Pays Pauvres TrĂšs EndettĂ©s (PPTE) et l’initiative d’allĂ©gement de la dette multilatĂ©rale (IADM) ne concernait pas la Tunisie. L’indicateur de la proportion de la population ayant accĂšs Ă  - tiels, devant ĂȘtre Ă©tabli sur la base des statistiques sur es po- pulations desservies par les centres de santĂ©, notamment, et Depuis l’indĂ©pendance, l’Etat a ainsi retenu les secteurs so- plus vulnĂ©rables) parmi les principales prioritĂ©s de l’action publique, au mĂȘme titre que le dĂ©veloppement Ă©conomique 1 Comme cela est rappelĂ© in : Jacques Charmes, L’adaptation des objec- tifs du millĂ©naire pour le DĂ©veloppement au contexte national : vers des omD-plus pour la Tunisie, pnUD, UnitĂ© gouvernance et DĂ©veloppement, projet « nationalisation des omD », juillet 2006 l’emploi pour un nombre grandissant de demandeurs. Au-delĂ  des aspects purement Ă©conomiques, consistant dans la pro- une croissance soutenue, la politique sociale vise Ă  satisfaire l’accĂšs Ă  l’éducation, Ă  la santĂ© et Ă  des conditions de vie dĂ©centes. Cette orientation politique reprĂ©sentait un facteur dĂ©cisif de la cohĂ©sion sociale et de la lĂ©gitimitĂ© des gouver- nants. Il faut rappeler qu’au lendemain de l’indĂ©pendance, la et au poids important de la pauvretĂ©, du chĂŽmage et de l’anal- phabĂ©tisme. Les premiĂšres bases de la politique sociale, place au cours des annĂ©es 60. - tiels d’intervention de l’Etat pour lutter contre la pauvretĂ© services de base Ă  tous les citoyens. Ils sont, de par leur na- ture, trĂšs divers et couvrent les services gratuits ou semi-gra- tuits de l’éducation et de la santĂ© ; ... mais aussi l’installation l’eau potable et en l’électricitĂ©, la subvention des produits de familles nĂ©cessiteuses dans le cadre des programmes de promotion sociale. nombre et en nature sans que l’Etat n’en mesure l’effet sur la de promotion sociale s’est transformĂ© en instruments assez - teuses, soins gratuits et tarifs rĂ©duits, aides occasionnelles et saisonniĂšres ...). - - - tions sociales en milieu scolaire ...).
  • 19. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201336 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201337 - gional de dĂ©veloppement (PRD), les chantiers de lutte contre le chĂŽmage, les microcrĂ©dits, le fonds national de l’emploi...). Avec le temps, ces mĂ©canismes se sont Ă©loignĂ©s de leurs ob- jectifs d’origine et ont Ă©tĂ© utilisĂ©s, de plus en plus, pour apai- politiquesÂČ . La faible implication de la sociĂ©tĂ© civile a encouragĂ© l’orga- nisation d’un systĂšme basĂ© sur le clientĂ©lisme, loin des mĂ©- - les pouvoirs publics. Les retombĂ©es de cette situation, qui a durĂ© pendant des dizaines d’annĂ©es, a Ă©clatĂ© au grand jour au lendemain de la rĂ©volution de janvier 2011. Les revendi- cations sociales des populations dĂ©munies ont poussĂ© les gouvernements transitoires, dans la prĂ©cipitation, Ă  multiplier - ment les familles nĂ©cessiteuses. Education (omD 2) Les politiques publiques ont toujours donnĂ© une grande prio- ritĂ© au secteur de l’éducation. Cela se traduit en particulier par l’importance des ressources qui sont allouĂ©es au secteur, reprĂ©sentant rĂ©guliĂšrement plus de 13 % du budget de l’Etat avec un niveau autour de 15-16 % entre 2003 et 2010, et une - scolarisation, dans toutes les rĂ©gions du pays, avec l’ambi- tion inscrite dans la loi de 1958 de donner un accĂšs gratuit Ă  - larisĂ©s. Pour renforcer cet objectif, la loi de 1991 est venue restructurer l’enseignement primaire et secondaire et leurs systĂšmes pĂ©dagogiques, avec notamment l’instauration d’une Ă©cole de base obligatoire (un enseignement primaire de 6 ans et un enseignement en collĂšge de 3 ans). Si l’accĂšs Ă  l’école s’étend substantiellement au cours de la dĂ©cennie 90, la qualitĂ© des enseignements et des compĂ©- tences acquises des Ă©lĂšves se dĂ©grade, tandis que le ren- - portantes disparitĂ©s rĂ©gionales subsistent tant en termes de - i. La modernisation des mĂ©thodes Ă©ducatives, pour amĂ©- liorer l'acquisition des compĂ©tences et les modalitĂ©s de leur Ă©valuation : ii. Le renforcement des compĂ©tences profession- nelles des personnels enseignants et administratifs : iii. La dĂ©centralisation de l'organisation du systĂšme Ă©ducatif ; iv. L’amĂ©lioration de l’équitĂ© dans l'allocation des moyens et des ressources ; v. L’intĂ©gration des nouvelles technologies d’information et de communication. A cĂŽtĂ© des actions gĂ©nĂ©rales sur les conditions de fonction- nement administratif et pĂ©dagogique, des programmes spĂ©ci- - comme l’introduction d’une annĂ©e prĂ©paratoire prĂ©scolaire et l’établissement des Ă©coles Ă  prioritĂ© Ă©ducative. Il semble, toutefois, qu’actuellement l’enseignement prĂ©sco- - soins, et que les conditions de fonctionnement des Ă©coles Ă  prioritĂ© Ă©ducative ne leur permettent pas de rĂ©ussir leur ob- jectif de lutter contre l’abandon scolaire et de constituer un - rables, susceptibles de dĂ©crocher. L’égalitĂ© de genre (omD 3) Depuis la promulgation du code du statut personnel en 1956, socle fondateur de la rĂ©forme des relations homme-femme au sein de la famille et du dĂ©veloppement des droits des femmes, de multiples amĂ©liorations ont Ă©tĂ© apportĂ©es en vue d’élimi- ner toutes formes de discriminations Ă  l’égard des femmes. Elles ont concernĂ© le code de la nationalitĂ©, le code du travail, le code pĂ©nal, le code des obligations et des contrats, ainsi que les droits attachĂ©s Ă  la communautĂ© des biens au sein du couple. Pour l’éducation, en particulier, la loi d’orientation relative Ă  l’éducation et Ă  l’enseignement scolaire de 2002, renouvelle la garantie du droit Ă  l’éduction pour tous les tu- nisiens sans discrimination aucune selon le genre, l’origine sociale, la couleur ou la religion. Cependant, les avancĂ©es juridiques en vue du renforcement des droits des femmes et de la lutte contre les discriminations basĂ©es sur le genre, comme les progrĂšs remarquables dans le secteur de l’éducation vont de pair avec une stagnation de la place des femmes dans plusieurs dimensions de la vie 2 C’est ainsi que l'inclusion dans l'un des programmes de soutien nĂ©cessitait au prĂ©alable la constitution d'un dossier politique et sĂ©curitaire complet du sociale : emploi, participation Ă  la prise de dĂ©cision dans les domaines politique, Ă©conomique et social, malgrĂ© la prĂ©sence majoritaire dans plusieurs secteurs et corps professionnels. - niĂšres Ă©lections (pour la Constituante), le mode d’application n’a pas entrainĂ© de rĂ©sultats Ă  la mesure des ambitions pro- clamĂ©es. Plus prĂ©occupant encore, la violence envers les - ment au contraire sa recrudescence aprĂšs la RĂ©volution. contradictoires observĂ©s ces derniers temps ayant appelĂ© la rĂ©action vigilante de la sociĂ©tĂ© civile, rĂ©itĂšrent la volontĂ© de poursuivre les efforts vers l’égalitĂ© et de promouvoir les droits des femmes. Elles concernent principalement : conformes au principe de l’égalitĂ© ; l’emploi dĂ©cent, avec une attention spĂ©ciale pour la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s rĂ©gionales ; - postes de direction Ă©conomique et de responsabilitĂ© politique et sociale. santĂ© (omD 4, 5, 6) L particuliĂšre dans les stratĂ©gies de dĂ©veloppement socio-Ă©co- nomiques du pays, et la politique sanitaire reprĂ©sentait une composante essentielle de la stratĂ©gie de dĂ©veloppement social depuis l’indĂ©pendance, comme en tĂ©moigne l’amĂ©liora- tion de l’espĂ©rance de vie Ă  la naissance ainsi que la baisse importante de la mortalitĂ© et de la natalitĂ©, situant le pays dans une phase avancĂ©e de la transition dĂ©mographique. Dans ce sens, le systĂšme de santĂ© s’est dĂ©veloppĂ© progressi- vement au niveau des soins hospitaliers et des soins ambula- toires de premiĂšre ligne, tout en donnant une place importante - fectieuses et en faveur de la santĂ© de la mĂšre et de l’enfant (PMI). De mĂȘme, un effort a Ă©tĂ© fait pour la formation des res- sources humaines en santĂ©, sur les plans quantitatif et quali- d’amĂ©liorer la couverture sanitaire des diffĂ©rentes rĂ©gions du pays. ParallĂšlement, une politique du mĂ©dicament a Ă©tĂ© mise en place ainsi que des tentatives de rationalisation des Ă©qui- pements (carte sanitaire) notamment pour le secteur public. A partir des annĂ©es 80-90 le secteur privĂ© des soins s’est beaucoup dĂ©veloppĂ© et la nĂ©cessitĂ© de la rĂ©gulation des dĂ©penses de santĂ© s’est imposĂ©e pour limiter les inĂ©galitĂ©s Actuellement, les services de santĂ© sont assurĂ©s par des structures publiques et parapubliques ainsi que par des struc- tures privĂ©es implantĂ©es dans toutes les rĂ©gions du pays. Sur le plan quantitatif, les indicateurs ont connu des Ă©volutions remarquables. En 2011 la situation se prĂ©sente ainsi : privĂ©es... nombre d’habitants par dentiste se situe Ă  3370. tandis que les dĂ©penses publiques de santĂ© sont estimĂ©es Ă  6,8% du budget de l’Etat et 1,7% du PIB. services de santĂ© des populations. L’amĂ©lioration des condi- tions de vie et la hausse du revenu, sur le long terme des citoyens, a engendrĂ© un prolongement de l’espĂ©rance de vie infantile. En dĂ©pit de ces acquis, la carte sanitaire Ă©laborĂ©e et mise Ă  jour pĂ©riodiquement par les services du MinistĂšre de la santĂ© au niveau de l’offre des services de santĂ©. Selon la carte sa- nitaire de 2011, les gouvernorats du sud, faisant partie des 25% les moins densĂ©ment peuplĂ©s ainsi que Siliana au Nord- Ouest risquent de rencontrer plus de problĂšmes d’éloigne- ment des ressources de santĂ© spĂ©cialisĂ©es et mĂȘme de santĂ© primaire. Par ailleurs, dans les gouvernorats de Tozeur, MĂ©- denine, Tatouine, Mahdia, KĂ©bili et Sidi-Bouzid moins de 10% des centres DSSB offre 6 consultations par semaine. De plus, la Tunisie reste Ă  ce jour faiblement Ă©quipĂ©e en ma- tĂ©riels avancĂ©s en radiographie tels que les appareils d’ima- en 2011, alors qu’il dĂ©passe 7 pour la Hongrie et 26 pour cent mille habitants pour le Portugal. Pour l’aprĂšs 2015, l’évolution projetĂ©e en matiĂšre d’urbanisa- tion et d’éducation sera Ă  l’origine d’un accroissement de la demande de la population en services de santĂ© de qualitĂ© ; de mĂȘme, d’autres tendances sociodĂ©mographiques, notamment l’allongement de l’espĂ©rance de vie, la prĂ©valence Ă©levĂ©e de comportements Ă  risque, tels que le tabagisme, vont trĂšs pro- en effet dominĂ©, Ă  cĂŽtĂ© d’une morbiditĂ© infectieuse et pĂ©rina- tale persistante, par les maladies « dites de la civilisation » de prise en charge nĂ©cessiteront des investissements plus
  • 20. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201338 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 201339 impacts estimĂ© des changements climatiques sur cer- taines ressources et agro-systĂšmes - Horizon 2030 - - tion olĂ©icole en sec, caprins) au centre et au sud, de 20 % au Nord - rĂ©aliĂšres au Centre et au Sud de 200,000 ha. RĂ©- duction des pĂ©rimĂštres irriguĂ©s de 13 %, Ă  cause des inondations. 6 http://www.plansolairetunisien.tn - vironnement et de la lutte contre les pollutions l'AmĂ©nagement du Territoire - tallation d’équipements Ă©cologiques par la contribution - loppement Durable, instance de coordination entre les concilier dĂ©veloppement Ă©conomique et social et prĂ©ser- vation des ressources naturelles. Littoral - ment et du dĂ©veloppement (Agenda 21 National), devant orienter les stratĂ©gies nationales de dĂ©veloppement du- rable. Un processus a Ă©galement Ă©tĂ© initiĂ© pour la mise - gies de l'Environnement de Tunis, chargĂ© du dĂ©veloppe- ment et du transfert des technologies environnementales le domaine. chargĂ©e principalement de la protection de la biodiversitĂ©. dĂ©veloppement durable de l’énergie, par la loi n°2005-82, l'intĂ©gritĂ© des ressources naturelles, s'ajoute la contrainte de maĂźtrise et de restructuration des consommations Ă©nergĂ©- tiques pour une double motivation : - sions de Gaz Ă  Effet de Serre (mĂȘme si le pays contribue de maniĂšre marginale par rapport au reste du monde) et l'inser- tion dans l'effort global de lutte contre le rĂ©chauffement de la planĂšte. La rĂ©duction de l’intensitĂ© carbone de l’économie apparait du pays. - pement durable alliant protection de l’environnement et dĂ©- veloppement Ă©conomique, un cadre institutionnel, lĂ©gislatif et rĂšglementaire a Ă©tĂ© progressivement mis en place pour initier, soutenir et coordonner les programmes sectoriels et de l’environnement. - tations majeures de cette dĂ©marche (et programmĂ© les inves- tissements correspondants), visant une meilleure cohĂ©sion entre les besoins du dĂ©veloppement et l'amĂ©nagement du ter- ritoire, la protection effective des ressources naturelles, une lutte ciblĂ©e contre les pollutions et la plus grande contribu- tion du domaine de l'environnement au dĂ©veloppement Ă©co- Les derniĂšres orientations nationales dans le domaine ont i. Assainissement usĂ©es et de leur rĂ©utilisation dans les activitĂ©s agricoles, industrielles, touristiques, rĂ©crĂ©atives. ii. gestion des dĂ©chets: Renforcement des capacitĂ©s de gestion des dĂ©chets mĂ©na- gers et industriels par : centres de transfert - duction d’énergie, compost,..), - litation et la mise Ă  niveau de certaines d’entre elles iii. DĂ©pollution industrielle RĂ©duction des impacts nĂ©gatifs des activitĂ©s des entre- prises notamment par la mise Ă  niveau environnementale des entreprises, en focalisant les efforts sur les pĂŽles et zones industriels iv. sauvegarde des ressources naturelles - nelle (protection des barrages, alimentation des nappes, dĂ©veloppement de ressources non traditionnelles par le mobilisation des ressources en eau) - vert vĂ©gĂ©tal (atteindre 16 % en 2020), rationalisation de l’uti- lisation des forĂȘts v. maitrise de l’énergie et dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables services notamment les transports, par le renforcement de - sitĂ© Ă©nergĂ©tique primaire Ă  0,275 Tep pour 1000 TND de PIB - lables (multiplier sa part dans la consommation d’énergie - sation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets. L’ensemble des actions et programmes dans le domaine Solaire Tunisien », 3 Sarraf, M & al, Cost of Environmental Degradation- The Case of Lebanon and - ments climatiques », Centre International des Hautes Etudes Agronomiques MĂ©di- terranĂ©ennes, dĂ©cembre 2009 a) la demande et des besoins de santĂ© de la population; actuelles du systĂšme de santĂ© ; services de qualitĂ© tant en premiĂšre ligne qu’au niveau hos- pitalier ; Ceci a amenĂ© le MinistĂšre de la SantĂ© Ă  organiser en 2013- - protection de l’environnement (omD 7) En matiĂšre de protection de l’environnement, la Tunisie a pris - systĂšme et les ressources naturelles, renouvelables et non renouvelables, et des risques de dĂ©gradation quantitative et qualitative de son patrimoine naturel. Des signes manifestes de dĂ©gradation environnementale sont apparus, touchant la qualitĂ© de l’eau, de l’air, des sols et des forĂȘts, du littoral ainsi que la mauvaise gestion des dĂ©chets. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le coĂ»t de cette dĂ©gradation Ă©tait des terres est importante : nulle ou faible pour 29% du terri- toire, moyenne pour 32%, forte pour 17%, et 22% du territoire est constituĂ© de zones dĂ©sertiques . Les impacts des changements climatiques sont Ă©galement ressentis dans toutes les rĂ©gions du pays avec une acuitĂ© plus forte pour les rĂ©gions du Centre et du Sud . Des Ă©tudes prospectives attestent que les changements climatiques af- fecteront substantiellement les ressources hydriques, les Ă©co- systĂšmes et les agro-systĂšmes (production olĂ©icole, arbori- culture, Ă©levage, grandes cultures. 3 5 pour la pĂ©riode 2010-2016, comprenant les projets concrets - ainsi que les Ă©tudes et les dĂ©veloppements institutionnels nĂ©- cessaires Ă  la mise en Ɠuvre de ce Plan. vi. AmĂ©nagement du territoire agricoles les villes du pays pour assurer l’équilibre environnemental. EncadrĂ© 3: repĂšres concernant la mise en place et le renforcement d’un cadre institutionnel et lĂ©gislatif 6 EncadrĂ© 2 : impacts estimĂ© des changements clima- tiques sur certaines ressources et agro-systĂšmes - Ho- rizon 2030 certain nombre de problĂ©matiques au niveau de :
  • 21. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 L’établissement d’un cadre institutionnel et rĂšglementaire favorable Ă  la maĂźtrise de l’énergie, a dĂ©marrĂ© en 1985, avec la Loi sur le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouve- lables (Loi n° 85-38), puis par celle portant sur la crĂ©ation Agence Nationale des Energies Renouvelables en 1998 et Agence Nationale pour la MaĂźtrise de l’Energie depuis Plus rĂ©cemment, des composantes majeures du dispositif institutionnel, rĂšglementaire et incitatif, se sont dĂ©velop- pĂ©es, dont notamment : - La crĂ©ation, en 2005, d’un systĂšme de maĂźtrise destinĂ©es et les conditions de leur octroi, ont Ă©tĂ© Ă©tablis par le dĂ©cret - La crĂ©ation, en 2005, d’un Fonds National de maĂźtrise de l’Energie (FNME), par la loi n° 2005-106 portant - II-ProgrĂšs vers les OMD: tendances globales et disparitĂ©s renouvelables. d’une nouvelle catĂ©gorie d’opĂ©rateurs, les Etablisse- ments de Services EnergĂ©tiques (ESE), dont la mission est d’étudier, de prĂ©parer, de mettre en Ɠuvre et d’évaluer des pro- agents consommateurs d’énergie. Une caractĂ©ristique garantie d’économie d’énergie pour leurs clients et l’en- gagement contractuel de rĂ©alisation des performances. - cacitĂ© EnergĂ©tique dans le secteur Industriel (PEEI), d’un destinĂ© Ă  garantir les crĂ©dits accordĂ©s par les Ă©tablisse- - - Par ailleurs, dans le cadre de la mise Ă  niveau des entreprises industrielles et du renforcement de leur compĂ© du Fonds de DĂ©veloppement de la CompĂ©titivitĂ© Indus- EncadrĂ© 3 (suite): repĂšres concernant la mise en place et le renforcement d’un cadre institutionnel et lĂ©gislatif
  • 22. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 Objectif 1 Éliminer l’extrĂȘme pauvretĂ© et la faim
  • 23. OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 OMD - Tunisie Rapport national de suivi 2013 Cible 1A: rĂ©duire de moitiĂ©, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est infĂ©rieur Ă  un dollar par jour Evolution du taux de pauvretĂ© graphe 1: Evolution de la proportion de la popu- lation pauvre, disposant de moins de $1,25 ou $2 par jour en paritĂ© du pouvoir d’achat (ppA), selon la Banque mondiale Source : Database - Banque Mondiale Les rĂ©sultats des enquĂȘtes nationales indiquent, pour leur - baisse. En effet, selon la mĂ©thodologie rĂ©visĂ©e en 2005 (Voir encadrĂ© ci-dessous), les rĂ©sultats de l'enquĂȘte sur le Budget et la Consommation des MĂ©nages menĂ©e par l'INS montrent 6,7% en 1990 et le nombre de pauvres est estimĂ© Ă  376 000 et 2005, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvretĂ© est restĂ© stable. La Tunisie n'a pas pu Ă©radiquer la les performances macroĂ©conomiques enregistrĂ©es durant cette pĂ©riode. graphe 2 : Tendance de la pauvretĂ© selon l'ancienne Source : INS - EnquĂȘtes Nationales sur le Budget et la Consommation des MĂ©nages Les rĂ©visions successives des mĂ©thodologies de mesure de la pauvretĂ© en Tunisie ne permettent pas de cerner son ampleur dans le temps selon les catĂ©gories EncadrĂ© 4 : mĂ©thodologie adoptĂ©e par l'ins pour la mesure de la pauvretĂ© 1. DĂ©termination de l’indicateur de bien-ĂȘtre (mesure de la consommation) Mesurer le niveau de bien-ĂȘtre des mĂ©nages, par un "AgrĂ©gat de consommation" : - ment et en biens durables (telles que l’acquisi- tion d’un logement, d’un moyen de transport et - - vicesrendusparlesbiensdurablespossĂ©dĂ©sparchaque mĂ©nage. Ceci est possible (pour les enquĂȘtes de 2000, 2005, et 2010 de l’INS) pour certains biens (comme le logement), elle ne l’est pas pour plusieurs autres biens, surtout les biens d’électromĂ©nager (rĂ©frigĂ©ra- teur, machine Ă  laver, tĂ©lĂ©vision, etc.). L’estimation de la valeur des services rendus par ce type de biens nĂ©cessite la collecte d’informations sur la quantitĂ©, collecter ces informations Ă  partir de l’enquĂȘte de 2015. 2010, la valeur des services rendus par le logement : a) pour les mĂ©nages locataires par le loyer qu’ils payent b) pour les mĂ©nages qui ne payent pas de loyer, parce 2. Estimation du seuil de pauvretĂ© Pour l'Ă©tablissement du seuil de pauvretĂ©, il y a d'abord l'estimation d'un seuil de pauvretĂ© alimentaire, com- d’aboutir Ă  un seuil de pauvretĂ© global. PauvretĂ© alimentaire besoins Ă©nergĂ©tiques recommandĂ©s conformĂ©ment l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). Le besoin calorique re- commandĂ© pour chaque individu enquĂȘtĂ© est calculĂ© Ă  partir des donnĂ©es anthropomĂ©triques et le niveau La nouvelle mĂ©thodologie utilise la mĂ©thode du poids idĂ©al pour dĂ©terminer les besoins individuels. En 2005, on utilisait une estimation sur la base du poids rĂ©el. Le seuil de pauvretĂ© alimentaire est calculĂ© en multi- pliant le coĂ»t mĂ©dian d’un Kcal du groupe de mĂ©nages de rĂ©fĂ©rence (les 20% les plus pauvres en Tunisie) par le besoin Ă©nergĂ©tique recommandĂ© au niveau de chaque strate. La mesure de la pauvretĂ© est apprĂ©hendĂ©e en Tunisie Ă  tra- vers les enquĂȘtes sur le budget et la consommation des mĂ©- nages menĂ©es tous les cinq ans, depuis 1980, par l'Institut National de la Statistique. Les rĂ©sultats des enquĂȘtes indi- quent que la pauvretĂ© n'a pas cessĂ© de reculer depuis 1980. Selon les statistiques de la Banque Mondiale, la Tunisie a dĂ©jĂ  atteint l'objectif de rĂ©duire de moitiĂ© la population vivant Cette proportion se situait en 2010 Ă  1,06% de la population, contre 5,87% en 1990. Soit un niveau cinq fois moins Ă©levĂ©. 7