2. Définition de la comptabilité analytiqueDéfinition de la comptabilité analytique
La comptabilité analytique est un mode de traitement des données dont les objectifs
essentiels sont les suivants :
D’une part :
Connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise ;
Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits pour les comparer
aux prix de ventes correspondants ;
D’autre part :
Etablir les prévisions de charges et produits courants ;
En constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent ;
3. Objectifs de la comptabilité analytiqueObjectifs de la comptabilité analytique
1- La comptabilité analytique décrit les événements qui se produisent à l’intérieur
de l’entreprise.
Entreprise
Biens et
services
Produits
Comptabilité
générale
Comptabilité
analytique
Comptabilité
générale
4. 2 - La comptabilité analytique fournit des informations correspondant aux besoins
d’analyse propres à l’entreprise ;
3 - La comptabilité analytique fournit des informations fréquemment et rapidement ;
4 - La comptabilité peut décrire l’avenir, et ensuite, comparer les réalisations aux
prévisions.
Fournir à la direction des informations préalables afin que celle-ci prenne ses
décisions et exercer son pouvoir de contrôle.
5. Comparaison entre la CAE et la CGComparaison entre la CAE et la CG
Critères de comparaison Comptabilité générale Comptabilité analytique
Au regard de la loi Obligatoire Facultative
Vision de l’entreprise Globale Détaillée
Horizons Passé Présent - futur
Natures des flux observés Externes Internes
Documents de base Externes Externes et internes
Classement des charges Par nature Par destination
Objectifs Financiers Économiques
Règles Rigides et normative Souples et évolutives
Utilisateurs Tiers + direction Tous les responsables
Nature de l’information Précise, certifiée,
formelle
Rapide, pertinente,
approchée
6. La notion de coûtsLa notion de coûts
Sommes de charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable. Un
coût est défini par trois caractéristiques suivantes.
Le champ d’application du calcul :un moyen d’exploitation, un produit, un
stade d’élaboration du produit…
Le contenu : les charges retenues en totalité ou en partie pour une période
déterminée ;
le moment de calcul : antérieur ou postérieur à la période considérée.
7. Fonction économiqueFonction économique
Administration, distribution,
production…
Moyen d’exploitationMoyen d’exploitation
Magasin, rayon,bureau, usine,
atelier, machine…
Activité d’exploitationActivité d’exploitation
Marchandise vendue, produits
vendus, services vendus…
ResponsabilitéResponsabilité
Directeur technique, commercial,
chef d’atelier…
Autres champsAutres champs
d’exploitationd’exploitation
ChampChamp
d’applicationd’application
Contenu
Contenu
Coût variable
Coût direct
Coût com
plet
Autres Coûts
Momentdecalculdescoûts
8. La valorisation des stocksLa valorisation des stocks
Les stocks sont constitués de l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle
d’exploitation de l’entreprise pour être :
Soit vendus en l’état
Soit consommés au premier usage dans le processus de production de
l’entreprise
1- Définition1- Définition
10. Il permet de connaître à tout moment les stocks en valeur et en quantité, grâce à
la tenue systématique des fiches de stocks.
La méthode de l’inventaire permanent détermine le stock théorique. Celui-ci doit
être systématiquement comparé au stock réel calculé à partir d’un inventaire
physique à la fin de l’exercice comptable.
2- l’inventaire permanent2- l’inventaire permanent
On constate le plus souvent un écart entre le stock final théorique et le stocks final
réel, constituant une différence d’inventaire.
Stock réel > stock théorique
Stock réel < stock théorique
Différence d’inventaire favorable
Différence d’inventaire défavorable
11. 3- valorisation des mouvements de stocks3- valorisation des mouvements de stocks
Pour évaluer les stocks, il est nécessaire de valoriser : les entrées et les sorties.
Achats Production DistributionStocks Stocks
Entrée en stock des
approvisionnements
Sortie de stock pour
la production
Entrée en stock de la
production
Sortie de stock pour
la vente
13. L’entreprise FANDENGO utilise une matière première pour la fabrication de
produits semi-finis dans un atelier.
Le mois de mars, les entrées et les sorties ont été les suivantes :
1. 3 / Stocks initial de 1 000 kg à 4, 45 dhs le kg
5. 3 / bon de sortie n° 1 de 200 kg
9. 3 / bon de réception n°1 de 600 kg à 4, 50 dhs le kg
12. 3 / bon de sortie n° 2 de 250 kg
20. 3 / bon de sortie n° 3 de 150 kg
28. 3 / bon de réception n°2 de 500 kg à 4, 60 dhs le kg
28. 3 / bon de sortie n° 4 de 600 kg
Exemple des mouvements de stocksExemple des mouvements de stocks
14. 4- méthodes valorisation des mouvements de stocks4- méthodes valorisation des mouvements de stocks
Les trois méthodes de valorisation des sorties de stocks sont :
Méthodes du coût unitaire moyen pondéré en fin de période de référence ou
après chaque entrée (CUMP)
Méthodes du premier entré / premier sorti (FIFO)
Méthodes du dernier entré / premier sorti (LIFO)
15. Le passage des charges de la CG aux charges de la CAELe passage des charges de la CG aux charges de la CAE
La CAE doit fournir des informations économiquement significatives en matière
de coûts et de résultats. Ceci implique à l’évidence que les charges entrant dans son
réseau soient également économiquement significatives eu égard à l’activité de
l’entreprise.
Les différences de conception entre la CAE et la CG conduisent à un retraitement
des charges de la CG pour déterminer les charges qui doivent entrer dans le réseau
de la CAE.
16. Les charges non incorporables :Les charges non incorporables :
Ce sont des charges qui ont été régulièrement comptabilisées en classe 6 suivant les
critères de la CG mais qui ne reflète pas les conditions normales d’une exploitation de
l’entreprise.
L’incorporation de ces charges viendraient artificiellement majorer le coût des
produits, empêchant de juger les évolutions significatives des coûts dans le temps.
Les charges supplétives :Les charges supplétives :
Ce sont des charges qui n’ont été pas comptabilisées en classe 6 suivant les critères de
la CG mais que la CAE retient.
Il s’agit de charges prises en compte chaque fois qu’un facteur de production est
utilisée gratuitement c’est à dire sans généré de charges.
17. Charges incorporées
en CAE
Charges de la
CG
Charges non
incorporables
Charges
supplétives
= - +
L’incorporation des charges :L’incorporation des charges :
18. La méthode des coûts completsLa méthode des coûts complets
Ce sont des coûts obtenus en incorporant la totalité des charges incorporées.
Les méthodes de coûts complets s’appuient sur la mise en place d’une typologie des
charges en directes et charges indirectes.
Ce sont des coûts obtenus en incorporant la totalité des charges incorporées.
Les méthodes de coûts complets s’appuient sur la mise en place d’une typologie des
charges en directes et charges indirectes.
19. Charges incorporées de la CAE
Charges directes : leur affectation
se fait sans hypothèses
ou calcul intermédiaire
Charges indirectes : leur imputation
nécessitent un calcul intermédiaire
avant leur imputation à un coût
Matières premières ;
Main d’œuvre directe ;
Frais de publicité spécifique à un
produit …
Dotations aux amortissements des
machines ;
Frais d’entretien des machines ;
Frais d’administration…
20. Traitement des charges indirectes :Traitement des charges indirectes :
Charges
Indirectes
Affectation
Centres d’analyse
Objets de
coûts
Affectation
Grâce à des clés de
répartition technico-
comptables (surfaces
occupées, puissances
installées…)
En fonction des
unités d’œuvre
consommées par les
objets de coût
21. Les centres d’analyse :Les centres d’analyse :
Un centre d’analyse est une division de l’unité comptable où sont analysés des éléments
de charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts des produits
intéressés.
Un centre d’analyse est une division de l’unité comptable où sont analysés des éléments
de charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts des produits
intéressés.
Centre d’analyse
Centres d’analyse auxiliaires :
Dont l’essentielle de l’activité est
Constitué de prestations de
services à d’autres centres
Centres d’analyse principaux :
Dont l’essentielle de l’activité
s’exerce
sur des produits
Centres d’analyse
Principaux opérationnels :
Dont l’unité d’œuvre est
une unité physique
Centres d’analyse
Principaux de structure :
Dont l’unité d’œuvre est
une assiette de frais
22. Les unités d’œuvre :Les unités d’œuvre :
L’unité d’œuvre est l’unité physique permettant de mesurer l’activité déployée par
un centre et d’imputer ses prestations aux coûts de produits.
Le choix de l’unité d’œuvre peut être :
La main d’œuvre directe
L’heure machine
Le nombre de unités de matières …
Le calcul du coût de l’unité d’œuvre, pour une période donnée, est le quotient :
L’imputation du coût du centre aux coûts de produits se fera proportionnellement
au nombre d’unités d’œuvre consommées par le produits objets de coûts.
L’unité d’œuvre est l’unité physique permettant de mesurer l’activité déployée par
un centre et d’imputer ses prestations aux coûts de produits.
Le choix de l’unité d’œuvre peut être :
La main d’œuvre directe
L’heure machine
Le nombre de unités de matières …
Le calcul du coût de l’unité d’œuvre, pour une période donnée, est le quotient :
L’imputation du coût du centre aux coûts de produits se fera proportionnellement
au nombre d’unités d’œuvre consommées par le produits objets de coûts.
Coût du centre d’analyse
Nombres d’unités d’œuvre fournies
23. Les grandes étapes du calcul des coûts :Les grandes étapes du calcul des coûts :
Coût de revient
Coût de production
des produits vendus
Coût d’achat des
matières et fournitures
Coûts de distribution
+
=
24. Coût d’achat = prix d’achat +frais accessoires d’achat + les charges
indirectes d’approvisionnement
Coût de production = coût d’achat des matières premières et fournitures
consommables + main d’œuvre directes + les charges indirectes de
production
Coût de distribution = les charges directes commerciales + les charges
indirectes de distribution
Coût de revient = Coût de production + Coût de distribution + Coût hors
production
Coût d’achat = prix d’achat +frais accessoires d’achat + les charges
indirectes d’approvisionnement
Coût de production = coût d’achat des matières premières et fournitures
consommables + main d’œuvre directes + les charges indirectes de
production
Coût de distribution = les charges directes commerciales + les charges
indirectes de distribution
Coût de revient = Coût de production + Coût de distribution + Coût hors
production
25. Organisation générale de la méthode :Organisation générale de la méthode :
Charges d’achat Charges de production
Charges de
distribution
Frais généraux
Coût d’achats de
matières achetées
Coût de production des produits fabriqués
Coût de production des produits vendus
Coût de
distribution
Quote-part des
frais généraux
Coût de revient des produits vendus
stocks
stocks
Charges
directes
Charges
directes
Charges
directes
CA CI CA CI CA CI CA CI
Coût hors production
26. Ce sont des coûts obtenus en incorporant qu’une partie des charges
pertinentes en fonction du problème traité.
Les méthodes de coûts partiels s’appuient donc sur la mise en place
d’une typologie des charges
Ce sont des coûts obtenus en incorporant qu’une partie des charges
pertinentes en fonction du problème traité.
Les méthodes de coûts partiels s’appuient donc sur la mise en place
d’une typologie des charges
Charges Directes Charges Indirectes
Charges Fixes
Charges variables
La méthode des coûts partielsLa méthode des coûts partiels
27. Charges variables
Ce sont des charges qui varient
avec le volume d’activité de
l’entreprise.
Charges fixes Ce sont des charges indépendantes
du volume d’activité de l’entreprise.
activité
charges
y = a
activité
charges
y = ax
28. • Le compte de résultat différentiel
– L’utilisation des charges variables permet de mettre en
évidence des résultats intermédiaires par le calcul de
coûts partiels et de marges.
Résultat Différence entre prix de vente et coût de
revient
Marge Différence entre le prix de vente et un coût
partiel ; on obtient plusieurs marges qui se
définissent par référence au coût partiel qui a
permis leur calcul.
29. Par rapport à un coût variable ; on obtient une marge sur coût
variable.
Chiffre d’affaires : CA
P x Q
Charges variables : CV
Marges/coûts variables
CA – CV
Charges fixes : CF Résultat
30. Les trois notions, chiffre d’affaire, charges variables et marges
sur coûts variable, sont proportionnelles aux quantités.
Ainsi sont définis :
Taux de charges variables
Rapport des charges variables totales sur
le chiffre d’affaires.
Taux de marges sur
coûts variables
TCV = CV / CA
Rapport entre la marge sur coût
variable et le chiffre d’affaires.
TMCV = MCV / CA