1. D ESMOstory
MOTOTRANS
Cousines d'Espagne
Dans «les aventures d’un
Ducatiste» (Desmo 7 à 13),
j’ai fait allusion à des Ducati
fabriquées sous licence
en Espagne par la société
Mototrans. Pour ce volet
de l’histoire de la marque,
un petit voyage dans le
temps s’impose, l’aventure
espagnole s’étant terminée
en 1982...
Marc Poels – docs Oriol Chias,
José Gazulla, Julio Marcos
48
Ici au départ sur une 250 en 1965, ou sur un
circuit urbain en 1966, Fargas fut le plus titré
des pilotes Mototrans.
1er épisode : les débuts La «24 Horas», l’un des modèles phare de la
production Mototrans...
2. D ESMOstory
T
out commence en 1941 à Barcelone, place sous licence, faute de disposer des
juste à la fin de la sanglante guer- moyens propres pour couvrir les besoins
re d’Espagne. En pleine période de
pénurie, la firme Maquitrans (Maquinaria y
Elementos de Transporte) voit le jour : elle
construit, répare et entretient des trolley-
du pays. C’est notamment ce qui avait
conduit Fiat à installer Seat en Espagne,
Renault Fasa, Simca Barreiros, etc... Je me
souviens d’ailleurs que sur pratiquement
À ses débuts Angel Nieto a couru sur
des Ducati Mototrans.
Une des 125 Marianna prêtées par
Mototrans et la compétition
bus et des tramways. Cette société crée tout ce que l’on trouvait dans le pays à cet- l’usine italienne pour les 24 H de
À
l’époque où Mototrans a démarré, l’Espagne vivait Virgili, avant de faire carrière chez Derbi. Les succès boîte à 8 rapports, développant 24 ch à 16 000 tr/mn. C’était
en 1952 un département de construction te époque, on pouvait lire : « elaborado con Montjuic 1957. pratiquement en autarcie, même sur le plan de s’enchaînèrent en vitesse pure, en courses de côtes et en malheureusement insuffisant pour être compétitif au
de tricycles de livraison motorisés, dont productos nacionales » : ça ressemblait à la compétition. Or il existait dans le public un endurance (il serait trop long d’en dresser l’inventaire). niveau international, et deux machines seulement furent
Ingénieur italien émigré en Espagne,
la diffusion commence effectivement en ce que l’on connaissait, mais le goût ou la Armaroli était le préparateur de Fargas. très grand intérêt pour les courses de motos et dès le Aux 24 H de Montjuïc 1960, Villa-Balboni parvinrent à construites. Faute au nouveau règlement de la FIM, qui
1954 dans un pays encore largement sous- qualité n’étaient pas toujours exactement début, Mototrans a attaché beaucoup d’importance aux s’imposer sur une 175 devant une BMW 600, deux autres limitait à deux le nombre de cylindres en 125, le projet fut
motorisé. En 1952 est également présenté comparables... Spaggiari et Mandoli, victorieux aux 24 retombées commerciales des victoires obtenues par des Ducati terminant aux 3e et 4e places. stoppé en 1966. Mais Mototrans ne voulut pas en rester là
au salon de Barcelone un scooter à moteur Maquitrans apporte le capital et les installa- H de Montjuic 64 sur une Mototrans 285. modèles proches de la série. Dès 1951, des Cucciolos Au moment où Mototrans faisait véritablement son entrée et annonça la construction de la MT quatre cylindres en
bicylindre deux temps de 188,5 cm3, qui tions, Cliper la connaissance du secteur, ain- avaient déjà pris part à des épreuves de régularité et de sur la scène sportive, Ducati mettait officiellement fin à sa 250 et 350 cm3...
ne débouchera jamais sur une production si que beaucoup d’ambition. Le propriétaire vitesse et en 1956, Micromecanica importa d’Italie trois participation au championnat du monde. Une bonne partie Développée par l’ingénieur Armaroli avec l’assistance
en série. En Espagne, les Ducati italiennes de Cliper se nomme Eusebio Andreu Virgili, Ducati Mariana, deux 100 et une 125. Au guidon de cette du département course, ingénieurs et pilotes, fut donc de Taglioni (qui se rendit à de nombreuses reprises à
arrivent à Madrid grâce à Alejandro Maifava, l’un des seuls parmi les partenaires qui dernière, Fargas, associé à Manuel Relats, emporta la vic- transféré à Barcelone, ce qui est fort peu connu. Barcelone), c’était un quatre cylindres en ligne vertical
qui y importe les moteurs Cucciolo... entend quelque chose à la moto. En 1958 toire de la catégorie aux célèbres 24 heures de Montjuïc Au cours des années suivantes, Mototrans bénéficia ainsi à double ACT à 24 soupapes et 6 vitesses, donné pour 50
est constituée une société commune appe- et la 6e place au général. Il termina également 3e au de toute la technologie et des moyens que lui procurait ch à 14 000 tr/mn. Elle fit ses premiers essais en 1967 aux
La genèse lée Mototrans. Installée rue Almogaveres à Grand Prix d’Espagne et remporta de nombreuses courses la Ducati S.p.A.. Spaggiari, Villa, Farné et bien d’autres mains de Spaggiari et fut engagée cette même année
Barcelone, avec tout l’outillage nécessaire de côtes, dont il se fit une spécialité. Par la suite, fidèle participèrent à de nombreuses courses pour Mototrans au Grand Prix d’Espagne, comptant pour le championnat
En 1955, la société Micromecanica S.A. de à la fabrication de motos de qualité, elle parmi les fidèles de la marque, il s’illustra en compétition aux côtés des pilotes locaux. du Monde. Malheureusement Spaggiari ne termina pas
Barcelone, mieux connue sous son nom importe encore certaines pièces d’Italie. jusqu’en 1970, combinant ses activités sportives avec de En 1962, Spaggiari remporta le championnat d’Espagne la course et le projet fut abandonné pour des raisons
commercial de Cliper, reprend l’importation À partir de ce moment cesse la distribu- nombreuses autres fonctions au sein de l’usine. 125 au guidon d’un twin construit par l’usine italienne économiques. Un an plus tard dans la même épreuve, elle
et la fabrication partielle de motos légères et tion des Cucciolo et des modèles 98. Le En 1957, trois 125 Gran Sport préparées initialement pour quelques années plus tôt. De plus, Fargas–Rippa, sur une n’effectua que quelques tours décevants. Ce projet avait
de tricycles motorisés par le Cucciolo (petit 2 décembre 1959, Mototrans présente la le Milan-Tarente (entre-temps annulé) terminèrent aux Mototrans 250 préfigurant la « 24 Horas », renouèrent coûté très cher et par ailleurs, les résultats étaient à la
chien), un 48 cm3 quatre temps produit par Ducati 125 Sport à l’hôtel Avenido Palace à trois premières places des 24 H de Montjuïc. La première, avec la victoire aux 24 H de Montjuïc devant une Bultaco baisse, faute de motos compétitives.
l’usine Ducati dès 1946 et, désormais porté Barcelone. Ce modèle développant 10 ch à pilotée par Spaggiari et Gandosi, emporta la victoire 175 et une Velocette 500. En 1964, face à 47 équipages En 1968, Fargas parvint quand même à décrocher encore
à 65 cm3. Les moteurs Cucciolo importés 8 000 tr/mn, capable d’atteindre 110 km/h, absolue à la moyenne de 93 km/h ! L’année suivante, inscrits, Spaggiari–Mendoli imposèrent leur prototype quelques victoires sur sa 298 concoctée par Armaroli sur
en Espagne furent utilisés par d’innom- est lancé sur le marché à partir de 1960. Il Mandoli et Maranghi remportèrent à nouveau l’épreuve Mototrans 285 cm3, une 250 réalésée à 79 x 57,8 mm. Tous la base d’une 24 Horas. En 1969, tous les deux annoncè-
brables petites firmes locales pour équiper est pratiquement la copie conforme de celui sur une 125 Gran Sport, devant quatre autres Ducati et les records de l’épreuve furent battus, la vitesse moyenne rent leur retrait de la compétition et en 1970 se clôturait
leurs cadres de bicyclettes. Cliper assure qui est produit en Italie depuis 1955... face à des motos de toutes cylindrées. Cinq Ducati au de 100 km/h étant dépassée pour la première fois par l’ère de gloire des monos Mototrans. Les moyens finan-
également la distribution de la Ducati 98 départ, et cinq à l’arrivée aux cinq premières places ! les vainqueurs. Fargas et Spaggiari furent les pilotes de ciers ne suivaient plus et les Italiens étaient rentrés chez
cm3 monocylindre culbuté dans ses deux L’expansion En 1959, à la veille de la sortie de la Mototrans 125 Sport, pointe de Mototrans, remportant de nombreuses victoires eux... Ricardo Fargas, encore lui, était cependant parvenu
versions, Turismo et Sport. Ces motos Fargas remporta la victoire en 125 au GP inter disputé tant dans les courses nationales qu’internationales en à convaincre la direction d’importer vingt Ducati 750, ce
surpassent nettement en performances les À cette époque, le monde motocycliste également à Montjuïc et au GP d’Espagne, les Ducati 125/175/250. qui à l’époque n’était pas une sinécure. Malgré leur prix
50 125 2T alors produites en Espagne. espagnol se divise entre «Bultaquistes» terminèrent aux cinq premières places en 125. très élevé, elles furent vendues rapidement et quelques-
En 1954, un certain Fabio Taglioni prend et «Montesistes», outre les propriétaires Les protos 4 cylindres unes furent utilisées en compétition. Par la suite, des 750,
ses fonctions chez Ducati à Borgo Panigale de Lube, Isso, Derbi, Narcla, MV, Ossa, Des Italiens à Barcelone En 1965, l’ingénieur italien Bartolotti vint s’installer en 860 et Pantah prirent la relève et remportèrent notamment
et au vu du potentiel de développement de Peugeot, Guzzi, etc, lesquelles présentent Intéressée par l’expérience espagnole, l’usine italienne Espagne dans le but de développer la 125 que Mototrans les 24 H de Monjuïc en 1975 et 1980. Après la fermeture de
la production annoncée, il s’avère bientôt un caractère nettement plus utilitaire que permit à Virgili d’y faire courir des Ducati et de nombreux avait demandé à Fabio Taglioni. Il s’agissait d’un quatre Mototrans, Ducati s’y imposa encore en 83, 85 et 86, ultime
que la petite société Micromecanica ne sportif. Il n’existe en fait pas de motos qui pilotes locaux participèrent avec succès aux compéti- cylindres face à la route incliné à 40°, refroidi par air, à édition de la célèbre épreuve catalane. Mais cela, c’est
sera pas de taille à suivre le mouvement. proposent la qualité et les caractéristiques tions nationales — Angel Nieto notamment courut pour double ACT et 16 soupapes, non desmo et équipé d’une de l’histoire italienne !
En 1957, Maquitrans et Cliper concluent que l’on retrouve dans la production de
donc un accord pour construire ensemble Ducati Mototrans, telles l’arbre à cames en
des motocyclettes en vue de faire face à tête, la distribution à couples coniques, et
la très forte demande intérieure. Comme l’utilisation de composants haut de gamme
la politique de Franco freine les impor- pour les fourches et les freins. De plus,
tations par des taxes très élevées, il n’y le système d’alternateur-régulateur, avec
a pas d’autre choix que de produire sur vis platinées et condensateur externes au Alors que Audarell (Montesa
n° 8) et Canellas (Bultaco
n° 2) s’envolent, Fargas (n°
24) passe la compression.
L’arrivée des 24 H de
Montjuic 57, où l’équipe
Ducati s’offrit le luxe de
décider qui passerait la
ligne d’arrivée en premier...
Fargas, l’homme à l’étoile,
sur une Ducati 125 italienne
prêtée à Virgili.
Création purement
Mototrans, la MT 250 4
cylindres n’a pu justifier les
budgets qu’elle a englouti...
Bruno Spaggiari courut
régulièrement pour
Mototrans alors que Ducati
avait arrêté la compétition.
125 TS (1961-1965) : deuxième modèle produit par Mototrans, la 125 TS était quasiment
identique au modèle italien. 8 ch et 90 km/h.
3. D ESMOstory
Toutes ces motos sont présentes au restant pratiquement inchangés, hormis
salon de Barcelone de 1960. Leur image de nouvelles couleurs. La 200 TS sort au
est dopée par l’excellente réputation que même moment pour remplacer la 175
Ducati s’est forgée dans les compéti- TS. Mais l’événement majeur est la mise
tions internationales et locales. Des pilotes en production du modèle le plus original
comme Ricardo Fargas, Angel Nieto et que Mototrans ait produit : la 24 Horas
Bruno Spaggiari, contribuent d’ailleurs aux (voir encadré). La moto, basée sur celle
succès sportifs de la marque en Espagne qui a remporté la 5e victoire d’une Ducati
(voir encadré). Mototrans aux 24 heures de Montjuich
l’année précédente, fait forte impression,
L’âge d’or tant par ses performances que par son
esthétique. La presse est euphorique et le
En 1963, Mototrans met en fabrication public conquis par cette compétition-client
la 250 Deluxe, dérivée de la Diana 250 semblable à celles qu’il a vu gagner en cour-
italienne. Mais elle adopte un alésage de se. C’est l’une des machines les plus rapides
69 mm et une course de 66, au lieu des de la production nationale. Félix Ferrer fut
74 x 57,8 mm préférés par Taglioni. Ce fut l’un des artisans les plus actifs de ce projet,
la première vraie marque d’indépendance comme de beaucoup d’autres d’ailleurs : il
manifestée par Mototrans à l’égard de fut aussi essayeur et travailla dans tous les
Ducati. La même année, Mototrans com- départements techniques de l’usine — c’était
mence à fabriquer deux cyclomoteurs de un peu le Taglioni espagnol !
Ducati Italie, vu le développement de ce Cette époque représente véritablement la
secteur : un modèle à châssis ouvert, période faste de Mototrans — il fut ques-
le Piuma et, un autre plus sportif, le 48 tion un moment de l’absorption de la
Sport, tous deux dotés d’une boîte à trois marque Ossa ! Mototrans fait même une
rapports. incursion dans le domaine des quatre
En 1965, les nouvelles installations de roues en équipant de ses moteurs 250 les
Mototrans sont terminées et l’année voitures Artéx Sélex de formule 4. Mais
s’achève avec plus de 13 000 machines c’est aussi à partir de ce moment que les
Le moteur de la 125 Sport... en dessous celui vendues, en majorité des cyclomoteurs. Seat 600, Renault R8 et autres, commen-
En 1966 apparaissent les «ciento sesenta» Sport et TS, des 125 dont la cylindrée est passée à 156 cm3. Hélas, Mototrans perd aussi l’un de ses cent à éroder sérieusement le marché de la
de la 250 Deluxe.
principaux dirigeants : Virgili quitte l’en- moto en Espagne...
volant magnétique, représente une solution d’ailleurs deux motos de ce type en version Version espagnole de l’Elite 204 (1961-1968), treprise en raison de dissensions avec les
réellement d’avant-garde dans les années italienne, pilotées par Leopoldo Tartarini et elle diffère aussi de sa soeur italienne par autres membres de l’équipe en place et La suite de l’aventure Mototrans dans notre
60. Le résultat final est séduisant : les motos Giorgio Monetti, qui ont bouclé un tour du ses carters moteurs latéraux identiques à malheureusement, ceux qui restent alors prochain numéro. Grâce aux recherches de Marc
sont certes plus chères que leurs concur- monde de 60 000 km fin 56 début 57. Ce ceux de la série 125. n’entendent pas grand chose à la moto, Poels, vous découvrirez dans ce second épisode
52 rentes directes à moteur 2T, les Bultaco fut le modèle le plus vendu en Espagne, n’en voyant que l’aspect commercial... les déboires de l’usine espagnole et une très belle
Tralla 101 et Montesa Brio 110, mais le où je me souviens l’avoir fréquemment En 1966, les 125 Sport et TS se muent en machine, la Vento ! Il n’existe aucune source en
produit justifie amplement la différence de vu attelé à un side-car ! Une version plus 160 Sport et TS par une augmentation de français sur le sujet, alors rendez-vous est pris
prix. sportive est également présentée sous la cylindrée à 156 cm3, les autres éléments avec les passionnés de l’histoire de la marque...
En 1961, la production s’étend à la version l’appellation 200 Elite, avec un moteur de
plus calme de la 125 Sport : la 125 TS se 204 cm3 et un réservoir particulièrement
distingue par un moteur dégonflé à 8 ch original. La version espagnole se différen-
et par un guidon haut. Le modèle 175 TS cie de sa cousine italienne par quelques
fait également son apparition : «la Ducati détails, comme la position du bouchon et le
parfaite», reconnue pour sa grande fiabi- remplacement des «ailes» métalliques par
lité et ses bonnes performances. Ce sont de simples décalcomanies.
La "24 Horas"
C’est le modèle le mieux connu de la production Mototrans et vitesses. Mais celle-ci ressemblait davantage à la 250 Deluxe 5 vitesses aux rapports spécifiques. Avec ses soupapes de
pourtant, elle ne fut produite qu’à environ 2 000 exemplaires. qu’à la 24 Horas, dont la ligne était nettement plus agressive 35 et 30 mm, il développait 25-26 ch à 8 250 tr/mn. Donnée
Présentée au salon de Valence 1965, elle fut considérée par les avec son réservoir polyester de 20 l., ses commandes reculées, pour une vitesse maxi de 160 km/h, la 24 Horas pouvait 250 Deluxe : extrapolée à partir de la 200,
Espagnols comme l’une des plus belles motos de son temps — sa selle dosseret et sa couleur rouge soulignée de blanc. Son vraiment rivaliser avec sa cousine italienne à qui elle rendait cette 250 fut fabriquée de 1963 à 1972. 20
aujourd’hui c’est une pièce de collection rare et recherchée. moteur 246,8 cm3 reprenait les cotes (69 x 66) de la 250 Deluxe, 7 à 8 km/h en pointe, ce qu’elle compensait par une partie ch, 140 km/h, boîte 4 puis 5 vitesses.
Les Italiens avaient développé en 1964 une version plus spor- et n’était donc pas une copie de son homologue bolognaise de cycle supérieure avec sa fourche Marzocchi (puis Betor de
tive de la 250 Diana : la Mach 1, dotée d’un Dell’Orto de 248,6 cm3 (74 x 57,8). Équipé d’un carburateur Amal de 27 mm, fabrication espagnole), ses freins Grimeca de 200 mm, plus Une superbe 125 S. Par rapport à la TS, la
Sport profitait d’un réservoir, d’une selle et
29 mm, de grosses soupapes de 40 et 36 mm et d’une boîte cinq c’était le premier bloc Mototrans à bénéficier d’une boîte puissants, ses jantes Akront en alu... Elle profitait aussi d’un Ricardo Fargas, «Roi de la Montagne» sur sa Victorieuse en catégorie Junior sur le circuit de Montjuic en de gardes-boue affinés.
repose-pied repliable pour le passage du kick. On en fabriqua 298 spéciale préparée par Armaroli lors d’une 1963, une 125 Ducati dérivée de la série (notez les pattes de
500 dans une première phase, suivie de deux autres séries course de côte. fixation des boîtes à outils sur le cadre). La 175 TS, robuste et endurante avec ses
Une 24 Horas 3e série, reconnaissable à son frein avant produites jusqu’en 1974. Les dernières jouissaient de quelques 12 ch pour 130 km/h, elle remporta un gros
double came et à ses compteurs extérieurs. La selle et les améliorations : tambour avant double came, ensemble comp- succès.
amortisseurs de ce modèle restauré ne sont pas d’origine. teur/compte-tours externes au phare, pneu arrière large et
nouveau dosseret de selle. 150 exemplaires furent exportés en Les 50 étaient vraiment produits en grande
Angleterre en août 1971, car il y avait du tirage à cette époque série. Ici un Cadet 48 de 1968.
entre l’importateur Ducati officiel Vic Camp et l’usine italienne.
La belle 200 TS, plutôt chic pour une
Elle y fut plus connue sous le sobriquet de « 24 Horrors », utilitaire comme vous pouvez le voir...
rebaptisée ainsi par un propriétaire mécontent d’avoir cassé
son moteur après seulement 1 600 km ! Selon Mick Walker, le
défaut principal de cette moto provenait de la qualité de l’acier
utilisé pour la fabrication de l’arbre à cames et des soupapes : Un musée à Guadalest
Merci au Museo-Colleccion
il suffisait de les remplacer par les équivalents 175/200 italiens de Vehiculos Historicos Vall
pour résoudre le problème. Faute d’équipement adéquat sur de Guadalest qui a mis à notre
place, des pièces fabriquées à Barcelone furent d’ailleurs disposition certaines de ses photos.
régulièrement amenées en Italie par Ricardo Fargas pour leur Situé près d’Alicante, il permet
faire subir des tests de qualité. Mes correspondants espagnols d’admirer une très bel éventail de
du club Mototrans ont fortement insisté pour qu’il soit dit que la Fargas sur la Ducati 285 préparée par Armaroli. José Maria Arenas, en passe de gagner la course de la production espagnole. www.
24 Horas représente pour eux une véritable gloire nationale !!! Notez le cadre renforcé sous le moteur. côte de Sant Feliu de Codines en 1962. museovehiculosguadalest.com/