L’atelier de consensus (« Consensus Workshop » en anglais) est un puissant outil d’intelligence collective créé par ICA (Institute of Cultural Affairs, une ONG qui œuvre au développement humain).
Cet atelier permet de construire collectivement une réponse riche à une question complexe en intégrant successivement les points de vue de chacun. Il permet par là- même d’aligner la compréhension et l’engagement des participants.
2. L’atelier de consensus (« Consensus Workshop » en anglais) est un puissant outil
d’intelligence collective créé par ICA (Institute of Cultural Affairs, une ONG qui œuvre
au développement humain).
Cet atelier permet de construire collectivement une réponse riche à une question
complexe en intégrant successivement les points de vue de chacun. Il permet par là-
même d’aligner la compréhension et l’engagement des participants.
Matériel
Fondamentalement, le Consensus Workshop peut se faire avec quasiment aucun matériel. Dans la
pratique, cependant, nous recommandons :
- Un sticky wall (disponible chez Goood!, bien sûr :-)
- Plusieurs grandes feuilles (A3 idéalement) pour afficher le sujet et la réponse
- Des feuilles A4 de couleur pour les titres
- Des bandes de papier au format « carte de correspondance » (1/3 de A4) pour les idées
- Du papier de brouillon, des marqueurs et des crayons
Animation
Cet atelier doit impérativement être animé par un facilitateur, qui ne participe pas à la production.
Notre expérience a montré que, à chaque fois que ce n’est pas le cas, la qualité des résultats et la
satisfaction des participant est amoindrie.
Clarification de la question
Le facilitateur commence par valider auprès des participants le sujet de l’atelier, exprimé sous forme de
question ouverte. Lorsque l’atelier est commandité par un tiers le facilitateur aura pris le soin de faire
un travail préalable de problématisation. Si la question n’est pas claire, les participants peuvent poser
des questions et le facilitateur peut reformuler la commande pour que celle-ci fasse l’unanimité.
Cette phase peut être très rapide mais elle est importante car on ne peut pas construire un bon
consensus sur une question qui n’est pas unanimement partagée.
Lors que tout le groupe est d’accord sur la question à traiter, le facilitateur affiche cette dernière en
grand sur le mur. Elle y restera pendant toute la durée de l’atelier.
Réflexion individuelle
Les participants sont ensuite invités à lister individuellement tous les éléments qui, selon eux,
répondent à la question, puis à sélectionner les plus importants de leur liste.
On donne généralement un temps court, de 2 à 7 minutes.
Consensus, phase 1
Ils partagent ensuite leurs listes par petits groupes (de 2 à 4 personnes), et chaque groupe est invité à
en reformuler un certain nombre (en fonction du nombre des participants) qui seront notés sur des
tiers de A4. Il ne s’agit pas pour le sous-groupe de faire l’accumulation des listes de chacun mais de
faire émerger par consensus l’ensemble des idées exprimées dans les listes individuelles.
On leur demande alors de choisir, parmi les cartes qu’ils ont écrites, les plus importants (avec un
nombre déterminé par le facilitateur, mais qui représente au maximum la moitié des cartes ; en
général on demande entre 3 et 5 idées).
Partage et 2ème
phase de consensus
Les sous-groupes vont ensuite coller sur le sticky wall leur sélection de cartes les plus importantes, en
les groupant par similitude.
Si une carte appartient à la même catégorie ou à la même idée générale qu’une carte déjà présente,
elle est ajoutée sous celle-ci, pour former une colonne. Sinon, elle est ajoutée en ligne. Les fiches sont
ajoutées une à une et partagées au grand groupe (lues à voix haute). Le facilitateur guide les groupes
pour faire émerger des colonnes.
Lorsque toutes les cartes importantes ont été affichées, le facilitateur invite le groupe à prendre du
recul et à observer les cartes qui ont été affichées et les colonnes qui sont apparues. Il offre la
possibilité pour les participants de faire des modifications dans les regroupements.
Il invite ensuite le groupe à donner un titre synthétique à chaque colonne. Les titres sont écrits sur des
feuilles A4 de couleur et placés au-dessus des colonnes.
Le facilitateur demande alors aux participants de reprendre les cartes laissées de côté et, maintenant
que les idées les plus importantes ont été exposées, d’examiner si certaines cartes négligées au
premier tour doivent quand même figurer dans le tableau final pour que la réponse à la question
posée soit complète. On les ajoute alors (dans de nouvelles colonnes, en toute logique).
Conclusion
Maintenant que l’ensemble des idées de réponse à la question sont exposées et regroupées par
thématiques, le facilitateur invite une nouvelle fois les participants à se reculer et à considérer ce qui a
été produit.
Il rappelle la question à laquelle l’exercice cherche à répondre et relit les titre des colonnes puis invite
les participants à créer une ou deux phrases qui reprennent les titres des colonnes et qui, ensemble,
répondent à la question de l’atelier.
Cette conclusion est écrite sur une grande feuille A3 et affichée en dessous de la question.
Cet atelier peut être animé à partir de 6 personnes et jusqu’à de grands groupes (plus de 50) en
ajustant le nombre de participants dans les sous-groupes, les temps donnés aux différentes étapes et
le nombre de cartes demandées.
Pour aller plus loin
Le site d’ICA dédié aux outils de facilitation ToP™ (Technology of Participation) :
http://top-facilitation.com/empowering-tools/consensus-workshop-method
Notre formation aux outils de l’intelligence collective :
http://www.coactiv.fr/formations/methodes-et-techniques-de-participation/