1. Dix ans après la crise,
où en sommes-nous ?
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2. La crise financière :
Quel coût direct pour l’Etat ? (1/4)
• Dépenses de l’Etat durant la crise :
- Investissements dans le capital des banques
(Fortis, Dexia, Ethias) : 18,5 milliards EUR
- Prêts consentis aux banques (KBC, Kaupthing) :
8,7 milliards EUR
- Prêts accordés à la Grèce : 1,9 milliards EUR
- Participation au MES : 3,0 milliards EUR
• Total des dépenses : 32,3 milliards EUR
3. La crise financière :
Quel coût direct pour l’Etat ? (2/4)
• Recettes de l’Etat :
- Revente de participations : 5,9 milliards EUR
(dont 5,2 milliards EUR pour BNP Paribas Fortis)
- Dividendes perçus : 3,3 milliards EUR (dont 2,3
milliards EUR pour BNP Paribas Fortis)
- Remboursement des prêts (avec intérêts) : 9,7
milliards EUR (dont 1 milliard EUR)
• Total des recettes : 19,0 milliards EUR
4. La crise financière :
Quel coût direct pour l’Etat ? (3/4)
• Valorisation du solde des participations restants de
l’Etat au 30 juin 2018 : 13,7 milliards EUR
• Impact total direct pour l’Etat :
- Total des dépenses : - 32,3 milliards EUR
- Total des recettes : 19,0 milliards EUR
- Solde des participations : 13,7 milliards EUR
• Soit un bénéfice direct pour l’Etat de 400 millions EUR
5. La crise financière :
Quel coût direct pour l’Etat ? (4/4)
• Depuis la crise, imposition aux banques de nouvelles
cotisations pour un montant total de 9,4 milliards EUR
(fonds de garantie, fonds de résolution et règlement
de garantie).
• Au total, l’Etat a obtenu des moyens financiers
supplémentaires de l’ordre de 9,8 milliards EUR.
6. La crise financière :
L’impact sur le budget (1/8)
Evolution des dépenses publiques en % du PIB
7. La crise financière :
L’impact sur le budget (2/8)
Evolution des dépenses entre 2000 et 2016 en % du PIB
8. La crise financière :
L’impact sur le budget (3/8)
Répartition des dépenses de l’Etat :
9. La crise financière :
L’impact sur le budget (4/8)
Répartition des dépenses de l’Etat (Prestations sociales)
10. La crise financière :
L’impact sur le budget (5/8)
- L’évolution des dépenses publiques est principalement lié
au vieillissement de la population et aux décisions
structurelles liées aux soins de santé.
- La crise financière, hormis la dépense ponctuelle
nécessaire au sauvetage financier, n’a eu qu’un effet direct
mineur dans l’évolution sur le long terme dans l’évolution
des dépenses publiques.
- L’impact de la crise financière sur le budget est plutôt à
rechercher dans l’impact sur les recettes publiques du
ralentissement économique engendré par l’effet richesse
de la chute des marchés financiers, la restriction du crédit
et la crise de confiance.
11. La crise financière :
L’impact sur le budget (6/8)
Evolution du solde primaire en % du PIB
12. La crise financière :
L’impact sur le budget (7/8)
Evolution de la dette publique en % du PIB
13. La crise financière :
L’impact sur le budget (8/8)
Le gouvernement fédéral a dû augmenter ses recettes, et plus
particulièrement (notamment dans le cadre du Tax Shift) les
revenus du capital :
• Augmentation du précompte mobilier : de 10% à 30%
• Augmentation des taxes sur opérations de bourse
• Mise en place puis retrait de la Cotisation Complémentaire
de 4% en 2012
• Mise en place puis retrait de la taxe sur les plus-values
spéculatives en 2016
• Mise en place de la taxe sur les comptes titres en 2018
14. La crise financière :
L’impact réglementaire (1/7)
Plusieurs réglementations ont été adoptées à la suite
de la crise financière au niveau international :
• Bale III et Volcker
• Union bancaire européenne
• Fonds de protection et de garantie
• MiFIR et MiFID II
15. La crise financière :
L’impact réglementaire (2/7)
Accord de Bâle III au niveau mondial
• Les banques doivent détenir des matelas de
capitaux nettement plus élevés et la qualité de ces
matelas a été renforcée. L’objectif est d’avoir un
secteur financier plus résistant et plus solide.
• Les banques doivent être plus liquides. Leur actif
doit être composé d’une part plus importante
d’actifs liquides afin de faire face à un éventuel
Bank Run.
16. La crise financière :
L’impact réglementaire (3/7)
Union bancaire européenne basée sur 2 piliers :
• Contrôle communautaire (Banque Centrale
Européenne)
• Mécanisme visant à réorganiser ou à faire
disparaître les banques défaillantes sans effet
néfatif sur les autres banques
Un système de garantie des dépôts européen est
prévu, mais n’est pas encore opérationnel.
17. La crise financière :
L’impact réglementaire (4/7)
En Belgique, mise en place d’un nouveau contrôle du
secteur financier (modèle Twin Peaks) au lieu de la CBFA
• La BNB (sous la supervision de la BCE) contrôle toute
institution susceptible d’accepter des dépôts (Banques,
Institution de Crédit, Sociétés de bourse)
• La FSMA contrôle les intermédiaires (sociétés de
gestion, agents, …), l’intégrité des marchés (prévention
des abus) et la protection des consommateurs (analyse
des prospectus des émetteurs, application des règles
MiFID I et II par les intermédiaires financiers)
18. La crise financière :
L’impact réglementaire (5/7)
En Belgique, règles plus strictes sur la politique
interne des banques :
• Interdiction de mener des activités commerciales
pour compte propre (Proprietary Trading)
• Limites dans les bonus annuels (deux fois plus
strictes que le cadre européen, soit 50% du salaire
annuel au lieu de 100% au niveau européen)
• Nouvelles règles dans la gestion des risques qui
doit être au centre de la gestion des institutions
19. La crise financière :
L’impact réglementaire (6/7)
En Belgique, mise en place du fonds belges de
garantie des dépôts :
• Les dépôts en espèces sont couverts à
concurrence de 100.000 EUR par titulaire (au lieu
de 20.000 EUR auparavant)
• Les dépôts en titres sont ségrégés des avoirs
bancaires (obligation MiFID) et les écarts de cours
sont indemnisés à concurrence de 20.000 EUR
par titulaire.
20. La crise financière :
L’impact réglementaire (7/7)
Nouvelles réglementations européennes (MiFID et MiFIR) :
• Profil du client plus en profondeur sur 5 thèmes (KYC) :
connaissance, expérience, situation financière, horizon
temporel, aversion au risque
• Transparence totale des inducements et interdiction de
ceux-ci en gestion
• Reporting des transactions par MiFIR afin de détecter les
abus de marché et les manipulations de cours
• Meilleur information au client sur sa performance, son
degré de risque et ses coûts à court terme et à long terme.
21. En conclusion (1/2)
• Sur les effets directs de la crise :
- La crise financière de 2008 n’a pas engendré de coût
direct pour l’Etat. Le sauvetage des banques s’avère
même être une bonne affaire pour l’Etat et donc pour
les contribuables.
- L’impact indirect de la crise financière a mis en
évidence la plus grande faiblesse des Etats
européens, à savoir leur endettement trop important
lié à des déficits budgétaires récurrents et la
nécessité de régler ces problèmes structurels.
22. En conclusion (2/2)
- Une réglementation accrue protège plus efficacement
les épargnants, mais a pour conséquence une
augmentation du coût des prestations et une diminution
de la concurrence en la matière suite au phénomène
de concentration.
• Sur le contexte politique :
- L’assainissement des finances publiques est un sujet
politiquement sensible auprès de la population et crée
un sentiment négatif envers l’UE (Italie, Grèce, France
…).
- L’évolution des pays en voie de développement génère
une pression sur les prix de par l’augmentation de la
demande des biens de consommation.