1. 19 septembre, 2011 <br />Rapport d’Emilie: Camp de lecture Pobé-Mengao <br />Globalement, j'étais très heureux de participer au camp de Pobé-Mengao et surtout compte tenu du fait que c’était le premier de Pobé. Du 8 au 13 septembre, nous avons suivi l'emploi du temps du camp préparé en Juin. Les enfants ont adoré les différentes sessions: activités de lecture, arts, chants, etc. Pendant les premiers camps, il y avait des plaintes que les livres sur la santé maternelle et le VIH/SIDA étaient trop difficiles et n'ont pas répondu à l’objectif souhaité pour les élèves. A Pobé, Dounko a modifié les sessions pour qu’elles soient plus faciles et compréhensibles. Par exemple, il a gardé les élèves dans un seul groupe et les a posé des questions sur leurs connaissances élémentaires des différentes maladies. Il a expliqué les bases du VIH/SIDA, ce que c’est, comment l’attrape-t-on ?, etc. Après, il a lu le livre du VIH/SIDA, en posant après chaque page pour demander des questions. Les jours suivants, il révisait toujours les discussions précédentes afin d'assurer que les élèves ont compris. Ce fut un succès à cause des modifications appropriées apportées par Dounko. Malheureusement, les étudiants étaient parfois turbulents et rebelles. J'étais souvent frustré, mais Dounko a bien géré la situation, toujours en contrôlant les enfants et a obtenu leur respect dans une bonne façon (sans les frappé).<br />Il y avait deux bons lecteurs mais le reste était d’très bas un niveau. Cinq d’ entre eux ne savaient pas lire, écrire ni réciter l’alphabet. Au cours d'un exercice, 15 ont mal écrit leur propre nom. J'ai ensuite découvert plus tard qu’aucun de leur classe de 84 n’a eu la moyenne; la plus forte note était de 2,8 sur 10. Aussi, les étudiants n'ont pas été correctement choisis pour le camp. Apparemment, l’enseignante a dit qu'elle a divisé la classe en deux groupes, les bons lecteurs et les lecteurs en difficulté, et qu'ils allaient choisir au hasard 25 élèves du groupe en difficulté. L'enseignante, Hamidou et le directeur étaient présents pour le tirage. Mais pendant le camp, j'ai constaté que le propre fils de l'enseignante et le fils d'un autre étaient dans le camp (3e et 6e dans la classe, de toute évidence pas des ‘lecteurs en difficulté’) Nous avons clairement indiqué que Hamidou doit faire partie de chaque séance du tirage. S’ils veulent choisir les plus bas des lecteurs, ils doivent choisir les 25 élèves avec les notes les plus inférieures. <br />Je pensais que le personnel du camp a ensemble vraiment bien travaillé. L'enseignante qui devait venir ne pouvait pas à cause de l'horaire modifié, mais le remplaçant, M. Sawadogo, était super. Ses cours d'instruction étaient simples, instructifs, et il a rassuré que ses leçons reflètent les erreurs de lecture, de grammaire et d'orthographe que les élèves ont fait le jour même. Je le recommanderais pour les futurs camps. J'étais également heureux de Hamidou, le bibliothécaire. Il est encore nouveau et a beaucoup à apprendre, mais ses efforts et sa motivation sont évidents. Il hésitait au début du camp, ne voulant pas perdre le respect en face des enfants, après quelques jours il dansait et chantait avec tout le monde. Cependant, je n'ai pas particulièrement pensé beaucoup à l'assistante, une étudiante qui venait d’avoir son BEPC. Elle n'a pas vraiment ajouté quelque chose au camp. Elle a fait ce qu'on lui demandait, mais elle parlait rarement. Nous avons également eu plusieurs problèmes avec la femme en charge de la préparation. Il y avait toujours assez de nourriture pour les élèves, mais elle essayait de garder autant d'argent ou de restes que possible. Elle ne comprenait pas que son travail faisait partie de la contribution de la communauté. Tout au long de la semaine, le Maire et le Préfet ont visité la bibliothèque à plusieurs reprises, en nous apportant des mots d'encouragement. C’était évident que la communauté était heureuse que le camp ait eu lieu. <br />Suggestions: - Plus de T-shirts rouges! Cela a provoqué un petit drame parce que c’est une couleur tabou à Pobè. - La grande majorité des élèves avaient des niveaux de lecture très bas. Personnellement, je ne me sentais pas assez qualifié ou compétent pour enseigner les étudiants durant les sessions en petits groupes. Si les fonds le permettent, ça serait bien si FAVL pourrait organiser un atelier de formation pour le personnel et les bibliothécaires FAVL, spécifiquement sur la façon d'enseigner aux enfants analphabètes. - Cette année, plusieurs camps ont expérimenté avec les 25 plus mauvais lecteurs. Peut-être l'année prochaine nous pourrions essayer avec les 25 meilleurs. - Les bibliothécaires doivent comprendre qu'ils sont des membres importants de la communauté. Plusieurs bibliothécaires semblent laisser aller les choses avec les fonctionnaires, à cause de leur statut. Les règles sont les règles à la bibliothèque, et elles devraient être suivies par les enfants comme les adultes et les fonctionnaires <br />