Réfléchir au développement de sa capacité organisationnelle de mobilisation d...
Défis liés à la diffusion et à l’utilisation des connaissances en sécurité routière
1. Défis liés à la diffusion et à l’utilisation
des connaissances en sécurité routière
Christian Dagenais, Ph.D.
Forum Africain sur la Sécurité Routière
20-21 Mai 2015, Ouagadougou, Burkina Faso
2. RENARD: une équipe de recherche sur le
transfert des connaissances
Objet de recherche :
le transfert des connaissances, appliqué au champ
des interventions sociales : éducation, sciences
politiques, psychologie, santé publique,
psychoéducation, sciences infirmières,
administration publique…
Principaux axes de recherche:
les effets des stratégies de TC
les processus par lesquels ces effets sont produits
4. Causes des accidents en Afrique
(mentionnées depuis hier…)
Conduite en état d’ébriété
Vitesse
Rouler à moto sans casque
Non respect du code de la route
Utilisation du téléphone portable
Absence de permis de conduire
Imprudence
Caractère inadapté des infrastructures
Manque d’intervention sur la prévention et l’éducation
Manque de législations adéquates
Mauvaise application des législations existantes
Etc, etc, etc…
4
5. Quels sont les principaux défis à relever pour
réussir le transfert des connaissances en
sécurité routière ?
7. 1. Défis sur le plan des connaissances
Disponibilité des CIR (il faut qu’elles existent,
or, pas dans les priorités de financement
comme pour VIH, palu, ebola)
Représentativité (OMS, nord, Afrique
anglophone, Ouaga?)
Applicabilité (montants des amandes, etc.)
Délais de production appropriés
8. 1. Défis sur le plan des connaissances (suite)
Les CIR sont essentiellement incertaines,
dynamiques, complexes, contestables et
rarement complètes
Elles doivent être interprétées et complétées
par des données «informelles» issues de
l’expérience locale
Les processus délibératifs offrent un moyen
de combiner différents types de données de
façon transparente et explicite
Lomas et al., 2005
12. 1. Défis sur le plan des individus; il faut:
Tenir compte des caractéristiques des utilisateurs
Valeurs, croyances (acceptabilité des comportements à risque,
présence de génies, etc.)
Contexte local (niveau d’éducation, manque de ressources, etc.)
Mieux connaître les comportements des individus sur la
voie publique
Sensibiliser: connaître les règlements (police) et les risques
(recherche)
Les déterminants individuels sont importants, mais ne
suffisent pas à expliquer l’utilisation
14. 3. Défis sur le plan du contexte; il faut:
Mettre en place des mécanisme de concertation
entre les acteurs: ICI-Santé / consortium OSCAR /
ONASER / Handicap International / OMS/ Police/
Décideurs/Chercheurs/etc.
Faire consensus sur les priorités en matière de
connaissances à produire et à transférer
Tenir compte des réalités locales qui appellent
des interventions différentes (urbain-rural)
16. Les étapes du processus de transfert de
connaissances
16
Lemire N., Souffez, K., & Laurendeau, M.-C 2009
17. Deux étapes cruciales: l’adaptation et la
diffusion
1. Adaptation
Rendre les connaissances compréhensibles
Adapter le format et le langage (et la langue) au public
cible
Ses caractéristiques
Ses préoccupations
Identifier des pistes pour l’action
18. Deux étapes: l’adaptation et la diffusion
(suite)
2. Diffusion
Processus par lequel le produit de transfert est
communiqué
Vise à rendre les connaissances accessibles
Choisir entre une large diffusion ou une diffusion
plus personnalisé en fonction des publics ciblés
19. 4. Défis sur le plan des efforts de TC
Plusieurs modèles de transfert, mais encore trop
peu d’études sur les effets sur l’utilisation
Efficacité des modèles
Les approches passives sont inefficaces pour changer
les comportements
Les stratégies qui combinent plusieurs outils, activités
afin de rejoindre, de la façon la plus appropriée, les
différents publics cibles sont les plus efficaces
20. 4. Face au défi sur le plan des efforts de TC; il
faut:
Choisir une stratégie de transfert appropriée au
contexte (activités menées ailleurs?)
Transformer les CIR avant leur diffusion
Adopter un langage commun
Mandater un porteur du message crédible (ex.:
CAN; leaders locaux, coutumiers, religieux, etc.)
Multiplier les actions, les stratégies
Élaborer un plan de travail en concertation avec
les parties prenantes
ÉVALUER!
Le transfert des connaissances soulève plusieurs questions:
Qu’est-ce qu’un transfert réussi?
La diffusion est-elle suffisante?
Qui sont les utilisateurs potentiels?
Ont-ils tous les mêmes besoins?
Quelles sont les conditions qui facilitent le TC?
Quelles sont les conditions qui facilitent l’utilisation?
Celles-ci doivent constamment être remises à niveau: alors à partir de quand est-il possible de procéder à un transfert?
Exemple de Vioxx
Exemple de Cochrane: partent d’un corpus de milliers d’études, appliquent une grille, en retiennent 3 et concluent que les données ne sont pas assez probantes pour recommander un traitement
individus : perception des utilisateurs que le changement proposé ou que les résultats escomptés en valent la peine (Abrami, Poulsen & Chambers, 2004 ; Rich, 2005), congruence entre les besoins des utilisateurs potentiels et les caractéristiques du changement (Rohrbach & al., 2005 ; NCDDR, 1996a ; 1996b ; Roy, Guindon & Fortier, 1995), congruence entre le projet de changement, les valeurs et les croyances de l’utilisateur potentiel (Bedell, Ward, Archer & Stokes, 1985; Briscoe, 1991; Breslin, Tupker, & Sdao-Jarvi, 2001 ; NCDDR, 1996a)
Besoins: si les gens ne ressentent pas le besoin de changer (revenir sur l’exemple du CEFRIO), il y a très peu de chances qu’ils adoptent une nouvelle façon de faire; si le changement proposé va à l’encontre de leurs valeurs. Il faut donc se questionner sur leurs besoins en matière de nouvelles connaissances.
DONC: quand on veut introduire un changement, on doit clarifier les raisons de ce changement; s’attaquer à un enjeu important pour l’organisation et démontrer en quoi ce changement est compatible avec les priorités organisationnelles.
En général, quand on peut démontrer que le changement sera avantageux pour le « client » il a plus de chances d’être adopté
Exemple du programme de nutrition dans une école en milieu défavorisé
organisations : soutien continu à l’implantation du changement (Joyce & Showers, 1988 ; Mathison, 1992 ; NCDDR, 1996b ; Nutley, Walter & Davies, 2003 ; Roy & al., 1995), leadership d’acteurs clés (Backer, 1991 ; Fullan et Hargreaves, 1997 ; Nutley & al., 2003 ; Rohrbach & al., 2005 ; Walter, Nutley, Percy-Smith, McNeish & Frost, 2004), climat et culture du milieu (Fullan & Hargreaves, 1997 ; Rohrbach & al., 2005 ; Walter & al., 2004 ; Armstrong & Anthes, 2001 ; Lachat & Smith, 2005 ; Nutley & al., 2003
Contexte:
Ressources: R-H, $, disponibilités, expertise
ressources disponibles : matériel et temps nécessaire (Sleeter, 1992 ; Walter & al., 2004), ressources humaines et financières (McQueen & Anderson, 2000 ; Demers, 1997 ; Roy & al., 1995)
Réceptivité: culture organisationnelle (entreprise apprenante) qui est différente d’un milieu à l’autre., etc.; attitudes face à la recherche (expériences antérieures avec des chercheurs, scepticisme, etc.), formation de base (différentes stratégies si on s’adresse à des médecins, qui ont une formation scientifique et à des enseignants), intérêt pour l’information, éducation, sentiment qu’ils devraient changer quelque chose, que quelque chose pourrait être amélioré.
Notes personnelles:
p. 17 guide INSPQ
Caractéristiques du public pouvant être leur niveau de connaissances précédentes, leur contexte organisationnel, niveau décisionnel aussi.
Christian va en parler plus en détails tout à l’heure, mais on cherche dans l’adaptation à développer un contenu dont le message véhiculé est clair, concis, cohérent et en lien avec les préoccupations des utilisateur. On veut que ce message s’articule autour d’idées plutôt que de données, de chiffres, de statistiques.
Communiqué…pendant une certaine période de temps à travers différents canaux de communications. (sites internet, revue, liste de distribution, bulletin d’information, etc.)
stratégie pour accroître l’utilisation : implication des utilisateurs potentiels dans les activités de recherche (Barker, 2005 ; Estabrook, Floyd, Scott-Findlay, O’Leary et Gushta, 2003 ; Huberman, 1990), présence de recommandations explicites quant aux actions à entreprendre (Denis, 2000 ; Hughes & al,. 2000 ; Hanney & al., 2003 ; NCDDR, 1996b), les contacts personnels soutenus entre les diffuseurs de connaissances et les utilisateurs potentiels (Backer, 1991 ; Hanney, Gonzalez-Block, Buxton & Kogan, 2003 ; Huberman, 1989, 1994 ; Landry, Amara & Lamari 2000 ; NCDDR, 1996b)Tenir compte du contexte des utilisateursCelles-ci doivent constamment être remises à niveau: alors à partir de quand est-il possible de procéder à un transfert?
Orienter les efforts vers la pratique:
Rappel Lancaster
Il ne suffit pas que le produit de recherche soit de qualité
Il faut transformer dans un mode approprié
Accent sur l’action: il est relativement facile d’identifier quoi faire, mais c’est moins facile de décrire quoi faire pour le faire… Exemple; changer un médicament vs une pratique pédagogique
Construire sur ce qui existe
Contacts personnels soutenus:
Pour que la connaissance soit utilisée dans un milieu, ça prend des contacts directs, personnels entre l’organisation réceptrices et ceux qui portent le mandat de diffuser la connaissance (et c’est pas nécessairement les chercheurs eux-même; c.f. CLIPP)
Huberman: sustained interactivity: échanges répétés, plus important que la qualité des résultats, car ceux-ci doivent toujours être remis à jour.
stratégie pour accroître l’utilisation : implication des utilisateurs potentiels dans les activités de recherche (Barker, 2005 ; Estabrook, Floyd, Scott-Findlay, O’Leary et Gushta, 2003 ; Huberman, 1990), présence de recommandations explicites quant aux actions à entreprendre (Denis, 2000 ; Hughes & al,. 2000 ; Hanney & al., 2003 ; NCDDR, 1996b), les contacts personnels soutenus entre les diffuseurs de connaissances et les utilisateurs potentiels (Backer, 1991 ; Hanney, Gonzalez-Block, Buxton & Kogan, 2003 ; Huberman, 1989, 1994 ; Landry, Amara & Lamari 2000 ; NCDDR, 1996b)Tenir compte du contexte des utilisateursCelles-ci doivent constamment être remises à niveau: alors à partir de quand est-il possible de procéder à un transfert?
Orienter les efforts vers la pratique:
Rappel Lancaster
Il ne suffit pas que le produit de recherche soit de qualité
Il faut transformer dans un mode approprié
Accent sur l’action: il est relativement facile d’identifier quoi faire, mais c’est moins facile de décrire quoi faire pour le faire… Exemple; changer un médicament vs une pratique pédagogique
Construire sur ce qui existe
Contacts personnels soutenus:
Pour que la connaissance soit utilisée dans un milieu, ça prend des contacts directs, personnels entre l’organisation réceptrices et ceux qui portent le mandat de diffuser la connaissance (et c’est pas nécessairement les chercheurs eux-même; c.f. CLIPP)
Huberman: sustained interactivity: échanges répétés, plus important que la qualité des résultats, car ceux-ci doivent toujours être remis à jour.