Parution Double Sens dans le magazine 8ème art - Octobre 2008
La voix du Nord - Retour de mission Madagascar
1. 8 PLACE DU GENERAL DE GAULLE BP 549
59023 LILLE CEDEX - 03 20 78 30 70
09 JAN 15
Quotidien
OJD : 251641
Surface approx. (cm²) : 399
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LARUCHE
0928462400506/GMA/AHR/2
Tous droits réservés à l'éditeur
Une animation linguistique
à Madagascar pour sa retraite
En juin dernier, Colette Mayeur, professeur au collège de Thiant, fêtait sa retraite. Début décembre,
elle partait pour trois semaines à Madagascar dans le cadre d'un voyage solidaire organisé par
l'association de tourisme solidaire Double sens. Elle nous livre ses impressions et ses projets.
Jeu de quilles au programme du temps de récréation.
2. 8 PLACE DU GENERAL DE GAULLE BP 549
59023 LILLE CEDEX - 03 20 78 30 70
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Quotidien
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AULNOY-LEZ-
VALENCIENNES
Comment avez-vous eu l'idée de
cette action ? « Toute jeune déjà,
j'ai toujours eu l'envie de m'enga-
ger dans une action humanitaire
mais tant que je travaillais, c'était
difficile. Une fois en retraite, j'ai
voulu concrétiser ce désir le plus
vite possible et j'ai donc pris
contact avec l'association Double
sens (www.doublesens.fr) qui
concilie voyage et partage. »
« RENFORCER L'APPRENTISSAGE
DU FRANCAIS »
Comment se sont passées ces
trois semaines ? « Je les ai passées
dans un des villages d'Ambatofi-
nandrahana, au sud de la capitale
Antananarivo (Tananarive), au
cœur des Hauts-Plateaux. C'est un
habitat fort dispersé puisque cette
localité compte plus de 120000
habitants répartis sur plus de
10000km2
. Deux semaines
étaient consacrées à la mission elle-
même, à savoir une animation
culturelle et linguistique en milieu
scolaire, et la troisième à la décou-
verte du pays. J'intervenais durant
le temps scolaire dans une des deux
écoles primaires que compte cette
localité afin de renforcer l'appren-
tissage du français. Mais le soir, on
poursuivait ce travail au cours de
conversations en compagnie de ly-
céens volontaires. »
Qu'en avez-vous retiré ? «Sur le
plan humain et émotionnel, c'est
une expérience extrêmement forte
car on partage la vie de personnes
accueillantes, gentilles, mais très
pauvres, ce qui se traduit dans leur
habillement, leur nourriture, leur
habitat. Quèlques habitations
seulement disposent de l'électricité
en soirée seulement. Quant à l'eau,
il faut toujours aller la chercher au
puits avec bidons et jerrycans. »
EN PRIMAIRE, UN SEUL CAHIER
PAR ÉLÈVE
Envisagez-vous une suite ? « Bien
tt 1
Lesélèvesvont
leur répondre et j'espère
queceseront là les
prémices d'un
partenariat épistolaire. "
COLETTE MAYEUR
sûr. Dans un premier temps, les en-
fants malgaches ont rédigé une
lettre en français que j'ai apportée
au collège de Thiant. Les élèves
vont leur répondre et j'espère que
ce seront là les prémices d'un par-
tenariat épistolaire... On pourrait
également envisager des envois de
matériel scolaire car en maternelle,
ils n'ont encore qu'une ardoise et
en primaire, un seul cahier. Enfin,
j'aimerais bien évidemment retour-
ner sur le terrain mais c'est une
autre histoire... » •
RECUEILLI PAR PH. L. (CLP)