Le conseiller national et président de l’Union suisse des arts et métiers (USAM) Jean-François Rime commente la vente des terrains d’Ilford au promotteur immobilier fribourgeois Damien Piller.
Damien Piller - Changement à la direction de Migros Neuchâtel Fribourg
Damien piller Acquisition légitime de l’espace industriel
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Acquisition légitime de l’espace industriel
Ilford. Jean-François Rime juge normal la vente des
terrains à un promoteur.
Le conseiller national et président de l’Union suisse des arts et métiers (USAM)
Jean-François Rime commente la vente des terrains d’Ilford au promotteur
immobilier fribourgeois Damien Piller (L’Agefi du 27 août).
Que vous inspire ce qui s’est passé avec Ilford ces dernières semaines?
Pour saisir pleinement la situation impliquant Ilford, il faut refaire l’historique de la société créée par le groupe
Ciba. Cette dernière s’est implantée à Fribourg dans les années 1960 alors que le canton se dépeuplait. Pour
favoriser son implantation, les autorités lui ont permis d’acheter une surface de près de 375.000 m2, représentant
un espace industriel important. Le second évènement important lié à Ilford est la division de la société en deux
entités par l’ancien propriétaire britannique Paradigm Global Partners. Nous avions donc d’un côté l’entreprise
et de l’autre, les terrains. Lorsque la direction a opéré un management buy-out, elle a judicieusement acquis les
deux sociétés lui permettant d’assurer sa rentabilité. Dans cette optique-là, je trouve tout à fait normal l’attitude
des deux entrepreneurs acquéreurs.
Que pensez-vous de la manière dont la crise d’Ilford a été réglée à Marly?
En acquérant les deux sociétés, ils ont repris ce qui pouvait leur assurer un sauvetage. Si l’ancien propriétaire
avait laissé couler la société d’exploitation et revendu les terrains, à ce moment-là, on aurait dû intervenir. Cette
situation ne s’est pas produite. Au contraire, la direction a repris les deux sociétés. Dans ce cas, je trouve cette
action logique et juste. Je salue la position des actionnaires
Vous ne trouvez pas problématique que l’Etat décide dans l’urgence de classer des terrains industriels en
zone habitable pour procurer des liquidités à une entreprise en difficultés? Ne s’agit-il pas d’un précédent
pouvant inciter d’autres entreprises à demander des changements d’affectation de leurs terrains pour
améliorer leurs bilans?
Encore une fois, Ciba s’est implantée à Fribourg lorsque le canton se dépeuplait. A l’heure actuelle, Marly se
développe fortement et nécessite des terrains en zone habitable. Les terrains seront déclassés, amenant une
rentrée monétaire importante à Ilford. Des liquidités lui permettant de se développer et de verser les salaires.
Plusieurs sociétés n’ont pas hésité à se délocaliser pour vendre ses terrains volumineux et se refinancer. C’est
une autre forme de sauvetage et je trouve cette action légitime. De plus, cela n’occasionne aucun coût au Canton
ou aux contribuables. Là encore, il n’y a pas à s’alarmer de l’attitude des autorités politiques.
Que pensez-vous de la réaction de la Caisse de pension des employés de l’Etat?
Je dois avouer que je n’y vois aucun problème. Que ce soit la caisse de prévoyance du personnel de l’Etat de
Fribourg (CPPEF) ou le promoteur immobilier Damien Piller, il n’y a pas à s’alarmer. Comme chef d’entreprise
et contribuable, je préfère l’entrepreneur. En effet, il générera des rentrées fiscales.
Interview: Tiago Pires
Source : L’Agefi
http://www.agefi.com/une/detail/archive/2013/august/artikel/ilford-jean-francois-rime-juge-normal-la-vente-des-terrains-a-un-promoteur.html