En proie à une grave crise financière due notamment au coût de la Guerre d'Indépendance en Amérique, le roi de France, Louis XVI dut se résoudre à convoquer les Etats Généraux en mai 1789. Le pays était en situation de blocage ; devant l'opposition des Parlements, nulle réforme n'aboutit. Une partie des élites, nourrie des idées des philosophes des Lumières aspirait à des changements significatifs. Les députés du Tiers Etats refusèrent d'être de simples contributeurs et se constituèrent bientôt en Assemblée Nationale qui s'attella rapidement à la rédaction d'une constitution. Ce fut le Serment du Jeu de Paume. Craignant une réaction du roi qui faisait venir des troupes, la population parisienne s'empara d'armes aux Invalides puis fit le siège de la Bastille dont la garnison se rendit. A cette nouvelle, des rumeurs enflèrent dans les campagnes provoquant des désordres, des paysans s'attaquèrent aux châteaux et brûlèrent les papiers sur lesquels étaient inscrits les droits féodaux. Ce fut la Grande Peur. Pour calmer les esprits, des députés de l'Assemblée Nationale proposèrent dans la nuit du 4 août l'abolition des privilèges, la dîme et les droits seigneuriaux furent supprimés. Quelques jours plus tard, le 26 août, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen était proclamée. Le 5 octobre, une foule de femmes mais aussi d'hommes se mit en route pour Versailles. Ils réclamaient du pain. Mais dans la nuit, des hommes s'en prirent aux gardes et pénétrèrent dans les appartements de la Reine qui dut se réfugier chez le roi. La famille royale fut contrainte de quitter Versailles pour le Palais des Tuileries à Paris.