Réchauffement climatique cours de géographie de Christian Wéry, Nicolas Guillaume, Virginie VANDERVEEN, Caroline Collard, Institut Saint Laurent Marche en Famenne
5. MÉTÉO OU CLIMAT?
LA CONFUSION DE TRUMP
"Soyez prudents et essayez de rester
chez vous. De grandes parties du
pays font face à d'énormes quantités
de neige et un froid presque record.
Incroyable à quel point ce
phénomène est grand. Ça ne serait
pas si mal d'avoir un peu de ce bon
vieux réchauffement climatique
maintenant!"
6. QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE MÉTÉO ET
CLIMAT?
La météo correspond au temps qu’il
fait. C’est une description de différents
phénomènes que l’on peut observer en
un certain lieu et à un instant donné.
On détermine le temps qu’il fait au
moyen de la température, des
précipitations, de la nébulosité, du vent,
de l’ensoleillement, etc.
Les météorologues ne peuvent prévoir
la météo que sur de courtes périodes
de quelques jours au maximum.
7. QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE MÉTÉO ET
CLIMAT?
Le climat représente une moyenne de
conditions météorologiques et de leurs
configurations, dans une zone
donnée pendant une longue période de 30
à 40 ans minimum.
La position de ce lieu par rapport à
l’équateur, et l’ensoleillement qui en découle,
sont des facteurs déterminants, au même
titre que la proximité de la mer et l’altitude.
Quelques jours de fortes chaleurs durant l’été
ou de froid intense pendant l’hiver influent
peu sur le climat.
8.
9. LUC TRULLEMANS: “LE
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE EST
NATUREL”
• "D'une part, il ne s'est rien passé de particulier sur le soleil
depuis ces cinquante dernières années : il y a des variations
mais elles sont absolument minimes. Il n'y a donc pas de
mécanisme physique connu qui permettrait d'expliquer
qu'une variation du soleil influerait sur le réchauffement.
• Et d'autre part, les années les plus chaudes ont été les dix
dernières alors que le soleil a été plutôt moins intense que
sur les 40 précédentes. Ce qui démontre bien que cette
affirmation est fausse."
10. QU’EST-CE QUE LE CHANGEMENT
CLIMATIQUE?
• Depuis l’apparition de la Terre, il y a 4,5
milliards d’années, le climat n’a cessé de
changer et il changera encore dans le
futur.
• Ainsi, il y a 100 millions d’années, les
dinosaures vivaient sous nos latitudes
dans un environnement tropical
• Alors qu’il y a à peine 15 000 ans, ces
mêmes paysages étaient couverts de
glace.
11. QU’EST-CE QUE LE CHANGEMENT
CLIMATIQUE?
• Ces changements, très lents à l’échelle humaine, ont eu des conséquences extrêmes sur les
écosystèmes.
• Si certaines espèces ont eu le temps de s’adapter, d’autres, en revanche, comme les dinosaures ou
les mammouths, ont tout simplement disparu.
• Actuellement, la Terre connaît une nouvelle période de réchauffement climatique, due, cette fois, à
l’homme et à ses émissions massives de gaz à effet de serre.
• Ce changement, beaucoup plus intense et rapide que tout ce que la Terre a connu dans le passé, met
en péril la survie de nombreux êtres vivants.
12. CAUSES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1. POSITION DE LA TERRE
• L’inclinaison de l’axe de rotation de
la Terre varie au fil des ans, de même
que son orbite autour du Soleil.
• Plus l’axe de rotation est incliné, plus
les saisons sont marquées.
• Et plus la Terre est loin sur son orbite,
plus il fait froid sur la planète.
• C’est la combinaison de ces différentes
configurations qui explique les grands
changements climatiques du passé.
13. CAUSES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
2. ACTIVITÉ DU SOLEIL
• L’énergie solaire reçue par notre planète varie
en fonction des fluctuations de l’activité
solaire.
• En période d'activité intense, le Soleil présente
des taches plus sombres. En période de faible
activité solaire, les taches sombres présentent
sur le Soleil disparaissent
• On pense d’ailleurs qu’elles seraient
responsables du « petit âge de glace »
survenu au 17e siècle. Pendant cette période,
aucune tache n’a en effet été observée sur le
Soleil.
14. Pieter Brueghel l'Ancien, Paysage d'hiver
avec patineurs et trappe aux oiseaux, 1565,
Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts
de Belgique.
15. CAUSES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
3. DES PERTURBATEURS IMPRÉVISIBLES
• Des événements imprévisibles ont marqué l’histoire de notre
climat, comme les éruptions volcaniques et les chutes de
météorites.
• Ces événements violents et soudains provoquent notamment un
nuage de poussière, qui peut constituer une barrière à la lumière
du soleil pendant des années.
• Il en résulte une réduction des températures et une disparition
d’espèces vivantes.
• Exemple :
• Chute de météorite est celui de l’astéroïde Chicxulub, large de
180 km de diamètre, qui s’est écrasé au Mexique il y a 65
millions d’années.
• L’écran de poussière provoqué par sa chute provoqua l’arrêt de
la photosynthèse et l’effondrement des chaînes alimentaires qui
en découlent.
• L’effet fut si dévastateur qu’il est à l’origine de la disparition de
50 % des espèces vivantes… dinosaures compris !
16. LE CLIMAT EST-IL EN TRAIN DE SE RÉCHAUFFER ?
• En à peine 100 ans, la température
moyenne planétaire a augmenté de près de
1 °C.
• Il s’agit d’une augmentation importante et
très rapide !
• Pour donner une idée : lors de la période la
plus froide du dernier âge glaciaire – il y a
environ 18 000 ans – la température
moyenne n’était que de 4 degrés inférieure
à celle d’aujourd’hui.
• Pourtant la calotte glaciaire s’étendait
jusqu’au nord des Pays-Bas et on pouvait
rejoindre le Royaume-Uni en marchant sur
la mer gelée.
17. LE CLIMAT EST-IL EN TRAIN DE SE RÉCHAUFFER ?
• En Belgique, il fait aussi de plus en plus chaud.
• Depuis le début de l’ère préindustrielle, on enregistre à Uccle une augmentation de la
température moyenne de 2,3 °C.
• Les 20 années les plus chaudes enregistrées sont postérieures à 1988, tandis que
les 20 années les plus froides ont toutes été enregistrées avant 1896 !
18. POURQUOI LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE-T-IL ?
• 95 % des études scientifiques montrent que le réchauffement climatique actuel
est dû aux activités humaines.
• Les scientifiques ne peuvent pas expliquer l'augmentation de la température de
ces cent dernières années en tenant compte uniquement des phénomènes
naturels.
19. POURQUOI LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE-T-IL ?
L’HOMME ÉMET DES GAZ À EFFET DE SERRE, SURTOUT DU
CO₂
• Depuis le début de l’ère industrielle (à partir
de 1780) et l’avènement de la machine, les
besoins en énergies fossiles (charbon,
pétrole et gaz naturel) de l’homme pour se
déplacer, se chauffer, produire de
l’électricité notamment, n’ont fait
qu’augmenter.
• Mais la combustion de ces sources
d’énergie fossiles a provoqué en peu de
temps la libération dans l’atmosphère
d’importantes quantités de dioxyde de
carbone (CO₂).
• En 100 ans, la concentration en CO₂ dans
l’atmosphère a augmenté de près de 40 %,
passant la barre emblématique des 400
ppm (particules par million).
• Ce taux sans précédent renforce l’effet de
serre naturel, et donc participe à
l’augmentation de la température moyenne
de la planète. On parle ainsi de l’effet de
serre d’origine anthropique (humaine).
23. POURQUOI LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE-T-IL ?
EFFET DE SERRE ET RAYONS INFRAROUGES
24. POURQUOI LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE-T-IL ?
• Tout corps chaud émet des rayons
• Plus un corps est chaud, plus il émet des rayons
• Plus un corps est chaud, plus il émet des rayons de longueur d’onde petite.
• Soleil (6000° c) ondes de petite longueur d’onde (lumière visible (0,4-0,78 µm)
• Terre (15°c) ondes de grande longueur d’onde (infrarouges (0,78- 100 µm)
25. Soleil
H20
CH4
CO2
L’effet de serre
1. La lumière visible
traverse
l’atmosphère sans la
réchauffer !
2.Le sol se
réchauffe
3. Il émet des
infrarouges
4. Trois
molécules de
l’air peuvent
absorber les IR
5. Une partie
sera réémise
vers l’espace…
6. Une partie
sera réémise
vers la terre !
CO2
supplémentaire
0,78 –
100 µm
Lumière
visible
0,4 –
0,78 µm
7. La chaleur est emprisonnée
dans l’atmosphère
atmosphère
Sol
0,4-0,78 µm
26. POURQUOI LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE-T-IL ?
LES PRINCIPAUX SECTEURS D’ÉMISSIONS DANS LE MONDE
27.
28. Les Belges font partie des nationalités les plus émettrices de la planète (26e selon
les Nations unies, en termes d’émissions par habitant).
POURQUOI LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE-T-IL ?
LES PRINCIPAUX SECTEURS D’ÉMISSIONS EN BELGIQUE
29.
30. QUAND TOUT S’EMBALLE
LES MÉCANISMES DE RÉTROACTION
• Chaque modification du climat entraîne une série de mécanismes qui peuvent à
leur tour influencer le climat, un peu comme dans une réaction en chaîne.
• On appelle ces mécanismes, des « boucles de rétroaction ».
• Leur complexité rend les prévisions climatiques difficiles à établir.
31. QUAND TOUT S’EMBALLE
LES MÉCANISMES DE RÉTROACTION
• La diminution de l’albédo
• Lorsque la Terre se réchauffe, de
grandes surfaces de glace fondent
pour faire place à une étendue d’eau
bleue ou de terre foncée.
• Par conséquent, l’énergie du soleil
réfléchie par la Terre (on parle de
« l’albédo ») diminue et notre planète
se réchauffe.
32. QUAND TOUT S’EMBALLE
LES MÉCANISMES DE RÉTROACTION
• Le dégel du pergélisol
• Le dégel du pergélisol (sol gelé toute
l’année) a pour autre conséquence la
libération dans l’atmosphère d’énormes
quantités de méthane dont le pouvoir
de réchauffement global est 25 fois
plus important que le CO₂.
• L’atmosphère se réchauffe, ce qui
accélère la fonte du pergélisol, libère
du méthane, et ainsi de suite.
33. L’IMPORTANCE DES FORÊTS ET DES OCÉANS
• Le carbone est l'élément principal de la
vie sur Terre. On retrouve le carbone
dans toutes les matières vivantes et
dans les sédiments, les pierres, les
océans et l'air que nous respirons.
• Différents processus naturels sont à
l'origine d'un échange de carbone
entre les océans, les sols, les êtres
vivants et l'atmosphère. C’est ce qu’on
appelle le cycle du carbone.
• Avec l’augmentation des quantités de
de CO₂ atmosphérique, une partie du
CO₂ excédentaire a été absorbée par
les océans et la biosphère terrestre
• Ce qui a contribué à ralentir le
réchauffement de la planète, mais
aussi à perturber le cycle du carbone
et à acidifier les océans.
• Mais combien de temps cela peut-il
encore durer ?
34. LES OCÉANS
• Les océans ont absorbé environ un tiers du
CO₂ émis par l’homme depuis le début de l’ère
industrielle.
• Mais ce stockage de carbone (appelé « puits
de carbone ») par l’océan n’est pas sans
limite, et les quantités de CO₂ absorbées
pourraient diminuer à l’avenir, amplifiant le
phénomène d’effet de serre.
• L’augmentation du CO₂ dans les océans a
également une autre conséquence : elle
augmente l’acidification des eaux, ce qui a des
conséquences sur la biodiversité.
35. LA FORÊT
• Une partie du CO₂ atmosphérique est absorbée par les
forêts et stocké sous forme de carbone organique dans le
bois et le sol. Les forêts sont donc également
d’importants puits de carbone.
• Mais compte tenu de la déforestation massive
(principalement pour augmenter la surface des cultures
de rentes du maïs, du soja, de la palme, etc.), il existe de
moins en moins de forêts capables d’assimiler le
carbone.
• À l’inverse, la décomposition des débris forestiers
laissés à l’abandon, voire brûlés, relâche de grandes
quantités de CO₂ dans l’atmosphère.
• On estime que 17 % de l’effet de serre d’origine
anthropique sont dus à la déforestation et au
changement d’occupation des sols.
36. VERS UNE AUGMENTATION DES PHÉNOMÈNES
CLIMATIQUES EXTRÊMES ?
• Vagues de chaleur
• En Belgique, les climatologues parlent de
« vague de chaleur » quand des températures
de plus de 25 °C persistent pendant au moins
5 jours d’affilée avec au moins 3 jours où les
températures sont supérieures à 30 °C.
• On parle de « canicule » si les températures
restent élevées durant la nuit.
• Le nombre de vagues de chaleur a augmenté
depuis 1950 dans la plupart des zones
terrestres.
• L’été 2019 a connu une série de records de
températures enregistrées dans de
nombreuses régions du globe : 39,7 °C à
Uccle ; 41,1 °C au Japon ; 51,3 °C dans le
Sahara algérien ; 52,9 °C dans la « Vallée de
la Mort » en Californie.
• Des températures de plus de 30 °C ont été
enregistrées dans le cercle polaire arctique
(soit plus de 15 degrés au-dessus des
moyennes climatologiques) !
37. VERS UNE AUGMENTATION DES PHÉNOMÈNES
CLIMATIQUES EXTRÊMES ?
• Sécheresses
• Lorsque l’eau vient à manquer sur une
longue période et que ce manque a des
répercussions sur la faune ou la flore, on
parle de « sécheresse ».
• Certaines régions verront leurs
précipitations diminuer et connaîtront une
intensification de l’évapotranspiration,
phénomène qui assèche les sols agricoles
et les forêts, exposant ces dernières à de
grands risques d’incendie.
• C’est ce qui s’est passé pendant l’été 2018.
Une vague de chaleur a causé une
sécheresse inédite dans le monde, ce qui a
entraîné des incendies extrêmement
violents en Californie, en Grèce et dans les
pays scandinaves. La Belgique a connu
alors sa plus forte sécheresse à ce jour et
une baisse de son rendement agricole.
39. VERS UNE AUGMENTATION DES PHÉNOMÈNES
CLIMATIQUES EXTRÊMES ?
• Tempêtes
• Lorsque l'atmosphère se réchauffe,
elle contient davantage de vapeur
d’eau.
• Par ailleurs, une grande différence de
température ou d'humidité entre deux
masses d'air entraîne des
mouvements de vents rapides qui
sont à l'origine de tempêtes, d'orages
de grêle ou de tornades.
40. VERS UNE AUGMENTATION DES PHÉNOMÈNES
CLIMATIQUES EXTRÊMES ?
• Cyclones
• Les cyclones, tornades, ouragans ou autres typhons
sont des tempêtes tourbillonnaires puissantes et
dangereuses pouvant générer des vents
dévastateurs allant jusqu'à 300 km/h ainsi que des
vagues gigantesques.
• Leur action dévastatrice est maximale dans les zones
côtières et sur les îles.
• Les cyclones sont répartis selon leur puissance en
catégories sur une échelle de 1 à 5.
• Les cyclones tropicaux naissent le plus souvent à la
surface des océans dans les zones autour de
l'équateur quand la température des eaux de mer
atteint au moins 27 °C.
• Le réchauffement des océans intensifiera l’activité
cyclonique. En cent ans, 33 ouragans de catégorie 5
se sont formés dans l'Atlantique Nord, dont 11 se
sont produits entre 2000 et 2017.
• Nos infrastructures ne sont, en général, pas adaptées
à la venue de tels ouragans. Les dégâts peuvent dès
lors être considérables. À titre d’exemple, en 2017,
les dommages mondiaux se sont élevés à près de
300 milliards d’euros. Plusieurs milliers de personnes
ont également trouvé la mort.
41. Scène rare dans l'Atlantique
nord : 3 ouragans simultanés
le 8 septembre 2017 : Katia à
gauche, Irma au centre et Jose
à droite.
42. VERS UNE AUGMENTATION DES PHÉNOMÈNES
CLIMATIQUES EXTRÊMES ?
• Précipitations intenses
• Les scientifiques prévoient une
augmentation de la fréquence et de
l’intensité des précipitations en Amérique du
Nord, en Europe et dans les régions
tropicales humides.
• Avec l’augmentation du niveau des mers, la
déforestation, la dégradation des sols et
l’imperméabilisation des surfaces par
bétonisation, on a là un cocktail parfait pour
de nombreuses inondations en
perspective !
43. QUEL AVENIR POUR LA CRYOSPHÈRE ?
• Des calottes glaciaires du Groenland
et de l’Antarctique à la banquise, en
passant par les glaciers des grandes
chaînes montagneuses, la fonte de
la cryosphère (toutes formes d’eau à
l’état solide) est un des premiers
témoins des changements
climatiques.
44. BIEN DIFFÉRENCIER
BANQUISE ET
CALOTTE
GLACIAIRE
• La banquise est une couche de glace située à la surface des
océans (elle flotte sur l’eau). L’océan glacial arctique en est
l’exemple le plus évident.
• Les glaciers et calottes glaciaires se trouvent sur la terre
ferme, comme en Antarctique et au Groenland, ou dans les
grandes chaînes de montagne. Les icebergs ne font pas
partie de la banquise, car ils sont des morceaux rompus de
glaciers.
• Par conséquent, leur fonte aura un effet différent :
• Le volume occupé par l’eau de la banquise est égal au volume
de glace immergé, si bien que lorsqu’elle fond, le niveau des
mers reste le même. Cela pourrait paraître bizarre, mais c’est en
fait tout à fait logique : lorsque l’eau gèle, elle se dilate. La glace
garde le même poids qu'auparavant mais a un volume plus
important. La glace est donc moins dense que l’air ce qui
explique pourquoi elle flotte sur l’eau. Euréka ! (et merci
Archimède 😊)
• Au contraire, le volume d’eau d’un glacier ou d’une calotte
glaciaire qui fond s’ajoute à la mer. Il contribue donc à
l’augmentation du niveau des océans.
45. QUEL AVENIR POUR LA CRYOSPHÈRE ?
• Rétrécissement de la banquise d’été au pôle Nord
• Située à l’extrême nord de notre planète, l’Arctique se
compose essentiellement d’un océan recouvert de
glace, la banquise, et entouré de terres.
• Cette banquise, dont l’épaisseur peut atteindre près
de 3 mètres, voit son étendue fluctuer au gré des
saisons.
• En été, une partie de la glace fond. En hiver, la glace
revient. C’est à la fin de l'été (septembre) que sa
superficie est la plus réduite.
• Mais aujourd’hui, les scientifiques sont inquiets :
l’Arctique se réchauffe plus vite que n’importe quelle
autre partie du globe ; jusqu’à deux fois plus que le
réchauffement global.
• En 30 ans, la banquise d’été a perdu 45 % de sa
surface. C’est considérable et au-delà des prévisions
des modèles climatiques !
• La banquise d’été pourrait disparaître d’ici quelques
dizaines d’années. Une catastrophe pour les
populations locales et les animaux qui dépendent de
la banquise, comme les ours polaires.
• De plus, la fonte de la banquise rend la traversée du
pôle Nord possible. Elle ouvre la voie à l’extraction
des matières premières qui n’étaient que difficilement
accessibles jusqu’à présent. Les conséquences sur
les écosystèmes sont donc très lourdes.
46.
47. QUEL AVENIR POUR LA CRYOSPHÈRE ?
FONTE DES CALOTTES GLACIAIRES
• LE GROENLAND
• La fonte des calottes glaciaires du
Groenland s’accélère fortement.
• Les scientifiques estiment que si le
réchauffement atteint les 2 °C par rapport à
l’ère préindustrielle, toute la calotte glaciaire
du Groenland pourrait fondre d’ici quelques
centaines d’années
• Entraînant une élévation du niveau des
océans de 7 mètres !
À la fin de l’été 2018, un glacier de 10
milliards de tonnes s’est détaché du
Groenland, ce qui correspond à 3 %
de la masse totale de la calotte
glaciaire.
48. QUEL AVENIR POUR LA CRYOSPHÈRE ?
L’ANTARCTIQUE
• L’Antarctique, au pôle Sud, est un
véritable continent. Il y a donc de la
terre sous la glace.
• Si les scientifiques s’intéressent tant à
cette région, c’est parce qu’à elle
seule, elle abrite près de 90 % des
glaces terrestres.
• Une fonte totale du continent
signifierait une augmentation de
plus de 50 mètres du niveau des
océans.
49. QUEL AVENIR POUR LA CRYOSPHÈRE ?
LES GLACIERS CONTINENTAUX
• Mis à part les glaciers d’Asie du Sud-Ouest, on observe
une réduction des calottes glaciaires partout sur la
planète.
• L'Europe n'échappe pas à cette évolution. Depuis 1850,
le volume des glaciers alpins a diminué de moitié. Dans
les scénarios d’émissions les plus sombres, les glaciers
alpins pourraient perdre près de 90 % de leur masse d’ici
la fin du siècle.
• Outre la contribution à l’élévation du niveau des océans
et à la réduction de l’albédo, la fonte des glaciers menace
l'approvisionnement en eau de millions de personnes
ainsi qu’une diminution de la production d’énergie
hydroélectrique.
• À plus court terme, la fonte continue des calottes
glaciaires entraîne une augmentation du risque de
catastrophes (débordement de lacs glaciaires,
glissements de terrain, etc.) et même un risque accru
d'inondations par temps de pluie.
51. LES OCÉANS SOUS PRESSION
• Les océans sont indispensables à bien des
égards :
• Premiers producteurs d’oxygène grâce à la
photosynthèse du phytoplancton
• Première source de protéines pour près d’1
milliard de personnes.
• L’océan est également le plus puissant
régulateur de notre climat.
• Les océans se réchauffent lentement, en
moyenne de 0,1 °C par décennie depuis
1971.
• Ce réchauffement cause une « dilatation
thermique », responsable en grande partie
de l’élévation de leur niveau.
• Ce réchauffement entraîne également une
modification des grands courants marins
qui les parcourent et influence la répartition
des espèces vivantes, qui ont tendance à
migrer vers le nord.
52. MONTÉE DU NIVEAU DES EAUX
• À cause de la dilatation
thermique des océans et de la fonte
des glaces, le niveau de la mer s'est
élevé de 19 cm en moyenne sur tout le
globe entre 1901 et 2010.
• Aujourd'hui, on s’attend à une
forte accélération de la montée des
eaux (de 26 cm à 1 m selon les
scénarios) à l’horizon 2100.
• La montée des eaux est une des
conséquences des changements
climatiques les plus graves,
puisque près de 60 % de la
population mondiale vit aujourd'hui
à moins de 100 km d'une zone
côtière.
• Elle menace les zones habitables,
mais aussi les terres cultivables et les
nappes phréatiques qui se retrouvent
mélangées à l’eau de mer
(salinisation).
53. Cette carte montre que la densité de population est
souvent très élevée dans les zones côtières où la montée
des océans aura de lourdes conséquences.
54. Si toutes les glaces du Groenland
venaient à fondre, cela ferait monter le
niveau des mers de 7 mètres,
submergeant ainsi une partie de la
Belgique et plus de la moitié du territoire
des Pays-Bas.
55. • Après les Pays-Bas, la Belgique est le pays européen le plus exposé aux
inondations sur le long terme. Les précipitations seront plus abondantes en hiver
et le niveau de la mer risque d’augmenter de 60 centimètres à 2 mètres d’ici
2100.
• Le risque d’inondation lors de tempêtes extrêmes augmentera également en
proportion de l’élévation du niveau de la mer. Cela pourrait toucher une grande
partie de la Flandre, dont 15 % du territoire se trouve à une altitude inférieure à 5
mètres au-dessus du niveau de la mer.
Risques d’inondations lors des tempêtes « extrêmes » : à gauche les dégâts
attendus dans la situation actuelle, à droite un « worst case scenario » pour
2100
56. PERTURBATION DE LA CIRCULATION
THERMOHALINE
• La circulation des grands courants marins est initiée
par la différence de densité de l’eau de mer.
• Ces différences de densité sont dues aux écarts de
température et de salinité entre les eaux océaniques
équatoriales et polaires (d’où le terme thermohalin, du
grec « thermos » – température – et « halinos » – sel).
• Le réchauffement des couches profondes des océans et
l’apport d’eau douce (qui a une densité moins élevée que
l’eau salée) aux pôles perturberont cette circulation
océanique.
• Les courants de l’Atlantique, dont le Gulf Stream, seront
les plus affectés. Selon certains modèles, ils pourraient
s'affaiblir dès 2050, ce qui aura des conséquences sur le
climat en Europe de l'Ouest.
57. QUELLES SOLUTIONS?
• Les scientifiques le proclament : pour
pouvoir continuer à vivre dans des
conditions tenables, il faut limiter le
réchauffement planétaire bien en
dessous des 2 °C, et de préférence à
1,5 °C. Au-delà de ce seuil, les
conséquences seront beaucoup plus
graves.
• Si nous voulons limiter le réchauffement
climatique à 1,5 °C, il faut réduire les
émissions de CO₂ mondiales à zéro d’ici
environ 2050. Nous devrons donc
atteindre la neutralité climatique d'ici là.
58. QUELLES SOLUTIONS?
• Réduction drastique des GES
• Réflexion sur chacune de nos
actions pour atteindre la durabilité
• Agir sur tous les secteurs : dans
l'industrie, dans nos transports, dans
nos bâtiments, dans l'agriculture et
dans l'approvisionnement en
énergie.
• Protection de nos puits de
carbone
• Protéger nos forêts
• Protéger nos océans
• Préserver les mangroves
• …