11. FEU D'ENFER
J’ai fait un feu d’enfer
Dans ma belle cheminée
C’est peu souvent qu’elle sert
Vive l’électricité
Mais de quoi aurai-je l’air
Quand viennent des invités
Si le feu qu’on espère
Ne s’écoute pas chanter
Autrefois des prières
M’aidaient à l’allumer
Mais des bûchettes mystères
Facilitent cette corvée
Et avec de belles stères
De bois bien découpées
Mon joli feu d’enfer
Ravi mes invités
D’apéro au dessert
Ses flammes endiablées
12. Font chauffer l’atmosphère
Ils partiront comblés
Au milieu de l’hiver
C’est chouette une cheminée
Elle embaume tous les verres
Qui célèbrent l’amitié
Carmelle Levasseur (Carmella) (Robert)
25. FEU DE CAMP...
Son train n'avait de frein que le crépuscule,
Alors, il allumait le feu de quelques brins.
Puis de branche amassée au bord du chemin
Qu'il avive la flamme un peu moins minuscule.
En tailleur, au plus près, son index articule
À la cendre les traits d'un visage serein.
La bouche est attendrie et chaque oeil en son sein
Brille empli d'un tison, qui forme un monticule.
Il entendra peut-être un crépitement sourd,
Il lui faudrait caresse à son front bien trop lourd,
Plus léger que les doigts d'un potier sur la glaise.
Un peu comme le bruit d'éclosion d'une fleur,
Au contraire du poids, dans ses yeux, de ses pleurs,
Mes larmes grésillent en éteignant les braises.
Carmella (Anonyme)