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Comenius 2011-2013 – Collège André Malraux de Granville
Des hommes entre terre et mer, d’hier à demain – Coastal communities in the ides of time (CCTT)




      GRANVILLE EN 2050
                                      Nouvelles
Comenius 2011-2013 - Collège André Malraux de Granville
                         Des hommes entre terre et mer, d’hier à demain
Coastal Communities in the                                Tides of Time




                                                       SESSION 4
                         « Fictions littéraires : des nouvelles
                    dont l’action se déroule à Granville en 2050 »

                                                 Classes de 3ème E
                                 et 4ème C - Français – Hiver 2012-2013
Les élèves de 3ème E                 ont travaillé en Histoire des Arts sur le thème de la Cité Idéale. Après avoir constitué leur
dossier et effectué des recherches, ils devaient imaginer en groupe leur cité idéale ( sous forme de dessin ou de maquette ) et la
présenter à l'oral devant la classe.

Ils devaient ensuite réaliser individuellement un travail d'écriture en imaginant une nouvelle ayant pour cadre Granville en 2050.
L'exercice avait pour objectif de mettre en œuvre les acquis des deux séquences précédentes portant sur la science fiction d'une
part, sur les nouvelles contemporaines d'autre part.

Les textes ont été corrigés une première fois, retravaillés, puis lus en classe par leurs auteurs. Un concours a été organisé au sein
de la classe. Quatre récits ( ceux de Marie, Emma, Paul et Pierre-Yves ) ont été sélectionnés pour la finale... et c'est Paul qui a
gagné.




Pour les élèves de 4ème C, la nouvelle proposée est le résultat d’un travail d’équipe : il s’agissait d’un atelier d’écriture
en groupe réduit ( douze élèves) pendant que le reste de la classe était en déplacement en Allemagne. L’exercice avait pour
objectif de pratiquer l’écriture collective et de renforcer la connaissance des mécanismes de la nouvelle réaliste étudiée en
classe. Les élèves avaient auparavant tous travaillé en Arts plastiques sur « Inventer une façade de 2050 pour une rue de
Granville ». Les contraintes de la nouvelle étaient :

-    Etablir un scénario cohérent à partir d’un début et d’une fin extraite d’un livre de Maupassant.
-    Développer des descriptions pour un ancrage réaliste.
-    Ecrire un récit qui implicitement cherche à faire réfléchir sur les enjeux d’aujourd’hui pour demain.
-    Ecrire personnellement un passage, qui s’accorde avec le projet d’ensemble, et les extraits précédents et suivants des
     camarades.
Le bond
     Il se réveilla avec une merveilleuse sensation de bien-être, savourant l'éclat et la douce chaleur du soleil
dans l'air printanier. Il ne s'était assoupi, il le savait, qu'une demi-heure, car l'éclat du doux soleil n'avait que
peu varié sur sa peau.

     Le jardin public de Greencity resplendissait du vert du printemps et les espèces tropicales
s'épanouissaient au soleil; c'était une journée magnifique et il était amoureux depuis peu. Merveilleusement
amoureux, amoureux à en avoir le vertige. Et heureux en amour : la veille, c'était un samedi, il s'était déclaré à
Susan et elle avait dit oui. Plus ou moins oui. Plus précisément, elle l'avait invité à venir chez elle le lendemain
après-midi, afin de faire connaissance avec ses parents. Elle avait dit :

    « J'espère qu'ils vous aimeront et que vous les aimerez... autant que je vous aime. »

      Si ce n'était pas là un oui, qu'était-ce ? Cela avait été un amour brusque, on coup de foudre, raison pour
laquelle il ne connaissait pas les parents de la jeune fille.

      Adorable Susan aux flamboyants cheveux roux, aux tendres taches de rousseur à peine marquées et aux
grands yeux verts si doux...

    On était enfin à cette « fin d'après-midi » où Susan lui avait dit de venir. Il se leva de son banc et, encore
engourdi par la sieste, s'étira tranquillement. Puis il se mit en toute vers le bloc où elle habitait, à quelques pas
du parc. Il traversa la place du marché, déserte en ce dimanche après-midi, longea le fleuve jusqu'à arriver au
port, passa devant la mairie, traversa le pont, une réplique du Pont Neuf que le maire avait fait venir de Paris
spécialement pour que l'aisance de déplacement des piétons soit augmentée. Il fit une pause de quelques
minutes devant la mosquée en regardant au loin le phare qui embrasait l'horizon, puis se remit en route vers sa
bien-aimée. Susan habitait en retrait de la ville, en périphérie, dans une zone qui ne faisait pas partie du circuit
des aérobus ; et comme toute autre circulation avait été interdite, il était contraint d'y aller à pied.

    Enfin, le bloc de Susan était en vue ; c'était un de ces nouveaux immeubles dont les murs étaient de couleurs
vives et complémentaires, percés par de multiples fenêtres disparates. Des arbres poussaient sur le toit et es
éoliennes apportaient l'énergie nécessaire à l'immeuble.

   Il monta les deux premiers étages, frappa à la porte et attendit. La porte s'ouvrit et, pendant une fraction
de seconde, il rut que c'était Susan qui lui avait ouvert. Mais la jeune fille lui ressemblait seulement. Sa sœur,
sans doute. Il s'inclina et se présenta cérémonieusement, puis demanda à voir Susan. Il eut l'impression qu'elle
le regardait d'un air bizarre, mais elle se contenta de lui répondre :

  « Entrez, je vous prie. Elle n'est pas là pour le moment, mais vous voulez bien attendre dans le salon... »

   Il s'assit et attendit là. C'était étrange qu'elle se fût absentée, même pour peu de temps.

   C'est alors qu'il entendit la voix de la jeune fille, la jeune fille qui lui avait ouvert la porte ; elle parlait dans
l'entrée et, par une inexplicable curiosité, il alla coller son oreille contre la porte. La jeune fille parlait, semblait
il, au téléphone.

  « Henri ? Je t'en supplie, rentre immédiatement ! Et ramène le docteur ! Oui, c'est Grand-Père... Non, pas une
nouvelle crise cardiaque... Non, c'est comme la dernière fois où il a eu une crise d'amnésie et où il a cru que
Mamie était encore... Non, Henri, il n'est pas sénile, c'est juste de l'amnésie. Mais cette fois c'est plus grave. Il
est revenu cinquante ans en arrière cette fois... Il est revenu à l'époque où il n'avait pas épousé Mamie... »

   Très vieux soudain, vieilli de cinquante ans en cinquante secondes, Grand-Père se mit à sangloter sans bruit,
appuyé contre la porte.                                                                            Paul C. 3ème E
The Flashback
He woke up feeling wonderfully well, enjoying the sun’s rays and soft warmth in the spring atmosphere. He had
fallen asleep for half an hour, he was sure of it, as his skin had barely changed colour.

The public garden of Greencity was luxuriously green and the tropical species were blossoming under the sun. It
was a wonderful day and he had fallen in love. Fantastically in love, in love to the point of dizziness. And it was
not an unrequited love, the past Saturday he proposed to Susan and she had agreed. More or less. She had
offered for him to meet her parents the next afternoon, she’d said: ‘I hope they will like you and that you will
like them as much I love you’. If it was not a yes, what was it? It had been an expected stroke of lighting, a
sudden burst of love, hence why he did not know her parents.



Adorable Susan with her flamboyant red hair, her soft freckles and her sweet green eyes…



It was the end of ‘that afternoon’, the one Susan had told him to come along. He got up off the bench, and still
numb by his nap, he sprawled. He then started walking towards her flat, a few steps away from the park. He
walked through the market square, empty on a Sunday afternoon, and followed the river up to the port, passed
by the city hall, crossed the bridge that was a replica of the Paris Pont Neuf Bridge that the mayor had
commissioned from Paris so passers by could circulate more easily. He stopped for a few minutes in front of the
Mosque, looking away at the lighthouse setting ablaze the horizon. Then he got back on road, walking towards
his beloved. Susan lived in the city’s periphery, in an area that was not part of the aero bus’ itineraries. Because
all traffic was forbidden, he had to go there by foot.

Finally he could see it, it was one of those new building which walls were painted in vivid and complementary
colours; its windows formed a dissimilar ensemble. Trees were growing on the rooftop and the windmills were
bringing the necessary energy to the building.

      He walked up two stories, knocked at the door and waited. The door opened and for a minute he thought
it was Susan. But the young girl was simply looking alike. Probably her sister. He leaned his head and introduced
himself ceremoniously; he asked if it was possible to see Susan. He had the impression that she was looking at
him in a strange way but she simply replied ‘Please, come in, she is not here at the moment but you can sit in the
living room…’

He sat down and waited. It was strange that she was not here, even if it was for a short period of time. That’s
when he heard the young girl’s voice, the young girl that had opened the door. She was talking in the hall.
Suddenly curious, he put his ear against the door. She was talking on the phone apparently.

‘Henri, please come home! Now! And bring the doctor with you! It’s grand-pa… No, it’s not another heart
attack… No, it is like the last time he had amnesia when he thought that grandma was still…No, Henri, he is not
senile, it is just amnesia. Only this time it is more serious…He is having a fifty years flashback… Back when he
had not yet married grandma…

Suddenly really old, aging fifty years in fifty seconds, grandpa started crying silently against the door.
ç  a y est,je les vois les animaux sauvages,les oiseaux de mille

                         couleurs,les énormes ours du pôle nord,les tigres qui ont l'air féroces ,les
                         différentes variétés d'arbres et de fleurs provenant des quatre coins du
                         monde.Je me sens heureux de voir tous ces animaux réunis à
                         Noéco.Chaque climat est présent dans chaque petit ilôt ,on appelle ceux-ci
                         des éco-systèmes.

                       Ils fonctionnent grâce à un moteur turbo-aquatique en dessous de l'ile.Je
                       peux voir mon reflet dans l'eau, elle est tellement propre que elle est puisée
                       pour la boire.Sur le bateau là ou je suis ,je peux apercevoir un centre
                       d'ornithologie avec une longue-vue tournée vers la mer qui recense plus
                       d'un millier d'oiseaux.Devant le laboratoire, se trouve une rangée de
                       maisons modernes ,métalisées, écologiques qui comportent sur le toit des
                       panneaux solaires photo-voltaïques. Les éoliennes ont remplacé les
                       lampadaires; d'ici je ne peux pas voir, mais derrière les maisons il y a un
                       jardin bioloqique avec au fond un compost,ce jardin inspire la tranquilité.
                       Dans la rue pas un bruit, forcément, il n'y plus de voitures.Les voitures ont
été remplacées par des calèches tirées par des chevaux ou des chameaux et par des vélos.Sur
les quais se trouvent des échoppes avec des articles internationaux.Un énorme parc a été
aménagé pour les touristes. Noéco est pour moi un paradis sur Terre, j'ai l'impression d'être dans
un rêve éveillé.Je descends de mon embarcation pour rejoindre le terre ferme et ainsi visiter la
ville en elle même.Je découvre de somptueux bâtiments.Les rues sont propres et bien
entretenues.Les gens sont moins stressés en 2050.

-Reveille toi ,tu étais en train de dormir.

Je me reveille,je me lève vers la fenêtre et je vois Granville d'un gris monotone.Les éco-systèmes
n'ont jamais existé,tous les animaux que j'ai vus ne sont plus là.Les calèches,les panneaux
solaires, les éoliennes,l'impression que les gens
étaient moins stressés ne sont plus là.En 2012,les
gens sont énervés ,la ville est polluée et les
animaux se font de plus en plus rares.Mais ,qui
sait,peut-être ,ce que j'ai révé peut se réaliser un
jour!...




                                    Pierre-Yves,3E
Le Colis
Dans son habit de vermeil et d’or, le toucan-facteur volait vers la maison de Philibert De La Triste
Jouvence Lackinberg, communément appelé Monsieur Lack. C’était le Vice-Président de l’Assemblée
Citoyenne de Greencity, une assemblée où l’on votait les lois et où on jugeait les différentes affaires.
Chaque citoyen de plus de 17 ans était en droit d’y siéger, à raison d’une personne par foyer.
Greencity était une cité indépendante, comme beaucoup à l’époque, qui abritait presque 6000
habitants ! Chaque foyer n’était pas toujours représenté à chaque réunion, mais on retrouvait
facilement 400 personnes à chaque assemblée !
Le toucan toqua à la porte une fois. Deux fois. Trois fois. Inutile, Monsieur Lack était parti en voyage
vers les terres fouettées par le vent et la neige du Grand Est. Il avait annoncé son départ à
l’Assemblée de la dernière quinzaine. On raconte que de terribles organisations qui veulent
rassembler le monde sous leur joug sont établies là-bas ... Philibert était un homme prévoyant, et avait
planifié ses absences. Pour mettre le courrier en sécurité lorsqu’il s’absentait, il avait conçu une
ouverture dans le local à courrier pour que le toucan-facteur le dépose à l’intérieur. Ainsi, ce jour-là, il
dépose une grosse boîte en carton couverte d’étiquettes colorées.
L’Assemblée Citoyenne se réunissait une fois toute les deux semaines, mais chaque citoyen était en
droit de la convoquer entre deux réunions, s’il donnait un motif digne de ce nom. La dernière
assemblée avait eu lieu il y avait une semaine, mais Monsieur Pomakin, le plus grand rival de
Monsieur Lack, la convoqua ce jour-là :
               - Citoyens et Citoyennes de Greencity ! Monsieur Lack n’a pas donné signe de vie
                   depuis maintenant trois semaines, et en voilà bientôt une qu’un mystérieux colis est
                   arrivé chez lui. L’expéditeur n’a donné aucun élément concernant sa provenance et
                   son contenu ! Dois-je vous rappeler que l’Assemblée a le pouvoir de réquisitionner
                   tout objet suspect adressé à un citoyen de notre belle ville ?
               - Que voulez-vous dire par là ?, demanda le Président du groupe judiciaire de
                   l’Assemblée
               - J’exige la réquisition de ce paquet, et son examen par les équipes spécialisées de
                   l’Assemblée !
Cette déclaration provoqua une grande clameur parmi la foule. Les citoyens se mirent à parler entre-
eux, à grand renfort de gestes et d’exclamations bruyantes.
Ce fou veut accuser Philibert de haute trahison ... Monsieur Thomason, le voisin et fidèle ami de
Mr.Lack vit rouge. Il intervint spontanément :
               - Honte à vous Pomakin ! Profiter de l’absence de Mr.Lack pour l’accuser de trahison et
                   de tentative de coup d’État est d’une lâcheté sans nom ! Allez au diable avec votre
                   jalousie !
               - Encore cette vieille histoire, Thomason ? Je ne convoite en rien le siège de votre ami,
                   et je suis révolté de vos propos ! Tenir de telles accusations sans aucune
                        preuve … Ça ne vous ressemble pas !
     Le mensonge et l’hypocrisie festoient sur ses                        dents … Je dois à
     tout prix empêcher la situation de dégénérer.                        Thomason quitta la
     grande Place du Marché, qui abritait l’Assemblée,                    furieux, et alla
     marcher dans les rues de Greencity pour se                           détendre. En passant
     devant l’Église Saint-Jacques, il aperçut au loin la                 Mosquée d’al-Aqsa,
     dont les minarets bleu ciel rayonnaient à la lumière                 de l’Astre Solaire.
     Après une petite heure de marche à pied (il aurait                   pu prendre un
     autobus volant), il arriva au Phare Lexandrin, tour                  flamboyante dans le
     soleil couchant. Le vent marin ébouriffa ses                         cheveux déjà en
bataille. Se tournant vers les terres du soleil levant, il                pensa à son ami parti
dans les Terres Froides de l’Est et laissa le doute                       s’empara de lui …
De retour chez lui, Thomason commença la rédaction d’une longue lettre dans laquelle il informa son
ami de la situation, de sa situation, et lui confia ses doutes. Deux heures durant, il écrivit jusqu’à ne
plus pouvoir, soucieux et inquiet, puis donna la lettre à Robin, son toucan messager, le chargeant de
livrer cette lettre à son ami …
Deux jours plus tard, l’Assemblée Citoyenne se réunit à nouveau pour débattre sur le cas de Mr.Lack.
               - … et nous nous étions arrêtés à la possibilité que Monsieur Lackinberg serait parti
                   pour pactiser avec les Diables de l’Est lointain et tenter un Coup d’État contre
                   Greencity. Nous pensons que ce colis contient une arme nucléaire ou autre moyen de
                   pression contre notre belle ville en accord avec la nature., conclut Pomakin
Les citoyens qui n’avaient pas pu assister à la dernière assemblée manifestèrent leur étonnement
plus ou moins ostensiblement.
               - Monsieur Thomason, vous qui êtes un proche de l’intéressé, pouvons-nous savoir si
                   vous avez ouvert le colis ?, demanda la Présidente de l’Assemblée, Madame
                   Archway. Cela nous épargnerait des séances de débats vains tant que Mr.Lack ne
                   serait pas revenu.
               - Bien sûr Madame., répondit-il avec courtoisie. Je vous réponds avec fermeté, je ne l’ai
                   pas ouvert.
On entendit des applaudissements. Pomakin sourit devant la mine apeurée et déconfite de
Thomason. Est-ce possible ? Nous aurais-tu trahis, mon ami ? Tu ne peux pas… Pomakin en profita
pour clamer avec force un discours qu’il avait préparé, donnant des arguments frappants pour rallier
les non-convaincus dans son camp.
Le jour suivant, alors que l’aurore paraissait à peine, Robin revint avec une lettre dans sa sacoche.
Thomason reconnut immédiatement le sceau de cire de son vieil ami. Au fur et à mesure du temps
qu’il lisait la lettre, le doute et la méfiance s’enfuyaient de son cœur, tandis que l’espoir et la confiance
revenaient. Philibert lui expliqua le contenu du colis, et l’ordre futur des évènements. Il avait tout
prévu. Au terme de la lettre, il rit de l’intelligence de son ami et, rassuré, repartit dormir l’esprit léger.
Dans les fonds marins proches de Greencity pousse une plante assez particulière. Elle produit des
bulles spéciales qui permettent –entre autres- de marcher sur l’eau. Les ingénieurs de Greencity
avaient mis au point, il y avait de cela quelques années, des techniques qui permettent de modeler
ces bulles et de les aménager ! Ainsi, Mr Lack possédait-il un moyen de transport très pratique : la
bullo-barque. C’est une bulle qui avance grâce au vent, au courant et au soleil, à laquelle on a ajouté
des rames et un gouvernail pour se diriger plus facilement. Elle ne laisse pas passer la pluie et la
température est très agréable à son bord.
C’est donc le lendemain, par une belle matinée ensoleillée, que Monsieur Lack revint paisiblement
dans les eaux de Greencity. Pomakin l’observait depuis sa maison sur pilotis et savourais déjà sa
victoire proche…
Lorsque Lack arrima son bullo-barque au ponton de bois
et posa un pied à terre, Pomakin avala d’un trait son verre
de whisky et lança trois dés, comme il avait l’habitude de
faire lorsqu’une décision importante approchait. Il constata
que la somme des valeurs des dés égalait 13. Bon ou
mauvais présage ? Le sort en été jeté.
Deux heures plus tard, à l’Assemblée, Philibert prononçait
son premier discours au sujet de la fameuse boîte.
Pomakin crut déceler de l’incertitude, du doute et du
chagrin dans ses paroles et le savoura. Au fur et à mesure
que Lackinberg parlait, que le moment où il ouvrirait la
boîte approchait, Pomakin ressentait une excitation sans
pareille.
                - … et c’est pourquoi je demande à
                     Monsieur Pomakin de venir ouvrir la boîte
                     à ma place., dit Philibert
Celui-ci sortit de sa rêverie éveillée en entendant son nom. Il descendit les gradins, confiant et fier de
pouvoir accuser son ennemi en public (même s’il aurait préféré que Lack ouvre lui-même le colis et se
ridiculise). Arrivé devant le colis, il improvisa un long discours sur la trahison, les tentatives de crime
contre une cité entière, et tout ce qu’il ruminait intérieurement depuis des semaines. Il laissa sa rage
contre Lack sortir ; il jubilait de plaisir.
Triomphant, il ouvrit le colis. A ce moment, le cœur de Pomakin s’emplit d’un sentiment inexplicable.
La boîte était vide.
                                                                   Antoine G.
Une histoire dans la ville :

   Ce matin , lorsque je me suis réveillée une impression étrange m’envahit. Je ne savais pas
vraiment si quelque chose s'était passé, mais, je n’osais rien dire à personne, car j'avais
l'impression que ma vie allait changer. Cependant je ne me sentais pas fatiguée, malgré la
nuit mouvementée que je venais de passer. J'avais extrêmement mal dormi . La seule
question que je me posais était … POURQUOI ? , moi qui d'habitude dormais comme un
bébé.

Dès l'aube, comme tous les matins, je me suis rendu à la boulangerie pour prendre mon
petit déjeuner. Puis ensuite, je suis allée le déguster sur le quai du port.

   Tout à coup, je m’aperçus que la roue qui servait à irriguer la végétation, mais aussi à
nettoyer l'eau du port de pêche … ne tournait plus ! J'étais triste. J'avais peur. Peur que tout
devienne comme avant . Comme tout ce fer qui était resté accumulé depuis des années, qui
donnait une impression de pollution à la ville. Le port allait- il devenir comme en 2012 ?
Il n'était pas laid, mais il manquait de végétation. Le port de Granville en 2050, était
devenu l'un des plus beau de France. Mais la roue qui était à l’entrée du bassin était figé.
J'ai alors décidé de me rendre à la mairie, pour savoir si par tout hasard , le Maire avait
donné l'ordre de l’arrêter . Lorsque je suis arrivée, je leur ai dit :

« Bonjour , je viens vous voir , au sujet de la roue du port ...

       Oui , qu'a t – elle ?

       Vous n'êtes donc pas les auteurs de cet acte ?

       Mais enfin petite de quel acte parles – tu ? Sois plus claire ?

       La roue est FIGEE , elle ne tourne plus , je suis donc venu vous voir , pour savoir si
        vous étiez à l'origine de cet immobilisation ?

       Bien sûr que non. Nous avons décidé de l'installer pour que Granville soit une ville
        port plus écologique.

       Mais, qu'allons – nous faire ?
   Tout d'abord nous allons interroger les commerçants pour avoir plus d'information .
       Et ensuite, nous irons voir le bureau du port. Es – tu d'accord ?

      Oui, je veux avant tout préserver ma ville , allons y. »


   Nous avions commencé par les boulangeries , puis les poissonneries , et ensuite les bars ,
les restaurants , les magasins de vêtements ainsi que les bijouteries . Et tous les commerçants
nous répondaient la même chose : « Nous ne sommes au courant de rien ...» Il ne savaient
même pas que la roue avait cessait de tourner . Le Maire ainsi, que moi même avions décidé
d'aller voir le bureau du port . Mais cela ne fût pas un grand succès . Ils ne firent que
confirmer nos recherches. Le Maire était désespéré . Quand je réalisai que notre ville allait
devenir comme avant je fut également éperdu .


   Les jours passèrent , sans aucune nouvelle . Les arbres perdaient leurs feuilles alors que
nous étions en plein été, l'eau recommençait à se troubler . Plus les jours passaient, plus
nous perdions espoir de réussir à faire tourner de nouveau la roue . Le Maire décida de
prendre une décision . Il fallait vider le port de pêche de toute son eau . La décision était
énorme à prendre et il se demandait si cela servirait à quelque chose pour protéger la
nature, ou si, cela ne ferait qu’aggraver les choses . Mais en même temps, tout le monde
raffolait de cette petite ville végétale et plus naturelle qu'avant . La mesure fut tout de même
prise . Le port allait être vidé pour la première fois . Toutes les personnes résidant à
Granville furent là pour le jour J. Les commerçants, les habitants ainsi que les policiers, et
les personnes qui tiennent le bureau du port furent réunit. Le port fut asséché, TRENTE
jours après l'arrêt de la roue . C'était étrange de voir celui – ci vide .


   Lorsque nous avons voulu voir ce qui c'était passé , le Maire en personne est descendu
voir la roue pour essayer de la réparer , lorsque SOUDAIN …



...Il vit un cadavre qui bloquait la roue … A l'aide des policiers nous avons prit l'ADN du
cadavre qui était un homme . Et nous avons découvert que celui – ci était un militant
reconnu mondialement qui protégeait la nature . Malheureusement j'ai été mise en prison
pour le meurtre de ce monsieur car je détestais la nature . Je l'avais tué trente jours
auparavant , et je ne pensais pas que la commune aurai été jusqu'à faire tout ceci pour
découvrir la cause de l'arrêt de la roue .



 Si , seulement j'avais réussi à arrêter la roue, la nature ne serai pas aussi belle à l'heure
actuelle .
Pourquoi suis-je entré, ce soir-là, dans cette brasserie ?
Pourquoi suis-je entré, ce soir-là, dans cette brasserie ? Je n'en sais rien. Il faisait froid. Une fine pluie, une
poussière d'eau voltigeait, volait les becs de gaz d'une brume transparente, faisait luire les trottoirs que
traversaient les lueurs des devantures, éclairant la boue humide et les pieds sales des passants.

Ce jour de pluie de juin, je voulais me réchauffer et je suis rentré dans cette fameuse brasserie de la haute-ville,
La Rafale. Je me suis assis sur une table depuis laquelle j'avais vue sur la place. La décoration était simple: un
bouquet de fleurs par ci et des tableaux par là. J'avais commandé un chocolat chaud avec une part de gâteau
aux algues. Je regardais par la fenêtre : le vent commençait à monter, il n'y avait plus personne dans la rue. J'ai
entendu derrière moi « … un rêve.. »
Je me suis aperçu qu'un inconnu assis dans un angle de la brasserie m'observait. Il paraissait âgé, portait une
barbe. Il était seul. Son visage m’a tout de suite fait penser à celui de mon père: même couleur pour les yeux,
et même nez. J’ai remarqué qu'il portait une combinaison récupératrice d'oxygène, une combinaison qui
aspire le dioxyde de carbone et le transforme en oxygène. Quand il m’a fait signe de le rejoindre, je n'avais
aucune idée de ce qu'il avait l'intention de me dire. Je suis quand même allé m'installer à côté de lui. Il a repris
la parole :
« - J'ai fait un rêve. J'ai fait un rêve…. de Granville en 2050. Je voulais que Granville ait des nouvelles routes
avec beaucoup de plantes, avec des voitures qui absorbaient l’humidité des plantes, ce qui servait d'essence.
On pouvait encore inventer des voitures qui voleraient et les routes qui serviraient pour les passants. »
Je ne comprenais pas tout. Nous échangions des regards complices. Il m'a attiré dans ses paroles : il avait rêvé
de projets qui semblaient très intéressants. Je commençais à croire que nous avions les mêmes centres
d'intérêt car j'avais été passionné d'architecture et d’urbanisme. J’ai décidé de me lancer dans la discussion
avec lui :
 - Bonjour ! Vous êtes architecte ? Car il me semble que vous parlez d'architecture !
       Non plus maintenant hélas ! Il s'exprimait avec une grande tristesse dans les yeux.
       Pourquoi dites- vous cela ? Qu'est-ce qui vous êtes arrivé ? ai-je demandé.
       Oh ! C'est une longue histoire…
       J'ai tout mon temps !
       C'était en 2012 j'étais architecte, passionné par mon travail! Je m'intéressais particulièrement à la ville
           de Granville. J'avais plein de projets!
       Quels projets ? Pardonnez mon indiscrétion mais je suis curieux d'en apprendre davantage !
       J'en avais surtout un en tête, celui que je répétais sans cesse à tout le monde… mais personne n'y
           faisait guère attention !
       Vous m'intriguez, je dois dire.
       C'était une remise en forme des bâtiments, avec des ensembles qui seraient beaucoup plus luxueux,
           avec de grandes ouvertures et des balcons lumineux.
       Quel projet ! Que de bonnnes idées !
   Nous commencions à échanger vraiment. Nous parlions des catastrophes passées et nous nous rappelions
des choses qui nous avaient marqués en 2012. Je lui ai dit :
      - Vous savez que nos amis, les Chinois, tentent de trouver la solution miracle contre la pollution, avec
           les catastrophes naturelles, elle a bien failli détruire New York et même notre petite Granville après
           qu’ils ont agrandi le port et que du coup qu'on a eu plus de touristes !
      - C'est vrai, j’espère qu'ils vont trouver, mais il ne faut pas oublier non plus d'aider San Francisco : après
           le Big One, ils se sont détachés de l’Amérique, c'est pas rien quand même !
      - C'est vrai que c'est impressionnant !
      - Vous savez, vous me dites quelque chose… ai-je soudain ajouté.
      -     Ah bon ? Je pense que c'est parce que l'on a les même idées.
      - Vous avez sûrement raison.
      - Vous vous rappelez en 2012, quand le Consta Concordia a coulé ? »
Il n’a pas répondu à cette dernière remarque mais il a repris, comme ailleurs : « J'ai fait un rêve."
Je me suis à nouveau retourné vers lui et il a répété cette phrase mystérieuse. Je l’ai questionné à nouveau :
"- De quoi d’autre avez-vous rêvé cher Monsieur ?
- C'était en 2012.Jj'avais rêvé. Granville en 2050.
- Oh ! Quelle coïncidence ! Moi aussi j'étais en train de repenser à mes jeunes années quand je venais à côté
m'acheter des bonbons avant d'aller au Collège André Malraux, j’étais en cinquième. Granville a bien changé,
regardez ces arbres sur tous les toits des bâtiments ! En 2012 il n'y avait rien de cela. C'est fou ! Petit, en cours
de Français, je devais rédiger un texte sur Granville en 2050 !
J'avais imaginé que Granville changerait mais pas à ce point-là.
- Regarde ces grandes colonnes plaines d'arbres, de plantes, de fleurs, de végétaux.
- Et dire que maintenant nous y sommes en 2050, c’est vrai que la ville est verte, même si le ciel me semble
plus gris. Mais il me semble qu’il ne faisait pas aussi froid en juin dans le temps"

J'ai commandé deux jus d’algue chauds, pour nous deux, avec du lait de ferme de ville, de la chantilly et un
petit gâteau sur le tout. La table était garnie du même bouquet de fleurs, d'une nappe avec un chemin de
dentelle, tendance antiquité d’un autre siècle. Le serveur nous a apporté les tasses de chocolat. « J'ai fait un
rêve… » il a repris.
« - Oui ?
- J'ai rêvé de Granville pour l’améliorer. Je l'ai vue avec dans les parcs des fontaines, des mares parsemées de
roseaux et de joncs... de la verdure dans les résidences et de l'eau dans le bas de la ville. J'ai rêvé que des
arbres poussaient sur les toits...
Aujourd’hui, j'avance et je traverse la ruelle, quand je me prends le rebord du trottoir, juste devant le bar,
maintenant je me fais vieux et j'ai du mal à me relever. Jeune, j’ai fait un rêve : des forêts poussaient sur les
toits, des fleurs envahissaient chaque coin de rue et de l'herbe poussaient au milieu des trottoirs. »
Je me suis alors souvenu des choses de 2012 qui m'avaient touché, tels que les toits gris en zinc ou ardoise, les
lampadaires ou les éclairages des boutiques qui marchaient à l'électricité toute la nuit. À l’époque, adolescent,
je m'étais mis dans la peau d'un inventeur : dans mon cours de techno au collège on parlait toujours de
nouvelles énergies, des ordinateurs hydrauliques. Alors dès que je me suis réveillé, j’ai repensé à tout mon
avenir d’alors et j’ai contemplé le monde d’aujourd’hui devant la fenêtre de La Rafale. J’ai aperçu une foule
d’oiseaux très différents sur les balcons des fenêtres végétales. Mouettes et goélands n’avaient plus le
monopole de la ville-port, le monde avait changé… « Vos idées me plaisent.» a-t-il dit comme si il lisait dans
mes pensées. « Exactement! Le monde achangé... Vos idées me plaisent monsieur. »
Dans un brouhaha assourdissant, la brise glacée de juin s'est brusquement engouffrée par une fenêtre que
s'est empressé de fermer le barman. Mais le souffle a fait bouger l'ampoule thermique du plafond et un éclat
m'a aveuglé un court instant…
J’ai jeté un œil sur ses mains : une bague en turquoise incrustée de cristal rouge rubis… comme celle que j'avais
achetée à mon oncle le jour de son trentième anniversaire ! Je suis resté interloqué quelques instant puis j’ai
repris :
« - Cette bague, elle est magnifique! Où l'avez-vous achetée?
      - C'est un cadeau d'un de mes neveux qui m'est très cher. Il me l'a offert en 2016 dans une fête
           féérique. Je me souviens de cette fête comme si c'était hier: magique, je vous le dit, c'était magique.
           Je ne peux malheureusement plus l'enlever. »
J’ai réfléchi un court moment et remarqué que tout s'assemblait étrangement: la bague, la date, la fête et
l'apparence. Tout collait.
« - Je ne peux vous importuner plus longtemps monsieur mais recevez tout de même ces cents sous pour vos
rêves écologiques pertinents.
      - Mon porte-monnaie est si peu garni, m'a-t-il annoncé, je ne peux refuser. »
À ma grande stupéfaction, la tâche dans la paume de sa main qu'il me tendit ressemblait à la perfection à celle
que mon père avait fait à son frère avec un pétard allumé, des années auparavant. C'était lui, c’était mon
oncle!
« Oncle Hervé! »
Son visage s'est illuminé:
« Mon neveu adoré! »
Et il m’a serré dans un sanglot de joie.

À la première bouffée d'air que j’ai prise lorsque je suis sorti de la brasserie, j’ai perçu le monde sous un autre
œil. Je le voyais sous l'emprise d'une végétation plus fleurie, verte et saine, un monde sous la cristallisation
limpide de l'eau, sous le regard perçant des mouettes, goélands et autres oiseaux nouveaux. Mais pourtant
certaines de ses idées-rêves sont si identiques à la réalité d’aujourd’hui. Nous avons eu à en ajuster quelques-
unes. Dix ans sont déjà passés, j'ai transmis les idées de mon oncle, ses rêves sont pour une part devenus réels
et… je n'ai jamais revu le frère de mon père

Je n'ai jamais revu le frère de mon père ! Voilà pourquoi tu me verras quelquefois donner cent sous aux
vagabonds.

Par Clémence, Marius, Nestor, Emma, Oleg, Mathis, les deux Antoine, Sasha, Titouan, Steven et Virginie.
Avec la contribution de Guy de Maupassant ( Garçon, un bock ! et Mon Oncle Jules ) pour le début et la toute fin du texte.

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  • 1. Comenius 2011-2013 – Collège André Malraux de Granville Des hommes entre terre et mer, d’hier à demain – Coastal communities in the ides of time (CCTT) GRANVILLE EN 2050 Nouvelles
  • 2. Comenius 2011-2013 - Collège André Malraux de Granville Des hommes entre terre et mer, d’hier à demain Coastal Communities in the Tides of Time SESSION 4 « Fictions littéraires : des nouvelles dont l’action se déroule à Granville en 2050 » Classes de 3ème E et 4ème C - Français – Hiver 2012-2013 Les élèves de 3ème E ont travaillé en Histoire des Arts sur le thème de la Cité Idéale. Après avoir constitué leur dossier et effectué des recherches, ils devaient imaginer en groupe leur cité idéale ( sous forme de dessin ou de maquette ) et la présenter à l'oral devant la classe. Ils devaient ensuite réaliser individuellement un travail d'écriture en imaginant une nouvelle ayant pour cadre Granville en 2050. L'exercice avait pour objectif de mettre en œuvre les acquis des deux séquences précédentes portant sur la science fiction d'une part, sur les nouvelles contemporaines d'autre part. Les textes ont été corrigés une première fois, retravaillés, puis lus en classe par leurs auteurs. Un concours a été organisé au sein de la classe. Quatre récits ( ceux de Marie, Emma, Paul et Pierre-Yves ) ont été sélectionnés pour la finale... et c'est Paul qui a gagné. Pour les élèves de 4ème C, la nouvelle proposée est le résultat d’un travail d’équipe : il s’agissait d’un atelier d’écriture en groupe réduit ( douze élèves) pendant que le reste de la classe était en déplacement en Allemagne. L’exercice avait pour objectif de pratiquer l’écriture collective et de renforcer la connaissance des mécanismes de la nouvelle réaliste étudiée en classe. Les élèves avaient auparavant tous travaillé en Arts plastiques sur « Inventer une façade de 2050 pour une rue de Granville ». Les contraintes de la nouvelle étaient : - Etablir un scénario cohérent à partir d’un début et d’une fin extraite d’un livre de Maupassant. - Développer des descriptions pour un ancrage réaliste. - Ecrire un récit qui implicitement cherche à faire réfléchir sur les enjeux d’aujourd’hui pour demain. - Ecrire personnellement un passage, qui s’accorde avec le projet d’ensemble, et les extraits précédents et suivants des camarades.
  • 3. Le bond Il se réveilla avec une merveilleuse sensation de bien-être, savourant l'éclat et la douce chaleur du soleil dans l'air printanier. Il ne s'était assoupi, il le savait, qu'une demi-heure, car l'éclat du doux soleil n'avait que peu varié sur sa peau. Le jardin public de Greencity resplendissait du vert du printemps et les espèces tropicales s'épanouissaient au soleil; c'était une journée magnifique et il était amoureux depuis peu. Merveilleusement amoureux, amoureux à en avoir le vertige. Et heureux en amour : la veille, c'était un samedi, il s'était déclaré à Susan et elle avait dit oui. Plus ou moins oui. Plus précisément, elle l'avait invité à venir chez elle le lendemain après-midi, afin de faire connaissance avec ses parents. Elle avait dit : « J'espère qu'ils vous aimeront et que vous les aimerez... autant que je vous aime. » Si ce n'était pas là un oui, qu'était-ce ? Cela avait été un amour brusque, on coup de foudre, raison pour laquelle il ne connaissait pas les parents de la jeune fille. Adorable Susan aux flamboyants cheveux roux, aux tendres taches de rousseur à peine marquées et aux grands yeux verts si doux... On était enfin à cette « fin d'après-midi » où Susan lui avait dit de venir. Il se leva de son banc et, encore engourdi par la sieste, s'étira tranquillement. Puis il se mit en toute vers le bloc où elle habitait, à quelques pas du parc. Il traversa la place du marché, déserte en ce dimanche après-midi, longea le fleuve jusqu'à arriver au port, passa devant la mairie, traversa le pont, une réplique du Pont Neuf que le maire avait fait venir de Paris spécialement pour que l'aisance de déplacement des piétons soit augmentée. Il fit une pause de quelques minutes devant la mosquée en regardant au loin le phare qui embrasait l'horizon, puis se remit en route vers sa bien-aimée. Susan habitait en retrait de la ville, en périphérie, dans une zone qui ne faisait pas partie du circuit des aérobus ; et comme toute autre circulation avait été interdite, il était contraint d'y aller à pied. Enfin, le bloc de Susan était en vue ; c'était un de ces nouveaux immeubles dont les murs étaient de couleurs vives et complémentaires, percés par de multiples fenêtres disparates. Des arbres poussaient sur le toit et es éoliennes apportaient l'énergie nécessaire à l'immeuble. Il monta les deux premiers étages, frappa à la porte et attendit. La porte s'ouvrit et, pendant une fraction de seconde, il rut que c'était Susan qui lui avait ouvert. Mais la jeune fille lui ressemblait seulement. Sa sœur, sans doute. Il s'inclina et se présenta cérémonieusement, puis demanda à voir Susan. Il eut l'impression qu'elle le regardait d'un air bizarre, mais elle se contenta de lui répondre : « Entrez, je vous prie. Elle n'est pas là pour le moment, mais vous voulez bien attendre dans le salon... » Il s'assit et attendit là. C'était étrange qu'elle se fût absentée, même pour peu de temps. C'est alors qu'il entendit la voix de la jeune fille, la jeune fille qui lui avait ouvert la porte ; elle parlait dans l'entrée et, par une inexplicable curiosité, il alla coller son oreille contre la porte. La jeune fille parlait, semblait il, au téléphone. « Henri ? Je t'en supplie, rentre immédiatement ! Et ramène le docteur ! Oui, c'est Grand-Père... Non, pas une nouvelle crise cardiaque... Non, c'est comme la dernière fois où il a eu une crise d'amnésie et où il a cru que Mamie était encore... Non, Henri, il n'est pas sénile, c'est juste de l'amnésie. Mais cette fois c'est plus grave. Il est revenu cinquante ans en arrière cette fois... Il est revenu à l'époque où il n'avait pas épousé Mamie... » Très vieux soudain, vieilli de cinquante ans en cinquante secondes, Grand-Père se mit à sangloter sans bruit, appuyé contre la porte. Paul C. 3ème E
  • 4. The Flashback He woke up feeling wonderfully well, enjoying the sun’s rays and soft warmth in the spring atmosphere. He had fallen asleep for half an hour, he was sure of it, as his skin had barely changed colour. The public garden of Greencity was luxuriously green and the tropical species were blossoming under the sun. It was a wonderful day and he had fallen in love. Fantastically in love, in love to the point of dizziness. And it was not an unrequited love, the past Saturday he proposed to Susan and she had agreed. More or less. She had offered for him to meet her parents the next afternoon, she’d said: ‘I hope they will like you and that you will like them as much I love you’. If it was not a yes, what was it? It had been an expected stroke of lighting, a sudden burst of love, hence why he did not know her parents. Adorable Susan with her flamboyant red hair, her soft freckles and her sweet green eyes… It was the end of ‘that afternoon’, the one Susan had told him to come along. He got up off the bench, and still numb by his nap, he sprawled. He then started walking towards her flat, a few steps away from the park. He walked through the market square, empty on a Sunday afternoon, and followed the river up to the port, passed by the city hall, crossed the bridge that was a replica of the Paris Pont Neuf Bridge that the mayor had commissioned from Paris so passers by could circulate more easily. He stopped for a few minutes in front of the Mosque, looking away at the lighthouse setting ablaze the horizon. Then he got back on road, walking towards his beloved. Susan lived in the city’s periphery, in an area that was not part of the aero bus’ itineraries. Because all traffic was forbidden, he had to go there by foot. Finally he could see it, it was one of those new building which walls were painted in vivid and complementary colours; its windows formed a dissimilar ensemble. Trees were growing on the rooftop and the windmills were bringing the necessary energy to the building. He walked up two stories, knocked at the door and waited. The door opened and for a minute he thought it was Susan. But the young girl was simply looking alike. Probably her sister. He leaned his head and introduced himself ceremoniously; he asked if it was possible to see Susan. He had the impression that she was looking at him in a strange way but she simply replied ‘Please, come in, she is not here at the moment but you can sit in the living room…’ He sat down and waited. It was strange that she was not here, even if it was for a short period of time. That’s when he heard the young girl’s voice, the young girl that had opened the door. She was talking in the hall. Suddenly curious, he put his ear against the door. She was talking on the phone apparently. ‘Henri, please come home! Now! And bring the doctor with you! It’s grand-pa… No, it’s not another heart attack… No, it is like the last time he had amnesia when he thought that grandma was still…No, Henri, he is not senile, it is just amnesia. Only this time it is more serious…He is having a fifty years flashback… Back when he had not yet married grandma… Suddenly really old, aging fifty years in fifty seconds, grandpa started crying silently against the door.
  • 5. ç a y est,je les vois les animaux sauvages,les oiseaux de mille couleurs,les énormes ours du pôle nord,les tigres qui ont l'air féroces ,les différentes variétés d'arbres et de fleurs provenant des quatre coins du monde.Je me sens heureux de voir tous ces animaux réunis à Noéco.Chaque climat est présent dans chaque petit ilôt ,on appelle ceux-ci des éco-systèmes. Ils fonctionnent grâce à un moteur turbo-aquatique en dessous de l'ile.Je peux voir mon reflet dans l'eau, elle est tellement propre que elle est puisée pour la boire.Sur le bateau là ou je suis ,je peux apercevoir un centre d'ornithologie avec une longue-vue tournée vers la mer qui recense plus d'un millier d'oiseaux.Devant le laboratoire, se trouve une rangée de maisons modernes ,métalisées, écologiques qui comportent sur le toit des panneaux solaires photo-voltaïques. Les éoliennes ont remplacé les lampadaires; d'ici je ne peux pas voir, mais derrière les maisons il y a un jardin bioloqique avec au fond un compost,ce jardin inspire la tranquilité. Dans la rue pas un bruit, forcément, il n'y plus de voitures.Les voitures ont été remplacées par des calèches tirées par des chevaux ou des chameaux et par des vélos.Sur les quais se trouvent des échoppes avec des articles internationaux.Un énorme parc a été aménagé pour les touristes. Noéco est pour moi un paradis sur Terre, j'ai l'impression d'être dans un rêve éveillé.Je descends de mon embarcation pour rejoindre le terre ferme et ainsi visiter la ville en elle même.Je découvre de somptueux bâtiments.Les rues sont propres et bien entretenues.Les gens sont moins stressés en 2050. -Reveille toi ,tu étais en train de dormir. Je me reveille,je me lève vers la fenêtre et je vois Granville d'un gris monotone.Les éco-systèmes n'ont jamais existé,tous les animaux que j'ai vus ne sont plus là.Les calèches,les panneaux solaires, les éoliennes,l'impression que les gens étaient moins stressés ne sont plus là.En 2012,les gens sont énervés ,la ville est polluée et les animaux se font de plus en plus rares.Mais ,qui sait,peut-être ,ce que j'ai révé peut se réaliser un jour!... Pierre-Yves,3E
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  • 7. Le Colis Dans son habit de vermeil et d’or, le toucan-facteur volait vers la maison de Philibert De La Triste Jouvence Lackinberg, communément appelé Monsieur Lack. C’était le Vice-Président de l’Assemblée Citoyenne de Greencity, une assemblée où l’on votait les lois et où on jugeait les différentes affaires. Chaque citoyen de plus de 17 ans était en droit d’y siéger, à raison d’une personne par foyer. Greencity était une cité indépendante, comme beaucoup à l’époque, qui abritait presque 6000 habitants ! Chaque foyer n’était pas toujours représenté à chaque réunion, mais on retrouvait facilement 400 personnes à chaque assemblée ! Le toucan toqua à la porte une fois. Deux fois. Trois fois. Inutile, Monsieur Lack était parti en voyage vers les terres fouettées par le vent et la neige du Grand Est. Il avait annoncé son départ à l’Assemblée de la dernière quinzaine. On raconte que de terribles organisations qui veulent rassembler le monde sous leur joug sont établies là-bas ... Philibert était un homme prévoyant, et avait planifié ses absences. Pour mettre le courrier en sécurité lorsqu’il s’absentait, il avait conçu une ouverture dans le local à courrier pour que le toucan-facteur le dépose à l’intérieur. Ainsi, ce jour-là, il dépose une grosse boîte en carton couverte d’étiquettes colorées. L’Assemblée Citoyenne se réunissait une fois toute les deux semaines, mais chaque citoyen était en droit de la convoquer entre deux réunions, s’il donnait un motif digne de ce nom. La dernière assemblée avait eu lieu il y avait une semaine, mais Monsieur Pomakin, le plus grand rival de Monsieur Lack, la convoqua ce jour-là : - Citoyens et Citoyennes de Greencity ! Monsieur Lack n’a pas donné signe de vie depuis maintenant trois semaines, et en voilà bientôt une qu’un mystérieux colis est arrivé chez lui. L’expéditeur n’a donné aucun élément concernant sa provenance et son contenu ! Dois-je vous rappeler que l’Assemblée a le pouvoir de réquisitionner tout objet suspect adressé à un citoyen de notre belle ville ? - Que voulez-vous dire par là ?, demanda le Président du groupe judiciaire de l’Assemblée - J’exige la réquisition de ce paquet, et son examen par les équipes spécialisées de l’Assemblée ! Cette déclaration provoqua une grande clameur parmi la foule. Les citoyens se mirent à parler entre- eux, à grand renfort de gestes et d’exclamations bruyantes. Ce fou veut accuser Philibert de haute trahison ... Monsieur Thomason, le voisin et fidèle ami de Mr.Lack vit rouge. Il intervint spontanément : - Honte à vous Pomakin ! Profiter de l’absence de Mr.Lack pour l’accuser de trahison et de tentative de coup d’État est d’une lâcheté sans nom ! Allez au diable avec votre jalousie ! - Encore cette vieille histoire, Thomason ? Je ne convoite en rien le siège de votre ami, et je suis révolté de vos propos ! Tenir de telles accusations sans aucune preuve … Ça ne vous ressemble pas ! Le mensonge et l’hypocrisie festoient sur ses dents … Je dois à tout prix empêcher la situation de dégénérer. Thomason quitta la grande Place du Marché, qui abritait l’Assemblée, furieux, et alla marcher dans les rues de Greencity pour se détendre. En passant devant l’Église Saint-Jacques, il aperçut au loin la Mosquée d’al-Aqsa, dont les minarets bleu ciel rayonnaient à la lumière de l’Astre Solaire. Après une petite heure de marche à pied (il aurait pu prendre un autobus volant), il arriva au Phare Lexandrin, tour flamboyante dans le soleil couchant. Le vent marin ébouriffa ses cheveux déjà en bataille. Se tournant vers les terres du soleil levant, il pensa à son ami parti dans les Terres Froides de l’Est et laissa le doute s’empara de lui … De retour chez lui, Thomason commença la rédaction d’une longue lettre dans laquelle il informa son ami de la situation, de sa situation, et lui confia ses doutes. Deux heures durant, il écrivit jusqu’à ne plus pouvoir, soucieux et inquiet, puis donna la lettre à Robin, son toucan messager, le chargeant de livrer cette lettre à son ami … Deux jours plus tard, l’Assemblée Citoyenne se réunit à nouveau pour débattre sur le cas de Mr.Lack. - … et nous nous étions arrêtés à la possibilité que Monsieur Lackinberg serait parti pour pactiser avec les Diables de l’Est lointain et tenter un Coup d’État contre Greencity. Nous pensons que ce colis contient une arme nucléaire ou autre moyen de pression contre notre belle ville en accord avec la nature., conclut Pomakin Les citoyens qui n’avaient pas pu assister à la dernière assemblée manifestèrent leur étonnement plus ou moins ostensiblement. - Monsieur Thomason, vous qui êtes un proche de l’intéressé, pouvons-nous savoir si vous avez ouvert le colis ?, demanda la Présidente de l’Assemblée, Madame Archway. Cela nous épargnerait des séances de débats vains tant que Mr.Lack ne serait pas revenu. - Bien sûr Madame., répondit-il avec courtoisie. Je vous réponds avec fermeté, je ne l’ai pas ouvert.
  • 8. On entendit des applaudissements. Pomakin sourit devant la mine apeurée et déconfite de Thomason. Est-ce possible ? Nous aurais-tu trahis, mon ami ? Tu ne peux pas… Pomakin en profita pour clamer avec force un discours qu’il avait préparé, donnant des arguments frappants pour rallier les non-convaincus dans son camp. Le jour suivant, alors que l’aurore paraissait à peine, Robin revint avec une lettre dans sa sacoche. Thomason reconnut immédiatement le sceau de cire de son vieil ami. Au fur et à mesure du temps qu’il lisait la lettre, le doute et la méfiance s’enfuyaient de son cœur, tandis que l’espoir et la confiance revenaient. Philibert lui expliqua le contenu du colis, et l’ordre futur des évènements. Il avait tout prévu. Au terme de la lettre, il rit de l’intelligence de son ami et, rassuré, repartit dormir l’esprit léger. Dans les fonds marins proches de Greencity pousse une plante assez particulière. Elle produit des bulles spéciales qui permettent –entre autres- de marcher sur l’eau. Les ingénieurs de Greencity avaient mis au point, il y avait de cela quelques années, des techniques qui permettent de modeler ces bulles et de les aménager ! Ainsi, Mr Lack possédait-il un moyen de transport très pratique : la bullo-barque. C’est une bulle qui avance grâce au vent, au courant et au soleil, à laquelle on a ajouté des rames et un gouvernail pour se diriger plus facilement. Elle ne laisse pas passer la pluie et la température est très agréable à son bord. C’est donc le lendemain, par une belle matinée ensoleillée, que Monsieur Lack revint paisiblement dans les eaux de Greencity. Pomakin l’observait depuis sa maison sur pilotis et savourais déjà sa victoire proche… Lorsque Lack arrima son bullo-barque au ponton de bois et posa un pied à terre, Pomakin avala d’un trait son verre de whisky et lança trois dés, comme il avait l’habitude de faire lorsqu’une décision importante approchait. Il constata que la somme des valeurs des dés égalait 13. Bon ou mauvais présage ? Le sort en été jeté. Deux heures plus tard, à l’Assemblée, Philibert prononçait son premier discours au sujet de la fameuse boîte. Pomakin crut déceler de l’incertitude, du doute et du chagrin dans ses paroles et le savoura. Au fur et à mesure que Lackinberg parlait, que le moment où il ouvrirait la boîte approchait, Pomakin ressentait une excitation sans pareille. - … et c’est pourquoi je demande à Monsieur Pomakin de venir ouvrir la boîte à ma place., dit Philibert Celui-ci sortit de sa rêverie éveillée en entendant son nom. Il descendit les gradins, confiant et fier de pouvoir accuser son ennemi en public (même s’il aurait préféré que Lack ouvre lui-même le colis et se ridiculise). Arrivé devant le colis, il improvisa un long discours sur la trahison, les tentatives de crime contre une cité entière, et tout ce qu’il ruminait intérieurement depuis des semaines. Il laissa sa rage contre Lack sortir ; il jubilait de plaisir. Triomphant, il ouvrit le colis. A ce moment, le cœur de Pomakin s’emplit d’un sentiment inexplicable. La boîte était vide. Antoine G.
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  • 12. Une histoire dans la ville : Ce matin , lorsque je me suis réveillée une impression étrange m’envahit. Je ne savais pas vraiment si quelque chose s'était passé, mais, je n’osais rien dire à personne, car j'avais l'impression que ma vie allait changer. Cependant je ne me sentais pas fatiguée, malgré la nuit mouvementée que je venais de passer. J'avais extrêmement mal dormi . La seule question que je me posais était … POURQUOI ? , moi qui d'habitude dormais comme un bébé. Dès l'aube, comme tous les matins, je me suis rendu à la boulangerie pour prendre mon petit déjeuner. Puis ensuite, je suis allée le déguster sur le quai du port. Tout à coup, je m’aperçus que la roue qui servait à irriguer la végétation, mais aussi à nettoyer l'eau du port de pêche … ne tournait plus ! J'étais triste. J'avais peur. Peur que tout devienne comme avant . Comme tout ce fer qui était resté accumulé depuis des années, qui donnait une impression de pollution à la ville. Le port allait- il devenir comme en 2012 ? Il n'était pas laid, mais il manquait de végétation. Le port de Granville en 2050, était devenu l'un des plus beau de France. Mais la roue qui était à l’entrée du bassin était figé. J'ai alors décidé de me rendre à la mairie, pour savoir si par tout hasard , le Maire avait donné l'ordre de l’arrêter . Lorsque je suis arrivée, je leur ai dit : « Bonjour , je viens vous voir , au sujet de la roue du port ...  Oui , qu'a t – elle ?  Vous n'êtes donc pas les auteurs de cet acte ?  Mais enfin petite de quel acte parles – tu ? Sois plus claire ?  La roue est FIGEE , elle ne tourne plus , je suis donc venu vous voir , pour savoir si vous étiez à l'origine de cet immobilisation ?  Bien sûr que non. Nous avons décidé de l'installer pour que Granville soit une ville port plus écologique.  Mais, qu'allons – nous faire ?
  • 13. Tout d'abord nous allons interroger les commerçants pour avoir plus d'information . Et ensuite, nous irons voir le bureau du port. Es – tu d'accord ?  Oui, je veux avant tout préserver ma ville , allons y. » Nous avions commencé par les boulangeries , puis les poissonneries , et ensuite les bars , les restaurants , les magasins de vêtements ainsi que les bijouteries . Et tous les commerçants nous répondaient la même chose : « Nous ne sommes au courant de rien ...» Il ne savaient même pas que la roue avait cessait de tourner . Le Maire ainsi, que moi même avions décidé d'aller voir le bureau du port . Mais cela ne fût pas un grand succès . Ils ne firent que confirmer nos recherches. Le Maire était désespéré . Quand je réalisai que notre ville allait devenir comme avant je fut également éperdu . Les jours passèrent , sans aucune nouvelle . Les arbres perdaient leurs feuilles alors que nous étions en plein été, l'eau recommençait à se troubler . Plus les jours passaient, plus nous perdions espoir de réussir à faire tourner de nouveau la roue . Le Maire décida de prendre une décision . Il fallait vider le port de pêche de toute son eau . La décision était énorme à prendre et il se demandait si cela servirait à quelque chose pour protéger la nature, ou si, cela ne ferait qu’aggraver les choses . Mais en même temps, tout le monde raffolait de cette petite ville végétale et plus naturelle qu'avant . La mesure fut tout de même prise . Le port allait être vidé pour la première fois . Toutes les personnes résidant à Granville furent là pour le jour J. Les commerçants, les habitants ainsi que les policiers, et les personnes qui tiennent le bureau du port furent réunit. Le port fut asséché, TRENTE jours après l'arrêt de la roue . C'était étrange de voir celui – ci vide . Lorsque nous avons voulu voir ce qui c'était passé , le Maire en personne est descendu voir la roue pour essayer de la réparer , lorsque SOUDAIN … ...Il vit un cadavre qui bloquait la roue … A l'aide des policiers nous avons prit l'ADN du cadavre qui était un homme . Et nous avons découvert que celui – ci était un militant reconnu mondialement qui protégeait la nature . Malheureusement j'ai été mise en prison pour le meurtre de ce monsieur car je détestais la nature . Je l'avais tué trente jours auparavant , et je ne pensais pas que la commune aurai été jusqu'à faire tout ceci pour découvrir la cause de l'arrêt de la roue . Si , seulement j'avais réussi à arrêter la roue, la nature ne serai pas aussi belle à l'heure actuelle .
  • 14. Pourquoi suis-je entré, ce soir-là, dans cette brasserie ? Pourquoi suis-je entré, ce soir-là, dans cette brasserie ? Je n'en sais rien. Il faisait froid. Une fine pluie, une poussière d'eau voltigeait, volait les becs de gaz d'une brume transparente, faisait luire les trottoirs que traversaient les lueurs des devantures, éclairant la boue humide et les pieds sales des passants. Ce jour de pluie de juin, je voulais me réchauffer et je suis rentré dans cette fameuse brasserie de la haute-ville, La Rafale. Je me suis assis sur une table depuis laquelle j'avais vue sur la place. La décoration était simple: un bouquet de fleurs par ci et des tableaux par là. J'avais commandé un chocolat chaud avec une part de gâteau aux algues. Je regardais par la fenêtre : le vent commençait à monter, il n'y avait plus personne dans la rue. J'ai entendu derrière moi « … un rêve.. » Je me suis aperçu qu'un inconnu assis dans un angle de la brasserie m'observait. Il paraissait âgé, portait une barbe. Il était seul. Son visage m’a tout de suite fait penser à celui de mon père: même couleur pour les yeux, et même nez. J’ai remarqué qu'il portait une combinaison récupératrice d'oxygène, une combinaison qui aspire le dioxyde de carbone et le transforme en oxygène. Quand il m’a fait signe de le rejoindre, je n'avais aucune idée de ce qu'il avait l'intention de me dire. Je suis quand même allé m'installer à côté de lui. Il a repris la parole : « - J'ai fait un rêve. J'ai fait un rêve…. de Granville en 2050. Je voulais que Granville ait des nouvelles routes avec beaucoup de plantes, avec des voitures qui absorbaient l’humidité des plantes, ce qui servait d'essence. On pouvait encore inventer des voitures qui voleraient et les routes qui serviraient pour les passants. » Je ne comprenais pas tout. Nous échangions des regards complices. Il m'a attiré dans ses paroles : il avait rêvé de projets qui semblaient très intéressants. Je commençais à croire que nous avions les mêmes centres d'intérêt car j'avais été passionné d'architecture et d’urbanisme. J’ai décidé de me lancer dans la discussion avec lui : - Bonjour ! Vous êtes architecte ? Car il me semble que vous parlez d'architecture !  Non plus maintenant hélas ! Il s'exprimait avec une grande tristesse dans les yeux.  Pourquoi dites- vous cela ? Qu'est-ce qui vous êtes arrivé ? ai-je demandé.  Oh ! C'est une longue histoire…  J'ai tout mon temps !  C'était en 2012 j'étais architecte, passionné par mon travail! Je m'intéressais particulièrement à la ville de Granville. J'avais plein de projets!  Quels projets ? Pardonnez mon indiscrétion mais je suis curieux d'en apprendre davantage !  J'en avais surtout un en tête, celui que je répétais sans cesse à tout le monde… mais personne n'y faisait guère attention !  Vous m'intriguez, je dois dire.  C'était une remise en forme des bâtiments, avec des ensembles qui seraient beaucoup plus luxueux, avec de grandes ouvertures et des balcons lumineux.  Quel projet ! Que de bonnnes idées ! Nous commencions à échanger vraiment. Nous parlions des catastrophes passées et nous nous rappelions des choses qui nous avaient marqués en 2012. Je lui ai dit : - Vous savez que nos amis, les Chinois, tentent de trouver la solution miracle contre la pollution, avec les catastrophes naturelles, elle a bien failli détruire New York et même notre petite Granville après qu’ils ont agrandi le port et que du coup qu'on a eu plus de touristes ! - C'est vrai, j’espère qu'ils vont trouver, mais il ne faut pas oublier non plus d'aider San Francisco : après le Big One, ils se sont détachés de l’Amérique, c'est pas rien quand même ! - C'est vrai que c'est impressionnant ! - Vous savez, vous me dites quelque chose… ai-je soudain ajouté. - Ah bon ? Je pense que c'est parce que l'on a les même idées. - Vous avez sûrement raison. - Vous vous rappelez en 2012, quand le Consta Concordia a coulé ? » Il n’a pas répondu à cette dernière remarque mais il a repris, comme ailleurs : « J'ai fait un rêve." Je me suis à nouveau retourné vers lui et il a répété cette phrase mystérieuse. Je l’ai questionné à nouveau : "- De quoi d’autre avez-vous rêvé cher Monsieur ? - C'était en 2012.Jj'avais rêvé. Granville en 2050. - Oh ! Quelle coïncidence ! Moi aussi j'étais en train de repenser à mes jeunes années quand je venais à côté m'acheter des bonbons avant d'aller au Collège André Malraux, j’étais en cinquième. Granville a bien changé, regardez ces arbres sur tous les toits des bâtiments ! En 2012 il n'y avait rien de cela. C'est fou ! Petit, en cours de Français, je devais rédiger un texte sur Granville en 2050 ! J'avais imaginé que Granville changerait mais pas à ce point-là. - Regarde ces grandes colonnes plaines d'arbres, de plantes, de fleurs, de végétaux.
  • 15. - Et dire que maintenant nous y sommes en 2050, c’est vrai que la ville est verte, même si le ciel me semble plus gris. Mais il me semble qu’il ne faisait pas aussi froid en juin dans le temps" J'ai commandé deux jus d’algue chauds, pour nous deux, avec du lait de ferme de ville, de la chantilly et un petit gâteau sur le tout. La table était garnie du même bouquet de fleurs, d'une nappe avec un chemin de dentelle, tendance antiquité d’un autre siècle. Le serveur nous a apporté les tasses de chocolat. « J'ai fait un rêve… » il a repris. « - Oui ? - J'ai rêvé de Granville pour l’améliorer. Je l'ai vue avec dans les parcs des fontaines, des mares parsemées de roseaux et de joncs... de la verdure dans les résidences et de l'eau dans le bas de la ville. J'ai rêvé que des arbres poussaient sur les toits... Aujourd’hui, j'avance et je traverse la ruelle, quand je me prends le rebord du trottoir, juste devant le bar, maintenant je me fais vieux et j'ai du mal à me relever. Jeune, j’ai fait un rêve : des forêts poussaient sur les toits, des fleurs envahissaient chaque coin de rue et de l'herbe poussaient au milieu des trottoirs. » Je me suis alors souvenu des choses de 2012 qui m'avaient touché, tels que les toits gris en zinc ou ardoise, les lampadaires ou les éclairages des boutiques qui marchaient à l'électricité toute la nuit. À l’époque, adolescent, je m'étais mis dans la peau d'un inventeur : dans mon cours de techno au collège on parlait toujours de nouvelles énergies, des ordinateurs hydrauliques. Alors dès que je me suis réveillé, j’ai repensé à tout mon avenir d’alors et j’ai contemplé le monde d’aujourd’hui devant la fenêtre de La Rafale. J’ai aperçu une foule d’oiseaux très différents sur les balcons des fenêtres végétales. Mouettes et goélands n’avaient plus le monopole de la ville-port, le monde avait changé… « Vos idées me plaisent.» a-t-il dit comme si il lisait dans mes pensées. « Exactement! Le monde achangé... Vos idées me plaisent monsieur. » Dans un brouhaha assourdissant, la brise glacée de juin s'est brusquement engouffrée par une fenêtre que s'est empressé de fermer le barman. Mais le souffle a fait bouger l'ampoule thermique du plafond et un éclat m'a aveuglé un court instant… J’ai jeté un œil sur ses mains : une bague en turquoise incrustée de cristal rouge rubis… comme celle que j'avais achetée à mon oncle le jour de son trentième anniversaire ! Je suis resté interloqué quelques instant puis j’ai repris : « - Cette bague, elle est magnifique! Où l'avez-vous achetée? - C'est un cadeau d'un de mes neveux qui m'est très cher. Il me l'a offert en 2016 dans une fête féérique. Je me souviens de cette fête comme si c'était hier: magique, je vous le dit, c'était magique. Je ne peux malheureusement plus l'enlever. » J’ai réfléchi un court moment et remarqué que tout s'assemblait étrangement: la bague, la date, la fête et l'apparence. Tout collait. « - Je ne peux vous importuner plus longtemps monsieur mais recevez tout de même ces cents sous pour vos rêves écologiques pertinents. - Mon porte-monnaie est si peu garni, m'a-t-il annoncé, je ne peux refuser. » À ma grande stupéfaction, la tâche dans la paume de sa main qu'il me tendit ressemblait à la perfection à celle que mon père avait fait à son frère avec un pétard allumé, des années auparavant. C'était lui, c’était mon oncle! « Oncle Hervé! » Son visage s'est illuminé: « Mon neveu adoré! » Et il m’a serré dans un sanglot de joie. À la première bouffée d'air que j’ai prise lorsque je suis sorti de la brasserie, j’ai perçu le monde sous un autre œil. Je le voyais sous l'emprise d'une végétation plus fleurie, verte et saine, un monde sous la cristallisation limpide de l'eau, sous le regard perçant des mouettes, goélands et autres oiseaux nouveaux. Mais pourtant certaines de ses idées-rêves sont si identiques à la réalité d’aujourd’hui. Nous avons eu à en ajuster quelques- unes. Dix ans sont déjà passés, j'ai transmis les idées de mon oncle, ses rêves sont pour une part devenus réels et… je n'ai jamais revu le frère de mon père Je n'ai jamais revu le frère de mon père ! Voilà pourquoi tu me verras quelquefois donner cent sous aux vagabonds. Par Clémence, Marius, Nestor, Emma, Oleg, Mathis, les deux Antoine, Sasha, Titouan, Steven et Virginie. Avec la contribution de Guy de Maupassant ( Garçon, un bock ! et Mon Oncle Jules ) pour le début et la toute fin du texte. CLASSE DE 4C