Ame gallery -le monde de l'art selon e.t.-e.t.lotest value- art fair paris 30...
Murakami powerpoint
1. TAKASHI MURAKAMI
Né à Tokyo en 1962
1991 : apparition sur la scène de l’art contemporain
international grâce à l’exposition
« Takashi, Tamiya »
Diplômé de peinture traditionnelle japonaise de
l'université des Beaux Arts et de la Musique de
Tokyo
1994 : Bourse de l’Asian Cultural Council,
il établit alors son atelier à New York
1999 : publie son 1er manifeste sur l’apport
spécifique du Japon à l’art contemporain
Il décline tous les modes d’expression, aborde les
thèmes des « mass media », de la culture pop, et
notamment la veine manga
Son travail rappelle d’une certaine manière des
artistes comme Andy Warhol, Keith Haring, et Jeff
Koons.
2. I. Un regard sur le monde des Otakus
II. Un regard sur la société de
consommation,
Entre Orient & Occident
III. Entre art & culture populaire
3. I/ UN REGARD SUR LE MONDE DES OTAKU
1. Un lexique ultra codifié : le style POKU
• Otaku = terme japonais désignant les fans du
manga, de l’« anime » et des jeux vidéo.
Depuis le début des années 1990, les otaku sont
devenus sans le vouloir le relais principal entre les
phénomènes culturels tirés des manga et le monde
de l’art
• Néologisme POKU = pop + otaku
Le style POKU se concentre sur les idéaux et les
fantaisies des otaku et leurs interactions avec la
culture populaire de consommation de masse.
1993 : il invente Mr. DOB inspiré des
personnages Doraemon & Sonic le Hérisson.
• Le nom de DOB est la contraction de l’expression
« dadaïste » japonaise “Dobojite dobojite”, (Pourquoi
? Pourquoi?), issue de la bande dessinée Inakappe
Taisho.
4. 1. Un lexique ultra codifié : le style POKU
Kaikai et Kiki sont deux personnages qui
représentent les gardiens spirituels de l’artiste.
Kaikai = blanc, avec de longues oreilles et une
bouche souriante
Kiki = rose, avec de petites oreilles, trois yeux et
des dents de vampire.
kaikaikiki = “bizarre, mais charmant”.
Terme utilisé par les critiques d’art au 16 siècle
pour décrire le travail du peintre Kano Eitoku .
Kaikai et Kiki apparaissent sous forme de
sculpture, de peinture ou de dessin, ensemble ou
séparés, ou encore accompagnés d’autres
personnages.
5. 2. Le détournement de l’esthétique Kawaii
Kawaii = mignon
Vision critique de la société japonaise actuelle : l’héritage
de la tradition culturelle du pays, son évolution après
la Seconde Guerre Mondiale et ses rapports avec le
monde occidental, en particulier avec les États-Unis.
• La fleur « arc-en-ciel » :
- démultiplié dans beaucoup de ses œuvres, c’est un
produit type de la sous-culture « Kawaii ».
- Renvoie à l’imagerie des mangas , jeux vidéo.
Fleur : sujet par excellence de l'art japonais et de sa
peinture : le Nihonga, un style de peinture japonais
de la fin du XIXe siècle
Sa reprise systématique : moyen de faire le lien
entre Japon traditionnel et contemporain, et d'en
promouvoir l'esthétique face à l'hégémonie
occidentale.
6. 2. Le détournement de l’esthétique Kawaii
• Décalage et mise en contraste de contraires
récurrents:
- le bien et le mal
- la douceur et la perversion
- l’humour et la contestation sociale
• Interprétation des champignons multicolores:
- référence aux bombes atomiques lancées sur
Hiroshima et Nagasaki
- organes génitaux masculins
- allusion aux hallucinations provoquées par les
drogues.
7. 3. Le style superflat
Superflat = « extraplat »
Les médias japonais ont la plupart du temps
refusé de relayer le terme POKU.
Murakami abandonne donc ce terme pour se
tourner vers la théorie du Superflat qu’il rédige
en 1999 et qui deviendra le manifeste fondateur
de son travail.
• Caractéristiques:
- aspect bidimensionnel avec des aplats de
couleurs
- images graphiques dérivées des dessins de
mangas.
• Concept :
- Référence à la dissolution des limites entre le
grand art et la culture populaire
- apporte une perspective critique de la propre
structure de l’art.
8. II/ UN REGARD SUR LA SOCIETE DE CONSOMMATION: ENTRE
ORIENT ET OCCIDENT
1. Les sculptures humanoïdes
• Inspiré des petites figurines tridimensionnelles (les « garage kits ») de personnages de manga
• Fantasme de l’otaku = le rorikon (contraction de Lolita- héroïne)
Murakami reflète avec une certaine dérision ces fans de manga qui ne vivent que pour leur passion
KO² 1997: 1ère sculpture
Inspirations esthétiques :
- Jeu vidéo de lutte : tous les personnages sont féminins
- Uniforme : serveuses de la chaine japonaise Anna Milers
9. 1. Les sculptures humanoïdes
My lonesome cowboy:
• Vendue à plus de quinze millions de dollars.
• jeune personnage faisant jaillir de son sexe un filet de sperme prenant l’arrondi et le virevoltant d’un lasso.
HIROPON
• Représente une demoiselle en bikini jouant à la corde à sauter avec le lait sorti de ses propres seins
• frustration des otakus qui voient en cette pornographie un substitut aux femmes > parias de la société.
« J’étais abasourdi par le fait que l’homme qui dessinait cette image avait complètement confondu l’objet de son désir la
fille avec ses propres fantasmes sexuels du lait jaillissant de sa poitrine. C’était comme un rébus de la sexualité otaku
».
10. 2. Un métissage de cultures
Culture américaine :
- son père travaillait dans une base navale des États-Unis.
- cinéma d’Hollywood
- dessins animés de Walt Disney
- Pop Art, et principalement Andy Warhol.
L’art traditionnel japonais :
- études de nihonga : combine des propriétés artistiques occidentales
et orientales .
- l’iconographie bouddhiste
- les rouleaux peints du XIIe siècle
- la peinture zen
- les techniques de composition de la peinture excentrique de la
période Edo, du XVIIIe siècle.
Mr. Pointy et les quatre gardiens sont inspirés d’un ensemble de
sculptures bouddhistes traditionnelles
La figure représente un amalgame d’attributs symboliques inspirés de
l’art maya précolombien et de l’iconographie bouddhiste tibétaine.
11. III/ Entre art & culture populaire
1. HIROPON FACTORY
1996 :fondation Hiropon Factory, “fabrique”
d’art, dans le style de la Factory d’Andy Warhol.
Structure d’une entreprise traditionnelle, plus que
d’un centre qui servirait de scène artistique
2001 : devient KaiKai Kiki Co
sièges à Hiroo, Tokyo et New York.
Une des missions de Kaikai Kiki Co est le soutien à
la jeune création japonaise
ex : festival transdisciplinaire « Geisai ».
2004: création d’un studio d’animation à Tokyo
Collaborations:
- MUSIQUE:
• Kanye West
2007 : Couverture, vidéo-clip, site web
12. 1. HIROPON FACTORY -MODE:
• Issey Miyake
2000 : collection KaiKai Kiki
Entre 2001 et 2004 : Aya Takano, Chiho Aoshima
développement d’une ligne inspirée de l’art
• Louis Vuitton
Il transgresse encore une fois les limites entre le
commerce et l’art .
2002: travaille avec Marc Jacobs, aux diverses
réinterprétations de la célèbre Iona Monogram et à
rajeunir l’image de cette maison centenaire avec des
designs multicolores.
fusion entre l’art et la consommation de masse
2 films d’animation SUPERFLAT
MONOGRAM (2003) et SUPERFLAT First
Love (2009) transposent les personnages dans un
univers Louis Vuitton bariolé et psychédélique
13. 1. HIROPON FACTORY
-AUTRES:
2005 : collaboration avec Nissan Motors Co.
présente Pivo un concept d’automobile
innovateur et futuriste
2009 – 2010: Exposition Pop Life: Art in a
Material World
À Tate Modern Gallery, Londres, basée sur la
fameuse phrase de Warhol :
“Good business is the best Art”
• Collabore avec un directeur hollywoodien pour
crée le vidéoclip « Akihabara Majokko
Princess »
• Ronger la frontière artificielle entre le grand art
et la culture populaire par introduction
d’éléments de la culture pop dans un espace du
musée plus formelle.
14. 2. Murakami : un pur warholien ? Kaikai Kiki Co ressemble étrangement à la
Factory d’Andy Warhol :
- collaboration avec des célébrités
- travail basé sur le principe de la sérialité & sur la
vente de produits dérivés (peluches, mugs, etc.)
Comme Andy Warhol:
- fusion du grand art et culture populaire:
utilisation des images et des thèmes de la culture
populaire comme thèmes principaux de ses
œuvres.
Murakami a appris d’artistes pop comme
Warhol, Roy Lichtenstein et Richard Hamilton, à
remettre en question la signification du mot
“pop’’.
Murakami n’essaie pas de créer du pop mais
des œuvres qui naissent d’un environnement plat.
L’art Superflat cherche à confronter le pop.
15. 3. La spéculation sur ses œuvres
• Démesure & absurdité du star system et du
marché de l'art
• Sixième au classement mondial des artistes
vivants les plus chers au monde
• Représenté par les galeries les plus influentes:
- l'américain Larry Gagosian
- Emmanuel Perrotin
• Présent dans institutions culturelles réputées :
- le MOCA de Los Angeles
- le Guggenheim de Bilbao
- la Serpentine Gallery à Londres
- la Fondation Cartier à Paris
16. CONCLUSION
L'œuvre de Murakami exprime ainsi les oppositions entre l'Est et l'Ouest, le passé
et le présent, les cultures élitiste et populaire.
Son style associe notamment la peinture japonaise historique à la culture
contemporaine des bandes dessinées.
Ironiquement, seul le Japon a fait et fait encore un peu de résistance face à son art,
particulièrement dans les milieux du manga et des otaku qui voient plus en
Murakami une sorte de pilleur et de business man qu’un artiste.