1. Comités de Marseille
15 janvier 2013
POUR DES LI STES MUNI C I PA LES D E R ÉSI STA NC E
A UX PLA NS D ESTR UC TEUR S DE L’ UNI ON EUR OPÉENNE
A PPLI QUÉS PAR LE GOUV ER NEMENT
Le Parti ouvrier indépendant est engagé dans la présentation de larges listes d’unité aux élections
municipales à Marseille pour rassembler la force combattant pour en finir avec la politique
d’austérité du gouvernement soumis aux exigences de l’Union européenne.
Par la grève totale, pendant 8 jours, les salariés de la SNCM, dans l’unité avec leurs organisations
syndicales, ont exigé du gouvernement la préservation des 2 500 emplois et l’application du
« pavillon français de 1er registre » pour tous les marins travaillant sur le territoire national.
Par cette grève, ils ont exprimé une exigence : le refus, dans les contrats de travail, du principe de
« concurrence libre et non faussée », qui détruit les emplois et les droits des travailleurs.
Dans un autre domaine, depuis des mois, les maires des Bouches du Rhône dans leur quasi
unanimité (109 sur 119) sont mobilisés contre la mise en place de la métropole.
Par leur mouvement, ils expriment une exigence : le refus de l’éclatement de la République fondée
sur la libre administration des communes, l’existence des départements en opposition avec l’Europe
des régions que veut imposer le gouvernement dans la continuité des lois de Sarkozy.
2014 est annoncée comme l’année d’une austérité redoublée contre les travailleurs.
Pour faire passer cette offensive, le gouvernement veut mettre en place un « pacte de responsabilité
avec les entreprises » et si besoin, envisage le recours aux ordonnances et procédures accélérées,
mécanismes les plus anti-démocratiques des institutions de la Ve République.
Non au pacte de responsabilité, non aux pactes sociaux !
Le président Hollande s’est engagé, dans sa conférence de presse du 14 janvier, à supprimer les
cotisations familiales des employeurs d’ici 2017. Ce qu’il appelle « un pacte de responsabilité », ce
sont 37 milliards d’exonérations de cotisations pour le patronat qui s’ajouteraient aux 30 milliards
d’exonérations sur les bas salaires et aux 80 milliards d’euros d’aides accordées en 2013.
C’est la poursuite de la politique de « baisse du coût du travail» dictée par Bruxelles.
Une véritable déclaration de guerre contre la Sécurité sociale, arrachée en 1945 !
La Sécu, c'est le salaire différé qui appartient aux salariés, elle ne peut faire l’objet d’aucun chantage à
l'emploi, a fortiori avec les patrons qui licencient à tour de bras !.
Le 18 mars, l’ensemble des fédérations qui regroupent les syndicats de la Sécurité sociale appellent
tous les personnels à la grève et à la manifestation à Matignon contre la casse de la Sécu.
C’est bien la mobilisation unie de la classe ouvrière et de ses organisations qui bloquera l’offensive de
destruction de la Sécu engagée par le gouvernement.
2. Qu’est-ce qui permet au gouvernement de poursuivre cette politique ?
Si ce gouvernement, dont la politique est rejetée par la majorité de la population, se permet de
poursuivre dans cette voie, c’est qu’il bénéfice du soutien aux sommets du Parti socialiste, des Verts
et des dirigeants du PCF qui s’allient au PS dès le 1 er tour des municipales, contre la volonté de la
majorité de leurs militants, ou, comme à Marseille, s’apprêtent à fusionner au second.
Ainsi, à la veille de la grève de la SNCM, Jean-Marc Coppola a lancé avec 7 autres élus du PCF, un
appel en direction du gouvernement, sans dire un mot de l’exigence du pavillon de 1 er registre,
appel qui prétend défendre la SNCM en intégrant les collectivités locales dans sa gestion.
N’est-ce pas prendre en charge la politique de désengagement de l’État et de régionalisation fondée
sur les partenariats public-privé et la fin du service public ?
Ainsi, Patrick Mennucci, dans un complet accord avec Jean-Claude Gaudin, se fait le champion de
la métropole, contre la volonté majoritaire des maires et des populations, métropole qui
supprimerait des milliers d’emplois chez les territoriaux et détruirait ce qui reste de service public
dans le département.
Oui, ce gouvernement bénéficie du consensus des formations politiques, qui, de l’extrême droite à
l’extrême gauche, refusent de rompre avec l’Union européenne qu’elles prétendent réformer et
voudront encore légitimer en participant aux élections européennes.
La Provence du 9 janvier a donné la parole à toutes ces formations. Aucune ne se prononce pour le
maintien des 2 500 emplois directs de la SNCM, ni contre le remboursement des 440 millions
exigés par la Commission européenne.
La constitution des listes aux élections municipales, c’est la possibilité d’exprimer publiquement, et
sur une large échelle, le rejet de la politique de l’Union européenne et du gouvernement qui lui est
soumis, l’exigence de la mise en œuvre d’une véritable politique ouvrière.
Le POI invite tous ceux qui veulent combattre en ce sens à participer à la constitution de ces listes
d’unité.
NON À L’ÉCLATEMENT DE LA RÉPUBLIQUE, NON À LA MÉTROPOLE !
NON À LA POLITIQUE D’AUSTÉRITÉ !
NON AU PACTE DE RESPONSABILITÉ ! RÉTABLISSEMENT DE LA SÉCU DE 1945 !
OUI À L’INDÉPENDANCE DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES !
OUI À L’UNITÉ DES TRAVAILLEURS ET DES ORGANISATIONS POUR BLOQUER LA
POLITIQUE RÉACTIONNAIRE DU GOUVERNEMENT HOLLANDE-AYRAULT !
RUPTURE AVEC L’UNION EUROPÉENNE !
Je suis d'accord pour être sur la liste d'unité et de résistance contre la politique du gouvernement o.