Le mur de l'Atlantique était le système de fortifications côtières, construit par le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale le long de la côte occidentale de l'Europe.
2. Vous allez visiter un « blockhaus »
de la seconde guerre mondiale.
Le mur de l'Atlantique était le système de
fortifications côtières, construit par le Troisième
Reich pendant la Seconde Guerre mondiale le long
de la côte occidentale de l'Europe.
3. Dès décembre 1940 l’organisation Todt était au Pouldu.
Elle installait un état-major pour coordonner les travaux
du secteur de Lorient
et l'hébergement des travailleurs à venir.
A Quimperlé était créé un de centre de l’OT, l’OBL Condor
en 1941, puis placé sous l’OBL Mitte de Lorient.
L’organisation Todt au Pouldu
Le 62e bataillon de police
(Polizei-Bataillon) était
affecté à la surveillance
des personnels de
l'organisation Todt.
4. Les ouvriers partaient le matin travailler sur les chantiers
de Lorient. Les villas étaient réquisitionnées pour les
officiers, des lieux de « distraction » étaient installés et
l'amiral Dönitz logeait quelques temps au Bas Pouldu.
Le Pouldu, devint le
dortoir de la Todt
pour 300 à 400
ouvriers, logés dans
des hôtels
réquisitionnés.
5. L’organisation Todt faisait venir une vedette
allemande pouvant embarquer une trentaine de
passagers à chaque traversée afin de rendre la liaison
avec Lorient plus rapide.
6. L'Organisation Todt
était chargée de la
réalisation d'un grand
nombre de projets de
construction, dans les
domaines civils et
militaires,
en Allemagne et dans
les pays d'Europe sous
domination nazie.
7. Au cours de la
guerre, l'OT
employait un
nombre
considérable de
travailleurs
étrangers
(1 400 000
en 1944),
essentiellement
par le travail forcé,
ou dans le cadre du
STO.
8. Les fortifications sur le littoral – Atlantikwall.
Fin 1941, les États-Unis
entraient en guerre.
Adolf Hitler craignait que les
Alliés n'organisent un
débarquement sur les côtes
atlantiques.
Il décidait alors de renforcer
les défenses des côtes, des
ports et des bases de sous
marins sur toute les côtes
ouest européennes.
9. Le mur de l’Atlantique en juin
1944 mesurait environ
4000 km de long, et
comptait
près de 15000 ouvrages
bétonnés.
En Bretagne où trois
importantes bases de sous-
marins étaient implantées
furent construits près de
2 800 ouvrages
(blockhaus et abris divers).
Les ports les plus importants,
Brest, Saint-Nazaire et
Lorient, furent transformés
en véritables forteresses.
10. L’Organisation Todt, chargée de ce chantier
pharaonique, était une organisation civile faisant
exécuter ses travaux par des sociétés privées, y compris
les entreprises des pays occupés.
La Bretagne passe
d’une situation de
chômage à une
situation de pénurie
de main-d'œuvre.
11. Afin de construire au plus vite les ingénieurs de la Todt disposait
d’un catalogue de modèles de bunker, le Regelbau.
Plus de 700 types d'ouvrages furent ainsi définis ; casemate
d’artillerie, direction de tir, poste de commandement, abri pour le
personnel, centre de secours, cuisines, réservoirs d'eau, soute pour
munitions, etc. ...
Quimperlé OT
12. Cette normalisation permettait une production simplifiée,
standardisation des composants : ventilation, blindages
(portes, créneaux de tir, cloche blindée, alimentation et
distribution électrique, chauffage, ameublements.
Une facilitation de la mise en place du chantier par un
chiffrage précis des besoins. (Terrassement, béton,
ferraillage) et donc une amélioration des délais de
construction.
13. Le pont de Saint-Maurice
Entre 1941 et 1942, pour faciliter la liaison entre les
deux rives de la Laïta, l’organisation Todt,
construisait un pont de bois sur la Laïta, à
proximité du château de Saint Maurice.
Construit avec des sapins de Norvège, ce pont
mesurait un peu plus de deux cents mètres de long
avec une double voie centrale pour les véhicules et
deux voies piétonnières.
14.
15. A Clohars, au Pouldu
• Les nombreux chantiers de Mur
de l'Atlantique mettaient la côte
en effervescence.
• L'accès du bord de mer était
réglementé, les plages minées.
• Du Pouldu on assistait au balai
incessant des barges des
sabliers sur la côte de Guidel, et
des petits trains qui chargeaient
et déchargeaient les matériaux.
16. • Les anciens se
souvenaient des
incroyables « feux
d'artifice » les nuits de
bombardements sur
Lorient. Des avions alliés
étaient parfois touchés
par la Flak, ils passaient
en flamme dans le ciel
de Clohars pour
s'écraser quelques
dizaines de kilomètres
plus loin ou pour
s'abîmer en mer.
Les bombardements.
17. Des pêcheurs de Doëlan
récupéraient ainsi, des pilotes
alliés mais les douaniers allemands
veillaient, et les attendaient sur le
quai du port pour remettre les
aviateurs aux feldgendarmes.
Il arrivaient aussi que des avions
allemands soient abattus par la
chasse anglaise, et s'écrasent en
forêt de Carnoët.
19. Le Nouvelliste du Morbihan – 06 février 1943.
Bombes incendiaires chargées
dans un Lancaster.
Clohars recevait 528
réfugiés inscrits dans le
registre municipal de
1943.
20.
21. Ces bombardements échouèrent dans leur objectif initial de
détruire la base des sous marins protégée par
ses bunkers énormes.
1945
22.
23.
24. La Wehrmacht s'installait au Pouldu dès l'été 1940,
et ne plaçait au début de l'occupation
qu'un petit poste de surveillance
En 1941 la station balnéaire apparaissait comme un
débouché possible pour une action amphibie anglaise.
Le Pouldu recevait plusieurs bataillons en garnison.
La troupe était logée dans les hôtels et les maisons du
voisinage, des baraquements étaient construits.
En 1942, l'organisation Todt entreprenait la construction
d'un point fortifié qui devait empêcher
tout débarquement.
25. Les unités militaires se succédèrent à Clohars et au
Pouldu dans le mouvement des changements
d’affectations des divisions de la Wehrmacht notamment
après l’ouverture du Front de l’Est à l’été 1941.
Le 12 décembre 1940 arrivait le XXVe corps d’armée.
265e division
d’infanterie
(juillet 1943 à août
1944)
26. Le Mur de l’Atlantique et Clohars
Le Pouldu devenait un site stratégique dès
l’installation de la Kriegsmarine à Lorient : bases
de sous-marins et aéronavale.
Depuis Clohars on coordonnait un sous
groupement de défense des côtes qui s’étendait
de Kerfany à Lorient : KV-Gr. Anse du Pouldu.
Sur la côte de Moëlan à Clohars, l’armée
allemande construisait des ouvrages militaires
bétonnés implantés sur 14 sites codifiés Lo
27. Organisation défensive - Le 25° corps d'armé était en
Bretagne de novembre 1940 à Mai 1945.
• Zone défense du secteur
• 7 KVA C1 / 265 ID (PC à Quimperlé) - cinq groupes côtiers
de défense:
(KVA : Küsten Verteidigung Abschitt - secteur de défense
côtière A C1).
• KV-Gr. Quimper
• KV-Gr. Anse du Pouldu
• KV-Gr. Lorient
• KV-Gr. Plouhinec
• KV-Gr. Groix
29. Organisation défensive allemande.
• Ces postes de défense, en allemand Widerstandsnest,
traduction littérale nid de résistance, étaient numérotés Lo
(comme Lorient), de Lo 01 à Lo 14 pour ceux du Finistère qui
dépendaient du secteur de Lorient.
• Deux bataillons du génie du Landes-Bau-Bataillon 17 (de
janvier 1943 à août 1944 – 1ère et 2è compagnie basées au
Pouldu ) étaient affectées à leurs constructions.
• Tous les Bunkers étaient tenus par des détachements des
unités présentes dans le secteur.
• Les ouvrages en béton qui disposaient d'un armement sur
affût fixe étaient confiés au XXVe régiment de forteresse (29
compagnies réparties sur la côte bretonne)
30.
31. • Lo 01 : Kerfany
• Lo 02 : Kerfany carrefour de Kerconan
• Lo 03 : Ile percée
• Lo 04 : Pointe de Beg Moc’h : casernement
• Lo 05 : Creiz ar Hoat
• Lo 06 : Port de Merrien Kersécol
• Lo 07 : Pointe de Portec
• Lo 08 : Doëlan : Beg an tour
• Lo 09 : Clohars bourg : casernement
• Lo 10 : Porsac’h
• Lo 11 : Le Pouldu pointe de Kerrou
• Lo 12 : Le Pouldu pointe des Grands Sables
• Lo 13 : Le Pouldu la Croix de Keranquernat
• Lo 14 : Le Pouldu Fort Clohars
32. A Moëlan s’installait un bataillon de travaux de construction de
bunker le Bau-Bataillon 8. La 1° compagnie du 8° bataillon du génie
est à Kerfany à partir de septembre 1942.
Un bataillon du génie le Landes-Bau-Bataillon 17 basait sa 3°
compagnie à Moëlan en février 1943.
Ce bataillon réalisait des travaux de fortification sur les côtes sud du
Finistère depuis 1943.
35. La plage de Kerfany débouche directement sur la route de
Moëlan, elle fut fermée par 2 murs antichars en béton; le
premier de 50 mètres barrait la grève, l’autre très court
était placé en travers de la route.
Sur le promontoire Est, une casemate pour de 105, fut
construite, armée d’un canon de 75 mm sur roue français.
Un projecteur était dissimulé sur la pointe pour éclairer la petite
rade de l’Aven et du Belon.
Des tobrouks pour mitrailleuse et mortier, et une petite casemate
pour canon, antichar couvraient la plage de Kerfany. un canon de 50
mm en cuve sur un bunker, des tobrouks à mitrailleuses et 2 abris à
personnel tenait le vis à vis.
La garnison vivait dans les villas voisines
et dans les bunkers de la position.
36. LO 03
ÎLE PERCÉE
TRENEZ
Sur la plage de Trenez se tient l'île
percée qui est aménagée en mini
forteresse.
A l'est de cette position sur la petite
plage de Kerglouanou des obstacles
anti-débarquements y étaient
installés.
37.
38. Lo 05 BRIGNEAU
L'entrée du port de Brigneau était protégée par un point fortifié sur
son côté Ouest. Un bunker pour 10 hommes, de 3 plates-formes de
tir , 4 tobrouks, de lance-flammes, d'un puit sous abri et d'une
batterie d'artillerie de campagne de canons de 75 mm. La troupe
était cantonnée dans des baraquements.
49. 1 - Casemate pour
mitrailleuse lourde R515 /
Encuvement pour canon de
50 mm R 600B
2 – Casemate pour
canon de 75 mm Pak 40
R 625
3 – Bunker pour mortier de
forteresse de 50 mm - R633
4 – Casemate pour canon
de 50 mm
Position du Pouldu - Pointe des Grands Sables - Code Lo 12
5 - Tranchées
6 - Abri bétonné
7 - Tobrouk pour mitrailleuse
(Ringstand VF58c)
8 - Lance-flammes enterré
9 - Niche pour mitrailleuse
10- Tobrouk
pour mortier
(Ringstand Gr.W)
11 – Abri
bétonné (R501) 12 – Baraquements
13 – Plateforme de tir
14 - Epaulement en terre
pour arme légère.
50. .
Photo aérienne 1953. Emplacement des vestiges allemands.
1 – Casemate pour
mitrailleuse lourde
Encuvement pour canon
de 50 mm R 600B
2 – Casemate pour
canon de 75 mm Pak 40
R 625
3 – Bunker pour mortier
de forteresse de 50 mm
4 – Casemate pour
canon de 50 mm
5 – Tranchées
6 – Abri bétonné
7 – Tobrouk pour
8 – Lance-flammes
enterré
9 – Niche pour
mitrailleuse
10- Tobrouk pour
mortier
11 – Abri bétonné
12 – Baraquements
13-Plateforme de tir
51. LO 14
FORT CLOHARS
1 - Fort Clohars.
2 -Casemate R 669.
3 - Bunker pour 6 hommes,
modèle R 668.
4 - Abris bétonnés.
5 - Casemates pour canon
antichar de 50mm, à flanc de
falaise.
6 - Cuve pour canon de 2 cm
Flak.
7 – Tobrouk mitrailleuses.
8 – Plateformes pour artillerie
de 155.
9 - Un épaulement en terre.
10 - Postes de combat.
11 – Baraquement.
12 - Puits bétonné, sous abri.
52.
53.
54. En plus des bunkers, les plages étaient barrées par des obstacles
anti débarquement, et des champs de mines.
Les Grands Sables, le Kérou après guerre.
55. Porte Cointet
Barrière anti-char et anti-infanterie mobile en acier assemblée d’éléments de
3 mètres de large et de 2,5 mètres de haut, montée sur trois rouleaux.
Bas Pouldu 1945.
56. Festung Lorient.
• En juillet 1944, au moins 550 ouvrages étaient construits .
• Artillerie de marine, pièces de campagne, canons antichar,
armes automatiques sous coupoles blindées, mitrailleuses,
mortiers et lance-flammes.
• Lorient était entouré d'un fossé antichar ( 3,5 m de large sur
2,5 m de profondeur ).
• Succession de points fortifiés formaient une ligne de feux
ininterrompue du Kerfany à Carnac.
• A Lorient, ces fortifications étaient également destinées à
regrouper les troupes anti-débarquement, et devaient
stocker armes, vivres et munitions pour permettre de résister
12000 hommes à 2 mois de siège.
• En fait la base de Lorient, et ses 25 000 hommes de troupe,
est encerclée pendant 9 mois, du 7 août 1944 au 10 mai
1945.
57. Groix – deux tourelles
de 203 mm de marine
Autour de
Lorient, les
batterie anti-
aériennes
(95 pièces
lourdes)
DCA
(95 pièces
lourdes)
Batterie de Plouharnel -
Trois canons de 340 mm