1. PROJET MULTILATÉRAL DE PARTENARIAT
C O M E N I U S
“ LA M É M O I R E C U L T U R E L L E D E S P E U P L E S ”
LYCÉE THÉORIQUE “TRAIAN DODA”
C A R A N S E B E S
R o u m a n I e
2. LE COSTUME TRADITIONNEL ROUMAIN
L’histoire des costumes traditionnels roumains remonte très loin
dans le passé. Ils se distinguent autant par la richesse et la diversité
de leurs ornements que par l’unité et la sobriété des formes. Sur ces
tenues en laine, chanvre, lin, coton, voire fourrure ou soie grège, le
blanc, le noir et le rouge dominent.
Mais d’où proviennent ces couleurs ?
3. Ces trois couleurs apparaissent sur la céramique de
CUCUTENI, découverte au nord-est de la Roumanie,
datant du néolithique et prouvant notre existence et
notre continuité sur ces terres.
4. Les motifs géométriques, l’harmonie et l’élégance des trois
couleurs fondamentales -rouge-noir-blanc- se retrouvent dans
l’art populaire et les costumes traditionnels de tout l’espace
carpato-danubien.
5. L’histoire du costume roumain est liée à l’histoire même du peuple, au cours des
deux derniers millénaires. Il y a des témoignages archéologiques sur la manière de
s’habiller de nos ancêtres, les Daces, sur trois célèbres monuments romains : la
Colonne Trajane de Rome, datant de 113 notre ère …
6. … le monument Tropaeum Traiani que l’empereur Trajan a fait
édifier en 108-109 notre ère, à Adamclissi, près de la Mer Noire, pour
célébrer sa victoire contre les Daces…
7. …et l’Arc de Triomphe de Constantin à Rome,
construit en 312 et orné de 8 statues de Daces.
8. Symbole de la culture roumaine, ce vêtement a inspiré beaucoup de peintres.
A gauche,“La Roumanie révolutionnaire” de Constantin Daniel Rosenthal-
1850 ; à droite, « L’Union des Principautés» de Theodor Aman – 1859.
9. Le costume traditionnel authentique est cousu et brodé
main. Chaque région présente une grande diversité de
modèles de broderies, mais la coupe reste généralement
la même. Dans l’image, le tableau
”La foire de Dragaica” de
Carol Popp de Szatmary
11. Nicolae GRIGORESCU
« Jeune paysanne à la cruche «
(1885) « Paysanne de Muscel »
( 1889)
12. La « mode » de s’habiller en costumes traditionnels est imposée par la reine
Elisabeta ,princesse d’origine allemande, devenue Reine de Roumanie, mariée
en 1869 au roi Carol I . Cette mode est continuée avec succès par Marie,
princesse d’Edimbourg, Reine de Roumanie, mariée au roi
Ferdinand I , en 1892 .
13. La blouse roumaine est devenue célèbre en 1940, grâce au tableau « La Blouse
roumaine », chef-d’oeuvre du peintre fauviste français Henri Matisse. La source
d’inspiration a été fournie au grand peintre par son ami roumain, le peintre Théodor
Pallady. Matisse a mis neuf mois pour peindre ce tableau, neuf mois de
simplification pour se limiter à l'essentiel.
,,Le rêve’’
15. En Banat-notre région- le costume des femmes est plus compliqué, la
blouse, toujours blanche, « ie » ou « ciupag », à l’encolure froncée,
est brodée avec des motifs géométriques ou floraux que l’on retrouve
aussi sur la jupe blanche et sur le tablier, « catrinta ».
16. Les coiffes sont en fonction de la zone et de l’âge : un fichu , une
petite toque ou bien « ceapsa » brodée ou ornée de pièces de
monnaies anciennes en argent ou en or. Les hommes portent un
chapeau noir en feutre ou un bonnet en fourrure de mouton, en
hiver.
Les chaussures authentiques sont
en cuir, avec des lacets, les opanques-
« opinci ».
17. Les tabliers sont tissés dans des métiers à tisser, de plus en plus
rares de nos jours. Un accessoire obligatoire c’est la ceinture
« braul ». Dans l’image, « Tibiscum » - Le groupe folklorique de
notre lycée, en costumes traditionnels du Banat.
18. Plus récemment, les tabliers sont en velours noir de coton,
brodé avec des fils d’or et d’argent. Un élément commun avec
les autres zones ethnographiques ce sont les « obiele » en étoffe
de laine tissues main et qui enveloppent les jambes.
19. Les costumes traditionnels du village Lelese (département de Hunedoara) respectent
en tout la coupe et les trois couleurs fondamentales. Le petit gilet est aussi brodé et
souvent doublé de fourrure de mouton. Les colliers des femmes ont plus ou moins de
pièces de monnaie en fonction de l’état social .
20. Le costume traditionnel du Maramures, région du nord-ouest du pays, est parmi les
plus particuliers, même si la coupe de la blouse des femmes est tout à fait différente.
Le blanc, le rouge et le noir sont toujours préférés.
21. Le décolleté, rectangulaire, à volants brodés, fait le charme
de ces blouses. A remarquer le petit chapeau de paille des
hommes, spécifique dans cette région.
22. En hiver, les groupes d’enfants vont chanter des cantiques de Noël,
chaudement habillés de gilets faits main, en laine blanche duveteuse.
Les sacs en laine seront remplis de bonbons et de brioches reçus de
la part des familles qui les accueillent.
23. Les coiffes des jeunes filles sont brodées de petites perles multicolores. Les
mêmes perles sont assemblées dans des colliers que l’on porte serrés autour
du cou. Les gilets sont ornés de franges.
24. Si vous allez dans
un village du
Maramures, un
dimanche ou un
jour de fête, vous
verrez tout le
monde, du plus
petit au plus âgé,
habillé en
costume
traditionnel.
C’est comme ça que ce patrimoine est transmis d’une
génération à l’autre.
25. Le costume de Oas a lui aussi une coupe particulière. Les pantalons des
hommes sont très larges. Par contre, les chemises sont courtes et portées par
dessus le pantalon. Ils portent un petit chapeau, le « clop ».
26. La blouse des femmes a une encolure rectangulaire « platca »
brodée tout autour. Le tablier froncé est en cachemire aux
couleurs vives, tout comme le fichu à franges.
27. Le costume de Certeze , commune au nord du Maramures, à 25 km de
l’Ukraine, a subi l’influence de ce voisinage. Les blouses des femmes sont
soit en cachemire rouge , vert ou jaune, soit en tissu blanc, avec des
encolures rectangulaires en dentelle noire appliquée.
28. Les jupes blanches sont assez courtes
et très froncées, tout comme le tablier
en cachemire, aux mêmes couleurs
que la blouse.
29. Dans certains villages toutefois, le costume est en rouge-blanc-noir.
Les costumes des hommes restent traditionnels, en blanc et noir.
Les femmes et les hommes portent des bottes.
30. Les costumes de
Transylvanie sont plutôt en
noir et blanc, ce qui leur
donne un air plus sobre
mais élégant.
31. En Transylvanie, les hommes portent un petit gilet noir et un
chapeau de paille plus ou moins haut.
32. Au sud de la Transylvanie, dans le département de
Brasov, le gilet en cuir de mouton est brodé de rouge,
parfois même d’autres couleurs. Comme
particularité, le gilet n’est pas coupé devant.
33. Plus vivement colorés, les costumes des femmes de Bistrita-
Nasaud ont des broderies à motifs floraux, polychromes.
Leurs jolis chapeaux sont ornés de fleurs.
34. Les costumes des hommes sont
plus sobres, excepté le chapeau,
décoré d’un côté de plumes de
paon.
35. En hiver on porte un gilet brodé et garni tout autour de fourrure
de martre.
En Moldavie, les femmes portent deux jupes : une jupe blanche, en tissu fin
et au dessus une autre jupe « fota » qui s’enroule tout autour, à la manière
d’une jupe porte-feuille mais ayant une partie du bord relevé, ce qui la
distingue des jupes d’autres régions Tissée main, à rayures verticales, en
laine ou en coton, la jupe est très étroite.
36. Le costume roumain donne une impression de grande unité,
malgré toutes ses variantes régionales. La coupe en est simple,
généralement faite de rectangles de tissus, ingénieusement
assemblés.
37. Au sud de la Roumanie, en Teleorman, les costumes
traditionnels des hommes sont complétés par de très beaux
manteaux longs, en étoffe de laine, aux grands cols recouvrant
les épaules, richement ornés de passementerie, de tressages ou
de lanières. La ceinture est en cuir aux ornements estampés ou
métalliques, appelée « chimir ». Les écharpes des femmes sont
en soie-grège.
38. Toujours au sud du pays,
en Olténie, dans la zone de
Romanati, le costume des
« calusari » a des traits
particuliers.
Sur la petite jupe des hommes
on porte une ceinture en laine
« braul » et des bandes aux
franges.
39. La danse des « calusari » rappelle certains rituels du temps des Daces et se
remarque par l’expression de la force. C’est une danse initiatique très
difficile. De nos jours, ces costumes sont portés à l’occasion des fêtes et des
spectacles folkloriques.
40. Deux bandes se croisent sur la chemise.
Le chapeau est richement orné tout comme les
chaussures auxquelles on attache de petites
clochettes, des franges ou des pompons.
41. Une ode à la féminité, c’est à partir des années ’80
que la blouse roumaine a conquis le monde de la
mode, grâce au créateur français Yves Saint Laurent.
43. La blouse néo-folk arrive à nouveau sur les podiums
des maisons parisiennes de Haute Couture dans les
créations de Jean-Paul GAULTIER, en 2006.
44. L’ Italien Emilio Pucci crée en 2011 un modèle très
stylisé, inspiré de la blouse roumaine.
45. La chanteuse Adèle porte une
blouse d’inspiration roumaine, de
Tom FORD, sur la couverture de
la revue Vogue
Carolina
Herrera,
en 2013 ,
présente
une autre
variante
stylisée de la
blouse
roumaine .
46. Venu du monde de la Haute Couture,
Philippe GUILET
a présenté sa collection, hommage à la
Roumanie, en 2011 à Bucarest et en
2012 à Paris.
47. Sa collection est le
fruit d'un travail
inédit avec une
cinquantaine
d’ artisans
roumains dont
quelques-uns ont
participé au
lancement de la
collection et même
au défilé.
48. Un artisan pelletier,
spécialisé dans le
travail des peaux
de mouton
retournées,
accompagnait l’un
des mannequins sur
le podium.
49. La cantatrice ANGELA
GHEORGHIU
De nos jours, la blouse
roumaine, agréable à
porter, car fine et légère,
est devenue très chic !
La chanteuse
INNA
Une présentatrice télé
roumaine Andreea
ESCA et son fils., en
costumes traditionnels.
50. Ce Power-Point a été réalisé et présenté
par les élèves du Lycée Théorique »Traian
Doda » de Caransebes, participants à la
réunion de projet organisée en France à
Marseille:
Oana Dodoiu, Loredana Neagoe,
Sebastian Sarbu Vladescu , Ruxandra Savescu,
Florin Petculescu,
Gheorghe Vrajitor.
Professeurs coordonnateurs:
Mihaela Munteanu, Alexandra Nicolau et
Rodica Eugenia Fiedler.