1. Discours de Mohamed Zaghloul, président de l’ALCS Marrakech
Monsieur le Directeur de l’ESAV, Vincent Melilli,
Monsieur le représentant des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs membres d’associations partenaires,
Chers étudiants, chers amis du Maroc, d’Egypte, Tunisie, Algérie, Libye,
Mauritanie, Emirats Arabes Unis et de France.
Au nom de l’ALCS, je vous souhaite la bienvenue à Marrakech.
Je vous remercie tous d’avoir fait le déplacement et de consacrer trois jours de
votre temps pour être parmi nous.
Je remercie tout particulièrement le personnel et les étudiants de l’Ecole
Supérieure des Art Visuel pour leur contribution à l’organisation de cet atelier, et
pour nous accueillir si généreusement dans ce très bel espace.
A l’ALCS Marrakech, nous avons toujours pensé qu’il y avait un besoin dans notre
région de créer des espaces de discussion et de réflexion mixtes et indépendants,
pour :
- permettre à la société civile de débattre des enjeux majeurs de la lutte
contre le sida et de développer des stratégies communes,
- et d’impliquer des nouveaux acteurs car le problème du sida n’est pas
seulement une question médicale !
Nous l’avons fait sur plusieurs sujets :
- la recherche,
- les modèles de gouvernance,
- le rôle des universités.
- Et c’est dans ce cadre que s’inscrit notre atelier aujourd’hui avec le thème
consacré aux médias sociaux.
Beaucoup a été dit et écrit sur le rôle qu’on joué les médias sociaux comme
Facebook, Twitter etc ; dans les événements du printemps arabe.
Mais bien avant les révolutions et après, les nouveaux outils ont fait émerger
dans nos pays des nouvelles formes d’expression, de mobilisation et de
militantisme.
Tout le monde se souvient du Sniper de Targuist ou de Aliaa El Mahdi.
Anonymes, devenus célèbres pour :
2. - avoir dénoncé la corruption au Maroc sur Youtube pour l’un,
- avoir affiché sa photo nue sur Facebook, pour l’autre, afin dénoncer
l’oppression des intégristes en Egypte et revendiquer sa liberté de
disposer de son corps.
Des gestes impensables encore il y a quelques années, mais qui sont devenus
possible grâce aux médias sociaux.
Loin d’exagérer ou de surestimer l’apport de ces nouvelles technologies sur les
combats que nous menons déjà depuis des années, chacun dans son organisation
et dans son pays.
Il nous paraît que le moment est opportun pour discuter ensemble sereinement
comment ces nouveaux outils pourraient améliorer notre travail au quotidien ?
Facebook, Twitter etc. n’ont pas inventé le courage chez les peuples arabes qui se
sont révoltés contre les dictatures.
Mais, ils ont certainement permis à des gens courageux de réaliser qu’ils
n’étaient pas seuls, et les ont aidés à s’organiser :
Dans cette salle, il y a des militants de divers horizons : des féministes et des
défenseurs des droits de l’Homme, des libertés individuelles, de l’accès au
traitement, de la justice sociale etc.
Parfois, nous avons l’impression d’être isolés. Mais grâce à ce genre de réunion,
nous espérons contribuer à :
- un meilleur réseautage entre nos différents mouvements,
- et à une meilleure organisation pour mieux mener nos combats qui
finalement sont liés !
La lutte contre le sida est intimement liée à : la question féministe, aux droits de
l’Homme, aux libertés individuelles, au droit à l’information, aux droits
économiques et sociaux etc.
Si nous arrivons à avancer ensemble sur ces questions.
La lutte contre le sida s’en portera mieux !
Enfin, je tiens à remercier la Fondation Ford pour le soutien accordé, depuis 3
ans maintenant, à notre association. Et dans le cadre duquel s’inscrit cet atelier
aujourd’hui.
Je vous souhaite un atelier fructueux, et Merci.