Les théories de la propagande étudient et perfectionnent l'utilisation des mass medias depuis plus d'un siècle. Influence, leader d'opinion, opinion publique, élite... comment l'usage des mass medias permet aux élites d'une société d'agir sur les représentations du monde de la masse pour ordonner la société en amont.
2. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
PROPAGANDE : Usage des médias [de mass] pour imposer une
représentation du monde à des sujets récepteurs afin d’influencer
leurs comportements (au service en général des propagandistes et de
ceux qu’ils servent)
3. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
PROPAGANDE : Usage des médias [de mass] pour imposer une
représentation du monde à des sujets récepteurs afin d’influencer
leurs comportements (au service en général des propagandistes et de
ceux qu’ils servent)
Les Appareils Idéologiques de propagande ont connu tout au long de
l’histoire une concentration toujours plus grande sous l’impulsion de
la centralisation et de la hiérarchisation du pouvoir(Althusser).
4. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
PROPAGANDE : Usage des médias [de mass] pour imposer une
représentation du monde à des sujets récepteurs afin d’influencer
leurs comportements (au service en général des propagandistes et de
ceux qu’ils servent)
Les Appareils Idéologiques de propagande ont connu tout au long de
l’histoire une concentration toujours plus grande sous l’impulsion de
la centralisation et de la hiérarchisation du pouvoir(Althusser).
Ils sont l’objet d’une lutte idéologique (Gramsci, Bourdieu) au sein
des rapports intra et inter classes. Entre hégémonie et éclatement,
la maîtrise de l’identité collective est le fondement de la construction
des groupes sociaux et de leurs rapports.
5. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
PROPAGANDE : Usage des médias [de mass] pour imposer une
représentation du monde à des sujets récepteurs afin d’influencer
leurs comportements (au service en général des propagandistes et de
ceux qu’ils servent)
Les Appareils Idéologiques de propagande ont connu tout au long de
l’histoire une concentration toujours plus grande sous l’impulsion de
la centralisation et de la hiérarchisation du pouvoir(Althusser).
Ils sont l’objet d’une lutte idéologique (Gramsci, Bourdieu) au sein
des rapports intra et inter classes. Entre hégémonie et éclatement,
la maîtrise de l’identité collective est le fondement de la construction
des groupes sociaux et de leurs rapports.
Très tôt la spécialisation fonctionnelle des sociétés à vu se
développer des champs professionnels en charge de la production
idéologique (Religieux, Savants, Artistes, Journalistes, Acteurs
politiques, etc) : ce sont les professions iintellectuelles.
6. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
La 1er guerre mondiale voit les premières expériences de
propagande de masse aux Etats-Unis. L’idée est de pouvoir appliquer
les nouvelles théories psychanalystes au contrôle des foules pour
mener un peuple à la guerre totale.
7. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
La 1er guerre mondiale voit les premières expériences de
propagande de masse aux Etats-Unis. L’idée est de pouvoir appliquer
les nouvelles théories psychanalystes au contrôle des foules pour
mener un peuple à la guerre totale.
Mais c’est sous la présidence de Théodore Roosevelt, élu en 1932
président des Etats-Unis, que se développa un programme de
formation scientifique de l'opinion publique au service du New
Deal. Il s'agissait de mobiliser la population autour des programmes du
Welfare State pour sortir de la crise. On voit apparaître les 1ère agence
de communication moderne
8. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
La 1er guerre mondiale voit les premières expériences de
propagande de masse aux Etats-Unis. L’idée est de pouvoir appliquer
les nouvelles théories psychanalystes au contrôle des foules pour
mener un peuple à la guerre totale.
Mais c’est sous la présidence de Théodore Roosevelt, élu en 1932
président des Etats-Unis, que se développa un programme de
formation scientifique de l'opinion publique au service du New
Deal. Il s'agissait de mobiliser la population autour des programmes du
Welfare State pour sortir de la crise. On voit apparaître les 1ère agence
de communication moderne
Les sondages d'opinion émergèrent comme le fondement d’une
gestion quotidienne des masses. En 1937, l'American Association
for Public Opinion Research (AAPOR) crée The Public Opinion
Quaterly, véritable tableau de bord de la société américaine.
9. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
La 1er guerre mondiale voit les premières expériences de
propagande de masse aux Etats-Unis. L’idée est de pouvoir appliquer
les nouvelles théories psychanalystes au contrôle des foules pour
mener un peuple à la guerre totale.
Mais c’est sous la présidence de Théodore Roosevelt, élu en 1932
président des Etats-Unis, que se développa un programme de
formation scientifique de l'opinion publique au service du New
Deal. Il s'agissait de mobiliser la population autour des programmes du
Welfare State pour sortir de la crise. On voit apparaître les 1ère agence
de communication moderne
Les sondages d'opinion émergèrent comme le fondement d’une
gestion quotidienne des masses. En 1937, l'American Association
for Public Opinion Research (AAPOR) crée The Public Opinion
Quaterly, véritable tableau de bord de la société américaine.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale on assiste à l’apothéose
de la puissance des médias et de la propagande, capables de dominer
les esprits de la masse. Fascisme et WWII vont être un laboratoire de
domination des masses pour le grand sacrifice.
10. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
C’est dans le courant béhavioriste (Stimulus-Réponse) que les
premiers chercheurs vont puiser les bases d’une théorie de la
propagande (Pavlov en Russie). Expérience du chien de Pavlov ou du
petit Albert de Rayner.
11. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
C’est dans le courant béhavioriste (Stimulus-Réponse) que les
premiers chercheurs vont puiser les bases d’une théorie de la
propagande (Pavlov en Russie). Expérience du chien de Pavlov ou du
petit Albert de Rayner.
Au modèle béhavioriste, qui donne à l’émetteur ou aux conditions de
l’environnement, un pouvoir absolu (Charcot, Lebon, Tarde), et au
récepteur, un rôle passif, le mouvement fonctionnaliste américain
va casser le schéma diffusionniste d’une transmission linéaire de
l'information.
12. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
C’est dans le courant béhavioriste (Stimulus-Réponse) que les
premiers chercheurs vont puiser les bases d’une théorie de la
propagande (Pavlov en Russie). Expérience du chien de Pavlov ou du
petit Albert de Rayner.
Au modèle béhavioriste, qui donne à l’émetteur ou aux conditions de
l’environnement, un pouvoir absolu (Charcot, Lebon, Tarde), et au
récepteur, un rôle passif, le mouvement fonctionnaliste américain
va casser le schéma diffusionniste d’une transmission linéaire de
l'information.
Il compliquera donc le modèle en réintroduisant l’individu comme
filtre d’interprétation. Entre S (Stimuli) et R, il y a des filtres
intermédiaires (société, monde, culture, mode de production) qui
parasitent et dérangent la transmission (bruit).
13. Introduction : L’avènement des médias de
masse comme nouvel appareil idéologique
C’est dans le courant béhavioriste (Stimulus-Réponse) que les
premiers chercheurs vont puiser les bases d’une théorie de la
propagande (Pavlov en Russie). Expérience du chien de Pavlov ou du
petit Albert de Rayner.
Au modèle béhavioriste, qui donne à l’émetteur ou aux conditions de
l’environnement, un pouvoir absolu (Charcot, Lebon, Tarde), et au
récepteur, un rôle passif, le mouvement fonctionnaliste américain
va casser le schéma diffusionniste d’une transmission linéaire de
l'information.
Il compliquera donc le modèle en réintroduisant l’individu comme
filtre d’interprétation. Entre S (Stimuli) et R, il y a des filtres
intermédiaires (société, monde, culture, mode de production) qui
parasitent et dérangent la transmission (bruit).
Le modèle fonctionnaliste est une sorte de recherche de
perfectionnement du modèle de la propagande. (Vance Packard,
la persuasion clandestine et Keneth Sereno et David Mortensen,
Foundation of Communication Theory, 1970)
14. I – Une théorie de la domination au
service des élites
15. Gabriel Tarde (1843-
1904)
Gustave Le Bon (1841-
1931)
Sigmund Freud(1856-
1939)
I. 1 Aux fondements de la psychologie inconsciente des foules
16. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs
Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il
écrit Les lois de l'imitation(1890) que l'on redécouvre seulement
aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
Gabriel Tarde (1843-
1904)
17. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs
Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il
écrit Les lois de l'imitation(1890) que l'on redécouvre seulement
aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un
système d'interactions(1). À la base de ce processus : le
désir individuel qui se fixe sur des représentations
imaginaires(2).
Gabriel Tarde (1843-
1904)
18. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs
Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il
écrit Les lois de l'imitation(1890) que l'on redécouvre seulement
aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un
système d'interactions(1). À la base de ce processus : le
désir individuel qui se fixe sur des représentations
imaginaires(2).
- La société est un réseau ininterrompu d'imitation transmis par
les systèmes de communication jouent un rôle fondamental.
Par vagues ondulatoires, les modèles qui se rencontrent
connaissent un processus dialectique imitation/opposition =
invention/innovation. C'est un bricolage culturel conflictuel.
Gabriel Tarde (1843-
1904)
19. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs
Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il
écrit Les lois de l'imitation(1890) que l'on redécouvre seulement
aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un
système d'interactions(1). À la base de ce processus : le
désir individuel qui se fixe sur des représentations
imaginaires(2).
- La société est un réseau ininterrompu d'imitation transmis par
les systèmes de communication jouent un rôle fondamental.
Par vagues ondulatoires, les modèles qui se rencontrent
connaissent un processus dialectique imitation/opposition =
invention/innovation. C'est un bricolage culturel conflictuel.
- Tarde est à l'origine d'une théorie des leaders d'opinion en
charge de l’orchestration de l’agenda global. La société est
constituée d'idoles qui jouent un rôle fondamental dans l'ordre
social.
Gabriel Tarde (1843-
1904)
20. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs
Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il
écrit Les lois de l'imitation(1890) que l'on redécouvre seulement
aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un
système d'interactions(1). À la base de ce processus : le
désir individuel qui se fixe sur des représentations
imaginaires(2).
- La société est un réseau ininterrompu d'imitation transmis par
les systèmes de communication jouent un rôle fondamental.
Par vagues ondulatoires, les modèles qui se rencontrent
connaissent un processus dialectique imitation/opposition =
invention/innovation. C'est un bricolage culturel conflictuel.
- Tarde est à l'origine d'une théorie des leaders d'opinion en
charge de l’orchestration de l’agenda global. La société est
constituée d'idoles qui jouent un rôle fondamental dans l'ordre
social.
Pour Tarde, ce processus est inconscient et sociétal tout en
s'inscrivant au cœur de l'individu. Sa théorie de la foule, comme
phénomène régressif et incontrôlable, sera reprise par Gustave Le
Bon. La foule c'est l'imitation à très haut degré émotionnelle qu'il
oppose au public comme imitation contrôlée voire à la corporation
comme imitation institutionnalisée.
Gabriel Tarde (1843-
1904)
21. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gustave Le Bon (1841-1931) recherche les fondements du
conditionnement humain : il distingue les causes internes
(biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles
(sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la
théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : La Psychologie des
foules (1895) dont il va élargir la perspective et la typologie (pas
uniquement criminelle).
Gustave Le Bon (1841-
1931)
22. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gustave Le Bon (1841-1931) recherche les fondements du
conditionnement humain : il distingue les causes internes
(biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles
(sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la
théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : La Psychologie des
foules (1895) dont il va élargir la perspective et la typologie (pas
uniquement criminelle).
La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se
synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem/modèle
dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour,
enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
Gustave Le Bon (1841-
1931)
23. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gustave Le Bon (1841-1931) recherche les fondements du
conditionnement humain : il distingue les causes internes
(biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles
(sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la
théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : La Psychologie des
foules (1895) dont il va élargir la perspective et la typologie (pas
uniquement criminelle).
La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se
synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem/modèle
dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour,
enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il
transforme le sujet en unité anonyme et suggestible dans une transe
contagieuse. La déresponsabilisation autorise les désirs et les
passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment de
toute-puissance collective, mais à condition d'un abandon total à la
foule.
Gustave Le Bon (1841-
1931)
24. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Gustave Le Bon (1841-1931) recherche les fondements du
conditionnement humain : il distingue les causes internes
(biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles
(sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la
théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : La Psychologie des
foules (1895) dont il va élargir la perspective et la typologie (pas
uniquement criminelle).
La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se
synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem/modèle
dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour,
enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il
transforme le sujet en unité anonyme et suggestible dans une transe
contagieuse. La déresponsabilisation autorise les désirs et les
passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment de
toute-puissance collective, mais à condition d'un abandon total à la
foule.
Il reprend à Tarde l'idée que des élites qui ne jouent plus le rôle de
modèle innovant et adapté aux besoins d'un peuple sont à l'origine des
processus révolutionnaires, car ils ne permettent plus de fixer le désir
dans des représentations et des comportements collectifs. Au
contraire, les processus révolutionnaires font émerger des chefs
absolus et sacrificiels qui entraînent la foule vers un
déchaînement de passion et de soumission total au leader.
Gustave Le Bon (1841-
1931)
25. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Les idées de Tarde et de Le Bon vont être la base de
toute la pensée de la propagande.
Gustave Le Bon (1841-
1931)
26. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Les idées de Tarde et de Le Bon vont être la base de
toute la pensée de la propagande.
De l’analyse de la Horde chez Freud (correspondance
par Marie Bonaparte) et surtout Whilhem Reich qui
appliquera la théorie à l'explication de la montée du
nazisme. >> Analyse Freudo Marxisme du Fascisme
Gustave Le Bon (1841-
1931)
27. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Les idées de Tarde et de Le Bon vont être la base de
toute la pensée de la propagande.
De l’analyse de la Horde chez Freud (correspondance
par Marie Bonaparte) et surtout Whilhem Reich qui
appliquera la théorie à l'explication de la montée du
nazisme. >> Analyse Freudo Marxisme du Fascisme
Mais aussi de la théorie politique du Fascisme. Ils
inspireront Adolf Hitler, de Benito Mussolini et de
Vlademir Lenine.
Gustave Le Bon (1841-
1931)
28. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Les idées de Tarde et de Le Bon vont être la base de
toute la pensée de la propagande.
De l’analyse de la Horde chez Freud (correspondance
par Marie Bonaparte) et surtout Whilhem Reich qui
appliquera la théorie à l'explication de la montée du
nazisme. >> Analyse Freudo Marxisme du Fascisme
Mais aussi de la théorie politique du Fascisme. Ils
inspireront Adolf Hitler, de Benito Mussolini et de
Vlademir Lenine.
Plus tard Edward Bernays et tout le courant de la
psychologie sociale américaine se réclament de Le Bon
et de Freud pour fonder la théorie de la propagande
des sociétés capitalistes libérales.
Gustave Le Bon (1841-
1931)
29. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Freud fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la
vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient –
préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage.
Sigmund Freud(1856-
1939)
30. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Freud fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la
vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient –
préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage.
Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation
première de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer
du désir/plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est
l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vis-à-vis des
désirs. Le moi est produit par l'adaptation comportementale au service
des désirs sous les contraintes du surmoi pour se donner une
représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse.
Sigmund Freud(1856-
1939)
31. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Freud fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la
vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient –
préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage.
Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation
première de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer
du désir/plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est
l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vis-à-vis des
désirs. Le moi est produit par l'adaptation comportementale au service
des désirs sous les contraintes du surmoi pour se donner une
représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse.
Le moi filtre le ça par des opérations symboliques (le travail inconscient)
: refoulement/régression ou rationalisation/sublimation, etc. Le moi
anticipe/intègre la répression par le remords et la culpabilité. Ce
processus symbolique passe par : la condensation, le décentrement, la
figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre acceptable une
décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs
refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un
détournement de la pulsion ou au contraire se névroser dans
l'inconscient.
Sigmund Freud(1856-
1939)
32. I. 1 La psychologie inconsciente des foules : Gabriel Tarde –
Gustave Le Bon et Sigmund Freud
Freud fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la
vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient –
préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage.
Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation
première de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer
du désir/plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est
l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vis-à-vis des
désirs. Le moi est produit par l'adaptation comportementale au service
des désirs sous les contraintes du surmoi pour se donner une
représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse.
Le moi filtre le ça par des opérations symboliques (le travail inconscient)
: refoulement/régression ou rationalisation/sublimation, etc. Le moi
anticipe/intègre la répression par le remords et la culpabilité. Ce processus
symbolique passe par : la condensation, le décentrement, la figuration
(illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre acceptable une décharge
du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs refoulés
qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la
pulsion ou au contraire se névroser dans l'inconscient.
Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont
idéaux pour y interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais
aussi fantasmes et sublimations). La culture est donc le produit de la lutte
entre la pulsion individuelle égocentrée (chaos) et les exigences du vivre
ensemble. La culture est le fruit du combat psychique. Dans, Malaise
dans la civilisation (1930) il trouve dans ce refoulement exigé par la
société l'origine de la rage et le rejet qui rend l'individu social ambivalent.
En échange, la société administre les compensations par l'idéologie,
le jeu, le divertissement et la consommation.
Sigmund Freud(1856-
1939)
33. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la
base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les
théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision
de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en
sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 -
1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme
révolutionnaire au Fascisme.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
34. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la
base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les
théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision
de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en
sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 -
1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme
révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches
possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement
de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très
vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées.
Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
35. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la
base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les
théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision
de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en
sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 -
1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme
révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches
possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement
de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très
vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées.
Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone
intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension
et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les
élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le
changement qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
36. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la
base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les
théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision
de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en
sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 -
1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme
révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches
possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement
de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très
vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées.
Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone
intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension
et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les
élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le
changement qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de masse (la
“formule politique” chez Mosca) qui doit justifier l’ordre social et permettent
de dériver les tensions sociales issues de la frustration des plus pauvres.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
37. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la
base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les
théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision
de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en
sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 -
1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme
révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches
possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement
de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très
vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées.
Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone
intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension
et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les
élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le
changement qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de masse (la
“formule politique” chez Mosca) qui doit justifier l’ordre social et permettent
de dériver les tensions sociales issues de la frustration des plus pauvres.
L’ordre social repose sur la capacité des élites à se régénérer en recrutant
les meilleures réussites des nouvelles classes moyennes afin d’assurer
une adaptation et un changement aux nouveaux environnements
économiques. Cette mutation sociale oblige à une adaptation des
idéologies aux temps nouveaux en acceptant de nouvelles élites dans
leur rang.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
38. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la
base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les
théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision
de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en
sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 -
1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme
révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches
possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement
de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très
vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées.
Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone
intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension
et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les
élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le
changement qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de masse (la
“formule politique” chez Mosca) qui doit justifier l’ordre social et permettent
de dériver les tensions sociales issues de la frustration des plus pauvres.
L’ordre social repose sur la capacité des élites à se régénérer en recrutant
les meilleures réussites des nouvelles classes moyennes afin d’assurer
une adaptation et un changement aux nouveaux environnements
économiques. Cette mutation sociale oblige à une adaptation des
idéologies aux temps nouveaux en acceptant de nouvelles élites dans
leur rang.
Quand les élites se sclérosent (ce qui est inévitable pour Pareto) du fait de
leur position dominante, elles sont dans l’incapacité de prendre des risques
d’innovation et elles se bureaucratisent. Le conservatisme et la réaction
qui s’en suit sont les signes annonciateurs de conflits et de révolutions.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
39. Wilhelm Reich
(1897 – 1957)
Serge Tchakotine
(1883 – 1973)
I. 2 Face à la propagande Nazi, le recours à Marx
40. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Wilhem Reich, d'abord élève de Freud, rencontre le marxisme avant d'être
pourchassé par le nazisme. Une vie d’errances qui s'achèvera aux Etats-Unis
dans un état de folie avancée. Père du freudo-marxisme réactualisé durant
la révolution sexuelle de Mai 68 et de la contre-culture américaine, il prône
la libération politique par un meilleur épanouissement sexuel et une
redécouverte de l'orgasme. En désaccord avec l'apolitisme de Freud, il veut
introduire la sexologie dans le mouvement révolutionnaire marxiste. En 1933,
il est exclu de la psychanalyse pour marxisme et exclu du parti-
communisme pour freudisme. Il est le seul auteur qui aura vu ses œuvres
brûlées par le nazisme en 1935 et brûlées par le FBI en 1956 qui le laissera
mourir en prison.
Wilhelm Reich
(1897 – 1957)
41. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Wilhem Reich, d'abord élève de Freud, rencontre le marxisme avant d'être
pourchassé par le nazisme. Une vie d’errances qui s'achèvera aux Etats-Unis
dans un état de folie avancée. Père du freudo-marxisme réactualisé durant
la révolution sexuelle de Mai 68 et de la contre-culture américaine, il prône
la libération politique par un meilleur épanouissement sexuel et une
redécouverte de l'orgasme. En désaccord avec l'apolitisme de Freud, il veut
introduire la sexologie dans le mouvement révolutionnaire marxiste. En 1933,
il est exclu de la psychanalyse pour marxisme et exclu du parti-
communisme pour freudisme. Il est le seul auteur qui aura vu ses œuvres
brûlées par le nazisme en 1935 et brûlées par le FBI en 1956 qui le laissera
mourir en prison.
Dans l'irruption de la morale sexuelle, il montre que la pratique sexuelle est
le cœur de la pratique de la socialisation du sujet et donc, dans un
environnement capitaliste, de l'intériorisation de sa domination. La liberté
politique passe par la liberté sexuelle. La satisfaction évite la captation du
désir par la société à des fins détournées. Cette apologie du sexe libre
notamment chez les adolescents sera à l'origine de tous ses déboires.
Wilhelm Reich
(1897 – 1957)
42. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Wilhem Reich, d'abord élève de Freud, rencontre le marxisme avant d'être
pourchassé par le nazisme. Une vie d’errances qui s'achèvera aux Etats-Unis
dans un état de folie avancée. Père du freudo-marxisme réactualisé durant
la révolution sexuelle de Mai 68 et de la contre-culture américaine, il prône
la libération politique par un meilleur épanouissement sexuel et une
redécouverte de l'orgasme. En désaccord avec l'apolitisme de Freud, il veut
introduire la sexologie dans le mouvement révolutionnaire marxiste. En 1933,
il est exclu de la psychanalyse pour marxisme et exclu du parti-
communisme pour freudisme. Il est le seul auteur qui aura vu ses œuvres
brûlées par le nazisme en 1935 et brûlées par le FBI en 1956 qui le laissera
mourir en prison.
Dans l'irruption de la morale sexuelle, il montre que la pratique sexuelle est
le cœur de la pratique de la socialisation du sujet et donc, dans un
environnement capitaliste, de l'intériorisation de sa domination. La liberté
politique passe par la liberté sexuelle. La satisfaction évite la captation du
désir par la société à des fins détournées. Cette apologie du sexe libre
notamment chez les adolescents sera à l'origine de tous ses déboires.
Dans La psychologie de masse du fascisme(1933), il développe une théorie
de peste émotionnelle (panique morale) proche de Tarde et Le Bon. Il
montre comment le nazisme est l'expression fiévreuse de la société petite-
bourgeoise face à une crise du capitalisme. Pour Reich, c'est bien les
classes moyennes en crise qui sont le fondement du fascisme. Défenseur de
l'ordre capitaliste castrateur dont ils sont exclus en situation de crise, il
s'engouffre dans une restauration violente de l'ordre.
Wilhelm Reich
(1897 – 1957)
43. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Wilhem Reich, d'abord élève de Freud, rencontre le marxisme avant d'être
pourchassé par le nazisme. Une vie d’errances qui s'achèvera aux Etats-Unis
dans un état de folie avancée. Père du freudo-marxisme réactualisé durant
la révolution sexuelle de Mai 68 et de la contre-culture américaine, il prône
la libération politique par un meilleur épanouissement sexuel et une
redécouverte de l'orgasme. En désaccord avec l'apolitisme de Freud, il veut
introduire la sexologie dans le mouvement révolutionnaire marxiste. En 1933,
il est exclu de la psychanalyse pour marxisme et exclu du parti-
communisme pour freudisme. Il est le seul auteur qui aura vu ses œuvres
brûlées par le nazisme en 1935 et brûlées par le FBI en 1956 qui le laissera
mourir en prison.
Dans l'irruption de la morale sexuelle, il montre que la pratique sexuelle est
le cœur de la pratique de la socialisation du sujet et donc, dans un
environnement capitaliste, de l'intériorisation de sa domination. La liberté
politique passe par la liberté sexuelle. La satisfaction évite la captation du
désir par la société à des fins détournées. Cette apologie du sexe libre
notamment chez les adolescents sera à l'origine de tous ses déboires.
Dans La psychologie de masse du fascisme(1933), il développe une théorie
de peste émotionnelle (panique morale) proche de Tarde et Le Bon. Il
montre comment le nazisme est l'expression fiévreuse de la société petite-
bourgeoise face à une crise du capitalisme. Pour Reich, c'est bien les
classes moyennes en crise qui sont le fondement du fascisme. Défenseur de
l'ordre capitaliste castrateur dont ils sont exclus en situation de crise, il
s'engouffre dans une restauration violente de l'ordre.
Le nazisme maîtrise le processus mystique de la foule. Par contagions, le
fascisme a répondu aux désirs des masses en crise. Le nazisme n'a pu
s'épanouir qu'en absorbant l'idéologie chrétienne et l'idéologie
révolutionnaire communiste en opérant une synthèse religieuse. Alors
même que la gauche rationaliste se déchirait en groupuscule et en
microprogramme. Il ajoute à cela un processus de bouc émissaire (Réné
Girard) essentiel dans la fusion de la horde.
Wilhelm Reich
(1897 – 1957)
44. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Auteur du Viol des foules par la propagande politique (1939), Serge Tchakotine
s'inspire lui aussi de la théorie de Gustave Le Bon, mais aussi de la psychologie
comportementale d'Ivan Pavlov pour élaborer une théorie des masses. Le livre sera
interdit à la fois en France et en Allemagne et son édition entièrement brûlé. Il
réapparaîtra en 1952.
Serge Tchakotine
(1883 – 1973)
45. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Auteur du Viol des foules par la propagande politique (1939), Serge Tchakotine
s'inspire lui aussi de la théorie de Gustave Le Bon, mais aussi de la psychologie
comportementale d'Ivan Pavlov pour élaborer une théorie des masses. Le livre sera
interdit à la fois en France et en Allemagne et son édition entièrement brûlé. Il
réapparaîtra en 1952.
L'homme est conditionné de façon inconsciente à satisfaire ses pulsions de
base (alimentaire, sexuelle, reproduction et combative) selon une autorité qui le
domine. Face à ce conditionnement idéologique et aussi physique (chien de
Pavlov), la discussion et le raisonnement n'ont qu'une faible puissance, car elles
sont des constructions tertiaires.
Serge Tchakotine
(1883 – 1973)
46. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Auteur du Viol des foules par la propagande politique (1939), Serge Tchakotine
s'inspire lui aussi de la théorie de Gustave Le Bon, mais aussi de la psychologie
comportementale d'Ivan Pavlov pour élaborer une théorie des masses. Le livre sera
interdit à la fois en France et en Allemagne et son édition entièrement brûlé. Il
réapparaîtra en 1952.
L'homme est conditionné de façon inconsciente à satisfaire ses pulsions de
base (alimentaire, sexuelle, reproduction et combative) selon une autorité qui le
domine. Face à ce conditionnement idéologique et aussi physique (chien de
Pavlov), la discussion et le raisonnement n'ont qu'une faible puissance, car elles
sont des constructions tertiaires.
Ainsi les stimulus vont mettre en condition les individus à apprendre des
comportements réflexes de soumission et d'obéissance en société. Ces stimulus
sont la menace (et ses symboles) qui engendre la peur, la monstration de la
puissance ('enthousiasme) et de la force du chef (déresponsabilisation). Le maître
est la source et la finalité comme modèle. Il autorise la contagion de la force
comme résolution de la peur.
Serge Tchakotine
(1883 – 1973)
47. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Auteur du Viol des foules par la propagande politique (1939), Serge Tchakotine
s'inspire lui aussi de la théorie de Gustave Le Bon, mais aussi de la psychologie
comportementale d'Ivan Pavlov pour élaborer une théorie des masses. Le livre sera
interdit à la fois en France et en Allemagne et son édition entièrement brûlé. Il
réapparaîtra en 1952.
L'homme est conditionné de façon inconsciente à satisfaire ses pulsions de
base (alimentaire, sexuelle, reproduction et combative) selon une autorité qui le
domine. Face à ce conditionnement idéologique et aussi physique (chien de
Pavlov), la discussion et le raisonnement n'ont qu'une faible puissance, car elles
sont des constructions tertiaires.
Ainsi les stimulus vont mettre en condition les individus à apprendre des
comportements réflexes de soumission et d'obéissance en société. Ces stimulus
sont la menace (et ses symboles) qui engendre la peur, la monstration de la
puissance ('enthousiasme) et de la force du chef (déresponsabilisation). Le maître
est la source et la finalité comme modèle. Il autorise la contagion de la force
comme résolution de la peur.
En fonction de l'état de crise et de désespoir, 90% à 99% d'une population est
soumise et obéissante, seul 10% à 1% de la population va résister à partir de
l'élaboration de ses propres représentations en contrôlant sa peur (les résistants). Il
existe deux sortes de propagande : celle pour les soumis et celles envers les
résistants. Le soumis est fatigué et faible, souhaitant l'obéissance et la
déresponsabilisation dans la parole du chef. Il a besoin d'un récit prétexte binaire à
la justification de sa soumission.
Serge Tchakotine
(1883 – 1973)
48. I.2 – Face à la propagande Nazi, le recours à Marx: Wilhem Reich et
Serge Tchakhotine
Auteur du Viol des foules par la propagande politique (1939), Serge Tchakotine
s'inspire lui aussi de la théorie de Gustave Le Bon, mais aussi de la psychologie
comportementale d'Ivan Pavlov pour élaborer une théorie des masses. Le livre sera
interdit à la fois en France et en Allemagne et son édition entièrement brûlé. Il
réapparaîtra en 1952.
L'homme est conditionné de façon inconsciente à satisfaire ses pulsions de
base (alimentaire, sexuelle, reproduction et combative) selon une autorité qui le
domine. Face à ce conditionnement idéologique et aussi physique (chien de
Pavlov), la discussion et le raisonnement n'ont qu'une faible puissance, car elles
sont des constructions tertiaires.
Ainsi les stimulus vont mettre en condition les individus à apprendre des
comportements réflexes de soumission et d'obéissance en société. Ces stimulus
sont la menace (et ses symboles) qui engendre la peur, la monstration de la
puissance ('enthousiasme) et de la force du chef (déresponsabilisation). Le maître
est la source et la finalité comme modèle. Il autorise la contagion de la force
comme résolution de la peur.
En fonction de l'état de crise et de désespoir, 90% à 99% d'une population est
soumise et obéissante, seul 10% à 1% de la population va résister à partir de
l'élaboration de ses propres représentations en contrôlant sa peur (les résistants). Il
existe deux sortes de propagande : celle pour les soumis et celles envers les
résistants. Le soumis est fatigué et faible, souhaitant l'obéissance et la
déresponsabilisation dans la parole du chef. Il a besoin d'un récit prétexte binaire à
la justification de sa soumission.
La propagande va donner une construction symbolique comme investissement
subliminal. Par une construction en pyramide, une doctrine va se concentrer en
programme qui va se concentrer en slogan pour finir par fusionner en un symbole
ou icône. La propagande est un endoctrinement qui doit commencer le plus tôt
possible chez l'enfant en lui enseignant la soumission et l'obéissance au maître.
Pour le soumis, il suffit d'une propagande sensorielle et imaginative, car il
n'oppose aucune résistance à la sublimation et au fantasme. Mais au résistant, il
faut une structuration argumentaire et vraisemblable.
Serge Tchakotine
(1883 – 1973)
49. Walter Lippman
(1889 à 1974)
Edward Bernays
(1899 – 1995)
I. 3 – La propagande capitaliste libérale
50. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
Walter Lippman
(1889 à 1974)
51. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
❑ Profondément marqué par la lecture de Freud sur la horde et les masses, Lippman ne croit pas dans la
capacité des masses à participer à la vie politique dans un monde complexe(la ville bruyante et
aliénante). Elles en sont structuralement incapables. Le monde est trop complexe, trop grand et elles
n’en ont pas le temps: “Le public doit être remis à sa place [...] pour que chacun de nous puisse vivre à
l'abri du piétinement et du rugissement d'un troupeau égaré”
❑ L’homme ordinaire n’a aucun contact avec les réalités politiques qu’il ne vit que par une réalité masse
médiatique qui appauvrit le réel et véhicule des “stéréotypes” d’une représentation idéologique
et imaginaire. Il vit dans une fiction bien loin des réalités du pouvoir.
❑ Les masses médias ont acquis aujourd’hui une puissance scientifique (psychologie de masse) et
technologique qui leur permet de manipuler les foules. C’est la véritable révolution du XXe siècle. Le
futur lieu du (4e)pouvoir. La question essentielle restant à quelles fins. Il réfléchit alors aux principes
de “la fabrique du consentement”
❑ Pour autant Lippman est un libéral rejetant les théories élitistes des chefs autoritaires et
charismatiques. Il développe alors un agencement pyramidal politique complexe fait d’élite
scientifique, technocratique et journalistique (les “agents” ou “initiés”) multiple et délibérative au
service de l’intérêt général comme fruits de négociations multiacteur (optimum de bien-être). L’agent
n’est pas supérieur, il est juste mieux placé pour répondre rationnellement aux problèmes qu’ils
connaissent.
Walter Lippman sera repris par Frederich Hayek à partir de la Colloque Walter Lippman (1938) qui
rassemblera toute l’intelligentsia de droit capitaliste néolibérale (qui se rassemblera au Mont Pelerin, le Vatican
du néolibéralisme). Après la Seconde Guerre mondiale, Lippman remet en cause sa vision élitiste devant la
bureaucratisation de la société et la concentration du pouvoir par la technocratie au service d’un capital
mondialisé tout en maintenant ses thèses antidémocratiques.
Walter Lippman
(1889 à 1974)
52. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
❑ Profondément marqué par la lecture de Freud sur la horde et les masses, Lippman ne croit pas dans la
capacité des masses à participer à la vie politique dans un monde complexe(la ville bruyante et
aliénante). Elles en sont structuralement incapables. Le monde est trop complexe, trop grand et elles
n’en ont pas le temps: “Le public doit être remis à sa place [...] pour que chacun de nous puisse vivre à
l'abri du piétinement et du rugissement d'un troupeau égaré”
Walter Lippman
(1889 à 1974)
53. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
❑ Profondément marqué par la lecture de Freud sur la horde et les masses, Lippman ne croit pas dans la
capacité des masses à participer à la vie politique dans un monde complexe(la ville bruyante et
aliénante). Elles en sont structuralement incapables. Le monde est trop complexe, trop grand et elles
n’en ont pas le temps: “Le public doit être remis à sa place [...] pour que chacun de nous puisse vivre à
l'abri du piétinement et du rugissement d'un troupeau égaré”
❑ L’homme ordinaire n’a aucun contact avec les réalités politiques qu’il ne vit que par une réalité masse
médiatique qui appauvrit le réel et véhicule des “stéréotypes” d’une représentation idéologique
et imaginaire. Il vit dans une fiction bien loin des réalités du pouvoir.
Walter Lippman
(1889 à 1974)
54. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
❑ Profondément marqué par la lecture de Freud sur la horde et les masses, Lippman ne croit pas dans la
capacité des masses à participer à la vie politique dans un monde complexe(la ville bruyante et
aliénante). Elles en sont structuralement incapables. Le monde est trop complexe, trop grand et elles
n’en ont pas le temps: “Le public doit être remis à sa place [...] pour que chacun de nous puisse vivre à
l'abri du piétinement et du rugissement d'un troupeau égaré”
❑ L’homme ordinaire n’a aucun contact avec les réalités politiques qu’il ne vit que par une réalité masse
médiatique qui appauvrit le réel et véhicule des “stéréotypes” d’une représentation idéologique
et imaginaire. Il vit dans une fiction bien loin des réalités du pouvoir.
❑ Les masses médias ont acquis aujourd’hui une puissance scientifique (psychologie de masse) et
technologique qui leur permet de manipuler les foules. C’est la véritable révolution du XXe siècle. Le
futur lieu du (4e)pouvoir. La question essentielle restant à quelles fins. Il réfléchit alors aux principes
de “la fabrique du consentement”
Walter Lippman
(1889 à 1974)
55. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
❑ Profondément marqué par la lecture de Freud sur la horde et les masses, Lippman ne croit pas dans la
capacité des masses à participer à la vie politique dans un monde complexe(la ville bruyante et
aliénante). Elles en sont structuralement incapables. Le monde est trop complexe, trop grand et elles
n’en ont pas le temps: “Le public doit être remis à sa place [...] pour que chacun de nous puisse vivre à
l'abri du piétinement et du rugissement d'un troupeau égaré”
❑ L’homme ordinaire n’a aucun contact avec les réalités politiques qu’il ne vit que par une réalité masse
médiatique qui appauvrit le réel et véhicule des “stéréotypes” d’une représentation idéologique
et imaginaire. Il vit dans une fiction bien loin des réalités du pouvoir.
❑ Les masses médias ont acquis aujourd’hui une puissance scientifique (psychologie de masse) et
technologique qui leur permet de manipuler les foules. C’est la véritable révolution du XXe siècle. Le
futur lieu du (4e)pouvoir. La question essentielle restant à quelles fins. Il réfléchit alors aux principes
de “la fabrique du consentement”
❑ Pour autant Lippman est un libéral rejetant les théories élitistes des chefs autoritaires et
charismatiques. Il développe alors un agencement pyramidal politique complexe fait d’élite
scientifique, technocratique et journalistique (les “agents” ou “initiés”) multiple et délibérative au
service de l’intérêt général comme fruits de négociations multiacteur (optimum de bien-être). L’agent
n’est pas supérieur, il est juste mieux placé pour répondre rationnellement aux problèmes qu’ils
connaissent.
Walter Lippman
(1889 à 1974)
56. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys Walter Lippman est la figue la plus célèbre des grands journalistes américains. En 1922, il écrit Public
Opinion(1922) et the Phantom Public(1925) où il rendra célèbre le concept de "fabrique du consentement". Il
inspirera les théories néo-libérales américaines par son livre The Good Society. Il fait appel à la nécessité d'une
médiatisation du monde au service de la propagande des masses dirigées par une élite éclairée.
❑ Profondément marqué par la lecture de Freud sur la horde et les masses, Lippman ne croit pas dans la
capacité des masses à participer à la vie politique dans un monde complexe(la ville bruyante et
aliénante). Elles en sont structuralement incapables. Le monde est trop complexe, trop grand et elles
n’en ont pas le temps: “Le public doit être remis à sa place [...] pour que chacun de nous puisse vivre à
l'abri du piétinement et du rugissement d'un troupeau égaré”
❑ L’homme ordinaire n’a aucun contact avec les réalités politiques qu’il ne vit que par une réalité masse
médiatique qui appauvrit le réel et véhicule des “stéréotypes” d’une représentation idéologique
et imaginaire. Il vit dans une fiction bien loin des réalités du pouvoir.
❑ Les masses médias ont acquis aujourd’hui une puissance scientifique (psychologie de masse) et
technologique qui leur permet de manipuler les foules. C’est la véritable révolution du XXe siècle. Le
futur lieu du (4e)pouvoir. La question essentielle restant à quelles fins. Il réfléchit alors aux principes
de “la fabrique du consentement”
❑ Pour autant Lippman est un libéral rejetant les théories élitistes des chefs autoritaires et
charismatiques. Il développe alors un agencement pyramidal politique complexe fait d’élite
scientifique, technocratique et journalistique (les “agents” ou “initiés”) multiple et délibérative au
service de l’intérêt général comme fruits de négociations multiacteur (optimum de bien-être). L’agent
n’est pas supérieur, il est juste mieux placé pour répondre rationnellement aux problèmes qu’ils
connaissent.
Walter Lippman sera repris par Frederich Hayek à partir de la Colloque Walter Lippman (1938) qui
rassemblera toute l’intelligentsia de droit capitaliste néolibérale (qui se rassemblera au Mont Pelerin, le Vatican
du néolibéralisme). Après la Seconde Guerre mondiale, Lippman remet en cause sa vision élitiste devant la
bureaucratisation de la société et la concentration du pouvoir par la technocratie au service d’un capital
mondialisé tout en maintenant ses thèses antidémocratiques.
Walter Lippman
(1889 à 1974)
57. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys
Edward Barneys (et sa femme Doris) est le père des agences de communication
moderne tant dans la propagande politique, que le marketing ou même la société de
consommation. Il est celui qui à mis la propagande au service de la société de
consommation capitaliste. Il est le neveu de Freud et le grand-oncle du fondateur
de NetFlix. Il va théoriser sa pratique dans Crystallizing Public Opinion (1928) et
Propaganda (1929)
Edward Bernays
(1899 – 1995)
58. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys
Edward Barneys (et sa femme Doris) est le père des agences de communication
moderne tant dans la propagande politique, que le marketing ou même la société de
consommation. Il est celui qui à mis la propagande au service de la société de
consommation capitaliste. Il est le neveu de Freud et le grand-oncle du fondateur
de NetFlix. Il va théoriser sa pratique dans Crystallizing Public Opinion (1928) et
Propaganda (1929)
En 1917, à la demande de Wilson, Barnays fonde, pour le président, la commission
Creel en charge de vendre la guerre aux Américains. Il devient le théoricien de la
"guerre psychologique" et de la propagande de guerre. Barnays à une vision politique
élitaire qui se méfie des masses dangereuse et chaotique. Il en appelle à une
gouvernance libérale et paternalisme dans un consumérisme pacifiant.
Edward Bernays
(1899 – 1995)
59. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys
Edward Barneys (et sa femme Doris) est le père des agences de communication
moderne tant dans la propagande politique, que le marketing ou même la société de
consommation. Il est celui qui à mis la propagande au service de la société de
consommation capitaliste. Il est le neveu de Freud et le grand-oncle du fondateur
de NetFlix. Il va théoriser sa pratique dans Crystallizing Public Opinion (1928) et
Propaganda (1929)
En 1917, à la demande de Wilson, Barnays fonde, pour le président, la commission
Creel en charge de vendre la guerre aux Américains. Il devient le théoricien de la
"guerre psychologique" et de la propagande de guerre. Barnays à une vision politique
élitaire qui se méfie des masses dangereuse et chaotique. Il en appelle à une
gouvernance libérale et paternalisme dans un consumérisme pacifiant.
En 1919, il crée la 1ère Agence de "Relations Publiques" (1ère de ses célèbres
reformulations) : campagne du petit déjeuner copieux, de la cigarette pour la femme,
démocraty=capitalisme, République bananière…La force de Barnays est d'avoir
favoriser une industrialisation de la construction de l'opinion par le
développement des médias de masse au service des entreprises privées. Il
transfère les leçons de la guerre à la communication privée.
Edward Bernays
(1899 – 1995)
60. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys
Edward Barneys (et sa femme Doris) est le père des agences de communication
moderne tant dans la propagande politique, que le marketing ou même la société de
consommation. Il est celui qui à mis la propagande au service de la société de
consommation capitaliste. Il est le neveu de Freud et le grand-oncle du fondateur
de NetFlix. Il va théoriser sa pratique dans Crystallizing Public Opinion (1928) et
Propaganda (1929)
En 1917, à la demande de Wilson, Barnays fonde, pour le président, la commission
Creel en charge de vendre la guerre aux Américains. Il devient le théoricien de la
"guerre psychologique" et de la propagande de guerre. Barnays à une vision politique
élitaire qui se méfie des masses dangereuse et chaotique. Il en appelle à une
gouvernance libérale et paternalisme dans un consumérisme pacifiant.
En 1919, il crée la 1ère Agence de "Relations Publiques" (1ère de ses célèbres
reformulations) : campagne du petit déjeuner copieux, de la cigarette pour la femme,
démocraty=capitalisme, République bananière…La force de Barnays est d'avoir
favoriser une industrialisation de la construction de l'opinion par le
développement des médias de masse au service des entreprises privées. Il
transfère les leçons de la guerre à la communication privée.
Le mode opératoire est toujours le même : un événement majeur symbolique(1),
des relais d'opinions pour l'interpréter (2) et une diffusion massive (3). Fin
connaisseur de la psychanalyse, il va sexualiser la publicité et satisfaire aux utopies
d'orgies et de puissance.
Edward Bernays
(1899 – 1995)
61. I.3 – La propagande capitaliste libérale : Walter Lippman et Edward
Barneys
Edward Barneys (et sa femme Doris) est le père des agences de communication
moderne tant dans la propagande politique, que le marketing ou même la société de
consommation. Il est celui qui à mis la propagande au service de la société de
consommation capitaliste. Il est le neveu de Freud et le grand-oncle du fondateur
de NetFlix. Il va théoriser sa pratique dans Crystallizing Public Opinion (1928) et
Propaganda (1929)
En 1917, à la demande de Wilson, Barnays fonde, pour le président, la commission
Creel en charge de vendre la guerre aux Américains. Il devient le théoricien de la
"guerre psychologique" et de la propagande de guerre. Barnays à une vision politique
élitaire qui se méfie des masses dangereuse et chaotique. Il en appelle à une
gouvernance libérale et paternalisme dans un consumérisme pacifiant.
En 1919, il crée la 1ère Agence de "Relations Publiques" (1ère de ses célèbres
reformulations) : campagne du petit déjeuner copieux, de la cigarette pour la femme,
démocraty=capitalisme, République bananière…La force de Barnays est d'avoir
favoriser une industrialisation de la construction de l'opinion par le
développement des médias de masse au service des entreprises privées. Il
transfère les leçons de la guerre à la communication privée.
Le mode opératoire est toujours le même : un événement majeur symbolique(1),
des relais d'opinions pour l'interpréter (2) et une diffusion massive (3). Fin
connaisseur de la psychanalyse, il va sexualiser la publicité et satisfaire aux utopies
d'orgies et de puissance.
Dans l'Ingénierie du consentement (1947), il insiste sur la connaissance préalable
de la foule (étude et sondage). Il sait qu'une foule face à un spectacle onirique
régresse dans un état subconscient très suggestible capable de se satisfaire
symboliquement. Mais il faut bien connaître les stéréotypes présents pour les utiliser
comme des hameçons de validation. Il faut aussi connaître le groupe social de
réception qui forme un corps uni.
Edward Bernays
(1899 – 1995)
62. II – La théorie du Two Step Flow et les
leaders d’opinions.
Harold Lasswell et Paul Lazarfel
64. II.1 – Le rôle des medias
En 1948, Lasswell donne à la sociologie fonctionnaliste
des médias, un cadre conceptuel qui, jusqu'alors, n'avait
aligné qu'une série d'études à caractère monographique. Il
lance le grand programme : « Qui dit quoi par quel
canal, à qui et avec quel effet ? » qui définit les grands
axes de recherche en analyse des médias sur le schéma
du modèle cybernétique :
1.l'analyse des stratégies,
2.l'analyse des contenus,
3.l'analyse des médias ou supports,
4.l'analyse de l'audience,
5.l'analyse des effets
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
65. II.1 – Le rôle des medias
En 1948, Lasswell donne à la sociologie fonctionnaliste
des médias, un cadre conceptuel qui, jusqu'alors, n'avait
aligné qu'une série d'études à caractère monographique. Il
lance le grand programme : « Qui dit quoi par quel
canal, à qui et avec quel effet ? » qui définit les grands
axes de recherche en analyse des médias sur le schéma
du modèle cybernétique :
1.l'analyse des stratégies,
2.l'analyse des contenus,
3.l'analyse des médias ou supports,
4.l'analyse de l'audience,
5.l'analyse des effets
Dans la pratique, Lasswell s’est avant tout focalisé sur les
deux points béhavioristes : l'analyse des effets et, en
corrélation étroite avec ceux-ci, l'analyse du contenu
(environnement sémantique) qui fournit au chercheur des
éléments susceptibles d'orienter son approche du public.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
66. II.1 – Le rôle des medias
Pour Lasswell, le processus de communication remplit trois
fonctions principales chez le récepteur [Lasswell, Power
and Personality, 1948]
1.[Information] la surveillance de l'environnement par
l'information, en révélant tout ce qui pourrait menacer ou
affecter le système de valeurs d'une communauté ou des
parties qui la composent ;
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
67. II.1 – Le rôle des medias
Pour Lasswell, le processus de communication remplit trois
fonctions principales chez le récepteur [Lasswell, Power
and Personality, 1948]
1.[Information] la surveillance de l'environnement par
l'information, en révélant tout ce qui pourrait menacer ou
affecter le système de valeurs d'une communauté ou des
parties qui la composent ;
2.[Prescription] la mise en relation et la formation des
composantes de la société pour produire une réponse à
l'environnement
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
68. II.1 – Le rôle des medias
Pour Lasswell, le processus de communication remplit trois
fonctions principales chez le récepteur [Lasswell, Power
and Personality, 1948]
1.[Information] la surveillance de l'environnement par
l'information, en révélant tout ce qui pourrait menacer ou
affecter le système de valeurs d'une communauté ou des
parties qui la composent ;
2.[Prescription] la mise en relation et la formation des
composantes de la société pour produire une réponse à
l'environnement
3.[Reproduction] la transmission des normes sociales
sociales, des règles du jeu et de la hiérarchie
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
69. II.1 – Le rôle des medias
Pour Lasswell, le processus de communication remplit trois
fonctions principales chez le récepteur [Lasswell, Power
and Personality, 1948]
1.[Information] la surveillance de l'environnement par
l'information, en révélant tout ce qui pourrait menacer ou
affecter le système de valeurs d'une communauté ou des
parties qui la composent ;
2.[Prescription] la mise en relation et la formation des
composantes de la société pour produire une réponse à
l'environnement
3.[Reproduction] la transmission des normes sociales
sociales, des règles du jeu et de la hiérarchie
4.[Sublimation] Deux sociologues, Paul F. Lazarsfeld
(1901-1976) et Robert K. Merton (né en 1910), ajouteront
à ces trois fonctions une quatrième, l'Entertainment ou le
divertissement cad l’échappatoire onirique et
fantasmatique.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
70. II.1 – Le rôle des medias
Pour Lasswell, le processus de communication remplit trois
fonctions principales chez le récepteur [Lasswell, Power
and Personality, 1948]
1.[Information] la surveillance de l'environnement par
l'information, en révélant tout ce qui pourrait menacer ou
affecter le système de valeurs d'une communauté ou des
parties qui la composent ;
2.[Prescription] la mise en relation et la formation des
composantes de la société pour produire une réponse à
l'environnement
3.[Reproduction] la transmission des normes sociales
sociales, des règles du jeu et de la hiérarchie
4.[Sublimation] Deux sociologues, Paul F. Lazarsfeld
(1901-1976) et Robert K. Merton (né en 1910), ajouteront
à ces trois fonctions une quatrième, l'Entertainment ou le
divertissement cad l’échappatoire onirique et
fantasmatique.
Ils complexifieront le schéma en discernant la possibilité
de dysfonction, de fonction latente/manifeste. Les
fonctions manifestes étant celles qui sont comprises et
voulues par les participants du système, tandis que les
fonctions latentes sont celles qui ne sont ni comprises ni
recherchées.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
71. II.1 – Le rôle des medias
L’un des derniers concepts fonctionnalistes dans la veine béhavioriste est celui de
l’Agenda Setting [Maxwell Mc Comb, Media Agenda Setting, 1981 et Using
Communication Theory, 1979 et Donald Shaw] qui étudie les modes de
valorisation de l’événement et ses modes d’occultation. La fonction d’agenda
est essentielle dans l’économie des médias et dans le rapport conflictuel entre les
acteurs médiatiques : médias, acteurs politiques, sondages…
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
72. II.1 – Le rôle des medias
L’un des derniers concepts fonctionnalistes dans la veine béhavioriste est celui de
l’Agenda Setting [Maxwell Mc Comb, Media Agenda Setting, 1981 et Using
Communication Theory, 1979 et Donald Shaw] qui étudie les modes de
valorisation de l’événement et ses modes d’occultation. La fonction d’agenda
est essentielle dans l’économie des médias et dans le rapport conflictuel entre les
acteurs médiatiques : médias, acteurs politiques, sondages…
•Les médias jouent un rôle important dans la formation de la réalité sociale par la
sélection et le classement des informations. Ils sont en somme les auteurs d'un
véritable agenda public qui ordonne et organise notre monde.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
73. II.1 – Le rôle des medias
L’un des derniers concepts fonctionnalistes dans la veine béhavioriste est celui de
l’Agenda Setting [Maxwell Mc Comb, Media Agenda Setting, 1981 et Using
Communication Theory, 1979 et Donald Shaw] qui étudie les modes de
valorisation de l’événement et ses modes d’occultation. La fonction d’agenda
est essentielle dans l’économie des médias et dans le rapport conflictuel entre les
acteurs médiatiques : médias, acteurs politiques, sondages…
•Les médias jouent un rôle important dans la formation de la réalité sociale par la
sélection et le classement des informations. Ils sont en somme les auteurs d'un
véritable agenda public qui ordonne et organise notre monde.
•Intérêts et incertitudes pour un objet créent un manque que viennent combler les
médias. L'individu indécis a besoin d'une information pour résoudre sa façon de
voir.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
74. II.1 – Le rôle des medias
L’un des derniers concepts fonctionnalistes dans la veine béhavioriste est celui de
l’Agenda Setting [Maxwell Mc Comb, Media Agenda Setting, 1981 et Using
Communication Theory, 1979 et Donald Shaw] qui étudie les modes de
valorisation de l’événement et ses modes d’occultation. La fonction d’agenda
est essentielle dans l’économie des médias et dans le rapport conflictuel entre les
acteurs médiatiques : médias, acteurs politiques, sondages…
•Les médias jouent un rôle important dans la formation de la réalité sociale par la
sélection et le classement des informations. Ils sont en somme les auteurs d'un
véritable agenda public qui ordonne et organise notre monde.
•Intérêts et incertitudes pour un objet créent un manque que viennent combler les
médias. L'individu indécis a besoin d'une information pour résoudre sa façon de
voir.
•Il faut nuancer l’indécision par la proximité réelle de l'objet avec le récepteur.
Plus il y a de contacts directs, moins il assignera le rôle d’agenda setting aux
médias. Plus il en est loin, plus il suivra cet agenda et déléguera son expérience.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
75. II.1 – Le rôle des medias
L’un des derniers concepts fonctionnalistes dans la veine béhavioriste est celui de
l’Agenda Setting [Maxwell Mc Comb, Media Agenda Setting, 1981 et Using
Communication Theory, 1979 et Donald Shaw] qui étudie les modes de
valorisation de l’événement et ses modes d’occultation. La fonction d’agenda
est essentielle dans l’économie des médias et dans le rapport conflictuel entre les
acteurs médiatiques : médias, acteurs politiques, sondages…
•Les médias jouent un rôle important dans la formation de la réalité sociale par la
sélection et le classement des informations. Ils sont en somme les auteurs d'un
véritable agenda public qui ordonne et organise notre monde.
•Intérêts et incertitudes pour un objet créent un manque que viennent combler les
médias. L'individu indécis a besoin d'une information pour résoudre sa façon de
voir.
•Il faut nuancer l’indécision par la proximité réelle de l'objet avec le récepteur.
Plus il y a de contacts directs, moins il assignera le rôle d’agenda setting aux
médias. Plus il en est loin, plus il suivra cet agenda et déléguera son expérience.
•De plus, les médias ne déterminent pas la pensée mais comment penser
(importance, lieu...) Leur influence se focalise sur la qualification des perceptions de
l'objet et de ses attributs.
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
76. II.1 – Le rôle des medias
L’un des derniers concepts fonctionnalistes dans la veine béhavioriste est celui de
l’Agenda Setting [Maxwell Mc Comb, Media Agenda Setting, 1981 et Using
Communication Theory, 1979 et Donald Shaw] qui étudie les modes de
valorisation de l’événement et ses modes d’occultation. La fonction d’agenda
est essentielle dans l’économie des médias et dans le rapport conflictuel entre les
acteurs médiatiques : médias, acteurs politiques, sondages…
•Les médias jouent un rôle important dans la formation de la réalité sociale par la
sélection et le classement des informations. Ils sont en somme les auteurs d'un
véritable agenda public qui ordonne et organise notre monde.
•Intérêts et incertitudes pour un objet créent un manque que viennent combler les
médias. L'individu indécis a besoin d'une information pour résoudre sa façon de
voir.
•Il faut nuancer l’indécision par la proximité réelle de l'objet avec le récepteur.
Plus il y a de contacts directs, moins il assignera le rôle d’agenda setting aux
médias. Plus il en est loin, plus il suivra cet agenda et déléguera son expérience.
•De plus, les médias ne déterminent pas la pensée mais comment penser
(importance, lieu...) Leur influence se focalise sur la qualification des perceptions de
l'objet et de ses attributs.
Les études d'agenda setting nous montrent que les médias ne nous disent pas ce
qu'il faut penser mais à quoi il faut penser ; ils jouent le rôle d'un maître de
cérémonie ou d’un tableau d'affichage sur lequel viendraient s'inscrire les
problèmes qui doivent faire l'objet du débat dans une société (et ceux invisibles !).
Harold Lasswel
(1902 – 1978)
78. II.2 – Analyser les influenceurs : L’étude du two step flow
Le courant fonctionnaliste va retrouver le concept de leader d’opinion dans
l'après-guerre (Robert K. Merton et Paul F. Lazarsfeld). Ces auteurs se situent
dans la lignée des ethnologues britanniques comme A.R. Radcliff-Brown et
Bronislaw Malinowski, eux-mêmes fortement influencés par Durkheim et Tardes.
À ces derniers, Merton emprunte le postulat de l'unité fonctionnelle de la société.
L'histoire du fonctionnalisme fait de Merton l’un des quatre pères de la Mass
Communication Research, au même titre que Lasswell et les psychologues Kurt
Lewin et Carl Hovland.
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
79. II.2 – Analyser les influenceurs : L’étude du two step flow
Le courant fonctionnaliste va retrouver le concept de leader d’opinion dans
l'après-guerre (Robert K. Merton et Paul F. Lazarsfeld). Ces auteurs se situent
dans la lignée des ethnologues britanniques comme A.R. Radcliff-Brown et
Bronislaw Malinowski, eux-mêmes fortement influencés par Durkheim et Tardes.
À ces derniers, Merton emprunte le postulat de l'unité fonctionnelle de la société.
L'histoire du fonctionnalisme fait de Merton l’un des quatre pères de la Mass
Communication Research, au même titre que Lasswell et les psychologues Kurt
Lewin et Carl Hovland.
Les études du laboratoire de Carl Hovland donnèrent lieu, après la guerre, à une
série importante de recherches sur les moyens d'améliorer l'efficacité de la
persuasion de masse, en procédant à des expériences qui font varier « l'image du
communicateur », la nature du contenu et la mise en situation de l'audience au
regard des dispositions des récepteurs.
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
80. II.2 – Analyser les influenceurs : L’étude du two step flow
Le courant fonctionnaliste va retrouver le concept de leader d’opinion dans
l'après-guerre (Robert K. Merton et Paul F. Lazarsfeld). Ces auteurs se situent
dans la lignée des ethnologues britanniques comme A.R. Radcliff-Brown et
Bronislaw Malinowski, eux-mêmes fortement influencés par Durkheim et Tardes.
À ces derniers, Merton emprunte le postulat de l'unité fonctionnelle de la société.
L'histoire du fonctionnalisme fait de Merton l’un des quatre pères de la Mass
Communication Research, au même titre que Lasswell et les psychologues Kurt
Lewin et Carl Hovland.
Les études du laboratoire de Carl Hovland donnèrent lieu, après la guerre, à une
série importante de recherches sur les moyens d'améliorer l'efficacité de la
persuasion de masse, en procédant à des expériences qui font varier « l'image du
communicateur », la nature du contenu et la mise en situation de l'audience au
regard des dispositions des récepteurs.
La découverte du groupe primaire et de l'échelon intermédiaire (Crucial pour
Lazarsfeld et ses collaborateurs) dérive plus directement des travaux de Kurt Lewin
(1890 - 1947). Il a publié en 1935, A Dynamic Theory of Personality, et l'année
suivante, Principles of Topological Psychology. Lewin étudie la « décision de groupe
», le phénomène du leader, les « réactions » de chaque membre à l'intérieur de
celui-ci devant un message communiqué selon différentes voies. Au cours de ces
expériences, se précise la notion de gatekeeper, ou de contrôleur du flux
d'informations, fonction qui fait émerger les « leaders d'opinion » informels.
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
81. II.2 – Analyser les les influenceurs : L’étude du two step flow
Paul F. Lazarsfeld, ce psychologue autrichien, s'est vu confier, dès
1938, la responsabilité du Princeton radio project. Ce projet de
recherche administrative a inauguré une ligne d'études
quantitatives sur les audiences, à charge d'enregistrer les
réactions de l'auditeur en terme de goût, de dégoût ou d'indifférence.
Baptisé « analyseur Lazarsfeld - Stanton », le procédé, créé pour la
radio, est vite repris par les spécialistes de l'analyse des réactions du
public au cinéma.
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
82. II.2 – Analyser les les influenceurs : L’étude du two step flow
Paul F. Lazarsfeld, ce psychologue autrichien, s'est vu confier, dès
1938, la responsabilité du Princeton radio project. Ce projet de
recherche administrative a inauguré une ligne d'études
quantitatives sur les audiences, à charge d'enregistrer les
réactions de l'auditeur en terme de goût, de dégoût ou d'indifférence.
Baptisé « analyseur Lazarsfeld - Stanton », le procédé, créé pour la
radio, est vite repris par les spécialistes de l'analyse des réactions du
public au cinéma.
La première étude, The People's Choice, est publiée en 1944. La
seconde, Personal influence : The Part Played by People in the Flow
of Mass Communication, co-signée par Lazarsfeld et Elihu Katz, sort
en 1955, mais exploite des enquêtes effectuées dix ans auparavant.
Cette étude découvre, comme la précédente, l'importance du «
groupe primaire ».
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
83. II.2 – Analyser les les influenceurs : L’étude du two step flow
Paul F. Lazarsfeld, ce psychologue autrichien, s'est vu confier, dès
1938, la responsabilité du Princeton radio project. Ce projet de
recherche administrative a inauguré une ligne d'études
quantitatives sur les audiences, à charge d'enregistrer les
réactions de l'auditeur en terme de goût, de dégoût ou d'indifférence.
Baptisé « analyseur Lazarsfeld - Stanton », le procédé, créé pour la
radio, est vite repris par les spécialistes de l'analyse des réactions du
public au cinéma.
La première étude, The People's Choice, est publiée en 1944. La
seconde, Personal influence : The Part Played by People in the Flow
of Mass Communication, co-signée par Lazarsfeld et Elihu Katz, sort
en 1955, mais exploite des enquêtes effectuées dix ans auparavant.
Cette étude découvre, comme la précédente, l'importance du «
groupe primaire ».
Les Gatekeeper font office de traducteurs et filtres des
informations extérieures ajustées à la culture du groupe. Leur
influence augmente selon 4 facteur
1. Le leader à une position relationnelle centrale dans le réseau
d’échange du groupe du groupe
2. Le leader a un accès à des sources externes priviliègiées
3. Le leader est fortement exposé aux informations
4. Le leader à une position doxique très forte au regard du
groupe
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
84. II.2 – Analyser les les influenceurs : L’étude du two step flow
Paul F. Lazarsfeld, ce psychologue autrichien, s'est vu confier, dès
1938, la responsabilité du Princeton radio project. Ce projet de
recherche administrative a inauguré une ligne d'études
quantitatives sur les audiences, à charge d'enregistrer les
réactions de l'auditeur en terme de goût, de dégoût ou d'indifférence.
Baptisé « analyseur Lazarsfeld - Stanton », le procédé, créé pour la
radio, est vite repris par les spécialistes de l'analyse des réactions du
public au cinéma.
La première étude, The People's Choice, est publiée en 1944. La
seconde, Personal influence : The Part Played by People in the Flow
of Mass Communication, co-signée par Lazarsfeld et Elihu Katz, sort
en 1955, mais exploite des enquêtes effectuées dix ans auparavant.
Cette étude découvre, comme la précédente, l'importance du «
groupe primaire ».
Les Gatekeeper font office de traducteurs et filtres des
informations extérieures ajustées à la culture du groupe. Leur
influence augmente selon 4 facteur
1. Le leader à une position relationnelle centrale dans le réseau
d’échange du groupe du groupe
2. Le leader a un accès à des sources externes priviliègiées
3. Le leader est fortement exposé aux informations
4. Le leader à une position doxique très forte au regard du
groupe
A partir de Stuart Hall, [Encoding and Decoding in the Television
message, 1973] le médiateur occupe une position fonctionnelle de
pouvoir en ce qu’il peut : Renforcer les émetteurs en demande d’une
réception telle quelle, Négocier entre adaptation et opposition,
Interpréter totalement le message dans les codes du récepteur.
Paul Lazarfeld
(1901 – 1976)
86. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
La sociologie fonctionnaliste s'est ouverte, dans les années
70, aux études ethnographiques sur l'audience de la
réception par le courant des uses and gratifications qui
s'intéresse aux satisfactions des usagers et pose la question
suivante : « qu'est-ce que les gens font des médias ? »
[Blumler and Katz, 1975] et surtour quels besoins les
medias satisfont-ils (Maslow Pyramide) ? Dans les années
80, ce courant développe une grille des besoins de
satisfaction qui vient perfectionner la théorie des mass
media
87. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
La sociologie fonctionnaliste s'est ouverte, dans les années
70, aux études ethnographiques sur l'audience de la
réception par le courant des uses and gratifications qui
s'intéresse aux satisfactions des usagers et pose la question
suivante : « qu'est-ce que les gens font des médias ? »
[Blumler and Katz, 1975] et surtour quels besoins les
medias satisfont-ils (Maslow Pyramide) ? Dans les années
80, ce courant développe une grille des besoins de
satisfaction qui vient perfectionner la théorie des mass
media
1. [Besoins Cognitifs] Information de son environnement
et construction du monde. Gestion de l’incertitude.
88. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
La sociologie fonctionnaliste s'est ouverte, dans les années
70, aux études ethnographiques sur l'audience de la
réception par le courant des uses and gratifications qui
s'intéresse aux satisfactions des usagers et pose la question
suivante : « qu'est-ce que les gens font des médias ? »
[Blumler and Katz, 1975] et surtour quels besoins les
medias satisfont-ils (Maslow Pyramide) ? Dans les années
80, ce courant développe une grille des besoins de
satisfaction qui vient perfectionner la théorie des mass
media
1. [Besoins Cognitifs] Information de son environnement
et construction du monde. Gestion de l’incertitude.
2. [Besoins Sociaux] Construction de soi (relatability),
gestions des identités et socialization avec autrui.
Alignement sur les normes.
89. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
La sociologie fonctionnaliste s'est ouverte, dans les années
70, aux études ethnographiques sur l'audience de la
réception par le courant des uses and gratifications qui
s'intéresse aux satisfactions des usagers et pose la question
suivante : « qu'est-ce que les gens font des médias ? »
[Blumler and Katz, 1975] et surtour quels besoins les
medias satisfont-ils (Maslow Pyramide) ? Dans les années
80, ce courant développe une grille des besoins de
satisfaction qui vient perfectionner la théorie des mass
media
1. [Besoins Cognitifs] Information de son environnement
et construction du monde. Gestion de l’incertitude.
2. [Besoins Sociaux] Construction de soi (relatability),
gestions des identités et socialization avec autrui.
Alignement sur les normes.
3. [Besoins Affectifs] Échappatoire, rêverie, imaginaire,
jeu pour au contraire suspendre le réel et vivre des états
affectifs intenses.
90. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
La sociologie fonctionnaliste s'est ouverte, dans les années
70, aux études ethnographiques sur l'audience de la
réception par le courant des uses and gratifications qui
s'intéresse aux satisfactions des usagers et pose la question
suivante : « qu'est-ce que les gens font des médias ? »
[Blumler and Katz, 1975] et surtour quels besoins les
medias satisfont-ils (Maslow Pyramide) ? Dans les années
80, ce courant développe une grille des besoins de
satisfaction qui vient perfectionner la théorie des mass
media
1. [Besoins Cognitifs] Information de son environnement
et construction du monde. Gestion de l’incertitude.
2. [Besoins Sociaux] Construction de soi (relatability),
gestions des identités et socialization avec autrui.
Alignement sur les normes.
3. [Besoins Affectifs] Échappatoire, rêverie, imaginaire,
jeu pour au contraire suspendre le réel et vivre des états
affectifs intenses.
Entre besoins et satisfaction, le récepteur est non
seulement proactif mais il est même innovant et à la
source des nouveaux usages médiatiques. L’humain est
conduit par ses besoins de réassurance et sa lutte contre
l’incertitude/peur.
91. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
De nombreuses recherches vont par la suite détrôner l’émetteur en
insistant sur les processus d’usage et d’appropriation de
l’information.
92. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
De nombreuses recherches vont par la suite détrôner l’émetteur en
insistant sur les processus d’usage et d’appropriation de
l’information.
Le modèle de Herbert Kelman (psycho-sociologie) [Kelman]
insiste sur un processus d’appropriation en trois partie
« acquiescement, identification et internalisation ».
93. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
De nombreuses recherches vont par la suite détrôner l’émetteur en
insistant sur les processus d’usage et d’appropriation de
l’information.
Le modèle de Herbert Kelman (psycho-sociologie) [Kelman]
insiste sur un processus d’appropriation en trois partie
« acquiescement, identification et internalisation ».
Le modèle de Ghiglionne, autour du « contrat de
communication », montre que la communication met en
œuvre, par des sujets, un système de signes, dans la mesure
où des enjeux sont localisables dans un moment situé. La
mise en œuvre de ce contrat rend nécessaire la bonne
compréhension des règles dicibles des objets, des règles et
des sujets. [R. Ghiglionne, Enjeux théoriques et
expérimentaux, 1983, L’Homme communiquant, A.Colin, 1986,
Je vous ai compris ou l’Analyse du discours politique, 1989].
94. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
De nombreuses recherches vont par la suite détrôner l’émetteur en
insistant sur les processus d’usage et d’appropriation de
l’information.
Le modèle de Herbert Kelman (psycho-sociologie) [Kelman]
insiste sur un processus d’appropriation en trois partie
« acquiescement, identification et internalisation ».
Le modèle de Ghiglionne, autour du « contrat de
communication », montre que la communication met en
œuvre, par des sujets, un système de signes, dans la mesure
où des enjeux sont localisables dans un moment situé. La
mise en œuvre de ce contrat rend nécessaire la bonne
compréhension des règles dicibles des objets, des règles et
des sujets. [R. Ghiglionne, Enjeux théoriques et
expérimentaux, 1983, L’Homme communiquant, A.Colin, 1986,
Je vous ai compris ou l’Analyse du discours politique, 1989].
Le modèle de Barnlund.[in Foundation of Communication
Theory]. Barnlund insiste sur nos capacités internes
d’interprétation. Transaction interne où l'émetteur s’adapte à
son récepteur en se projetant lui-même tel qu’il suppose être
vu.
95. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
De nombreuses recherches vont par la suite détrôner l’émetteur en
insistant sur les processus d’usage et d’appropriation de
l’information.
Le modèle de Herbert Kelman (psycho-sociologie) [Kelman]
insiste sur un processus d’appropriation en trois partie
« acquiescement, identification et internalisation ».
Le modèle de Ghiglionne, autour du « contrat de
communication », montre que la communication met en
œuvre, par des sujets, un système de signes, dans la mesure
où des enjeux sont localisables dans un moment situé. La
mise en œuvre de ce contrat rend nécessaire la bonne
compréhension des règles dicibles des objets, des règles et
des sujets. [R. Ghiglionne, Enjeux théoriques et
expérimentaux, 1983, L’Homme communiquant, A.Colin, 1986,
Je vous ai compris ou l’Analyse du discours politique, 1989].
Le modèle de Barnlund.[in Foundation of Communication
Theory]. Barnlund insiste sur nos capacités internes
d’interprétation. Transaction interne où l'émetteur s’adapte à
son récepteur en se projetant lui-même tel qu’il suppose être
vu.
Le modèle de Thayer. La compréhension du récepteur est une
notion plus fondamentale que l'émetteur, qui somme toute n’est
qu'une petite donnée dans le message. Tout se joue dans la
réception, dans le récepteur.
96. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
De nombreuses recherches vont par la suite détrôner l’émetteur en
insistant sur les processus d’usage et d’appropriation de
l’information.
Le modèle de Herbert Kelman (psycho-sociologie) [Kelman]
insiste sur un processus d’appropriation en trois partie
« acquiescement, identification et internalisation ».
Le modèle de Ghiglionne, autour du « contrat de
communication », montre que la communication met en
œuvre, par des sujets, un système de signes, dans la mesure
où des enjeux sont localisables dans un moment situé. La
mise en œuvre de ce contrat rend nécessaire la bonne
compréhension des règles dicibles des objets, des règles et
des sujets. [R. Ghiglionne, Enjeux théoriques et
expérimentaux, 1983, L’Homme communiquant, A.Colin, 1986,
Je vous ai compris ou l’Analyse du discours politique, 1989].
Le modèle de Barnlund.[in Foundation of Communication
Theory]. Barnlund insiste sur nos capacités internes
d’interprétation. Transaction interne où l'émetteur s’adapte à
son récepteur en se projetant lui-même tel qu’il suppose être
vu.
Le modèle de Thayer. La compréhension du récepteur est une
notion plus fondamentale que l'émetteur, qui somme toute n’est
qu'une petite donnée dans le message. Tout se joue dans la
réception, dans le récepteur.
Ravault dans sa thèse et dans Défense de l’identité culturelle par
les réseaux de coer-séduction, 1985 étudie les réseaux de
coer-séduction qui prennent en main le message de
l'émetteur et fabriquent sa réception.
97. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
Psychometrie cambridge analytica big data IA
98. II.3– Analyser les récepteurs : le travail de socialisation
Ces théories de l’autonomie du récepteur ont été fortement
critiquées par tout un courant de chercheurs crititques.
En effet, il faut distinguer l'intérêt d'une étude de la réception
d’une vue instrumentalisée par les mouvements
néolibéraux de l'individu consommateur libre, qui occupe
une place centrale dans la société.
Ce consommateur serait constamment souverain dans ses
choix, sur un marché libre des idées et ignorerait donc tous les
moyens de propagande. Il serait alors temps de gommer la
question du pouvoir de la communication sur
l’inconscient, qui a tant obsédé les générations précédentes.
Aussi simplistes qu'ils ne paraissent, ces arguments contribuent
implicitement à invalider la question des déterminations
sociales et économiques de la consommation individuelle
par une propagande au service des élites qui possèdent le
monopole des mass medias performants.
Parallèlement, cette recherche a été clairement au service d’un
mouvement managérial de connaissance du
consommateur, qui multiplie les techniques de mesure des
cibles et des styles de vie sans cesse affinés, grâce aux
technologies informatiques de production et de stockage de
données individuelles et de groupes, afin de faciliter
l’efficacité de la propagande d’Etat et des Grandes
Entreprises.