Dans cette interview, Virgile Delécolle et Guillaume Alex, respectivement DevOps Presales Manager France
& BeLux et DevSecOps Evangelist au sein de la société Micro Focus, échangent sur leurs visions et la place des tests dans une approche DevOps et présentent comment la société Micro Focus.
accompagne ses clients sur l’intégralité du cycle de test.
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Les tests :
une évolution, pas une révolution
Dans cette interview, Virgile Delécolle et Guillaume Alex, respectivement DevOps Presales Manager France
& BeLux et DevSecOps Evangelist au sein de la société Micro Focus, échangent sur leurs visions
et la place des tests dans une approche DevOps et présentent comment la société Micro Focus
accompagne ses clients sur l’intégralité du cycle de test.
Pourquoi êtes-vous
sensibles aux tests?
Virgile Delécolle : J’ai démarré ma
carrière dans une équipe d’Extrême
développeurs : pas une ligne de code
n’était écrite sans un test qui la couvre,
pas une fonctionnalité n’était validée sans
un test de recette automatisé et pas une
livraison n’était réalisée sans vérification de
la non-régression. Extrême, surtout en
2001, mais ça m’a formaté pour le reste
de ma carrière.
Guillaume Alex : Comme Virgile, j’ai
commencé à travailler en tant que
développeur. En revanche, dans le cadre
de cette première expérience, le test n’était
pas du tout considéré comme essentiel. Ce
n’est qu’un peu plus tard, lorsque j’ai
participé au lancement des premiers sites
de réservation en ligne du groupe Accor
HOTEL que j’ai compris que tester était
indispensable. Depuis, j’ai consacré toute
ma carrière à prêcher la bonne parole : la
non-qualité a un tel impact négatif que le
test doit être au cœur du cycle de
développement de toute application.
Aujourd’hui, quelle est la
place des tests pour vous
dans une approche
DevOps ?
Virgile Delécolle : C’est le garde-fou de
toute la démarche. On veut être plus
réactif, plus souple, aller plus vite jusqu’en
production mais il est impensable de le
faire au détriment de la Qualité.
Guillaume Alex : Les entreprises que
nous rencontrons qui ont déjà mis en
pratique une approche DevOps ont adapté
leurs méthodes de travail, l’architecture
des applications et leurs modes de
déploiement pour rendre possible la
Virgile Delécolle
DevOps Presales Manager
France & BeLux
Guillaume Alex
DevSecOps Evangelist
Guillaume compte plus de 20 ans d’expérience dans l’IT
principalement en tant que consultant chez des éditeurs anglo-
saxons comme Mercury Interactive, HP et Hewlett Packard
Enterprise. Passionné par la technologie, il a eu l'opportunité
d'exercer différentes fonctions telles que développeur, chef de
projet et consultant technique pour des entreprises de toutes
tailles. Aujourd’hui avant-vente chez Micro Focus, il s’attache à
aider ses clients à optimiser leurs processus DevSecOps
notamment grâce à l'automatisation des tests et la
virtualisation des services.
Agiliste de la première heure en France, Virgile a, après une
première expérience de développeur dans l’industrie Ferroviaire,
rejoint l’édition logicielle chez Peregrine en tant que testeur et
coach. Grace son approche pragmatique de ce disrupteur
méthodologique, il a su faire évoluer la R&D française tout en
continuant de suivre les évolutions de ce courant. Aujourd’hui, il
est certifié SAFe DevOps et met ses compétences au service des
clients Micro Focus dans un rôle de Manager Avant-Vente tout en
restant en contact permanent avec la R&D pour échanger et
travailler sur les roadmaps produits.
fourniture rapide de fonctionnalités mais
aussi pour vérifier la Qualité à chaque
étape.
Les modes de déploiement ?
Quel lien avec les tests ?
Guillaume Alex : Des « Quality gates »
sont mises en place entre les différentes
plateformes et conditionnent le passage à
l’étape suivante. Les processus de
déploiement automatisé doivent en tenir
compte, c’est-à-dire exécuter les tests et
prendre en considération leurs résultats.
Virgile Delécolle : Des pratiques telles
que les « dark launches » ou les « features
toggles » permettent aussi de tester très
tard ou de recueillir le feedback d’un
échantillon d’utilisateurs avant la mise à
disposition générale.
Que les tests aient autant
de place, c’est une
révolution?
Virgile Delécolle : En fait non. Il y en a
toujours eu autant…. En théorie. Quand
on regarde la pyramide des tests, il y en a
à chaque étape mais pendant longtemps,
seuls les testeurs s’en occupaient, donc
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faute de temps et de moyens, tous
n’étaient pas effectués. Depuis l’adoption
plus large des méthodes agiles, la Qualité
est devenue l’affaire de tous, donc il y a
plus de tests, de tous les types et réalisés
par plus de personnes. C’est la raison pour
laquelle je parle d’évolution et pas de
révolution.
Guillaume Alex : La révolution, c’est que
la performance et la sécurité applicatives
ont enfin voix au chapitre. Plus
sérieusement, les tests de performance et
de sécurité ne sont pas nouveaux mais ce
n’est que depuis peu qu’ils sont également
intégrés aux chaînes CI/CD et que leurs
résultats ont autant de poids dès le début
du cycle de développement. On parle de
DevSecOps mais les tests de sécurité sont
implicites dans une approche DevOps, au
même titre que les tests fonctionnels ou de
performance.
Donc plus de types de
tests de différentes
natures…
Guillaume Alex : Au risque d’enfoncer des
portes ouvertes, il y a aussi beaucoup plus
de tests en intégration ou en recette. Dans
le cas d’un logiciel par exemple, on testait
déjà tous les OS, serveurs Web,
middlewares et bases de données qu’on
devait supporter. Aujourd’hui, toutes les
applications sont développées en responsive
web design et de ce fait doivent être testées
sur tous les principaux navigateurs du
marché (Chrome, Safari, Firefox, IE, Edge…
), sur différents OS (Linux, Mac et Windows)
ainsi que les OS mobiles (Android et iOS),
mais aussi en différentes versions y compris
les versions Betas.
Virgile Delécolle : N’oublions pas non
plus que les applications doivent être
disponibles en plusieurs langues, nos
clients travaillant souvent à l’International.
Heureusement que l’on peut automatiser
la majorité des tests sur les dernières
technologies.
Donc tout est réglé ?
Virgile Delécolle : Heureusement que non,
sinon on n’aurait plus besoin de nous :-).
Le défi n’est plus d’avoir les moyens de
tester ou de pouvoir automatiser. Le défi
c’est quoi faire de tous ces résultats de
tests. Il faut trier, analyser, relier, assigner…
Si tout est fait à la main, on revient au
temps où les tests ralentissaient la Value
Stream et où il arrivait fréquemment qu’on
ne les attende pas.
Guillaume Alex : Si tout est « vert », pas
de problème. Pareil si tout est rouge. Si
par contre, plusieurs centaines de tests
sont en échec sur plusieurs milliers, par où
commence-t-on ? Il n’est pas
nécessairement question d’avoir tous les
tests au vert mais plutôt de gérer le risque.
On peut promouvoir un package sur une
plateforme même si tout ne va pas mais
on veut savoir quoi. Plus on se rapproche
de la production, plus les critères sont
stricts et souvent encore, la dernière
« Quality gate » requiert une approbation
manuelle.
Comment Micro Focus
peut aider ?
Guillaume Alex : Avoir un seul référentiel
pour le fonctionnel, la performance et la
sécurité, avoir une traçabilité automatique
entre les exigences/stories et les exécutions de
test sont un minimum pour être efficace. C’est
le rôle d’ALM Octane d’être le backbone de la
Qualité. L’utilisation de l’IA va aussi beaucoup
apporter. On peut par exemple analyser les
logs et regrouper les tests ayant
potentiellement la même origine (cf : Pipeline
tests clustering dans ALM Octane)
Virgile Delécolle : Le machine learning
permet aussi de catégoriser
automatiquement les échecs d’un build et
d’identifier les personnes susceptibles
d’aider à la résolution (cf : Build failure
autocatégorisation et Suggested users dans
ALM Octane). Si le build ne sort pas : pas
de test et donc pas de visibilité sur la
Qualité. L’amélioration continue doit
s’appliquer aux spécifications, au code, à la
chaîne de fabrication et aux tests.
Tout ceci n’est valable
que pour le Web ?
Virgile Delécolle : C’était un exemple, on
ne s’appellerait pas Micro Focus si on
n’adressait pas aussi le Cobol. Il y a par
exemple un framework de tests unitaires
(xUnit like) dans Enterprise ou Visual
Cobol, et on peut sans problème intégrer
des tests automatiés frontend (3270 ou
web) au pipeline de build.
Guillaume Alex : Le DevOps n’est pas
réservé au Web. En effet, rien n’empêche
d’avoir un train de releases SAFe incluant
du mainframe ou de faire un projet de
migration d’ERP avec des chaînes CI/CD.
Par ailleurs, quelle que soit la technologie,
la virtualisation de services peut être un
outil précieux pour s’assurer que tous les
composants ou systèmes impliqués soient
disponibles et représentatifs.
Donc pour résumer,
des tests, des tests et
encore des tests ?
Guillaume Alex : Des tests fonctionnels,
de performance et de sécurité !
Virgile Delécolle : Sans oublier
d’analyser tous les résultats. Nous sommes
tellement confiants dans la Qualité de nos
solutions que nous vous invitons à les
télécharger et à les essayer gratuitement
sur notre site web www.microfocus.com •