Les services de voituriers aux aéroports attisent la convoitise ! Alors que Ector semble désormais bien installé, il doit faire face à la montée en puissance de son concurrent bordelais, Blue Valet, qui se déploie au niveau national avec des prix bas.
Voiturier aux aéroports : Blue Valet casse les prix face à Ector
1. Voiturier aux aéroports : BlueValet casse les
prix face à Ector
Personne n’aime chercher une place de parking dans un aéroport. Parce que cela fait perdre du
temps, parce que les allées parfois étroites sont de véritables pièges où abîmer sa voiture, mais
aussi et surtout parce que cela coûte cher ! Certains l’ont bien compris, à commencer par la
société Ector, dont nous avons pu tester les services l’an dernier (lire notre article sur Ector). Un
voiturier vient chercher votre auto à la zone de dépose minute pour la garer plus loin, dans un
parking privé moins cher, et vous la ramène à votre arrivée.
Ce service confortable fait des émules. Si Ector semble aujourd’hui arrivé à maturité, bien installé
sur les principaux sites français, il doit désormais compter avec un concurrent dénommé Blue
Valet. Cette start-up créée en 2015 à Bordeaux a fait de l’aéroport de Mérignac son laboratoire.
En avril 2017, elle a commencé à se positionner sur les aéroports parisiens de Roissy et Orly et
annonce aujourd’hui une montée en puissance de son service.
Nous avons pu tester le service BlueValet au départ du terminal 1 de l’aéroport Roissy-Charles
de Gaulle. Pour le client, l’expérience est étrangement similaire à celle prodiguée par Ector. Les
voituriers sont ici habillés de bleu et non de jaune, mais ils se révèlent également souriants et
rapides. La principale différence concerne l’état des lieux, ici effectué via l’application WeProov,
alors qu’il s’agit d’un dispositif interne chez Ector. Un détail.
BlueValet moins cher de 30 % qu'Ector
Alors blanc bonnet et bonnet blanc, Ector et BlueValet ? Pas tout à fait, car le nouveau venu
affiche un positionnement particulièrement agressif sur les tarifs. En moyenne, pour deux jours
sur un aéroport parisien il faut compter 40 € alors qu’Ector réclame 59 € (contre 70 € environ
pour un parking au contact). Les tarifs de ce denier ont en effet augmenté de 10 € en janvier 2018.
De plus, même si cela peut passer pour un détail, ce service ne vous laisse plus depuis quelques
mois de petite bouteille d’eau à bord de votre auto, alors que c’est toujours le cas chez BlueValet.
En discutant avec Benoît Ricard, cofondateur de BlueValet, il semble difficile de trouver une
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8 août 2018 - 06:02 > Version en ligne
2. raison véritable à ce tarif nettement inférieur. "Nous disposons sur chaque site d’un manager et
d’une équipe de voituriers, embauchés en CDI". L’accent est mis sur la qualité du service et du
recrutement, tant pour l'amabilité que la sauvegarde des voitures confiées par les clients.
Le retard, clé de la qualité de service du voiturier
Selon Manoël Roy, co-fondateur d’Ector, ces prix bas sont dus à la volonté de BlueValet de faire
connaître un service naissant, sur de nouveaux sites. Aussi et surtout, il insiste sur le fait que ses
voituriers (auto-entrepreneurs mais payés bien plus que le smic, pour assurer leur fidélité et la
qualité du travail) sont à la disposition du client pendant une heure complète. Ce, en vue de pallier
les aléas inévitables (retards d’avion, bouchons pour arriver à l’aéroport…). "En misant sur le fait
que mes clients sont tous pile à l’heure, je pourrais diviser par deux le coût du service", explique
Manoël Roy. Il est vrai que jamais, lors de nos utilisations du service Ector, nous n’avons été
abandonnés par le voiturier, même lors d’un cas précis avec une circulation très dense qui nous a
fait arriver en retard de plus de 40 minutes.
Le jour de notre test chez BlueValet, nous avons reçu quelques heures avant l’arrivée prévue un
texto du voiturier nous demandant s’il était possible de différer un peu notre arrivée, face à un
afflux de clients et quelques absences au sein du personnel. Pour autant, il s’agit selon Benoît
Ricard d’un cas exceptionnel. "Nos employés étant embauchés en CDI, ils n’ont rien d’autre à
faire que de s’occuper à temps plein des clients". Pour autant, nous ne sommes pas parvenus à
savoir le nombre de clients traités par chaque voiturier tous les jours. Ce qui est sûr, c’est que le
succès d’Ector laisse la place pour un concurrent : le service a du refuser quelques clients au
début de l’été, du fait d’une trop forte demande.
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