[Workshop en économie de développement:"Pertinence des politiques publiques d...
Conférence FCFA Dr Mvondo - BEAC
1. UNIVERSITE DE DSCHANG
Table ronde sur le thème :
« LE FRANC CFA ET LE DEVELOPPEMENT DES PAYS MEMBRES »
Présentation sur:
EVOLUTION COMPAREE DES PAYS DE LA ZONE FRANC ET
PAYS HORS ZONE FRANC
Landry BIKAÏ / Thierry MVONDO
2. INTRODUCTION
La Zone Franc est souvent présentée comme un cadre de
coopération institutionnalisé entre un pays développé (la
France) et des Etats africains, unis par une histoire et une
langue communes
Issu des transformations de l’ancien empire colonial français,
cet espace s’est consolidé après l’accession à l’indépendance des
Etats africains membres
3. INTRODUCTION
Elle rassemble aujourd’hui autour de la France, quinze Etats
africains
Pour l’Afrique de l’Ouest: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la
Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo
Pour l’Afrique centrale: le Cameroun, le Centrafrique, le Congo, le Gabon, la
Guinée Equatoriale et le Tchad
Dans l’Océan indien: les Comores
5. INTRODUCTION
A sa création, ce cadre s’est avéré viable pour :
Accompagner les Etats africains vers les indépendances
Assister les jeunes nations dans la gestion de leur monnaie
Plus de 50 ans après ces indépendances et fort des multiples crises qui y
ont sévie, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer son abandon:
Parce que ne favorisant pas une politique monétaire active et
Parce que n’étant pas propice à leur développement en définitive
6. INTRODUCTION
Force est alors de s’interroger sur une telle assertion, au regard :
de la dynamique des pays africains appartenant à d’autres zones et ceux de la Zone
Franc
des facteurs sur lesquels reposent ces performances et
de la qualité des politiques économiques qui y sont menées
D’OÙ L’OBJECTIF DE LA PRESENTATION
7. OBJECTIF DE LA PRESENTATION
APPRECIER LES PERFORMANCES DES PAYS DE LA ZONE
FRANC, COMPARAVTIVEMENT A CELLES DES PAYS HORS
ZONE, AU REGARD DES SOURCES DE CES PERFORMANCES
ET DES POLITIQUES QUI Y SONT MENEES
8. PLAN DE LA PRESENTATION
I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
I.1 En matière de croissance
I.2 En matière d’inflation
I.3 En matière de réserves de change
I.4 En matière de développement humain
II- Les sources des performances notées en rapport avec les facteurs de
production
I.1 Capital, Travail, Productivité global
II.2 Au regard des 12 piliers de la compétitivité
III- L’incidence des politiques économiques menées sur ces performances
III.1 La sous-optimalité des politiques budgétaires en matière d’allocation intertemporelle des recettes d’exportation
III.2 Arrangements monétaires et politique du crédit
10. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
I.1 En matière de croissance
I.2 En matière d’inflation
I.3 En matière de réserves de change
11. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
Une croissance économique soutenue par rapport à l’Afrique
subsaharienne
En moyenne, le taux de croissance réel s’est situé à 3,8 % sur la période allant
de 1988 à 2013, contre 3,6 % pour les pays d’Afrique Subsaharienne
GRACE A :
A la conjoncture internationale et l’expansion du secteur pétrolier dans la CEMAC
Au régime de change fixe, cadre propice à la discipline macroéconomique et à une croissance
saine et solide, qui y a également joué un grand rôle
12. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière de croissance
CEMAC vs AFRIQUE SUBSAHARIENNE
13. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
Une inflation modérée
le taux d’inflation des pays membres de la CEMAC s’est établi au
voisinage de 3 % en moyenne entre 2000 et 2013, contre 6,2 % pour les
pays de l’Afrique Subsaharienne
DU FAIT
De la discipline que procure l’ancrage à l’Euro
De la mise en œuvre de règles communes et strictes de gestion monétaire et budgétaire
14. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière d’inflation
CEMAC vs AFRIQUE SUBSAHARIENNE
15. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière de réserves de change
Les réserves se sont en moyenne élevées à près de 8 mois d’importations
entre 2005 et 2012, niveau appréciable en comparaison des 6 mois
d’importations enregistrés sur la même période par les autres pays africains
au sud du Sahara
16. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière de réserves de change
CEMAC vs AFRIQUE SUBSAHARIENNE
17. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière de développement humain
18. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière de capital par tête
-4
-2
0
2
4
6
8
10
Africa
Algeria
Angola
Benin
Botswana
BurkinaFaso
Burundi
Cameroon
CapeVerde
CentralAfricanRepublic
Chad
Comoros
Congo,Dem.Rep.
Congo,Rep.
Coted'Ivoire
Djibouti
Egypt,ArabRep.
EquatorialGuinea
Eritrea
Ethiopia
Gabon
Gambia,The
Ghana
Guinea
Guinea-Bissau
Kenya
Lesotho
Liberia
Libya
Madagascar
Malawi
Mali
Mauritania
Mauritius
Morocco
Mozambique
Namibia
Niger
Nigeria
NorthAfrica
Rwanda
SaoTomeandPrincipe
Senegal
Seychelles
SierraLeone
SouthAfrica
Sudan
Swaziland
Tanzania
Togo
Tunisia
Uganda
Zambia
Zimbabwe
PIB par tête (Moy 2004-2014)
19. I- Un état des lieux des performances des deux groupes de pays
En matière d’inflation
0
5
10
15
20
25
30
Algeria
Angola
Benin
Botswana
BurkinaFaso
Burundi
Cameroon
CapeVerde
CentralAfricanRepublic
Chad
Comoros
Congo,Dem.Rep.
Congo,Rep.
Coted'Ivoire
Djibouti
Egypt,ArabRep.
EquatorialGuinea
Ethiopia
Gabon
Gambia,The
Ghana
Guinea
Guinea-Bissau
Kenya
Lesotho
Liberia
Libya
Madagascar
Malawi
Mali
Mauritania
Mauritius
Morocco
Mozambique
Namibia
Niger
Nigeria
Rwanda
SaoTomeandPrincipe
Senegal
Seychelles
SierraLeone
SouthAfrica
SouthSudan
Sub-SaharanAfrica(allincomelevels)
Sub-SaharanAfrica(developingonly)
Sudan
Swaziland
Tanzania
Togo
Tunisia
Uganda
Zambia
Moy-2004-2014
20. II- Les sources des performances notées en rapport avec les
facteurs de production
I.1 Capital, Travail et Productivité global
II.2 Au regard des douze piliers de la compétitivité
22. Sources de la croissance
Au regard des douze piliers de la compétitivité
23. Sources de la croissance
Au regard des douze piliers de la compétitivité
24. Sources de la croissance
Au regard des douze piliers de la compétitivité
25. Sources de la croissance
Au regard des douze piliers de la compétitivité
26. Sources de la croissance
Au regard des douze piliers de la compétitivité
27. Sources de la croissance
Au regard des douze piliers de la compétitivité
28. Sources de la croissance
Indicateurs de la qualité des institutions
29. L’incidence des politiques économiques menées sur ces
performances
III.1 La sous-optimalité des politiques budgétaires en matière d’allocation
intertemporelle des recettes d’exportation
III.2 Arrangements monétaires et politique du crédit
30. La sous-optimalité des politiques budgétaires en matière
d’allocation intertemporelle des recettes d’exportation
les performance économiques reposent en grande partie sur les
recettes d’exportation de matière premières
Des cours généralement non maîtrisés par les Etats
Des politiques budgétaires procycliques
Des fonds de stabilisations souvent insuffisants pour faire face aux chocs exogènes qui
frappent les pays de la zone
31. Arrangements monétaires et politique du crédit
Le choix d’un régime de change relève du pouvoir politique
Il n’existe pas de régime de change idéal, immédiatement applicable à un
pays ou un groupe de pays
Les éléments critiques du choix d’un régime de change tiennent moins
aux vertus intrinsèques de celui-ci qu’à sa double adéquation avec :
les caractéristiques structurelles de l’économie ou des économies concernées
les politiques macroéconomiques et structurelles appliquées pour soutenir le régime
choisi
32. Arrangements monétaires et politique du crédit
Les 4 principes cardinaux du régime de change applicable aux pays de la
Zone Franc tels que définis par les textes fondateurs sont :
le rattachement du FCFA à l’Euro depuis 1999 (antérieurement au Franc
Français), à un taux de change fixe
la garantie de convertibilité illimitée du FCFA : l’engagement de la France à fournir
aux Etats membres de la zone les devises nécessaires à leurs besoins
Cette garantie a toutefois pour contrepartie l’ouverture de comptes dans les livres du Trésor français
(Compte d’opérations), dans lesquels est versée une partie des réserves de change
De plus, un dispositif de sauvegarde est prévu dans les statuts des banques centrales lorsque leurs
Comptes d’opérations deviennent débiteurs, se traduisant notamment par le resserrement des conditions
de refinancement de la banque centrale
33. Arrangements monétaires et politique du crédit
Les 4 principes cardinaux du régime de change applicable aux pays de la
CEMAC tels que définis par les textes fondateurs sont :
la centralisation des réserves de change des Etats membres dans leur banque centrale
la libre circulation des capitaux entre l’ensemble des pays de la zone
34. Arrangements monétaires et politique du crédit
Un ancrage pouvant se justifier par le niveau des échanges jusqu’en
2013, bien qu’enraciné dans l’histoire politique des Etats concernés :
Importations
De la zone Euro: 34,9%
Des USA: 8,4%
Exportations
Vers la zone Euro : 22%
Vers les USA : 13,5%
35. Arrangements monétaires et politique du crédit
La portée des comptes d’opérations :
L’assurance aux opérateurs économiques et aux populations de disposer librement
des devises nécessaires à la réalisation de leurs activités
Une prévention contre le risque d’une pénurie de devises pouvant survenir dans les
pays
Un niveau de réserves internationales largement inférieur à celui qu’exigerait un
régime de change standard pour soutenir la valeur de leur monnaie
Un mécanisme toutefois valable sur le plan conjoncturel uniquement, en vue de
répondre à des situations difficiles, ponctuelles et généralement transitoires,
36. Arrangements monétaires et politique du crédit
Un niveau de réserves parfois supérieur à la norme requise pour
une meilleure politique du crédit :
Suivant l’approche monétaire de la BDP :
Mais les écueils au niveau de la politique du crédit sont également à
rechercher dans les caractéristiques structurelles des économies :
Surliquidité
Exclusion financière
Nature des firmes (PME/PMI)
2M AEN CNG CE APN
37. Arrangements monétaires et politique du crédit
Des efforts notables du côté des banques centrales pour restaurer
un bon fonctionnement des canaux de transmission :
La fourniture des centrales d’informations financières (centrale des bilans et des
incidents de paiement, bureaux de crédit…)
Elargissement de la gamme des actifs admis comme garanties pour les opérations de
refinancement du système bancaire
Introduction des opérations de pension livrée sur le marché interbancaire
Institution d’un marché des titres de créances négociables dans la CEMAC
Construction et publication des courbes des taux des titres publics émis dans la sous-
région
Elaboration du nouveau dispositif de suivi, d’animation et d’analyse du marché
monétaire
38. Arrangements monétaires et politique du crédit
Des efforts notables du côté des banques centrales pour restaurer un
bon fonctionnement des canaux de transmission :
Mise en place d’un dispositif opérationnel de prévision des facteurs autonomes de la liquidité
bancaire (FALB) ;
Réaménagement des instruments, règles et modalités d’interventions de la BEAC sur le
marché monétaire ;
Révision du dispositif des réserves obligatoires ;
Développement d’outils supplémentaires de prévision et de simulation des effets de la
politique monétaire ;
Elaboration de l’Indice composite des activités économiques de la CEMAC (ICAE) ;
Lancement de la Base des données économiques, monétaires et financières de la CEMAC
(BDEMF) ;
Améliorer la politique de communication et la coopération avec les instituts universitaires et
de recherche
39. Arrangements monétaires et politique du crédit
Un régime de change présentant quelques contraintes :
L’indisponibilité de l’instrument de taux de change comme levier de politique
économique; d’où des ajustements internes répétés
une marge de manœuvre des autorités monétaires réduite du fait de la nécessité de
maintenir un différentiel de taux d’intérêt positif pour attirer ou maintenir les
capitaux nécessaires à la défense de la parité de la monnaie
Une perte de compétitivité à l’exportation du fait du rattachement à une devise forte
40. CONCLUSION
Les pays de la Zone Franc ont en moyenne réalisé de bonnes performances
par rapport aux pays hors zone, notamment au sud du Sahara
Les arrangements monétaires en vigueur comportent certainement beaucoup
de contraintes mais, fournissent également des avantages certains à ces pays
Avant de songer à migrer vers un autre régime, ces pays devraient chercher à
tirer le meilleur avantage des dispositions en cours, en mettant en œuvre des
politiques budgétaires optimales et une politique du crédit adaptée à leur
contexte
Une réflexion profonde devrait préalablement être conduite sur les
implication en matière de basculement et de gestion d’un nouveau régime si
cela s’imposait