2. SYNOPSIS
Elise, 26 ans est une grande danseuse classique. Elle se blesse pendant un spectacle
et apprend qu’elle ne pourra plus danser. Dès lors sa vie va être bouleversée, Elise va
devoir apprendre à se réparer… Entre Paris et la Bretagne, au gré des rencontres et des
expériences, des déceptions et des espoirs, Elise va se rapprocher d’une compagnie de
danse contemporaine. Cette nouvelle façon de danser va lui permettre de retrouver un
nouvel élan et aussi une nouvelle façon de vivre
3. RÉALISATEUR: CÉDRIC KLAPISCH
Fils d'un physicien et d'une psychanalyste,
Cédric Klapisch, titulaire d'une maîtrise de
cinéma à Paris et d'un Master of fine arts à
l'Université de New York, commence par
réaliser des courts métrages. Il s'attaque en
1991 à Riens du tout, qui tourne en dérision la
communication d'entreprise. Adepte des
comédies sociales, il réalise ensuite Le Péril
jeune (1995), sur le milieu étudiant dans les
années 70, où apparaît Romain Duris, qui
deviendra son acteur fétiche.
Romain Duris travaillera en effet à nouveau
avec le réalisateur sur Chacun cherche son
chat (1996). La même année, Cédric Klapisch
accepte d'adapter à la demande de Agnès
Jaoui et Jean-Pierre Bacri leur pièce de
théâtre, la comédie grinçante Un air de famille,
qui remporte le César du Meilleur scénario.
Pour son projet suivant, le film d'anticipation
Peut-être, qui se déroule lors de la soirée du
31 décembre 1999, Cédric Klapisch peine à
trouver un financement. Il arrive néanmoins à
boucler le tournage qui réunit à l'affiche Jean-
Paul Belmondo et son complice Romain Duris.
5. En 2002, il renoue avec la comédie sociale avec
L'Auberge espagnole, en racontant les péripéties
d'une sympathique brochette de jeunes étudiants
inscrits au programme Erasmus. Cédric Klapisch
enchaîne ensuite avec le tournage de Ni pour ni
contre (bien au contraire), un film de gangsters qui
tranche radicalement avec ses oeuvres
précédentes.
En 2005, le réalisateur donne une suite à L'Auberge
Espagnole, intitulée Les Poupées russes, dans
laquelle les protagonistes du précédent opus, et
plus particulièrement Xavier, sont confrontés à la
crise de la trentaine. Trois ans plus tard, Cédric
Klapisch s'illustre dans un registre plus dramatique,
avec Paris, qui suit les destins croisés de plusieurs
personnages au coeur de la ville lumière.
Deux ans après avoir consacré un court
documentaire à la danseuse étoile Aurélie Dupont
en 2009, le cinéaste réunit une nouvelle fois Karin
Viard et Gilles Lellouche le temps d'une nouvelle
comédie dramatique, Ma part du gâteau. Klapisch
s'attarde pour l'occasion sur le monde impitoyable
de la finance au sortir de la crise économique.
En 2013, il retrouve son acteur fétiche ainsi que
Cécile de France, Audrey Tautou et Kelly Reilly
dans Casse-tête chinois, la suite des "Poupées
Russes", formant ainsi une trilogie avec "L’Auberge
Espagnole". Dans ce dernier volet, le personnage
de Xavier, la quarantaine et installé à New York, est
confronté à une nouvelle étape : être papa.
8. MARION BARBEAU
Fille d’un dentiste et d’une mère au
foyer, Marion Barbeau exerce la danse
depuis l’âge de six ans. En 2002, elle
intègre l’École de danse de l’Opéra de
Paris après avoir passé un an au
Conservatoire National Supérieur de
Danse de Paris.
En 2008, elle rejoint le Corps de Ballet
de l’Opéra de Paris et est nommée
première danseuse, dernier échelon
avant celui d’étoile, en 2018. Elle
s’illustre dans de nombreux grands
ballets classiques du répertoire de
l’Opéra tels que Le Lac des cygnes et
est choisie par Benjamin Millepied en
2016 pour incarner l’héroïne du
diptyque Iolanta/Casse-Noisette,
d’après Tchaïkovski et mis en scène par
Dmitri Tcherniakov.
En 2019, elle monte sa propre
compagnie, Alt. Take, avec son
compagnon Simon Le Borgne, lui aussi
danseur à l’Opéra. En 2022, elle apparaît
pour la première fois au cinéma dans le
rôle principal d’En Corps de Cédric
Klapisch. Elle y incarne une danseuse
classique contrainte d’abandonner son
9. HOFESH SHECHTER
Hofesh Shechter est un danseur et chorégraphe
israélien, né le 3 mai 1975 à Jérusalem.
Hofesh Shechter suit, à partir de l'âge de quinze
ans , l'enseignement de l'Académie de danse et
de musique de Jérusalem avant d'intégrer la
Batsheva Dance Company trois ans plus tard.
Il danse ensuite avec Wim Vandekeybus, Paul
Selwyn-Norton, Tero Saarinen, et Inbal Pinto
avant de s'installer à Londres en 2002 où il
devient résident en 2004 de The Place. En plus
de ses fonctions de chorégraphe, il crée et joue
les partitions rythmiques de ses spectacles en
raison de sa pratique de la batterie et des
percussions qu'il a étudiées avec Dante
Agostini à Paris.
Sa première chorégraphie, Fragments, date de
2002. En 2006, il crée Uprising inspiré en partie
des émeutes de 2005 dans les banlieues
françaises. Il reçoit, en 2007, la commande par
trois institutions londoniennes importantes (The
Place, le Southbank Centre, et le Sadler's Wells
Theatre) d'un spectacle intitulé In Your Rooms
qui remportera le Prix du syndicat de la critique.
En 2008, il fonde à Londres sa propre
compagnie.
10. PIO MARMAÏ
D'un père scénographe et d'une mère
costumière pour l'Opéra de Strasbourg, Pio
Marmai débute sa carrière sur les planches et
suit avec assiduité les cours de comédie de la
Scuola Commedia dell'Arte, du Conservatoire
de Créteil et du Centre dramatique national de
Saint-Etienne, se produisant pour la première
fois sur scène en 2006-2007 dans "Les Temps
difficiles" d'Edouard Bourdet et "Andréa del
Sarto" d'Alfred de Musset. Avec sa compagnie
La Quincaillerie Moderne, il met également en
scène "A quoi pensent les Agneaux ?" qui se
joue dans des festivals locaux et à Paris.
Remarqué au casting de la mini-série Rien
dans les poches aux côtés d'Emma de
Caunes, le comédien apparaît pour la
première fois au cinéma dans la comédie
Didine de Vincent Dietschy en 2008. On le
retrouve la même année jouant les grands
frères rebelles dans Le Premier jour du reste
de ta vie de Rémi Bezançon, qui lui vaut une
nomination au César du Meilleur Espoir
masculin. Il renoue avec la comédie pure
l'année suivante avec La Loi de Murphy, un
film burlesque de Christophe Campos dont
l'action se déroule dans le milieu hospitalier.
11. Communicant opportuniste (Des
lendemains qui chantent), homosexuel se
réveillant un matin dans le lit d'une
ravissante Suédoise (Toute première fois)
et partageant ses souvenirs avec son ami
d'enfance (Nos futurs), Pio Marmai goûte
ensuite à un univers plus sombre,
rappelant celui d'Alyah, via Vendeur où il
joue le fils de Gilbert Melki. En 2017, il est
à l'affiche du nouveau film de Cédric
Klapisch, Ce qui nous lie, un drame se
déroulant dans le milieu viticole.
Actif, le natif de Strasbourg alterne
comédies et drame.s Il goûte aussi à
l'univers des super-héros avec Comment
je suis devenu super-héros, qui sort
directement sur Netflix, puis incarne un
manifestant gilet jaune en colère dans le
très en phase avec son époque La
Fracture, et un journaliste déterminé dans
le thriller Enquête sur un scandale d’Etat.
Pio Marmai est également choisi pour se
glisser dans la peau de Porthos dans les
deux films de Martin Bourboulon adaptés
de la célèbre oeuvre d'Alexandre Dumas
Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan et
Milady, prévus pour 2023.
12. MURIEL ROBIN
Muriel Robin grandit auprès de ses deux soeurs Martine et
Nidia dans le magasin de chaussures de leurs parents. Elle
passe toute son enfance à St Etienne où ses parents
déménagent en 1960. Reçue première au concours
d'entrée du Conservatoire d'art dramatique elle y demeure
trois ans sous la direction de Michel Bouquet. Lauréate en
1981 elle rejoint la troupe du "Petit théâtre de Bouvard". Ce
dernier lui offre son premier rôle sur scène dans sa pièce
Double Foyer en 1985.
Elle se met ensuite à l'écriture, rencontre en 1988 Pierre
Palmade et entame avec lui une collaboration
professionnelle dont quelques One Woman Shows
découlent. En 1987, elle reprend le rôle de Valérie
Lemercier dans Les Couloirs du temps, les visiteurs 2 sa
première apparition au cinéma.
Elle décide en 2000 de mettre un terme à sa carrière
d'humoriste pour se consacrer uniquement au cinéma et
tient alors le rôle principal dans le film de Mehdi Charef,
Marie-Line. Muriel Robin prête ensuite sa voix au
personnage de Bécassine dans le dessin animé Bécassine,
le trésor viking. Souvent choisie pour son potentiel
comique, elle interprète le personnage principal de la
nouvelle comédie dramatique de Coline Serreau, Saint-
Jacques... La Mecque, et apparaît au phénoménal casting
de Musée haut, musée bas, dont ses courtes apparitions
sont ponctuées de grands éclats de rire.
Mais c'est lors de deux documentaires que Muriel Robin
nous apparaît au "naturel": dans Le Bal des actrices de
Maïwenn, ainsi que dans le touchant documentaire télévisé
sur Annie Girardot, dans lequel Muriel Robin nous émeut
beaucoup quand elle fait référence à son amie atteint de la
maladie d'Alzheimer.
13. FRANÇOIS CIVIL
François Civil se passionne très tôt pour la
comédie et intègre le studio Le Magasin où il
étudie le théâtre. Le jeune homme décroche un
premier petit rôle au cinéma à 16 ans dans la
comédie Le Cactus avec Clovis Cornillac (2005).
Après quelques petits passages à la télévision
(P.J., Louis la brocante), François révèle
l’étendue de son talent dans Soit je meurs, soit
je vais mieux en 2008. Il y incarne Martial, un
adolescent ayant du mal à s’intégrer après un
déménagement et qui se rapproche de jumelles
marginales qui vont l’entraîner dans des
expériences aussi inquiétantes qu’excitantes.
Le comédien est pré-nommé au César du
Meilleur espoir masculin 2009 pour sa
performance.
La carrière de François Civil est désormais
lancée et le voilà dans le grand bain. Il enchaîne
les projets sur le grand et le petit écran ; on le
voit notamment dans Trop La Classe !,
Enquêtes réservées, Nos résistances, Une pure
affaire ou La stratégie de la poussette. En 2010,
il fait la connaissance d’Igor Gotesman pour
lequel il tourne le court-métrage Five. Les deux
artistes deviendront amis.
16. CRITIQUES
« Dès les premières minutes, on décolle du
sol. Le temps d’un quart d’heure inaugural à
base d’allers-retours entre un spectacle de
l’Opéra de Paris et ses coulisses, tout laisse à
penser que le cinéma de Cédric Klapisch
entame une mue infrasensible. Celui qui avait
su tant peindre le bazar sociétal et les
sentiments de la jeune génération n’a au fond
rien perdu de son style composite, mais la
manière de procéder apparaît alors comme
différente. Les montages déstructurés et les
effets de style narratifs qui ont fait sa patte
laissent ici la place à une grammaire de plans
éblouissants, entièrement musicaux, qui
relèguent les mots dans les recoins les plus
enfouis de la bande-son, histoire de mieux se
focaliser sur le cœur du sujet : le corps en
attente, en mouvement et en tension. Fort
d’une confiance rare dans la force symbolique
de ses images et de son découpage, Klapisch
multiplie alors les perspectives et les échelles
de plan en un pur kaléidoscope émotionnel,
achevé par un générique de début où les
beats de techno accompagnent les
mouvements de danseuses classiques au
ralenti. Le film vient à peine de commencer, et
il semble déjà tellement à son sommet que
l’on craint vite de le voir redescendre. En
vérité, ce n’est là que la rampe de lancement
idéale pour un feel-good-movie de premier
choix. »
17. Après un documentaire consacré à la danseuse étoile Aurélie Dupont en 2010, En Corps est le
second film de Cédric Klapisch dans le monde de la danse. Prenant le parti pris de se
concentrer sur le plaisir, il met en scène la beauté des corps au service d’une histoire de
reconstruction.
« Feel-good movie », En Corps choisit délibérément une approche bienveillante dans un monde
où coups bas et rivalités ne sont pas rares. Et pourtant, même les partisans de l’école classique
y trouveront leur compte, entre les gestes délicats, mais millimétrés du ballet et l’énergie que
dégage la troupe contemporaine, au milieu de laquelle la caméra virevolte avec aisance.
Trouvant le juste équilibre entre narration et scènes de danse, où les secondes ne sont pas
simple prétexte au plaisir des yeux, Klapisch livre un agréable moment de cinéma qui ne devrait
pas avoir de mal à trouver son public.