SYNOPSIS
• Une mère célibataire et un homme marié deviennent
amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à
n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus
en plus surpris par leur complicité…
LE RÉALISATEUR: EMMANUEL MOURET
• Il est né en Marseille en 1970.
• Adolescent cinéphile originaire de Marseille,
Emmanuel Mouret monte à Paris où il prend des
cours d'art dramatique, enchaîne les petits boulots
sur des tournages, et intègre la FEMIS . La
prestigieuse école de cinéma, dont il sort diplômé
en 1998, lui permet de signer une poignée de
courts métrages, ainsi qu'un moyen métrage,
Promène-toi donc tout nu !, son film de fin
d'études, qui bénéficie d'une sortie en salles en
1999. Dès ce coup d'essai, un subtil marivaudage
salué par la critique, il impose un ton et un
univers.
• Héritier de Rohmer, Guitry et Woody Allen, le
cinéaste joue souvent, comme ces deux derniers,
le rôle principal de ses films, un jeune homme
candide et maladroit. Il incarne ainsi, aux côtés de
Marie Gillain, le héros de son premier long
métrage, Laissons Lucie faire (2000). Mouret
devra attendre quatre ans avant de réaliser son
film suivant, Vénus et Fleur, portrait de deux
jeunes filles en quête de l'âme soeur, une comédie
nonchalante présentée à Cannes dans la cadre de
la Quinzaine des Réalisateurs.
• La carte du tendre version Emmanuel Mouret
s'enrichit en 2009 d'une nouvelle étape, plus
franchement burlesque, Fais-moi plaisir !. L'acteur-
réalisateur-gaffeur y est entouré de Judith
Godrèche et Déborah François.
• En 2011, il se lance un nouveau défi, s'entourant
cette fois-ci d'une quinzaine d'acteurs de première
ligne pour L' Art d'aimer, sa nouvelle comédie
empruntant au "film choral". Deux ans plus tard,
Emmanuel Mouret met en scène Joey Starr dans
la romance dramatique Une autre vie, où il reprend
son étude du comportement amoureux, tout
comme dans la comédie romantique Caprice
portée par Virginie Efira, Anaïs Demoustier et lui-
même.
• En 2018, Emmanuel Mouret s'attaque au film en
costumes avec Mademoiselle de Joncquières,
adapté d'une oeuvre de Diderot, et emmené par
Cécile de France. Deux ans plus tard, le metteur
en scène revient avec Les Choses qu'on dit, les
choses qu'on fait, une romance contemporaine
dans laquelle il dirige Camélia Jordana, Niels
Schneider, Vincent Macaigne et Emilie Dequenne.
SANDRINE KIBERLAIN
• Sandrine Kiberlain est née à Paris en
1968. Petite fille solitaire qui aime faire
rire son entourage, est très tôt attirée par
la comédie. Lycéenne, elle parle de ce
désir à Francis Huster, qui lui propose de
venir observer le travail des élèves du
Cours Florent. Le bac en poche, elle y
sera admise en classe libre. Elle intègre
ensuite le Conservatoire . Au cinéma,
après plusieurs apparitions elle décroche
le rôle d'une call girl dans Les Patriotes
de Rochant, prestation qui lui vaut une
nomination au César du Meilleur espoir
en 1995.
Sollicitée par les jeunes réalisatrices, de
Sophie Fillières à Laurence Ferreira
Barbosa, en passant par Pascale Bailly,
l'actrice rencontre bientôt une autre
cinéaste prometteuse, Laetitia Masson,
qui lui offre le rôle principal de son
premier long métrage, En avoir (ou pas).
Une belle complicité se noue entre la
jeune actrice et la réalisatrice, qui écrira
pour elle deux personnages de femme
en quête d'identité.
• Après avoir fait en 2005 des débuts
remarqués dans la chanson, elle revient
au cinéma en 2006 avec deux films très
ancrés dans la société contemporaine,
Très bien, merci et La Vie d'artiste.
• L'actrice est ensuite à l'affiche de deux
succès publics et critiques, ce qui lui offre
une grande visibilité à l'échelle nationale
: elle campe la femme très bourgeoise de
Fabrice Luchini dans la comédie de
mœurs Les Femmes du 6e étage puis
prête ses traits à l'un des personnages
du film coup de poing de Maïwenn sur le
quotidien de la brigade des mineurs,
Polisse.
• Malgré ces percées au box-office,
Sandrine Kiberlain reste fidèle à ses
principes et n'hésite pas à s'engager
dans des projets plus mineurs, comme
L'Oiseau ou encore Pauline détective,
une comédie qui lui donne l'occasion de
retrouver Marc Fitoussi.
• En 2013, la comédienne remporte le César
de la meilleure actrice pour son rôle
d'avocate dans la comédie déjantée
d'Albert Dupontel, 9 mois ferme. Elle
devient ensuite la fille de Jean Rochefort
dans Floride avant d'incarner la mère d'un
adolescent découvrant son homosexualité
dans Quand on a 17 ans d'André Téchiné.
• En 2018, l'actrice est à l'affiche de 4 films :
la comédie de boulevard de Daniel Auteuil,
Amoureux de ma femme, avec Depardieu ;
La Belle et la Belle dans lequel elle est
confrontée à son double jeune ; le thriller
poisseux Fleuve noir avec Vincent Cassel ;
et le bouleversant Pupille consacré à
l'adoption.
• Après être passé derrière la caméra en
2016 avec le court-métrage Bonne figure,
avec Chiara Mastroianni, Sandrine
Kiberlain signe son premier long-métrage
en 2022. Présenté en Séance Spéciale à la
Semaine de la Critique du Festival de
Cannes 2021, Une jeune fille qui va bien
suit le parcours d'une femme juive
insouciante en pleine Occupation.
VINCENT MACAIGNE
• Vincent Macaigne, né à Paris en 1978,
s'intéresse très jeune au théâtre, auquel sa
mère, peintre iranienne, le sensibilise vite. Il
rentre au Conservatoire national supérieur d’Art
dramatique de Paris en 1999 après un court
passage à celui du 10ème arrondissement
parisien. Il se dirige par la suite au cinéma.
• Acteur multiforme du cinéma français, partout
et pourtant inconnu du grand public, Vincent
Macaigne est LE comédien du 'jeune' cinéma
français : trentenaire, fauché mais hyperactif.
Tout à la fois réalisateur, metteur en scène de
théâtre, acteur et scénariste, sa carrière
s'affiche sur tous les fronts : à Chaillot ou à
Cannes, on le retrouve présent, pour des rôles
ou des adaptations souvent des plus
audacieuses. Prolifique et bien entouré, il
tourne avec Catherine Corsini (La Répétition,
2001), Bertrand Bonello (De la guerre, 2007) et
Philippe Garrel (Un été brûlant, 2010).
• Son "Idiot!" (2009), librement inspiré du roman
éponyme de Dostoïevski, ou "Au moins j'aurai
laissé un beau cadavre" (2011), d'après
Hamlet, constituent son meilleur bagage
théâtral. Au cinéma, il est partout à la fois !
• Devenu un acteur incontournable du
cinéma français, il n'hésite pas à faire
preuve de versatilité. Il devient ainsi
littéralement en 2018 le chien de Bouli
Lanners dans une comédie dramatique
dérangeante de Samuel Benchetrit,
après avoir eu Le Sens de la fête pour le
duo Toledano-Nakache ; puis devient
l'amant de Camélia Jordana dans le
chassé-croisé amoureux Les Choses
qu'on dit, les choses qu'on fait.
• En 2021, il est à l'affiche de pas moins de
trois longs-métrages : la comédie
grinçante et provocante L'Origine du
monde de Laurent Lafitte, l'absurde et
tendre Cette musique ne joue pour
personne et le polar Médecin de nuit.
Dans ce film noir, tendu et implacable,
l'acteur fait preuve d'une présence
imposante. Ce registre à contre-emploi
lui vaut une nomination au César du
meilleur acteur.
GEORGIA SCALLIET
• Georgia Scalliet, née en1986 à Paris1, est une
comédienne française, sociétaire de la Comédie-
Française du 1er janvier 20172 à janvier 2020.
• Née d'un père directeur commercial et d'une
mère américaine professeure d’anglais, Georgia
Scalliet grandit à Dijon en Côte-d'Or. Elle
possède les nationalités française et américaine.
• Elle suit une formation avec Guy Martinez au
Grenier de Bourgogne pendant trois ans, elle
réussit ses deux premières années dans
l'enseignement supérieur artistique en
interprétation dramatique à l'Institut des arts de
diffusion (Belgique), puis continue sa formation à
l'École nationale supérieure des arts et
techniques du théâtre (ENSATT) de Lyon.
• Elle est engagée à la Comédie-Française le 28
septembre 2009, où elle campe notamment le
rôle d'Anne Lepage dans Les Joyeuses
Commères de Windsor de Shakespeare, mis en
scène par Andrés Lima.
• Elle quitte la Comédie-Française en 2020.
MAXENCE TUAL
• Maxence Tual est un comédien français.
• Maxence Tual fait ses débuts au théâtre
alors qu'il suit des études de philosophie
à l'Université Paris-X. Il exerce le métier
d'enseignant de français en classe de
BTS dans les années 2000, période au
cours de laquelle il met en scène Léonce
et Léna de Georg Büchner.
• Sa première apparition au cinéma dans
un long métrage a lieu en 2013 dans Le
Temps de l'aventure de Jérôme Bonnell.
• Membre de la compagnie Les Chiens de
Navarre dès sa création, il participe à
l'activité du collectif L'Avantage du doute
depuis 2011
GHISLAINE FLEURY
Originaire de l'Essonne, la comédienne Ghislaine Fleury reste attachée au
département
Attachée à Yerres (Essonne), sa ville natale, la comédienne Ghislaine Fleury fait
partie des artistes ancrés dans le territoire.
L’Essonne est une pépinière de talents tant aussi bien dans le domaine sportif, de la
créativité et de la culture au sens large du terme.
Passionnée par l’écriture et la
réalisation, la Yerroise s’est
également lancée dans
l’aventure de la réalisation de
court-métrage.
« Le premier fut d’ailleurs
tourné dans les rues de la
commune, c’est tout un
symbole », rappelle l’artiste
qui fait de sa polyvalence un
atout.
• Rassemblée devant les ruines d’un château désormais habité par la végétation
envahissante, l’équipe met en place un rail de travelling pour filmer la déambulation
des acteurs, sous l’œil curieux de la propriétaire du lieu, qui n’aurait manqué pour
rien au monde ce tournage dont le calme et le silence l’impressionne. En effet,
l’équipe travaille sereinement et les scènes du jour sont muettes, puisque les prises
de vues serviront, comme nous l’explique Laurent Desmet, d’interludes musicaux
entre des scènes de dialogue. Cette fin de tournage dans le silence est
indéniablement une amusante ironie, quand on connait la place qu’Emmanuel Mouret
donne habituellement dans son cinéma à la parole, par laquelle ses personnages
cherchent inlassablement à comprendre et exprimer le trouble des sentiments qui les
agitent.
CRITIQUES
Un peu moins réussi que son dernier opus
« Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait », ce
film reste une comédie romantique parfois très
drôle ( surtout grâce au génie de Vincent
Macaigne) avec un ton original et un vrai sens du
dialogue.
La réalisation a quelques fulgurances subtiles
(zooms signifiants, utilisation fréquente du plan
séquence) mais on peut interroger un choix
scénaristique dans le dernier tiers (celui du trio
sans vouloir trop en dire) qui pourra paraître un
peu pataud. La fin, elle, est très bien ficelée et
mise en images (les plans des lieux vides sont
magnifiques).
Allociné Sébastien B.
Entre son titre à rallonge, son décor très parisien et son côté verbeux, Chronique d'une liaison
passagère pourrait en décourager certains avant même son visionnage. Ce serait passer à
côté de bon nombre de qualités que propose le cinéma d'Emmanuel Mouret. Ne serait-ce que
plastiquement puisque la photographie printanière signée Laurent Desmet vient capter un très
beau Paris lumineux et chaleureux.
Une image solaire qui se conjugue parfaitement avec une musique mozartienne sautillante et
entraînante. Un ton apaisant qui emballe avec légèreté l'histoire d'un duo de personnages que
tout oppose. Lui est coincé et inquiet, elle est vivante et pétillante. De cette antinomie naît une
jolie complémentarité qui laisse place à des dialogues amusants et à un ton joyeux, faisant de
Chronique d'une liaison passagère un film radieux et divertissant.
ÉcranLarge
Quand ils commencent leur relation adultère, où promesse a été faite de ne jamais s’attacher ni de développer
de sentiments, Charlotte et Simon se découvrent une telle compatibilité qu’ils savent très bien, en leur for
intérieur, dans quelle zone cette relation les mènera. Même si leurs rendez-vous se multiplient, il est pourtant
hors de question d’en discuter, histoire de ne rien bousiller.
Le récit de Chronique d’une liaison passagère se révèle ainsi astucieux. Emmanuel Mouret entraîne en effet les
deux protagonistes vers une situation plus complexe (belle présence de Georgia Scalliet) et illustre sans effets
dramatiques comment une liaison qui ne dure que le « temps d’une chanson » (comme l’a écrit Serge
Gainsbourg) peut être significative à sa façon.
Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne jouent en virtuoses cette partition, souvent drôle et toujours
magnifiquement écrite, dans un film marqué par une grande élégance du cœur. Et de l’esprit.
La presse