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République algérienne démocratique et populaire
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique
Université hadj Lakhdar Batna 1
Institut d’architecture et d’urbanisme
Mémoire : pour l’obtention d’un master 2 en architecture
Option : projet urbain
Présenté par : DJEHICHE SIFEDDINE
Thème
Le projet urbain en tant que moyen
De lutte contre
Le phénomène de changement climatique
(Cas de tissu traditionnel dans les zones arides)
Commune de Biskra quartiers FARHAT et EL IZDIHAR
Encadré par :
Mme ------------------------
Maitre assistante A département d’architecture
Institut d’architecture et d’urbanisme
Mémoire soutenu le : 30/10/2017
Jury d’examen:
Mr : SAIDI TAHAR Université de Batna
Mme : NEDJAI FATIHA Université de Batna
Mme : DAAS NAWEL Université de Batna
Année universitaire : 2016/2017
Remerciement
Avant de présenter les résultats de ce modeste
travail, je remercie mon Dieu le puissant qui
m’a donné la volonté et la patience, pour
terminer ce travail.
Dédicace
Avant tout, je remercie le bon Dieu de
m’avoir donné le courage et la force pour
accomplir ce modeste travail que je dédie aux
êtres les plus chers au monde et qui occupent la
meilleure place dans mon cœur :
A mes parents, qui occupent la plus grande et la
meilleure place dans mon cœur.
A mes chères sœurs AYA YASMINE et
AMIRA & mon frère FEHD
Un merci spécial :
A Ma fiancée qui n'a pas arrêté de me soutenir
KHADIDJA
A mon beau-frère ADEL DHIFALLAH
I
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1. INTRODUCTION 1
2. PROBLEMATIQUE 2
3. HYPOTHESES 3
4. OBJECTIFS 3
5. CORPUS 4
6. CONTEXTE 5
7. METHODOLOGIE 5
8. STRUCTURE DU MEMOIRE 6
PARTIE 1 :
Approche Théorique
Chapitre 1 : le concept du projet urbain
Introduction............................................................................................................................... 7
1. Apparition du projet urbain ................................................................................................. 8
2. Le projet urbain ?.................................................................................................................. 9
2.1. LES DEFERENTES DEFINITIONS DU CONCEPT 9
2.2. LES DIMENSIONS DU PROJET URBAIN 10
2.3. L’ENJEU PRINCIPAL DU PROJET URBAIN 12
2.4. LES PRINCIPES STRATEGIQUES DU PROJET URBAIN 15
3. Les caractéristiques du projet urbain ................................................................................. 16
3.1. LES ACTEURS DU PROJET URBAIN 16
3.2. LES ECHELLES DU PROJET URBAIN 17
3.3. LES MODES D’INTERVENTION DU PROJET URBAIN 19
3.4. LES ETAPES DU PROJET URBAIN 22
Conclusion............................................................................................................................... 24
Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique
Introduction............................................................................................................................. 25
1. Approche Sur Le Climat ..................................................................................................... 26
1.1. DEFINITION 26
1.2. LES FACTEURS CLIMATIQUES 27
1.3. LES ECHELLES DU CLIMAT 27
1.4. LA CLASSIFICATION DES CLIMATS 28
1.5. APPROCHE SUR LE CLIMAT DE LA REGION D’ETUDE (BISKRA) : 30
1.6. HISTORIQUE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES 33
1.6.1. Les changements climatiques passés 33
1.6.2. Les changements climatiques actuels (réchauffement climatique) 34
1.7. LES FACTEURS DE L’EVOLUTION CLIMATIQUE (LES CAUSES) 36
1.8. LES INDICATEURS DE L’EVOLUTION CLIMATIQUE (LES CONSEQUENCES) 37
2. Approche Sur le Réchauffement climatique ...................................................................... 40
II
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2.1. QU’EST-CE QU’UN CHANGEMENT CLIMATIQUE ? 40
2.2. COMMENT A-T-ON DECOUVERT LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ACTUEL ? 41
3. La ville exposée aux aléas du réchauffement climatique .................................................. 42
3.1. LES IMPACTS DE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES VILLES 42
3.2. LES ECHELLES DE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE 43
A- l’échelle globale (Le réchauffement climatique planétaire) 43
B- l’échelle locale (Les îlots de chaleur urbains) 43
B.1. comment découverte l’îlot de chaleur urbain 44
B.2. Qu’est-ce qu’un îlot de chaleur urbain ? 44
B.3. Les facteurs des îlots de chaleur urbains (les causes) 45
B.4. Les impacts des îlots de chaleur urbains (les conséquences) 47
B.5. Les mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains 49
Conclusion............................................................................................................................... 51
PARTIE 2 :
Approche Analytique
CHAPITRE 3 : ANALYSE DE PROJET URBAIN
CLICHY-BATIGNOLLES (paris 17ème)
Introduction............................................................................................................................. 52
1. Les sites et ses contextes...................................................................................................... 52
1.1. PRESENTATION DE FRANCE 52
1.2. PRESENTATIONS GENERALE DU PROJET CLICHY BATIGNOLLES (PARIS 17EME
) 53
1.2.1. Situation de territoire 53
1.2.2. Les limites du projet Clichy Batignolles (paris 17ème) 54
2. L’histoirique du site ........................................................................................................... 56
3. Les données du territoire d’aménagement ......................................................................... 57
3.1. L’ENJEU PRINCIPAL DE PROJET 57
3.2. ANALYSE PAR LA METHODE D’AFOM 58
3.3. LES CONDITIONS DE REALISATION DU PROJET 59
3.4. LES OBJECTIFS DU PROJET 59
4. L’intervention du projet ...................................................................................................... 60
4.1. LES MODES D’INTERVENTIONS REEXAMINEES DANS LE PROJET 60
4.3. PROGRAMMATION DE L’OPERATION 62
4.4. DEROULEMENT ET PHASAGE DE L’OPERATION DU PROJET CLICHY-BATIGNOLLES 63
Conclusion............................................................................................................................... 64
CHAPITRE 4 : A. ANALYSE DE LA VILLE DE BISKRA
1. Présentation Générale......................................................................................................... 66
1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 66
1.2. SITUATION ADMINISTRATIF 67
1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE 67
III
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1.3.1. La population 67
1.3.1.1. Evolution de la population de wilaya de 1966 à 2008 67
2. Milieu physique ................................................................................................................... 68
2.1. LES DONNEES EDAPHIQUES 68
2.1.1. Géologie (Les Reliefs) 68
2.1.2. Le Sol 69
2.2. LES DONNEES CLIMATIQUES 69
2-2-1- Température de l’aire 70
2.2.2. Précipitation 71
2.2.3. Insolation 71
2.2.4. Vents dominants 72
2.2.5. Humidité relative 73
2.2.6. Végétation 73
3. Milieu Urbain ...................................................................................................................... 74
3.1. NATURE JURIDIQUE 74
3.2. CROISSANCE URBAINE 74
Introduction 74
3.2.1. Création De La Ville 75
3.2.2. L’époque Arabo-Musulmane (7ème
-14ème
siècle av J.-C) 75
3.2.3. L’époque Turque (1541-1844) 75
3.2.3.1. Epoque Turque 1 (1541-1680) 75
3.2.3.2. Epoque Turque 2 (1680-1844) 75
3.2.4. L’époque Coloniale (1844-1962) 76
3.2.4.1. Époque Coloniale 1 (1844-1865) 76
3.2.4.2. Époque Coloniale 2 (1865-1932) 77
3.2.4.3. Époque Coloniale 3 (1932-1962) 78
3.2.5. L’époque Indépendance (1962- à nos jours) 78
3.2.5.1. Époque Indépendance 1 (1962- 1977) 78
3.2.5.2. Époque Indépendance 2 (1977-1986) 80
3.2.5.3. Époque Indépendance 2 (1986-à nos jours) 80
3.3. TYPOLOGIE DE L’HABITAT 81
3.4. ÉQUIPEMENTS 81
4. Infrastructure De Base ....................................................................................................... 81
4.1. RESEAUX VIAIRES 81
4.2. RESEAU FERROVIAIRE 81
4.3. RESEAUX AEROPORTUAIRE 82
4.4. RESEAUX ENERGETIQUE 82
4.5. AEP ET ASSAINISSEMENT 82
4.6. ENVIRONNEMENT 82
4.7. TOURISME 82
CHAPITRE 4 : B. ANALYSE DE CAS D'ETUDE (QUARTIERS FARHAT ET EL
IZDIHAR)
1. Présentation générale de périmètre d’étude et son contexte.............................................. 83
1.1. SITUATION DE LA ZONE D’ETUDE PAR RAPPORT AU CONTEXTE GLOBALE 83
1.2. SITUATION DE LA ZONE D’ETUDE PAR RAPPORT AU CENTRE-VILLE 83
1.3. LES DONNEES CLIMATIQUES 83
1.3.1. Climat 83
IV
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1.3.2. Végétation 84
1.3.3. Vent dominant 84
1.3.4. Topographie 85
1.4. ENVIRONNEMENT IMMEDIAT 85
1.4.1. Les quartiers limitent 85
1.4.2. Les secteurs de la zone d’intervention 86
1.4.3. La typologie de cadre bâtie 86
1.4.4. Les équipements 87
1.4.5. Les axes et son contexte intégré de la zone d’intervention 87
2. Analyse urbaine du cas objet d’étude................................................................................. 88
2.1. CROISSANCE URBAINE 88
3. Analyse de la zone d’étude par la méthode D’AFOM ....................................................... 89
Conclusion............................................................................................................................... 90
PARTIE 3 :
PROJET URBAIN PROPOSE
Introduction............................................................................................................................. 91
1. Délimitation de la zone d’intervention ............................................................................... 92
2. état de fait de la zone d’intervention................................................................................... 92
2.1. LES CONTRAINTES DE LA ZONE D’INTERVENTION 92
4. les orientations du PDAU de Biskra (concernant cas d’études) ....................................... 93
5. La Genèse de l’idée du projet urbain proposé.................................................................... 93
5.1. LE ZONING D’INTERVENTION DE CAS D’ETUDE 93
5.2. LES MODES D’INTERVENTION DU PROJET URBAIN PROPOSE 93
5.2.1. Restructuration Urbaine 93
5.2.2. Réhabilitation Urbaine 94
5.2.3. Réaménagement Urbain 94
5.3. LES OBJECTIFS DU PROJET URBAIN PROPOSE 94
5.4. LES SOLUTIONS 95
6. La programmation............................................................................................................... 96
6.1. LE PROGRAMME DU PROJET URBAIN PROPOSE (APPROCHE ECOLOGIQUE) 96
6.2. LE PROGRAMME D’UN PROJET ARCHITECTURAL (PISCINE SEMI OLYMPIQUE) 96
Conclusion générale................................................................................................................ 98
Bibliographie ......................................................................................................................... 100
V
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Liste des figures et graphes
Figure N° 1 : Montrant La Notion De Durabilite Du Modele De Developpement Americain
.................................................................................................................................................. 12
Figure N° 2 : Montrant Les Deferentes Echelles Du Projet Urbain .................................... 19
Figure N°3 : Phenomene D’amplification De L’ilot De Chaleur Urbain Et Systeme De
Climatisation. .......................................................................................................................... 52
Graphe N° 1: Presentation Des Reliefs Dans La Wilaya De Biskra ................................... 69
Graphe N° 2: Temperatures Mensuelles De La Region De Biskra Durant La Periode 2000-
2010.......................................................................................................................................... 70
Liste des photos
Photo N°1 : Montrant Le Boulvard Des Batigolles (La Place Clichy ) ................................ 60
Photo N °2: Montrant L’ancienne Gare Des Batignolles ..................................................... 61
Photo N °3: Montrant Le Territoire D’amenagement De Projet Urbain (Clichy Batigolles)
.................................................................................................................................................. 61
Photo N°4.5: Montrant Les Deferents Zones Et Escteurs D’amenagement De Projet Urbain
(Clichy Batigolles)................................................................................................................... 65
Photo N°6 : Montrant La Mixite De Programmation Dans Le Projet Clichy Batigolles A
Paris ......................................................................................................................................... 66
Liste des tableaux
Tableau N ° 1 : Montrant Les Deferentes Dimensions Du Projet Urbain............................ 10
Tableau N° 2 : Montrant Les Enjeux Urbains Lies A L’eco-Urbanisme Selon Catherine
Charlot-Valdieu Et Philippe Outrequin. ................................................................................ 13
Tableau N° 3 : Montrant Les Acteurs Du Projet Urbain ...................................................... 16
Tableau N° 4 : Montrant Les Modes D’intervention Du Projet Urbain.............................. 19
Tableau N° 5 : Montrant Les Etapes Du Projet Urbain Selon Le Projet De Ville D’ingallina
Patrizia En 2010...................................................................................................................... 22
Tableau N° 6 : Montrant La Classification Geo-Climatique Selon Givoni Broche............. 31
Tableau N° 7 : Montrant Les Deferentes Sources Des Gaz A Effet De Serre...................... 37
Tableau N°8 : Les Mesures De Lutte Aux Ilots De Chaleur Urbains................................... 53
Tableau N°9 : Les Conditions De Realisation Du Projet Clichy Batignolles A Paris.......... 63
Tableau N°10 : Les Objectifs De Realisations Du Projet Clichy Batignolles A Paris ......... 64
Tableau N° 12 : Insolation Moyenne Mensuelle Du Vent De La Region De Biskra Durant
La Periode 200-2010 ............................................................................................................... 81
VI
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Tableau N° 13 : Vitesse Moyenne Mensuelle Du Vent De La Region De Biskra Durant La
Periode 200-2010..................................................................................................................... 82
Tableau N° 14 : Humidite Moyenne Mensuelle Du Vent De La Region De Biskra Durant
La Periode 2000-2010 ............................................................................................................. 84
Liste des cartes
Carte N° 1 : montrant la Classification climatique en catégorie de KÖPPEN..................... 31
Carte N° 2 : situation des milieux arides et semi-arides dans le monde ............................... 34
Carte N° 3 : montrant la Situation géographique de la ville Franc………………………36
Carte N°4 : montrant la situation du projet par rapport à Paris........................................... 57
Carte N° 5 : situation de projet par rapport à paris et le 17ème arrondissement ................. 57
Carte N° 6 : montrant les quartiers limités le projet Clichy Batignolles .............................. 58
Carte N° 7 : l’accessibilité au projet ..................................................................................... 58
Carte N° 8 : Le patrimoine existe dans le périmètre de projet .............................................. 59
Carte N° 9 : situation de la wilaya par rapport au nord-africain.......................................... 71
Carte N° 10: situation de la wilaya par rapport aux grandes villes au nord-algérien ........ 71
Carte N° 11: montrant les communes de la wilaya de Biskra .............................................. 72
Carte N° 12 : densité de la population par commune .......................................................... 75
Carte N° 13: Carte du milieu physique de la wilaya de Biskra ............................................ 76
Carte N°14: montrant la topographique de la ville de Biskra et la région environnante .... 79
Carte N° 15: les vents froids et humides (nord-ouest) et les vents froids et secs (sud)......... 82
Carte N° 16 : localisation des palmiers dans le territoire de la willaya de Biskra .............. 83
Carte n° 17 : montrant la situation de la zone d’étude par rapport à la commune de Biskra
.................................................................................................................................................. 98
Carte n° 18 : montrant la localisation de la zone d’étude par rapport au centre-ville......... 98
Carte n° 19 : montrant les vents prédominants pour le cas d’étude .................................... 99
Carte n° 20: montrant la coupe nord –sud........................................................................... 100
Carte n° 21 : montrant la coupe est-ouest............................................................................ 100
Carte n° 22 : montrant la zone d’étude par rapport aux quartiers .................................... 100
Carte n° 23 : montrant les déférents secteurs de la zone d’intervention............................. 101
Carte n° 24 : montrant les déférents types de cadre bâti de la zone d’intervention........... 101
Carte n° 25 : montrant les déférents équipements de la zone d’intervention ..................... 101
Carte n° 26 : montrant l’accessibilité à la zone d’intervention.......................................... 102
VII
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Carte n° 27: 1957 la création lycée LARBI BEN MHIDI (première extension vers la zone
d’étude) .................................................................................................................................. 102
Carte n° 28: 1963 évolution urbain vers le sud et création de quartier traditionnel Hai
FERHAT................................................................................................................................ 102
Carte n° 29: 1972 la construction traditionnel illicite ......................................................... 103
Carte n° 30: 1981 le programme de logements .................................................................... 103
Carte N° 31 : montrant état de fait de la zone d’intervention ............................................. 107
Carte N° 32: montrant les orientations du PDAU de Biskra (concernant cas d’études)... 108
Carte N° 33: montrant le zoning d’intervention de cas d’étude.......................................... 109
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Chapitre Introductif
1
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
INTRODUCTION GENERALE
1. Introduction
«C’est une chose triste de songer que la nature parle
Et que le genre humain ne l’écoute pas »1.
« La planète peut se passer de nous. Nous ne pouvons-nous passer d’elle »2.
Les changements climatiques représentent le souci n° 1 des scientifiques et des états et
ce en raison de leurs impacts néfastes sur l'homme et la nature. Ces changements dans le climat
sont aussi anciens que notre planète terre et voire même avant l’apparition et l'émergence de
l’homme comme le démontrent les études scientifiques qui confirment que la terre a connu au
fil dues temps géologiques sur l'ensemble des périodes glaciaires.
Ces périodes des glaciations planétaires sont les plus importants facteurs de changement
qui ont contribué au déplacement des continents et ce suite aux changements des températures
qui ont provoqué des inondations, des volcans et des tremblements de terre. L'ensemble de ces
phénomènes a donné lieu à une nouvelle configuration des continents à l'image actuelle de la
planète Terre. Les changements climatiques de notre temps peuvent créer le pire pour notre
planète terre, et ce ajoutés aux problèmes de pollution, de croissance urbaine démesurée et
d'insécurité dont l'homme et ses activités sont la principale cause.
Face à ces divers problèmes et bouleversements climatiques, le développement durable
est un nouveau concept apparu durant les années 70, qui est venu remédier à ces crises qui se
sont répercutées sur l'environnement. Il traite tous ces problèmes et essaye de réduire leurs
effets néfastes, en examinant chaque phénomène à part. A cet effet, la résultante de changement
climatique est appelée le réchauffement climatique (réchauffement planétaire ou effet de serre).
Cette notion qui fait objet des plusieurs débats à travers des grands sommets appelés COP
(en anglais Conférence of Parties : Conférence des parties) qui reconnaissent officiellement
l’existence du dérèglement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène. Leur
objectif est de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à un niveau
qui empêche toute perturbation humaine dangereuse du système climatique.
1
Victor Hugo.
2
Nicolas hulot. "Pour la nature et l’homme".
2
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2. Problématique
L'évolution de l’industrialisation et de la technologie au 19ème siècle, se sont
répercutées avec le temps sur l'environnement et ont engendré un grand mal sur la planète
généralement et l’écosystème spécifiquement (les êtres humaines, la biodiversité). Le
quatrième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat en
2007(GIEC) a confirmé que les activités humaines sont la cause de l’apparition du phénomène
de réchauffement global de la planète, d'où un majeur risque sur l’environnement3
.
Les activités humaines : le prélèvement, la consommation des ressources naturelles et
de l'énergie à outrance, l'industrialisation, le transport des biens et des personnes, l’agriculture
et l’élevage pour de grands besoins, l’urbanisation démesurée, la croissance démographique
galopante, sont les principaux facteurs qui ont aggravés la crise environnementale et
écologique, et ce par :
- L’épuisement des ressources.
- La pollution.
- La destruction des habitats et le mal de vie (que ce soit pour les humains et les autres
êtres vivants).
"L'homme paye pour toutes ses actions, car la nature ne respecte pas ceux qui ne la
respectent pas" 4
L'impact du réchauffement plantaire climatique face aux problèmes que rencontre la
ville d’aujourd’hui à savoir : un étalement urbain constaté au niveau des grandes métropoles et
même des petites et moyennes villes, dû à une croissance démographique rapide, n’a fait
qu’endurer la vie en urbain. Ces problèmes ont engendré à leur tour une augmentation de la
consommation d'énergie qui a entrainée d’autres et divers problèmes liés à la pollution, et au
confort des êtres vivants.
Cette relation de croissance exponentielle (la population urbaine, l’étalement urbain,
l’énergie urbaine) a conduit aussi à une augmentation des émissions, les émissions des
différents gaz fatal et donc par conséquence de la pollution de l'air atmosphérique par exemple
la capitale de Chine Pékin en 2015 a vu 179 jours de pollution de l'air.
3
Site officiel de GIEC
4
Source auteur 2017.
3
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Les grand Sahara Algérien est l’un des plus grands déserts chauds dans le monde. Il est
le deuxième plus grand désert chaud dans le monde. Il représente 20% de l'Afrique sub-
saharienne, 80% de la superficie du Sahara en Algérie plus de la superficie totale, est également
le plus grand réservoir de stockage solaire dans le monde, selon l'annonce faite par l'agence
spatiale allemande après une récente étude menée par des experts de l’agence internationale de
l'énergie atomique (l'AIEA) (l’énergie propre et renouvelable)5
.
Toutefois les villes de cette région sont exposées aux mêmes problèmes des villes du
Nord si ce n’est plus. Ces dernières souffrent beaucoup plus de la désertification et du
réchauffement climatique. Parmi ces villes, il y a lieu de citer la ville de Biskra, qui vu sa
situation et ses reliefs est la plus chaude ville en Algérie surtout pendant la nuit durant l’été.
Partant de ces menaces qui affectent la vulnérabilité de cette ville (inondations,
sécheresses, extinction des organismes vivants et des villes, pollution, effet de serre,
maladies…..etc.), la problématique de ce travail de recherche s’articule sur les questionnements
suivants :
1- Quel est le meilleur moyen de lutte contre le phénomène de réchauffement climatique
au niveau des villes du Sud et surtout de la ville de Biskra ?
2- Faut –il adopter une politique urbaine spécifique à ces villes ?
3. Hypothèses
Afin de répondre à ces questions, les hypothèses suivantes s’imposent :
➢ Les potentialités architecturales urbanistiques et naturelles de la zone objet d’étude
nécessitent des outils d’aménagements urbains spécifiques locaux et durables
➢ L’aménagement urbain durable est l’outil de promotion de telles villes : Murs végétaux,
Toits verts, certains revêtements des façades comme le B.R.V (béton renforcé vitrifié).
4. Objectifs
Les hypothèses énoncées appellent les objectifs suivants :
1- Evaluer l’impact de consommation d’énergie primaire dans les bâtiments et les
déférents établissements, dans le but de diminuer les effets des gaz à effet de serre.
5
L’agence internationale de l'énergie atomique (l'AIEA)
4
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2- Profiter des caractéristiques de tissu traditionnel ancien comme un habitat favorable
pour ces conditions climatiques (hiérarchisation des espaces, étroitesse des rues,
passages couverts,…) et assurer l’utilisation des matériaux locaux tels : sable, terre,
végétation, eaux…).
3- Utiliser les meilleures techniques de développement durable et crée le lien entre
l’aménagement écologique au milieu urbain.
5. Corpus
Notre cas d’étude a pour objet les zones arides et plus précisément sur le tissu
traditionnel compact dans la willaya de Biskra.
La willaya de Biskra la porte de SAHARA ALGERIEN et reine des Ziban, elle est dotée
des vues panoramiques touristiques et d’air propre et pur, et caractérisé par la simplicité,
l’hospitalité et l’accueil chaleureux de ses habitants. C'est le lieu des dattes délicieuses,
l’artisanat traditionnel et historique. Elle située au centre - est de l’Algérie avec une altitude de
112 m au niveau de la mer ce qui fait d’elle une des villes les plus basses d’Algérie d’une
superficie 21 671 Km2
, La population totale est estimée à 775 797 habitants (2010), soit une
densité moyenne de 36 habitants par Km2
. elle est issue du découpage administratif (1974) et
comprend actuellement 12 daïras et 33 communes.
Le chef-lieu de la wilaya est situé à 400 km au sud-est de la capitale. Biskra est limité
par les wilayas suivantes :
- BATNA au Nord
- KHENCHELA au Nord-Est
- M’SILA au Nord-Ouest
- DJELFA au Sud-Ouest
- EL OUED au Sud
Le périmètre d’étude est une mixité des plusieurs tissus dont l’un est traditionnel (très
compact) et l’autre contemporain (très léger), il existe plusieurs contraintes entre les deux, l’une
artificielle comme les deux voies ferrées qui sépare les deux tissus.
5
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
6. Contexte
Le présent travail s’inscrit dans la sphère des recherches qui s’intéressent au domaine
de planification urbaine des villes et se concentre sur la notion du projet urbain, ce dernier se
basé sur le développement durable pour objectif de lier entre l’urbanisme et l’architecture.
7. Méthodologie
La méthodologie adoptée pour ce travail de recherche se base aux deux parties
principales à savoir:
➢ La première partie :
C’est une partie très importante théorique, conceptuelle et bibliographique qui
s’intéresse spécifiquement aux définitions des concepts utilisés dans ce thème de recherche :
Le changement climatique, Le réchauffement climatique, l’ilot de chaleur urbain, le
développement durable, l’écologie urbaine et le projet urbain comme une méthode de
préservation et conservation des écosystèmes et de l’environnement urbain.
➢ La deuxième partie :
C’est une partie analytique elle se base sur :
✓ L’analyse d’un projet urbain à savoir :
Clichy Batignolles à paris : une zone d’aménagement concerté utilisé dans lequel tous
les moyens inclus dans le système de développement durable.
✓ L’analyse de la ville Biskra est le cas objet d’étude :
Plus précisément un périmètre composé de deux quartiers (HAI FARHAT, HAI EL
IZDIHAR) ces derniers sont composé en 3 secteurs reliés fonctionnellement :
Le 1er
secteur pour l’habitat traditionnel, le 2ème secteur composé par un groupement
scolaire : (2 primaires ,2 CEM et 2 lycées) et le 3ème secteur est un caractère administratif. Les
trois derniers secteurs séparées par des voies de différentes fonction (voie mécanique et deux
voies ferroviaires), en plus cette analyse sera basée sur la méthode d’AFOM (atouts, faiblesses,
opportunités, menaces).
6
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
8. Structure du mémoire
Cette démarche conduit à la structure de ce travail de recherche comme suit :
➢ Introduction générale
Un chapitre introductif illustré dans lequel tout ce qui concerne la recherche de mémoire
brièvement en se fondant sur les composants et les éléments de l’introduction.
➢ Première partie : (approche théorique et conceptuelle)
Cette partie est une recherche théorique qui s’intéresse aux définitions de certains des
concepts, est se compose de deux chapitres :
✓ Chapitre 1 : le concept du projet urbain
Un chapitre destiné à la compréhension de La notion de projet urbain.
✓ Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique
Un chapitre destiné au concept du réchauffement climatique, et delà nous avons cherché à la
préciser : (l’apparition et l’intérêt de ce phénomène, et les aléas et les impacts sur la ville).
➢ Deuxième partie : (approche analytique)
Cette partie est une démarche méthodologique et analytique de l’étude, et se compose
de deux chapitres.
✓ Chapitre 3 : l’analyse d’exemple d’un projet urbain
Un chapitre pour l’analyse d’un projet urbain Clichy Batignolles à paris.
✓ Chapitre 4 : l’analyse de cas d’étude quartiers FARHAT ET EL IZDIHAR
Un chapitre pour l’analyse et la représentation de la ville de Biskra et le cas objet d’étude.
➢ Troisième partie : (le projet urbain proposé)
Cette partie est destiné aux résultats obtenus à la méthode d’intervention proposée .elle
explique les étapes de projet.
➢ Conclusion générale
Résume la problématique formulée et présente les résultats obtenus.
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
PARTIE 1 :
Approche Théorique
Chapitre 1 : le concept du projet urbain
Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique
7
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Chapitre 1 : le concept du projet urbain
Introduction
La notion de projet urbain, trois décennies après son émergence, est devenue un langage
commun pour l’ensemble des acteurs de la ville. Les aménageurs en général, architectes,
urbanistes, élus politiques, théoriciens, chercheurs déclarent faire du projet urbain. Même ceux
dont le travail n’est pas de créer de la forme urbaine. L’expression est utilisée dans
plusieurs champs. Elle est utilisée dans le domaine de l’aménagement, dans le travail
opérationnel et dans la recherche, notamment la recherche urbaine et architecturale.
Les rencontres s’organisent à l’occasion des Ateliers projet urbain et les Ateliers Ville-
architecture. De nouvelles revues sont apparues : Projet urbain dans les grands ensembles,
Projet urbain et les grands ensembles et Projet urbain. Toute cette turbulence laisse croire que
nous sommes au début de l’émergence d’une nouvelle révolution urbaine portée par le terme
Projet urbain.
Que se cache derrière la pensée du projet urbain ?, En quoi consiste la notion de projet
urbain ?, De quel projet s’agit-il ?, Projet de quoi ? , C’est quoi le projet urbain ?, Que se cache-
t-il derrière ce vocabulaire ?, Qui parle de projet urbain ? , Comment parle-t-on de projet ?, Le
projet de qui ?, Qui met en œuvre le Projet Urbain ? , Existe-t-il un projet urbain à chaque étape
d’un travail en aménagement ? , Comment se présente-t-il ?, Est-ce qu’il s’agit d’un projet
social ?, d’un projet politique ou simplement d’un projet de la forme urbaine ? , En quoi sa
pratique est- elle différente pour séduire autant de professionnels ?
8
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1. Apparition du projet urbain 6
Le projet urbain est donc une notion récente, préparée certes en Italie dès les années
soixante par les travaux de quelques historiens de l'architecture et par la politique urbaine
de certains élus du parti communiste, mais dont l'identification spécifique ne s'est faite en
France qu'à partir de la fin des années soixante-dix. Sur la paternité de cette notion, seulement
qu'elle s'est d'abord développée comme une pratique par opposition à l'urbanisme
fonctionnaliste, surtout lorsque ce dernier justifiait des projets de rénovation-bulldozer avec
expulsion des familles aux revenus modestes, et que le succès du terme qui la désigne
s'explique par l'usage général qu'en firent spontanément les techniciens et les responsables
politiques des agences d'urbanisme et des sociétés d'économie mixte françaises.
Comme il ne s’agit pas d’un néologisme (nouvelle notion ) estampillé dont l'auteur
nous aurait donné à la fois le sens et le mode d'emploi, le contenu de cette notion est
toujours resté un peu vague, laissant une bonne marge d'interprétation à ses utilisateurs. En
tant que pratique nouvelle, le projet urbain devait gagner la France au début des années
soixante-dix, par le relais de Grenoble, mais personne ne semble avoir remarqué l'apparition
du terme lui-même. L’auteur entendu pour la première fois à la fin de 1977 au cours d'une
réunion de travail entre spécialistes de l'urbanisme et l'emploi en a été généralisé en
France avant la fin des années quatre-vingt7
.
Depuis un peu plus de quinze ans, c’est à partir de cette notion que se sont déterminées
les politiques d'aménagement des villes, non seulement en France mais en Europe et dans la
plupart des autres continents, raison pour laquelle je ne peux que regretter son absence dans
le dictionnaire de l' urbanisme et de l' aménagement8
.
6
François Tomas (Projets urbains et projet de ville. La nouvelle culture urbaine a vingt ans)
7
Christian DEVILLERS, «Le projet urbain», in Conférences Paris d'architectes, Paris, Pavillon de l’Arsenal.
8
Françoise CHOAY, PIERRE Merlin, Dictionnaire de l’urbanisme et de l'aménagement, Paris, PUF, 1988.
9
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2. Le projet urbain ?
2.1. Les déférentes définitions du concept
Il peut être défini comme :
Sens 1 9: « Programmation d'actions destinées à améliorer l'espace dans ville ».
Sens 2 10: « Le projet urbain une démarche d’initiative publique qui a pour objet de définir un
cadre et une stratégie d’action en vue d’induire des dynamiques urbaines ou un processus de
mutation ‘modification’ urbaine, en prenant en compte les logiques des agents et les jeux
d’acteurs et en articulant les différents registres d’action aux différentes échelles inférant sur
ses conditions de concrétisation».
Sens 3 11 : Le terme projet urbain sous-entend à la fois une opération particulière
d'aménagement et un concept très spécifique, une alternative à la planification traditionnelle. Il
est alors entendu comme étant une pratique planificatrice ouverte et souple, comme le produit
de la rencontre d'acteurs autour d'un territoire.
L'apparition de cette notion « participe d'un fantastique processus de retournement des
idées qui, depuis trois décennies, a complètement renouvelé les concepts utilises dans
l'aménagement des villes »
Sens 4 12 : Elle souligne cependant que la réflexion sur le projet urbain est en cours : « il s'agit
d'un concept et d'une manière d'agir en formation qui marquent un moment de transition entre
la manière traditionnelle de penser l'urbanisme et une nouvelle approche, moins figée et plus
ouverte aux transformations et aux débats ».
Sens 5 13 : Le domaine d’architecture amélioré par des architectes, comme si l’urbanisme par
des urbanistes, mais notre domaine par les deux.
« Notre métier n’est pas de construire des immeubles mais de faire vivre des lieux ».
9
DICTIONNAIRE FRANÇAIS
10
ALAIN AVITABILE est un urbaniste. Architecte de formation initiale, docteur en urbanisme et aménagement
11
FRANÇOIS TOMAS 1998
12
PATRIZIA INGALLINA 2001
13
AUTEUR 2016
10
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2.2. Les dimensions du projet urbain14
Les notions traditionnelles de plan et de planification sont progressivement remplacées
par celles de développement urbain durable et de projet urbain. Le projet urbain présente
plusieurs dimensions.
Dimensions Description
1 un processus concerté - Le projet urbain est un ensemble de démarches visant
à l’obtention d’un accord entre les différents acteurs,
auxquelles peuvent participer toutes les parties
prenantes (habitants, associations, propriétaires,
administrations, élus, experts), et où sont définies les
règles de la participation et les rôles de chacun
(consultation, concertation, décision)
2 un projet territorial - la ville est composée de « territoires » – le bâtiment,
la rue, le quartier, la commune, l’agglomération – qui
sont autant d’espaces de vie appropriés par leurs
usagers. Le projet urbain devrait prendre en compte
l’ensemble des enjeux de société pertinents à l’échelle
du territoire concerné : enjeux de qualité du cadre de
vie, mais aussi enjeux de convivialité, d’intégration,
de vitalité économique.
3 un projet consiste à
définir et mettre en
œuvre des mesures
d’aménagement
- le projet urbain est d’abord orienté vers la réalisation
d’infrastructures : construction de logements,
d’équipements collectifs, aménagements d’espaces
publics, etc. La réalisation de ces « contenants »
devrait en principe s’articuler étroitement avec des
stratégies sociales et économiques, permettant de faire
vivre les « contenus » : création d’entreprises et
d’emplois, mesures d’intégration, de formation,
d’animation, de solidarité, etc.
14
https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-de-projets-urbains/quest-ce-quun-
projet-urbain/
11
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
4 Un projet adresse à un
territoire urbain donné
- Le projet urbain s’adresse à un lieu ou un territoire
particulier, qui peut être une parcelle, un quartier, une
commune ou une agglomération toute entière. Cela
signifie la prise en compte et la valorisation d’une
identité locale, la construction d’une vision commune
pour le territoire, voire la mise en place d’institutions
représentatives (associations de quartier, conseil
d’agglomération…)
5 Un projet intégrant les
différentes échelles
territoriales et le long
terme
- Le projet urbain doit tenir compte à la fois des enjeux
locaux, tels que la préservation du cadre de vie pour
les populations locales, ainsi que des enjeux plus
globaux tels que la construction de logements ou la
réalisation de grands équipements. Il doit tenir compte
de demandes contemporaines, mais anticiper aussi
celles de demain. Pour cela, il doit prévoir la
mutabilité des affectations et la modularité des usages.
6 Un projet en vue d’un
développement urbain
durable
- Le projet urbain vise des mesures générant des plus-
values à la fois dans le domaine social,
environnemental et économique. Dans ce sens, il
favorise les approches intersectorielles, s’adresse aux
experts des différentes disciplines concernées,
valorise les partenariats entre le public et le privé,
entre le social et le spatial.
- Autrement dit, le projet urbain est une démarche
intersectorielle, interinstitutionnelle et interterritoriale
visant au développement intégral d’un territoire
urbain donné au travers de plusieurs sous-projets.
Tableau N ° 1 : montrant les différentes dimensions du projet urbain15
15
https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-de-projets-urbains/quest-ce-quun-
projet-urbain/
12
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2.3. L’enjeu principal du projet urbain
L’idée de durabilité urbaine
ramène à l’avant-plan, la
complexité et l’incertitude
accompagnant toute forme de
changement dans la ville, incluant
le temps présent, la nature
planificatrice et projective de
l’urbanisme et de l’aménagement,
si elle prend en compte cette réalité,
ne peut plus se contenter d’être
«linéaire, séquentielle, impérative,
rigide, réglementaire, normative »17
La reconstruction de la ville sur la ville demande une flexibilité et une ouverture « dont
la réalisation exige à la fois une vision d’ensemble rendant l’agglomération urbaine visible à
elle-même et une ferme volonté politique ». Cette projection de l’avenir doit s’effectuer et être
partagée par les citoyens et les institutions officielles et mener à des actions initiées aussi bien
par les collectivités que par l’État18
.
L’éco-urbanisme construit une ville à l’échelle humaine où la qualité et les modes de
vie sont des éléments débattus collectivement, dans une optique de développement urbain
durable.
L’éco-urbanisme est un principe d’action par le projet urbain, jumelé à une volonté de
viabilité éco systémique du métabolisme urbain et des modes de vie, ainsi qu’à des démarches
de revitalisation urbaine dont la contextualisation repose sur des procédures participatives,
intégrant une multitude d’acteurs, de temporalités et d’échelles.
L’éco-urbanisme est appelé à fusionner trois exigences fondamentales d’une démarche
de régulation du changement urbain :
16
Exemple : l’exploitation du gaz de schiste aux ETATS UNIS
17
Entre ville complexe et projet urbain durable, l’exemple de l’Agence d’Écologie Urbaine de Barcelone. Par Céline C. MERTENAT
18
Enjeux du développement urbain durable : le projet urbain comme démarche de mise en œuvre des principes stratégique de l’éco
urbanisme, p 183
Figure N° 1 : montrant la notion de durabilité du modèle de
développement américain16
13
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1- Une conception éco systémique de la ville capable de produire de nouvelles
connaissances sur les relations entre les modalités de développement spatial des
agglomérations, le métabolisme urbain et la qualité du cadre de vie.
2- l’élaboration de projets urbains (d’agglomération, de ville, de quartier) répondant
aux critères de durabilité.
3- une méthode de planification facilitant la participation de la population au processus
de décision et à l’élaboration d’outils pour la mise en œuvre des projets conçus aux
différentes échelles d’interventions. »19
.
CATHERINE CHARLOT-VALDIEU20
et PHILIPPE OUTREQUIN21
des nombres
dans Conseil spécialisé dans le développement durable fait se quand appelle les Enjeux urbains
liés à l’éco-urbanisme.
Enjeux Description
1 Gestion économe
de sol
- Optimiser la densité urbaine, préserver les zones agricoles
et naturelles, tendre vers une ville multipolaire,
promouvoir l’habitat individuel dense et régénérer les
friches urbaines.
2 Les déplacements - Optimiser toute forme de déplacement, réduire la place de
la voiture, rendre les transports en commun plus attractifs,
assurer la sécurité de la circulation, développer les
déplacements doux et non polluants, intégrer les plans de
transport, gérer durablement les différents espaces de
stationnement (travail, centre-ville, résidentiel, livraison).
3 Le paysage et
espace verts
- Préserver et mettre en valeur le paysage, assurer la
présence d’arbre, de nature et de biodiversité, préserver et
créer des espaces verts de qualité, assurer une gestion
écologique des espaces verts.
4 L’aménagement
de l’espace public
- Favoriser une diversité concertée des fonctions de l’espace
public, assurer le confort sensoriel (température,
ambiance) et la sécurité, concevoir un mobilier urbain de
19
(Da Cunha, 2005 : 187)
20
Chercheur associée au LRA
21
Docteur en économie (Université Paris I Panthéon Sorbonne), chercheur associé au LRA
14
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
qualité, adapté et sécuritaire, mettre en lumière les espaces
publics.
5 L’énergie - Réduire la consommation d’énergie, construction à basse
consommation d’énergie, gérer durablement l’énergie
dans l’urbanisme et les transports.
6 Les nuances
sonores
- Limité l’exposition au bruit des résidences, réduire
l’émission de bruit
7 La qualité de
l’air
- Augmenter et effectuer le suivi de la qualité de l’air
extérieur et intérieur.
8 La gestion de
l’eau
- Prévoir une gestion intégrée de l’eau dans l’aménagement,
récupérer les eaux pluviales, économiser l’eau potable,
favoriser l’assainissement privé et collectif, augmenter la
végétalisation des toitures et des façades.
9 Le patrimoine - Protéger et reconnaitre l’importance du patrimoine dans
ses dimensions bâties, naturelles, culturelles et artistiques.
10 Les matériaux - Choisir des matériaux de construction : durables, locaux,
recyclés, non toxiques, non énergivores, etc., utilisation du
bois, récupération des sols d’excavation.
11 Les déchets
ménagers
- La collecte sélective, la propreté des quartiers, la
revalorisation des déchets.
12 La gestion des
chantiers
- Effectuer des chantiers verts : gestion responsable des
déchets, du bruit, des polluants, de la poussière, des
transports, etc.
Tableau N° 2 : montrant les Enjeux urbains liés à l’éco-urbanisme selon CATHERINE
CHARLOT-VALDIEU et PHILIPPE OUTREQUIN.
15
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
2.4. Les principes stratégiques du projet urbain 22
1- le projet urbain est pensé à la fois comme processus et résultat, et non comme résultat
sans son processus (ses moyens et ses chemins).
2- le projet urbain est pensé avec la ville existante (et non contre elle ou en dehors
d’elle), comme reproduction de la ville sur elle mémé, non comme croissance ou étalement de
la ville (construire la ville sur la ville, la substitution : rôle du parcellaire, de la trace et des
tracés)
3- le projet urbain est pensé dans la totalité de ses dimensions, intégrées (et non
sectorialisées), appréhendées à travers leur interaction (la politique, l’économique, le social, le
culturel, le technique) et non dans l’une de ses dimensions (seulement économique, ou
technique ou esthétique … etc.
4- le projet urbain est pensé dans un équilibre du court terme et du long terme, et non
dans l’urgence ou l’utopie (saisir les opportunités du moment sans compromettre ressources du
présent pour les besoins de l’avenir (développement durable).
5- le projet urbain est pensé en rapport avec la totalité des acteurs de la ville (dont les
habitants, et non dehors ou contre eux)
• Les intérêts communs plutôt que l’intérêt public ou général (négociation).
• Le consensus plutôt que l’imposition ou le conflit.
• Le partenariat plutôt que l’addition d’initiatives disjointes
6- le projet urbain est pensé comme un dispositif acceptable, réalisable, donc ajustable
et réversible (et non comme un idéal inatteignable).
• En termes de faisabilité politique et économique, et non seulement technique
• En termes de solution technique (transférabilité, réversibilité).
7- Le projet urbain est pensé comme un dispositif ouvert, adaptable (et non fermé,
définitif).
• Ouvert au temps
• Ouvert aux aléas (variations des conjonctures politiques et économiques)
• Ouvert à la négociation
8- le projet urbain est pensé comme un dispositif complexe (et non simplexe,
simplement technique).
• En termes de spatialité (mixité urbaine et non mono fonctionnalité).
22
DANIEL PINSON (Le renouvellement urbain des grands ensembles)
16
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
• En termes de temporalités (gestion des écarts et des incertitudes de conjoncture).
3. Les caractéristiques du projet urbain
3.1. Les acteurs du projet urbain 23
Il y a plusieurs façons de distinguer les groupes d’acteurs. On peut les distinguer selon
l’intensité de leur relation au projet. Les acteurs touchés sont ceux que le projet affecte
directement : (les habitants, les propriétaires), les acteurs concernés sont ceux qui ont un rôle
dans la marche du projet :( les élus, les administrations), finalement, les acteurs intéressés sont
ceux qui s’impliquent plus ou moins ponctuellement sur un aspect ou l’autre du projet : (les
associations, les experts, les mandataires, les journalistes…). Il peut aussi être pertinent de
distinguer les acteurs publics (liés à l’administration), des acteurs semi-publics (associations)
et privés (habitants, propriétaires).
Acteurs rôles
Les décideurs - Leur rôle est de donner une orientation au projet, et de mettre à
disposition les ressources nécessaires. Il importe que tous les
décideurs concernés soient associés au pilotage du projet,
même symboliquement, de façon à éviter par la suite des
obstacles d’ordre politique.
Les opérationnels - Leur rôle est de mener à bien le projet, en réalisant les objectifs
fixés par les décideurs.
- Il s’agit ici aussi d’impliquer les différents services concernés
dans une vision transversale du projet, mais aussi d’identifier
les personnes véritablement motivées.
Les mandataires - ce sont des professionnels qui ont une mission sur un aspect ou
l’autre du projet : consultants stratégiques, architectes,
sociologues, animateurs des démarches participatives.
- Il importe d’évaluer dans quelle mesure il est bon que les
collaborateurs des administrations assument ces tâches, en
particulier s’il s’agit de transformer sur le long terme les
modalités de travail.
23
https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-de-projets-urbains/les-acteurs-du-
projet-urbain-et-leurs-roles/
17
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Les propriétaires - il peut s’agir de simples propriétaires privés souhaitant
valoriser leur parcelle, ou de propriétaires institutionnels
(caisses de pension, assurances).
- L’attitude peut être très variable par rapport aux démarches de
concertation : ouverture maximale à la collaboration, allant
jusqu’à d’éventuels partenariats public-privé, simple
attentisme vis -à- vis des demandes de l’administration, ou
attitude de défiance visant à faire arbitrer par la loi les conflits
entre intérêts publics et privés.
Les habitants - Le principal défi est la représentativité : comment s’assurer que
les prises de position des habitants impliqués dans le projet sont
le reflet des positions de tous les habitants ?, Une des pistes à
privilégier est d’identifier des « acteurs-clés », représentatifs
d’une diversité d’intérêts : représentants des jeunes, des
commerçants, des parents d’élèves, etc.
Tableau N° 3 : montrant les acteurs du projet urbain
3.2. Les échelles du projet urbain24
Toujours est-il l’approche des échelles du projet urbain reste imprécise dépendant
prioritairement des modes et des limites d’intervention spatiales et des enjeux visés. Quoique
souvent les limites territoriales engagent des processus sous-jacents naturels, anthropique
(administratifs, politiques) qui se trouve en dehors.
PIERRE MARLIN et FRANÇOISE CHOAY dans leur dictionnaire, définissent trois échelles :
3.2.1. Le projet urbain politique
Est compris comme une intention de ville résultant d’une réflexion stratégique,
indispensable pour promouvoir des solutions alternatives face aux mutations profondes des
villes, aux risques sociaux et environnementaux qu’elles semblent engendrer.
24
Pierre marlin et FRANÇOISE CHOAY ; Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement
18
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
3.2.2. Le projet urbain opérationnel
Résulte d’une tendance observée ces dernières années selon laquelle la politique urbaine
de certaines villes s’est construite à partir d’opérations appelées stratégique.
De plus en plus on observe que ce n’est pas le plan global qui définit les projets
particuliers mais ces dernies composent le plan global. Cette approche en matière de
planification urbaine est définie par certains spécialistes comme le passage du master plan au
master projet.
3.2.3. Le projet urbain architectural et urbanistique
Est ainsi réservé à l’approche du désigne urbain, en lien avec sa réhabilitation faite par
les architectes –urbanistes
PATRIZIA INGALLINA 2001, par rapport à la polysémie du concept, conclut a la
définition d’une échelle sans exclusivité .ni l’échelle de projet d’architecture ni de projet
d’urbanisme, le projet urbain s’élabore dans un cadre qui s’appuie dur les facteurs favorable à
sa réalisation ou dans le cadre des objectifs visée .l’échelle est donc considérée par rapport aux
situations conditions du projet et aux ambitions dessinées.
Nous abordons la question des échelles du projet urbain en s’appuyant sur les catégories
définies par PIERRE MARLIN et FRANÇOISE CHOAY, juste par souci méthodologique et
pédagogique, d’autant, du certaines zones floues doivent être abordées de front.
25
Auteur
Figure N° 2 : montrant les déférentes échelles du projet urbain25
POLITIQUE
VILLE
OPÉRATIONNEL
QUARTIER
ARCHITECTUR
AL
BÂTIMENT
19
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
3.3. Les modes d’intervention du projet urbain
Le projet urbain est donc considérer comme une des réponses pour améliorer les
interventions urbaines en milieu urbain, les kits (ensembles, séries) d’intervention urbaine sont
un ensemble d’outils pour les interventions des citadins dans l’espace urbain physique et
numérique, permettant de faire émerger des propositions diverses et originales pour Co-
construire une ville adaptée à tous.
En Algérie les opérations d’interventions sur le tissu urbain sont fixées par la
réglementation algérienne 26
à quatre actions : la rénovation, la restructuration, la restauration
et la réhabilitation auxquelles nous proposons les opérations suivantes.
Intervention Définition
les opérations d’interventions fixées par la réglementation algérienne
Rénovation
urbaine
- Opérations d’ensemble qui concerne la totalité ou l’essentiel du bâti d’un
secteur qui a pour objet d démolir-reconstruire, de restructurer, de reconvertir
ou de réhabiliter un périmètre de manière à y favoriser le maintien ou le
développement de la population et à promouvoir sa fonction sociale,
économique et culturelle dans le respect des caractéristiques culturelles et
architecturales propres.
- L’opération de rénovation vise à maintenir et à améliorer l’habitat,
notamment par les actions suivantes :
• La réhabilitation ou la construction de logements
• La création ou l’amélioration :
- d’équipements collectifs tels que prévus par le schéma directeur.
- d’espaces verts.
- de bâtiment destiné aux commerces ou à des activités de service.
• d’agglomération ou le plan d’aménagement.
Restructuration
urbaine
- Consiste à réaménager des zones occupées mais non loties en les dotant d’un
plan de restructuration, appliqué sur le terrain .Menée sur la base des études
foncières, socioéconomique, de recensement et de vérification des ayants droit
,la restructuration est accompagnée de la mise en place d’infrastructures de
base (voiries, eau, électricité et assainissement) de la reconstruction des
26
Le décret n°83-684 de 1983 fixant les conditions d’interventions sur le tissu urbain existant.
20
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
maisons à déplacer parce que comprises dans les servitudes des voiries à
dégager et des zones d’équipements collectifs ciblées.
Restauration
urbaine
- Action qui tend à agir sur un édifice ou un ensemble d’édifices dans le respect
des valeurs d’usages originelles, des caractéristiques architecturales initiales
et en utilisant les matériaux d’origine même pour les parties non apparentes.
Réhabilitation
urbaine
- Action visant à rendre à un édifice ou un ensemble d’édifices leurs valeurs
d’usages originelles, leurs caractéristiques architecturales initiales qu’ils ont
perdues soit par l’abandon ou par une réutilisation à d’autres fins non adaptée
à leur valeur patrimoniale.
Autre intervention
Réaménagement
urbain
- Une action qui consiste à redistribuer aussi bien les espaces intérieurs que
ceux extérieurs en gardant la fonction initiale.
Réorganisation
urbaine
- Elle vise l’amélioration de la réalité par des actions superficielles, non
rattachées, à court ou moyen termes .ce type d’intervention ne bouleverse donc
pas la situation préexistante, ne produit pas de rupture dans le cadre bâti et
conceptuel, par conséquent, aux situations urbains ou il est difficile ou non
nécessaire de mener des interventions radicales27
.
Exemple :
• Réorganisation de la circulation (création de secteur piétonnier,
réglementation du stationnement, réorganisation des flux,
réorganisation des lignes de transports en commun, etc.)
• Réorganisation des locaux abandonnés afin de les affecter à un usage
collectif.
Reconversion
urbain
Opération de transformation des activités d’un tissu, d’un immeuble ou d’un
ensemble d’immeubles en vue de l’adapter à l’évolution économique et social.
Remembrement
urbain
- Opération d’urbanisme qui consiste à regrouper des parcelles de terrain, les
aménager puis les redistribuer au prorata des propriétés initiales, en vue d’une
utilisation conforme aux dispositions des plans d’urbanisme.
Renouvellement
urbain
- Il s’agit d’un projet global de d’développement qui vise à changer la ville, à
la renouveler et à modifier fondamentalement et durablement la physionomie
27
SAIDOUNI, M, 200.128(Livre: Eléments d'introduction à l'urbanisme)
21
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
des quartiers en difficulté, en vue d’améliorer leur fonctionnement et de mieux
les intégrer dans la dynamique urbaine.
- Les opérations de renouvellement urbain doivent permettre la mise en œuvre
d’actions ambitieuses se traduisant par : les requalifications des quartiers
existants, la densification du tissu urbain, l’intervention sur le bâti (immeubles
de logements), l’amélioration de la desserte des transports, la création de
nouveaux services publics, l’encouragement de l’implantation des entreprises
et l’accompagnement social des habitants.
Revalorisation
urbaine
- Action consistant en l’introduction des éléments physiques ou naturels
pouvant mettre en valeur un édifice ou un quartier à travers les couleurs, les
formes ou les textures.
Extension urbaine
- Par manque de foncier et afin de répondre aux nouvelles exigences socio-
économiques et démographiques un agrandissement ou extension urbaine
s’impose pour répondre aux besoins de l’habitat aux équipements et aux
activités à court moyen et long terme.
Ainsi, l’extension s’applique aux entités non urbanisées dessinées par le plan
d’urbanisme a une urbanisation future .Aucune contrainte n’existe pour cette
opération a l’exception de la constructibilité des terrains et leurs prix, les
infrastructures ,et d’équipement et les contraintes du site (autrement dit le cout
de l’urbanisation).cette intervention doit été guidée par le souci d’intégration
fonctionnelle (programmation) et morphologique (articulation)au reste de la
ville28
.
Densification
urbaine
- La densification est une opération de toutes les poches non urbanisées et
micro-assiettes foncières pouvant servir à lancer des projets d’habitat ou
d’équipements publics ou privés.
Requalification
urbaine
- La requalification est définie comme (action de donner une nouvelle
qualification)29
.
- Requalification est l’attribution d’une qualité .ainsi la requalification
s’effectue dans une perspective d’amélioration ou d’ajustement en vue de
répondre à des critères attendus.
Tableau N° 4 : montrant Les modes d’intervention du projet urbain
28
SAIDOUNI, OP, CIT, P ,131(Cours 5 Types D'intervention Sur Le Tissu Urbain)
29
LE PETIT ROBERT 2003
22
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
3.4. Les étapes du projet urbain
Selon Le projet de ville D’INGALLINA PATRIZIA 30
en 2010. Plusieurs étapes
balisent le projet urbain. Les premières étapes (le diagnostic, la vision, l’identification des
besoins, les scénarios).
D’INGALLINA PATRIZIA mène à la création de plusieurs stratégies urbaines et donc
à la commande de plusieurs projets de quartier potentiels, chacun se concrétisant à travers les
étapes (de programmation, de conception, de réalisation et d’opération).
Etape Description
1 Recensement - Le premier niveau de connaissance d’un territoire ressort du
processus de recensement, c'est-à-dire la compilation de
données continues sur l’état d’un contexte spécifique.
- C’est un travail d’observation à l’échelle du territoire et des
villes, effectué par les gouvernements, les municipalités et les
chercheurs (scientifiques et experts).
2 Diagnostic - Le processus de diagnostic consiste à analyser puis à évaluer
l’état d’un contexte pour en faire ressortir ses problématiques.
3 Vision, scénario
et stratégie
- Le diagnostic chevauche l’étape de la définition d’une vision
d’avenir. Si le diagnostic parle du potentiel du contexte, la
vision concerne les volontés humaines. C’est une étape de
consultation publique, de débat entre les acteurs sur les
objectifs à atteindre pour le devenir d’un contexte : territoire,
ville, quartier, voir même bâtiments.
- Les stratégies élaborées définissent des dispositifs de mise en
œuvre des moyens à entreprendre sous forme de divers projets
de quartier.
4 Commandes et
programmation
- Chaque projet de quartier prend la forme d’une commande
passée par des maitres d’ouvrages publics (municipalité,
institutions publiques, etc.), privés (promoteur, entreprises
privées, etc.) à des équipes multidisciplinaires de
professionnels afin de construire pour des acteurs et des
usagers locaux.
30
Architecte, docteur en urbanisme EHESS, maitre de conférences à l’institut de l4urbanisme à paris
23
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
- En effet, dans une logique de complexité et de compréhension
éco systémique de la ville, chacun des éléments de la
commande doit être discuté et négocié entre les acteurs de
projet afin d’en faire ressortir les synergies potentielles.
5 Conception - L’étape de conception ne se résume pas à répondre aux
intérêts du maître d’ouvrage dans les limites de la commande,
mais bien de questionner ces limites dans une logique de bien
commun, d’optimisation du projet et d’établissement de
synergie entre le contexte physique, les acteurs et le projet à
bâtir .
6 Réalisation,
opération et
monitorage
- La construction du projet est peut-être l’étape la moins
flexible du projet de quartier, mais elle représente un potentiel
de nuisance non négligeable pour le contexte où il se situe.
- Il perturbe la circulation, produit du bruit et de la poussière,
génère des déchets et des polluants, limite l’accès à certains
espaces et services publics, etc.
- Une action coordonnée entre tous les acteurs permettra de
réduire les impacts de l’aménagement physique du projet.
7 Structure
itérative
- Découpés en grandes étapes, observation, projection,
construction et vérification, les différents types d’acteur et
mode de pensée et d’action présentent autant de blocage
potentiel à leur interaction.
- Ainsi, les échanges entre les deux étapes de projection ou
celles de construction présentent moins de difficultés
qu’entre, par exemple, une étape de vérification (opération) et
de projection (vision).
- Le rôle des acteurs étant plus généralement limité à une ou
deux étapes, les échanges et le transfert de savoir et de
connaissance, essentiels à la fin d’un cycle, mais aussi
pendant les étapes, sont livrés au hasard.
Tableau N° 5 : montrant les étapes du projet urbain selon le projet de ville
D’INGALLINA PATRIZIA en 2010
24
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Conclusion
Le projet urbain et le développement durable est une alternative inéluctable à notre
mode de développement actuel qui épuise les ressources naturelles, creuse les écarts de richesse
et ampute l'avenir des générations actuelles et futures.
C'est un projet sans précédent pour l’humanité, il s'agit d'assurer l'avenir de nos
civilisations sur une planète dont les ressources sont limitées.
Contrairement au développement durable, l'écologie est une science, elle analyse les
rapports entre les êtres vivants et le milieu physique dans lequel ils évoluent.
25
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique
Introduction
« Le climat influence la vie sur terre- celle de la faune et celle de la flore et, à plus long
terme, modèle les reliefs terrestres. Le froid, la chaleur, la pluie, la sécheresse, le vent
conditionnent les rythmes de vie des hommes, déterminant la nourriture, la façon de se vêtir,
l’habitat et les déplacements de chacun sur la planète »31
.
Le changement climatique, phénomène global, affecte sans doute les modes de vie des
sociétés à des niveaux et formes divers, d’un pays à un autre, d’une société à une autre, les
effets des changements climatiques sont variables car les vulnérabilités politiques, économiques
et sociales sont différentes.
Les réponses influencées par le capital technologique et social des communautés et la
force des institutions locales et politiques sont multiples. C’est pourquoi la prise en compte de
la spécificité territoriale reste déterminante dans le choix des stratégies d’adaptation et
d’atténuation face au changement climatique.
L’Afrique subsaharienne a besoin davantage de recherches sur l’adaptation au
changement climatique en raison notamment de la multiplicité des vulnérabilités, comme :(les
crises politiques, la dégradation des écosystèmes et des ressources naturelles, la prégnance de
risques sanitaires, les économies faibles, la marginalisation dans le commerce international et
l’absence de données actualisées sur le phénomène).Cet état de fait freine toute action menée
pour réduire les effets inéluctables du changement climatique sur des sociétés déjà précarisées.
Les variations climatiques risquent de remettre en cause les efforts fournis dans la lutte
pour le développement. Leur portée transversale et presque généralisée en fait une menace mais
aussi une opportunité d’inscrire l’action de développement dans une perspective plus globale
et plus durable.
31
Chémery Laure, Petit atlas des climats
26
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1. Approche Sur Le Climat
1.1. Définition
Il peut être défini comme :
Sens 1 32 : « Le mot climat vient du grec KLIMA, qui fait référence à l’inclinaison des rayons
solaires par rapport à la surface de la terre ».
Sens 2 33: Le climat peut être défini comme étant les conditions moyennes qu’il fait dans un
endroit donné (température, précipitations, …etc.), calculées d’après les observations d’au
moins 30 ans (défini par l’Organisation Météorologique Mondiale).Il est donc caractérisé par
des valeurs moyennes, mais également par des variations et des extrêmes.
Sens 3 34: « Le climat d’une région donnée est déterminé par des régimes de variations de
plusieurs éléments et par leurs combinaisons. Les principaux éléments climatiques à considérer,
lors de la conception des bâtiments, sont le rayonnement solaire, le rayonnement de grande
longueur d’onde du ciel, la température d’air, l’humidité, le vent et les précipitations ».
A l’échelle de la planète le climat représente une machinerie complexe qui est le produit
dans l’espace et dans le temps, toute une série d’interactions entre les éléments qui composent
les différents compartiments :
▪ L’atmosphère 35: (interactions entre les vents, la composition de l’atmosphère, etc.)
▪ La lithosphère 36: (position des continents, albédo37, etc.)
▪ L’hydrosphère 38: (courants océaniques, températures et composition des océans,
etc.)
▪ La Cryo-sphère 39: (création de courants océaniques froids profonds, albédo, etc.)
▪ La biosphère 40: (influence sur la composition de l’atmosphère et des océans).
32
Microsoft Encarta 2009
33
http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/climat.php4
34
GIVONI Baruch, Lhomme, l’architecture et le climat. Editions du Moniteur ; Paris, 1978, p : 21
35
L’atmosphère terrestre est l'enveloppe gazeuse entourant la Terre que l'on appelle air. L'air sec se compose de 78,087 % de diazote, 20,95
% de dioxygène, 0,93 % d'argon, 0,04 % de dioxyde de carbone et des traces d'autres gaz. L'atmosphère protège la vie sur Terre en absorbant
le rayonnement solaire ultraviolet, en réchauffant la surface par la rétention de chaleur (effet de serre) et en réduisant les écarts de
température entre le jour et la nuit
36
La lithosphère constitue la partie superficielle de la terre et forme les plaques rigides de la tectonique des plaques.
37
L'albédo un système Terre-atmosphère est la fraction de l'énergie solaire qui est réfléchie vers l'espace.
38
L'hydrosphère désigne les zones du globe terrestre occupées par de l'eau ou de la glace. Cette définition inclut donc : les océans, les mers,
les cours d'eau, les lacs, les glaciers, les calottes polaires et les eaux souterraines.
39
La Cryo-sphère Ensemble du compartiment glace de la Terre, qui comprend les grandes calottes glaciaires de l'Antarctique et du
Groenland, les glaciers de montagne et la banquise.
40
La biosphère Système planétaire incluant l'ensemble des organismes vivants (la végétation de la planète) et des milieux où ils vivent.
27
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1.2. Les facteurs climatiques
La combinaison de divers paramètres tels que : les radiations solaires, la température et
l’humidité de l’air, les vents, les précipitations constituent le climat d’un lieu. Ces éléments sont
mesurables à l’aide des instruments de mesure, et l’analyse de leurs valeurs permet d’évaluer
la nature et la qualité du climat.
L’importance de ces paramètres se révèle surtout dans la phase amont de conception et
même pour des projets de réhabilitations. L’ensemble de ces facteurs climatiques à considérer
peuvent être classés en trois différentes catégories 41:
▪ Facteurs énergétique : rayonnement, lumière et température.
▪ Facteurs hydrologique : précipitations et hygrométrie.
▪ Facteurs mécaniques : vents et enneigement.
« Le climat est une des principales données de la morphologie des systèmes
architecturaux et urbains »42
. Ces donnes devraient susciter une architecture et une urbatecture43
spécifique et adaptés.
1.3. Les échelles du climat
« Entre le climat à la surface d’une feuille d’arbre ou celui à l’échelle d’un pays ou d’un
continent les différences sont importantes »44
.
Selon Chémery Laure le climat est communément bordé de quatre échelles spatiales,
emboitées les uns dans les autres, les plus petites dépendent des plus grandes, qui sont :
1.3.1. Macroclimat : climat global
Correspondent à de vastes espaces géographiques de plusieurs millions à plusieurs
dizaines de million de kilomètres. Exemple : le climat tempéré
Les éléments qui influent sur le climat global :
- Les facteurs astronomiques.
- La circulation astronomique.
- Les facteurs géographiques (océan, chaine de montagne).
41
RAMADE, F., / Paris (France), 1993, 822 p. Dictionnaire encyclopédique de l'écologie et des sciences de l'environnement
42
DUPLAY, Claire et Michel, 1982 (Méthode illustrée de Création architecturale).
43
Une urbatecture est une discipline : urbaine dans son champ morphologique dans la méthode de DUPLAY 1982
44
Chémery Laure, Petit atlas des climats, 2006, p : 11
28
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
A ce propos, Vinet a dit : « Les caractéristiques astronomiques de la terre entrainent les
principales variations climatiques, selon la latitude, la saison et les pondérations liées à la
répartition des océans et des continents »45
.
1.3.2. Méso-climat : climat régional
Concerne un espace plus petit que le macroclimat, il s’agit de quelque milliers à
quelques dizaines de milliers de kilomètres, le climat régional dépend de :
- Caractéristiques géographiques (lac, mer, végétation)
- Mouvement de l’atmosphère
1.3.3. Topo-climat : climat local
S’applique à des espaces de l’ordre du kilomètre ou de dizaines de kilomètres.
A cette échelle, le type de climat régional, le relief, la nature du sol, les étendues aquatiques
(océan, lacs ...) jouent un rôle important et influent sur les phénomènes de vents, d'humidité et
d'écart de température. De ce fait, le climat dans une forêt est relativement différent par rapport
au bord d’une vallée située dans la même forêt.
1.3.4. Microclimat
Concerne des espaces de quelques centimètres à quelques dizaines de mètre.
La rugosité, les ombres portées, la végétation, les masques architecturaux influents sur
les caractéristiques générales de l’ensoleillement, de mouvement de l’air, de la température et
de l'humidité, elles agissent donc sur les bilans : radiatif et convectif.
1.4. La classification des climats
Il convient d’appréhender le climat dans sa dimension spatiale et d’examiner les
classifications proposées des grands types de climat rencontrés à la surface des continents.
Toutes les diversités dans les conditions atmosphériques observées sur le globe terrestre
peuvent être résumées en un nombre assez important de type.
45
Vinet Jérôme, Contribution à la modélisation thermo-aéraulique du microclimat urbain. Caractérisation de l’impact de l’eau et de la
végétation sur les conditions de confort en espaces extérieurs, thèse de doctorat, 2000, p.25
29
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
A. Classification en catégorie ou de KÖPPEN 46
Le but initial de la classification de KÖPPEN était de rendre compte des principes
groupes de végétation naturelle elle
comprend cinq groupes principaux
chacun étant lui-même subdivise en
sous classes (types climatique) :
1-Climat tropical humide.
2-Climat tempéré.
3-Climat subarctique.
4-Climat polaire.
5-Climat désertique ou aride.
B. Classification géo-climatique
Développées par GIVONI BROCHE47
en 1978 qui fait référence aux études effectuées
par MILLER, il arrive à la classification suivante :
Type classe
Climat chauds - Secs et chauds : désertique
- Chauds et humides : Equatorial maritime
- Secs et chauds et humides : tropical, continental et mousson48
Climat tempérés - Type moyen occidental
- Méditerranéen maritime
- Type moyen oriental
Climats
tempérés froids
Climat froids - Continental froid sibérien
- Froids maritime norvégien
- Froid désertique
- Arctique
Tableau N° 6 : montrant la classification géo-climatique selon GIVONI
BROCHE
46
La classification de KÖPPEN est une classification des climats fondée sur les précipitations et les températures.
47
L'homme, l'architecture et le climat ,1978
48
La mousson est un système de vents alternatifs affectant les régions tropicales, particulièrement le pourtour de l'océan Indien et l'Asie
du Sud.
Carte N° 1 : montrant la Classification climatique en
catégorie de KÖPPEN
30
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Il est à noter cependant, qu’il n’est pas facile de définir des limites nettes entre ces zones
géo-climatiques, ceci est dû notamment aux interpénétrations des influences climatique (reliefs,
altitudes …) donnant lieu des zones de transition49
.
1.5. Approche sur le climat de la région d’étude (Biskra)50
:
A partir de ces différentes classifications nous avons pu déterminer les climats qui
représente le plus la région d’étude qui appartient aux zones arides et semi-arides.
Le continent africain que l’on trouve la majeure partie des régions rattachées à ce climat :
de la Mauritanie à l’Egypte ce qui inclut donc l’ensemble de la zone saharienne ainsi que ses
bordures.
a. La notion d’aridité.
La notion d’aridité n’a pas pour limites les zones désertique classiques a climat chaud et
sec, mais elle intégré aussi des régions ayant des précipitations rares ou irrégulières51
.
Ainsi quatre types primaires de zones arides ont été définit par des scientifiques52
, et se
présenté comme suit :
• Désert chaud et classique.
• Désert côtier tropical et subtropical.
• Désert d’abri.
• Désert continental à hiver froid.
b. La notion de semi-aridité
Les précipitations sont un facteur déterminant dans la classification des climats, quand ces
derniers deviennent un peu plus réguliers, apparaissent les zones semi –arides.
Généralement, c’est en lisière de la zone de climat méditerranéen que la limite désertique
devient incertaine, ou l’on observe une transition aride qui progresse vers le sud, caractérisée
par l’appauvrissement des tranche annuelles de pluie, allongement des périodes des sécheresses
estivales et enfin l’aggravation de l’irrégularité annuelle53
.
49
P. Estienne et A. Godard, 1970 (Deux manuels de climatologie)
50
Phénomènes climatiques par la définition des éléments du climat (mémoire)
51
GOLANY, 1982
52
Godard et Estienne en 1970
53
Idem (même référence)
31
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Ceci engendre finalement l’apparition de certaines zones dites semi-arides, ayant pour
particularités celles des zones arides, avec des étés chauds et secs, accompagné saisons de pluies
variables (saison hivernale) plus important et fait qu’en zones arides, favorisant ainsi
l’apparition de couvert végétal54
.
c. Les caractéristiques des milieux arides et semi-arides
La température maximum dans ces régions atteint jusqu’à 43°C A l’ombre et la
moyenne de la température journalière atteint 22° c. Selon des scientifiques55
les principales
caractéristiques de ces zones sont les suivant :
1. Les hautes intensités des radiations solaires :
- Les milieux arides et semi- arides le rayonnement solaire représente la plus importante
caractéristique ayant une grande influence sur la conception architecturale et urbaine et par la
suite sur le confort humain.
- Le rayonnement solaire direct dans ces milieux est intense, il est supérieur à 800 ou 900 w/km2
sur une surface horizontale.
- L’influence du rayonnement solaire sur les zones arides et semi-arides et due aux éléments
suivants :
✓ La longue durée du rayonnement solaire surtout en été entre 09 et 16 heures.
✓ L’intensité très forte du rayonnement solaire.
✓ L’importance des angles d’incidence (angle solaire et Azimut56
).
2. La température sol-air diurne (jour) très élevé :
- Les faibles précipitations, l’absence des nuages et la faible humidité des milieux arides et
semi-arides provoquent une large amplitude de températures, dans ces milieux la température
est caractérisée par :
✓ Les températures diurnes en été sont aux alentours de 40°c a50°c et les températures
nocturnes sont comprises entre 15° c à 25° c.
54
Konya, 1984
55
PEGURY 1970.GIVONI 1978, EVANT 1980
56
Angle formé par le plan vertical d'un astre et le plan méridien du lieu.
32
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
3. L’humidité relative :
- Evolue avec la température d’air et peut varier de moins de 20 % dans l’après-midi jusqu’à
plus de 40 % dans la nuit, est caractérisée par :
✓ Un changement dans la direction du vent peut apporter de l’air en provenance de la mer
et donc provoquer une augmentation d’humidité.
4. Les vents chaud et sec (simoun57 ) :
- Sont provoquée par une température élevée et une sécheresse, sa grande température ne
dépend pas seulement de sa provenance de zones chaudes mais dépend aussi de degrés de
poussière qu’elles emportent. Ces caractéristiques :
✓ Le réchauffement des grains de poussières ou de sable par les rayons solaires direct dans
l’air augment la température de simoun qui peuvent atteindre jusqu’à 40 c et plus.
✓ Les vents chauds accompagnés d’un brouillard poussiéreux .secs et très denses tel
degrés que le ciel deviennent rouge.
✓ Le simoun prend plusieurs noms régionaux : en Algérie (le siroco58
), en Egypte (el
khamsin59
).
Carte N° 2 : situation des milieux arides et semi-arides dans le monde60
57
Le simoun est un vent chaud, sec et violent qui souffle sur les côtes orientales de la mer Méditerranée : au Sahara, en Palestine, en Syrie
et dans le désert d'Arabie.
58
Le sirocco est un vent saharien violent, très sec et très chaud qui souffle sur l'Afrique du Nord et le sud de la mer Méditerranée.
59
C'est un vent sec, chaud et très poussiéreux, au souffle brûlant des déserts du sud-est de l'Égypte au sud de Palestine
60
http://www.suds-en-ligne.ird.fr/desertif/carte.html
33
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
1.6. Historique des changements climatiques 61
1.6.1. Les changements climatiques passés
L’histoire de la Terre est une succession de changements climatiques. En effet, le climat
varie en général peu dans une région donnée sur 100 ans, mais il peut varier considérablement
à une échelle de temps géologique centaines de milliers ou millions d’années.
« La paléoclimatologie » est la science qui reconstitue le climat des époques passées, grâce
à des indices trouvés dans des sédiments ou dans les glaces. On sait aujourd’hui que les
températures moyennes sur Terre ont déjà été beaucoup plus froides ou beaucoup plus chaudes
qu’aujourd’hui.
❖ Les facteurs principaux qui influencent le climat passé
Grâce à ces études, les scientifiques ont pu déterminer les facteurs principaux qui
influencent le climat de la Terre à l’échelle des temps géologiques :
➢ Le mouvement de la Terre par rapport au soleil (cycles de MYLANKOVITCH62)
Ce mouvement varie très lentement sur des centaines de milliers d’années et influence
la quantité d’énergie que la Terre reçoit du soleil par exemple : le parcours effectué par la Terre
autour du soleil peut former une ellipse plus ou moins allongée.
➢ La composition de l’atmosphère.
Certains composants de l’atmosphère, appelés « gaz à effet de serre » ont une influence
directe sur le climat de la Terre, car ils influencent la quantité d’énergie solaire piégée par
l’atmosphère La composition de l’atmosphère varie en fonction de nombreux paramètres (par
ex : émissions de gaz par des éruptions volcaniques, captures ou émissions de gaz par les plantes
ou les océans, etc.).
61
Dossier pédagogique n°3 : Changement Climatique (1/2) : qu’est-Ce que C’est ?
62
La théorie de MILUTIN MILANKOVITCH, élaborée en 1941, rend compte de l'alternance des cycles glaciaires et interglaciaires durant
le Quaternaire. Une glaciation se produit lorsque les hautes latitudes de l'hémisphère nord reçoivent un minimum de rayonnement solaire
durant l’été (Trois paramètres astronomiques jouent un rôle important dans la distribution de l'insolation sous les hautes latitudes :
l'excentricité de l'orbite terrestre, l'obliquité de l'axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l'écliptique et la précession des
équinoxes).
34
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
➢ L’intensité de l’activité solaire.
Lors de périodes de forte intensité, la Terre reçoit plus d’énergie, ce qui influence les
températures sur Terre.
➢ La position des continents.
Les continents se déplacent lentement « mouvement des plaques tectoniques ». Suivant
leur position sur le globe, ils vont modifier les grands courants océaniques et influencer les
courants atmosphériques, altérant ainsi le climat global de la Terre.
1.6.2. Les changements climatiques actuels (réchauffement climatique)63
Si la terre subit des changements climatiques depuis la nuit des temps, on peut se demander
avec raison pourquoi l’on fait autant de bruit autour du changement climatique actuel, aussi
appelé « réchauffement climatique ».
En réalité, le changement climatique actuel est inquiétant, car il est très rapide, ce qui
diminue la possibilité d’adaptation pour de nombreuses espèces animales et végétales qui
risquent de disparaître. Aussi le changement climatique actuel est surtout unique, car c’est la
première fois que l’homme y joue un rôle important.
❖ Le facteur prépondérant du changement climatique actuel
Le facteur prépondérant du changement climatique actuel est la modification de la
composition de l’atmosphère. Pour mieux comprendre ce mécanisme, il faut distinguer l’effet
de serre naturel de l’effet de serre additionnel.
➢ L’effet de serre naturel ?
L’atmosphère est une fine enveloppe de gaz qui englobe la terre et protège les êtres
vivant sur terre. En effet, non seulement elle les protège des chutes de météorites et des
excédents des rayons ultraviolets « la couche d’ozone », mais elle procure également une
température moyenne agréable de 15°C à la surface de la planète grâce aux gaz à effet de serre
qu’elle contient. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre naturel.
La terre reçoit beaucoup d’énergie du soleil, sous forme de rayonnement
(principalement sous forme de lumière). Une partie de cette énergie va être réfléchie
63
Dossier pédagogique n°3 : Changement Climatique (1/2) : qu’est-Ce que C’est ?
35
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
directement dans l’espace par l’atmosphère, les nuages ou encore la surface de la terre. Le reste
est absorbé momentanément, avant d’être rejeté sous forme de chaleur « rayons infrarouges ».
C’est là qu’entrent en action les gaz à effet de serre qui bloquent partiellement les rayons
infrarouges et les empêchent de s’échapper immédiatement vers l’espace.
En retenant ainsi un peu plus longtemps cette énergie, ils contribuent à augmenter la
chaleur moyenne à la surface de la terre. Au final, la terre renvoie dans l’espace la même
quantité d’énergie qu’elle reçoit du soleil, cependant, pas forcément immédiatement. Le
mécanisme d’effet de serre naturel est vital : sans lui la température moyenne sur terre serait
similaire à celle de la lune : -18°c.
➢ L’effet de serre additionnel ?
Depuis le début de la révolution industrielle, l’homme a émis une grande quantité de
différents gaz dans l’atmosphère, principalement en brûlant du charbon, du gaz et du pétrole.
Une partie de ces gaz sont des gaz à effet de serre additionnel.
Leur accumulation dans l’atmosphère produit un effet de serre « additionnel »,
entraînant une modification du système climatique et une augmentation de la température
moyenne sur terre.
D'où viennent les gaz à effet de serre ? 64
Gaz à effet de serre Source naturelle Source humaine
La vapeur d’eau
(H2O)
-Evaporation de l’eau surtout
au-dessus des océans
-Centrales électriques
-Irrigation
Le dioxyde de
carbone (CO2)
-Respiration des êtres vivants
-Feux de forêt, Volcans…
-Utilisation massive d’énergies
fossiles pour les transports, les
bâtiments
-Déforestation pour l’agriculture
Le méthane (CH4) -Digestion des herbivores
-Décomposition des végétaux-
Volcans
- Intensification des élevages
(bovin) et des cultures (riz)
- Décharge d’ordures
Le protoxyde
d’azote (N2O)
-Marécages -Utilisation d’engrais azotés
64
http://www.mtaterre.fr/dossiers/le-changement-climatique/dou-viennent-les-gaz-effet-de-serre
36
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
Ozone de basse
atmosphère (O3)
- Foudre - Industrie
- Circulation automobile
Les gaz fluorés
(CFC, HFC, PFC)
- N’existent pas dans la nature - Gaz des bombes aérosols et des
climatiseurs
Tableau N° 7 : montrant les déférentes sources des gaz à effet de serre65
1.7. Les facteurs de l’évolution climatique (les causes)66
On observe l’évolution de certains des facteurs susceptibles d’avoir un effet plus ou moins
important sur l’équilibre du climat.
1. L’augmentation des concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre
✓ La vapeur d’eau (H2O)
Un élément très important qui se recycle rapidement et en permanence, est, qui doit être
observé avec précision sur plusieurs décennies pour donner lieu à une interprétation fiable.
✓ Le dioxyde de carbone (CO2)
La concentration augmente continûment depuis le milieu du 19e siècle, en raison
principalement des activités industrielles, passant de 280 (ppm67) vers 1870 à 388(ppm) en
2009. Le taux de croissance mesuré depuis 1970 est environ 500 fois plus élevé que celui
observé en moyenne sur les 5 000 dernières années.
Les études isotopiques montrent que l’origine de cette augmentation de CO2 est due
pour plus de la moitié à la combustion « des combustibles fossiles », le reste aux
« déboisements massifs » et pour une faible part à « la production de ciment ».
✓ Le méthane (CH4)
Causé notamment aux fermentations diverses (zones humides, ruminants, déchets
domestiques, biomasse, …), aux fuites de gaz naturels et à la fonte du pergélisol, sa
concentration s’est accrue de 140 % sur la même période. Elle semble cependant stabilisée
depuis 2000.
65
http://www.mtaterre.fr/dossiers/le-changement-climatique/dou-viennent-les-gaz-effet-de-serre
66
Réchauffement climatique : l'Académie des Sciences confirme l'origine humaine
67
Nombre de molécules du gaz à effet de serre considéré par million de molécules d’air (1 partie pour million (10
-6
). Par exemple, 1 ppm =
1 mg par kg ou 1 gramme par tonne ou 1 ml par m
3
).
37
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
✓ Le protoxyde d’azote (N2O)
Causé en grande partie aux activités agricoles « la biodégradation des nitrates agricoles
dans les milieux souterrains anoxiques », sa concentration a augmenté de 20 % sur la même
période.
L’augmentation de l’effet de serre induit pour l’ensemble de ces cartes composantes est
de 2,3 W/m2.
2. La radiation du Soleil
Reçue par la Terre hors de l’atmosphère à une latitude donnée en été ou en hiver
dépend de la luminosité du soleil et de la distance de la Terre au Soleil, et de l’orientation de
l’axe de rotation de la Terre. Ces derniers paramètres varient à l’échelle de dizaines de milliers
d’années en raison de perturbations gravitationnelles exercées par la Lune et les autres planètes.
Les périodes associées (20 000 ans, 40 000 ans, 100 000 ans) se retrouvent dans les
cycles glaciaires‐interglaciaires du Quaternaire et dans les données sédimentaires plus
anciennes.
Les variations de radiation saisonnières ou en latitude qu’elles induisent sont
importantes, alors que les variations moyennes annuelles calculées sur la surface totale de la
Terre sont faibles.
L’énergie totale rayonnée par le Soleil est dominée par la partie visible du spectre et a
très peu varié au 20e siècle si on fait la moyenne sur les cycles d’activité de 11 ans. La variation
relative de cette énergie durant ces cycles est de l’ordre du millième. Le forçage68
correspondant, de l’ordre de 0,2 W/m2
, est 10 fois plus faible que celui dû à l’augmentation de
l’effet de serre lié aux activités humaines.
1.8. Les indicateurs de l’évolution climatique (les conséquences) 69
Depuis la seconde moitié du 19e
siècle, plusieurs indicateurs (Indicateurs de
concentrations, climatiques, biologiques et physiques, économiques), indépendants montrent
68
Le Forçage :déséquilibre dans le bilan énergétique de la Terre, résultant, par exemple, de modifications de la quantité d’énergie reçue
du Soleil, des changements dans la quantité ou dans la nature des gaz ou des particules à effet de serre, ou de changement dans la nature
de la surface terrestre. Le forçage, exprimé en watts par mètre carré (W/m2
), peut être d’origine naturelle ou anthropique. Le forçage
radiatif varie au gré de la vie du couple Soleil-Terre de façon quasi périodique. Au contraire, le forçage anthropique a augmenté avec la
population de la Terre.
69
Réchauffement climatique : l'Académie des Sciences confirme l'origine humaine
38
Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique
sans ambiguïté un réchauffement climatique « post-petit âge glaciaire » 70
, modulé dans le
temps avec une augmentation de 1975 à 2003.
1.8.1. L’augmentation de la température de la terre de 0.8 ± 0.2 °C depuis 1870 71
• Elle reste notablement différente pour les deux hémisphères72
: plus forte au
Nord et plus forte aux hautes latitudes.
• Une variabilité entre continents est également observée.
• Une forte modulation sur des périodes annuelles et multi décennales est également
constatée, avec deux périodes de plus forte augmentation approximativement de 1910 à
1940 et de 1975 à 2000 encadrées par des périodes de stagnation ou de décroissance.
• Les variations climatiques naturelles (El Niño73
, éruptions volcaniques, oscillation nord-
atlantique)74
.
1.8.2. La température des océans
▪ Mesurée depuis les années 1950 par les bateaux de commerce ou les navires
océanographiques (jusque vers 700 m de profondeur).
▪ Mesurée par Les système de bouées PROFIL ANTES ARGO75
, montre une
augmentation moyenne globale depuis quelques décennies.
▪ Le contenu d’énergie thermique de l’océan a donc aussi augmenté, surtout depuis le
début des années 1980.
▪ Ce réchauffement n’est pas uniforme (irrégulier), il présente une importante variabilité
régionale avec d’importantes oscillations pluriannuelles, voire décennales.
1.8.3. La réduction de la surface des glaces océanique arctique
• La banquise, dont la fonte ne contribue pas à l’élévation du niveau des océans, est un
autre indicateur fort de l’accélération de l’évolution du climat : de 8.5 millions de km2
stable dans la période 1950-1975.
• La surface des glaces de mer a connu une décroissance très rapide jusqu'à 5,5 millions
de km2
en 2010.
70
Petit âge glaciaire : période de refroidissement s’étendant entre 1300 et 1870.
71
1 Augmentation, lissée dans le temps, de la température moyenne sur la surface de la Terre.
72
En géographie, un hémisphère est une moitié de la Terre. Le globe peut être divisé en deux hémisphères, chacun centré sur un point
nommé pôle et séparé de l'autre par un grand cercle.
73
El Niño est un phénomène climatique dont l'origine est assez mal connue. Contrairement à La NIÑA, il ne se traduit pas une hausse de
la température à la surface de l'eau (10 mètres environ) de l'est de l'océan Pacifique, autour de l'équateur.
74
Phénomène touchant le système climatique.
75
Un système mondial de localisation et de collecte de données géo-positionnées par satellite. Le système Argos permet de localiser les
balises n'importe où à la surface de la Terre avec une précision d'environ 150 mètres.
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Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de réchauffement climatique.

  • 1. République algérienne démocratique et populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université hadj Lakhdar Batna 1 Institut d’architecture et d’urbanisme Mémoire : pour l’obtention d’un master 2 en architecture Option : projet urbain Présenté par : DJEHICHE SIFEDDINE Thème Le projet urbain en tant que moyen De lutte contre Le phénomène de changement climatique (Cas de tissu traditionnel dans les zones arides) Commune de Biskra quartiers FARHAT et EL IZDIHAR Encadré par : Mme ------------------------ Maitre assistante A département d’architecture Institut d’architecture et d’urbanisme Mémoire soutenu le : 30/10/2017 Jury d’examen: Mr : SAIDI TAHAR Université de Batna Mme : NEDJAI FATIHA Université de Batna Mme : DAAS NAWEL Université de Batna Année universitaire : 2016/2017
  • 2. Remerciement Avant de présenter les résultats de ce modeste travail, je remercie mon Dieu le puissant qui m’a donné la volonté et la patience, pour terminer ce travail.
  • 3. Dédicace Avant tout, je remercie le bon Dieu de m’avoir donné le courage et la force pour accomplir ce modeste travail que je dédie aux êtres les plus chers au monde et qui occupent la meilleure place dans mon cœur : A mes parents, qui occupent la plus grande et la meilleure place dans mon cœur. A mes chères sœurs AYA YASMINE et AMIRA & mon frère FEHD Un merci spécial : A Ma fiancée qui n'a pas arrêté de me soutenir KHADIDJA A mon beau-frère ADEL DHIFALLAH
  • 4. I Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Table des matières INTRODUCTION GENERALE 1. INTRODUCTION 1 2. PROBLEMATIQUE 2 3. HYPOTHESES 3 4. OBJECTIFS 3 5. CORPUS 4 6. CONTEXTE 5 7. METHODOLOGIE 5 8. STRUCTURE DU MEMOIRE 6 PARTIE 1 : Approche Théorique Chapitre 1 : le concept du projet urbain Introduction............................................................................................................................... 7 1. Apparition du projet urbain ................................................................................................. 8 2. Le projet urbain ?.................................................................................................................. 9 2.1. LES DEFERENTES DEFINITIONS DU CONCEPT 9 2.2. LES DIMENSIONS DU PROJET URBAIN 10 2.3. L’ENJEU PRINCIPAL DU PROJET URBAIN 12 2.4. LES PRINCIPES STRATEGIQUES DU PROJET URBAIN 15 3. Les caractéristiques du projet urbain ................................................................................. 16 3.1. LES ACTEURS DU PROJET URBAIN 16 3.2. LES ECHELLES DU PROJET URBAIN 17 3.3. LES MODES D’INTERVENTION DU PROJET URBAIN 19 3.4. LES ETAPES DU PROJET URBAIN 22 Conclusion............................................................................................................................... 24 Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique Introduction............................................................................................................................. 25 1. Approche Sur Le Climat ..................................................................................................... 26 1.1. DEFINITION 26 1.2. LES FACTEURS CLIMATIQUES 27 1.3. LES ECHELLES DU CLIMAT 27 1.4. LA CLASSIFICATION DES CLIMATS 28 1.5. APPROCHE SUR LE CLIMAT DE LA REGION D’ETUDE (BISKRA) : 30 1.6. HISTORIQUE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES 33 1.6.1. Les changements climatiques passés 33 1.6.2. Les changements climatiques actuels (réchauffement climatique) 34 1.7. LES FACTEURS DE L’EVOLUTION CLIMATIQUE (LES CAUSES) 36 1.8. LES INDICATEURS DE L’EVOLUTION CLIMATIQUE (LES CONSEQUENCES) 37 2. Approche Sur le Réchauffement climatique ...................................................................... 40
  • 5. II Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2.1. QU’EST-CE QU’UN CHANGEMENT CLIMATIQUE ? 40 2.2. COMMENT A-T-ON DECOUVERT LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ACTUEL ? 41 3. La ville exposée aux aléas du réchauffement climatique .................................................. 42 3.1. LES IMPACTS DE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES VILLES 42 3.2. LES ECHELLES DE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE 43 A- l’échelle globale (Le réchauffement climatique planétaire) 43 B- l’échelle locale (Les îlots de chaleur urbains) 43 B.1. comment découverte l’îlot de chaleur urbain 44 B.2. Qu’est-ce qu’un îlot de chaleur urbain ? 44 B.3. Les facteurs des îlots de chaleur urbains (les causes) 45 B.4. Les impacts des îlots de chaleur urbains (les conséquences) 47 B.5. Les mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains 49 Conclusion............................................................................................................................... 51 PARTIE 2 : Approche Analytique CHAPITRE 3 : ANALYSE DE PROJET URBAIN CLICHY-BATIGNOLLES (paris 17ème) Introduction............................................................................................................................. 52 1. Les sites et ses contextes...................................................................................................... 52 1.1. PRESENTATION DE FRANCE 52 1.2. PRESENTATIONS GENERALE DU PROJET CLICHY BATIGNOLLES (PARIS 17EME ) 53 1.2.1. Situation de territoire 53 1.2.2. Les limites du projet Clichy Batignolles (paris 17ème) 54 2. L’histoirique du site ........................................................................................................... 56 3. Les données du territoire d’aménagement ......................................................................... 57 3.1. L’ENJEU PRINCIPAL DE PROJET 57 3.2. ANALYSE PAR LA METHODE D’AFOM 58 3.3. LES CONDITIONS DE REALISATION DU PROJET 59 3.4. LES OBJECTIFS DU PROJET 59 4. L’intervention du projet ...................................................................................................... 60 4.1. LES MODES D’INTERVENTIONS REEXAMINEES DANS LE PROJET 60 4.3. PROGRAMMATION DE L’OPERATION 62 4.4. DEROULEMENT ET PHASAGE DE L’OPERATION DU PROJET CLICHY-BATIGNOLLES 63 Conclusion............................................................................................................................... 64 CHAPITRE 4 : A. ANALYSE DE LA VILLE DE BISKRA 1. Présentation Générale......................................................................................................... 66 1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 66 1.2. SITUATION ADMINISTRATIF 67 1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE 67
  • 6. III Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1.3.1. La population 67 1.3.1.1. Evolution de la population de wilaya de 1966 à 2008 67 2. Milieu physique ................................................................................................................... 68 2.1. LES DONNEES EDAPHIQUES 68 2.1.1. Géologie (Les Reliefs) 68 2.1.2. Le Sol 69 2.2. LES DONNEES CLIMATIQUES 69 2-2-1- Température de l’aire 70 2.2.2. Précipitation 71 2.2.3. Insolation 71 2.2.4. Vents dominants 72 2.2.5. Humidité relative 73 2.2.6. Végétation 73 3. Milieu Urbain ...................................................................................................................... 74 3.1. NATURE JURIDIQUE 74 3.2. CROISSANCE URBAINE 74 Introduction 74 3.2.1. Création De La Ville 75 3.2.2. L’époque Arabo-Musulmane (7ème -14ème siècle av J.-C) 75 3.2.3. L’époque Turque (1541-1844) 75 3.2.3.1. Epoque Turque 1 (1541-1680) 75 3.2.3.2. Epoque Turque 2 (1680-1844) 75 3.2.4. L’époque Coloniale (1844-1962) 76 3.2.4.1. Époque Coloniale 1 (1844-1865) 76 3.2.4.2. Époque Coloniale 2 (1865-1932) 77 3.2.4.3. Époque Coloniale 3 (1932-1962) 78 3.2.5. L’époque Indépendance (1962- à nos jours) 78 3.2.5.1. Époque Indépendance 1 (1962- 1977) 78 3.2.5.2. Époque Indépendance 2 (1977-1986) 80 3.2.5.3. Époque Indépendance 2 (1986-à nos jours) 80 3.3. TYPOLOGIE DE L’HABITAT 81 3.4. ÉQUIPEMENTS 81 4. Infrastructure De Base ....................................................................................................... 81 4.1. RESEAUX VIAIRES 81 4.2. RESEAU FERROVIAIRE 81 4.3. RESEAUX AEROPORTUAIRE 82 4.4. RESEAUX ENERGETIQUE 82 4.5. AEP ET ASSAINISSEMENT 82 4.6. ENVIRONNEMENT 82 4.7. TOURISME 82 CHAPITRE 4 : B. ANALYSE DE CAS D'ETUDE (QUARTIERS FARHAT ET EL IZDIHAR) 1. Présentation générale de périmètre d’étude et son contexte.............................................. 83 1.1. SITUATION DE LA ZONE D’ETUDE PAR RAPPORT AU CONTEXTE GLOBALE 83 1.2. SITUATION DE LA ZONE D’ETUDE PAR RAPPORT AU CENTRE-VILLE 83 1.3. LES DONNEES CLIMATIQUES 83 1.3.1. Climat 83
  • 7. IV Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1.3.2. Végétation 84 1.3.3. Vent dominant 84 1.3.4. Topographie 85 1.4. ENVIRONNEMENT IMMEDIAT 85 1.4.1. Les quartiers limitent 85 1.4.2. Les secteurs de la zone d’intervention 86 1.4.3. La typologie de cadre bâtie 86 1.4.4. Les équipements 87 1.4.5. Les axes et son contexte intégré de la zone d’intervention 87 2. Analyse urbaine du cas objet d’étude................................................................................. 88 2.1. CROISSANCE URBAINE 88 3. Analyse de la zone d’étude par la méthode D’AFOM ....................................................... 89 Conclusion............................................................................................................................... 90 PARTIE 3 : PROJET URBAIN PROPOSE Introduction............................................................................................................................. 91 1. Délimitation de la zone d’intervention ............................................................................... 92 2. état de fait de la zone d’intervention................................................................................... 92 2.1. LES CONTRAINTES DE LA ZONE D’INTERVENTION 92 4. les orientations du PDAU de Biskra (concernant cas d’études) ....................................... 93 5. La Genèse de l’idée du projet urbain proposé.................................................................... 93 5.1. LE ZONING D’INTERVENTION DE CAS D’ETUDE 93 5.2. LES MODES D’INTERVENTION DU PROJET URBAIN PROPOSE 93 5.2.1. Restructuration Urbaine 93 5.2.2. Réhabilitation Urbaine 94 5.2.3. Réaménagement Urbain 94 5.3. LES OBJECTIFS DU PROJET URBAIN PROPOSE 94 5.4. LES SOLUTIONS 95 6. La programmation............................................................................................................... 96 6.1. LE PROGRAMME DU PROJET URBAIN PROPOSE (APPROCHE ECOLOGIQUE) 96 6.2. LE PROGRAMME D’UN PROJET ARCHITECTURAL (PISCINE SEMI OLYMPIQUE) 96 Conclusion générale................................................................................................................ 98 Bibliographie ......................................................................................................................... 100
  • 8. V Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Liste des figures et graphes Figure N° 1 : Montrant La Notion De Durabilite Du Modele De Developpement Americain .................................................................................................................................................. 12 Figure N° 2 : Montrant Les Deferentes Echelles Du Projet Urbain .................................... 19 Figure N°3 : Phenomene D’amplification De L’ilot De Chaleur Urbain Et Systeme De Climatisation. .......................................................................................................................... 52 Graphe N° 1: Presentation Des Reliefs Dans La Wilaya De Biskra ................................... 69 Graphe N° 2: Temperatures Mensuelles De La Region De Biskra Durant La Periode 2000- 2010.......................................................................................................................................... 70 Liste des photos Photo N°1 : Montrant Le Boulvard Des Batigolles (La Place Clichy ) ................................ 60 Photo N °2: Montrant L’ancienne Gare Des Batignolles ..................................................... 61 Photo N °3: Montrant Le Territoire D’amenagement De Projet Urbain (Clichy Batigolles) .................................................................................................................................................. 61 Photo N°4.5: Montrant Les Deferents Zones Et Escteurs D’amenagement De Projet Urbain (Clichy Batigolles)................................................................................................................... 65 Photo N°6 : Montrant La Mixite De Programmation Dans Le Projet Clichy Batigolles A Paris ......................................................................................................................................... 66 Liste des tableaux Tableau N ° 1 : Montrant Les Deferentes Dimensions Du Projet Urbain............................ 10 Tableau N° 2 : Montrant Les Enjeux Urbains Lies A L’eco-Urbanisme Selon Catherine Charlot-Valdieu Et Philippe Outrequin. ................................................................................ 13 Tableau N° 3 : Montrant Les Acteurs Du Projet Urbain ...................................................... 16 Tableau N° 4 : Montrant Les Modes D’intervention Du Projet Urbain.............................. 19 Tableau N° 5 : Montrant Les Etapes Du Projet Urbain Selon Le Projet De Ville D’ingallina Patrizia En 2010...................................................................................................................... 22 Tableau N° 6 : Montrant La Classification Geo-Climatique Selon Givoni Broche............. 31 Tableau N° 7 : Montrant Les Deferentes Sources Des Gaz A Effet De Serre...................... 37 Tableau N°8 : Les Mesures De Lutte Aux Ilots De Chaleur Urbains................................... 53 Tableau N°9 : Les Conditions De Realisation Du Projet Clichy Batignolles A Paris.......... 63 Tableau N°10 : Les Objectifs De Realisations Du Projet Clichy Batignolles A Paris ......... 64 Tableau N° 12 : Insolation Moyenne Mensuelle Du Vent De La Region De Biskra Durant La Periode 200-2010 ............................................................................................................... 81
  • 9. VI Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Tableau N° 13 : Vitesse Moyenne Mensuelle Du Vent De La Region De Biskra Durant La Periode 200-2010..................................................................................................................... 82 Tableau N° 14 : Humidite Moyenne Mensuelle Du Vent De La Region De Biskra Durant La Periode 2000-2010 ............................................................................................................. 84 Liste des cartes Carte N° 1 : montrant la Classification climatique en catégorie de KÖPPEN..................... 31 Carte N° 2 : situation des milieux arides et semi-arides dans le monde ............................... 34 Carte N° 3 : montrant la Situation géographique de la ville Franc………………………36 Carte N°4 : montrant la situation du projet par rapport à Paris........................................... 57 Carte N° 5 : situation de projet par rapport à paris et le 17ème arrondissement ................. 57 Carte N° 6 : montrant les quartiers limités le projet Clichy Batignolles .............................. 58 Carte N° 7 : l’accessibilité au projet ..................................................................................... 58 Carte N° 8 : Le patrimoine existe dans le périmètre de projet .............................................. 59 Carte N° 9 : situation de la wilaya par rapport au nord-africain.......................................... 71 Carte N° 10: situation de la wilaya par rapport aux grandes villes au nord-algérien ........ 71 Carte N° 11: montrant les communes de la wilaya de Biskra .............................................. 72 Carte N° 12 : densité de la population par commune .......................................................... 75 Carte N° 13: Carte du milieu physique de la wilaya de Biskra ............................................ 76 Carte N°14: montrant la topographique de la ville de Biskra et la région environnante .... 79 Carte N° 15: les vents froids et humides (nord-ouest) et les vents froids et secs (sud)......... 82 Carte N° 16 : localisation des palmiers dans le territoire de la willaya de Biskra .............. 83 Carte n° 17 : montrant la situation de la zone d’étude par rapport à la commune de Biskra .................................................................................................................................................. 98 Carte n° 18 : montrant la localisation de la zone d’étude par rapport au centre-ville......... 98 Carte n° 19 : montrant les vents prédominants pour le cas d’étude .................................... 99 Carte n° 20: montrant la coupe nord –sud........................................................................... 100 Carte n° 21 : montrant la coupe est-ouest............................................................................ 100 Carte n° 22 : montrant la zone d’étude par rapport aux quartiers .................................... 100 Carte n° 23 : montrant les déférents secteurs de la zone d’intervention............................. 101 Carte n° 24 : montrant les déférents types de cadre bâti de la zone d’intervention........... 101 Carte n° 25 : montrant les déférents équipements de la zone d’intervention ..................... 101 Carte n° 26 : montrant l’accessibilité à la zone d’intervention.......................................... 102
  • 10. VII Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Carte n° 27: 1957 la création lycée LARBI BEN MHIDI (première extension vers la zone d’étude) .................................................................................................................................. 102 Carte n° 28: 1963 évolution urbain vers le sud et création de quartier traditionnel Hai FERHAT................................................................................................................................ 102 Carte n° 29: 1972 la construction traditionnel illicite ......................................................... 103 Carte n° 30: 1981 le programme de logements .................................................................... 103 Carte N° 31 : montrant état de fait de la zone d’intervention ............................................. 107 Carte N° 32: montrant les orientations du PDAU de Biskra (concernant cas d’études)... 108 Carte N° 33: montrant le zoning d’intervention de cas d’étude.......................................... 109
  • 11. Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Chapitre Introductif
  • 12. 1 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique INTRODUCTION GENERALE 1. Introduction «C’est une chose triste de songer que la nature parle Et que le genre humain ne l’écoute pas »1. « La planète peut se passer de nous. Nous ne pouvons-nous passer d’elle »2. Les changements climatiques représentent le souci n° 1 des scientifiques et des états et ce en raison de leurs impacts néfastes sur l'homme et la nature. Ces changements dans le climat sont aussi anciens que notre planète terre et voire même avant l’apparition et l'émergence de l’homme comme le démontrent les études scientifiques qui confirment que la terre a connu au fil dues temps géologiques sur l'ensemble des périodes glaciaires. Ces périodes des glaciations planétaires sont les plus importants facteurs de changement qui ont contribué au déplacement des continents et ce suite aux changements des températures qui ont provoqué des inondations, des volcans et des tremblements de terre. L'ensemble de ces phénomènes a donné lieu à une nouvelle configuration des continents à l'image actuelle de la planète Terre. Les changements climatiques de notre temps peuvent créer le pire pour notre planète terre, et ce ajoutés aux problèmes de pollution, de croissance urbaine démesurée et d'insécurité dont l'homme et ses activités sont la principale cause. Face à ces divers problèmes et bouleversements climatiques, le développement durable est un nouveau concept apparu durant les années 70, qui est venu remédier à ces crises qui se sont répercutées sur l'environnement. Il traite tous ces problèmes et essaye de réduire leurs effets néfastes, en examinant chaque phénomène à part. A cet effet, la résultante de changement climatique est appelée le réchauffement climatique (réchauffement planétaire ou effet de serre). Cette notion qui fait objet des plusieurs débats à travers des grands sommets appelés COP (en anglais Conférence of Parties : Conférence des parties) qui reconnaissent officiellement l’existence du dérèglement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène. Leur objectif est de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation humaine dangereuse du système climatique. 1 Victor Hugo. 2 Nicolas hulot. "Pour la nature et l’homme".
  • 13. 2 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2. Problématique L'évolution de l’industrialisation et de la technologie au 19ème siècle, se sont répercutées avec le temps sur l'environnement et ont engendré un grand mal sur la planète généralement et l’écosystème spécifiquement (les êtres humaines, la biodiversité). Le quatrième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat en 2007(GIEC) a confirmé que les activités humaines sont la cause de l’apparition du phénomène de réchauffement global de la planète, d'où un majeur risque sur l’environnement3 . Les activités humaines : le prélèvement, la consommation des ressources naturelles et de l'énergie à outrance, l'industrialisation, le transport des biens et des personnes, l’agriculture et l’élevage pour de grands besoins, l’urbanisation démesurée, la croissance démographique galopante, sont les principaux facteurs qui ont aggravés la crise environnementale et écologique, et ce par : - L’épuisement des ressources. - La pollution. - La destruction des habitats et le mal de vie (que ce soit pour les humains et les autres êtres vivants). "L'homme paye pour toutes ses actions, car la nature ne respecte pas ceux qui ne la respectent pas" 4 L'impact du réchauffement plantaire climatique face aux problèmes que rencontre la ville d’aujourd’hui à savoir : un étalement urbain constaté au niveau des grandes métropoles et même des petites et moyennes villes, dû à une croissance démographique rapide, n’a fait qu’endurer la vie en urbain. Ces problèmes ont engendré à leur tour une augmentation de la consommation d'énergie qui a entrainée d’autres et divers problèmes liés à la pollution, et au confort des êtres vivants. Cette relation de croissance exponentielle (la population urbaine, l’étalement urbain, l’énergie urbaine) a conduit aussi à une augmentation des émissions, les émissions des différents gaz fatal et donc par conséquence de la pollution de l'air atmosphérique par exemple la capitale de Chine Pékin en 2015 a vu 179 jours de pollution de l'air. 3 Site officiel de GIEC 4 Source auteur 2017.
  • 14. 3 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Les grand Sahara Algérien est l’un des plus grands déserts chauds dans le monde. Il est le deuxième plus grand désert chaud dans le monde. Il représente 20% de l'Afrique sub- saharienne, 80% de la superficie du Sahara en Algérie plus de la superficie totale, est également le plus grand réservoir de stockage solaire dans le monde, selon l'annonce faite par l'agence spatiale allemande après une récente étude menée par des experts de l’agence internationale de l'énergie atomique (l'AIEA) (l’énergie propre et renouvelable)5 . Toutefois les villes de cette région sont exposées aux mêmes problèmes des villes du Nord si ce n’est plus. Ces dernières souffrent beaucoup plus de la désertification et du réchauffement climatique. Parmi ces villes, il y a lieu de citer la ville de Biskra, qui vu sa situation et ses reliefs est la plus chaude ville en Algérie surtout pendant la nuit durant l’été. Partant de ces menaces qui affectent la vulnérabilité de cette ville (inondations, sécheresses, extinction des organismes vivants et des villes, pollution, effet de serre, maladies…..etc.), la problématique de ce travail de recherche s’articule sur les questionnements suivants : 1- Quel est le meilleur moyen de lutte contre le phénomène de réchauffement climatique au niveau des villes du Sud et surtout de la ville de Biskra ? 2- Faut –il adopter une politique urbaine spécifique à ces villes ? 3. Hypothèses Afin de répondre à ces questions, les hypothèses suivantes s’imposent : ➢ Les potentialités architecturales urbanistiques et naturelles de la zone objet d’étude nécessitent des outils d’aménagements urbains spécifiques locaux et durables ➢ L’aménagement urbain durable est l’outil de promotion de telles villes : Murs végétaux, Toits verts, certains revêtements des façades comme le B.R.V (béton renforcé vitrifié). 4. Objectifs Les hypothèses énoncées appellent les objectifs suivants : 1- Evaluer l’impact de consommation d’énergie primaire dans les bâtiments et les déférents établissements, dans le but de diminuer les effets des gaz à effet de serre. 5 L’agence internationale de l'énergie atomique (l'AIEA)
  • 15. 4 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2- Profiter des caractéristiques de tissu traditionnel ancien comme un habitat favorable pour ces conditions climatiques (hiérarchisation des espaces, étroitesse des rues, passages couverts,…) et assurer l’utilisation des matériaux locaux tels : sable, terre, végétation, eaux…). 3- Utiliser les meilleures techniques de développement durable et crée le lien entre l’aménagement écologique au milieu urbain. 5. Corpus Notre cas d’étude a pour objet les zones arides et plus précisément sur le tissu traditionnel compact dans la willaya de Biskra. La willaya de Biskra la porte de SAHARA ALGERIEN et reine des Ziban, elle est dotée des vues panoramiques touristiques et d’air propre et pur, et caractérisé par la simplicité, l’hospitalité et l’accueil chaleureux de ses habitants. C'est le lieu des dattes délicieuses, l’artisanat traditionnel et historique. Elle située au centre - est de l’Algérie avec une altitude de 112 m au niveau de la mer ce qui fait d’elle une des villes les plus basses d’Algérie d’une superficie 21 671 Km2 , La population totale est estimée à 775 797 habitants (2010), soit une densité moyenne de 36 habitants par Km2 . elle est issue du découpage administratif (1974) et comprend actuellement 12 daïras et 33 communes. Le chef-lieu de la wilaya est situé à 400 km au sud-est de la capitale. Biskra est limité par les wilayas suivantes : - BATNA au Nord - KHENCHELA au Nord-Est - M’SILA au Nord-Ouest - DJELFA au Sud-Ouest - EL OUED au Sud Le périmètre d’étude est une mixité des plusieurs tissus dont l’un est traditionnel (très compact) et l’autre contemporain (très léger), il existe plusieurs contraintes entre les deux, l’une artificielle comme les deux voies ferrées qui sépare les deux tissus.
  • 16. 5 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 6. Contexte Le présent travail s’inscrit dans la sphère des recherches qui s’intéressent au domaine de planification urbaine des villes et se concentre sur la notion du projet urbain, ce dernier se basé sur le développement durable pour objectif de lier entre l’urbanisme et l’architecture. 7. Méthodologie La méthodologie adoptée pour ce travail de recherche se base aux deux parties principales à savoir: ➢ La première partie : C’est une partie très importante théorique, conceptuelle et bibliographique qui s’intéresse spécifiquement aux définitions des concepts utilisés dans ce thème de recherche : Le changement climatique, Le réchauffement climatique, l’ilot de chaleur urbain, le développement durable, l’écologie urbaine et le projet urbain comme une méthode de préservation et conservation des écosystèmes et de l’environnement urbain. ➢ La deuxième partie : C’est une partie analytique elle se base sur : ✓ L’analyse d’un projet urbain à savoir : Clichy Batignolles à paris : une zone d’aménagement concerté utilisé dans lequel tous les moyens inclus dans le système de développement durable. ✓ L’analyse de la ville Biskra est le cas objet d’étude : Plus précisément un périmètre composé de deux quartiers (HAI FARHAT, HAI EL IZDIHAR) ces derniers sont composé en 3 secteurs reliés fonctionnellement : Le 1er secteur pour l’habitat traditionnel, le 2ème secteur composé par un groupement scolaire : (2 primaires ,2 CEM et 2 lycées) et le 3ème secteur est un caractère administratif. Les trois derniers secteurs séparées par des voies de différentes fonction (voie mécanique et deux voies ferroviaires), en plus cette analyse sera basée sur la méthode d’AFOM (atouts, faiblesses, opportunités, menaces).
  • 17. 6 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 8. Structure du mémoire Cette démarche conduit à la structure de ce travail de recherche comme suit : ➢ Introduction générale Un chapitre introductif illustré dans lequel tout ce qui concerne la recherche de mémoire brièvement en se fondant sur les composants et les éléments de l’introduction. ➢ Première partie : (approche théorique et conceptuelle) Cette partie est une recherche théorique qui s’intéresse aux définitions de certains des concepts, est se compose de deux chapitres : ✓ Chapitre 1 : le concept du projet urbain Un chapitre destiné à la compréhension de La notion de projet urbain. ✓ Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique Un chapitre destiné au concept du réchauffement climatique, et delà nous avons cherché à la préciser : (l’apparition et l’intérêt de ce phénomène, et les aléas et les impacts sur la ville). ➢ Deuxième partie : (approche analytique) Cette partie est une démarche méthodologique et analytique de l’étude, et se compose de deux chapitres. ✓ Chapitre 3 : l’analyse d’exemple d’un projet urbain Un chapitre pour l’analyse d’un projet urbain Clichy Batignolles à paris. ✓ Chapitre 4 : l’analyse de cas d’étude quartiers FARHAT ET EL IZDIHAR Un chapitre pour l’analyse et la représentation de la ville de Biskra et le cas objet d’étude. ➢ Troisième partie : (le projet urbain proposé) Cette partie est destiné aux résultats obtenus à la méthode d’intervention proposée .elle explique les étapes de projet. ➢ Conclusion générale Résume la problématique formulée et présente les résultats obtenus.
  • 18. Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique PARTIE 1 : Approche Théorique Chapitre 1 : le concept du projet urbain Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique
  • 19. 7 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Chapitre 1 : le concept du projet urbain Introduction La notion de projet urbain, trois décennies après son émergence, est devenue un langage commun pour l’ensemble des acteurs de la ville. Les aménageurs en général, architectes, urbanistes, élus politiques, théoriciens, chercheurs déclarent faire du projet urbain. Même ceux dont le travail n’est pas de créer de la forme urbaine. L’expression est utilisée dans plusieurs champs. Elle est utilisée dans le domaine de l’aménagement, dans le travail opérationnel et dans la recherche, notamment la recherche urbaine et architecturale. Les rencontres s’organisent à l’occasion des Ateliers projet urbain et les Ateliers Ville- architecture. De nouvelles revues sont apparues : Projet urbain dans les grands ensembles, Projet urbain et les grands ensembles et Projet urbain. Toute cette turbulence laisse croire que nous sommes au début de l’émergence d’une nouvelle révolution urbaine portée par le terme Projet urbain. Que se cache derrière la pensée du projet urbain ?, En quoi consiste la notion de projet urbain ?, De quel projet s’agit-il ?, Projet de quoi ? , C’est quoi le projet urbain ?, Que se cache- t-il derrière ce vocabulaire ?, Qui parle de projet urbain ? , Comment parle-t-on de projet ?, Le projet de qui ?, Qui met en œuvre le Projet Urbain ? , Existe-t-il un projet urbain à chaque étape d’un travail en aménagement ? , Comment se présente-t-il ?, Est-ce qu’il s’agit d’un projet social ?, d’un projet politique ou simplement d’un projet de la forme urbaine ? , En quoi sa pratique est- elle différente pour séduire autant de professionnels ?
  • 20. 8 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1. Apparition du projet urbain 6 Le projet urbain est donc une notion récente, préparée certes en Italie dès les années soixante par les travaux de quelques historiens de l'architecture et par la politique urbaine de certains élus du parti communiste, mais dont l'identification spécifique ne s'est faite en France qu'à partir de la fin des années soixante-dix. Sur la paternité de cette notion, seulement qu'elle s'est d'abord développée comme une pratique par opposition à l'urbanisme fonctionnaliste, surtout lorsque ce dernier justifiait des projets de rénovation-bulldozer avec expulsion des familles aux revenus modestes, et que le succès du terme qui la désigne s'explique par l'usage général qu'en firent spontanément les techniciens et les responsables politiques des agences d'urbanisme et des sociétés d'économie mixte françaises. Comme il ne s’agit pas d’un néologisme (nouvelle notion ) estampillé dont l'auteur nous aurait donné à la fois le sens et le mode d'emploi, le contenu de cette notion est toujours resté un peu vague, laissant une bonne marge d'interprétation à ses utilisateurs. En tant que pratique nouvelle, le projet urbain devait gagner la France au début des années soixante-dix, par le relais de Grenoble, mais personne ne semble avoir remarqué l'apparition du terme lui-même. L’auteur entendu pour la première fois à la fin de 1977 au cours d'une réunion de travail entre spécialistes de l'urbanisme et l'emploi en a été généralisé en France avant la fin des années quatre-vingt7 . Depuis un peu plus de quinze ans, c’est à partir de cette notion que se sont déterminées les politiques d'aménagement des villes, non seulement en France mais en Europe et dans la plupart des autres continents, raison pour laquelle je ne peux que regretter son absence dans le dictionnaire de l' urbanisme et de l' aménagement8 . 6 François Tomas (Projets urbains et projet de ville. La nouvelle culture urbaine a vingt ans) 7 Christian DEVILLERS, «Le projet urbain», in Conférences Paris d'architectes, Paris, Pavillon de l’Arsenal. 8 Françoise CHOAY, PIERRE Merlin, Dictionnaire de l’urbanisme et de l'aménagement, Paris, PUF, 1988.
  • 21. 9 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2. Le projet urbain ? 2.1. Les déférentes définitions du concept Il peut être défini comme : Sens 1 9: « Programmation d'actions destinées à améliorer l'espace dans ville ». Sens 2 10: « Le projet urbain une démarche d’initiative publique qui a pour objet de définir un cadre et une stratégie d’action en vue d’induire des dynamiques urbaines ou un processus de mutation ‘modification’ urbaine, en prenant en compte les logiques des agents et les jeux d’acteurs et en articulant les différents registres d’action aux différentes échelles inférant sur ses conditions de concrétisation». Sens 3 11 : Le terme projet urbain sous-entend à la fois une opération particulière d'aménagement et un concept très spécifique, une alternative à la planification traditionnelle. Il est alors entendu comme étant une pratique planificatrice ouverte et souple, comme le produit de la rencontre d'acteurs autour d'un territoire. L'apparition de cette notion « participe d'un fantastique processus de retournement des idées qui, depuis trois décennies, a complètement renouvelé les concepts utilises dans l'aménagement des villes » Sens 4 12 : Elle souligne cependant que la réflexion sur le projet urbain est en cours : « il s'agit d'un concept et d'une manière d'agir en formation qui marquent un moment de transition entre la manière traditionnelle de penser l'urbanisme et une nouvelle approche, moins figée et plus ouverte aux transformations et aux débats ». Sens 5 13 : Le domaine d’architecture amélioré par des architectes, comme si l’urbanisme par des urbanistes, mais notre domaine par les deux. « Notre métier n’est pas de construire des immeubles mais de faire vivre des lieux ». 9 DICTIONNAIRE FRANÇAIS 10 ALAIN AVITABILE est un urbaniste. Architecte de formation initiale, docteur en urbanisme et aménagement 11 FRANÇOIS TOMAS 1998 12 PATRIZIA INGALLINA 2001 13 AUTEUR 2016
  • 22. 10 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2.2. Les dimensions du projet urbain14 Les notions traditionnelles de plan et de planification sont progressivement remplacées par celles de développement urbain durable et de projet urbain. Le projet urbain présente plusieurs dimensions. Dimensions Description 1 un processus concerté - Le projet urbain est un ensemble de démarches visant à l’obtention d’un accord entre les différents acteurs, auxquelles peuvent participer toutes les parties prenantes (habitants, associations, propriétaires, administrations, élus, experts), et où sont définies les règles de la participation et les rôles de chacun (consultation, concertation, décision) 2 un projet territorial - la ville est composée de « territoires » – le bâtiment, la rue, le quartier, la commune, l’agglomération – qui sont autant d’espaces de vie appropriés par leurs usagers. Le projet urbain devrait prendre en compte l’ensemble des enjeux de société pertinents à l’échelle du territoire concerné : enjeux de qualité du cadre de vie, mais aussi enjeux de convivialité, d’intégration, de vitalité économique. 3 un projet consiste à définir et mettre en œuvre des mesures d’aménagement - le projet urbain est d’abord orienté vers la réalisation d’infrastructures : construction de logements, d’équipements collectifs, aménagements d’espaces publics, etc. La réalisation de ces « contenants » devrait en principe s’articuler étroitement avec des stratégies sociales et économiques, permettant de faire vivre les « contenus » : création d’entreprises et d’emplois, mesures d’intégration, de formation, d’animation, de solidarité, etc. 14 https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-de-projets-urbains/quest-ce-quun- projet-urbain/
  • 23. 11 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 4 Un projet adresse à un territoire urbain donné - Le projet urbain s’adresse à un lieu ou un territoire particulier, qui peut être une parcelle, un quartier, une commune ou une agglomération toute entière. Cela signifie la prise en compte et la valorisation d’une identité locale, la construction d’une vision commune pour le territoire, voire la mise en place d’institutions représentatives (associations de quartier, conseil d’agglomération…) 5 Un projet intégrant les différentes échelles territoriales et le long terme - Le projet urbain doit tenir compte à la fois des enjeux locaux, tels que la préservation du cadre de vie pour les populations locales, ainsi que des enjeux plus globaux tels que la construction de logements ou la réalisation de grands équipements. Il doit tenir compte de demandes contemporaines, mais anticiper aussi celles de demain. Pour cela, il doit prévoir la mutabilité des affectations et la modularité des usages. 6 Un projet en vue d’un développement urbain durable - Le projet urbain vise des mesures générant des plus- values à la fois dans le domaine social, environnemental et économique. Dans ce sens, il favorise les approches intersectorielles, s’adresse aux experts des différentes disciplines concernées, valorise les partenariats entre le public et le privé, entre le social et le spatial. - Autrement dit, le projet urbain est une démarche intersectorielle, interinstitutionnelle et interterritoriale visant au développement intégral d’un territoire urbain donné au travers de plusieurs sous-projets. Tableau N ° 1 : montrant les différentes dimensions du projet urbain15 15 https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-de-projets-urbains/quest-ce-quun- projet-urbain/
  • 24. 12 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2.3. L’enjeu principal du projet urbain L’idée de durabilité urbaine ramène à l’avant-plan, la complexité et l’incertitude accompagnant toute forme de changement dans la ville, incluant le temps présent, la nature planificatrice et projective de l’urbanisme et de l’aménagement, si elle prend en compte cette réalité, ne peut plus se contenter d’être «linéaire, séquentielle, impérative, rigide, réglementaire, normative »17 La reconstruction de la ville sur la ville demande une flexibilité et une ouverture « dont la réalisation exige à la fois une vision d’ensemble rendant l’agglomération urbaine visible à elle-même et une ferme volonté politique ». Cette projection de l’avenir doit s’effectuer et être partagée par les citoyens et les institutions officielles et mener à des actions initiées aussi bien par les collectivités que par l’État18 . L’éco-urbanisme construit une ville à l’échelle humaine où la qualité et les modes de vie sont des éléments débattus collectivement, dans une optique de développement urbain durable. L’éco-urbanisme est un principe d’action par le projet urbain, jumelé à une volonté de viabilité éco systémique du métabolisme urbain et des modes de vie, ainsi qu’à des démarches de revitalisation urbaine dont la contextualisation repose sur des procédures participatives, intégrant une multitude d’acteurs, de temporalités et d’échelles. L’éco-urbanisme est appelé à fusionner trois exigences fondamentales d’une démarche de régulation du changement urbain : 16 Exemple : l’exploitation du gaz de schiste aux ETATS UNIS 17 Entre ville complexe et projet urbain durable, l’exemple de l’Agence d’Écologie Urbaine de Barcelone. Par Céline C. MERTENAT 18 Enjeux du développement urbain durable : le projet urbain comme démarche de mise en œuvre des principes stratégique de l’éco urbanisme, p 183 Figure N° 1 : montrant la notion de durabilité du modèle de développement américain16
  • 25. 13 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1- Une conception éco systémique de la ville capable de produire de nouvelles connaissances sur les relations entre les modalités de développement spatial des agglomérations, le métabolisme urbain et la qualité du cadre de vie. 2- l’élaboration de projets urbains (d’agglomération, de ville, de quartier) répondant aux critères de durabilité. 3- une méthode de planification facilitant la participation de la population au processus de décision et à l’élaboration d’outils pour la mise en œuvre des projets conçus aux différentes échelles d’interventions. »19 . CATHERINE CHARLOT-VALDIEU20 et PHILIPPE OUTREQUIN21 des nombres dans Conseil spécialisé dans le développement durable fait se quand appelle les Enjeux urbains liés à l’éco-urbanisme. Enjeux Description 1 Gestion économe de sol - Optimiser la densité urbaine, préserver les zones agricoles et naturelles, tendre vers une ville multipolaire, promouvoir l’habitat individuel dense et régénérer les friches urbaines. 2 Les déplacements - Optimiser toute forme de déplacement, réduire la place de la voiture, rendre les transports en commun plus attractifs, assurer la sécurité de la circulation, développer les déplacements doux et non polluants, intégrer les plans de transport, gérer durablement les différents espaces de stationnement (travail, centre-ville, résidentiel, livraison). 3 Le paysage et espace verts - Préserver et mettre en valeur le paysage, assurer la présence d’arbre, de nature et de biodiversité, préserver et créer des espaces verts de qualité, assurer une gestion écologique des espaces verts. 4 L’aménagement de l’espace public - Favoriser une diversité concertée des fonctions de l’espace public, assurer le confort sensoriel (température, ambiance) et la sécurité, concevoir un mobilier urbain de 19 (Da Cunha, 2005 : 187) 20 Chercheur associée au LRA 21 Docteur en économie (Université Paris I Panthéon Sorbonne), chercheur associé au LRA
  • 26. 14 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique qualité, adapté et sécuritaire, mettre en lumière les espaces publics. 5 L’énergie - Réduire la consommation d’énergie, construction à basse consommation d’énergie, gérer durablement l’énergie dans l’urbanisme et les transports. 6 Les nuances sonores - Limité l’exposition au bruit des résidences, réduire l’émission de bruit 7 La qualité de l’air - Augmenter et effectuer le suivi de la qualité de l’air extérieur et intérieur. 8 La gestion de l’eau - Prévoir une gestion intégrée de l’eau dans l’aménagement, récupérer les eaux pluviales, économiser l’eau potable, favoriser l’assainissement privé et collectif, augmenter la végétalisation des toitures et des façades. 9 Le patrimoine - Protéger et reconnaitre l’importance du patrimoine dans ses dimensions bâties, naturelles, culturelles et artistiques. 10 Les matériaux - Choisir des matériaux de construction : durables, locaux, recyclés, non toxiques, non énergivores, etc., utilisation du bois, récupération des sols d’excavation. 11 Les déchets ménagers - La collecte sélective, la propreté des quartiers, la revalorisation des déchets. 12 La gestion des chantiers - Effectuer des chantiers verts : gestion responsable des déchets, du bruit, des polluants, de la poussière, des transports, etc. Tableau N° 2 : montrant les Enjeux urbains liés à l’éco-urbanisme selon CATHERINE CHARLOT-VALDIEU et PHILIPPE OUTREQUIN.
  • 27. 15 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 2.4. Les principes stratégiques du projet urbain 22 1- le projet urbain est pensé à la fois comme processus et résultat, et non comme résultat sans son processus (ses moyens et ses chemins). 2- le projet urbain est pensé avec la ville existante (et non contre elle ou en dehors d’elle), comme reproduction de la ville sur elle mémé, non comme croissance ou étalement de la ville (construire la ville sur la ville, la substitution : rôle du parcellaire, de la trace et des tracés) 3- le projet urbain est pensé dans la totalité de ses dimensions, intégrées (et non sectorialisées), appréhendées à travers leur interaction (la politique, l’économique, le social, le culturel, le technique) et non dans l’une de ses dimensions (seulement économique, ou technique ou esthétique … etc. 4- le projet urbain est pensé dans un équilibre du court terme et du long terme, et non dans l’urgence ou l’utopie (saisir les opportunités du moment sans compromettre ressources du présent pour les besoins de l’avenir (développement durable). 5- le projet urbain est pensé en rapport avec la totalité des acteurs de la ville (dont les habitants, et non dehors ou contre eux) • Les intérêts communs plutôt que l’intérêt public ou général (négociation). • Le consensus plutôt que l’imposition ou le conflit. • Le partenariat plutôt que l’addition d’initiatives disjointes 6- le projet urbain est pensé comme un dispositif acceptable, réalisable, donc ajustable et réversible (et non comme un idéal inatteignable). • En termes de faisabilité politique et économique, et non seulement technique • En termes de solution technique (transférabilité, réversibilité). 7- Le projet urbain est pensé comme un dispositif ouvert, adaptable (et non fermé, définitif). • Ouvert au temps • Ouvert aux aléas (variations des conjonctures politiques et économiques) • Ouvert à la négociation 8- le projet urbain est pensé comme un dispositif complexe (et non simplexe, simplement technique). • En termes de spatialité (mixité urbaine et non mono fonctionnalité). 22 DANIEL PINSON (Le renouvellement urbain des grands ensembles)
  • 28. 16 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique • En termes de temporalités (gestion des écarts et des incertitudes de conjoncture). 3. Les caractéristiques du projet urbain 3.1. Les acteurs du projet urbain 23 Il y a plusieurs façons de distinguer les groupes d’acteurs. On peut les distinguer selon l’intensité de leur relation au projet. Les acteurs touchés sont ceux que le projet affecte directement : (les habitants, les propriétaires), les acteurs concernés sont ceux qui ont un rôle dans la marche du projet :( les élus, les administrations), finalement, les acteurs intéressés sont ceux qui s’impliquent plus ou moins ponctuellement sur un aspect ou l’autre du projet : (les associations, les experts, les mandataires, les journalistes…). Il peut aussi être pertinent de distinguer les acteurs publics (liés à l’administration), des acteurs semi-publics (associations) et privés (habitants, propriétaires). Acteurs rôles Les décideurs - Leur rôle est de donner une orientation au projet, et de mettre à disposition les ressources nécessaires. Il importe que tous les décideurs concernés soient associés au pilotage du projet, même symboliquement, de façon à éviter par la suite des obstacles d’ordre politique. Les opérationnels - Leur rôle est de mener à bien le projet, en réalisant les objectifs fixés par les décideurs. - Il s’agit ici aussi d’impliquer les différents services concernés dans une vision transversale du projet, mais aussi d’identifier les personnes véritablement motivées. Les mandataires - ce sont des professionnels qui ont une mission sur un aspect ou l’autre du projet : consultants stratégiques, architectes, sociologues, animateurs des démarches participatives. - Il importe d’évaluer dans quelle mesure il est bon que les collaborateurs des administrations assument ces tâches, en particulier s’il s’agit de transformer sur le long terme les modalités de travail. 23 https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-de-projets-urbains/les-acteurs-du- projet-urbain-et-leurs-roles/
  • 29. 17 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Les propriétaires - il peut s’agir de simples propriétaires privés souhaitant valoriser leur parcelle, ou de propriétaires institutionnels (caisses de pension, assurances). - L’attitude peut être très variable par rapport aux démarches de concertation : ouverture maximale à la collaboration, allant jusqu’à d’éventuels partenariats public-privé, simple attentisme vis -à- vis des demandes de l’administration, ou attitude de défiance visant à faire arbitrer par la loi les conflits entre intérêts publics et privés. Les habitants - Le principal défi est la représentativité : comment s’assurer que les prises de position des habitants impliqués dans le projet sont le reflet des positions de tous les habitants ?, Une des pistes à privilégier est d’identifier des « acteurs-clés », représentatifs d’une diversité d’intérêts : représentants des jeunes, des commerçants, des parents d’élèves, etc. Tableau N° 3 : montrant les acteurs du projet urbain 3.2. Les échelles du projet urbain24 Toujours est-il l’approche des échelles du projet urbain reste imprécise dépendant prioritairement des modes et des limites d’intervention spatiales et des enjeux visés. Quoique souvent les limites territoriales engagent des processus sous-jacents naturels, anthropique (administratifs, politiques) qui se trouve en dehors. PIERRE MARLIN et FRANÇOISE CHOAY dans leur dictionnaire, définissent trois échelles : 3.2.1. Le projet urbain politique Est compris comme une intention de ville résultant d’une réflexion stratégique, indispensable pour promouvoir des solutions alternatives face aux mutations profondes des villes, aux risques sociaux et environnementaux qu’elles semblent engendrer. 24 Pierre marlin et FRANÇOISE CHOAY ; Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement
  • 30. 18 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 3.2.2. Le projet urbain opérationnel Résulte d’une tendance observée ces dernières années selon laquelle la politique urbaine de certaines villes s’est construite à partir d’opérations appelées stratégique. De plus en plus on observe que ce n’est pas le plan global qui définit les projets particuliers mais ces dernies composent le plan global. Cette approche en matière de planification urbaine est définie par certains spécialistes comme le passage du master plan au master projet. 3.2.3. Le projet urbain architectural et urbanistique Est ainsi réservé à l’approche du désigne urbain, en lien avec sa réhabilitation faite par les architectes –urbanistes PATRIZIA INGALLINA 2001, par rapport à la polysémie du concept, conclut a la définition d’une échelle sans exclusivité .ni l’échelle de projet d’architecture ni de projet d’urbanisme, le projet urbain s’élabore dans un cadre qui s’appuie dur les facteurs favorable à sa réalisation ou dans le cadre des objectifs visée .l’échelle est donc considérée par rapport aux situations conditions du projet et aux ambitions dessinées. Nous abordons la question des échelles du projet urbain en s’appuyant sur les catégories définies par PIERRE MARLIN et FRANÇOISE CHOAY, juste par souci méthodologique et pédagogique, d’autant, du certaines zones floues doivent être abordées de front. 25 Auteur Figure N° 2 : montrant les déférentes échelles du projet urbain25 POLITIQUE VILLE OPÉRATIONNEL QUARTIER ARCHITECTUR AL BÂTIMENT
  • 31. 19 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 3.3. Les modes d’intervention du projet urbain Le projet urbain est donc considérer comme une des réponses pour améliorer les interventions urbaines en milieu urbain, les kits (ensembles, séries) d’intervention urbaine sont un ensemble d’outils pour les interventions des citadins dans l’espace urbain physique et numérique, permettant de faire émerger des propositions diverses et originales pour Co- construire une ville adaptée à tous. En Algérie les opérations d’interventions sur le tissu urbain sont fixées par la réglementation algérienne 26 à quatre actions : la rénovation, la restructuration, la restauration et la réhabilitation auxquelles nous proposons les opérations suivantes. Intervention Définition les opérations d’interventions fixées par la réglementation algérienne Rénovation urbaine - Opérations d’ensemble qui concerne la totalité ou l’essentiel du bâti d’un secteur qui a pour objet d démolir-reconstruire, de restructurer, de reconvertir ou de réhabiliter un périmètre de manière à y favoriser le maintien ou le développement de la population et à promouvoir sa fonction sociale, économique et culturelle dans le respect des caractéristiques culturelles et architecturales propres. - L’opération de rénovation vise à maintenir et à améliorer l’habitat, notamment par les actions suivantes : • La réhabilitation ou la construction de logements • La création ou l’amélioration : - d’équipements collectifs tels que prévus par le schéma directeur. - d’espaces verts. - de bâtiment destiné aux commerces ou à des activités de service. • d’agglomération ou le plan d’aménagement. Restructuration urbaine - Consiste à réaménager des zones occupées mais non loties en les dotant d’un plan de restructuration, appliqué sur le terrain .Menée sur la base des études foncières, socioéconomique, de recensement et de vérification des ayants droit ,la restructuration est accompagnée de la mise en place d’infrastructures de base (voiries, eau, électricité et assainissement) de la reconstruction des 26 Le décret n°83-684 de 1983 fixant les conditions d’interventions sur le tissu urbain existant.
  • 32. 20 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique maisons à déplacer parce que comprises dans les servitudes des voiries à dégager et des zones d’équipements collectifs ciblées. Restauration urbaine - Action qui tend à agir sur un édifice ou un ensemble d’édifices dans le respect des valeurs d’usages originelles, des caractéristiques architecturales initiales et en utilisant les matériaux d’origine même pour les parties non apparentes. Réhabilitation urbaine - Action visant à rendre à un édifice ou un ensemble d’édifices leurs valeurs d’usages originelles, leurs caractéristiques architecturales initiales qu’ils ont perdues soit par l’abandon ou par une réutilisation à d’autres fins non adaptée à leur valeur patrimoniale. Autre intervention Réaménagement urbain - Une action qui consiste à redistribuer aussi bien les espaces intérieurs que ceux extérieurs en gardant la fonction initiale. Réorganisation urbaine - Elle vise l’amélioration de la réalité par des actions superficielles, non rattachées, à court ou moyen termes .ce type d’intervention ne bouleverse donc pas la situation préexistante, ne produit pas de rupture dans le cadre bâti et conceptuel, par conséquent, aux situations urbains ou il est difficile ou non nécessaire de mener des interventions radicales27 . Exemple : • Réorganisation de la circulation (création de secteur piétonnier, réglementation du stationnement, réorganisation des flux, réorganisation des lignes de transports en commun, etc.) • Réorganisation des locaux abandonnés afin de les affecter à un usage collectif. Reconversion urbain Opération de transformation des activités d’un tissu, d’un immeuble ou d’un ensemble d’immeubles en vue de l’adapter à l’évolution économique et social. Remembrement urbain - Opération d’urbanisme qui consiste à regrouper des parcelles de terrain, les aménager puis les redistribuer au prorata des propriétés initiales, en vue d’une utilisation conforme aux dispositions des plans d’urbanisme. Renouvellement urbain - Il s’agit d’un projet global de d’développement qui vise à changer la ville, à la renouveler et à modifier fondamentalement et durablement la physionomie 27 SAIDOUNI, M, 200.128(Livre: Eléments d'introduction à l'urbanisme)
  • 33. 21 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique des quartiers en difficulté, en vue d’améliorer leur fonctionnement et de mieux les intégrer dans la dynamique urbaine. - Les opérations de renouvellement urbain doivent permettre la mise en œuvre d’actions ambitieuses se traduisant par : les requalifications des quartiers existants, la densification du tissu urbain, l’intervention sur le bâti (immeubles de logements), l’amélioration de la desserte des transports, la création de nouveaux services publics, l’encouragement de l’implantation des entreprises et l’accompagnement social des habitants. Revalorisation urbaine - Action consistant en l’introduction des éléments physiques ou naturels pouvant mettre en valeur un édifice ou un quartier à travers les couleurs, les formes ou les textures. Extension urbaine - Par manque de foncier et afin de répondre aux nouvelles exigences socio- économiques et démographiques un agrandissement ou extension urbaine s’impose pour répondre aux besoins de l’habitat aux équipements et aux activités à court moyen et long terme. Ainsi, l’extension s’applique aux entités non urbanisées dessinées par le plan d’urbanisme a une urbanisation future .Aucune contrainte n’existe pour cette opération a l’exception de la constructibilité des terrains et leurs prix, les infrastructures ,et d’équipement et les contraintes du site (autrement dit le cout de l’urbanisation).cette intervention doit été guidée par le souci d’intégration fonctionnelle (programmation) et morphologique (articulation)au reste de la ville28 . Densification urbaine - La densification est une opération de toutes les poches non urbanisées et micro-assiettes foncières pouvant servir à lancer des projets d’habitat ou d’équipements publics ou privés. Requalification urbaine - La requalification est définie comme (action de donner une nouvelle qualification)29 . - Requalification est l’attribution d’une qualité .ainsi la requalification s’effectue dans une perspective d’amélioration ou d’ajustement en vue de répondre à des critères attendus. Tableau N° 4 : montrant Les modes d’intervention du projet urbain 28 SAIDOUNI, OP, CIT, P ,131(Cours 5 Types D'intervention Sur Le Tissu Urbain) 29 LE PETIT ROBERT 2003
  • 34. 22 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 3.4. Les étapes du projet urbain Selon Le projet de ville D’INGALLINA PATRIZIA 30 en 2010. Plusieurs étapes balisent le projet urbain. Les premières étapes (le diagnostic, la vision, l’identification des besoins, les scénarios). D’INGALLINA PATRIZIA mène à la création de plusieurs stratégies urbaines et donc à la commande de plusieurs projets de quartier potentiels, chacun se concrétisant à travers les étapes (de programmation, de conception, de réalisation et d’opération). Etape Description 1 Recensement - Le premier niveau de connaissance d’un territoire ressort du processus de recensement, c'est-à-dire la compilation de données continues sur l’état d’un contexte spécifique. - C’est un travail d’observation à l’échelle du territoire et des villes, effectué par les gouvernements, les municipalités et les chercheurs (scientifiques et experts). 2 Diagnostic - Le processus de diagnostic consiste à analyser puis à évaluer l’état d’un contexte pour en faire ressortir ses problématiques. 3 Vision, scénario et stratégie - Le diagnostic chevauche l’étape de la définition d’une vision d’avenir. Si le diagnostic parle du potentiel du contexte, la vision concerne les volontés humaines. C’est une étape de consultation publique, de débat entre les acteurs sur les objectifs à atteindre pour le devenir d’un contexte : territoire, ville, quartier, voir même bâtiments. - Les stratégies élaborées définissent des dispositifs de mise en œuvre des moyens à entreprendre sous forme de divers projets de quartier. 4 Commandes et programmation - Chaque projet de quartier prend la forme d’une commande passée par des maitres d’ouvrages publics (municipalité, institutions publiques, etc.), privés (promoteur, entreprises privées, etc.) à des équipes multidisciplinaires de professionnels afin de construire pour des acteurs et des usagers locaux. 30 Architecte, docteur en urbanisme EHESS, maitre de conférences à l’institut de l4urbanisme à paris
  • 35. 23 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique - En effet, dans une logique de complexité et de compréhension éco systémique de la ville, chacun des éléments de la commande doit être discuté et négocié entre les acteurs de projet afin d’en faire ressortir les synergies potentielles. 5 Conception - L’étape de conception ne se résume pas à répondre aux intérêts du maître d’ouvrage dans les limites de la commande, mais bien de questionner ces limites dans une logique de bien commun, d’optimisation du projet et d’établissement de synergie entre le contexte physique, les acteurs et le projet à bâtir . 6 Réalisation, opération et monitorage - La construction du projet est peut-être l’étape la moins flexible du projet de quartier, mais elle représente un potentiel de nuisance non négligeable pour le contexte où il se situe. - Il perturbe la circulation, produit du bruit et de la poussière, génère des déchets et des polluants, limite l’accès à certains espaces et services publics, etc. - Une action coordonnée entre tous les acteurs permettra de réduire les impacts de l’aménagement physique du projet. 7 Structure itérative - Découpés en grandes étapes, observation, projection, construction et vérification, les différents types d’acteur et mode de pensée et d’action présentent autant de blocage potentiel à leur interaction. - Ainsi, les échanges entre les deux étapes de projection ou celles de construction présentent moins de difficultés qu’entre, par exemple, une étape de vérification (opération) et de projection (vision). - Le rôle des acteurs étant plus généralement limité à une ou deux étapes, les échanges et le transfert de savoir et de connaissance, essentiels à la fin d’un cycle, mais aussi pendant les étapes, sont livrés au hasard. Tableau N° 5 : montrant les étapes du projet urbain selon le projet de ville D’INGALLINA PATRIZIA en 2010
  • 36. 24 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Conclusion Le projet urbain et le développement durable est une alternative inéluctable à notre mode de développement actuel qui épuise les ressources naturelles, creuse les écarts de richesse et ampute l'avenir des générations actuelles et futures. C'est un projet sans précédent pour l’humanité, il s'agit d'assurer l'avenir de nos civilisations sur une planète dont les ressources sont limitées. Contrairement au développement durable, l'écologie est une science, elle analyse les rapports entre les êtres vivants et le milieu physique dans lequel ils évoluent.
  • 37. 25 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Chapitre 2 : le phénomène de réchauffement climatique Introduction « Le climat influence la vie sur terre- celle de la faune et celle de la flore et, à plus long terme, modèle les reliefs terrestres. Le froid, la chaleur, la pluie, la sécheresse, le vent conditionnent les rythmes de vie des hommes, déterminant la nourriture, la façon de se vêtir, l’habitat et les déplacements de chacun sur la planète »31 . Le changement climatique, phénomène global, affecte sans doute les modes de vie des sociétés à des niveaux et formes divers, d’un pays à un autre, d’une société à une autre, les effets des changements climatiques sont variables car les vulnérabilités politiques, économiques et sociales sont différentes. Les réponses influencées par le capital technologique et social des communautés et la force des institutions locales et politiques sont multiples. C’est pourquoi la prise en compte de la spécificité territoriale reste déterminante dans le choix des stratégies d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique. L’Afrique subsaharienne a besoin davantage de recherches sur l’adaptation au changement climatique en raison notamment de la multiplicité des vulnérabilités, comme :(les crises politiques, la dégradation des écosystèmes et des ressources naturelles, la prégnance de risques sanitaires, les économies faibles, la marginalisation dans le commerce international et l’absence de données actualisées sur le phénomène).Cet état de fait freine toute action menée pour réduire les effets inéluctables du changement climatique sur des sociétés déjà précarisées. Les variations climatiques risquent de remettre en cause les efforts fournis dans la lutte pour le développement. Leur portée transversale et presque généralisée en fait une menace mais aussi une opportunité d’inscrire l’action de développement dans une perspective plus globale et plus durable. 31 Chémery Laure, Petit atlas des climats
  • 38. 26 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1. Approche Sur Le Climat 1.1. Définition Il peut être défini comme : Sens 1 32 : « Le mot climat vient du grec KLIMA, qui fait référence à l’inclinaison des rayons solaires par rapport à la surface de la terre ». Sens 2 33: Le climat peut être défini comme étant les conditions moyennes qu’il fait dans un endroit donné (température, précipitations, …etc.), calculées d’après les observations d’au moins 30 ans (défini par l’Organisation Météorologique Mondiale).Il est donc caractérisé par des valeurs moyennes, mais également par des variations et des extrêmes. Sens 3 34: « Le climat d’une région donnée est déterminé par des régimes de variations de plusieurs éléments et par leurs combinaisons. Les principaux éléments climatiques à considérer, lors de la conception des bâtiments, sont le rayonnement solaire, le rayonnement de grande longueur d’onde du ciel, la température d’air, l’humidité, le vent et les précipitations ». A l’échelle de la planète le climat représente une machinerie complexe qui est le produit dans l’espace et dans le temps, toute une série d’interactions entre les éléments qui composent les différents compartiments : ▪ L’atmosphère 35: (interactions entre les vents, la composition de l’atmosphère, etc.) ▪ La lithosphère 36: (position des continents, albédo37, etc.) ▪ L’hydrosphère 38: (courants océaniques, températures et composition des océans, etc.) ▪ La Cryo-sphère 39: (création de courants océaniques froids profonds, albédo, etc.) ▪ La biosphère 40: (influence sur la composition de l’atmosphère et des océans). 32 Microsoft Encarta 2009 33 http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/climat.php4 34 GIVONI Baruch, Lhomme, l’architecture et le climat. Editions du Moniteur ; Paris, 1978, p : 21 35 L’atmosphère terrestre est l'enveloppe gazeuse entourant la Terre que l'on appelle air. L'air sec se compose de 78,087 % de diazote, 20,95 % de dioxygène, 0,93 % d'argon, 0,04 % de dioxyde de carbone et des traces d'autres gaz. L'atmosphère protège la vie sur Terre en absorbant le rayonnement solaire ultraviolet, en réchauffant la surface par la rétention de chaleur (effet de serre) et en réduisant les écarts de température entre le jour et la nuit 36 La lithosphère constitue la partie superficielle de la terre et forme les plaques rigides de la tectonique des plaques. 37 L'albédo un système Terre-atmosphère est la fraction de l'énergie solaire qui est réfléchie vers l'espace. 38 L'hydrosphère désigne les zones du globe terrestre occupées par de l'eau ou de la glace. Cette définition inclut donc : les océans, les mers, les cours d'eau, les lacs, les glaciers, les calottes polaires et les eaux souterraines. 39 La Cryo-sphère Ensemble du compartiment glace de la Terre, qui comprend les grandes calottes glaciaires de l'Antarctique et du Groenland, les glaciers de montagne et la banquise. 40 La biosphère Système planétaire incluant l'ensemble des organismes vivants (la végétation de la planète) et des milieux où ils vivent.
  • 39. 27 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1.2. Les facteurs climatiques La combinaison de divers paramètres tels que : les radiations solaires, la température et l’humidité de l’air, les vents, les précipitations constituent le climat d’un lieu. Ces éléments sont mesurables à l’aide des instruments de mesure, et l’analyse de leurs valeurs permet d’évaluer la nature et la qualité du climat. L’importance de ces paramètres se révèle surtout dans la phase amont de conception et même pour des projets de réhabilitations. L’ensemble de ces facteurs climatiques à considérer peuvent être classés en trois différentes catégories 41: ▪ Facteurs énergétique : rayonnement, lumière et température. ▪ Facteurs hydrologique : précipitations et hygrométrie. ▪ Facteurs mécaniques : vents et enneigement. « Le climat est une des principales données de la morphologie des systèmes architecturaux et urbains »42 . Ces donnes devraient susciter une architecture et une urbatecture43 spécifique et adaptés. 1.3. Les échelles du climat « Entre le climat à la surface d’une feuille d’arbre ou celui à l’échelle d’un pays ou d’un continent les différences sont importantes »44 . Selon Chémery Laure le climat est communément bordé de quatre échelles spatiales, emboitées les uns dans les autres, les plus petites dépendent des plus grandes, qui sont : 1.3.1. Macroclimat : climat global Correspondent à de vastes espaces géographiques de plusieurs millions à plusieurs dizaines de million de kilomètres. Exemple : le climat tempéré Les éléments qui influent sur le climat global : - Les facteurs astronomiques. - La circulation astronomique. - Les facteurs géographiques (océan, chaine de montagne). 41 RAMADE, F., / Paris (France), 1993, 822 p. Dictionnaire encyclopédique de l'écologie et des sciences de l'environnement 42 DUPLAY, Claire et Michel, 1982 (Méthode illustrée de Création architecturale). 43 Une urbatecture est une discipline : urbaine dans son champ morphologique dans la méthode de DUPLAY 1982 44 Chémery Laure, Petit atlas des climats, 2006, p : 11
  • 40. 28 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique A ce propos, Vinet a dit : « Les caractéristiques astronomiques de la terre entrainent les principales variations climatiques, selon la latitude, la saison et les pondérations liées à la répartition des océans et des continents »45 . 1.3.2. Méso-climat : climat régional Concerne un espace plus petit que le macroclimat, il s’agit de quelque milliers à quelques dizaines de milliers de kilomètres, le climat régional dépend de : - Caractéristiques géographiques (lac, mer, végétation) - Mouvement de l’atmosphère 1.3.3. Topo-climat : climat local S’applique à des espaces de l’ordre du kilomètre ou de dizaines de kilomètres. A cette échelle, le type de climat régional, le relief, la nature du sol, les étendues aquatiques (océan, lacs ...) jouent un rôle important et influent sur les phénomènes de vents, d'humidité et d'écart de température. De ce fait, le climat dans une forêt est relativement différent par rapport au bord d’une vallée située dans la même forêt. 1.3.4. Microclimat Concerne des espaces de quelques centimètres à quelques dizaines de mètre. La rugosité, les ombres portées, la végétation, les masques architecturaux influents sur les caractéristiques générales de l’ensoleillement, de mouvement de l’air, de la température et de l'humidité, elles agissent donc sur les bilans : radiatif et convectif. 1.4. La classification des climats Il convient d’appréhender le climat dans sa dimension spatiale et d’examiner les classifications proposées des grands types de climat rencontrés à la surface des continents. Toutes les diversités dans les conditions atmosphériques observées sur le globe terrestre peuvent être résumées en un nombre assez important de type. 45 Vinet Jérôme, Contribution à la modélisation thermo-aéraulique du microclimat urbain. Caractérisation de l’impact de l’eau et de la végétation sur les conditions de confort en espaces extérieurs, thèse de doctorat, 2000, p.25
  • 41. 29 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique A. Classification en catégorie ou de KÖPPEN 46 Le but initial de la classification de KÖPPEN était de rendre compte des principes groupes de végétation naturelle elle comprend cinq groupes principaux chacun étant lui-même subdivise en sous classes (types climatique) : 1-Climat tropical humide. 2-Climat tempéré. 3-Climat subarctique. 4-Climat polaire. 5-Climat désertique ou aride. B. Classification géo-climatique Développées par GIVONI BROCHE47 en 1978 qui fait référence aux études effectuées par MILLER, il arrive à la classification suivante : Type classe Climat chauds - Secs et chauds : désertique - Chauds et humides : Equatorial maritime - Secs et chauds et humides : tropical, continental et mousson48 Climat tempérés - Type moyen occidental - Méditerranéen maritime - Type moyen oriental Climats tempérés froids Climat froids - Continental froid sibérien - Froids maritime norvégien - Froid désertique - Arctique Tableau N° 6 : montrant la classification géo-climatique selon GIVONI BROCHE 46 La classification de KÖPPEN est une classification des climats fondée sur les précipitations et les températures. 47 L'homme, l'architecture et le climat ,1978 48 La mousson est un système de vents alternatifs affectant les régions tropicales, particulièrement le pourtour de l'océan Indien et l'Asie du Sud. Carte N° 1 : montrant la Classification climatique en catégorie de KÖPPEN
  • 42. 30 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Il est à noter cependant, qu’il n’est pas facile de définir des limites nettes entre ces zones géo-climatiques, ceci est dû notamment aux interpénétrations des influences climatique (reliefs, altitudes …) donnant lieu des zones de transition49 . 1.5. Approche sur le climat de la région d’étude (Biskra)50 : A partir de ces différentes classifications nous avons pu déterminer les climats qui représente le plus la région d’étude qui appartient aux zones arides et semi-arides. Le continent africain que l’on trouve la majeure partie des régions rattachées à ce climat : de la Mauritanie à l’Egypte ce qui inclut donc l’ensemble de la zone saharienne ainsi que ses bordures. a. La notion d’aridité. La notion d’aridité n’a pas pour limites les zones désertique classiques a climat chaud et sec, mais elle intégré aussi des régions ayant des précipitations rares ou irrégulières51 . Ainsi quatre types primaires de zones arides ont été définit par des scientifiques52 , et se présenté comme suit : • Désert chaud et classique. • Désert côtier tropical et subtropical. • Désert d’abri. • Désert continental à hiver froid. b. La notion de semi-aridité Les précipitations sont un facteur déterminant dans la classification des climats, quand ces derniers deviennent un peu plus réguliers, apparaissent les zones semi –arides. Généralement, c’est en lisière de la zone de climat méditerranéen que la limite désertique devient incertaine, ou l’on observe une transition aride qui progresse vers le sud, caractérisée par l’appauvrissement des tranche annuelles de pluie, allongement des périodes des sécheresses estivales et enfin l’aggravation de l’irrégularité annuelle53 . 49 P. Estienne et A. Godard, 1970 (Deux manuels de climatologie) 50 Phénomènes climatiques par la définition des éléments du climat (mémoire) 51 GOLANY, 1982 52 Godard et Estienne en 1970 53 Idem (même référence)
  • 43. 31 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Ceci engendre finalement l’apparition de certaines zones dites semi-arides, ayant pour particularités celles des zones arides, avec des étés chauds et secs, accompagné saisons de pluies variables (saison hivernale) plus important et fait qu’en zones arides, favorisant ainsi l’apparition de couvert végétal54 . c. Les caractéristiques des milieux arides et semi-arides La température maximum dans ces régions atteint jusqu’à 43°C A l’ombre et la moyenne de la température journalière atteint 22° c. Selon des scientifiques55 les principales caractéristiques de ces zones sont les suivant : 1. Les hautes intensités des radiations solaires : - Les milieux arides et semi- arides le rayonnement solaire représente la plus importante caractéristique ayant une grande influence sur la conception architecturale et urbaine et par la suite sur le confort humain. - Le rayonnement solaire direct dans ces milieux est intense, il est supérieur à 800 ou 900 w/km2 sur une surface horizontale. - L’influence du rayonnement solaire sur les zones arides et semi-arides et due aux éléments suivants : ✓ La longue durée du rayonnement solaire surtout en été entre 09 et 16 heures. ✓ L’intensité très forte du rayonnement solaire. ✓ L’importance des angles d’incidence (angle solaire et Azimut56 ). 2. La température sol-air diurne (jour) très élevé : - Les faibles précipitations, l’absence des nuages et la faible humidité des milieux arides et semi-arides provoquent une large amplitude de températures, dans ces milieux la température est caractérisée par : ✓ Les températures diurnes en été sont aux alentours de 40°c a50°c et les températures nocturnes sont comprises entre 15° c à 25° c. 54 Konya, 1984 55 PEGURY 1970.GIVONI 1978, EVANT 1980 56 Angle formé par le plan vertical d'un astre et le plan méridien du lieu.
  • 44. 32 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 3. L’humidité relative : - Evolue avec la température d’air et peut varier de moins de 20 % dans l’après-midi jusqu’à plus de 40 % dans la nuit, est caractérisée par : ✓ Un changement dans la direction du vent peut apporter de l’air en provenance de la mer et donc provoquer une augmentation d’humidité. 4. Les vents chaud et sec (simoun57 ) : - Sont provoquée par une température élevée et une sécheresse, sa grande température ne dépend pas seulement de sa provenance de zones chaudes mais dépend aussi de degrés de poussière qu’elles emportent. Ces caractéristiques : ✓ Le réchauffement des grains de poussières ou de sable par les rayons solaires direct dans l’air augment la température de simoun qui peuvent atteindre jusqu’à 40 c et plus. ✓ Les vents chauds accompagnés d’un brouillard poussiéreux .secs et très denses tel degrés que le ciel deviennent rouge. ✓ Le simoun prend plusieurs noms régionaux : en Algérie (le siroco58 ), en Egypte (el khamsin59 ). Carte N° 2 : situation des milieux arides et semi-arides dans le monde60 57 Le simoun est un vent chaud, sec et violent qui souffle sur les côtes orientales de la mer Méditerranée : au Sahara, en Palestine, en Syrie et dans le désert d'Arabie. 58 Le sirocco est un vent saharien violent, très sec et très chaud qui souffle sur l'Afrique du Nord et le sud de la mer Méditerranée. 59 C'est un vent sec, chaud et très poussiéreux, au souffle brûlant des déserts du sud-est de l'Égypte au sud de Palestine 60 http://www.suds-en-ligne.ird.fr/desertif/carte.html
  • 45. 33 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique 1.6. Historique des changements climatiques 61 1.6.1. Les changements climatiques passés L’histoire de la Terre est une succession de changements climatiques. En effet, le climat varie en général peu dans une région donnée sur 100 ans, mais il peut varier considérablement à une échelle de temps géologique centaines de milliers ou millions d’années. « La paléoclimatologie » est la science qui reconstitue le climat des époques passées, grâce à des indices trouvés dans des sédiments ou dans les glaces. On sait aujourd’hui que les températures moyennes sur Terre ont déjà été beaucoup plus froides ou beaucoup plus chaudes qu’aujourd’hui. ❖ Les facteurs principaux qui influencent le climat passé Grâce à ces études, les scientifiques ont pu déterminer les facteurs principaux qui influencent le climat de la Terre à l’échelle des temps géologiques : ➢ Le mouvement de la Terre par rapport au soleil (cycles de MYLANKOVITCH62) Ce mouvement varie très lentement sur des centaines de milliers d’années et influence la quantité d’énergie que la Terre reçoit du soleil par exemple : le parcours effectué par la Terre autour du soleil peut former une ellipse plus ou moins allongée. ➢ La composition de l’atmosphère. Certains composants de l’atmosphère, appelés « gaz à effet de serre » ont une influence directe sur le climat de la Terre, car ils influencent la quantité d’énergie solaire piégée par l’atmosphère La composition de l’atmosphère varie en fonction de nombreux paramètres (par ex : émissions de gaz par des éruptions volcaniques, captures ou émissions de gaz par les plantes ou les océans, etc.). 61 Dossier pédagogique n°3 : Changement Climatique (1/2) : qu’est-Ce que C’est ? 62 La théorie de MILUTIN MILANKOVITCH, élaborée en 1941, rend compte de l'alternance des cycles glaciaires et interglaciaires durant le Quaternaire. Une glaciation se produit lorsque les hautes latitudes de l'hémisphère nord reçoivent un minimum de rayonnement solaire durant l’été (Trois paramètres astronomiques jouent un rôle important dans la distribution de l'insolation sous les hautes latitudes : l'excentricité de l'orbite terrestre, l'obliquité de l'axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l'écliptique et la précession des équinoxes).
  • 46. 34 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique ➢ L’intensité de l’activité solaire. Lors de périodes de forte intensité, la Terre reçoit plus d’énergie, ce qui influence les températures sur Terre. ➢ La position des continents. Les continents se déplacent lentement « mouvement des plaques tectoniques ». Suivant leur position sur le globe, ils vont modifier les grands courants océaniques et influencer les courants atmosphériques, altérant ainsi le climat global de la Terre. 1.6.2. Les changements climatiques actuels (réchauffement climatique)63 Si la terre subit des changements climatiques depuis la nuit des temps, on peut se demander avec raison pourquoi l’on fait autant de bruit autour du changement climatique actuel, aussi appelé « réchauffement climatique ». En réalité, le changement climatique actuel est inquiétant, car il est très rapide, ce qui diminue la possibilité d’adaptation pour de nombreuses espèces animales et végétales qui risquent de disparaître. Aussi le changement climatique actuel est surtout unique, car c’est la première fois que l’homme y joue un rôle important. ❖ Le facteur prépondérant du changement climatique actuel Le facteur prépondérant du changement climatique actuel est la modification de la composition de l’atmosphère. Pour mieux comprendre ce mécanisme, il faut distinguer l’effet de serre naturel de l’effet de serre additionnel. ➢ L’effet de serre naturel ? L’atmosphère est une fine enveloppe de gaz qui englobe la terre et protège les êtres vivant sur terre. En effet, non seulement elle les protège des chutes de météorites et des excédents des rayons ultraviolets « la couche d’ozone », mais elle procure également une température moyenne agréable de 15°C à la surface de la planète grâce aux gaz à effet de serre qu’elle contient. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre naturel. La terre reçoit beaucoup d’énergie du soleil, sous forme de rayonnement (principalement sous forme de lumière). Une partie de cette énergie va être réfléchie 63 Dossier pédagogique n°3 : Changement Climatique (1/2) : qu’est-Ce que C’est ?
  • 47. 35 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique directement dans l’espace par l’atmosphère, les nuages ou encore la surface de la terre. Le reste est absorbé momentanément, avant d’être rejeté sous forme de chaleur « rayons infrarouges ». C’est là qu’entrent en action les gaz à effet de serre qui bloquent partiellement les rayons infrarouges et les empêchent de s’échapper immédiatement vers l’espace. En retenant ainsi un peu plus longtemps cette énergie, ils contribuent à augmenter la chaleur moyenne à la surface de la terre. Au final, la terre renvoie dans l’espace la même quantité d’énergie qu’elle reçoit du soleil, cependant, pas forcément immédiatement. Le mécanisme d’effet de serre naturel est vital : sans lui la température moyenne sur terre serait similaire à celle de la lune : -18°c. ➢ L’effet de serre additionnel ? Depuis le début de la révolution industrielle, l’homme a émis une grande quantité de différents gaz dans l’atmosphère, principalement en brûlant du charbon, du gaz et du pétrole. Une partie de ces gaz sont des gaz à effet de serre additionnel. Leur accumulation dans l’atmosphère produit un effet de serre « additionnel », entraînant une modification du système climatique et une augmentation de la température moyenne sur terre. D'où viennent les gaz à effet de serre ? 64 Gaz à effet de serre Source naturelle Source humaine La vapeur d’eau (H2O) -Evaporation de l’eau surtout au-dessus des océans -Centrales électriques -Irrigation Le dioxyde de carbone (CO2) -Respiration des êtres vivants -Feux de forêt, Volcans… -Utilisation massive d’énergies fossiles pour les transports, les bâtiments -Déforestation pour l’agriculture Le méthane (CH4) -Digestion des herbivores -Décomposition des végétaux- Volcans - Intensification des élevages (bovin) et des cultures (riz) - Décharge d’ordures Le protoxyde d’azote (N2O) -Marécages -Utilisation d’engrais azotés 64 http://www.mtaterre.fr/dossiers/le-changement-climatique/dou-viennent-les-gaz-effet-de-serre
  • 48. 36 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique Ozone de basse atmosphère (O3) - Foudre - Industrie - Circulation automobile Les gaz fluorés (CFC, HFC, PFC) - N’existent pas dans la nature - Gaz des bombes aérosols et des climatiseurs Tableau N° 7 : montrant les déférentes sources des gaz à effet de serre65 1.7. Les facteurs de l’évolution climatique (les causes)66 On observe l’évolution de certains des facteurs susceptibles d’avoir un effet plus ou moins important sur l’équilibre du climat. 1. L’augmentation des concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre ✓ La vapeur d’eau (H2O) Un élément très important qui se recycle rapidement et en permanence, est, qui doit être observé avec précision sur plusieurs décennies pour donner lieu à une interprétation fiable. ✓ Le dioxyde de carbone (CO2) La concentration augmente continûment depuis le milieu du 19e siècle, en raison principalement des activités industrielles, passant de 280 (ppm67) vers 1870 à 388(ppm) en 2009. Le taux de croissance mesuré depuis 1970 est environ 500 fois plus élevé que celui observé en moyenne sur les 5 000 dernières années. Les études isotopiques montrent que l’origine de cette augmentation de CO2 est due pour plus de la moitié à la combustion « des combustibles fossiles », le reste aux « déboisements massifs » et pour une faible part à « la production de ciment ». ✓ Le méthane (CH4) Causé notamment aux fermentations diverses (zones humides, ruminants, déchets domestiques, biomasse, …), aux fuites de gaz naturels et à la fonte du pergélisol, sa concentration s’est accrue de 140 % sur la même période. Elle semble cependant stabilisée depuis 2000. 65 http://www.mtaterre.fr/dossiers/le-changement-climatique/dou-viennent-les-gaz-effet-de-serre 66 Réchauffement climatique : l'Académie des Sciences confirme l'origine humaine 67 Nombre de molécules du gaz à effet de serre considéré par million de molécules d’air (1 partie pour million (10 -6 ). Par exemple, 1 ppm = 1 mg par kg ou 1 gramme par tonne ou 1 ml par m 3 ).
  • 49. 37 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique ✓ Le protoxyde d’azote (N2O) Causé en grande partie aux activités agricoles « la biodégradation des nitrates agricoles dans les milieux souterrains anoxiques », sa concentration a augmenté de 20 % sur la même période. L’augmentation de l’effet de serre induit pour l’ensemble de ces cartes composantes est de 2,3 W/m2. 2. La radiation du Soleil Reçue par la Terre hors de l’atmosphère à une latitude donnée en été ou en hiver dépend de la luminosité du soleil et de la distance de la Terre au Soleil, et de l’orientation de l’axe de rotation de la Terre. Ces derniers paramètres varient à l’échelle de dizaines de milliers d’années en raison de perturbations gravitationnelles exercées par la Lune et les autres planètes. Les périodes associées (20 000 ans, 40 000 ans, 100 000 ans) se retrouvent dans les cycles glaciaires‐interglaciaires du Quaternaire et dans les données sédimentaires plus anciennes. Les variations de radiation saisonnières ou en latitude qu’elles induisent sont importantes, alors que les variations moyennes annuelles calculées sur la surface totale de la Terre sont faibles. L’énergie totale rayonnée par le Soleil est dominée par la partie visible du spectre et a très peu varié au 20e siècle si on fait la moyenne sur les cycles d’activité de 11 ans. La variation relative de cette énergie durant ces cycles est de l’ordre du millième. Le forçage68 correspondant, de l’ordre de 0,2 W/m2 , est 10 fois plus faible que celui dû à l’augmentation de l’effet de serre lié aux activités humaines. 1.8. Les indicateurs de l’évolution climatique (les conséquences) 69 Depuis la seconde moitié du 19e siècle, plusieurs indicateurs (Indicateurs de concentrations, climatiques, biologiques et physiques, économiques), indépendants montrent 68 Le Forçage :déséquilibre dans le bilan énergétique de la Terre, résultant, par exemple, de modifications de la quantité d’énergie reçue du Soleil, des changements dans la quantité ou dans la nature des gaz ou des particules à effet de serre, ou de changement dans la nature de la surface terrestre. Le forçage, exprimé en watts par mètre carré (W/m2 ), peut être d’origine naturelle ou anthropique. Le forçage radiatif varie au gré de la vie du couple Soleil-Terre de façon quasi périodique. Au contraire, le forçage anthropique a augmenté avec la population de la Terre. 69 Réchauffement climatique : l'Académie des Sciences confirme l'origine humaine
  • 50. 38 Le projet urbain en tant que moyen de lutte contre le phénomène de changement climatique sans ambiguïté un réchauffement climatique « post-petit âge glaciaire » 70 , modulé dans le temps avec une augmentation de 1975 à 2003. 1.8.1. L’augmentation de la température de la terre de 0.8 ± 0.2 °C depuis 1870 71 • Elle reste notablement différente pour les deux hémisphères72 : plus forte au Nord et plus forte aux hautes latitudes. • Une variabilité entre continents est également observée. • Une forte modulation sur des périodes annuelles et multi décennales est également constatée, avec deux périodes de plus forte augmentation approximativement de 1910 à 1940 et de 1975 à 2000 encadrées par des périodes de stagnation ou de décroissance. • Les variations climatiques naturelles (El Niño73 , éruptions volcaniques, oscillation nord- atlantique)74 . 1.8.2. La température des océans ▪ Mesurée depuis les années 1950 par les bateaux de commerce ou les navires océanographiques (jusque vers 700 m de profondeur). ▪ Mesurée par Les système de bouées PROFIL ANTES ARGO75 , montre une augmentation moyenne globale depuis quelques décennies. ▪ Le contenu d’énergie thermique de l’océan a donc aussi augmenté, surtout depuis le début des années 1980. ▪ Ce réchauffement n’est pas uniforme (irrégulier), il présente une importante variabilité régionale avec d’importantes oscillations pluriannuelles, voire décennales. 1.8.3. La réduction de la surface des glaces océanique arctique • La banquise, dont la fonte ne contribue pas à l’élévation du niveau des océans, est un autre indicateur fort de l’accélération de l’évolution du climat : de 8.5 millions de km2 stable dans la période 1950-1975. • La surface des glaces de mer a connu une décroissance très rapide jusqu'à 5,5 millions de km2 en 2010. 70 Petit âge glaciaire : période de refroidissement s’étendant entre 1300 et 1870. 71 1 Augmentation, lissée dans le temps, de la température moyenne sur la surface de la Terre. 72 En géographie, un hémisphère est une moitié de la Terre. Le globe peut être divisé en deux hémisphères, chacun centré sur un point nommé pôle et séparé de l'autre par un grand cercle. 73 El Niño est un phénomène climatique dont l'origine est assez mal connue. Contrairement à La NIÑA, il ne se traduit pas une hausse de la température à la surface de l'eau (10 mètres environ) de l'est de l'océan Pacifique, autour de l'équateur. 74 Phénomène touchant le système climatique. 75 Un système mondial de localisation et de collecte de données géo-positionnées par satellite. Le système Argos permet de localiser les balises n'importe où à la surface de la Terre avec une précision d'environ 150 mètres.