2. À propos
Commentvous décririez-vousentantqu'entrepreneur?
Premièrement, je me décrirais comme un entrepreneur bien entouré :
l’aventure Colonies est un projet avant tout porté par trois amis.
C’est ce qui a fait notre force depuis le début, nous tenons à être
alignés sur toutes nos prises de décisions. Autour de ce noyau dur,
nos équipes sont ultra motivées et nous aident à avancer tous les
jours.
Je suis également un entrepreneur exigeant - mes équipes peuvent en
témoigner - qui aime les défis et les challenges.
Quelleestvotreformationinitiale?
4 années de prépa à Lille et Douai avec un seul but : rejoindre
l’ESSEC en 2012. Je suis ensuite passé pendant 3 ans par la Banque
d'affaires Rothschild, en acquisition d’entreprise, de marchés, de
segments et de fonds d’investissements. J’y ai appris la rigueur et
y ai développé une forte appétence pour la réflexion macro, les
enjeux business, les positionnements, l’étude de la concurrence, et
la découverte de nombreux secteurs qui m’ont permis de nourrir mon
expertise de l'entrepreneuriat.
Qu’est-cequi vous passionne ?
Je suis un grand passionné de lecture, pour le plaisir - et le
boulot ! Je m’intéresse particulièrement aux sujets qui traitent de
management, avec pour livre de chevet “5 disfonctions of a team”.
J’aime beaucoup le sport et les nouvelles technologies également,
et suis globalement très curieux, j’ai toujours besoin de connaître
de nouvelles choses, et d’apprendre des meilleurs.
3. #PortraitDeStartuper
Interview.
Quela étévotreparcoursd’entrepreneur?
Durant mes années Rothschild, j’étais d’ores et déjà passionné par l’univers des startups. J’y ai lancé un premier projet mobile avec un
collègue :unstudio d’appli appelé SOPI LABS.J’ai notamment crééune appde partage de photos,une appdans le dating ouencore dans la
recommandation d'évent et de restos. Malheureusement je n’étais pas suffisamment préparé, mais cela m’a au moins permis de faire
toutes les erreurs possibles et inimaginables qu’on puisse faire. J’ai fondé en parallèle Gansky avec les cofondateurs de Colonies, François
& Amaury, un projet sur le secteur immobilier pour le développement et la gestion de solutions de logement clé en main pour étudiants et
jeunes actifs sur le modèle de la colocation. Un prémice fort à Colonies avec l’achat d’un premier bien, le lancement d’une LCI malgré les
difficultés pour se faire financer. Notre but était déjà de fournir sur la base de nos expériences de colocation une valeur ajoutée à ce
qu’était une colocation lambda avec par exemple un lave-vaisselle, une console, un lit 2 places...etc. Mais aussi des produits clés en main,
avec charges comprises. Nous avons découvert que ce bien immobilier était parfaitement adapté à un usage et aux besoins d’une cible,
avec des prix plus attractifs et une bonne rentabilité immobilière, un cercle extrêmement vertueux. Nos voyages et nos expérimentations
de colocation ailleurs dans le monde ont confirmé l’évidence de l’attractivité de ce modèle, et nous nous sommes ensuite plongés dans le
calibrage du produit, pour créer un business model viable, contacter des experts et trouver le Graal (le bien idéal). Le projet est tombé pile
au moment où l'immobilier résistait encore à l’innovation qui touchait la majorité des secteurs. La proposition a donc très rapidement
intéressédesinvestisseurs deparsoncôté novateuret audacieux.
Depuis quandêtes-vous entrepreneur?
Je me sens entrepreneur depuis mon passage à l’Essec, mais cela a été confirmé par mon expérience Rothschild, avec le lancement de
notre studio d’applis. J’ai réalisé que j’étais impatient de me jeter dans le grand bain et prendre pleinement part aux challenges de
l’entreprenariat.
Quelles difficultés avez-vousrencontrédans cetteaventure?
La principale difficulté de notre business model est sans conteste de réussir à aligner l'intérêt des différentes parties prenantes (locataires,
investisseurs et acquéreurs). La machine a été aussi très longue à lancer : il nous a fallu du temps pour trouver le bon modèle économique
et le bon produit. Ensuite, peu d’investisseurs font confiance quand il n’y a pas encore de biens. Le premier investisseur a été dur à
convaincre. Le premier million de levées de fonds a été réalisé pour nous crédibiliser. Il a fallu montrer très tôt notre vision sur le long
terme.
4. Interview.
D’aprèsvous quels sont les facteursclés desuccès pourréussir dans l'entreprenariat?
S’entourer des bonnes personnes, qu’il s’agisse de ses
associés ou des personnes qu’on recrute. La capacité à
travailler et mobiliser son réseau, le plus vite possible,
et à aller parler aux bonnes personnes. L'énergie qu’on met
à vendre son projet. Avoir une appétence pour une vision
globale et stratégique de son business model : vouloir
faire grandir les métiers, pitcher, assurer le sourcing,
côtoyer des experts ...
Quelmode definancement avez-vousretenupourlancervotresociété?
Pour réaliser le premier chantier, à Fontainebleau,
Colonies a levé un million d’euros en 2017. En février
2019, nous avons réalisé un second tour de table de 11
millions d’euros pour recruter de nouveaux membres et mener
des projets de réhabilitation plus lourds en région
parisienne et à Berlin. En réalité, cette opération avait
surtout pour but de faire la preuve de son modèle afin
d’attirer de plus gros investisseurs. Un challenge réussi
après la troisième levée de 30 millions d’euros auprès des
investisseurs historiques, Idinvest Partners, Global
Founders Capital et La Financière Saint James qui a été
renforcée par la dernière levée soutenu par LBO France qui
a apporté un financement de 150 millions d’euros nous
permettant d’accélérer le déploiement.
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans
l’aventure startup ?
L’alignement entre les fondateurs.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Lancez-vous ! Confrontez-vous au marché le plus vite
5. #PortraitDeStartuper Interview.
Commentdécririez-vousvotreentreprise?
Colonies est une scale-up née en 2017 qui se positionne sur le marché très prometteur du coliving. Nous voulons nous adresser à une cible urbaine, les
jeunes actifs des grandes villes notamment, pour leur permettre de vivre une expérience mémorable. Trop souvent, la vie urbaine est source de frustration
et d'isolement. C'est pourquoi nous avons décidé de créer des logements urbains flexibles, alliant le meilleur du design, de la technologie et de la
convivialité. Avec Colonies, nous souhaitons améliorer drastiquement l’expérience d’habitation dans les grandes villes. Nous mettons à disposition le
savoir-faire de nos experts pour construire à la fois des espaces privatifs et des espaces partagés chaleureux dans des immeubles éco-responsables,
modernes et désignés avec soin. Nous nous efforçons également de faire disparaître tous les points de frictions qu’un locataire peut trouver lorsqu’il
commence à chercher son appartement et ainsi faire en sorte qu’emménager soit aussi simple que commander un taxi. Nous proposons également toute
une gamme de services au cours du cycle de vie chez Colonies : un bail flexible, des services de mise à disposition, des commodités au quotidien ou encore
une aide administrative. Vivre dans une résidence Colonies, c’est avant tout faire partie d’une communauté avec des valeurs fortes oùl’humain est au cœur
desespritset deschoix.
Pourquoi cechoix de produit /service ?
Derrière le nom et le concept de Colonies se cachent trois amis qui se sont rencontrés sur les bancs de l’ESSEC. Après leurs études, et quelques années en
colocation, ils s’aperçoivent qu’aucune offre spéciale pour les jeunes actifs n’existe dans le secteur de l’immobilier. À ce premier constat s’ajoute un
paradoxe illustré parune étudemenée parBVA enjanvier dernier,selon laquelle plus de 8 Français sur10 se sentent seuls.Untaux qui monte même à 90%
chez les moins de 35 ans. Ce constat est particulièrement présent dans les grandes métropoles comme Paris ou Londres. Les trois associés imaginent alors
un concept très innovant sur le marché de l’immobilier, peu enclin à l’innovation : le co-living, soit l’habitat partagé. Un modèle permettant d’allier les
intérêts à la fois (et avant tout) des locataires et des investisseurs immobiliers en créant de la valeurd’usages dans chaque partie d’une résidence : un cercle
vertueuxidéalpourrépondreauxbesoinsde la cibleB2Cet proposerunmodèlerentableet solidecôté B2B.
Quels sontvos ambitions, vos objectifs pourvotreentreprise?
Changer les usages durésidentiel ! Plus sérieusement, notre ambitionest de devenirleader duco-living enFrance, mais aussi surle secteureuropéen : après
l’ouverture d’un bureau dans la capitale allemande, nous ambitionnons de nous implanter en Belgique, au Luxembourg ou encore à Amsterdam. Plus
globalement, nous ciblons les grandes métropoles d’Europe du nord et du Royaume-Uni. Cette offensive nous permettra d’accélérer pour prendre le lead
sur le marché européen d’ici quelques années et par la suite, nous attaquer à d’autres cibles comme les familles monoparentales ou les jeunes retraités. Le
marché esténorme.
6. L’auteur.
Sébastien Bourguignon
🚀 Auteur | Influenceur | Speaker ►
Expert Digital & Blockchain ►
Pour une transformation digitale réussie !
Directeur Conseil au sein de Sopra Steria Next et CEO de la société
Chain Guru, il est dans le domaine du Digital, du Management, de
l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de demain est un
monde numérique dans lequel les changements profonds de comportements
des hommes, les interactions au sein des entreprises, la compétition
internationale des grands groupes, le management et les organisations
seront complètement remis en question. La société bouge vite, très
vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les
organisations doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de
doute là-dessus.
Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il
s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés à l’entreprenariat et
en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de
portraits de startupers pour les partager sur son blog. Son objectif
est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les
difficultés qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise
concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.
Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Les Echos, La
Tribune ou encore Siècle Digital. Il est aussi l’auteur des livres
blancs de « #80PortraitDeStartuper » et « 100 #PortraitDeStartuper –
Saison 2 », ainsi que du livre « Portraits de startupers – édition
2017 » aux éditions Maxima. Il est enfin co-fondateur et animateur du
podcast Tech Me To The Moon.
http://sebastienbourguignon.com/ http://www.sebastien-bourguignon.fr